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La plupart des dynasties ont leurs nécropoles attitrées. C'est ainsi la basilique Saint-Denis, située dans la banlieue parisienne, qui rassemble les tombeaux des Rois de France, à quelques exceptions près.
Dès le IVe siècle, un mausolée s'élève à l'emplacement supposé de la sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris. À la fin du siècle suivant, sainte Geneviève, la patronne de Paris, fait construire une église.
Dès les temps mérovingiens, un monastère s'établit autour de l'église. Au XIIe siècle, Suger, conseiller de Louis VII et abbé de Saint-Denis, en fera le premier exemple d'architecture gothique.
Au VIIe siècle, le Roi mérovingien Dagobert Ier sera le premier à se faire inhumer à Saint-Denis. D'autres souverains mérovingiens et carolingiens suivent son exemple. Mais ce sont surtout les Capétiens qui font de cette église la nécropole des Rois de France.
De même, la plupart des Reines et de nombreux princes appartenant à la Maison royale sont inhumés en ce lieu. C'est également le cas de quelques hauts personnages, comme Suger, le connétable Du Guesclin ou encore Jean-François de Gondi, archevêque de Paris et oncle du cardinal de Retz.
Quelques exceptions
Même si Saint-Denis est considéré depuis longtemps comme le lieu de sépulture des Rois de France, elle n'abrite pas les restes de tous les souverains.
On l'a vu, tous les Rois mérovingiens et carolingiens ne se firent pas inhumer dans cette église. Ainsi, Clovis, mort en 511, préfère se faire enterrer dans l'abbaye Sainte-Geneviève, à Paris, qu'il a fait construire.
De même, en 814, Charlemagne choisit la cathédrale d'Aix-la-Chapelle comme lieu de sépulture. Mais Quelques rares Capétiens ont également décidé de se faire enterrer ailleurs.
C'est le cas de Philippe Ier, mort en 1108, qui est inhumé à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, et de Louis VII qui, en 1180, est inhumé à l'abbaye de Barbeau. Quant à Louis XI, il repose, depuis 1483, à l'abbaye Notre-Dame de Cléry, dans le Loiret.
Enfin, Charles X, mort en exil en 1836, est enterré dans un couvent proche de Nova Gorica, dans l'actuelle Slovénie.
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Bien que le traitement de texte par ordinateur ait largement remplacé l'écriture manuscrite, nous utilisons encore tous les jours des crayons à papier. Pour prendre des notes, mais aussi pour dessiner.
C'est un certain Nicolas-Jacques Conté qui a inventé le crayon. On peut dire de lui que c'était un touche-à-tout de génie. Né en 1755, près de Séez, en Savoie, dans une famille modeste, il est encouragé par l'évêque de la ville dans sa vocation de peintre.
Mais le jeune homme a d'autres cordes à son arc. Il montre en effet des dispositions pour la physique et la chimie. Esprit imaginatif, il conçoit aussi une machine hydraulique et s'intéresse de près à l'aérostation.
Il renforce ainsi l'enveloppe des ballons à hydrogène, alors utilisés pour surveiller les champs de bataille, et en rend l'usage plus efficace.
L'invention du crayon à papier
Mais Nicolas-Jacques Conté est surtout connu pour avoir mis au point le crayon à papier, tel que nous l'utilisons encore aujourd'hui.
Son invention est née d'un besoin : en raison du blocus continental, décrété par Napoléon en 1806, le graphite très pur servant à faire les mines de crayon, importé uniquement d'Angleterre, ne parvient plus en France.
De ce fait, de nombreux corps de métier sont privés d'un instrument de travail très utile. En 1794, connaissant sa réputation, Lazare Carnot, grand savant, mais aussi membre du Comité de salut public, demande à Conté de trouver une solution.
C'est bientôt chose faite. Pour fabriquer ses crayons, Conté utilise un graphite de moindre qualité, qu'on trouve ailleurs qu'en Angleterre, et le mélange à de l'argile et de l'eau. La pâte ainsi obtenue est chauffée à une haute température.
En jouant sur les ingrédients et la température, on obtient une mine plus ou moins grasse. Le crayon à papier moderne était né ! Nicolas-Jacques Conté accompagnera Bonaparte en Egypte, où il fait fabriquer, avec les moyens du bord, tout ce qui manque à l'armée et aux savants qui l'ont suivie, des fonderies pour les canons, un télégraphe ou encore des moulins à blé. Un homme qui, on le voit, ne manquait pas de ressources.
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Manglende episoder?
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Si vous entrez dans le magnifique jardin du Luxembourg, à Paris, vous apercevez des chaises, disséminées dans les allées et sous les ombrages des grands arbres du parc. Ce sont de lourds sièges métalliques, peints en vert, qu'il n'est pas facile de déplacer.
