Episodes

  • Les hommes préhistoriques vivaient dans des conditions très précaires. Il leur fallait affronter les rigueurs du climat et les attaques de redoutables prédateurs.


    Mais ils devaient aussi se prémunir, avec des moyens dérisoires, contre les effets de maladies très graves. Or une nouvelle étude suédoise nous en apprend davantage sur la nature de ces affections et leur mode de propagation.


    Les chercheurs ont étudié le microbiome de 35 hommes préhistoriques. Ce terme désigne l'ensemble des micro-organismes logeant dans leur organisme. Les ossements analysés dataient de l'ère mésolithique, qui débute voilà environ 11.700 ans en Europe, et du Néolithique, la période suivante, marquée par l'apparition progressive de l'agriculture et de l'élevage.


    En étudiant ces restes humains, les scientifiques ont découvert les traces de 660 espèces microbiennes, surtout des bactéries. Or un certain nombre d'entre elles sont potentiellement pathogènes.


    Elles ont donc pu provoquer des affections comme la méningite ou la gonorrhée. D'autres microbes ont sans doute entraîné de la fièvre, des maux de tête ou de graves intoxications alimentaires. Certains individus, moins bien protégés par leur système immunitaire, ont sans doute davantage succombé à ces attaques.


    Les chercheurs se font également une idée plus précise de la manière dont ces maladies se transmettaient. On peut alors tomber malade après avoir consommé une viande souillée ou pas assez cuite.


    Mais les pratiques sociales jouent aussi, à cet égard, un rôle essentiel. Ainsi, les rapprochements entre individus auraient favorisé la propagation de ces affections.


    Ce qui expliquerait la présence de maladies sexuellement transmissibles, comme la gonorrhée. Mais les rapports sexuels ne sont pas la seule cause de transmission. Le simple baiser aurait pu faire passer ces microbes dangereux d'un individu à l'autre.


    En effet, ils se diffusent par la salive, ce qui inclut aussi bien les éternuements ou la toux que les baisers. S'embrasser en ces temps lointains aurait donc été une pratique dangereuse.


    D'autant que les hommes de cette époque étaient fort démunis face à des maladies dont certaines sont, aujourd'hui, aisément soignées par des antibiotiques.


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  • On le sait, les séjours dans l'espace peuvent affecter l'organisme. Une récente étude vient d'en apporter une nouvelle preuve : les astronautes auraient des maux de tête fréquents.


    Les scientifiques ont notamment recueilli les déclarations de cosmonautes de l'Agence spatiale européenne et de la Nasa qui, de 2011 à 2018, avaient eu l'occasion de séjourner dans la Station spatiale internationale.


    Certains d'entre eux avaient déjà eu mal à la tête au cours de l'année précédente, d'autres n'ayant par contre jamais souffert de migraines. Mais aucun d'entre eux n'avait eu à subir de maux de tête récurrents.


    Or, 22 astronautes ont déclaré avoir ressenti des maux de tête, une ou plusieurs fois, après des séjours dans l'espace. En tout, près de 380 maux de tête ont été signalés à l'occasion de cette étude.


    Rien d'étonnant à cela d'après les auteurs de l'étude. En effet, les modifications de la gravité impactent le cerveau. Et perturbent le système vestibulaire, responsable de notre équilibre et de notre aptitude à nous repérer dans l'espace.


    Notre cerveau serait pris, en quelque sorte, dans un conflit entre les perceptions qu'il s'attend à ressentir, dans un environnement normal, et celles qui lui parviennent réellement.


    C'est ce conflit qui provoquerait le mal de l'espace éprouvé par les cosmonautes. Or celui-ci provoque, entre autres désagréments, des maux de tête et même des migraines.


    D'une manière générale, le cerveau est mis à rude épreuve dans l'espace. Selon les scientifiques, il lui faudrait même environ trois ans pour retrouver son état normal. Entre autres effets de ces voyages dans l'espace, le cerveau se dilaterait, ce qui entraînerait des maux de tête.


    Et ce problème de santé n'est pas anecdotique. En effet, plus de 90 % des astronautes en souffriraient. Très gênants, ces maux de tête rendent les cosmonautes moins performants et risquent de compromettre leur mission.


    Avant de mettre au point des méthodes de soin, propres à les soulager, d'autres recherches sont nécessaires. Elles permettront de mieux cerner l'ensemble des causes de ce phénomène.


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  • Les "diamants de conflit", nommés aussi "diamants de sang", proviennent pour la plupart du continent africain. S'ils sont appelés ainsi, c'est parce qu'ils sont utilisés par des groupes armés à des fins particulières.


    En effet, ils permettent à certaines de ces bandes de financer des actions armées destinées à renverser des gouvernements considérés comme légitimes par la communauté internationale.


    D'autres groupes, ou les mêmes, sont également soupçonnés de se servir de ces diamants pour financer des activités criminelles ou mener des actions violant les droits de l'Homme.


    Ces "diamants de sang", qui alimentent donc des conflits meurtriers et encouragent la violence, représenteraient environ 15 % du commerce mondial de ces gemmes.


    Depuis une vingtaine d'années, des tentatives ont été faites pour limiter le pouvoir de nuisance de ces "diamants de conflit". La principale initiative, à cet égard, a abouti à la mise en place, en mai 2.000, du "processus de Kimberley".


