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Si vous "touchez le pactole", vous avez beaucoup de chance. En effet, cela veut dire que vous avez gagné une grosse somme d'argent. Vous voilà donc très riche.
Mais d'où vient cette expression ? Pour en comprendre l'origine, il faut remonter assez loin, dans le temps comme dans l'espace. Il faut se transporter, plus précisément, au VIe siècle avant J.-C., dans un petit pays d'Asie Mineure, la Lydie.
Elle était alors gouvernée par un Roi nommé Crésus. Or, il s'aperçoit un jour que le lit de la rivière qui traverse son pays et arrose sa capitale, Sardes, est tapissé de sables aurifères.
Or, cette rivière s'appelait le Pactole. Depuis, être "riche comme Crésus", c'est devenir millionnaire, ou plus encore, et "toucher le pactole", qui est devenu un nom commun, c'est découvrir un trésor ou gagner le gros lot à la Loterie.
Une richesse peu utile
Reste une dernière question. Comment le Pactole s'est-il ainsi rempli d'or ? Pour trouver l'explication, il faut recourir, là encore, non à l'Histoire mais à la légende.
Elle nous raconte que le Roi Midas qui, au VIIIe siècle avant notre ère, régnait sur un autre pays d'Asie Mineure, la Phrygie, avait rendu service au dieu Bacchus. Pour le récompenser, celui-ci lui accorde une faveur : il transformera en or tout ce qu'il touchera.
Dès lors, Midas pense sa fortune assurée. Mais il s'aperçoit bien vite qu'il ne peut ni manger ni boire, car même l'eau et la nourriture se changent en or. Peu désireux de mourir de faim ou de soif, il demande l'annulation de son vœu. Pour l'obtenir, il doit se laver dans le Pactole, qui coule aussi dans son Royaume, voisin de la Lydie.
C'est alors que se seraient déposées au fond de la rivière les paillettes d'or qui allaient faire la fortune de Crésus.
D'après un autre récit, toujours issu de la mythologie, un fils d'Apollon, Chius, aurait plongé dans le Pactole, les poches remplies d'or. Il tentait ainsi d'échapper aux soldats de Crésus, à qui il aurait dérobé un trésor.
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Peter Pan n'est pas le seul à avoir créé un pays imaginaire. Les géographes actuels en ont fait autant, mais, à la différence du personnage de J.-M. Barrie, ils ne pourraient s'y rendre, même en rêve. En effet, ils ont inventé une île dont vous n'avez aucune chance de fouler le sol. Et pour cause, elle n'existe pas !
Cette île imaginaire s'appelle "Null Island". Elle a été créée, en 2011, par une base de données, "Narural Earth". Si l'on en croit les cartes, elle est située dans le golfe de Guinée, à l'intersection de l'équateur et du premier méridien.
Ses coordonnées géographiques suffiraient à semer le doute dans l'esprit du voyageur. En effet, on est censé trouver cette île à 0°N et 0°E ! Malgré tout, on a dessiné une carte pour "Null Island", inspirée d'un jeu vidéo.
Sa population fictive aurait même fondé une République, pourvue d'un drapeau officiel. Les curieux trouveront tous ces renseignements, et d'autres informations, sur le site de l'île.
Une aide pour les géocodeurs
Pourquoi avoir créé cette île imaginaire ? Il s'agissait en fait d'aider les géocodeurs à repérer leurs erreurs. Le géocodage consiste à convertir des adresses en données géographiques, qui servent de base à l'établissement de cartes.
Ainsi, les géographes modernes n'ont plus besoin d'aller sur place pour dresser leurs cartes. Ce qui ne les empêche pas de commettre des erreurs. Dans ce cas, le programme informatique les renvoie vers ces coordonnées "0°, 0°", en affichant en plus le mot "null". Comme son nom le laisse supposer, ce mot signifie que l'élément trouvé n'a aucune valeur.
La création, à cet endroit particulier, d'une île imaginaire, permet donc aux codeurs de mieux localiser leurs erreurs.
Ce qui ne veut pas dire, pourtant, qu'on ne trouve rien à l'emplacement supposé de "Null Island". Le voyageur qui aurait la curiosité de se rendre sur place découvrirait une minuscule station météorologique, composée, pour l'essentiel, d'une bouée et d'un matériel spécifique.