Si l'une de ces chaises est libre, et que vous êtes fatigué, vous allez sans doute vous y asseoir sans façon. Et vous avez raison, car personne ne vous dira rien. Depuis 1974, en effet, ces chaises sont gratuites.
Mais il n'en allait pas de même avant cette date. De 1923, date d'introduction de ces sièges au Luxembourg, jusqu'au milieu des années 70, il fallait payer pour avoir le droit de s'asseoir.
Le prix dépendait en partie du type de siège. Il fallait compter environ 20 centimes pour louer une simple chaise, et 10 centimes de plus pour pouvoir prendre place dans un fauteuil, pourvu d'accoudoirs.
Il existe également des chaises de forme allongée. Cet usage des chaises payantes est surtout attesté au Luxembourg,, mais il a dû exister ailleurs.
Un métier ingrat
Les « chaisières » s'occupaient d'encaisser le prix de location de ces sièges. Si le mot est mis au féminin, c'est que les hommes n'avaient pas l'habitude d'exercer un tel métier. Il n'y eut donc pas de "chaisiers" au Luxembourg.
Et, de fait, cette fonction n'était guère attrayante. En effet, la chaisière devait rester dehors, par tous les temps, à guetter ses clients. Aussi, Henri Troyat, dans un de ses livres, évoque-t-il le « nez rouge » de ces femmes, grelottant sous leurs châles.
Contre la pièce qu'on leur donne, elles tendent aux promeneurs des tickets colorés, qui
correspondent au type de siège loué. Le mode de gestion de ces chaises était décidé chaque année.
Il existait également des chaisières dans les églises, qui s'occupaient, elles aussi, de la location de certains sièges, mais y ajoutaient l'entretien d'une partie de l'église.
Il ne faut pas confondre ces chaisières avec les « chaisiers » qui, sous l'Ancien Régime, louaient des chaises à porteurs, moyen de locomotion alors très prisé par les habitants des villes.
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La loi salique était appliquée en France, et dans d'autres pays d'Europe, pour régler la succession au trône. Au départ, il s'agissait d'une sorte de code pénal, rédigé sans doute entre le IVe et le VIe siècle.
Il est d'abord destiné aux Francs « saliens », l'un des nombreux peuples germaniques qui, à cette époque, se pressaient aux frontières de l'Empire romain. D'où son nom. Ce code se compose surtout d'une série de compositions pécuniaires.
Ce sont des amendes destinées à punir des crimes. Leur montant dépend du rang et de la qualité de la victime. Ainsi, le meurtre d'un Romain entraînait le paiement d'une amende moins élevée que celui d'un Franc.
Le but principal de ces règles était d'éviter les vengeances privées, qui fleurissaient durant cette époque, où la présence de l''État était défaillante.
Une affaire de succession
Mais ce n'est pas pour cet aspect répressif que la loi salique est connue. Les légistes au service de la Couronne l'utilisèrent, au XIIIe siècle, pour modifier la succession au trône de France.
Au début du XIIIe siècle, celle-ci pose en effet un problème délicat. En 1316, et pour la première fois depuis Hugues Capet, le Roi Louis X le Hutin meurt sans enfant mâle. La Couronne aurait dû passer à sa fille Jeanne, mais, comme sa mère, Marguerite de
Bourgogne, est convaincue d'adultère, l'enfant est écartée.
La question se pose à nouveau en 1328, quand le dernier frère de Louis X, Charles IV,
meurt à nouveau sans enfant mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs. Les juristes s'appuient alors sur une disposition de la loi salique, qui ne relève pourtant que du droit privé, pour interdire le trône aux femmes.
Ce qui permet d'écarter la fille de Louis X, devenue entretemps Reine de Navarre, mais
aussi Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et femme d'Édouard II d'Angleterre.
C'est donc la fin de la branche aînée des Capétiens, qui cède la place, en la personne de Philippe VI de Valois, devenu Roi en 1328, à la branche cadette.
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Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry.
Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme.
Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel.
En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Église
anglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix.
Défenseur de toutes les fois?
Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521.
Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique.
Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'un
titre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs.
Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de ses
sujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait.
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La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.
Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».
L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.
Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut
attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.
Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots
sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.
On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.
Une autre explication
Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.
Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.
Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.
Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.
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En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit.
Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ?
La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron".
C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs.
Une origine accidentelle
Il est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir.
Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits.
Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres.
Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle.
C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas.
Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé.
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Depuis le début de la guerre d'Algérie, en 1954, les gouvernements de la IVe République devaient faire face à une crise coloniale majeure. Les partisans de l'Algérie française avaient salué, en 1958, l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en qui ils voyaient leur plus ferme soutien.
Après avoir paru aller dans leur sens, le général avait peu à peu orienté sa politique dans le sens de l'autonomie, puis de l'indépendance de l'Algérie. En 1959, il se prononce donc pour l'autodétermination du pays, avant de reconnaître son indépendance, en mars 1962.
