Episodes
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1944-2024. Il y a 80 ans, le 1er décembre, le drame de Thiaroye au Sénégal marquait l’histoire.
Dans le camp militaire de la ville, des tirailleurs, tout juste rentrés de France, demandent le versement de leurs soldes et primes de guerre. Ils sont tués dans la matinée sur la Place d’Armes par l’armée française ; elle les accuse de rébellion.
Cette histoire tragique a débuté à Morlaix, en France.C’est de cette ville, située dans le nord de la Bretagne, que sont partis en bateau les tirailleurs pour rejoindre Dakar. Pour la 1ère fois cette année, début novembre, cette commune a organisé une cérémonie pour ces combattants africains.
«Massacre de Thiaroye 1944 : l’hommage de Morlaix aux tirailleurs sénégalais», un Grand reportage de Guillaume Thibault.
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Perdue au milieu de l’océan Pacifique, l’île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est aujourd’hui assaillie par le plastique : des résidus de bidons, des bouées, des cordes, des bouchons en plastique, mais surtout des millions de microparticules de plastique fragmentées par le brassage en mer.
Situé en plein dans le gyre du Pacifique Sud, un puissant courant tourbillonnant, ce petit territoire chilien voit s’échouer sur ses côtes 500 déchets par heure.Ils viennent du continent, mais aussi des bateaux qui pêchent en grandes quantités dans la zone.
Également connue pour ses moai, Rapa Nui accueille chaque année des milliers de touristes qui génèrent eux aussi des tonnes de déchets.
«À l’île de Pâques, des statues mythiques aux tourbillons de déchets plastiques», un Grand reportage de Naila Derroisné.
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Missing episodes?
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Le Plastic Odyssey est un bateau-laboratoire de 39 mètres qui arpente les mers du monde en quête de solutions pour réduire la pollution plastique. À son bord, des machines pour transformer le plastique en matériaux de construction ou du mobilier.
À l’occasion d’une longue escale en Polynésie française, le navire s’est particulièrement intéressé à la perliculture. Cette activité représente la 2ème économie du territoire après le tourisme et devant la pêche (source : Direction des ressources marines).Autres chiffres-clés de l'activité perlicole en Polynésie française représente plus de 50 millions d’euros de recettes et 9 tonnes de perles exportées en 2022.
Une activité juteuse qui ne produit pas seulement des perles, mais aussi de nombreux plastiques…
«Collier de perles : l’océan en paie également le prix», un Grand reportage de Margaux Bédé avec Quentin Pommier.
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Depuis le 15 avril 2023, le Soudan se déchire. Se déchire en une guerre fratricide. En dix-neuf mois, le conflit a déraciné plus de 13 millions de Soudanais et plongé le pays dans la plus grave crise humanitaire au monde. Rien ne semble pouvoir arrêter la confrontation entre les Forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, menées par le général Mohammed Hamdane Dagalo, alias « Hemedti ».
Les deux généraux misent tous deux sur une victoire militaire totale.
Bombardements, massacres, conflit ethnique, maladies et la faim qui menace désormais plus de la moitié des 45 millions de Soudanais. Bilan : 150 000 morts.
RFI a obtenu un accès tout a fait exceptionnel dans les zones contrôlées par l’armée régulière.
«Soudan : les civils dans l’étau des généraux rivaux», un Grand reportage d'Eliott Brachet
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Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end est entièrement consacré au changement climatique. En première partie, direction l'Allemagne, la capitale doit faire rapidement le nécessaire pour s'adapter aux effets du changement climatique. En deuxième partie, direction le Pérou, à Iquitos, où les riverains du fleuve Amazone subissent les dégâts du changement climatique (sécheresse, inondations).
Berlin, ville éponge : sur la voie de l’adaptation au changement climatiqueBerlin vit la plus importante transformation de son histoire. Comme d’autres grandes villes dans le monde, la capitale allemande et ses quatre millions d’habitants doit faire vite pour s’adapter aux effets du changement climatique.
La municipalité a donc adopté un nouveau concept : celui de la « ville-éponge ». Il s’agit de permettre à la terre d’absorber l’eau. Ou bien de la collecter pour la rendre ensuite disponible en période de sécheresse.
Depuis 2018, pour chaque nouvelle construction, plus aucune goutte de pluie ne doit partir dans les canalisations. Cela pose des défis considérables et oblige à trouver des solutions innovantes.
Un Grand reportage de Stefanie Schüler qui s'entretient avec Jacques Allix.
À Iquitos, au Pérou, le changement climatique bouleverse le quotidien des riverains de l’AmazoneCette année encore, l’Amazonie connaît l’une des pires sécheresses, les images satellites sont édifiantes : des fleuves à sec, des bateaux échoués... Au Pérou, dans la région d’Iquitos, tout tourne autour de l’Amazone. Le fleuve géant de l'Amérique du Sud. Les habitants du quartier de Belen et des communautés alentours n’ont plus de repères face à des cycles de sécheresse et d’inondation, totalement bouleversés.
La pêche, l’agriculture, le transport, l’éducation, la santé, le logement… pas un secteur n’échappe à ces chamboulements, faute de plan d’adaptation des autorités, les habitants tentent de faire face au jour le jour.
Un Grand reportage de Juliette Chaignon qui s'entretient avec Jacques Allix.