Elle rassemble des données sur le climat et les océans, qui sont ensuite exploitées par les scientifiques.
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À l'heure où l'homme envoie des fusées sur Mars, il n'est toujours pas capable de mesurer avec précision le littoral d'un pays. Pourtant, a priori, la chose ne semble pas impossible : il suffit de mesurer les contours et de faire le total.
Mais ce n'est pas si simple. La preuve, les scientifiques et les organismes officiels eux-mêmes ne s'accordent pas sur une valeur unique. Ainsi, pour la mesure du littoral des États-Unis, il existe au moins quatre chiffres. Et les différences entre eux ne sont pas minces.
Comment expliquer de tels écarts ?
Le paradoxe du littoral
Ces variations, dans la mesure des littoraux, viennent du choix de l'unité de mesure choisie. Pour mieux comprendre, prenons un exemple, celui du Royaume-Uni.
Le littoral de ce pays est fait de côtes découpées, dont le dessin est très sinueux. Ce qui ne facilite pas la tâche des cartographes. Ils n'ont pas d'autre choix que de mesurer chaque portion de ce littoral tourmenté.
Ils devront d'abord choisir une unité de mesure. Admettons qu'un cartographe décide de prendre pour base de son calcul des fragments de 40 km de côtes. Il en trouvera 85, ce qui fera un total d'environ 3.400 kilomètres pour le littoral britannique.
Mais un confrère peut préférer une unité de mesure plus grande. Il choisit donc de mesurer le littoral par segments de 80 km. Comme il en trouvera environ 35, le résultat sera, à peu près, de 2.800 kilomètres.
Par conséquent, plus l'unité de mesure choisie est petite, plus le résultat obtenu est grand. C'est ce que les géographes appellent le "paradoxe du littoral". Si l'on voulait pousser ce paradoxe jusqu'au terme de sa logique, et choisir une unité de mesure encore plus petite, de manière à prendre en compte chaque courbe du littoral, on obtiendrait un résultat proche de l'infini.
Cette notion a été mise en évidence en 1951 par le savant anglais Lewis Fry Richardson. Ses recherches l'ont en effet amené à constater que des pays voisins avaient des données différentes sur la frontière qui les séparait.
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Nous employons certains mots si souvent que nous ne nous interrogeons guère sur leur sens et leur signification. C'est le cas du mot "aujourd'hui". Sa forme est déjà un peu particulière, avec cette apostrophe qui divise le mot en deux parties distinctes.
On comprend bien le sens de la première partie du mot, "aujour". Mais que signifie "hui", qui forme la seconde ? Le terme, issu de l'ancien français, veut dire "le jour où l'on est".
L'espagnol "hoy" et l'italien "oggi" ont d'ailleurs à peu près la même signification. "Aujourd'hui" pourrait ainsi se traduire par "au jour de ce jour".
Un pléonasme
On le voit, il s'agit donc d'un mot un peu redondant. On peut même le qualifier de pléonasme. Et que dire, alors, de l'expression populaire "au jour d'aujourd'hui" ? En effet, elle signifie littéralement "au jour de ce jour de ce jour". Un double pléonasme en somme !
L'ajout de "hui" à la première partie du mot semble particulier au français. On l'a vu, d'autres langues, comme l'espagnol ou l'italien, se contentent d'un mot plus simple. Les linguistes ignorent pourquoi on a voulu ainsi renforcer ce terme, au risque de créer un pléonasme. Sans doute le mot "hui" paraissait-il un peu trop court.
Un autre sens
Mais le mot n'a peut-être pas été forgé pour créer une redondance. Ou du moins ne l'a -t-on pas toujours perçu comme telle. En effet, "aujourd'hui" n'est pas toujours usité pour désigner le jour présent.
Et dans cette acception, en effet, il se présente bien comme un pléonasme. Mais il peut aussi avoir un sens plus large. Il peut désigner, d'une manière générale, l'époque actuelle.
Ainsi, quand on dit qu"'aujourd'hui les étés sont plus chauds", on ne veut pas dire que les températures sont plus élevées le 24 août 2023 par exemple, mais que, depuis plusieurs années, la saison estivale est plus étouffante.
Ainsi, pris dans ce sens, "aujourd'hui" a moins l'allure d'un pléonasme. Pour éviter de possibles confusions, cependant, on peut le remplacer par "actuellement" ou "de nos jours".