Les partisans de l'Algérie française se sentent donc trahis par de Gaulle. Ils expriment leur colère en érigeant des barricades à Alger, en janvier 1960, puis en soutenant, en avril 1961, une tentative de putsch fomentée par les militaires.
Mais ils songent aussi, dès le départ, à éliminer l'homme qui a trompé leurs espoirs.
Un 17e attentat contre de Gaulle
Le général de Gaulle sera en effet la cible de nombreux attentats, le plus dangereux étant celui du Petit-Clamart, en août 1962.
Le cerveau de cette opération est Jean Bastien-Thiry. Polytechnicien, il intègre l'armée de l'air, où il devient ingénieur en chef et parvient au grade de lieutenant-colonel.
Indigné par l'octroi de l'indépendance à l'Algérie, il décide d'organiser un attentat contre le général de Gaulle, rendu responsable de cette évolution. Pour cela, il réunit un commando composé de 16 hommes.
Le Petit-Clamart
L'attentat doit avoir lieu sur la route qui relie Paris à Colombey-les-Deux-Églises, la résidence du général de Gaulle en Haute-Marne.
Nous sommes le 22 août 1962. Il est un peu plus de 20 h quand la DS présidentielle, à bord de laquelle Mme de Gaulle a pris place à côté de son mari, apparaît sur la RN 306, à hauteur du rond-point du Petit-Clamart.
Tout à coup, des coups de feu retentissent. Près de 200 seront tirés par le commando, mais aucun n'atteindra sa cible. Le général de Gaulle et son épouse sont en effet indemnes.
Condamné à mort par la Cour militaire de justice, Bastien-Thiry sera fusillé le 11 mars 1963.
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Aujourd'hui, environ 8 milliards d'individus peuplent la planète et les scientifiques se demandent si ses ressources suffiront à nourrir l'humanité dans les temps à venir.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Une étude récente suggère même que, voilà environ 900.000 ans, notre espèce a failli s'éteindre. La population aurait en effet diminué de façon drastique, au point qu'il ne serait plus resté sur terre que 1.280 individus. Selon les estimations des scientifiques, cette population serait restée aussi réduite durant environ 117.000 ans.
C'est pourquoi les chercheurs parlent à ce propos d'un véritable "goulot d'étranglement" démographique. D'autres phénomènes de cde genre ont été observés dans l'histoire de l'humanité, mais aucun d'une pareille ampleur.
En effet, la population mondiale aurait perdu près de 99 % des individus capables de procréer ! On le voit, les hommes ne sont pas passés loin de l'extinction.
Une explication par la génétique
Pour déterminer, avec un tel degré de précision, le nombre d'individus ayant survécu à cette hécatombe, les scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode, fondée sur la génétique.
En effet, ils ont étudié les génomes de plus de 3.150 personnes, appartenant à des populations très diverses, réparties à travers le monde. En suivant, à travers le temps, la piste de ce patrimoine génétique, ils ont pu retrouver la trace de cet incident démographique.
Les chercheurs sont sûrs de leurs résultats, puisqu'ils estiment que leur méthode est fiable à 95 %.
Un changement climatique
Si l'espèce humaine a frôlé l'extinction, c'est sans doute en raison des conditions climatiques qui régnaient alors sur la planète. Au moment où ce phénomène se produit, voilà environ 900.000 ans, la Terre connaît en effet un net refroidissement.
Par ailleurs, des périodes de sécheresse affectent l'Eurasie et l'Afrique. Autant de facteurs pouvant provoquer des famines et des conflits pour s'emparer de ressources raréfiées.
Pour les scientifiques, cette quasi extinction de l'espèce humaine pourrait aussi être mise en relation avec un changement majeur du génome humain. C'est alors, en effet, que deux chromosomes auraient fusionné en un seul, portant le nombre de paires de chromosomes à 23, au lieu de 24 pour les autres hominidés.
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Tout est parti de la découverte faite par une chercheuse américaine. En effet, elle a longtemps cru que Nelson Mandela était mort en prison dans les années 1980.
Elle a fini par apprendre que le célèbre opposant à l'apartheid était encore bien vivant à cette époque-là. En effet, libéré en 1990, il est élu à la tête de l'Afrique du Sud quatre ans plus tard, et meurt nonagénaire en 2013.
Or, cette chercheuse, spécialisée dans les études sur le paranormal, s'est aperçue qu'elle était loin d'être la seule à croire au décès prématuré de Nelson Mandela. En partant de cette anecdote, elle s'est rendu compte que de nombreuses personnes partageaient ainsi de faux souvenirs.
Elle a dès lors appelé ce phénomène l'"effet Mandela".
Une expérience significative
Les scientifiques ont voulu s'assurer qu'il avait un quelconque fondement scientifique. Pour ce faire, ils ont tenté une petite expérience.
Ils ont réuni un groupe de volontaires d'une centaine de personnes. À chacune, ils ont montré 40 images, qui montraient notamment des logos ou des personnages. Chaque image se présentait sous trois versions, dont une seule était correcte, les deux autres ayant subi des modifications.
