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  • Où va l’économie ukrainienne chamboulée par plus de deux années d'une guerre féroce contre la Russie de Vladimir Poutine ? L'agriculture, l’industrie, les services : quels sont les secteurs qui résistent le mieux, et au-delà, où en est la reconstruction ? Les entreprises étrangères sont nombreuses à y participer, à y investir dans les compétences locales.

    Ukraine, comment sortir d’un Empire ? C’était le sujet d’une conférence qui s’est tenue à Paris, au Conseil Économique Social et environnemental (CESE) dans le cadre du Printemps de l’Économie. La 12ème édition de cet événement consacré au partage d’idées avait pour thématique générale : quelle Europe dans un monde fragmenté ?

    Cette Europe dont l’Ukraine (depuis son indépendance en 1991) a décidé de se rapprocher pour sortir de l’orbite de Moscou et du monde russe, une histoire ancienne et où l’économie tient une place essentielle.

    Nos invités :

    Ivan Savchuk, expert en géographie économique, chercheur à l'EHESS, ancien chercheur à l'Université de la Défense nationale d'Ukraine à Kiev

    Oxana Melnychuk, politologue née à Kiev, spécialiste de la communication stratégique

    Thomas Chopard, historien, maître de conférences à l'EHESS, spécialiste de l'Ukraine et de l'Union soviétique

    Maud Joseph, directrice de la Chambre de commerce franco-ukrainienne.

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  • C’est l’un des points forts du programme de Bassirou Diomaye Faye, le président sénégalais élu le 24 mars 2024 et qui a choisi Ousmane Sonko comme Premier ministre : gouverner dans la transparence et combattre la corruption. Une démarche réclamée par ses électeurs et saluée de toutes parts. Le nouveau chef de l’État annonce un audit des contrats pétroliers, gaziers et miniers jugés défavorables à son pays. Les contrats de pêche conclus avec des opérateurs chinois pourraient également être renégociés. Les pêcheurs locaux se plaignent du manque de transparence dans l'attribution des licences.

    Mais comment s’y prendre concrètement pour revoir ces accords sans que cela coûte trop d’argent ? Comment trouver des clauses de renégociation ? Comment le faire efficacement quand ces pratiques sont souvent ancrées depuis des années et liées aux acteurs publics locaux issus d’un régime précédent ? Les mêmes questions se posent dans un tout autre contexte au Gabon où le gouvernement dirigé par des militaires, depuis le 30 août 2023, entend mettre fin aux abus de l’époque Bongo.

    Ces problématiques sont le point commun des deux entretiens exceptionnels que nous vous proposons cette semaine dans Éco d’ici Éco d’ailleurs avec l’économiste togolais Kako Nubukpo d’une part, le ministre gabonais de l’Économie et des Participations Mays Mouissi d’autre part.

    NOS INVITÉS :

    - Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des Participations du Gabon

    - Kako Nubukpo, économiste togolais, commissaire à l’UEMOA en charge de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement.

    Avec Kako Nubukpo, il est aussi largement question des débats sur le Franc CFA, ce militant de la réforme propose l’organisation de nouveaux États Généraux de l’Éco en 2025 au Sénégal. Interrogé par Bruno Faure et Julien Clémençot, il analyse également le bras de fer entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali-Niger-Burkina Faso) et la CEDEAO et les enjeux agricoles du moment, y compris la rémunération des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire.

    Retrouvez la vidéo intégrale de cet entretien ici :

    Mays Mouissi, pour sa part, détaille les différents axes de stratégie économique du Gabon basée sur la diversification pour échapper à la dépendance au pétrole : outre le souci de transparence, la politique de lutte contre la pauvreté et la vie chère, la construction ou rénovation d’infrastructures notamment dans les transports, la quête d’investissements y compris à l’étranger. Mays Mouissi s’est exprimé dans les studios de RFI lors de sa dernière visite en France.

    Retrouvez la vidéo intégrale de cet entretien ici :

    NOTRE REPORTAGE :

    En République Démocratique du Congo, immense pays de près de 100 millions d’habitants, l’inclusion financière est un défi. Pour y remédier, des applications mobiles se multiplient pour permettre aux consommateurs d’effectuer leurs paiements plus facilement et ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises locales. C’est un reportage pour Éco d’ici Éco d’ailleurs de Charlène Kalala.

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  • Les Européens votent les 6 et 9 juin 2024 pour désigner leurs parlementaires à l'issue d'une campagne aux thématiques multiples : guerre en Ukraine, inflation, crise énergétique, agriculture et environnement, immigration, etc. L'économie est au cœur des débats après plusieurs années de chocs subis par le continent : Brexit, pandémie de Covid, conflits commerciaux, forte baisse de l'activité qui a mené dans de nombreux pays à une récession en 2023.

    Éco d’ici Éco d’ailleurs décrypte les enjeux en termes de croissance, d’investissements, de budget, de politique énergétique, de politique migratoire, de coopération internationale. Quel bilan tirer des grands plans d'investissement lancés ces dernières années : NextGenerationEU, RePowerEu, Green Deal, Global Gateway ? Quelles politiques migratoires pour faire face aux pénuries de main-d'œuvre et au vieillissement de la population européenne ? Comment éviter au final le décrochage économique vis-à-vis des autres grandes puissances ?