    Il s'agit d'un forum de négociation réunissant, autour de la table, des États, mais aussi des représentants de la société civile et de l'industrie du diamant. Le but de ce forum est d'empêcher l'introduction des "diamants de sang" dans le marché international.


    Pour y parvenir, les participants au processus de Kimberley ont mis au point un système de certification internationale des diamants. Elle donnerait aux acheteurs l'assurance que les diamants acquis ne sont pas des "diamants de sang".


    Mais certains partenaires, qui se sont d'ailleurs retirés du processus, jugent le dispositif inefficace. Il ne permettrait pas de connaître avec certitude l'origine des diamants.


    D'autres estiment trop restrictive la définition donnée par le processus de Kimberley. En effet, seuls sont considérés comme des "diamants de conflit" ceux qui permettent à des groupes armés de lutter contre des gouvernements légitimes.


    Une définition qui, à l'heure actuelle, ne concernerait que les diamants produits dans certains secteurs de la République centrafricaine. Alors que, pour certains observateurs, ces diamants seraient extraits dans bien d'autres zones, et pas seulement au profit de guérillas rebelles.


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  • Pendant une semaine du mois de mars 2024, le CNRS a mené, dans le XXe arrondissement de Paris, une expérience originale. Elle a été baptisée "Égout". Comme son nom le laisse supposer, elle consiste à analyser les eaux usées.


    En examinant les eaux circulant dans les égouts, on peut en apprendre beaucoup sur les habitudes alimentaires des gens. En effet, les déjections humaines, en se mêlant à ces eaux, apportent de précieux renseignements sur notre consommation.


    On peut y repérer la présence de certains aliments et même des médicaments que nous prenons.


    Mais les techniciens du CNRS cherchent à affiner cette analyse. Ils voudraient notamment savoir si un changement dans les habitudes alimentaires pourrait se retrouver dans les eaux usées.


    C'est pourquoi ils ont demandé aux passants rencontrés dans les rues du XXe arrondissement de bien vouloir se prêter à un test. S'ils sont d'accord, ils s'engagent, durant une semaine, à consommer davantage de fruits et légumes.


    Les chercheurs procèderont ensuite à divers prélèvements, dans les eaux des égouts, pour voir si ce changement dans les habitudes alimentaires se retrouve dans leurs échantillons.


    Si l'expérience s'avère concluante, elle démontrera tout l'intérêt d'une analyse régulière des eaux usées. Elle peut en effet se révéler un outil efficace, non seulement pour identifier les pratiques alimentaires, mais aussi pour mettre en évidence d'éventuelles différences dans ces habitudes de consommation.


    Cette analyse permettrait même d'en établir une véritable cartographie, quartier par quartier. Ce qui pourrait contribuer à convaincre les décideurs politiques de prendre certaines mesures en matière de politique alimentaire.


    Quoi qu'il en soit, les habitants de ce quartier de Paris semblent décidés à jouer le jeu. Ils paraissent heureux de faire avancer la science. D'autant plus qu'un tel changement dans leurs habitudes alimentaires ne peut que profiter à leur santé. Et même les convaincre de manger plus sainement à l'avenir.


    Dans la semaine du 11 au 18 mars, un échantillon sera prélevé chaque jour. Mais les résultats ne seront pas connus avant le mois de mai.


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  • Dans les films de science-fiction, ou les bandes dessinées, un "rayon de la mort" surgit parfois, sous forme de laser, d'un revolver, ou d'un fusil, et foudroie l'ennemi.


    Mais cette expression est souvent réservée à une expérience que certains prêtèrent au savant grec Archimède. En effet, durant le siège de Syracuse par les Romains, entre 214 et 212 avant notre ère, le savant aurait réussi à enflammer des bateaux ennemis en utilisant des miroirs pour concentrer sur eux la chaleur du soleil.


    En fait, cette action semble relever davantage de la légende que de l'Histoire. Et pour cause : il semble que personne n'ait réussi à reproduire cette expérience.


    Au début du XVIIe siècle, Descartes avait d'ailleurs indiqué qu'à son avis, ce "rayon de la mort" était impossible à produire. On cite bien quelques tentatives en ce sens, comme celles de l'ingénieur et inventeur américain Nikola Tesla, qui n'est cependant pas allé jusqu'au bout de ses recherches.


    Mais voilà que le sujet est à nouveau mis sur le tapis. Et par un adolescent canadien de 13 ans. En effet, celui-ci a décidé de reconstituer l'événement dont fut témoin Archimède, voilà plus de 2.000 ans.


    Il a donc réalisé une maquette représentant la cité de Syracuse, un navire au large et, en haut d'une tige métallique, une boule jaune représentant le soleil.


    Au lieu de la chaleur de cet astre, il a eu recours à celle de lampes chauffantes, captée par des miroirs concaves. Et il a constaté que, plus il augmentait la puissance des lampes, plus le navire visé par ce soleil artificiel devenait chaud.


    Mais il n'a pourtant pas pris feu. Semblant au fait de ces questions, le collégien en a profité pour rappeler que la présence du soleil et de miroirs ne suffisait pas pour enflammer la cible.


    Il fallait aussi tenir compte d'éventuels nuages dans le ciel, de la distance à laquelle se trouve la cible visée, ici des bateaux, et de la nature du bois composant la coque des navires. Pour l'instant, le "rayon de la mort" n'a toujours pas surgi !