Les participants étaient ensuite amenés à reconnaître la version authentique. Ce faisant, ils devaient indiquer, par une note de 1 à 5, à quel point ils avaient confiance dans la décision prise.
Les résultats tendraient à démontrer que l'"effet Mandela" existe bel et bien. En effet, deux participants sur trois ont opté pour la version incorrecte de l'image et ont persévéré dans leur choix.
La chose est d'autant plus étonnante que ces volontaires ne l'avaient jamais vue. Et pour cause, elle n'existe pas ! C'est le cas, par exemple, de l'emblème du Monopoly, le célèbre petit bonhomme à moustaches et en chapeau claque.
Ils étaient certains qu'il arborait un monocle, alors qu'il n'en porte pas. De très nombreux participants partageaient donc ce faux souvenir. Il semblerait alors que les gens aient tendance à engranger les mêmes images, même si elles ne correspondent pas à la réalité.
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Par leur ampleur, certaines batailles sont restées dans l'Histoire comme des affrontements plus meurtriers que d'autres. C'est le cas de la bataille de Moscou qui, entre octobre 1941 et avril 1942, a opposé Allemands et Russes pour le contrôle de la capitale soviétique et de ses environs.
Elle marque l'arrêt de l'avance de la Wehrmacht. Depuis le déclenchement de l'opération Barbarossa, le 22 juin 1941, qui devait amener l'invasion de l'URSS, elle avait été fulgurante.
Restant fidèles à la tactique du "Blitzkrieg", ou guerre éclair, qui leur avait si bien réussi jusque là, les Allemands font avancer leurs chars dans les grandes plaines russes. Et ils rencontrent d'autant moins de résistance que l'armée soviétique, mal préparée à cet assaut imprévu et désorganisée par des purges récentes, se montre incapable de réagir.
Une bataille gigantesque
Mais, contre toute attente, Hitler arrête l'offensive sur Moscou, qui semblait sur le point d'être prise. Il veut d'abord s'assurer le contrôle de l'Ukraine, un grenier à blé susceptible de ravitailler ses soldats.
Par ailleurs, il pensait que les combats s'achèveraient avant l'arrivée de la mauvaise saison. Mal équipés, transis par un froid sibérien, les soldats allemands sont beaucoup moins préparés à l'assaut de l'hiver que les Soviétiques.
Cette gigantesque bataille est considérée par de nombreux historiens comme le plus grand affrontement militaire de l'Histoire. Même si les chiffres diffèrent, les moyens humains et matériels engagés dans cette bataille sortent en effet de l'ordinaire.
De nombreux historiens estiment à environ 2.250.000 le nombre de soldats ayant participé à ce combat titanesque. D'autres avancent même le chiffre de 7 millions d'hommes.
Les pertes seraient évaluées entre 780.000 et plus de 2 millions. Certains les portent même à 2,5 millions si l'on ajoute aux morts les blessés et les disparus.
Par ailleurs, plus de 1.000 avions et près de 2.000 chars auraient été engagés dans la bataille de Moscou. Elle ne se contenta pas de protéger la capitale russe, elle repoussa les armées allemandes vers l'ouest, mettant ainsi un terme à la série ininterrompue de succès remportée par les Allemands.
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Le projet mis au point par Henry Brown, au milieu du XIXe siècle, montre que l'aspiration à la liberté est aussi vitale, pour un être humain, que l'air qu'il respire.
Henry Brown était un esclave, né en 1815 dans l'État de Virginie. En 1830, on l'envoie à Richmond, la capitale de l'État, pour travailler dans une manufacture de tabac. Puis il se marie et a des enfants.
Mais, en 1848, toute sa famille est vendue à un marchand d'esclaves. Dès lors, il élabore un plan audacieux pour gagner sa liberté. Avec la complicité d'abolitionnistes qu'il a su convaincre de l'aider, il s'enferme dans une boîte postale qui doit être envoyée à Philadelphie, en Pennsylvanie. Un État qui refuse l'esclavage.
Un militant antiesclavagiste
Henry Brown est assez corpulent puisque, pour 1,73 m, il pèse 91 kilos. De ce fait, il n'a pas dû être facile pour lui de s'installer dans cette boîte de 91 cm sur 61 cm. Trois petits trous ont été ménagés, pour qu'il puisse respirer.
Et c'est dans de telles conditions qu'il devra voyager, comme un colis vivant, sur une distance de 442 kilomètres ! Henry Brown endure cette épreuve durant pas moins de 26 heures.
À l'arrivée, quand on le sort de sa boîte, celui qui est désormais un homme libre a cette phrase banale, qui passera néanmoins à la postérité : "Comment allez-vous, Messieurs ?". Ému, il entonne aussi un psaume.