    Tous ces sujets sont au cœur du 12ème Printemps de l'économie organisé du 2 au 4 avril 2024 au Conseil économique social et environnemental à Paris. De très nombreux débats de haut niveau sous un thème général : « Quelle Europe dans un monde fragmenté ? ».

    Avec :

    - Dorothée Rouzet, cheffe économiste de la direction générale du Trésor

    - Pamina Koenig, professeur à l’École d’Économie de Paris, spécialiste du commerce international et des politiques commerciales

    - Ekrame Boubtane, chercheure associée à l'École d'Économie de Paris, spécialiste des questions liées aux migrations internationales.

    Avec la participation de Valentin Ledroit, journaliste au site internet Toute l'Europe.

  • Le secteur portuaire en Afrique est en pleine mutation, avec une très forte augmentation du trafic ces dernières années, des transformations majeures, l’émergence de champions et une course à la technologie. À cela s’ajoutent des crises comme le Covid, la guerre en Ukraine ou plus récemment le blocage de la mer Rouge lié aux attaques des rebelles Houthis.

    Comment les ports peuvent-ils évoluer pour assurer un service satisfait pour leurs clients et partenaires ? Comment ne pas rater le train de la technologie ? Comment industrialiser leurs activités et permettre le transport des marchandises vers les pays de l’hinterland ? Comment prendre en compte les problématiques sociales pour les dockers notamment ?

    NOS INVITÉS :

    Yann Alix, délégué général de la fondation Sefacil, laboratoire d'idées sur le monde maritime et portuaire

    Michael Mama, directeur de l’exploitation du port autonome de Kribi (Cameroun)

    Amaury de Féligonde, cofondateur d’Okan Partners, auteur en 2020 d'un rapport sur les ports en Afrique

  • C’est un pays au cœur de nombreux enjeux du moment sur le continent africain : le Mali dirigé, depuis juin 2021, par une junte militaire et qui tente avec ses acteurs économiques de se développer grâce à ses points forts : les matières premières, l’élevage, la culture du coton. Mais cet État du Sahel souffre aussi de handicaps structurels : son enclavement, les problèmes d’accès à l’énergie, le déficit d’infrastructures, une pauvreté qui s'est encore accélérée avec la crise sécuritaire et les conséquences de la pandémie de Covid.

    À cela s’ajoutent un bras de fer politique et une rupture entre les pays de l’alliance des États du Sahel (AES) dont fait partie le Mali, et la CEDEAO, l’organisation régionale. Bamako avait déjà pris ses distances avec la France, l’ancienne puissance coloniale. Au centre du sujet : une volonté de souveraineté y compris économique ouvertement affichée par les autorités.

    NOS INVITÉS :

    Mossadeck Bally, président du Conseil national du patronat malien (CNPM) et fondateur de la chaîne hôtelière Azalaï Modibo Mao Makalou, économiste malien.

    Notre entretien avec Mossadeck Bally à voir en vidéo ici.

    À lire aussiMossadeck Bally, patron des patrons au Mali: «Une crise sanitaire est plus dommageable pour l'économie qu'un coup d'État»

  • Notre grand invité de l’économie RFI – Jeune Afrique est un patron français qui bénéficie d’une longue expérience en Afrique dans les domaines des transports et de la logistique : Philippe Labonne, président d’Africa Global Logistics (AGL, anciennement Bolloré Africa Logistics) et désormais filiale du groupe italo-suisse MSC. AGL est un opérateur portuaire, maritime, logistique et ferroviaire de référence.

    Visionner l'émission en vidéo en cliquant ici

    Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M’Bida (Jeune Afrique), il aborde toutes les grandes questions qui concernent ce secteur stratégique pour le continent : les conséquences des conflits en Ukraine et au Proche-Orient ou encore de l'instabilité politique au Sahel, l'acquisition par le groupe italo-suisse MSC des activités de Africa Bolloré Logistics devenu AGL, les projets d'investissements dans les grands ports africains, la décarbonation du transport, l'avenir et le financement du secteur ferroviaire.

    En tant que président du comité Afrique de Medef International, Philippe Labonne revient également sur la place (parfois critiquée) des entreprises françaises en Afrique, la recherche de partenariats et de talents locaux, la lutte contre la corruption, les relations avec le Maroc, la crise économique au Nigeria.

    À lire aussiLe nom Bolloré va disparaître des ports africains

  • C’est une problématique qui concerne l’ensemble du continent africain, avec des disparités très fortes selon les pays et selon les zones : le manque d’infrastructures modernes et d’équipements de base qui pénalise la vie économique. Bâtiments commerciaux collectifs, routes, accès à l’électricité, à l’eau ou encore à internet.

