Episodes

  • La Côte d’Ivoire, depuis les indépendances, a mené des programmes d’amélioration génétique dans l’optique d’avoir des races pouvant satisfaire les besoins des populations en viande, en lait et en traction animale. Plusieurs initiatives ont été prises par l’Etat à cet effet : le Programme sectoriel élevage en 1994, le Programme national d’amélioration génétique du cheptel en 1996, le Projet d’appui au développement bovin en 2009. Le rôle de suivi et de contrôle étant assuré par la Commission nationale d’amélioration génétique.
    Deux axes de travail ont été retenus : la sélection et le croisement
    La sélection des N’dama a été conduite par le ranch de la Marahoué, dans la région du Worodougou, sur un financement conjoint de l’État ivoirien et de l’Union européenne.
    Les objectifs opérationnels assignés à cette structure dans le domaine de l’amélioration génétique étaient la création d’un cheptel N’dama génétiquement homogène, la stabilisation de l’effectif des femelles reproductrices à 7 000 et la fourniture de 1 000 génisses et 200 taureaux reproducteurs pour l’amélioration des troupeaux traditionnels.
    La station de Panya a effectué des croisements de métissage N’dama-Zébu. Les produits ont été appelés N’damaze.

  • Le manioc est un aliment très apprécié par une bonne partie des populations africaines, notamment celle de l’Afrique centrale, australe et de l’est. Au Gabon, c’est la principale denrée alimentaire. Depuis 2016, cette denrée s’est raréfiée sur les marchés à cause de la fermeture des frontières avec le Congo et le Cameroun, d'où provient une bonne partie du manioc consommé par les Gabonais. Le gouvernement gabonais a décidé de soutenir les groupement de transformatrices de manioc alors que les prix ont presque doublé.
    (Rediffusion du 12/01/2018)
    Les prix de cette denrée alimentaire essentielle ont augmenté, sinon même doublé. Et les conséquences se font ressentir sur les économies familiales. Pour faire face, les autorités ont eu une réaction en double détente. Dans un premier temps, encadrer techniquement les producteurs et mettre à leur disposition des producteurs, des variétés de manioc performantes en matière de rendement, de précocité et de résistance à la mosaïque. Et dans un deuxième temps appuyer les groupements de transformatrices de manioc. Et c’est le cas de l’association des femmes productrices de manioc d’Agni-Zok.
    Conservation difficile dans le temps
    Le plus gros problème avec le manioc : la conservation. Pour une longue conservation, il faut impérativement sécher le tubercule, ce qu’un appelle la cossette. Pour une durée d’une semaine, il faut transformer le tubercule en bâton de manioc. En fait, ces productrices ont valorisé une activité traditionnelle des femmes. On touche là une des difficultés auxquelles les femmes rurales sont confrontées en Afrique : l’organisation en association.
    Autrement dit, comment sortir chaque femme de son isolement ? Résultat de toute cette activité, les femmes ont amélioré significativement la qualité de leurs produits, le travail est devenu plus facile et plus rentable. L’association a même un compte d’épargne et les femmes disent pudiquement qu’il y a un peu d’argent sur ce compte.

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  • Dans le secteur agricole, la question du financement est une urgence absolue. Le problème concerne des centaines de millions de personnes dans le monde et en Afrique, 60% de la population. Les circuits financiers formels ont des difficultés avec le monde agricole. A cela deux raisons. Le banquier ne sait pas parler au producteur. Et de son côté, l’agriculteur ne sait pas comment fonctionne le monde de la finance. Les États africains lors des accords de Maputo en 2003 ont promis 10% des budgets nationaux au secteur agricole. Depuis, plus rien. Il reste donc la finance informelle.
    Les choses n'ont pas toujours été ainsi : avant les fameux plans d'ajustement structurels auxquels ont été soumis de nombreux États dans les années 90, le secteur était largement encadré et subventionné par des structures étatiques. Le désengagement des divers États s'est fait de manière non structurée, ce qui a fortement entravé les efforts de la paysannerie et du secteur privé, encore aujourd'hui confrontés à d'énormes difficultés de financement. Or on sait maintenant que sans financement, il n’y aura pas de réel décollage de l’agriculture.