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Dans le supplément de ce samedi, en première partie, nous partons pour l'Ukraine qui se défend contre l'invasion russe depuis plus de 1 000 jours (février 2022). Et, en deuxième partie, direction la Turquie, pour l'Alanya, un refuge pour les Français de confession musulmane qui ont décidé de quitter la France.
Ukraine : après 1 000 jours de guerre, le défi de la mobilisationEn Ukraine, plus de 1 000 jours après le début de l’invasion à grande échelle du pays par la Russie, Kiev tente de convaincre des dizaines de milliers de citoyens de rejoindre les rangs de l’armée.
Objectifs : remplacer les soldats morts sur la ligne de front, permettre des rotations, et tenter de réduire le déséquilibre en effectifs face à l’armée russe.
Or, les volontaires se font rares : les civils qui souhaitaient se battre se sont engagés depuis longtemps… les autres, il faut les convaincre…
Un Grand reportage d'Emmanuelle Chaze qui s'entretient avec Jacques Allix.
Alanya, le refuge turc des musulmans qui ont choisi de quitter la FranceGrand reportage nous emmène aujourd’hui en Turquie, à la rencontre de ces Français de confession musulmane qui ont choisi de quitter la France.
Ils se sont installés à Alanya, station balnéaire du sud du pays, connue pour ses plages de sable banc et son eau cristalline.
Et plus précisément dans des résidences francophones dites résidences islamiques. Cette initiative est unique en Turquie.
Les résidences ont été conçues de manière à respecter l’éthique islamique, avec une piscine réservée aux femmes, un spa et une salle de sport séparés en fonction du sexe, ou encore un accès direct à la mosquée d’à côté.
Sur le papier, tout cela promet de pouvoir vivre sa foi loin des controverses liées à l’islam.
Mais sur place, ces Français font face à quelques difficultés…
Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix.
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En Ukraine, plus de 1 000 jours après le début de l’invasion à grande échelle du pays par la Russie, Kiev tente de convaincre des dizaines de milliers de citoyens de rejoindre les rangs de l’armée.
Objectifs : remplacer les soldats morts sur la ligne de front, permettre des rotations, et tenter de réduire le déséquilibre en effectifs face à l’armée russe.
Or, les volontaires se font rares : les civils qui souhaitaient se battre se sont engagés depuis longtemps… les autres, il faut les convaincre…« Ukraine, après 1000 jours de guerre, le défi de la mobilisation », c’est un Grand Reportage de notre correspondante Emmanuelle Chaze.
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Berlin vit la plus importante transformation de son histoire. Comme d’autres grandes villes dans le monde, la capitale allemande et ses quatre millions d’habitants doit faire vite pour s’adapter aux effets du changement climatique.
La municipalité a donc adopté un nouveau concept : celui de la « ville-éponge ». Il s’agit de permettre à la terre d’absorber l’eau. Ou bien de la collecter pour la rendre ensuite disponible en période de sécheresse.Depuis 2018, pour chaque nouvelle construction, plus aucune goutte de pluie ne doit partir dans les canalisations. Cela pose des défis considérables et oblige à trouver des solutions innovantes.
« Berlin, ville éponge : sur la voie de l’adaptation au changement climatique », un Grand reportage de Stefanie Schüler.
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Cette année encore, l’Amazonie connaît l’une des pires sécheresses, les images satellites sont édifiantes : des fleuves à sec, des bateaux échoués... Au Pérou, dans la région d’Iquitos, tout tourne autour de l’Amazone. Le fleuve géant de l'Amérique du Sud. Les habitants du quartier de Belen et des communautés alentours n’ont plus de repères face à des cycles de sécheresse et d’inondation, totalement bouleversés.
La pêche, l’agriculture, le transport, l’éducation, la santé, le logement… pas un secteur n’échappe à ces chamboulements, faute de plan d’adaptation des autorités, les habitants tentent de faire face au jour le jour.
«À Iquitos, au Pérou, le changement climatique bouleverse le quotidien des riverains de l’Amazone», un Grand reportage de Juliette Chaignon.
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Grand reportage nous emmène aujourd’hui en Turquie, à la rencontre de ces Français de confession musulmane qui ont choisi de quitter la France.
Ils se sont installés à Alanya, station balnéaire du sud du pays, connue pour ses plages de sable banc et son eau cristalline.
Et plus précisément dans des résidences francophones dites résidences islamiques. Cette initiative est unique en Turquie.Les résidences ont été conçues de manière à respecter l’éthique islamique, avec une piscine réservée aux femmes, un spa et une salle de sport séparés en fonction du sexe, ou encore un accès direct à la mosquée d’à côté.
Sur le papier, tout cela promet de pouvoir vivre sa foi loin des controverses liées à l’islam.
Mais sur place, ces Français font face à quelques difficultés…
«Alanya, le refuge turc des musulmans qui ont choisi de quitter la France», un Grand reportage de Manon Chapelain.
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Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage nous emmène en Chine qui est à la fois dépendante du charbon et qui se lance aussi le défi de la neutralité carbone avec les énergies renouvelables. En deuxième partie, direction l'Inde, au Kerala, où l'archipel Munroe Island est englouti par les eaux.
Énergie verte et dépendance au charbon : le paradoxe chinoisLa Chine en plein paradoxe. La Chine reste extrêmement dépendante du charbon… et à la fois elle tente de relever par tous les moyens le défi des énergies renouvelables. Gros enjeux : cela lui permettrait de dominer le marché mondial du solaire ou de l’éolien. Deux fers au feu : puisqu’elle s'est engagée à atteindre un pic d’émissions de dioxyde de carbone d'ici la fin de la décennie et à les éliminer d'ici 2060.
