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  • Parmi les sorties de la semaine, vous le disiez il y a un instant : un film de et avec Gad Elmaleh !

    Oui une comédie surprenante qui s’intitule " Reste un peu ". L’humoriste le plus populaire de France est de retour avec un film sobre et introspectif, quelque part entre l’autobiographie et l’autofiction, une histoire très personnelle dans laquelle il fait jouer ses propres parents et amis ; une comédie fondée donc sur sa propre vie et surtout son cheminement spirituel. Gad Elmaleh est issu d’une famille marocaine juive séfarade, il a passé son enfance à Casablanca, où il avait l’interdiction formelle de rentrer dans une église mais à l’époque Gad a un coup de foudre un peu particulier pour la Vierge Marie et avec la cinquantaine qui arrive, il traverse une crise de foi ! Il suit un catéchisme pour se faire baptiser et se convertir au catholicisme… ce qui est extrêmement mal vu par sa famille et provoque un séisme dans tout son entourage. Gad va devoir leur faire comprendre que son amour sincère pour la Vierge Marie ne remet pas en question qui il est ou l’amour qu’il leur porte.
    C’est une comédie intimiste et spirituelle dans tous les sens du terme ! On rit, bien sûr, beaucoup, Gad Elmaleh est très fort en punchlines mais on s’interroge aussi, sur notre propre rapport à l’héritage familial et aux traditions et enfin, l’émotion est aussi au rendez-vous ! Les parents de Gad sont particulièrement touchants, dans leurs démonstrations d’amour comme dans leurs réactions parfois excessives. Bercé la musique envoûtante d’Ibrahim Maalouf, le ton est à des années-lumière du registre habituel de l’humoriste, et semble marquer un nouveau virage dans sa carrière. " Reste un peu " est un film sensible et profond, une belle déclaration d’amour aux racines et à la famille, tout en pudeur et sans jamais être donneur de leçon ! On ne peut être qu’ému face à la sincérité de la démarche, une véritable ode à la tolérance !

    La tolérance est également au cœur de deux autres sorties ciné made in France.

    Le premier s’intitule "Les femmes du square", une comédie rythmée et sympathique qui s’intéresse aux nounous d’origine africaine qui s’occupent des enfants des beaux quartiers. Bien souvent exploitées et sans ressources juridiques, nous suivons le destin de plusieurs jeunes femmes qui vont mettre en place quelques astuces pour s’échapper de cette précarité. Voilà un feel-good movie un peu simpliste mais avec des personnages attachants et un sujet très peu traité au cinéma.

    Ce mercredi c’est aussi la sortie " Vous n’aurez pas ma haine ", adapté de l’ouvrage éponyme d’Antoine Leiris qui a perdu sa compagne dans les attentats du Bataclan. Trois jours après le 15 novembre, cet homme dévasté mais digne avait publié une lettre ouverte sur Facebook, intitulée "Vous n’aurez pas ma haine". Le texte sera partagé des milliers de fois en seulement quelques heures ce qui conduira à une médiatisation massive du drame vécu par cet homme et son fils. Le film s’intéresse à la souffrance et à la difficile reconstruction de ceux qui ont perdu un proche le soir des attentats. Une belle démarche mais le film manque de souffle, de point de vue et n’est pas à la hauteur de son propos malgré des acteurs investis ! Mon conseil ciné de la semaine c’est donc " Reste un peu ", l’étonnant film de Gad Elmaleh sur sa conversion religieuse !
    ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.

  • La grisaille de novembre est bien là, c’est le temps idéal pour se faire une toile. Mais que choisir parmi toutes nouveautés en salles qui sortent chaque semaine ? Je vous propose cette semaine du made in Belgium avec le documentaire réalisé par deux Belges, produit par Martin Scorsese et qui s’intitule ''Dreaming Walls''. Un reportage qui nous plonge au cœur du microcosme du célèbre hôtel New-yorkais : Le Chelsea, un véritable emblème de la contre-culture qui a connu ses heures de gloire dans les années 60/70. Les plus grands artistes du 20e siècle se sont côtoyés au Chelsea : Jack Kerouac y a écrit ''Sur la route'', Leonard Cohen y a aimé Janis Joplin, Andy Warhol y a tourné son film expérimental ''Chelsea Girls'', Nancy y aurait été tuée par Sid Vicious… Entre Tom Waits, Bob Dylan et Jimy Hendricks, le Chelsea a été le témoin de grands moments créatifs ou de fêtes décadentes. Tous ces célèbres locataires et leurs histoires sex, drug, rock and roll ont contribué à créer la légende de ce lieu mythique. Les réalisatrices Amélie Van Elmbt et Maya Duverdier convoquent les fantômes de l’Hôtel Chelsea en filigranes grâce à de belles archives mais ce qui intéresse les deux cinéastes, c’est d’ausculter le temps qui passe, la décrépitude des lieux. ''Le Mois du Doc'' qui se tient tout ce mois de novembre. Plus d’une centaine de projections sont prévues dans différents espaces de diffusion à Bruxelles et en Wallonie. Des soirées passionnantes qui combinent films, rencontres, expositions et débats. Ne loupez pas l’opportunité de découvrir des œuvres de qualité, traitant de thématiques actuelles. Le mois du doc, ça se passe aussi sur les différentes chaînes de la RTBF. ''Les Grands Seigneurs'' Deux acteurs belges sortent du lot cette semaine dans un film modeste mais super attachant avec l’humoriste liégeois, l’hilarant Renaud Rutten et Damien Gillard, comédien qui officie, notamment, dans l’émission d’humour Le grand cactus ! ''Les Grands Seigneurs'' est une tragicomédie savoureuse qui a remporté le prix du public au dernier festival de Namur. ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.