  • Dans l’ensemble, l’agriculture gabonaise est sous-développée et ne satisfait que 10 à 15 % des besoins alimentaires. Pour ce qui concerne le secteur de l’élevage, les conditions climatiques favorisent l’apparition de maladies tropicales endémiques et de parasitoses. Il faut ajouter des difficultés d’approvisionnement en intrants et de la faible expérience dans le métier de l’élevage. De ce fait, l’élevage est très peu développé. La contribution de l’élevage dans l’économie gabonaise est marginale. Ce secteur d’activités représente moins de 1 % dans le Produit intérieur brut.
    Dans le pays, il existe des éleveurs indépendants et des regroupements de producteurs, mais ils sont encore loin de pouvoir répondre à la demande locale. L’élevage national met sur le marché moins de 5 % de la demande et faute d’organisation des acteurs, cette faible production n’est même pas entièrement écoulée dans les meilleures conditions pour les éleveurs. Par ailleurs, le secteur ne s’est pas encore doté d’une politique spécifique. Récemment, sous l’impulsion du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, et de la mise en œuvre du programme Graine, une politique est en cours d’élaboration. La stratégie de mise en œuvre devrait se fonder sur l’entrepreneuriat agricole par le biais des coopératives. Et c’est le cas de la Coopérative des éleveurs de l’estuaire.

  • Quand on parle d’insécurité alimentaire dans les pays d’Afrique subsaharienne, les enjeux sont multiples. Bien sûr, il y a les insuffisances de la production agricole, comme c’est le cas cette année. Mais il y a aussi que le paysan africain est désarmé face à un marché dont il ne maîtrise pas les règles.
    Même si la production augmente, cela ne signifie pas forcément que les revenus des agriculteurs suivent le mouvement. Le problème principal tient au mode de production. Ce sont des petites exploitations que la majorité des producteurs cultivent avec des moyens rudimentaires et avec des techniques agricoles dépassées.
    Deuxième difficulté, ces paysans produisent pour leur propre consommation, sinon ils doivent faire appel à l'aide alimentaire venue de l'étranger. Il faut prendre le temps pour comprendre ce qui se passe. A la récolte en septembre-octobre, il y a abondance de produits. Les prix baissent, ce qui n’est pas rentable pour le paysan, mais profitable pour le marchand. Quelques mois plus tard, il y a pénurie de denrées alimentaires. Les prix montent et le paysan rachète deux fois plus cher ce qu’il a bradé précédemment. Ce qui fait que chaque année, le paysan s’appauvrit, s’endette un peu plus, et ne parvient plus à nourrir les gens de sa famille. Avec un tel mécanisme, l’agriculteur n'a pas la possibilité de financer des mesures qui permettraient d'intensifier la production comme des engrais, de l'irrigation.
    Invité :
    Ebbe Mohamed Abdallahi, directeur général de l’Institut du Sahel, un organisme spécialisé du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS)

  • Les experts rencontrés sur le terrain le disent, le développement des pays est conditionné très fortement par le développement rural. Et comme ce sont des scientifiques, ils ont trouvé des raisons à cette situation. Première raison, l’agriculture dans ces pays se trouve encore au niveau de la subsistance. Deuxième raison, la majorité de la population vit dans les zones rurales et vit des activités agricoles. Troisième raison, conséquence logique des deux premières raisons, le niveau et la qualité de l’alimentation sont bas et il est impératif d’augmenter la production agricole. Quatrième raison, tout aussi logique également, on ne peut rêver d’une industrialisation à marche forcée puisque les producteurs n’ont pas les capitaux, n’ont pas les connaissances techniques et n’ont pas l’équipement nécessaire.
    Il se trouve que le développement rural a pour objectif principal la transformation des zones agricoles afin qu’elles s’intègrent entièrement dans l’économie marchande de la nation et permettent ainsi l’amélioration du niveau de vie des populations rurales. Et cela ne va pas sans planification. Grossièrement, on va dire que la planification, c’est organiser l’action. Donc, la planification rurale, ça consiste à planifier ce que les pouvoirs publics, les pouvoirs locaux, les associations, les ONG et les différents acteurs veulent entreprendre en faveur du monde rural. L’intention de départ est louable et l’impulsion a été donnée dans les années soixante, globalement après les indépendances nationales des pays africains. Il y a même un institut africain de développement économique et de planification fondé à Dakar au Sénégal en mars 1962.
    A ce niveau du propos, pour ne pas heurter des sensibilités, il convient de choisir très prudemment les mots. A la longue, les efforts de planification n’ont pas donné les résultats escomptés et font aujourd’hui l’objet de critiques, parfois vives. On laisse même entendre que ce secteur de la planification est en crise en Afrique. Il a fallu repenser la planification en milieu rural africain. Et là encore les scientifiques ont trouvé pourquoi ça n’a pas bien marché, et pourquoi ça n’a pas marché du tout dans certains cas. D’abord on a pensé les choses depuis le sommet, c’est-à-dire dans les bureaux à la capitale. Ensuite, on n'a pas toujours tenu compte des réalités cruelles du terrain. Parfois, pour aller vite, on a consulté sommairement les populations locales.