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  • L'hôpital n'est pas un lieu calme. Des portes s'ouvrent et se ferment sans cesse, des pas se font entendre dans les couloirs et des médicaments ou des repas sont portés sur des chariots dont les roulettes font aussi du bruit.


    Mais d'autres sons sont tout aussi insistants, voire davantage. Ils viennent de tous les "bips" produits par ces machines qui surveillent notre santé.


    Il peut s'agir des "moniteurs", ces appareils qui contrôlent en permanence l'état des patients, des machines utilisés lors des dialyses ou encore des pompes à perfusion.


    Tous ces sons accumulés finissent par produire un bruit de fon gênant, aussi bien pour les patients que pour le personnel soignant. Et cet environnement sonore envahissant se révèlerait finalement improductif.


    En effet, le personnel entendrait trop d'alarmes pour y faire vraiment attention. Environ un millier se déclencherait chaque jour sur leur lieu de travail.


    Cette insensibilité progressive aux alarmes serait fatale à de nombreux patients. Selon une récente étude, une telle inattention aurait provoqué le décès de 566 personnes aux États-Unis, de 2005 à 2010.


    Par ailleurs, ces "bips" incessants et répétitifs seraient une réelle cause de fatigue pour les personnels soignants. Un constat d'autant plus préoccupant que seulement 15 % de ces signaux sonores auraient une réelle importance.


    Des chercheurs se sont penchés sur cette question, essayant de découvrir des sons moins invasifs. Une étude a été menée en ce sens, avec une quarantaine de participants. Ils ont fini par identifier des sons qui, tout en étant aisément perceptibles, n'occasionnaient pas de fatigue particulière.


    C'était notamment le cas du son produit par le contact de deux verres. À condition d'adopter une tonalité assez basse, il s'agissait là d'un son à la fois audible et peu invasif. Il semblerait donc tout indiqué pour remplacer les "bips" des hôpitaux.


    Certains chercheurs montrent cependant un certain scepticisme. Pour eux, tout son, pour peu qu'il soit répété sans cesse, finit par induire une fatigue et même une certaine forme de stress.


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  • En 1972 et 1973, la NASA lance dans l'espace les deux sondes Pioneer 10 et Pioneer 11. Elles ont notamment pour mission d'explorer une partie du système solaire. Les deux engins spatiaux parviennent à franchir la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter.


    Puis elles survolent cette dernière planète et quittent finalement notre système solaire. Les responsables de la NASA ont alors pensé que, dans le cours de ce voyage dans l'espace sidéral, les sondes pouvaient croiser le chemin de vaisseaux extraterrestres.


    Dans le cas, à vrai dire bien improbable, où cette rencontre aurait lieu, il n'était pas sans intérêt que ces visiteurs d'un autre monde sachent à qui ils avaient affaire.


    C'est pourquoi on prend soin d'attacher aux deux sondes des plaques métalliques, sur lesquelles sont gravées des informations sur l'espèce humaine et sa place dans l'univers.


    Il s'agit en quelque sorte d'une "bouteille à la mer" d'un nouveau genre. Sur ces plaques, en effet, on voit un homme et une femme nus. Ils se tiennent de face et debout, certaines indications précisant leur taille.


    Si les sondes sont découvertes par d'éventuels voyageurs de l'espace, d'autres renseignements devraient leur permettre d'identifier notre système solaire et sa position dans l'univers. Ils pourraient ainsi savoir d'où viennent les sondes.


    Ils trouveraient encore, sur cette plaque, la figuration d'un atome d'hydrogène, représenté dans deux de ses états, ainsi que certains nombres.


    Pour l'heure, rien ne laisse supposer que ces plaques aient été découvertes par d'hypothétiques extraterrestres.


    Mais les responsables de la NASA ne se découragent pas. En effet, ils ont décidé d'équiper d'une nouvelle plaque la sonde Europa Clipper qui, en octobre prochain, doit s'élancer vers Jupiter, pour explorer l'un de ses satellites.


    Sur cette plaque, ont été inscrits les vers d'un poème, les radiofréquences émises par certaines molécules ou encore l'enregistrement du mot "eau" prononcé dans plus de 100 langues parlées sur Terre.


    Sur la plaque a également été fixée une puce de silicium comportant plus de deux millions de noms.


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  • On connaît le "botox", nom donné d'ordinaire à la toxine botulique, pour ses effets sur les rides d'expression, qu'il tend à gommer. En effet, cette substance paralyse en partie certains nerfs.


    C'est pourquoi elle n'est pas seulement employée en médecine esthétique. Il s'agit en fait d'un véritable médicament, utilisé notamment pour traiter les spasmes musculaires, le torticolis ou certaines formes de migraines.


    Mais le botox pourrait soulager une autre affection, et non des moindres, puisqu'il s'agit de la dépression. C'est du moins ce qui ressort de deux études, l'une publiée dans la prestigieuse revue "Nature", l'autre dans une autre publication spécialisée, "Scientific Reports".


    La première a été réalisée à partir de l'examen des données médicales d'environ 45.000 patients. Tous avaient reçu des injections de toxine botulique, soit à des fins esthétiques, soit pour apaiser certaines douleurs.


    Les résultats de cette recherche montrent que l'occurrence de la dépression, chez ces personnes, aurait été réduite de 40 et 88 % par rapport à d'autres patients.


    De son côté, la seconde étude aboutit à des résultats comparables. Elle s'appuie sur des informations recueillies auprès de 40.000 patients ayant reçu, eux aussi, des injections de botox, pour des raisons médicales ou esthétiques.