À l’heure de la Conférence internationale sur le Climat de Bakou, essentielle pour l’avenir, la Chine a adopté vendredi dernier (8 novembre 2024) une nouvelle loi sur l'énergie dans l'optique de «promouvoir la neutralité carbone».
Notre envoyée spéciale permanente à Pékin nous emmène à la rencontre d’une Chine volontaire, face à ses vieux démons…
Un Grand reportage de Clea Broadhurst, (avec la collaboration de Chi Xiangyuan) qui s'entretient avec Jacques Allix.
Kerala : le «pays des dieux» englouti par les eauxEn Inde, le Kerala est appelé le «pays de Dieu lui-même» pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux.
Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d’habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes.
Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l’océan. Pour s’adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire.
Un Grand reportage de Côme Bastin qui s'entretient avec Jacques Allix.
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Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end est entièrement consacré au changement climatique. En première partie, ce samedi, direction le Tchad qui est confronté à la montée des eaux. Et, en deuxième partie, direction Naxos en Grèce qui fait face à la sécheresse. Il ne pleut presque plus depuis 3 ans.
Au Tchad, les soldats de l'eau face au changement climatiqueÀ l’occasion de l’ouverture aujourd’hui de la COP29 à Bakou, Grand reportage vous emmène dans l’un des pays d’Afrique les plus touchés par les conséquences du réchauffement climatique. Après un épisode de chaleur extrême au mois d’avril, le Tchad fait désormais face à des inondations sans précédent qui ont déjà causé près de 600 morts et 2 millions de sinistrés, selon le dernier bilan officiel disponible, arrêté au 1er octobre.
Selon un rapport du groupe World Weather Attribution, la saison humide a gagné près de 18% en intensité depuis 1981 au Sahel central et la pluie pourrait encore augmenter de 30% d’ici 2050, selon les prévisions du GIEC qui annoncent également une multiplication des phénomènes extrêmes et moins prévisibles qui perturbent l’agriculture. Dans ce Grand reportage, nous suivrons notre correspondant Carol Valade à travers la vaste zone semi-urbaine qui entoure la capitale tchadienne à la rencontre de ceux qui se battent pour protéger leur quartier de la montée de eaux. Pour certaines zones agricoles, il est malheureusement déjà trop tard… et c’est donc à pirogue que débute ce Grand reportage… Embarquement.
Un Grand reportage de Carol Valade qui s'entretient avec Jacques Allix.
Péril sur Naxos, l'agriculture de l'île grecque menacée par la sécheresseLa Cop Climat - la 29è - vient de s’ouvrir à Bakou, en Azerbaïdjan, après l’été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Ce changement du climat s’accompagne notamment d’épisodes de sécheresse, comme au Brésil, ou dans le bassin méditerranéen. Sur l’île grecque de Naxos, fertile depuis l’Antiquité, il ne pleut ainsi presque plus depuis trois ans. La pénurie d’eau a notamment entraîné une chute vertigineuse de la production traditionnelle de pommes de terre - produit phare de l’île - mettant tout l’écosystème agricole en danger.
Un Grand reportage de Joël Bronner qui s'entretient avec Jacques Allix.
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La Chine en plein paradoxe. La Chine reste extrêmement dépendante du charbon… et à la fois elle tente de relever par tous les moyens le défi des énergies renouvelables. Gros enjeux : cela lui permettrait de dominer le marché mondial du solaire ou de l’éolien. Deux fers au feu : puisqu’elle s'est engagée à atteindre un pic d’émissions de dioxyde de carbone d'ici la fin de la décennie et à les éliminer d'ici 2060.
À l’heure de la Conférence internationale sur le Climat de Bakou, essentielle pour l’avenir, la Chine a adopté vendredi dernier (8 novembre 2024) une nouvelle loi sur l'énergie dans l'optique de «promouvoir la neutralité carbone».
Notre envoyée spéciale permanente à Pékin nous emmène à la rencontre d’une Chine volontaire, face à ses vieux démons…
«Énergie verte et dépendance au charbon : le paradoxe chinois ?», un Grand reportage de Clea Broadhurst, avec la collaboration de Chi Xiangyuan.
À écouter aussiLa Chine influenceuse du mouvement climatique mondial
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En Inde, le Kerala est appelé le «pays de Dieu lui-même» pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux.
Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d’habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes.Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l’océan. Pour s’adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire.
« Kerala : le "pays des dieux" englouti par les eaux », un Grand reportage de Côme Bastin. (Rediffusion)
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La Cop Climat - la 29è - vient de s’ouvrir à Bakou, en Azerbaïdjan, après l’été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Ce changement du climat s’accompagne notamment d’épisodes de sécheresse, comme au Brésil, ou dans le bassin méditerranéen. Sur l’île grecque de Naxos, fertile depuis l’Antiquité, il ne pleut ainsi presque plus depuis trois ans. La pénurie d’eau a notamment entraîné une chute vertigineuse de la production traditionnelle de pommes de terre - produit phare de l’île - mettant tout l’écosystème agricole en danger. ‘Sur l’île grecque de Naxos, la sécheresse menace l’avenir de l’agriculture’, c’est un Grand Reportage de Joël Bronner.