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Si vous aimez les fruits, vous devez rechercher les bonbons qui en imitent le goût. Bien sûr, ce n'est pas tout à fait le même. En effet, la saveur de ces bonbons, recréée en laboratoire, ne peut se comparer tout à fait à celle des fruits.
C'est le cas des fameux bonbons Haribo à la banane. Ils ont bien un parfum de banane, mais ce n'est pas vraiment celui du fruit acheté sur le marché. Il n'était d'ailleurs pas toujours facile de comparer, car la banane fut longtemps un fruit cher et assez rare. Le bonbon permettait donc de se faire une idée de la saveur du fruit.
Il s'agissait pourtant, nous l'avons vu, d'un goût artificiel, les premiers arômes de banane ayant été créés dès la fin du XIXe siècle. Mais si le bonbon diffère du fruit, c'est encore pour une autre raison.
Une banane disparue
Même s'il a été élaboré en laboratoire, le goût de cette confiserie imitait pourtant de près celui d'une vraie banane. Seulement voilà, vous ne la trouverez pas chez votre fruitier.
Et pour cause. La banane "Gros Michel", c'est son nom, a en effet disparu des étals des marchés. On l'en a retirée dans les années 1960. Et pourtant, cette banane, venue de Martinique, et dont les bonbons imitaient le goût, se vendait bien. En effet, sa taille et sa peau épaisse en rendaient l'exportation commode.
Quant à sa saveur, elle avait du succès auprès des consommateurs. Cette banane était en effet plus sucrée que la plupart des fruits vendus aujourd'hui. En ce sens, le bonbon Haribo, qui s'en inspire, est le témoin de saveurs disparues.
Si vous ne trouvez plus de bananes Gros Michel, c'est qu'elle a été attaquée, dans les années 1950, par des champignons qui ont dévasté les plantations. La banane étant souvent exploitée sous forme de monoculture, les maladies lui causent des ravages irréparables.
La Cavendish qui, pour l'essentiel, a remplacé la banane Gros Michel, a d'ailleurs déjà été touchée par des champignons qui ont causé de gros dégâts.
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Une récente proposition de loi, visant à interdire la pratique de la corrida en France, a été rejetée, en novembre dernier, par l'Assemblée nationale. Les amateurs de tauromachie pourront donc continuer à satisfaire leur passion.
La France organise environ 200 corridas par an, auxquelles il faut ajouter les courses landaises, une forme de corrida sans mise à mort, et les courses camarguaises, où il s'agit d'attraper des rubans attachés sur les cornes des taureaux.
Ce qui fait en tout 1.700 spectacles de ce genre par an. La corrida est donc autorisée en France, mais pas partout. Seulement dans les lieux qui, d'après le Code pénal, peuvent se prévaloir, selon l'expression consacrée, d'une "tradition locale
ininterrompue".
Dans une décision prise en l'an 2000, relative à la corrida, un tribunal a eu l'occasion de préciser les limites du territoire où la tradition tauromachique est la plus forte.
Pour les juges, il s 'agit du midi de la France, une zone comprise entre la région d'Arles et le pays basque. Et des villes comme Béziers, Nîmes, Dax, Mont-de-Marsan ou encore Bayonne peuvent être considérées comme les capitales de la corrida.
Une jurisprudence qui se précise
Les tribunaux ont été à même de préciser la jurisprudence à l'égard de la corrida à l'occasion des procès organisés autour de cette question. Ils ont notamment été amenés à clarifier le sens de deux notions.
La première porte sur ce qu'il faut entendre par "tradition locale". D'après les juges, cette tradition doit faire partie intégrante d'une culture spécifique, propre à un groupe donné de population.
Une tradition qui n'est d'ailleurs pas seulement liée à l'organisation de
corridas, mais aussi à l'existence de clubs taurins ou de manifestations culturelles associées à la tauromachie.
Le second point ressortit au caractère "ininterrompu" de cette tradition de la corrida. Elle doit donc exister depuis longtemps et se transmettre sans interruption durant une longue période. Ainsi, des corridas organisées depuis quelques années seulement ou proposées au public de temps à autre et de manière sporadique, ne relèvent pas de cette définition.
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Dans les petites rues de certaines cités balnéaires, il peut être tentant, l'été venu, de laisser tomber la chemise et de se promener torse nu. Mais en a-t-on le droit ?