Dès lors, Henry Brown devient un célèbre militant antiesclavagiste. En souvenir de sa folle équipée, il prend le nom de Henry Box Brown. Il écrit le récit de sa vie et monte une sorte d'exposition itinérante sur l'esclavage.
En raison de l'adoption, en 1850, d'une loi facilitant l'arrestation des esclaves fugitifs, Henry Brown s'exile en Angleterre, où il poursuit son action contre l'esclavage.
Intéressé un temps par le "mesmérisme", qui postule l'existence d'un fluide universel, Brown se produit sur scène, sous le nom du "Prince africain". Là, il sort d'une caisse, devant un public conquis. Il se remarie et revient aux États-Unis en 1875. Il meurt en 1897.
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Si le nom de Thomas Edison est passé à la postérité, ce n'est pas le cas de celui de Nikola Tesla, qui est beaucoup moins connu. Si ces deux inventeurs furent associés un temps, c'est parce qu'ils travaillèrent ensemble et eurent l'occasion de s'opposer, dans le cadre d'une controverse scientifique, appelée "guerre des courants".
Né en 1856, dans l'actuelle Croatie, Tesla montre très tôt des dons intellectuels éclatants. Il est en effet doté d'une mémoire étonnante et d'un véritable génie de la visualisation, qui lui permet de négliger plans et maquettes.
Il fait des études d'ingénieur et perfectionne ses connaissances tant en physique qu'en mathématiques et en mécanique. Il découvre les ondes stationnaires terrestres, construit un bateau radiocommandé et conçoit un appareil ressemblant à un hélicoptère.
En fait, avec environ 900 brevets déposés, c'est sans doute l'inventeur le plus prolifique que la terre ait jamais porté.
Une opposition frontale
Tesla va croiser très tôt la route de Thomas Edison. En 1882, en effet, il entre, à Paris, dans une succursale de sa compagnie électrique. Deux ans plus tard, Tesla arrive à New York, où Edison vient de mettre au point le réseau électrique de la ville.
Fonctionnant au courant continu, celui-ci présente de nombreux défauts : les pannes et les incendies ne se comptent plus et l'électricité ne peut être transportée sur de longues distances. Autre problème, et non le moindre, la tension ne peut être modifiée.
C'est pour remédier à toutes ces difficultés que Tesla propose de remplacer le courant continu par le courant alternatif. Plus efficace, ce dernier peut être transmis sur de longues distances et la tension peut être facilement élevée ou réduite.
Mais Edison tient au courant continu. Les deux hommes s'opposent alors dans ce qu'il est convenu d'appeler la "guerre des courants".
Nikola Tesla continuera de défendre les vertus du courant alternatif et, de sa fertile intelligence, naîtront des inventions capitales. Et pourtant, il sombre dans l'oubli et, à sa mort, en 1943, personne ne se souvient de lui.
Bien après son décès, il sera cependant reconnu comme un authentique génie.
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Pour beaucoup d'entre nous, l'origine du savon est associée à la ville de Marseille. Le « savon de Marseille », du moins s'il est fabriqué selon l'usage, est considéré comme un produit authentique et de qualité. Il est d'ailleurs encore l'un des emblèmes de la cité phocéenne.
Et pourtant, la ville qui vit la naissance du savon, en France, ce n'est pas Marseille, mais Toulon. En effet, la première savonnerie s'y implante en 1430. Elle est dirigée par un artisan, originaire de Grasse, qui deviendra plus tard la ville du parfum.
Sa renommée est telle que, pour le faire venir à Toulon, les édiles de la ville vont jusqu'à payer son loyer. La manufacture de savon s'installe sur des prairies marécageuses, qui servaient de pâture à des animaux de boucherie.
Bientôt, le quartier prend le nom de « faubourg des savonnières ». Le nom d'une rue témoigne, encore aujourd'hui, de la présence précoce des savonneries dans la ville provençale.
Les manufactures se développent tout au long du XVIIe siècle, même si, en raison de l'odeur désagréable qui en émane, elles sont déplacées hors de la ville. En 1600, Toulon compte huit savonneries ; un demi siècle plus tard, elles ont plus que doublé.
Pour fabriquer du savon, il faut notamment des cendres et un corps gras. À Toulon, c'est l'huile d'olive qui en fait office. Ce qui donne beaucoup de travail aux moulins à huile qui exploitent les oliveraies locales.
Le savon assure la fortune de Toulon, qui le vend dans de nombreux pays. Mais cette prospérité n'aura qu'un temps. En effet, en 1669, Louis XIV accorde une franchise au port de Marseille.
Ce qui veut dire que les marchandises pourront quitter le port sans rien payer, alors que le commerce toulonnais restera taxé. C'est un grave revers pour la ville, à laquelle le Roi-Soleil assignait surtout des objectifs militaires.
Marseille, qui profite aussitôt de la situation, compte déjà une cinquantaine de savonneries à la fin du XVIIIe siècle. A la même époque, Toulon n'en avait plus que quatre.