Ils sont trois anciens moulins à vent, quelque peu décatis, à donner son cachet à la commune de Tripodes, au cœur de Naxos, une île grecque réputée, depuis des siècles, pour la richesse de son agriculture. C’est ici que Stelios Zevgis élève 80 vaches. Grace à ses bêtes, il produit quotidiennement plus de 1 500 litres de lait, qu’il revend ensuite à la coopérative de l’île. Ce lait sert alors à produire la graviera, un fromage local réputé, membre de la famille des gruyères. Mais pour l’éleveur, la pénurie d’eau à Naxos vient tout remettre en cause : « Nous sommes confrontés à de gros problèmes d’eau. Au train où vont les choses, même les bêtes n’auront bientôt plus assez à boire et à manger. Nous avons besoin d’au moins 70 à 80 mètres cubes d’eau par jour pour subvenir à l’ensemble de leurs besoins, que ce soit pour leur donner à boire ou les laver. Mais il y a une autre conséquence négative de la sécheresse, c’est que nous ne produisons plus assez d’herbes ni de plantes fourragères pour nourrir nos vaches. L’an dernier par exemple, on en a récolté moitié moins que ce qu’on a semé. Et la différence, ce qu’il nous manque parce qu’il ne pleut pas, eh bien il faut qu’on l’achète. Donc l’orge, le maïs, etc. Il faut qu’on les importe depuis la Grèce continentale et ça nous coûte très cher. Une botte de paille d’orge qui coûte par exemple entre 50 et 60 euros sur le continent, nous ici nous la payons entre 120 et 130 euros. Avec le transport et le bateau, c’est le double du prix. »
Conséquence de la sécheresse, le prix de la graviera de Naxos tend donc pour l’heure à augmenter tandis que sa production, elle, diminue. La coopérative locale estime ainsi à près de 250 tonnes de fromage, au total, la baisse de production au cours des trois dernières années.
Mais là où la production agricole connait le ralentissement le plus brutal, c’est au niveau d’un autre emblème culinaire de l’île : les pommes de terres. À la sortie de la grande ville éponyme de Naxos, l’usine où elles sont traitées et stockées va maintenant devoir cesser de fonctionner de longs mois, jusqu’à l’été prochain. Dimitris Veniaris, le responsable de la chaîne de production, fait donc face, à présent, à une situation inédite : « D’habitude, on a du travail dans l’usine jusqu’à fin novembre. Et puis, début décembre, il y a une nouvelle récolte qui commence. En général, on avait donc, au maximum, un creux de 10 ou 15 jours sans pommes de terre. Mais là, pour la toute première fois, on se retrouve sans rien dès la fin septembre… et comme la production pour l’hiver n’a pas été plantée à cause de la sécheresse, il n’y aura bientôt plus du tout de pommes de terre sur le marché. »
« La pomme de terre a besoin d'eau »Traditionnellement, à Naxos, les agriculteurs récoltent en effet les pommes de terre deux fois par an. Une fois en été et une autre en hiver. Or à cause de la sécheresse, les tubercules n’ont pas pu cette fois être plantés, en prévision de l’hiver. Sur l’île, il n’y aura donc plus de production de pommes de terre jusqu’à la prochaine récolte d’été. Désabusé, le président de la coopérative agricole de l’île, Dimitris Kapounis, affirme que son collectif a pourtant tiré la sonnette d’alarme dès 2021, en alertant des risques de pénurie d’eau et en encourageant les pouvoirs publics à réaliser des travaux d’infrastructures. Il estime ne pas avoir été entendu, alors que le manque d’eau et ses conséquences sont à présent de plus en plus criants.
« En 2022, nous avons récolté 6 000 tonnes de pommes de terre. En 2023, seulement 4 000 tonnes et cette année, en 2024, la production n’a été que de 1 800 tonnes, pointe-t-il. On parle donc d’une baisse de 70% de la production en deux ans ! Et la cause, c’est simple, c’est le manque d’eau, la sécheresse : il ne pleut pas... Il y a deux ans, on a eu de la pluie, l’an dernier déjà nettement moins et là, cette année, il n’a presque pas plu du tout. En 2024, de la pluie, nous en avons eu deux fois en tout et pour tout : un jour en février et un autre jour en mars. Autant dire que de l’eau, il n’y en a pas du tout. Le résultat c’est qu’à Naxos, qui est la patrie de la pomme de terre, un produit IGP, on se retrouve sans pommes de terre… parce que la pomme de terre a besoin d’eau, de beaucoup d’eau ! »
Label européen, IGP signifie ‘Indication géographique protégée’. En face de l’usine, les chambres réfrigérées supposées stocker de grandes quantités de ces pommes de terre labellisées sont vides ou presque. Tout au fond, quelques rares sacs en toile de jute - remplis de celle qu’on appelle la ‘patata Naxou’ - rappellent la fonction du hangar.