  • Les forêts sont des formations végétales indispensables à la vie sur Terre qui couvrent environ 30,6 % de la superficie terrestre mondiale (FAO, 2015). En 2015, 93% de la superficie des forêts du monde est formée de forêts naturelles (forêts primaires et forêts secondaires qui se sont régénérées naturellement). Les forêts sont des sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations.
    Alors que les forêts apportent des services cruciaux pour la vie sur Terre, la déforestation, qui existe depuis des dizaines de milliers d’années, est devenue massive. Il y a quatre siècles, 66 % des terres étaient recouvertes de forêt, aujourd’hui, seulement un tiers. Alors qu’en 1990 les forêts couvraient environ 4 128 milliards d’hectares ou 31,6 % de la superficie mondiale des terres, en 2015 elles ne couvraient plus que 3 999 milliards d’hectares ou 30,6% des terres, selon le rapport 2015 de la FAO.
    Et cette déforestation massive n’est pas sans conséquence. D’abord la perte de biodiversité. Les forêts hébergent plus de 80% de la biodiversité terrestre et représentent l’un des derniers refuges pour de très nombreuses espèces animales et végétales. C’est pourquoi la déforestation est une catastrophe aussi bien pour l’homme que pour les autres espèces, puisqu’on estime que 27 000 espèces animales et végétales disparaissent chaque année à cause d’elle. Ensuite, la diminution des ressources en eau. Les forêts aident à reconstituer les nappes phréatiques si cruciales pour l’eau potable. Ainsi, les trois quarts de l’eau accessible proviennent de bassins versants forestiers. Ainsi, les deux tiers des grandes villes des pays en développement dépendent des forêts pour leur approvisionnement en eau potable.
    Tout cela n’est pas sans impact sur la vie quotidienne des communautés.  Les forêts sont des sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations. Ainsi, selon la FAO, 60 millions de peuples autochtones dépendent presque entièrement des forêts ; 300 millions de personnes vivent dans ou aux alentours des forêts et plus de 1,6 milliard de personnes dépendent à divers degrés des forêts pour vivre !

  • L’accaparement des terres par l’agriculture industrielle au détriment de l’agriculture familiale est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur, avec des conséquences sociales et économiques de plus en plus marquées. Quelques chiffres: en Zambie 194 513 ha, au Burkina Faso 1 527 000 ha et une superficie additionnelle de 750 000 ha, au Congo 660 000 ha, au Mali 819 567 ha, en Côte-d’Ivoire 730 400 ha, au Liberia 1 737 000 ha (67 % des terres agricoles) sont entre les mains de compagnies internationales d’agriculture industrielle. Encore qu'il n'y a aucune certitude sur les chiffres, parce que ça relève presque du secret d’État.
    À ce rythme, il est évident que la terre sera l’enjeu des prochains affrontements. C’est même le cas actuellement dans certains pays africains.
    Le schéma est terrible. Une famille utilise au maximum 4 à 5 hectares pour ses besoins dans le cadre de l’agriculture familiale. L’agrobusiness ou l’agriculture industrielle lui prend sa terre, quand bien même elle aurait effectué sur cette terre des aménagements agricoles qui coûtent cher.
    Voilà donc le paysan devenu un sans terre. Il lui reste deux solutions, mauvaises toutes les deux. Soit il s’en va en ville, ce que les spécialistes appellent l’exode rural. Il s’en va donc rejoindre d’autres malheureux dans les bidonvilles qui encerclent les périphéries des villes. Soit il devient un ouvrier agricole mal payé.
    Paradoxe, l’agriculture familiale, qui a fait ses preuves à travers les siècles, utilise tous les bras valides d’un village. Avec l’agriculture industrielle, un seul homme suffit à conduire un tracteur. On fabrique donc des sans terre, des chômeurs d’un type nouveau, et qui n’ont aucun recours.