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Le 3 mai 1936, le Front populaire, une coalition regroupant les socialistes, les communistes et les radicaux, remporte les élections législatives. Devenu Président du Conseil quelques jours plus tard, le 4 juin, le socialiste Léon Blum s'apprête à prendre des mesures très attendues, prévues par le programme de la coalition.
Mais le calendrier s'accélère, en raison des grèves massives qui, dès le lendemain des élections, font bientôt descendre 3 millions de personnes dans la rue. Elles entendent faire pression sur le gouvernement pour obtenir des avancées encore plus significatives.
Et, de fait, elles le sont. En effet, les accords Matignon, conclus avec les syndicats dans la nuit du 7 au 8 juin, prévoient une augmentation substantielle des salaires, la mise en place de conventions collectives et l'élection de délégués du personnel. Par ailleurs, la semaine de travail est abaissée à 40 heures.
Mais la mesure peut-être la plus emblématique est peut-être l'octroi de 14 jours de congés payés. Et pourtant, elle ne faisait pas partie du programme de la coalition. C'est sans doute l'élan populaire manifesté par les grandes grèves du printemps 1936 qui décida Léon Blum et son gouvernement à franchir le pas.
Certaines catégories de travailleurs, comme les fonctionnaires, les ouvriers du Livre ou encore les électriciens et les gaziers avaient déjà droit à quelques jours de vacances payées. Mais, contrairement à ce qui se passait en Allemagne, par exemple, l'ensemble de la population n'en bénéficiait pas.
Pour permettre aux Français de mieux profiter de ces nouveaux congés payés, le sous-secrétariat aux Loisirs et au Sport, un nouveau département ministériel, favorise la création des auberges de jeunesse et propose des billets de train à tarif réduit.
600.000 Français partent ainsi en vacances dès l'été 1936. Contrairement à ce que l'on écrit parfois, la majorité d'entre eux ne part pas très loin, rendant souvent visite à leur famille.
L'année suivante, ils seront près de 2 millions à profiter de leurs congés. Ils passeront à 3 semaines en 1956, puis à 4 à 1968, la 5e semaine de congés payés étant obtenue en 1982.
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Certains se sont plu à imaginer une étroite amitié entre Molière et Louis XIV. Mais une telle intimité était exclue entre le monarque de droit divin et le simple comédien. Certains ont même imaginé qu'ils avaient pu partager un repas.
Comment cette commensalité serait-elle possible, alors que le Roi, esclave d'un protocole immuable, mangeait souvent seul, lointaine idole qui ne saurait partager les plaisirs des simples mortels ?
N'oublions pas non plus que les acteurs étaient alors l'objet d'une certaine réprobation et que l'Église n'autorisait pas leur inhumation en terre consacrée. Dès lors, comment le Roi-Soleil aurait-il pu frayer avec un tel personnage, qui plus est aux yeux de tous ?
Ce qui ne veut pas dire que Louis XIV n'apprécie pas Molière. Bien au contraire. En effet, son goût personnel le portait vers le spectacle et il était lui-même un danseur émérite.
En effet, il commence à danser très jeune et, jusqu'en 1670, il participe à pas moins de 27 ballets. De plus, il voyait l'art comme un moyen d'affirmer son ascendant sur les courtisans et l'élite de ses sujets.
C'est en 1661, dans le cadre des grandes fêtes organisées par le surintendant Fouquet, dans son château de Vaux-le-Vicomte, que le Roi-Soleil rencontre Molière. Cette fête, jugée trop somptueuse par le Roi, vaut une disgrâce brutale à Fouquet, mais Molière, qui donne à cette occasion "Les fâcheux", la première comédie-ballet de l'histoire, est remarqué par le souverain.
Dès lors, l'appui du Roi lui est assuré. C'est Molière qui, avec Lully, est chargé d'organiser, en 1664, les "Fêtes de l'Ile enchantée", que Louis XIV donne pour sa mère et sa femme.
Le Roi riait aux mésaventures des personnages de Molière, sans se formaliser des audaces du dramaturge. C'est ainsi que les déboires d'Arnolphe, dans "L'école des femmes", lui rappelaient les avanies qu'il avait fait subir aux époux de ses nombreuses maîtresses.
Même "Le Tartuffe", cette charge féroce contre les cagots et l'hypocrisie religieuse, reçoit le soutien du Roi, qui finit par autoriser la pièce, d'abord interdite.
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Depuis la découverte, voilà un siècle, de la tombe de Toutankhâmon par l'archéologue Howard Carter, la vie de ce jeune pharaon, le onzième de la XVIIIe dynastie, suscite beaucoup de curiosité.
Les spécialistes s'interrogent notamment sur les causes de son décès, vers 1327 avant notre ère, alors qu'il n'avait pas 20 ans. De nombreuses hypothèses ont été avancées. D'après l'une d'elles, le jeune souverain serait tombé du char qu'il conduisait.