« Cela fait 15 ans que nous organisons ici chaque année une grande fête de la pomme de terre en l’honneur de la ‘patata Naxou’, depuis l’époque où elle a été couronnée par une ‘indication géographique protégée’, explique encore Dimitris Kapounis. C’est la meilleure pomme de terre de Grèce, avec celle de la région de Nevrokopi, dans le nord du pays. Mais cette année, la fête a été annulée puisque nous sommes à court de pommes de terre. À la place, nous avons organisé un mouvement de protestation pour informer des problèmes auxquels nous faisons face. Cette pomme de terre, vous savez, elle est cultivée, avec de l’eau, dans un sol sablonneux, qui est fertilisé à plus de 70% avec du fumier animal. C’est cette association qui fait la différence de goût entre la pomme de terre de Naxos et toutes les autres pommes de terre de Grèce et du monde. »
Sur l’île, la pomme de terre est un produit qui fait vivre environ 300 familles et qui suscite la fierté des habitants. À défaut de pouvoir la faire goûter sur les ondes, on peut néanmoins demander à un restaurateur - qui la propose à sa carte - de décrire ce qui la caractérise. Manolis Solokos est copropriétaire d’une taverne sur le port de la ville touristique de Naxos, où il accueille en majorité des clients Grecs, Français et Italiens : « La pomme de terre de Naxos, pour moi, elle sort du lot. J’ai déjà goûté d’autres pommes de terre de Grèce et, je ne sais pas, les autres sont plus jaunes, plus sucrées… La pomme de terre de Naxos a un goût particulier, tout simplement délicieux. Oui, je pense que nous nous distinguons dans ce domaine et j’espère que nous pourrons continuer à en produire. »
Des investissements vains des agriculteursDans sa famille, Stamatis Sergis représente la 4e génération d’agriculteurs. Sur son champ tout sec de la commune de Livadi, il nous parle des mouches. Ces mouches qui sont là parce que c’est le fumier qui sert essentiellement ici d’engrais naturel. À la tête de 28 hectares, où il n’a pas pu planter la moindre pomme de terre pour cet hiver, l’agriculteur évoque surtout l’inflation et les surcoûts - liés à la chaleur et la sècheresse - qu’il estime à un tiers de dépenses en plus. Là, dans le coffre de son pick-up, il montre du doigt un moteur qui vient de griller. La faute au manque d’eau. Sur les sept puits que possède le producteur de pommes de terre, seuls deux sont d’ailleurs encore utilisables, les autres ont été infiltrés par l’eau de mer, en raison de la baisse de niveau de la nappe phréatique. Résultat des récoltes, au lieu d’une centaine de tonnes habituellement, il n’a pu sortir de terre cette année que 20 tonnes en tout et pour tout.
« Nous avons déjà dépensé beaucoup d’argent pour nos champs, en particulier pour y amener de l’eau ! Il a fallu installer des tuyaux pour transporter cette eau depuis le réservoir vers la plaine. Concrètement chaque agriculteur a déboursé de 3 à 500 000 euros pour pouvoir cultiver, rappelle Stamatis. L’équivalent de ce quelqu’un, dans le secteur du tourisme, va payer pour construire un hôtel. Le problème c’est que mon fils, par exemple, il a plus intérêt aujourd’hui à aller travailler comme serveur pendant la saison touristique. Il gagnera dans les 10 000 euros, ça lui fera son salaire annuel. S’il choisit au contraire de travailler dans les champs, il va bosser sans arrêt toute l’année et, au final, il ne gagnera pas autant. Nous nous dirigeons tout droit vers une désertification et un abandon de nos terres agricoles. Moi, j’approche de la retraite, mon fils, lui, va encore me donner petit un coup de main, mais pour combien de temps ? Le domaine est là, les machines sont là, je n’arrive pas à envisager de tout quitter, c’est désolant. C’est comme agrandir une maison pour au final, ne plus jamais y retourner. »
À Naxos, la radio locale porte un nom anglophone : ‘Aegean Voice’, la voix de l’Égée. Depuis plus de 30 ans, Popi Aliberti est l’une de ces voix, qui accompagnent les auditeurs du 107.5. Après une brève discussion à l’antenne, relative à la sècheresse, l’animatrice évoque, devant le studio, la vie sur son île, la plus grande de l’archipel des Cyclades : « L'île de Naxos a évolué rapidement ces dernières années. Le tourisme que nous avions ici il y a 10 ans n'a absolument rien à voir avec le tourisme que nous avons aujourd'hui. Presque tous les ans, un nouveau record est établi. Cette année encore la fréquentation de l’île a progressé de 3 à 4% par rapport à 2023… qui était déjà, ici, une année record. »
Ils sont aujourd’hui les deux piliers économiques de l’île, mais tandis que le tourisme est en plein essor et ne cesse de progresser, le secteur agricole, lui, tend à suivre la pente inverse. Non sans conséquence pour les habitants. « Les difficultés de l’agriculture locale, bien sûr qu’on les constate dans la vie quotidienne, indique la journaliste. Quand je vais au supermarché pour faire les courses, je vois bien qu’il n’y a plus assez de tomates de Naxos. Dans les rayons, on trouve soit des tomates d’autres régions de Grèce, soit des tomates importées de l’étranger. Le résultat, c’est que les tomates qu’on payait avant entre 50 et 80 centimes d’euros le kilo, elles nous coutent maintenant entre 3 euros et 3 euros 50. »
Au premier étage de la mairie, les fenêtres donnent sur la mer et sur une poignée de petites usines de dessalement portatives, logées dans des conteneurs préfabriqués. Il s’agit là d’une solution de facilité, temporaire, mise en place -pour l’instant- jusqu’en fin d’année. Il s’agit, malgré la sècheresse, de répondre aux besoins touristiques en eau, sur la côte, dans un rayon d’une dizaine de kilomètres autour de la ville de Naxos. Mais cette eau, dont la qualité a des limites, représenterait une solution insatisfaisante pour l’agriculture. De plus, les infrastructures pour amener cette eau jusqu’aux champs n’existent pas et son éventuel transport ferait donc exploser le prix des produits agricoles. Il faut donc chercher ailleurs.