    Les chercheurs ont alors constaté que le risque de ressentir de l'anxiété était de 22 à 72 % moindre que pour des patients n'ayant pas été traités avec de la toxine botulique.


    Un tel constat concerne aussi bien les injections pratiquées dans les muscles du visage, de la tête, du cou ou des membres supérieurs ou inférieurs. Pour les auteurs de ces études, la toxine botulique pourrait agir sur des zones du système nerveux central impliquées dans la régulation de l'humeur.


    Mais ils pensent aussi que le fait de soulager certaines douleurs, comme des maux de tête insistants ou des spasmes musculaires, peut également améliorer l'humeur des patients concernés. En diminuant l'anxiété liée à l'apparition et à la persistance de ces maux, les injections de toxine botulique pourraient ainsi réduire les symptômes dépressifs.


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  • Depuis que la Terre et son satellite, la Lune, sont apparus, voilà plus de 4,5 milliards d'années, de nombreuses météorites se sont écrasées à leur surface, formant des cratères de tailles diverses.


    Le plus imposant, sur la face cachée de la Lune, a un diamètre de plus de 2.500 kilomètres. Beaucoup d'autres sont plus petits.


    Grands ou petits, ces cratères sont beaucoup plus nombreux sur la Lune que sur la Terre. Et ils continuent à cribler la surface de notre satellite. Depuis 2009, une sonde a inventorié pas moins de 200 cratères nouveaux.


    Si les cratères sont bien plus visibles sur la Lune que sur la Terre, c'est d'abord parce que notre satellite est dépourvu d'atmosphère. De ce fait, les météorites qui s'en approchent, ne rencontrant aucun obstacle, s'écrasent toutes sur la surface de la Lune.


    Alors que, au contact de l'atmosphère terrestre, la plupart d'entre elles commencent à brûler et finissent par se consumer avant d'atteindre le sol.


    Par ailleurs, en l'absence d'atmosphère, il n'y a pas de vent sur notre satellite. Sans atmosphère, et avec de très hautes températures, l'eau liquide ne peut s'y frayer un chemin. On n'y trouve donc pas le moindre ruisseau.


    Or, le vent et l'eau ont tendance à éroder les roches et à modifier les paysages. Rien de tel ne se produisant sur la Lune, les cratères demeurent inchangés.


    Par ailleurs, il n'existe pas non plus, sur cette planète, de mouvements liés à la tectonique des plaques, qui bouleversent aussi l'apparence de régions entières. On n'y trouve pas non plus de volcans, dont les éruptions et les écoulements de lave auraient pu, comme sur Terre, effacer ou recouvrir de nombreux cratères.


    Enfin, comme on sait, la vie n'est pas apparue sur la Lune. Ou, du moins, aucun être, qu'il s'agisse d'un animal ou d'un homme, n'y a, comme sur Terre, transformé le paysage par sa seule activité. Ainsi, sur notre planète, l'agriculture ou l'urbanisation ont dû effacer les traces de bien des cratères. Ce qui, bien sûr, est impossible sur la Lune.


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  • L'aspect festif du champagne doit beaucoup au pétillement de ses bulles. Il y en aurait jusqu'à 80 millions dans une bouteille. Formées lors de la seconde fermentation du vin, ces bulles sont composées, pour l'essentiel, du dioxyde de carbone produit par les levures introduites dans le breuvage.


    Or, le comportement de ces bulles est atypique. Vous avez peut-être remarqué qu'elles remontent en file indienne vers le haut de la coupe. Elles forment ce que les scientifiques appellent des "chaînes stables". Dans un verre d'eau gazeuse, au contraire, elles se déplacent dans tous les sens.


    Les bulles ne se diffusent pas non plus de la même manière dans un verre de soda ou de bière, même si, dans ce dernier cas, leur comportement est moins erratique. Pourquoi le champagne ne pétille-t-il pas de la même façon que les autres liquides ?


    Des chercheurs français semblent avoir percé le mystère de ces bulles de champagne. Si elles remontent vers le haut de la flûte en un ordre si parfait, ce serait à cause de certaines molécules.


    Appelés "tensioactifs", ces composés sont en fait des molécules aromatiques. Elles donnent leur saveur inimitable au champagne. Mais elles ont aussi pour effet de limiter la tension existant entre les bulles et le liquide. Elles favorisent donc la montée harmonieuse des bulles.


    Par ailleurs, les tensioactifs dégageraient en quelque sorte l'espace entre deux bulles, permettant à celle du dessous de monter facilement dans le sillage de la bulle placée au-dessus d'elle. De sorte que toutes les bulles s'inscrivent dans la même trajectoire.


    Si l'on ajoute ces molécules aux autres liquides gazeux, on s'aperçoit d'ailleurs que les chaînes de bulles deviennent beaucoup plus stables.


    Les chercheurs se sont également aperçus que la taille des bulles pouvait modifier leur comportement. Ainsi, de grosses bulles ont naturellement tendance à être plus stables.


    Ces découvertes sur les bulles de champagne pourraient avoir des applications pratiques dans d'autres domaines. Comme, par exemple, celui du fonctionnement de certains bassins d'aération dans les stations d'épuration.


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  • Les expériences sur les animaux, désapprouvées par certains, permettent souvent de faire progresser nos connaissances sur les maladies humaines. Mais leur simple observation, dans la nature, aide aussi les scientifiques à mieux en comprendre les mécanismes.