  • La cérémonie de lancement du rapport 2018 de l’ONUSIDA sur l’état mondial de la pandémie a eu lieu mercredi 18 juillet à Sciences Po Paris. Il y avait comme panel, Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, en partenariat avec Coalition PLUS, réseau international de lutte contre le sida basé en France qui rassemble 100 associations communautaires réparties dans 40 pays. Ce rapport ONUSIDA 2018 tire la sonnette d’alarme. Les services de prévention sont en crise, les financements se réduisent et une certaine indifférence à la lutte contre le sida s’installe. Il y a dès lors un véritable risque de recrudescence de l’épidémie. Il préconise une réaction immédiate concernant trois pandémies majeures : le Sida, la tuberculose et le paludisme.

  • La question est simple et fait rêver : comment mettre les technologies et données spatiales au service du secteur agricole ? Et évidemment, dans une telle affaire,  il y a des opportunités, des défis, et des perspectives. Galileo, qui est un projet européen, sera constitué à terme de 30 satellites. Le programme Copernicus pourra également compter sur les satellites Sentinels, lancés le 3 avril 2014, le 23 juin 2015 et le 16 février 2016. Et le programme EGNOS composé de trois satellites géostationnaires et d'un réseau de stations sol.
    L’imagerie satellite a révolutionné l’agriculture de précision en ouvrant de nouvelles perspectives. C’est le domaine de l’agriculture de précision. Dans le domaine de l'agriculture, les satellites d'observation de la Terre sont utilisés pour une très grande variété d’applications et de services, comme la surveillance des cultures, le contrôle des surfaces et de l'occupation des sols, l'irrigation et la gestion des cultures en engrais et produits phytosanitaires. Ils sont également utilisés pour suivre la production d'herbe tout au long de la saison culturale.

  • Ce qu’il est essentiel de retenir dans cette affaire tient en deux ou trois données. Premièrement, l’agriculture pollue l’air que nous respirons. Deuxièmement, l’agriculture est à son tour négativement impactée par cette pollution de l’air. Dans le même temps, se nourrir est un impératif pour tout être vivant. Donc, au final, il faut produire plus et mieux, donc augmenter d’autant les dégâts.
    Il y a en France, un dispositif national pour la surveillance de cette qualité de l’air. C’est ATMO France, qui regroupe les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air ou AASQA. Ce dispositif national emploie plus de 550 experts, c’est-à-dire des ingénieurs, des techniciens, des informaticiens, des chargés de communication. Leur mission principale consiste à surveiller, prévoir, informer et réaliser des études sur la qualité de l’air ambiant.
    Plus largement, les différents dispositifs nationaux visent à étudier la situation, et déterminer ce qu’il convient de faire, de sorte à ne pas reproduire ailleurs dans le monde les erreurs qui ont été faites dans les pays développés. Cela, c’est l’idéal. Toutefois, l’homme change moins vite que ses propres inventions.

  • La question est sérieuse. Il suffit d’abord de s’en tenir à la définition de cette biosécurité. Cela concerne les productions animales et végétales, c’est-à-dire agriculture, élevage, pêche et pisciculture. C’est l’ensemble des mesures visant à prévenir les risques de diffusion et de transmission de maladies infectieuses.
    Plus généralement, en Afrique, les législations sur les plantes génétiquement modifiées (PGM) sont en construction. Cette absence ou cette faiblesse des législations et réglementations n’empêche pas les PGM d’entrer massivement sur le continent. Ce qui est important de retenir dans cette affaire, c’est que c’est nouveau, mais que l’on n’a pas suffisamment de recul pour mesurer tous les problèmes qui pourraient se poser. Ajoutons que dans les pays d’Afrique de l’Ouest, on n’a pas toujours les connaissances, les techniques et les équipements qu’il faut. Et comme tout le monde n’a pas le même niveau d’avancement, il faut mettre les forces en commun.
    Très tôt, l’Union africaine s’est intéressée à la biosécurité. Les discussions internationales ont abouti au Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques relatif à la Convention sur la diversité biologique, plus généralement appelé Protocole de Carthagène sur la biosécurité, signé le 29 janvier 2000 dans le cadre de l'ONU. Il constitue le premier accord international environnemental sur les OGM.
    Entré en vigueur le 11 septembre 2003, il a recueilli, au 12 septembre 2014, 168 pays membres de ratifications. Et en mai 2001, à Addis-Abeba (Ethiopie), une législation modèle africaine de biosécurité conforme aux dispositions du Protocole de Carthagène voit le jour. Toutefois, on sait qu’il ne suffit pas de signer ou de ratifier des textes issus de négociations internationales.

