Episodios
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En Ăcosse, quel a Ă©tĂ© le rĂŽle dâAnne Mackintosh dans la seconde rĂ©volte jacobite de 1745 ?
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Comment se développe le protestantisme en Alsace, comment vivent les protestants dans ce territoire ?
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Qui Ă©tait Thomas Cromwell et quel rĂŽle a-t-il jouĂ© auprĂšs dâHenri VIII dâAngleterre ?
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Quâest-ce que la poĂ©sie persane dans lâInde des XVIĂšme et XVIIĂšme siĂšcles ?
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Quelle est la place des harpes dans la seconde moitié du XVIIIe siÚcle et quelles furent ses évolutions techniques ?
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Quels liens existaient entre la ville de Nantes et le commerce du chocolat ?
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Quelle Ă©tait la vie des pirates aux XVIIĂšme et XVIIIĂšme siĂšcle ? Ăcoutez cet Ă©pisode pour en savoir plus !
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Une femme roi, nĂ©e protestante et protectrice des arts auprĂšs du pape ? DĂ©couvrez l’Ă©popĂ©e de Christine de SuĂšde dans cet Ă©pisode !
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Quelle Ă©tait la place de l’astrologie au XVIĂšme siĂšcle en France ?
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Affûtez vos connaissances sur les épées de cour du XVIIe au XIXe siÚcle avec Simon Colombo !
Portrait Simon ColomboDans cet Ă©pisode, Simon Colombo tire de son fourreau le sujet intrigant des Ă©pĂ©es de cour. Simon nous prĂ©sente sa thĂšse « LâĂ©pĂ©e de cour de la premiĂšre moitiĂ© du XVIIe siĂšcle Ă lâaube du XIXe siĂšcle » sous la direction de Pascal Julien (UniversitĂ© Toulouse â Jean JaurĂšs), commencĂ©e en 2018.
Simon Colombo prĂ©sente lâimportance et les dĂ©tails des Ă©pĂ©es de cour, armes civiles dĂ©rivĂ©es de la rapiĂšre du dĂ©but de lâĂ©poque moderne. Entre dĂ©coration et arme blanche, indicatrice de rang militaire comme social, Simon Colombo vous parle de cet objet ambivalent. Les armes qu’il Ă©tudie proviennent des collections de beaucoup de cours dâEurope, parfois de lointains maĂźtres forgerons, allant jusquâau Japon.
De lâaffirmation du rang de la noblesse Ă lâaprĂšs RĂ©volution FrançaiseEpĂ©e de cour, travail français ou anglais, vers 1780, Paris, MusĂ©e de l’ArmĂ©e (copyright Simon Colombo)Simon Colombo raconte dans l’Ă©pisode comment lâĂ©pĂ©e de cour est devenu peu Ă peu un Ă©lĂ©ment de mode et de distinction sociale. ParticuliĂšrement dĂ©veloppĂ©e en France, lâĂ©pĂ©e de cour dĂ©rive de la rapiĂšre du XIVe siĂšcle. Raccourcie et allĂ©gĂ©e, elle profite de lâimmense influence française Ă la fin du rĂšgne de Louis XIV. Elle se diffuse ensuite en Angleterre, aux Flandres, en lâItalie et jusquâĂ la Russie.
Les colonies europĂ©ennes en AmĂ©rique sont aussi dâimportant lieux de production, mais aussi lâAsie, oĂč se dĂ©veloppe un marchĂ© de la crĂ©ation dâĂ©pĂ©es de cour Ă destination des cours europĂ©ennes, revisitĂ©es par les courants de dĂ©coration du Japon et du Tonkin.
LâĂ©pĂ©e de cour au rĂątelier de la typologieEpĂ©e Ă©caille de tortue, Naples, vers 1720, New York, Metropolitan Museum of Art, 26.145.339Dans sa thĂšse, Simon Colombo dresse une classification des Ă©pĂ©es de cour afin de mieux en comprendre lâusage et les choix faits Ă leur crĂ©ation. Dans une pĂ©riode de profonde mutation de la noblesse avec lâopposition entre noblesse de robe, nouvelle et enrichie, et noblesse dâĂ©pĂ©e, souvent ancienne et appauvrie, lâĂ©pĂ©e de cour devient un objet de crispation identitaire. Pour les bourgeois anoblis elle est un moyen de se rapprocher de la noblesse, pour la noblesse ancienne elle est le symbole dâun hĂ©ritage familial de charges et de puissance militaire, reprĂ©sentation de leurs privilĂšges.