    C'est ce qu'a constaté une équipe de chercheurs américains, qui s'est rendue à Tchernobyl, en 2014, pour voir comment les loups supportaient les radiations. Ces animaux sont en effet nombreux à errer sur ce site, marqué par un très grave incident nucléaire en avril 1986.


    Durant près de dix ans, les scientifiques ont prélevé des échantillons de sang sur ces canidés et recueilli des informations, grâce à des colliers GPS attachés à leur cou.


    Après toutes ces années d'investigations, les chercheurs américains viennent de donner le résultat de leurs recherches. Ils se sont aperçus que, comme on pouvait s'y attendre, ces loups étaient exposés à de très forts taux de radiations.


    Ils étaient même six fois plus élevés que le seuil maximal, qu'un humain ne pouvait dépasser sans faire courir un grave danger à sa santé. Mais alors comment faisaient ces animaux pour survivre à une telle dose de radiations ?


    C'est là le point le plus intéressant des découvertes de cette équipe de scientifiques. Ils ont en effet remarqué que certains animaux avaient développé une mutation génétique propre à les protéger contre le cancer.


    Les chercheurs ont pu identifier les parties du génome de ces loups qui semblaient insensibles, dans une certaine mesure, aux attaques de la maladie. En fait, le système immunitaire de ces animaux s'apparentait à celui d'un patient atteint du cancer mais bénéficiant de séances de radiothérapie.


    Cette découverte sur la faculté qu'auraient certaines mutations génétiques de résister aux atteintes du cancer est d'autant plus importante que l'homme réagit à la maladie de la même manière que ces loups.


    Ces recherches prometteuses sont malheureusement freinées par l'actuel conflit en Ukraine, qui rend l'accès à la zone de Tchernobyl très difficile. Il faudra donc patienter encore avant d'en voir les premiers résultats concrets.


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  • Les conséquences du réchauffement climatique sont en train de modifier profondément le climat de la planète. Mais elles pourraient encore provoquer un autre changement majeur.


    En effet, d'après une récente étude danoise, la fonte accélérée de la calotte glaciaire pourrait perturber ce que les scientifiques appellent la "circulation méridienne de retournement atlantique" (AMOC en anglais).


    Ce terme un peu sibyllin désigne en fait les courants marins de l'Atlantique, dont le fameux Gulf Stream. Ils apportent vers le Nord les eaux chaudes et salées du Sud, et aussi de l'oxygène et des nutriments.


    C'est cette circulation qui explique, pour l'essentiel, la relative douceur des climats européens.


    Mais les courants marins ne s'arrêtent pas là. Arrivée vers le Nord, cette eau chaude et salée se refroidit, devient plus dense et descend dans les profondeurs de l'océan. Elle retourne alors vers le Sud, où elle se radoucit, et le cycle reprend.


    Cette circulation océanique régulière est donc essentielle à la régulation des températures, notamment dans l'Europe du Nord-Ouest et l'Amérique du Nord, mais aussi dans d'autres régions du globe.


    Mais ce cycle vertueux peut se gripper, notamment sous l'effet de la fonte des glaces. En effet, celle-ci libère une grande quantité d'eau douce, qui limite la salinité de l'eau charriée par les courants marins. Moins salée, elle devient moins dense et reste davantage en surface, ce qui tend à perturber l'ensemble du cycle.


    Le débit de ces courants deviendrait alors plus faible. Les conséquences ne se feraient pas attendre, avec une baisse des températures de l'ordre de 5°C, aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord.


    Mais ce qui surprend les spécialistes, ce n'est pas tant le phénomène lui-même, qui est connu, que le moment où il pourrait se manifester. En effet, cet "effondrement" de l'AMOC, comme l'appellent les climatologues, pourrait survenir beaucoup plus tôt que prévu.


    De fait, les spécialistes pensent que le "point de bascule", qui marquera un changement radical de climat, peut se produire dans une période très proche, comprise entre 2025 et 2095.


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  • Alors que le contexte international demeure très tendu, et que certains observateurs n'excluent pas la possibilité d'une attaque russe contre des pays membres de l'OTAN, les préparatifs militaires de Moscou sont scrutés de près par les responsables américains.


    Or, une récente déclaration de Michael Turner, le Président de la commission du Renseignement de la Chambre des Représentants américaine, ne pourra qu'inquiéter aussi bien les milieux officiels que l'opinion publique.


    Il a en effet précisé, sur les réseaux sociaux, qu'une grave menace mettait en cause la sécurité nationale. Elle provenait d'une puissance étrangère décidée à déstabiliser le pays.


    Le danger serait si grave que l'élu demandait au Président Biden de déclassifier les informations relatives à cette menace.


    On le voit, Michael Turner est volontairement resté dans le vague, ne voulant pas révéler d'emblée des informations hautement confidentielles. Mais il n'a pas fallu longtemps aux médias pour avoir vent des dessous de l'affaire.


    Ils ont en effet réussi à apprendre que la puissance étrangère en question était la Russie. Ce qui, compte tenu de la situation internationale, n'était guère difficile à deviner.


    Quant au grave danger censé menacer le pays, il prendrait l'aspect d'une nouvelle arme nucléaire. Elle pourrait être envoyée dans l'espace, avec comme mission de détruire les satellites militaires américains.