    Pourtant, des projets d’ampleur se mettent en place, au prix de financements innovants. C’est le cas par exemple en Côte d’Ivoire. Éco d’ici Éco d’ailleurs s’est rendu d’abord sur le chantier du nouveau marché de détail et de demi-gros de Yopougon, la plus grande commune du pays (plus d’un million d’habitants) en périphérie d’Abidjan. Cette construction, une fois achevée, s’étendra sur plus de 7 hectares et doit permettre à des centaines de commerçants et commerçantes d’exercer leur activité dans de meilleures conditions, de salubrité notamment. Elle s’inscrit dans le projet PAQRA, projet de rénovation urbaine qui concerne plusieurs communes du pays, financé par l’État ivoirien avec l’accompagnement de l’Agence française de développement.

    Diaporama

    Pour écouter ce reportage en version enrichie :

    Dans un second temps, nous nous rendons dans une zone rurale du centre-ouest de la Côte d’Ivoire : Divo, chef-lieu de préfecture et de département, au cœur d’une région qui vit essentiellement des cultures du cacao et de l’huile de palmier. Dans les villages environnants, l’électrification est en cours. La localité de Gazaville par exemple en bénéficie seulement depuis le début de l’année 2021. Bruno Faure (Éco d’ici Éco d’ailleurs) y a rencontré les acteurs de ce progrès majeur qui permet une meilleure productivité pour les entreprises, de meilleurs revenus pour celles et ceux qui en vivent, une meilleure éducation pour les enfants, la sécurité et un confort de vie pour l’ensemble des habitants. Ce projet est piloté par Expertise France, filiale de l’AFD.

    Diaporama

    Pour écouter ce reportage en version enrichie :

    En début d’émission, tout autre sujet : nous revenons sur l’investissement majeur de 10 milliards d’euros annoncé par le Qatar en France lors d’une cérémonie à laquelle ont participé l’émir Tamim Ben Hamad Al Thani, le président Emmanuel Macron, de grands patrons comme Bernard Arnault, PDG de LVMH ou Xavier Niel, des personnalités comme Kylian Mbappé (attaquant du PSG) ou Nicolas Sarkozy.

    Ces investissements porteront sur plusieurs secteurs stratégiques comme la tech, les semi-conducteurs, la transition énergétique, ou encore l'aérospatial.

    NOTRE INVITÉ :

    - Younes Belfellah, professeur à l’Université Paris VIII, fondateur du groupe de recherche MedFocus, think tank international et indépendant travaillant sur les thématiques liées à la Méditerranée.

    Choix musical

    - Goback (Mr Giscard)

    Retrouvez nos derniers invités de l’économie en vidéo (Fabrice Sawegnon, Ndongo Samba Sylla, Emmanuel Adebayor, William Elong, Philippe Simo, etc.).

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  • Président et fondateur du groupe ivoirien Voodoo, créé en 1999 et qui se présente comme le premier groupe de communication en Afrique de l'ouest, Fabrice Sawegnon est le grand invité de l'économie RFI / Jeune Afrique. Également à la tête de plusieurs sociétés dont la chaîne Life TV, FS Production ou l'hôtel Boulay Beach Resort, il dévoile sa vision de l'avenir sur le continent et celui de sa jeunesse, alors qu'il publie un ouvrage de développement personnel « Transcender la théorie du miroir » (éditions La Bruyère).

    ►« Transcender la théorie du miroir » (éditions La Bruyère).

    Ce chef d'entreprise au carnet d'adresses impressionnant est aussi connu pour ses succès dans la communication politique lors de scrutins présidentiels qui ont élu Omar puis Ali Bongo au Gabon, Gnassingbé Eyadema au Togo, Ibrahim Boubakar Keita au Mali ou encore Alassane Ouattara à partir de 2010. Dans cette vidéo, Fabrice Sawegnon s'exprime sur l'éventuelle candidature du chef de l'État ivoirien en 2025.

    Revivez l'émission en vidéo en cliquant ici

    Parmi les autres sujets de discussion avec Bruno Faure (RFI) et Aurélie M’Bida (Jeune Afrique) : les enseignements économiques de la Coupe d'Afrique des Nations de football, le futur du secteur de la presse écrite et audiovisuelle, les bouleversements politiques au Sahel ou encore ses échecs lors des élections municipales au Plateau (quartier d'affaires d'Abidjan) en 2018 et 2023.

    Avec la participation de Didier Acouetey, président-fondateur d’AfricSearch, cabinet de ressources humaines spécialisé sur l’Afrique.

    En images

  • C’est un programme très riche et varié que nous vous proposons cette semaine dans Éco d’ici Éco d’ailleurs, avec nos invités et les journalistes du service économie de RFI : lutte contre la pauvreté et les inégalités dans le monde, deuxième anniversaire du déclenchement de la guerre en Ukraine dans un contexte assombri par la mort de l’opposant russe Alexei Navalny, développement de l’industrie automobile en Afrique, conséquences de l’instabilité au Sahel sur le secteur des matières premières, enjeux de l’économie numérique sur le continent africain (suite aux coupures de réseau internet au Sénégal) et bilan de la CAN 2024 de football en Côte d’Ivoire.

    * Dans un premier temps, nous nous rendons en Ukraine avec Nathanaël Vittrant, envoyé spécial du service économie de RFI. Il y a tourné des reportages sur l’évolution économique du pays notamment dans le secteur agricole, deux ans après l’invasion russe, le fonctionnement des entreprises en temps de guerre et l’état de la reconstruction.