Un défi : économiser l'eau« Je m’appelle Dimitris Lianos et je suis le maire de Naxos et des petites Cyclades. À l’heure où nous parlons, 70% de l'approvisionnement en eau de toutes les localités de Naxos, les 70% qui alimentent les maisons des particuliers, proviennent d’eaux souterraines, c’est-à-dire, des forages. Cela fait 35 ans que nous effectuons des forages sur l’île et jusqu’à présent ces réserves n’ont pas diminué significativement. Les scientifiques pensent donc qu’avec les infrastructures nécessaires, cette eau pourrait être dirigée vers d'autres régions, comme celle où l'on cultive des pommes de terre, pour enrichir la nappe phréatique sur place. »
Pour amasser l’eau nécessaire aux besoins agricoles, les solutions ont besoin d’être multiples et complémentaires. Autre piste importante envisagée à l’hôtel de ville, un plan de recyclages des eaux usées. C’est aussi ce que réclament les agriculteurs : une station d’épuration avec un traitement dit tertiaire, qui puisse permettre de réutiliser l’eau, au lieu d’en rejeter des milliers de mètres cubes à la mer. Une initiative supposée s’inscrire dans une politique de plusieurs travaux à mener à bien. « À Naxos, le relief nous pose toutes sortes de difficultés par rapport à la question de l’eau. Nous avons ici aussi bien de la montagne, de la semi-montagne, des secteurs rocheux que des zones de plaine, poursuit Dimitris Lianos, le maire. Et puis, à l’échelle de la Grèce, nous parlons d’une île relativement grande, qui nécessite des projets d’une autre envergure que pour les petites Cyclades par exemple. Ici, il y a donc tout un travail d’études, de forages exploratoires puis de forages à faire. Ensuite, des travaux pour le transport de l’eau seront obligatoires pour installer des tuyaux et les connecter au réseau hydraulique. Il faut aussi absolument que l’État achève le barrage de Tsikalari, dont la construction est planifiée depuis environ 25 ans ! C’est crucial. Et bien sûr, en complément, des unités de dessalement sont également nécessaires dans certains endroits comme dans notre ville de Naxos ou, près d’ici, dans les zones touristiques de la côte. »
À l’image du maire de Naxos, presque tous nos interlocuteurs se désolent qu’Athènes n’ait jamais terminé la construction d’un nouveau barrage, au niveau du village central de Tsikalari. Ce serpent de mer local leur semble pourtant riche d’une promesse, celle de pouvoir récolter puis redistribuer un précieux trésor aux agriculteurs : des perles de pluie.
Non loin des vestiges du temple de Déméter, déesse de la fertilité, s’étend la terre agricole de Mikri Farma, la ‘petite ferme’ en grec. Nous entrons ici dans le royaume de Konstantis Chouzouris, quadragénaire malicieux, à la barbe broussailleuse. Un souverain qui invite les visiteurs à écouter le chant de ses cannes à sucre, c’est-à-dire la musique que produit le vent au contact des herbes géantes. Au sein d’un collectif, le propriétaire de cette petite exploitation milite pour l’économie de l’eau à Naxos. À sa manière, l’agriculteur incarne la tension grandissante entre l’industrie du tourisme et celle de l’agriculture sur l’île : « Le problème principal de l’île, pour moi, c’est le détournement de l’eau. On vole l'eau des zones rurales pour remplir les piscines. Ce qui se passe c’est qu’un type arrive, il construit cinq villas avec une piscine par villas. Cinq grandes piscines de 80 mètres cubes d’eau chacune. Pour les remplir et les entretenir, il faut disons de 400 à 500 mètres cubes d’eau en tout. 500 mètres cubes d’eau, c’est en une seule fois toute la quantité d’eau que j’utilise en un été dans ma petite ferme ! Nous sommes en état d'urgence. Nous vivons l’une des pires périodes de pénurie d’eau de l’histoire de l’île. C'est la troisième année consécutive que nous avons très peu d'eau, comment pouvons-nous donner la priorité au remplissage des piscines ? »
Au-delà de son appel à ne pas gaspiller, l’agriculteur recommande, en ce qui concerne la terre, un retour à des cultures de fruits et de légumes moins gourmands en eau. Une direction également préconisée récemment, au niveau national, par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Au vu des projections concernant le changement climatique en cours, tout porte à croire en effet que la sécheresse prolongée qui touche déjà Naxos et devrait concerner une bonne partie du bassin méditerranéen s’inscrit dans un temps long, auquel l’agriculture va devoir s’adapter… ou prendre le risque de disparaître.
« Dans ma zone, la mairie a récemment augmenté le coût de l’eau, qui a été multiplié par trois. Mais moi, je ne peux pas vendre mes légumes trois fois plus cher ! Je ne peux pas vendre des tomates à 7 euros 50 le kilo au lieu de 2 euros 50… Nous, les agriculteurs, nous devons à présent collectivement nous former à l’agriculture en sol aride et utiliser certains types de légumes spécifiques, qui peuvent se passer d’eau. Une certaine catégorie de concombres, de melons, de pastèques, d’oignons, de pommes de terre aussi… Il y a des tas de cultures de ce style qui existaient ici il y a encore quelques dizaines d’années et dont nous nous sommes coupés. Nous avons malheureusement perdu de nombreuses informations à leur sujet. Et nous les avons perdues parce que les gens ont déserté les champs et sont allés en ville pour devenir médecins, avocats, enseignants, professeurs, députés… Beaucoup sont partis pour occuper des postes de fonctionnaires, pour obtenir un salaire fixe. Et le résultat c’est qu’il n’est plus resté personne, parmi les jeunes, pour s'occuper des champs... », déplore l'agriculteur.