  • Ce matin, allons à la découverte de la pépinière des femmes de l’Union maraîchère du village de NDiaw NDiaw, à 21 kilomètres du centre-ville de Kébémer, à 151 kilomètres au nord de Dakar.
    L’agriculture demeure la principale activité productive de la région et occupe environ 78% des ménages. Ce secteur est dominé par les cultures sous pluies, or l’hivernage dure généralement 2 à 3 mois seulement avec un nombre de jours de pluie utiles dépassant rarement 30 jours.
    On a en moyenne 500 millimètres de pluie, et les précipitations sont inégalement réparties dans le temps et dans l’espace. Ça, c’est la météo. Pour le reste, on a des sols sablonneux et même une régression de la qualité des sols, et l’insuffisance du matériel agricole, qui constituent des limites objectives influant énormément sur les rendements d’une agriculture essentiellement pluviale.
    Evidemment, des programmes sont déployés sur le terrain afin d’accroître les rendements. Toutefois, les activités ne sont possibles que dans des cuvettes maraîchères menacées d’ensablement. A ces réalités s’ajoutent les effets d’un fort déboisement.
    Il faut donc des jeunes plants pour les activités maraîchères et pour l’agroforesterie.  D’où l’importance de la pépinière communale, mise en place par les femmes de l’Union maraîchère dans le village de NDiaw NDiaw.

  • Dans les pays du Sahel, il existe une production laitière dans les villages, une forte demande en ville, et pas de jonction entre ces deux réalités. Au Niger par exemple,  le lait produit dans les villages n'est que faiblement valorisé et commercialisé alors que la demande urbaine est forte et en augmentation constante. Les laiteries de Niamey s'approvisionnent à 85 % en poudre de lait importée. Au Mali, on estime que « plus de 20 milliards de francs CFA de produits laitiers sont importés dans le pays ». Alors que dans le même temps, la filière lait au Mali est confrontée à plusieurs contraintes.
    Ce matin encore nous allons voir un exemple de valorisation du lait avec le cas spécifique de l’entreprise la «Laiterie du Berger » au Sénégal. Et pour cela nous allons à Richard-Toll, c’est au nord du Sénégal. Pour vous situer, un peu d’histoire et de géographie. En wolof, le toponyme signifie « le jardin de Richard » un nom d'un botaniste français, Jean Michel Claude Richard, qui a tenté depuis 1816 d'y acclimater certaines espèces végétales européennes dès 1816. Richard-Toll est une commune du département de Dagana dans la région de Saint-Louis.
    Aujourd'hui, la ville est entourée de champs de canne à sucre et de rizières, au milieu d'une région globalement plutôt aride. Dans la région, grâce à l'irrigation, on produit aussi de la patate, du fonio, du maïs, du chou, de la mangue et de la banane. C’est traditionnellement une région d’élevage bovin. Et c’est l’un des points d’appui de l’entreprise la « Laiterie du Berger ».