    * En parallèle, la Russie est engagée dans une guerre militaire mais aussi économique avec ses ennemis. Malgré les sanctions occidentales, et contrairement à ce que prédisaient beaucoup d'observateurs, l'économie russe ne s'est pas effondrée.

    Arthur Ponchelet fait le point sur l’efficacité de ces sanctions et la manière avec laquelle la Russie tente de les contourner.

    * Elle est donc notre invitée exceptionnelle : la Franco-Américaine Esther Duflo, prix Nobel d’Économie en 2019 avec les Américains Abhijit Banerjee et Michaël Kremer pour leurs travaux sur la pauvreté. Elle est aujourd’hui la présidente du Fonds d’Innovation pour le Développement (FID) hébergé par l’Agence française de développement. Lancé en 2021, il propose un dispositif novateur de financement du développement dans les pays les plus pauvres basé sur l’évaluation de l’impact des projets à l’aide de méthodes scientifiques. Esther Duflo, nouvellement présidente de l’École d’économie de Paris, s’en est expliquée en exclusivité au micro de Charlotte Cosset, journaliste spécialiste de l’économie africaine à RFI.

    ► À écouter aussi : Le FID, un fonds pour soutenir l'innovation sociale en Afrique.

    Esther Duflo est l’auteure d’une série d’ouvrages destinés aux enfants pour expliquer la pauvreté dans le monde avec l’illustratrice Cheyenne Olivier.

    * Pour avancer vers la souveraineté économique en Afrique, l’une des priorités est certainement de développer une industrie sur son propre territoire. Construire des véhicules « made in Africa » pour le consommateur africain, c’est donc le projet de Mobius Motors, start-up créée en 2010 au Kenya. C’est l’un des deux constructeurs en Afrique de l’Est avec l’Ougandais Kiira Motors. Pauline Gleize s’est rendue, il y a quelques semaines, sur son site de la banlieue de Nairobi.

    * C’est un produit traditionnel utilisé depuis la nuit des temps ou presque, sans doute la troisième dynastie égyptienne, vers 2.700 avant J-C et qui reste très prisé aujourd’hui encore dans l’agro-alimentaire, la confiserie, les cosmétiques, ou encore l’industrie (bâtiment, peinture, textile, etc.). La gomme arabique, issue de l’acacia est une ressource naturelle et une richesse de plusieurs pays africains notamment sahéliens (Maghreb, Mali, Sénégal, Tchad, Égypte, Soudan, Niger).

    Son marché est en assez forte croissance. Parmi les quelques entreprises qui transforment et commercialisent la gomme : une PME française, Alland et Robert, fondée en 1884 et qui détient 25 % de parts de marché. Son PDG Charles Alland a accordé un entretien à Marie-Pierre Olphand, spécialiste des matières premières sur RFI.

    * Pour terminer cette émission pleine de diversité dans ses sujets, nous vous proposons un long entretien avec la plus Ivoirienne des Nigérianes et la plus Nigériane des Ivoiriennes : Nnenna Nwakanma, dans l'État d'Abia au sud-est du Nigeria et Abidjanaise d’adoption a donc vécu très intensément la dernière finale de la CAN 2024 de football remportée par les Éléphants de Côte d’Ivoire.

    Mais si on l’a invitée dans Éco d’ici Éco d’ailleurs, c’est aussi parce qu’elle a des responsabilités importantes sur le continent pour promouvoir l’économie numérique, notamment pour les femmes. Spécialisée dans les questions de développement international, militante de l’accès au numérique, elle est ambassadrice en chef au sein de la fondation World Wide Web, organisation à but non lucratif qui fait la promotion d’un Web ouvert. Dans cet entretien, elle critique frontalement les gouvernements, comme celui du Sénégal, qui coupent le réseau internet lors des mouvements de contestation et rendez-vous électoraux.

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    Esther Duflo (prix Nobel d’économie) : Face à la pauvreté, toucher des publics nouveaux

    Le Fonds d’innovation pour le Développement (FID) hébergé par l’Agence Française de Développement (AFD) soutient des projets sélectionnés pour leurs impacts sociaux, notamment en Afrique. Il est présidé par Esther Duflo, économiste du développement, récompensée en 2019 par un prix Nobel pour ses travaux contre la pauvreté.

    RFI : Qu’est-ce qu'est le Fonds d'innovation pour le développement (FID) et en quoi est-il spécifique ?

    Esther Duflo : C'est un fonds qui vise à permettre à des acteurs nouveaux, que ce soient des ONG, des universités, des gouvernements, des laboratoires, de proposer de l'innovation sociale. Ce n’est pas de l'innovation pour faire du profit, c'est ça qui est vraiment très différent, mais c'est pour améliorer la qualité de vie des gens dans des secteurs comme l'éducation, la santé, la protection du climat, l'agriculture, etc. Avec toujours cet objectif de créer de la valeur sociale, pas de la valeur marchande.

    Comment est-ce que cela fonctionne ? Normalement un fonds repose sur sa rentabilité...