Depuis 1994, les articles du Code pénal réprimant l'"outrage public à la pudeur », ont été abrogés.
Le seul vestige de cette notion concerne l'"exhibition sexuelle à la vue d'autrui", toujours réprimée. Du fait de la suppression de ces articles, aucune disposition d'ordre général n'interdit plus de marcher dans les rues sans chemise ou sans t-shirt.
Ce qui n'a pas empêché de nombreux maires de prendre, en vertu de leurs pouvoirs de police, des arrêtés réclamant une "tenue correcte" de la part des touristes et des promeneurs déambulant en centre-ville.
En clair, il est dès lors exclu de se promener en ville ou d'entrer dans un commerce vêtu d'un maillot de bain ou d'un simple short. Et les contrevenants s'exposent à des amendes. Ainsi, à Arcachon, il peut en coûter de 38 à 60 euros au promeneur ayant laissé sa chemise au placard.
L'existence de circonstances particulières
Les maires qui ont pris ces mesures invoquent le respect d'une nécessaire civilité ou même des motifs moraux. Ils rappellent également que cette interdiction de se promener torse nu est souvent demandée par les habitants.
Et pourtant, de tels arrêtés ne sont pas forcément légaux. La jurisprudence, assez peu abondante il est vrai, souligne que les maires, pour motiver ces mesures, ne sauraient se fonder sur le seul aspect prétendument immoral.
Il s'agit d'abord d'une notion toute relative, difficile à établir en l'espèce. En outre, la supposée immoralité de ces tenues ne peut justifier, à elle seule, l'édiction de ces arrêtés.
Pour qu'ils soient fondés, il faudrait que le maire invoque des "circonstances locales particulières", qu'il appartient d'ailleurs aux tribunaux d'apprécier.
Le caractère limité de ces dispositions, à la fois dans l'espace, car toute la ville n'est pas concernée, et dans le temps, ne les rend pas moins illégales aux yeux de la justice si elles ne peuvent invoquer de circonstances particulières.
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Les combats de coqs remontent très loin dans le temps. Ils eurent probablement lieu, surtout en Asie, dès que ces animaux furent domestiqués, environ 10.000 ans avant notre ère. Il se peut d'ailleurs qu'ils aient été domestiqués précisément en raison de leur humeur batailleuse, qui rendait plus facile l'organisation de combats entre deux coqs.
La pratique de ces combats se répandit rapidement en Grèce puis dans l'Empire romain. Ils eurent aussi beaucoup de succès en Europe, qui en diffusa l'habitude aussi bien aux États-Unis qu'en Amérique du Sud. Ils se sont aussi imposés en Asie.
Des combats autorisés dans une trentaine de pays
En 2008, le combat de coqs était autorisé ou toléré dans 27 pays, surtout en Amérique latine et en Asie. En Europe, il n'est guère toléré qu'en Espagne et en France.
Les deux coqs, sur lesquels des paris sont pris, s'affrontent dans une sorte d'arène circulaire, appelée "gallodrome".
Dans certains cas, les ergots de ces animaux, qui sont leur arme la plus redoutable,
sont un peu élimés et recouverts de tissu. Mais d'autres combats présentent des coqs dont les ergots ont été coupés et remplacés par des ergots artificiels, le plus souvent en métal. Dans ce cas, le combat a une issue souvent rapide.
Même si les coqs montrent souvent une tendance naturelle à se battre, les éleveurs n'en
sélectionnent pas moins les plus belliqueux, qui sont alors destinés au combat. Les coqs sont alors répartis en diverses catégories, selon leur poids.
Une interdiction de principe
En France, le Code pénal interdit les combats de coqs, mais prévoit des exceptions pour les villes qui peuvent se prévaloir d'une "tradition locale ininterrompue". C'est notamment le cas de certaines localités situées dans les Hauts-de-France et dans certains territoires ultramarins, comme la Guadeloupe ou la Réunion, où les arènes de combat sont appelées des "ronds".
Une loi, en 1964, ayant programmé la disparition progressive des combats de coqs, aucun nouveau "gallodrome" ne peut ouvrir. Ce qui n'empêche pas la persistance de nombreux combats clandestins.
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On a parfois tendance à se gausser du manque supposé de propreté de certains grands personnages des temps passés. Il est ainsi rapporté que Louis XIV n'aurait pris que deux bains dans sa longue vie.