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  • On commence avec un film belge à ne pas louper !

    Oui, cette semaine c’est enfin la sortie de Close, le deuxième film réalisé par le jeune prodige Lukas Dhont, qui avait fait sensation au festival de Cannes en mai dernier, il était revenu de La croisette auréolé du grand prix du jury, la médaille d ‘argent en quelque sorte, juste en-dessous de la Palme d’or ! Close a également été choisi pour représenter la Belgique aux prochains Oscars. Vous avez peut-être déjà entendu parler de ce jeune cinéaste, il avait marqué les esprits avec son premier film : Girl, l’histoire d’une jeune danseuse transsexuelle, il avait remporté la caméra d’or en 2018, aussi au festival de Cannes !

    Mais revenons à Close qui sort cette semaine, c’est l’histoire de l’amitié fusionnelle entre deux jeunes garçons : Léo et Rémi. Ils entrent en secondaires et sont victimes de moqueries de la part de leurs nouveaux camarades. Ils sont trop proches, trop tactiles, on les soupçonne d’être secrètement amoureux. La pression sociale est trop forte, Léo sera vexé et va prendre ses distances avec Rémi, un acte qui aura des conséquences terribles sur les deux jeunes garçons.
    Close est un drame de l’intime qui évoque les stéréotypes de genre, l’hétéronormativité et la construction de l’identité à l’adolescence avec une mise en scène délicate qui se concentre sur les non-dits. Les acteurs sont admirablement dirigés, leur justesse vous touchera en plein cœur. On peut regretter le manque subtilité de l’aspect mélodramatique, à force de vouloir nous faire pleurer à tout prix, il perd un peu de sa force émotionnelle. Malgré tout, ce film à fleur de peau transpire de sensibilité et de pudeur. Lukas Dhont nous offre un cinéma d’une poésie rare et surtout terriblement sincère !

    Le 4ème long-métrage de Nicolas Bedos s’intitule Mascarade ! C’est l’adaptation d’un de ses propres bouquins qui n’a jamais été publié. Au casting on retrouve : Isabelle Adjani, Pierre Niney ou encore, François Cluzet ! L’histoire se déroule dans les villas et hôtels huppés de la Côte d’Azur. Pierre Niney incarne un gigolo entretenu par une ancienne gloire du cinéma. Sa vie bascule quand il rencontre une escort girl qui vit d’arnaques et de manipulations. Ensemble, ils vont échafauder un plan diabolique, une mascarade sentimentale.

    Nicolas Bedos nous offre là un film inégal. Il critique tout le monde : les riches privilégiés et les jeunes pauvres prêts à tout par cupidité. Tout le monde ment à tout le monde, tout le monde arnaque tout le monde, ce qui rend au final, tous les personnages détestables. Bedos maitrise l’art de mise en scène clinquante et le direction d’acteur mais tout cela est noyé dans un scénario brouillon, pas toujours crédible, difficile dans ce cas de captiver le spectateur pendant les deux longues heures que dure le film. Il y a des moments de grâce et des scènes qui fonctionnent admirablement bien mais tout le cynisme et la vulgarité qui emballent Mascarade rendent à bien de moments, le film assez antipathique !
    ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.

  • Les congés d’automne, l’occasion de se faire une toile avec ''The Chef'' via une petite leçon de cinéma. ''The Chef'' film-concept très original basé sur la notion de plan-séquence, qui sort aussi chez nous sous le titre de ''Boiling Point'' et qui est constitué d’un seul plan-séquence. ''The chef'' qui sort ce 26 octobre a été filmé d’une seule traite, en un seul plan. Un seul plan séquence d'une heure trente dont l’action se déroule dans un resto huppé londonien. La mise en scène fait littéralement vivre au spectateur un service en temps réel entre la salle, la cuisine et le coup de feu aux casseroles virevoltantes. C’est tellement intense qu’on est lessivés en tant que spectateur, comme si on avait bossé avec eux. Cette prouesse technique c’est ce qu’on appelle un "On take film", un film "en prise" donc. ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.