    Comme la rentabilité n’est pas l’indicateur de réussite, ce qui la remplace c'est l'impact, la différence que cela fait dans la vie des gens. Nous demandons des évaluations préalables d'impacts rigoureuses, et on les accompagne dans la mise en œuvre du projet lui-même. Si cela fonctionne, cela permet de le passer à l'échelle, d’augmenter le nombre de partenaires.

    Vous expliquez que l'objectif est de toucher des publics différents des fonds traditionnels. Comment faites-vous pour toucher ces publics qui sont souvent isolés ?

    C'est un pari réussi. Comment touche-t-on des publics nouveaux ? Je crois que c'est essentiellement dû à la simplicité du processus de candidature. Le processus de demande de fonds n'est pas particulièrement long, il est très transparent. Nous finançons des projets qui sont innovatifs, avec un potentiel d'échelle important, qui sont capables et volontaires pour jouer le jeu d'évaluation d'impact. Nous réagissons très vite, nous sommes capables de donner des financements de petite taille, ce qui n'est pas le cas pour beaucoup des projets de plus gros bailleurs. Nous travaillons avec des organisations qui n'auraient pas pu se frotter à la bureaucratie nécessaire pour des financements beaucoup plus importants.

    Ce sont forcément des gens déjà assez connectés ?

    Non, c'est souvent des gens qu’au départ, nous ne connaissions ni d'ici ni d'ailleurs. Un premier appel à projets a été diffusé le plus largement possible par tous les réseaux dans lesquels les acteurs du développement agissent. Et puis ensuite, il y a un effet de bouche à oreille qui est renforcé par une série d'écoles d'été que l’on fait chaque été sur le terrain. Nous sommes allés en Côte d'Ivoire, au Maroc. Cela permet de faire connaître la possibilité de ce financement auprès de l'écosystème local. Depuis la création du Fonds, on a déjà reçu 2.700 projets nouveaux.

    Est-ce que vous espérez voir ce genre de fonds se développer ? Est-ce qu'il y a un message derrière, montrer que la rentabilité sociale, ce n’est pas forcément de faire du profit directement ?

    C'est clair que c'est un autre sujet que la valeur sociale. Ce modèle de recherche d’innovation, d'ouverture, de prise de risque que l’on associe davantage au secteur privé, on peut l’appliquer à la recherche de l'innovation dans le secteur social. C'est un modèle qui, à mon avis, a de forts potentialités pour améliorer l'efficacité des politiques publiques, que ce soient les politiques nationales ou les politiques de coopération.

  • La Chine entre dans une nouvelle année, celle du dragon de bois. Selon la tradition, le dragon est admiré, respecté pour sa puissance, sa détermination, son optimisme, son courage. Il apporte créativité, chance, succès et… prospérité. Qu’en est-il précisément de la prospérité commune chère au président Xi Jinping ? Une crise économico-financière menace la deuxième puissance économique mondiale.

    Pour preuve, les marchés financiers vacillent, alertés par de mauvais indicateurs. Un krach boursier à la chinoise est-il possible, alors que le chômage notamment des jeunes s’intensifie, que le secteur immobilier reste fragile (la liquidation du promoteur Evergrande a marqué les esprits), et que la dette préoccupe certains spécialistes ?

    NOS INVITÉS :

    - Dominique Jolly, consultant international en management, auteur de « The Chinese financial system » édité par World Scientific

    - Frédéric Lemaître, ancien correspondant du journal Le Monde à Pékin (2018-2023), auteur « 5 ans dans la Chine de Xi Jinping » aux éditions Tallandier

    - Stéphane Lagarde, correspondant permanent de RFI en Chine.

    À écouter également, un entretien avec Ndongo Samba Sylla, économiste sénégalais, chercheur au sein de l’association internationale des économistes du développement. Il analyse d’abord et, d’un point de vue économique, le report de l’élection présidentielle au Sénégal : conséquences immédiates pour l’activité et, à plus long terme, pour l’attractivité du pays. Il commente ensuite la décision de l’AES (Niger-Burkina Faso-Mali) de quitter la CEDEAO : relations commerciales, évolution des marchés, création d’une nouvelle monnaie par les États sahéliens pour remplacer le franc CFA.

  • Alors que la CAN 2024 de football bat son plein, Éco d’ici Éco d’ailleurs pose ses valises en Côte d’Ivoire pour une émission consacrée au développement économique en Afrique grâce au sport. Comment bâtir une industrie, la financer, créer des revenus et un impact social ? Cette émission a été enregistrée à l’agora de Port Bouet, complexe sportif cofinancé par la Côte d'Ivoire et la France, qui allie pratiques sportives et formations professionnalisantes.

    NOS INVITÉS :

    Emmanuel Adebayor, ancien footballeur professionnel, président de la Fondation Sheyi Emmanuel Adebayor Monny Esther Niamké, basketteuse professionnelle, fondatrice de La Base Academy Camille Bidault, responsable impact et développement de WinWin Afrique, exploitant des agoras de Koumassi, Abobo, Yopougon et Port Bouet Will Mbiakop, directeur de l’African Sports and Creative Institute, auteur d'Économie du sport en Afrique (Economica) Cheick Sanankoua, fondateur d'Omega Sports Holding Souleymane Cissé, président du Racing Club Abidjan.