LâĂ©pĂ©e de cour est un objet ambivalent, entre arme et bijou :
Objet dâapparat, elle se dĂ©cline en diffĂ©rentes versions pour le matin, la rue ou lâopĂ©ra. Mais lâĂ©pĂ©e de cour reste une arme dont la lame doit ĂȘtre prĂȘte au combat. MĂȘme si le port de lâĂ©pĂ©e reste soumis Ă un privilĂšge nobiliaire, nombreux sont les hommes du Tiers-Ătat Ă sâen procurer pour se faire passer pour noble.Si tout le monde peut acheter une Ă©pĂ©e, mais pas forcĂ©ment la porter en ville, la question de la dĂ©fense face Ă une agression se pose. LâĂ©pĂ©e de cour nâest ainsi pas quâun bel objet mais aussi bel et bien une arme qui, dans des mains expertes, peut sâavĂ©rer mortelle. Au sortir dâun opĂ©ra, une Ă©pĂ©e peut sâavĂ©rer bien utile dans les ruelles mal famĂ©es de Paris.Mortelle en effet, car lâĂ©pĂ©e de cour peut permettre de rĂ©gler un conflit par le duel. Bien quâinterdit en France depuis 1666, le duel dâhonneur reste une actualitĂ© Ă lâĂ©poque, comme le duel sportif.DĂ©couvrez les enjeux et les anecdotes qui entourent cet objet fascinant quâest lâĂ©pĂ©e de cour dans ce nouvel Ă©pisode de Passion Modernistes !
Pour en savoir plus sur le sujet de l’Ă©pisode, on vous conseille de lire :Simon Colombo avec une de ses Ă©pĂ©es en mainCulture et mentalitĂ© de la noblesse :
Barbier Muriel, Duvauchelle Christine, Vassogne Sophie, Chevaillier Yves, Ătre et paraĂźtre, la vie aristocratique au XVIIIe siĂšcle : trĂ©sors cachĂ©s du musĂ©e national de la Renaissance, Paris, Artlys, 2015Brioist Pascal, DrĂ©villon HervĂ©, Serna Pierre, Croiser le fer : violence et culture de lâĂ©pĂ©e dans la France moderne (XVIe-XVIIIe siĂšcle), Seyssel, Champ Vallon, 2008.Schalk Ellery, LâĂ©pĂ©e et le sang : une histoire du concept de noblesse (vers 1500 â vers 1650), Seyssel, Champ Vallon, 1986Armes et armures :
Norman Vesey, Armes et armures, Paris, Hachette, 1964Malgouyres Philippe, Armes europĂ©ennes, Histoire dâune collection au musĂ©e du Louvre, Paris, Louvre Ă©dition, 2014Oakeshott Ewart, European Weapons and armor, Lutherworth Press, Guildford & London, 1978Prevot Dominique, Renaudeau Olivier, Trucas Ronan, Les canons de lâĂ©lĂ©gance, Dijon, Faton, Pairs, MusĂ©e de lâArmĂ©e, 2019Reverseau Jean-Pierre, MusĂ©e de lâArmĂ©e, les armes et la vie, Paris, Dargaud, 1982Les Ă©pĂ©es :
EpĂ©e de cour Ă poignĂ©e de porcelaine, Allemagne, vers 1750, Paris, MusĂ©e de l’ArmĂ©e copyright Simon ColomboBlasco Almudena, Cognot Fabrice, Duvauchelle Christine, Huynh Michel, Lebedynsky Iroslav, L’Ă©pĂ©e : Usages, mythes et symboles, Paris, RMN, 2011Capwell Tobias, The noble art of the sword: fashion and fencing in Renaissance Europe, 1520-1630, Londres, Wallace Collection, 2012.Collectif, EpĂ©es et armes blanche, Pairs Bordas, 1990Scalini Mario (dir.), EpĂ©es dâhommes libres chevaliers et saints, Milan, Silivana Editoriale, 2007Dans cet Ă©pisode vous avez pu entendre les extraits des Ćuvres suivantes : Cyrano de Bergerac (1990)Games of Thrones – Saison 1 Episode 2Si cet Ă©pisode vous a intĂ©ressĂ© vous pouvez aussi Ă©couter :Ăpisode 24 â Gabrielle et les duels en FlandreĂpisode 21 â FĂ©lix et la police Ă Caen pendant la RĂ©volutionĂpisode 07 â Guillaume et les tournois de chevalerie (Passion MĂ©diĂ©vistes)
Merci Ă Julien Baldacchino et par ClĂ©ment Nouguier qui ont rĂ©alisĂ© le gĂ©nĂ©rique du podcast et Ă Ilan Soulima pour lâarticle !