    Il s'agirait d'un nouvel élément dans le terrible arsenal de guerre que le dirigeant russe est soupçonné de constituer. Les responsables et les militaires américains se sont étonnés de la divulgation de ces informations, qu'ils jugent prématurée.


    Ils ne nient pas le déploiement possible d'une telle arme. Mais, pour l'heure, elle serait loin d'être opérationnelle. En tout état de cause, elle ne devrait pas l'être avant longtemps.


    C'est pourquoi, si cette menace est jugée "sérieuse", elle n'est pourtant pas considérée comme "urgente". Pour l'instant, ces informations ne seront pas rendues publiques, mais le comité composé des huit membres du Congrès américain habilité à examiner les questions de sécurité nationale devait se réunir. Mais ses débats resteront sans doute confidentiels.


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  • Pour écouter mes podcasts:


    1/ Dans un lavabo, l’eau s’écoule-t-elle toujours dans le même sens ?

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    2/ Quelle est la différence entre la tutelle et la curatelle ?

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    3/ Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ?

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    4/ Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ?

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    La radioactivité a été découverte en 1896 par le physicien français Henri Becquerel. Il s'agit d'un phénomène physique, dans lequel les noyaux de certains atomes instables se transforment pour revenir à un état plus stable.


    Cette transformation se traduit par la diffusion d'un rayonnement. C'est ce qu'on appelle la radioactivité. Certaines techniques médicales, comme la radiothérapie, ou les centrales nucléaires ont recours à une forme artificielle de radioactivité.


    Mais la radioactivité a surtout une origine naturelle. Elle est en effet très présente dans notre environnement et représente environ les deux tiers des rayonnements radioactifs auxquels sont exposés les êtres humains et aussi les animaux.


    L'exposition à la radioactivité est mesurée en millisievert (mSv). Aujourd'hui, un Français, par exemple, reçoit une dose annuelle de radioactivité d'environ 3,9 mSv.


    Cette radioactivité naturelle se trouve à peu près partout. Dans le sol et le sous-sol pour commencer. Il en émane en effet un gaz découvert par Marie Curie, le radon. Elle a repéré ce gaz incolore et inodore au cours de ses recherches sur le radium, car il provient de la désintégration de cet élément radioactif.


    Le radon peut se diffuser dans les logements à partir des caves. Il vaut donc mieux aérer ses pièces, car il est reconnu, depuis une trentaine d'années, comme un gaz cancérigène.


    Une autre source de radioactivité naturelle se trouve notamment dans les roches. Elle provient d'un type d'atomes radioactifs qui, en se désintégrant, produisent ce que les scientifiques appellent le "rayonnement tellurique".


    Il existe également un rayonnement cosmique. Il est surtout composé de protons et de noyaux atomiques, qui se diffusent dans l'espace et finissent par atteindre la Terre. Il est plus sensible en altitude, sur le sommet d'une montagne par exemple, ou aux deux pôles.


    Il faut aussi rappeler que certains aliments contiennent des éléments radioactifs, comme le potassium par exemple. C'est notamment le cas de la viande, de l'eau minérale ou encore de certains légumes ou fruits.


    Enfin, il ne faut pas oublier que le corps humain lui-même émet une radioactivité naturelle.


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  • Dans nos sociétés occidentales, le mérite, comme vecteur de réussite professionnelle, joue un rôle essentiel. On considère souvent que, dans ces conditions, l'intelligence est le principal moteur de l'ascension sociale, et donc de l'accès à des professions mieux rémunérées.


    En résumé, les personnes intelligentes sont plus riches que les autres. Or une récente étude vient contredire, du moins en partie, une telle affirmation.


    Elle a porté sur plus de 59.000 Suédois, qui ont tous subi un test d'aptitudes cognitives. Il s'agit donc d'un échantillon assez large, qui se signale aussi par la diversité des professions exercées et des rémunérations perçues.


    Cependant, cette recherche ne concerne que des hommes, issues d'une seule nationalité. c'est là une limite à prendre en compte.


    Les auteurs de l'étude ne remettent pas en cause le lien entre les capacités intellectuelles d'un individu et sa réussite professionnelle. Cette corrélation a d'ailleurs été mise en évidence par de précédentes recherches.


    Cette étude, cependant, tend à la relativiser. En effet, ses résultats montrent qu'au-delà d'un certain niveau de salaire, les aptitudes de la personne qui le gagnent semblent stagner. Comme si elles atteignaient un seuil, impossible à dépasser.


    De fait, cette étude indique qu'au-delà d'un salaire annuel de 60.000 euros, gagné par 1 % des participants, les résultats de ces derniers aux tests étaient inférieurs à ceux des personnes gagnant un peu moins d'argent qu'eux.


    Ce qui tendrait à prouver que l'accès à ces postes très bien rémunérés ne dépend pas seulement des aptitudes intellectuelles. D'autres facteurs expliqueraient le succès d'un parcours professionnel.


    L'appartenance à certains milieux sociaux serait l'un d'entre eux. Dans ce cas, les relations que peut faire jouer la famille, et l'éducation soignée qu'elle ne manque pas de donner aux enfants, peuvent faire avancer une carrière plus sûrement que la seule possession de capacités intellectuelles.


    Certains traits de personnalité ne sont pas non plus sans influence sur un parcours professionnel. Mais la chance peut aussi jouer un rôle, offrant, à certains moments, des opportunités de carrière à ceux qui savent les saisir.