  • Le 1er juin dernier, on a célébré la Journée mondiale du lait un peu partout dans le monde entier. Nous avons parlé précédemment des métiers du lait, avec l’exemple de l’exploitant fermier.  Et aujourd’hui, dans ce deuxième volet, nous allons parler de la qualité du lait. Il faut savoir que le lait est un produit 100% naturel, et pour les professionnels, il doit le rester de la vache au petit déjeuner.  Ce qui suppose une surveillance de tous les instants. De l’éleveur de vaches laitières au conducteur de ligne dans la laiterie, en passant par le chauffeur-ramasseur ou le responsable de la qualité, chaque jour 6 000 emplois directs et 18 000 emplois indirects s’activent du pré jusqu’à la bouteille ou la brique de lait.
    Au-delà des nombreux contrôles réglementaires auquel le lait de consommation est soumis, les professionnels adhèrent également à une démarche volontaire complémentaire au sein de l’Institut Professionnel du Lait de Consommation (IPLC). Inspections dans les laiteries et analyses des laits du marché font partie des missions de cette organisation qui vérifie le respect des bonnes pratiques des laiteries et contrôle la conformité des produits.
    Ainsi donc, depuis sa création en 1999, l’IPLC a apposé son logo « Garantie IPLC » sur plus de 20 milliards de briques et bouteilles de lait. Ce qui représente 95% du lait produit en France et la totalité du lait vendu en France.

  • Les forêts sont des formations végétales indispensables à la vie sur Terre qui couvrent environ 30,6 % de la superficie terrestre mondiale (FAO, 2015). En 2015, 93 % de la superficie des forêts du monde est formée de forêts naturelles (forêts primaires et forêts secondaires qui se sont régénérées naturellement). Les forêts sont des sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations.
    (Rediffusion du 14/04/2018)
    Alors que les forêts apportent des services cruciaux pour la vie sur Terre, la déforestation, qui existe depuis des dizaines de milliers d’années, est devenue massive. Il y a quatre siècles, 66 % des terres étaient recouvertes de forêt, aujourd’hui, seulement un tiers. Alors qu’en 1990 les forêts couvraient environ 4 128 milliards d’hectares ou 31,6 % de la superficie mondiale des terres, en 2015 elles ne couvraient plus que 3 999 milliards d’hectares ou 30,6% des terres, selon le rapport 2015 de la FAO.
    Et cette déforestation massive n’est pas sans conséquence. D’abord la perte de biodiversité. Les forêts hébergent plus de 80% de la biodiversité terrestre et représentent l’un des derniers refuges pour de très nombreuses espèces animales et végétales. C’est pourquoi la déforestation est une catastrophe aussi bien pour l’Homme que pour les autres espèces, puisqu’on estime que 27 000 espèces animales et végétales disparaissent chaque année à cause d’elle. Ensuite, la diminution des ressources en eau. Les forêts aident à reconstituer les nappes phréatiques si cruciales pour l’eau potable. Ainsi, les trois quarts de l’eau accessible proviennent de bassins versants forestiers. Ainsi, les deux tiers des grandes villes des pays en développement dépendent des forêts pour leur approvisionnement en eau potable.
    Tout cela n’est pas sans impact sur la vie quotidienne des communautés.  Les forêts sont des sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et médicaments pour de nombreuses populations. Ainsi, selon la FAO, 60 millions de peuples autochtones dépendent presque entièrement des forêts ; 300 millions de personnes vivent dans ou aux alentours des forêts et plus de 1,6 milliard de personnes dépendent à divers degrés des forêts pour vivre !

  • Vendredi 1er juin prochain, c'est la Journée mondiale du lait. Je rappelle que cette Journée mondiale du lait a été initiée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour la première fois en juin 2001. Une journée devenue un évènement partagé par une multitude de pays à travers le monde et l'occasion de rappeler le caractère universel du lait et l'importance des activités économiques liées à sa production partout dans le monde. D'un bout à l'autre de la planète, producteurs, transformateurs, consommateurs célèbrent le lait, ses filières et ses produits.
    En France, c’est foisonnant. Tout simplement parce que la France est une terre de lait qui compte 62 000 élevages et 762 sites de transformation répartis sur l'Hexagone, soit en tout 298 000 emplois. Tous les acteurs profitent de cette journée pour rendre hommage aux femmes et aux hommes dans les fermes et entreprises de transformation réparties dans le pays et qui œuvrent tous les jours pour offrir un lait et des produits laitiers de qualité, sains, sûrs et bons. Le programme de la 5e édition française de la Journée mondiale du lait mettra particulièrement l’accent cette année sur les métiers du lait qu’exercent au quotidien les hommes et les femmes de cette filière.  Et dans les métiers du lait, le premier de tous, c’est bien évidemment à la ferme.