Et de là à supposer que le Roi-Soleil n'avait aucune hygiène, il n'y a qu'un pas. Et que dire alors de ses sujets ?
En réalité, les hommes du XVIIe siècle n'avaient pas la même conception de la propreté que leurs descendants du XXIe siècle. En effet, l'eau, qui était à l'honneur dans l'Antiquité et au Moyen-Âge, qui connaissaient les bains publics, était plutôt considérée, au XVIIe siècle, comme un vecteur de maladies.
Comme on n'éprouvait pas la même crainte à la boire, l'eau était donc réservée à la boisson ou à l'irrigation des champs. Louis XIV, qui, à Versailles, fit aménager des bassins et construire des fontaines, y voyait aussi un élément décoratif, propre à embellir ses jardins.
Ce qui ne veut pas dire qu'il négligeait son aspect. Louis XIV eût été très étonné si on lui avait dit (mais qui eût osé le faire ?) qu'il n'était pas très propre.
En effet, s'il délaissait l'eau, il utilisait des linges imbibés de parfum et d'alcool, avec lesquels on se frottait le corps. On appelait cette pratique hygiénique la "toilette sèche".
Par ailleurs, le monarque se changeait très souvent, sans doute davantage qu'un homme d'aujourd'hui. Il remplaçait en effet son linge cinq ou six fois dans la journée, et souvent dans la nuit.
Et il le faisait d'autant plus qu'il transpirait facilement et que le linge blanc, qui partait en volutes sur le buste et à l'extrémité des manches, devait être immaculé. Par ailleurs, le souverain prenait soin de ses dents, en les lavant régulièrement avec une pâte à base d'opium, à laquelle on ajoutait des herbes, comme le romarin ou le myrte.
Louis XIV ne prit de véritables bains dans sa vie (il n'y en aurait eu que deux selon les historiens) que sur le conseil des médecins. Ce qui semble un peu paradoxal, mais il s'agissait en somme de soigner le mal par le mal.
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Le podcast Pourquoi donc ? est disponible sur:
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En France, les églises reçoivent parfois des noms différents, sans qu'on en comprenne toujours la signification. C'est notamment le cas :
...Des cathédrales
Ce sont souvent des églises imposantes, mais pas forcément. Ce qui explique la suprématie de ces églises sur les autres, c'est qu'il s'agit de celle où siège l'évêque. Rappelons que ce prélat est à la tête du diocèse.
Dans le chœur de l'église, l'évêque s'assoit dans une chaise haute, la cathèdre, où il est le seul à pouvoir prendre place. C'est cette chaise qui a donné son nom à l'église.
La cathédrale est souvent une église imposante, mais ce n'est pas nécessairement la plus grande du diocèse.
...des collégiales
Ces églises tirent leur nom de l'habitude qu'avaient les chanoines de se réunir en un collège, qui porte aussi le nom de chapitre. On trouvait ces chanoines dans les cathédrales, mais la collégiale, où ne siège pas l'évêque, est vraiment leur église. Chacun d'entre eux a en effet son siège dans le chœur de l'église.
Les chanoines peuvent être des clercs séculiers, le plus souvent des prêtres, ou des clercs réguliers qui, comme les moines, vivent en commun, selon une règle.
Les chanoines étaient les conseillers de l'évêque et administraient le diocèse durant les vacances du siège épiscopal. Mais ils ont également des fonctions liturgiques.
...Des basiliques
Ce qui distingue les basiliques des cathédrales, c'est, si l'on peut dire, leur caractère honorifique. Elles reçoivent en effet cette qualité de la part du pape parce qu'elles abritent de précieuses reliques, le tombeau d'un saint ou qu'elles sont un lieu de pèlerinage célèbre.
C'est ainsi que l'église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, a reçu le titre de basilique parce qu'elle s'élève sur le lieu supposé de la crucifixion du Christ. De même, l'église Saint-Paul-hors-les-Murs, qui fait partie des quatre basiliques majeures de Rome, abriterait le tombeau de l'apôtre Paul.
Certaines cathédrales sont des basiliques, comme la basilique Saint-Denis, ou la basilique Sainte-Cécile, à Albi. D'autres cathédrales n'ont pas droit à ce titre. Enfin, de simples églises peuvent être également des basiliques.
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