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  • Sur le passage d'un cyclone, des vents d'une grande intensité se déchaînent. Devant ces éléments en furie, les gens se calfeutrent chez eux. Et pourtant, au centre de cette violente tempête, règne un calme étonnant. Nous sommes dans l'œil du cyclone.


    Dans cette zone entourée de vents tempétueux, où des pluies torrentielles s'abattent sur le sol, ne souffle qu'une légère brise. Le ciel est bleu, la température est douce et tout semble apaisé. Cet œil du cyclone est une zone circulaire, d'un diamètre variant généralement entre 30 et 60 kilomètres.


    Elle est isolée par un véritable mur de nuages. Le promeneur qui passerait, sans transition, de la zone de turbulences à cette oasis de tranquillité, aurait vraiment l'impression de connaître deux climats radicalement différents.


    Si l'œil est une zone d'apparence calme, c'est d'abord en raison d'un comportement différent des masses d'air. Dans le mur de nuages qui l'entoure, appelé parfois "mur de l'œil", l'air entame un mouvement ascendant, qui se traduit par la formation de tourbillons de vents violents et d'intenses précipitations.


    C'est cette zone qui connaît le temps le plus perturbé. En revanche, les vents ont tendance à descendre dans l'œil du cyclone. Ce mouvement descendant, appelé "subsidence", explique en partie le calme qui règne au cœur de la tempête.


    Si les températures y sont également plus élevées, c'est parce que les masses d'air, en descendant, ont tendance à se réchauffer. Ces vents ne touchent d'ailleurs pas le sol, mais restent bloqués entre un et trois kilomètres d'altitude.


    Une autre raison expliquerait encore le calme de cette zone centrale du cyclone. Pour les spécialistes, en effet, elle serait due à un état d'équilibre entre deux forces antagonistes, l'une poussant vers l'extérieur du cyclone, l'autre exerçant une pression inverse.


    Une petite partie de l'air contenu dans le mur de nuages s'échapperait d'ailleurs vers l'œil, mais y serait aussitôt asséchée.


    Quoi qu'il en soit, les météorologues ont du pain sur la planche, car les mécanismes de formation de l'œil d'un cyclone sont encore assez mal connus.


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  • Des scientifiques israéliens viennent de faire une découverte étonnante au fond de la Méditerranée. Ce n'est pas un trésor enfoui depuis des siècles qu'ils ont localisé, mais un canyon sous-marin d'une taille imposante.


    À environ 120 kilomètres au sud de Chypre, ils ont en effet repéré, à 500 mètres de profondeur, un canyon en forme de U mesurant environ 10 kilomètres de largeur.


    Cette formation géologique sous-marine daterait d'environ 6 millions d'années. Elle serait en effet apparue, à cette époque, à l'occasion de ce que les spécialistes nomment la "crise de salinité messinienne".


    Peut-être d'origine tectonique, cet événement se serait traduit par le resserrement, au niveau de Gibraltar, du détroit reliant la Méditerranée à l'Atlantique. Cet isolement de la Méditerranée aurait entraîné un relatif assèchement et une salinité accrue de la mer.


    En effet, l'évaporation a dès lors été plus importante que les apports en eau douce, ce qui s'est traduit par une augmentation du taux de sel dans la mer.


    Moins bien alimentée par l'Atlantique, elle s'est également mise à baisser. Cette diminution du niveau de la Méditerranée se serait accompagnée de puissants courants marins qui auraient creusé le fond de la mer.


    Non contente de modifier l'aspect des fonds marins, cette "crise de salinité messinienne" aurait eu de graves conséquences sur la faune et la flore marines.


    Depuis les années 1970, d'autres canyons sous-marins ont été découverts. Celui qu'on vient de localiser, et qui se distingue par sa taille, fait partie d'un ensemble de formations sous-marines similaires, qui s'étendent des rivages syriens à la bande de Gaza. Elles forment le bassin du Levant.


    Les spécialistes ignorent si ce nouveau canyon est apparu en quelques milliers d'années ou s'il a fallu, pour cela, une période beaucoup plus longue, de l'ordre d'un demi million d'années. Il est possible que ce canyon se soit formé au début de la phase d'assèchement de la Méditerranée.


    Quoi qu'il en soit, on l'a baptisé Ératosthène, du nom d'une montagne sous-marine voisine. C'est aussi celui d'un astronome et mathématicien grec, qui vécut au IIIe siècle avant J.-C.


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  • On le sait, l'espérance de vie à la naissance, qui mesure le nombre d'années qu'une personne peut espérer vivre entre sa naissance et sa mort, ne cesse de progresser, et ce dans la plupart des pays du monde.


    Cependant, les femmes peuvent toujours espérer vivre plus longtemps que les hommes. Mais cet écart tend à se resserrer. En France, tout d'abord, les hommes ont gagné 2,2 ans de vie supplémentaire entre 2006 et 2016.


    Ce supplément n'est, durant la même période, que d'1,2 an pour les femmes. En 2016, l'âge moyen au décès est de 85,6 ans pour une femme et de 79,3 ans pour un homme.


    Dans les pays pauvres, où l'espérance de vie est la plus faible, les hommes ont gagné près de 15 ans supplémentaires entre 1990 et 2010, contre à peine un an pour les femmes. Et, dans les pays les plus riches, l'écart entre hommes et femmes est passé de 4,84 ans en 1990 à 4,77 ans en 2010.