Des archéologues vont même jusqu'à supposer qu'il menait ses chevaux à grand train, alors qu'il avait sans doute trop bu. Des éléments d'un char et des objets en rapport avec le vin ont en effet été trouvés dans la tombe royale. D'ici à penser que le pharaon conduisait en état d'ébriété, il n'y avait qu'un pas.
Et il devait tenir à ces objets, car, dans l'ancienne Égypte, les puissants garnissaient leurs tombes de ceux qui leur étaient chers. Pas de doute pour certains égyptologues : Toutankhâmon aimait conduire des chars, même un peu éméché, et serait mort par imprudence.
Mais d'autres spécialistes ne sont pas de cet avis. Le jeune pharaon n'aurait pu mourir de cette façon, pour la bonne raison qu'il ne pouvait se tenir debout sans aide. Ils s'appuient sur des examens très précis, réalisés au moyen d'une technique d'imagerie médicale perfectionnée.
Elle a permis d'en apprendre davantage sur la santé du jeune Roi et sur les maux sont il souffrait. Et ils étaient nombreux. Pour les scientifiques, cette fragilité est liée sans aucun doute à une forte consanguinité.
Selon la tradition, en effet, il était né de l'union entre un frère et une sœur. Les traces de cet héritage génétique se lisaient aussi bien dans la largeur des hanches que dans la forme particulière de la mâchoire.
Toutankhâmon était également affublé d'un pied-bot et d'une douloureuse maladie, qui
attaquait les os des pieds. Ces particularités l'empêchaient donc de tenir debout sans l'aide d'une canne ou l'appui de quelqu'un.
Ces égyptologues pensent plutôt, sans en être certains, que le décès serait dû à la malaria ou aux conséquences d'une crise d'épilepsie.
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Les reines de France accouchaient en public principalement pour des raisons politiques et dynastiques. Cette pratique visait à garantir la légitimité de la naissance de l'héritier du trône et à prévenir toute contestation future concernant la succession. Voici les raisons principales de cette tradition :
Assurance de la Légitimité
1. Preuve de la naissance royale :Accoucher en public permettait de prouver que l'enfant né était bien de la reine et non un imposteur. À une époque où les intrigues de cour et les disputes dynastiques étaient courantes, il était crucial de s'assurer que l'héritier était authentiquement le descendant du roi et de la reine.
2. Éviter les rumeurs :En présence de témoins nombreux et variés, il était difficile pour les ennemis ou les rivaux de la couronne de répandre des rumeurs ou des allégations de substitution ou de fausse grossesse. La transparence de l'accouchement réduisait ainsi les risques de contestation de la légitimité de l'enfant.
Contrôle Politique
3. Soutien des nobles et des courtisans :La présence des membres de la cour et des nobles lors de l'accouchement permettait de renforcer leur loyauté envers le roi et sa dynastie. Ils étaient directement témoins de la continuité de la lignée royale, ce qui consolidait leur allégeance et leur soutien.
4. Renforcement de l'autorité royale :L'accouchement en public mettait en scène la puissance et la stabilité de la monarchie. Cela montrait que la couronne avait rien à cacher et que la succession était bien encadrée et surveillée.
Symbolisme et Tradition
5. Rituel de la cour :L'accouchement en public était aussi une tradition qui s'inscrivait dans les nombreux rituels de la cour royale. Ces cérémonies publiques faisaient partie intégrante de la vie politique et sociale de l'époque, où chaque événement marquant était l'occasion de démontrer la grandeur et la continuité de la monarchie.
Précautions Pratiques
6. Documentation et enregistrement :En ayant de nombreux témoins, y compris des médecins, des sages-femmes et des membres du clergé, la naissance de l'héritier était soigneusement documentée et enregistrée, ajoutant une couche de sécurité juridique et historique à la naissance.
Conclusion
Accoucher en public était donc une mesure de sécurité politique et dynastique, visant à assurer la légitimité de l'héritier et à prévenir toute tentative de contestation de la succession. Cette pratique souligne l'importance accordée à la continuité et à la stabilité de la dynastie royale en France, où chaque naissance royale était un événement d'État crucial.
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Le plus grand suicide collectif de l'histoire des sectes est celui du Temple du Peuple, également connu sous le nom de Jonestown massacre. Cet événement tragique s'est déroulé le 18 novembre 1978, dans une colonie agricole isolée en Guyane, établie par le groupe religieux connu sous le nom de Temple du Peuple, dirigé par Jim Jones.
Contexte et Origines
Le Temple du Peuple a été fondé dans les années 1950 par Jim Jones, un prêcheur charismatique qui prônait une combinaison de christianisme, de socialisme et de justice raciale. Initialement basé à Indianapolis, le groupe a déménagé à San Francisco et Los Angeles, attirant des milliers de membres en raison de ses messages progressistes et de son travail communautaire.