  • Nous allons dans le village de Keur Samba Laobé situé dans le département de Kébémer, qui fait partie de la région de Louga, au Sénégal. La population de cette région vit essentiellement de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et du commerce, en plus des apports de fils partis en émigration sous des cieux supposés plus profitables.
    Malgré la dégradation constante des sols, l’agriculture détermine la vie économique des populations avec plus de 298 000 hectares de terres cultivées chaque année. La production avoisine, rien que pour les cultures principales comme le mil, l’arachide et le niébé, plus de 100 000 tonnes par an, soit plus de 20 milliards de francs CFA.
    L’élevage est la seconde activité pratiquée dans la zone sylvo-pastorale. Du point de vue de l’importance du cheptel, Louga est la quatrième région après Tambacounda, Kolda et Saint-Louis avec 21 000 km2 de pâturage et plus de 2 millions de têtes de bétail. Le potentiel laitier du cheptel régional est estimé à 5 350 000 litres par an, à côté d’une production importante de viande non valorisée.
    Les activités agro-pastorales sont pratiquées dans des cuvettes bordées de dunes de sable. Il se trouve que toute cette vie économique est menacée par les effets d’un fort déboisement.  Avec des populations qui dépendent très fortement du bois pour la cuisine et autres besoins domestiques, on ne peut pas arrêter de couper le couvert végétal. La solution imaginée par les techniciens et les acteurs de terrain, c’est le bois de village.

  • Créé en 2016 au Sénégal, Yeesal Agri Hub est une startup de l’innovation dans l’agriculture. La startup est composée de nombreux jeunes entrepreneurs.  Depuis deux ans, Yeesal Agri hub est donc la première startup de la sous-région à se consacrer uniquement à l’agriculture. La startup s’est donné pour mission de sensibiliser et de former les jeunes à l’entrepreneuriat agricole à travers une approche durable.
    L’objectif est de promouvoir en même temps l’agroécologie et les énergies renouvelables. Yesaal Agrihub met également des informations à la disposition des acteurs agricoles. Depuis sa création, elle a servi de cadre d’opportunités pour des entrepreneurs dans le secteur. Yeesal Agrihub développe également des projets durables à travers les TIC et l’agriculture. Il s’agit en effet de projets qui peuvent améliorer les conditions de vie des populations.
    Le tout est parti d’un double constat. Premièrement les jeunes ne sont pas attirés par l’agriculture. Alors que dans le même temps la créativité et l’innovation numérique font aujourd’hui de l’agriculture un secteur attractif.
    →Pour consulter le site de Yeesal Agri Hub : cliquez ici.

  • La Côte d’Ivoire, depuis les indépendances, a mené des programmes d’amélioration génétique dans l’optique d’avoir des races pouvant satisfaire les besoins des populations en viande, en lait et en traction animale. Plusieurs initiatives ont été prises par l’Etat à cet effet. On a eu : le Programme Sectoriel Élevageen 1994, le Programme National d’Amélioration Génétique du cheptel en 1996,  le Projet d’Appui au Développement Bovinen 2009. Le rôle de suivi et de contrôle étant assuré par la Commission Nationale d’Amélioration Génétique.
    Deux axes de travail ont été retenus : la sélection et le croisement.
    La sélection des N’dama a été conduite par le ranch de la Marahoué, dans la Région du Worodougou, sur un financement conjoint de l’État ivoirien et de l’Union européenne.
    Les objectifs opérationnels assignés à cette structure dans le domaine de l’amélioration génétique étaient la création d’un cheptel N’Dama génétiquement homogène, la stabilisation de l’effectif des femelles reproductrices à 7 000 et la fourniture par de 1 000 génisses, 200 taureaux reproducteurs pour l’amélioration des troupeaux traditionnels.
    Les croisements de bovins N’dama avec la jersiaise au Centre de Recherches Zootechniques de Minankro  Ce programme a été réalisé de 1965 à 1977 au Centre de Recherches Zootechniques de Minankro-Bouaké à Bouaké. Les croisements de bovins N’dama avec des races exotiques dans les stations du Projet Bovins Industriels et au Projet National d'Appui au Développement Laitier.
    La station de Panya a effectué des croisements de métissage N’dama-Zébu. Les produits ont été appelés N’damaze.