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Comment se déroulaient les duels en Flandre au XVIIÚme siÚcle ?
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DĂ©couvrez dans cet Ă©pisode Madame Roland, femme de lettres du XVIIIĂšme siĂšcle !
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Portrait Edith JouanjeanDans ce nouvel Ă©pisode de Passion Modernistes, Edith Jouanjean vous parle de son mĂ©moire sur âMadame Roland ou les correspondances dâune femme des LumiĂšres de 1780 Ă 1787 : entre incarnation et distinction de son tempsâ. Sous la direction de Dominique Godineau (UniversitĂ© de Rennes 2), Edith Jouanjean a soutenu ce mĂ©moire en septembre 2019, et nous avons pu enfin nous rencontrer dĂ©but 2021 pour enregistrer cet Ă©pisode !
Elle vous raconte la vie de Madame Roland, surtout connue pour ses Ă©crits et prises de position pendant la RĂ©volution, mais en se concentrant justement sur sa correspondance avant 1789. Edith Jouanjean s’est en particulier intĂ©ressĂ©e Ă ce que Madame Roland racontait de sa vie intime, comme lors des lettres oĂč elle parle de sa fille Ă son mari.
Une correspondance intimeBonneville / François / 17..-18.. / graveur / 0410. Portrait de Madame J. Ph. Roland, en buste, de profil dirigĂ© Ă droite dans une bordure ovale / [estampe]. Gallica.frCâest Ă travers 289 lettres envoyĂ©es Ă des destinataires divers, comprenant son mari et plusieurs de ses ami·e·s,retranscrites par Claude Perroud en 1900 et conservĂ©es Ă la BNF,que Edith Jouanjean a pu entrevoir ce que fut une partie de la vie de Madame Roland.
Cette femme, qui ne prend le nom de Roland quâen 1780 en Ă©pousant celui qui sera son Ă©poux jusquâĂ la fin de sa vie, est nĂ©e le 17 mars 1754 sous le nom de Marie–Jeanne Phlipon, bien quâelle fĂ»t surnommĂ©e Manon durant son enfance. Femme lettrĂ©e de la seconde moitiĂ© du XVIIIĂšme siĂšcle, elle fut surtout Ă©tudiĂ©e soit Ă travers ses lettres de jeunesse quâelle Ă©changea avec ses amies du couvent, les sĆurs Cannet, ou avec ses diffĂ©rents prĂ©tendants, soit au prisme de la RĂ©volution Française,Ă travers ses lettres et ses MĂ©moires, afin dâĂ©tudier le rĂŽle quâelle put avoir aux cĂŽtĂ©s de son mari et ministre girondin.
C’est pourquoi l’invitĂ©e de l’Ă©pisode a souhaitĂ© se concentrer une Ă©tude plus approfondie des annĂ©es 1780 Ă 1787, toujours sous le prisme de l’Ă©pistolaire. La lettre a en effet toujours Ă©tĂ© une pratique rĂ©guliĂšre chez Madame Roland, une activitĂ© quotidienne dont elle dĂ©passe la seule fonction dâexpression mondaine et sentimentale pour en faire lâoutil dâune pensĂ©e dialogique en prise sur le monde.
Une femme influencĂ©e par les LumiĂšres3 : Silhouettes de la famille Roland, par Lavater Ă Zurich, vers 1792, Paris, musĂ©e Carnavalet. (page de garde de lâouvrage SiĂąn Reynolds))Edith Jouanjean souhaitait dans son mĂ©moire mettre en avant lâindividualitĂ© et la singularitĂ© de Madame Roland tout en cherchant Ă voir en quoi elle a pu et peut ĂȘtre comparĂ©e au type de la « femme des LumiĂšres », prĂŽnant les idĂ©es progressistes dâune sociĂ©tĂ© qui loue lâautonomie intellectuelle et la critique des savoirs. Cette Ă©tude sâinscrit directement dans une histoire des femmes et du genre dont le point de dĂ©part se trouve dans une considĂ©ration de la diffĂ©rence sexuelle, agrĂ©mentĂ©e de la notion centrale dâagency.