Un besoin urgent d'aide de l'ÉtatProduire, avec peu ou pas d’eau, certains légumes spécifiques en plus petites quantités… mais avant tout, continuer à produire. Voilà donc l’une des pistes avancées par ce travailleur de la terre. Quelles autres solutions privilégier pour récolter un peu de cette eau nécessaire à l’agriculture et à la vie lorsque sévit la sécheresse ? De passage dans les bureaux de la coopérative agricole de Naxos, Yannis Politis enseigne l’agronomie à la faculté d’Athènes. Le professeur suggère en premier lieu de s’inspirer des exemples déjà existants, dans les pays qui font face à des climats comparables voire encore plus arides : « À Chypre, la philosophie n'est pas de se concentrer uniquement sur de grands barrages, mais plutôt de construire de plus petits barrages au pied des montagnes pour que, les rares fois où il se met à pleuvoir, ces barrages retiennent suffisamment d’eau pour que celle-ci ait le temps de s'infiltrer dans la terre et puisse remplir les réservoirs souterrains de l'île. C’est de quelque chose comme ça dont nous avons aussi besoin, ici, à Naxos. Par ailleurs, de manière plus générale, le problème de l’agriculture grecque est que, par comparaison, notre production par hectares est bien inférieure à celle d'Israël ou à celle des Pays-Bas, que pourtant personne ne considère comme des pays idéaux pour l’agriculture. Donc là aussi il nous reste beaucoup de progrès à faire. Au niveau national, je pense que la proposition de notre Premier ministre de nous diriger vers des légumes qui nécessitent moins d'eau est la bonne. Mais en même temps, au vu du contexte agricole local, je ne suis pas prêt à soutenir que c'est la bonne voie pour la région de Naxos. »
Car à Naxos, l’agriculture s’appuie donc pour l’heure sur un écosystème entre la culture de la pomme de terre, qui a permis le développement de l’élevage - à l’origine du fromage graviera - et le fumier animal qui vient, en retour, fertiliser les pommes de terre. Faire disparaitre l’un de ces produits labellisés risquerait de déchirer tout le tissu économique local, d’où la frilosité de l’enseignant en agronomie. Dans tous les cas, à Naxos ou ailleurs, l’éventuelle reconversion de certains agriculteurs vers de nouvelles productions ne pourra pas se faire sans pédagogie politique ni soutien financier des États pour encourager et faciliter une telle transition. Autrement, la fertile Naxos, en première ligne face à la sécheresse qui touche le bassin Méditerranéen, pourrait bien se transformer rapidement en un champ de ruines agricole. Des vestiges devant lesquels les touristes pourront toujours à court terme venir se prendre en photos, comme ils le font devant la porte du temple d’Apollon, l’emblème de cette île grecque et de son passé.
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À l’occasion de l’ouverture aujourd’hui de la COP29 à Bakou, Grand reportage vous emmène dans l’un des pays d’Afrique les plus touchés par les conséquences du réchauffement climatique. Après un épisode de chaleur extrême au mois d’avril, le Tchad fait désormais face à des inondations sans précédent qui ont déjà causé près de 600 morts et 2 millions de sinistrés, selon le dernier bilan officiel disponible, arrêté au 1er octobre.
Selon un rapport du groupe World Weather Attribution, la saison humide a gagné près de 18% en intensité depuis 1981 au Sahel central et la pluie pourrait encore augmenter de 30% d’ici 2050, selon les prévisions du GIEC qui annoncent également une multiplication des phénomènes extrêmes et moins prévisibles qui perturbent l’agriculture. Dans ce Grand reportage, nous suivrons notre correspondant Carol Valade à travers la vaste zone semi-urbaine qui entoure la capitale tchadienne à la rencontre de ceux qui se battent pour protéger leur quartier de la montée de eaux. Pour certaines zones agricoles, il est malheureusement déjà trop tard… et c’est donc à pirogue que débute ce Grand reportage… Embarquement.
Au Tchad, les soldats de l'eau face au changement climatique, un Grand reportage de Carol Valade, réalisé par Guillaume Buffet et Alexandre Cayuela.
Merci aux associations Jeunesse active, et Anda, à la radio Terre nouvelle et à Médecins Sans Frontières.
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Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage nous emmène au Liban où les affrontements entre Israël et le Hezbollah font des milliers de victimes chez les civils. En deuxième partie, direction l'Irak, dans le Sinjar, où la communauté yézidie a subi les attaques de la part de l'organisation État islamique en 2014. 10 ans plus tard, après un bilan lourd de victimes, le retour des Yézidis demeure difficile.
Liban : les civils pris au piège de l’offensive israélienneLe Liban à nouveau ravagé par la guerre. Le conflit entre Israël et le Hezbollah embrase tout le pays. Tout commence au lendemain des attaques terroristes menées de Gaza par le Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël. Le Hezbollah allié libanais de l’Iran ouvre alors un front de soutien au Hamas. Pendant dix mois, les affrontements restent contenus le long de la frontière israélo-libanaise.