  • Une semaine de nouveautés ciné s’adressant particulièrement au public familial, à quelques jours du démarrage des vacances d’automne, la programmation déborde de films à voir en famille. Et séquence émotion avec Arno qui double le rat dans ''Yuku et la Fleur de l’Himalaya''. Recommandation pour ce film à voir avec les enfants avec les plus jeunes, je dirais maximum 8 ans (voyez-le comme un moment d’initiation à la salle de cinéma avec des tout-petits), un film d’animation plus court que les formats habituels, il dure une heure, il est tellement enthousiasmant : ''Yuku et la Fleur de l’Himalaya'' ! Ici on est dans le registre du conte musical et initiatique. Le casting voix est canon : vous entendrez chanter : Tom Novembre, Agnès Jaoui, Alice on the Roof et surtout notre regretté Arno et ça, c’est forcément très émouvant pour nous, les adultes. ''Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse'' un film d’animation très poétique signé par Michel Ocelot, le réalisateur de ''Kirikou''. Michel Ocelot, réalisateur français de films d’animation au style graphique reconnaissable entre tous : abondance de détails, dessins découpés, symétriques, ultra-colorés qui reprennent les codes du théâtre d’ombres. Michel Ocelot s’est spécialisé dans les contes exotiques. Son nouveau film s’intitule : ''Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse'', trois histoires qui se déroulent dans des univers visuels très différents : une épopée amoureuse dans l’Egypte antique, une fantaisie ottomane chatoyante et une légende médiévale plus sombre. e remake ou plutôt une version modernisée du classique de la comédie française : ''Le Jouet'', gros succès de 1976 signé Francis Veber avec Pierre Richard et Michel Bouquet. Dans la version 2022 intitulée ''Le Nouveau Jouet'', il y a Jamel Debbouze et Daniel Auteuil. L’histoire est sensiblement la même, divertissement d’aventures fun à voir en famille et parlera à différentes générations. ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.

  • De l’histoire et un film à voir en famille, avec l’une des figures les plus marquantes de l’histoire du 20ème siècle : la grande Simone Veil dont la vie nous est relatée dans un biopic et c’est aussi le retour du Petit Nicolas ! Un film biographique qui s’intitule ''Simone, le Voyage du Siècle'' et qui rend hommage à son destin exceptionnel, celui d’une grande dame, d’une icône qui a bousculé son époque grâce à ses combats pétris d’humanisme. Déportée à Auschwitz à 16 ans, elle perdra ses parents et son frère dans les camps de la mort et tirera de ce drame une force mentale hors du commun ainsi qu’un sens de la justice sans faille qu’elle appliquera tout au long de son admirable parcours politique. Réalisé par Olivier Dahan, il a signé des biopics consacrés à deux autres grandes dames : Edith Piaf avec ''La Môme'' et tous les prix glanés par Marion Cotillard, ainsi que Grace de Monaco, qui était incarnée par Nicole Kidman. Deux actrices pour jouer Simone Veil puisque le film balaye une grande partie de sa vie. La Simone Veil emblématique avec son chignon et ses tailleurs Chanel est incarnée par Elsa Zylberstein. Quant à Simone Veil jeune, elle est jouée par un nouveau visage du cinéma français, un nom à retenir : Rebecca Marder, une jeune actrice pensionnaire de la comédie française. La maman de Simone Veil est jouée par Elodie Bouchez, Antoine Veil par notre compatriote Olivier Gourmet. Le retour du Petit Nicolas, avec un film d’animation qui est tout autant un hommage à la candeur et à l’optimisme de l’enfance, qu’à l’amitié et au processus créatif des deux papas du Petit Nicolas : René Goscinny et Jean-Jacques Sempé. Le parti pris de ce film est de mêler les célèbres aventures du Petit Nicolas à celle de ses créateurs. Goscinny et Sempé ont eu des enfances fragmentées. Laurent Lafitte et Alain Chabat, qui prêtent, respectivement leur voix à Sempé et à Goscinny. Le film parfait à aller voir en famille donc ! ''Simone, le Voyage du Siècle'' - ''Le Petit Nicolas, qu’est-ce qu’on Attend pour Être Heureux'' ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.

  • ‘’Novembre’’ thriller policier qui nous plonge au cœur de la brigade anti-terroriste pendant les 5 jours qui ont suivis les attentats, quand la sidération a dû laisser rapidement place à l’efficacité du côté des forces de l’ordre ! Une course contre la montre infernale qui nous est relatée du point de vue des flics, des premiers appels reçus par la brigade le 13 novembre, jusqu’à l’assaut du repère de Saint-Denis.Récit sous haute-tension au casting très impliqué : Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Jérémie Rénier ou encore Anaïs Demoustier. ‘’Rebel’’ des deux cinéastes belges Adil el Arbi et Bilall Fallah, les deux petit génies belges qui bossent aussi à Hollywood. Leur dernier projet en date, ‘’Rebel’’, est un film très personnel, eux qui ont été interpellés par le départ pour la Syrie de plusieurs de leurs connaissances. Ils nous offrent une tragédie digne de la mythologie grecque avec le destin croisé de deux frères bruxellois embrigadés par l’état islamique. Un film nécessaire et percutant même si la violence frontale pourra déranger les plus sensibles. ---Tous les mercredis à 8h45, Cathy Immelen épingle pour vous les sorties cinéma . Elle vous dévoile ses coups de cœur et ses déceptions, dans la bonne humeur.