Cette recherche propose ainsi de voir en quoi Madame Roland a pu atteindre un certain degrĂ© dâautonomie en tant que femme. Ses lettres illustrent une prise dâautoritĂ© fĂ©minine au sein de son entourage proche mais Ă©galement maternelle dans sa prise en charge de lâĂ©ducation de sa fille. Sa capacitĂ© Ă asseoir un cercle dâinfluence dans lâespace privĂ© mais aussi dans celui du public permet de questionner sa place dans une RĂ©publique des LumiĂšres Ă laquelle elle participe Ă un certain niveau via la pratique culturelle quâest lâĂ©pistolaire.
Il sâagit de voir comment cette femme se positionnait face Ă son genre et aux rĂšgles sociales qui lui Ă©taient assignĂ©es, dans son couple, puisquâelle contribua fortement aux travaux de son mari, dans sa famille, mais aussi dans la sociĂ©tĂ© mĂȘme.
Pour en savoir plus sur le sujet de l’Ă©pisode, on vous conseille de lire :Anonyme, Portrait de Manon Roland, v. 1790, huile sur toile, musĂ©e Lambinet, Versailles.Sur lâĂ©pistolaire fĂ©minin:
Brigitte Diaz et JĂŒrgen Siess, LâĂ©pistolaire au fĂ©minin : correspondances de femmes, XVIIIe-XIXe siĂšcle, Actes du Colloque de Cerisy, 1-5 octobre 2003, Presses Universitaires de Caen, Caen, 2006.Dena Goodman, Becoming a Woman in the Age of Letters, Ithaca, NY, Cornell UP, 2009Sur le corps, la grossesse, lâallaitement et lâĂ©ducation de sa fille :
Emmanuelle Berthiaud , « Grossesse dĂ©sirĂ©e, grossesse imposĂ©e : le vĂ©cu de la grossesse aux XVIIIe-XIXe siĂšcles en France dans les Ă©crits fĂ©minins privĂ©s », Histoire, Ă©conomie & sociĂ©tĂ© : Varia, Armand Colin, 2009/4.Nahema Hanafi, « Des plumes singuliĂšres : Les Ă©critures fĂ©minines du corps souffrant au XVIIIe siĂšcle », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 2012-35, 2012Marie-France Morel, « Madame Roland, sa fille et les mĂ©decins : prime Ă©ducation et mĂ©dicalisation Ă lâĂ©poque des LumiĂšres », Annales de Bretagne et des pays de lâOuest, 1972/86-2Sur lâĂ©ducation de sa fille :
Dominique Julia et Egle Becchi (dir.) Histoire de lâenfance en Occident, Edition du Seuil, Paris, 1998.Isabelle Brouard-Arends et Marie-Emmanuelle Plagnol-DiĂ©val (dir.), Femmes Ă©ducatrices au SiĂšcle des LumiĂšres, PUR, Rennes, 2007.Extrait manuscrit d’une lettre de Madame RolandSur les pratiques de lecture :
Isabelle Brouard-Arends (dir.), Lectrices dâAncien RĂ©gime, Rennes, PUR, 2003Sur le couple Roland :
SiĂąn Reynolds, Marriage & revolution: Monsieur & Madame Roland, Oxford, Oxford University Press, 2012.Dans cet Ă©pisode vous avez pu entendre les extraits des Ćuvres suivantes :Lecture par Cancerso de l’incipit de Candide ou l’Optimisme de Voltaire (1759), sur un extrait de la cantate Le Sommeil d’Ulysse de Elisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729)Lecture par Estelle du podcast Futur Chien Guide d’un extrait de L’Emile ou de lâĂducation de Jean-Jacques Rousseau (La Haye, 1762) sur un extrait de l’intermĂšde Le Devin du Village (1752) toujours de Jean-Jacques RousseauAnne Sylvestre – Ăcrire pour ne pas mourirSi cet Ă©pisode vous a intĂ©ressĂ© vous pouvez aussi Ă©couter :Ăpisode 20 – Philippine et la pubertĂ© au SiĂšcle des LumiĂšresĂpisode 16 – Benjamin et Mme Eloffe, marchande de modeĂpisode 1 – Sophie et Gaston d’OrlĂ©ansLe gĂ©nĂ©rique du podcast a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Julien Baldacchino et par ClĂ©ment Nouguier (du podcast Au Sommaire Ce Soir).
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