    Une émission réalisée avec le soutien de l'Agence française de développement (AFD).

  • « Des choix idéologiques » et une situation « subie » : ce sont, selon le président français Emmanuel Macron, les raisons profondes de la vague de désindustrialisation observée depuis les années 1970 et qui a conduit à de nombreuses fermetures d’usines et de sites productifs. Alors que faire aujourd’hui pour que la France rattrape ses retards, « repartir avec des balles neuves », comme le dit dans un livre Nicolas Dufourcq, directeur général de BPI France, la Banque Publique d’Investissement chargée de ce dossier ?

    Également président du Conseil de surveillance de ST Microelectronics, il a publié « La désindustralisation de la France, 1995-2015 », aux éditions Odile Jacob, un ouvrage qui recueille les analyses de dizaines d’entrepreneurs et acteurs de l’économie confrontés à ce moment majeur et dramatique de l’histoire de France (et de l’Europe).

    Aux côtés de nos autres invités, Nicolas Dufourcq explore les pistes pour redonner à l’industrie et à ceux qui la font vivre des raisons d’espérer dans l’avenir, dans un contexte mondial qui ne lui est pas favorable : concurrence féroce des pays asiatiques, coût des matières premières, coût du travail, déficit d’image de métiers trop souvent jugés obsolètes malgré l’avènement de technologies telles que l’Intelligence Artificielle. Le tout avec des exigences de décarbonation et de digitalisation.

    NOS INVITÉS :

    - Nicolas Dufourcq, directeur général de BPI France

    - Sarah Guillou, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE, directrice du département Innovation et Concurrence, auteure « La souveraineté économique à l'épreuve de la mondialisation », aux éditions Eyrolles

    - Bernadette Fulton, déléguée générale de l’Union des Industries Textiles (UIT)

    - Marc Debets, directeur général de By.O Group, cabinet de conseil international spécialiste du développement de filières économiques et d’écosystèmes B2B.

    NOS REPORTAGES :

    Aujourd’hui encore, des entreprises françaises sont délocalisées. Exemple : en Seine-et-Marne près de Paris : les salariés de SMR, un équipementier automobile, risquent de perdre leur emploi. L’usine doit s’installer en Hongrie. Hugo Babay, journaliste au service économie de RFI, a recueilli leur sentiment.

    Des industries en pleine ville, le concept existe. À Vénissieux, dans la banlieue immédiate de Lyon, le complexe USIN regroupe des industriels qui fabriquent leur produits sur un ancien site de plus de 10 hectares de la société Bosch. 21 entreprises totalisant plus de 450 salariés travaillent dans un esprit collaboratif. Reportage pour Eco d’ici Eco d’ailleurs de Laurent Imbert.

    EN IMAGES

  • Élections et désinformation, catastrophes climatiques, guerres (en Ukraine et au Proche-Orient), inflation, fractures sociales, intelligence artificielle : ce sont les grandes peurs de 2024, évoquées lors du Forum économique mondial de Davos. Les ruptures de chaînes d’approvisionnement, le ralentissement de l’économie chinoise, l’avènement de dirigeants adeptes du populisme économique, le creusement des inégalités : autant de sujets de réflexion pour nos invités.

    Et pourtant, certains veulent croire à un renouveau économique, basé sur de nouvelles pratiques, une transition écologique et sociale armée de nouveaux instruments y compris monétaires. C’est la proposition d’une économiste française de premier plan, Jézabel Couppey-Soubeyran, qui publie un ouvrage « Le pouvoir de la monnaie, transformons la monnaie pour transformer la société », aux éditions Les liens qui libèrent, avec Pierre Delandre et Augustin Sersiron. Elle s’en explique en détail dans cette émission.

    NOS INVITÉES :

    - Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences à l’Université Päris 1 Panthéon Sorbonne, conseillère scientifique à l’Institut Veblen pour les réformes économiques.

    - Sylvie Matelly, directrice de l’institut Jacques Delors, think tank européen et auteure de « L’économie tout simplement, mieux comprendre la complexité du monde » (Éditions Eyrolles) avec Assen Slim.

    Avec la participation de Blaise Kilian, directeur du Musée de l’économie et de la monnaie de Phnom Penh (Cambodge).

    DIAPORAMA

  • Il y a quelques années, on le présentait comme le petit génie du drone camerounais : tout juste trentenaire, William Elong a déjà créé plusieurs sociétés dans la conception de drones, dans la cybersécurité, l'intelligence artificielle et le conseil en intelligence économique. À la tête de Faraday, le plus jeune diplômé de l'histoire de l'École de Guerre Économique à Paris est le grand invité de l'économie RFI-Jeune Afrique.

    Revivez l'émission en vidéo en cliquant ici

    ► À écouter sur RFI : William Elong, le petit génie du drone camerounais.

    ► Pour plus d'infos sur William Elong.

    Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il livre des analyses tranchées sur les grands enjeux de l'économie africaine : souveraineté numérique, cyberattaques, sortie du franc CFA, relations avec la France et les autres pays occidentaux, immigration, etc. William Elong s'exprime enfin sur la personnalité de Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football alors que les Lions Indomptables sont engagés dans la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2024) en Côte d'Ivoire.

  • Pour cette première émission de 2024, Éco d’ici Éco d’ailleurs a décidé de s’intéresser à la jeunesse, celle qui change le monde, préfigure celui de demain, et qui est confrontée aujourd’hui à des difficultés avant tout économiques. La première est d’accéder à des revenus suffisants, à des financements avec, au final, un objectif : devenir autonome, ne pas dépendre d’autrui et contribuer au développement. Cette problématique est mondiale. L’ODD (Objectif de développement durable) n° 8 appelle la communauté internationale à assurer le « plein emploi productif et [un] travail décent » aux jeunes. Elle est sans doute encore plus criante en Afrique, où trop de jeunes restent au chômage ou occupent des emplois informels.

    Éco d’ici Éco d’ailleurs participe ici à une opération de grande ampleur dans le cadre du programme L’Heure Afrique au sujet des jeunesses africaines, en collaboration avec Sparknews. Cet organisme mobilise des alliances médiatiques en vue d’amplifier des initiatives positives et inspirantes en facilitant l'émergence de nouveaux récits pour accélérer la transition écologique et sociale. D’autres productions écrites et audiovisuelles sont à retrouver sur les sites internet de Usbek & Rika, We Demain, Natura Sciences, Le Moment, EPOP ou Faza.tn : cartes, portraits, sujets de fond, témoignages, reportages, décryptages, interviews, débats…

    Nos invités :

    - Koffi Zougbede, économiste au Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest (CSAO) de l'OCDE

    - Insa Dramé, directeur général du CAIF (Centre d’apprentissage incubateur du futur) à Dakar, fondateur du Forum 2040

    - Reine Fadonougbo Baimey, coordinatrice chez Womin, collectif éco-féministe en Afrique subsaharienne

    - Kaella Kolle Mouangue, cheffe de projets médias chez Sparknews.

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  • Pour sa dernière émission de 2023, Éco d’ici Éco d’ailleurs a décidé de se rendre dans un pays aux multiples facettes, où les inégalités sont criantes, mais qui veut se tourner vers l’avenir, vers le monde et notamment le reste du continent africain : le Maroc, pays agricole, veut tracer son chemin technologique.

    Parmi les axes de développement, l’Intelligence Artificielle qui a tant fait parler d’elle tout au long de l’année. Un centre de recherche a été mis en place au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique. Il regroupe des chercheurs et autres spécialistes avec la volonté de partager ses connaissances et ses ressources sur l’ensemble du continent africain.

    Notre invitée :

    - Amal El Fallah Seghrouchni, présidente exécutive d’Ai Movement, Centre International d'Intelligence Artificielle du Maroc.

    Dans la seconde partie de l’émission, nous avons rendez-vous à Bouskoura, dans la grande banlieue de Casablanca, capitale économique de ce Maroc en pleine transition, avec Ismaël Belkhayat, patron de Chari, startup spécialisée dans le e-commerce alimentaire à destination des entreprises (commerçants de détail). Il développe également ses activités dans l’inclusion financière. En avril 2023, il avait été un Grand Invité de l’économie RFI / Jeune Afrique. Nous avons donc décidé de lui rendre visite dans ses locaux.

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  • 13 janvier 2024 : c’est la date tant attendue par les fans de football en Afrique, l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations organisée par la Côte d’Ivoire. Un événement sportif bien sûr mais avec un immense impact économique que nous analysons cette semaine dans Éco d’ici Éco d’ailleurs. La compétition génère de très importants revenus, mais coûte aussi beaucoup d’argent.

    Le Cocan, comité d’organisation, doit tenir un budget serré. La sécurité, l’accueil des supporteurs, l’hébergement mais aussi les infrastructures, la construction des stades : organiser une telle compétition nécessite de très forts investissements. Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI en Côte d’Ivoire, fait le point sur les chantiers de la CAN et ce qu’ils ont coûté.

    L’un des grands enjeux de la CAN, c’est l’attribution des droits pour les chaînes de télévisions qui diffusent les matches. Des contrats confidentiels mais qui se chiffrent en dizaines de milliers de dollars. Parmi les heureux élus : il y a d’abord Canal+ Afrique, leader incontesté sur le marché des événements sportifs, qui a lancé une chaîne spéciale pour l’événement : Canal+ CAN.

    Et un nouveau venu : le groupe de télévision privé togolais New World TV au cœur de plusieurs polémiques.

    Nos invités :

    - David Mignot, directeur général de Canal+ Afrique

    - Louis Biyao, conseiller juridique de New World TV

    À l’occasion de la CAN en Côte d’Ivoire et comme dans beaucoup d’événements sportifs, chacun tente de prendre sa part du gâteau. Il y a la vente de maillots officiels des équipes nationales, très lucrative, et celle beaucoup moins officielle de faux maillots. Marine Jeannin, l’une de nos correspondantes est allée observer le phénomène dans les rues d’Abidjan.