    Et il devrait encore se resserrer, pour se situer autour de 3,4 ans à l'horizon 2030.


    La réduction de cette inégalité d'espérance de vie, entre les hommes et les femmes, peut s'expliquer, en partie, par les progrès de la médecine, notamment dans les pays les moins développés. Mais, la plupart du temps, elle concerne aussi bien les hommes que les femmes.


    La modification de certains comportements joue, à cet égard, un rôle plus important. Ainsi, la consommation d'alcool et de tabac, traditionnellement plus marquée chez les hommes, tend à baisser et à se rapprocher de celle des femmes.


    Aussi ces dernières sont-elles davantage touchées qu'auparavant, en moyenne, par les maladies cardiovasculaires et certaines formes de cancer.


    Par ailleurs, certains métiers plus pénibles et peu qualifiés, dans le secteur des services notamment, sont plus souvent exercés par des femmes. Si les hommes se rapprochent de la durée de vie moyenne des femmes, c'est aussi, sans doute, parce que leurs fonctions dans la société, si elles ne sont pas encore interchangeables, tendent à devenir similaires.


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  • Les spécialistes du climat ne cessent de tirer la sonnette d'alarme : si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites de manière significative, le réchauffement de la planète continuera de provoquer des événements climatiques extrêmes.


    Mais au XIXe siècle et au début du siècle suivant, la majorité des scientifiques ne voyaient pas les choses ainsi. Pour eux, le principal danger auquel était confrontée l'humanité était le refroidissement de la Terre.


    Il fallait donc trouver d'urgence des moyens pour la réchauffer et rendre ainsi la vie plus supportable sur notre planète. C'était notamment la conviction d'un certain William Lamont Abbott.


    Cet ingénieur respecté, membre du conseil de l'université d'Illinois, n'était pas un fantaisiste ni un illuminé. Pourtant, ce qu'il proposait, à la fin des années 1920, pour assurer l'avenir de la planète, ferait bondir d'indignation les écologistes d'aujourd'hui.


    En effet, pour réchauffer la planète, il préconisait de brûler toutes ses réserves de charbon. La combustion de toutes ces ressources fossiles ferait aussitôt remonter les températures moyennes. Ce serait la meilleure manière d'éviter cet inéluctable refroidissement de la planète qui, selon les contemporains de l'ingénieur, représentait, pour l'avenir de l'humanité, le péril le plus grave.


    Objet de toutes nos craintes, ce réchauffement de la planète était alors vu comme un moyen d'accroître la surface cultivable de la Terre. Même les régions polaires, devenues plus tempérées, se mettraient à produire du blé ou des légumes.


    Brûler toutes les réserves de charbon aurait encore une autre vertu. Elle permettrait d'éviter le spectre de la faim, dans un contexte de très forte augmentation de la population mondiale.


    William Lamont Abbott exhortait donc tous les gouvernements à recenser les ressources de leur sous-sol et à mettre le feu sans tarder à tout le charbon découvert.


    Si quelques scientifiques ont tenté d'alerter sur les dangers d'une telle théorie, d'autres, comme le physicien suédois Svante Arrhenius, ont également fait un lien entre l'émission de C02 et l'amélioration du sort de l'humanité. Ses travaux lui ont même valu un prix Nobel en 1903.


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  • Si certaines affirmations ont toutes les chances de passer à la postérité, c'est qu'elles frappent par leur singularité. C'est bien le cas de l'assertion, souvent entendue, selon laquelle l'homme partagerait la moitié de ses gènes avec les bananes.


    Certains scientifiques en ont fait état après le décodage, en 2012, du génome complet de la banane. Un résultat acquis au terme de longs travaux.


    En théorie, il est vrai, l'idée n'a rien d'absurde. En effet, d'après les spécialistes, l'être humain et les plantes auraient un ancêtre commun, qui aurait vécu voilà environ 1,5 milliard d'années.


    Il est donc normal que nous partagions certains gènes avec les bananes, mais aussi avec d'autres plantes.


    Mais de là à penser que nous avons 50 % de notre patrimoine génétique en commun avec la banane, il y a un pas que beaucoup d'abstiennent de franchir.


    Il faut d'abord rappeler, en effet, que le génome de la banane est 6 fois plus petit que celui que l'homme. Ce qui rend déjà difficile un partage de la moitié de nos gènes avec les bananes.


    Ensuite, il faut savoir de quels gènes on parle. Ceux que nous partagerions avec les bananes, à hauteur de 50 %, sont les gènes codants. Autrement dit ceux qui contiennent l'information nécessaire à la fabrication d'une protéine.


    L'homme possède environ 20.000 gènes codants et la banane 36.000. Mais ces gènes codants ne représentent que de 2 à 5 % de l'ADN total. Nous aurions donc, en commun avec les bananes, une toute petite partie de nos gènes et, selon les estimations des spécialistes, environ 1 % de notre ADN total.


    L'affirmation selon laquelle nous partagerions 50 % de nos gènes avec les bananes vient sans doute des récentes recherches menées par des scientifiques américains. En effet, ils ont identifié, non pas des gènes codants identiques, entre l'homme et la banane, mais des gènes homologues, à hauteur de 60 %.


    Il s'agit donc de gènes (représentant eux-mêmes une très faible proportion de l'ADN) qui contiennent des informations comparables, mais non pas identiques, relatives aux protéines qu'ils permettent de fabriquer.


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