Mais, le 17 septembre 2024, des explosions de bipeurs et de talkies-walkies piégés touchent plusieurs milliers de combattants du Hezbollah. Attaque attribuée à Israël qui ne dément pas et accélère encore. Les frappes tuent Hassan Nasrallah, le leader du parti de dieu et les chars Israéliens entrent au pays du Cèdre.
Plus de 2 500 morts et 11 500 blessés, des milliers de disparus, 1,4 million de déplacés.
Un Grand reportage de Sophie Guignon qui s'entretient avec Jacques Allix.
10 ans après le génocide perpétré par l'État islamique : le déchirant retour des yézidis au SinjarAkhlas Kairo fait partie de près de 7 000 femmes et enfants yézidis enlevées par l’organisation État islamique en 2014. Elle est restée entre leurs mains pendant plusieurs mois, 10 ans plus tard, elle lutte encore pour reprendre une vie normale, hantée par ses souvenirs, comme tous au Sinjar. Le 3 août 2014, l’État islamique lançait une attaque extrêmement coordonnée contre la communauté yézidie qui a alors peu de choix : se convertir, tenter de fuir ou mourir.
Plus de 5 000 personnes sont tuées en quelques semaines, des femmes et enfants capturés sont réduits en esclavage. 350 000 personnes ont fui, 150 000 seulement ont pu revenir.
Un Grand reportage de Marie-Charlotte Roupie qui s'entretient avec Jacques Allix.
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Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end est entièrement consacré à la présidentielle aux États-Unis. En première partie, nous revenons sur la campagne menée par 3 candidats (Trump, Biden et Harris). Et, en deuxième partie, l'un des États clés, la Caroline du Nord, que les démocrates espéraient remporter.
Présidentielle aux États-Unis : Trump, Biden et Harris, trois candidats pour une campagneCe mardi 5 novembre 2024, c'est le grand jour. Même si certains ont déjà voté en avance, c’est aujourd’hui que les Américains se choisissent un président, ou une présidente : leur 47è. La campagne a été agitée, entre les démêlés de l’ex-président et candidat Donald Trump avec la justice, la guerre à Gaza qui s'invite dans les primaires démocrates, et puis bien sûr, le président Joe Biden qui jette l’éponge et laisse la place de candidat à sa vice-présidente Kamala Harris.
Pour ce Grand reportage, RFI a décidé de vous faire revivre les moments-clé de cette campagne, en s’appuyant sur les propos qu’ont tenu les candidats, mais aussi sur les reportages et les analyses de nos correspondants sur place, et celles des spécialistes des États-Unis interrogés par RFI.
Un Grand reportage de Christophe Paget qui s'entretient avec Jacques Allix.
Les démocrates de Caroline du Nord à l’assaut des électeurs rurauxÀ la veille des élections aux États-Unis, suspense. Trump ou Harris ? 7 des 50 États américains concentrent toute l’attention. Parmi ces États clés, la Caroline du Nord est le seul à avoir choisi Donald Trump lors de la dernière élection présidentielle. 7 millions d’électeurs y sont enregistrés. 16 grands électeurs briguent les suffrages. Cette année, les démocrates espèrent remporter cet État, notamment grâce à une stratégie : mobiliser les électeurs des campagnes.
Sur ces terres conservatrices majoritairement acquises au Parti républicain et Donald Trump, les idées progressistes des démocrates en heurtent bien sûr, plus d’un.
Un Grand reportage d'Edward Maille qui s'entretient avec Jacques Allix.
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Akhlas Kairo fait partie de près de 7 000 femmes et enfants yézidis enlevées par l’organisation État islamique en 2014. Elle est restée entre leurs mains pendant plusieurs mois, 10 ans plus tard, elle lutte encore pour reprendre une vie normale, hantée par ses souvenirs, comme tous au Sinjar. Le 3 août 2014, l’État islamique lançait une attaque extrêmement coordonnée contre la communauté yézidie qui a alors peu de choix : se convertir, tenter de fuir ou mourir.
Plus de 5 000 personnes sont tuées en quelques semaines, des femmes et enfants capturés sont réduits en esclavage. 350 000 personnes ont fui, 150 000 seulement ont pu revenir.
«10 ans après le génocide perpétré par l'État islamique : le déchirant retour des yézidis au Sinjar», un Grand reportage de Marie-Charlotte Roupie.
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Le Liban à nouveau ravagé par la guerre. Le conflit entre Israël et le Hezbollah embrase tout le pays. Tout commence au lendemain des attaques terroristes menées de Gaza par le Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël. Le Hezbollah allié libanais de l’Iran ouvre alors un front de soutien au Hamas. Pendant dix mois, les affrontements restent contenus le long de la frontière Israélo-libanaise.
Mais, le 17 septembre 2024, des explosions de bipeurs et de talkies-walkies piégés touchent plusieurs milliers de combattants du Hezbollah. Attaque attribuée à Israël qui ne dément pas et accélère encore. Les frappes tuent Hassan Nasrallah, le leadeur du parti de dieu et les chars Israéliens entrent au pays du Cèdre.
Plus de 2 500 morts et 11 500 blessés, des milliers de disparus, 1,4 million de déplacés.
«Liban : les civils pris au piège de l’offensive israélienne», un Grand reportage de notre correspondante au Liban, Sophie Guignon avec Chloé Domat.
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