En raison des critiques croissantes et des enquêtes sur les abus physiques, psychologiques et financiers au sein du Temple, Jones a décidé de déplacer son groupe vers une enclave isolée en Guyane, en Amérique du Sud, qu'il a nommé Jonestown. Il a présenté Jonestown comme une utopie socialiste où les membres pourraient vivre en paix et en harmonie, loin de la persécution et de la surveillance du gouvernement américain.
La Vie à Jonestown
La réalité de Jonestown était bien différente de l'utopie promise. Les conditions de vie étaient difficiles, avec un contrôle strict exercé par Jones sur les résidents. Il y avait de longues heures de travail, une surveillance constante et des punitions sévères pour ceux qui manifestaient des signes de mécontentement ou tentaient de partir. Jim Jones, dont la santé mentale semblait se détériorer, tenait des discours paranoïaques et manipulait psychologiquement ses fidèles.
La Visite du Congrès
En novembre 1978, le représentant du Congrès américain Leo Ryan a conduit une délégation à Jonestown pour enquêter sur les allégations de mauvais traitements. Bien que les membres du Temple aient initialement présenté une façade positive, plusieurs ont exprimé leur désir de quitter la communauté. Ryan a décidé de ramener avec lui quelques dissidents, mais avant de pouvoir partir, lui et plusieurs membres de sa délégation ont été attaqués par des gardes de Jonestown, entraînant la mort de Ryan et de quatre autres personnes.
Le Suicide Collectif
Après l'attaque, Jones a ordonné à ses partisans de commettre un suicide collectif. Une grande cuve de punch au cyanure a été préparée, et sous la pression et les menaces des gardes armés, les membres de la communauté ont été forcés de boire le poison. Ceux qui refusaient étaient abattus. Au total, 918 personnes, dont plus de 300 enfants, sont mortes à Jonestown ce jour-là.
Conséquences et Héritage
Le massacre de Jonestown a choqué le monde entier et est devenu un symbole des dangers des sectes et du pouvoir de la manipulation mentale. Jim Jones est mort d'une blessure par balle, présumée auto-infligée. Les événements de Jonestown ont conduit à une réflexion accrue sur les droits et les vulnérabilités des personnes impliquées dans des groupes religieux extrêmes, ainsi qu'à des enquêtes sur la réglementation des mouvements sectaires.
Le massacre de Jonestown reste l'un des suicides collectifs les plus tragiques et les plus importants de l'histoire, mettant en lumière les dangers des cultes et de la dévotion aveugle à des leaders charismatiques mais destructeurs.
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Karl Dönitz est célèbre pour plusieurs raisons, principalement en raison de son rôle majeur dans la marine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et pour avoir brièvement succédé à Adolf Hitler comme chef d'État de l'Allemagne nazie.
Commandant des sous-marins allemands (U-Boote)
Dönitz est surtout connu pour son commandement de la force sous-marine allemande (U-Bootwaffe) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été l'architecte de la stratégie de la guerre sous-marine totale, visant à couper les lignes de ravitaillement alliées en Atlantique. Cette stratégie a entraîné des pertes considérables pour les Alliés et a été un élément clé de la guerre navale. Dönitz a perfectionné la tactique des "meutes de loups", où les sous-marins allemands opéraient en groupes coordonnés pour attaquer les convois alliés.
Commandant en chef de la Kriegsmarine
En janvier 1943, Dönitz a été nommé commandant en chef de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande), succédant à l'amiral Erich Raeder. Sous son commandement, la marine allemande a continué ses opérations contre les Alliés, bien que la supériorité navale alliée ait rendu ces efforts de plus en plus difficiles à mesure que la guerre progressait.
Succession à Hitler
Après le suicide d'Adolf Hitler le 30 avril 1945, Dönitz a été désigné par le testament de Hitler comme son successeur à la tête de l'État allemand. Devenu président du Reich (Reichspräsident), Dönitz a formé un gouvernement provisoire basé à Flensbourg. Son gouvernement n'a duré que quelques semaines, pendant lesquelles il a tenté de négocier une reddition partielle aux Alliés occidentaux tout en continuant à combattre les Soviétiques. Finalement, il a supervisé la capitulation totale de l'Allemagne le 8 mai 1945, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Procès et Condamnation
Après la guerre, Dönitz a été arrêté et jugé lors des procès de Nuremberg. Il a été accusé de crimes de guerre et de crimes contre la paix. Dönitz a été condamné à 10 ans de prison, qu'il a purgés à la prison de Spandau. Il a été libéré en 1956.
Héritage
Dönitz reste une figure controversée. Il est reconnu pour ses compétences tactiques et son leadership dans la marine, mais aussi critiqué pour son rôle dans la guerre sous-marine et son association avec le régime nazi. Son nom est indissociable de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et des complexités de la guerre navale.
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