    La Côte d’Ivoire prépare l’événement depuis plusieurs années. Les chantiers d’infrastructures se sont multipliés grâce notamment au dispositif des Partenariats public-privé (PPP). Entretien avec Moussa Kouyaté, président du Comité national de pilotage des PPP.

    À l’attaque ! En fin d’émission, nous vous proposons de plonger dans l’univers d’Astérix le Gaulois, bande dessinée créée en 1959 par Goscinny et Uderzo. Un immense succès d’édition qui a donné l’idée d’une exposition à la cité de l’économie à Paris : « L’économie selon Astérix ». Nous y voyons comment derrière ces aventures humoristiques, il y a une vraie réflexion sur la science économique. Pauline Gleize, journaliste au service économie de RFI, nous fait la visite.

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  • C'est un homme de réseaux, qui a mené l'essentiel de sa carrière au Maroc, mais gardé des attaches fortes au Sénégal : Abdou Souleye Diop, associé-gérant de Mazars (cabinet international d'audit et de consulting), président de la Commission Afrique de la CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc) est l'invité d'Éco d'ici Éco d'ailleurs. Au micro de Bruno Faure et Julien Clémençot, il présente ses idées pour développer son pays d'origine, détaillées dans un livre « Sénégal à portée de mains, le lion sort de sa tanière » (Afrique Challenge Édition).

    ⇒ « Sénégal à portée de mains, le lion sort de sa tanière » (Afrique Challenge Édition)

    Il y porte un regard critique sur l'évolution économique du Sénégal et propose un programme aux candidats à la présidentielle de février 2024 en termes de stratégie énergétique et industrielle, d'accessibilité des services sociaux, de promotion du capital humain, de protection de l'environnement et de gouvernance publique. Abdou Souleye Diop livre également ses analyses sur les enjeux démocratiques en Afrique, la multiplication des coups d'État militaires, la relation avec la France, les moyens de faire du sport et des industries créatives des leviers de croissance. Ce fils d'ambassadeur évoque, par ailleurs, ses rencontres de jeunesse avec Indira Gandhi, Mère Teresa ou Barack Obama.

    Diaporama

    Retrouvez cet entretien en vidéo sur la chaîne YouTube de RFI.

  • C’est l’accusé numéro 1 du changement climatique: le pétrole, avec le gaz et le charbon, est le principal responsable des émissions de CO2 sur la planète et par voie de conséquences, de la multiplication des catastrophes naturelles engendrées par le réchauffement. Les objectifs fixés par l’accord de Paris en 2015 ne seront sans doute pas atteints.

    Les énergies fossiles restent pourtant indispensables aujourd’hui à la vie quotidienne des terriens, au fonctionnement des industries et donc des économies. Toujours plus demandées, et donc toujours plus chères. La situation géopolitique aggrave encore cette situation. Le mouvement vers les renouvelables est lancé, mais à un rythme sûrement trop faible. C’est tout l’enjeu et en attendant, les géants des hydrocarbures accumulent les bénéfices.

    Comment va évoluer le marché des hydrocarbures dans le contexte de guerre au Proche-Orient et en Ukraine ? Peut-on prévoir un pic de consommation dans les années à venir ? Quelle politique de décarbonation doit-elle être menée ?

    NOTRE INVITÉ :

    - Simone Tagliapietra, chercheur à l’Institut Bruegel, professeur de Politique énergétique, climatique et environnementale à l’Université catholique de Milan et à l’Université Johns-Hopkins.

    Économie, environnement. Croissance, survie. L’un ne va pas sans l’autre. Comment les journalistes qui traitent au quotidien de ces enjeux trouvent la bonne distance avec les entreprises, y compris les plus polluantes ?

    Avec :

    - Étienne Leblanc, envoyé spécial de Radio Canada à la COP28

    - Pauline Gleize, envoyée spéciale de RFI à la COP28

    - Charlotte Cosset, journaliste au service économie de RFI

    - Jean-Marie Takouleu, rédacteur en chef d'Afrik 21 en ligne de Yaoundé (Cameroun).

    NOTRE REPORTAGE :

    Comment les jeunes voient-ils l’avenir économique de la planète dans ce contexte de son réchauffement ? Nous avons rencontré des étudiants et futurs entrepreneurs francophones qui se sont livrés à un exercice incontournable si l’on veut comprendre les ressorts du changement climatique, de ses causes à ses conséquences multiples : la fresque du climat.

    Retrouvez photos et détails sur notre page Facebook.

  • Il est devenu l’une des figures de la tech et du secteur de la logistique en Afrique de l’Ouest : Bamba Lô, cofondateur de Paps avec Rokhaya Sy, est le grand invité de l’économie RFI - Jeune Afrique. Élevé en région parisienne (ami d’enfance de Gims, Black M, Lefa et l’ensemble des Sexion d’Assaut), diplômé d’une école de commerce, il a étudié au Canada avant de créer des entreprises en France, en Tunisie et au Sénégal, son pays d’origine (son arrière-grand-père y a créé la Poste). En 2016, il lance Paps, une plateforme de services de transport et de logistique qui connaît un grand succès.

    Interrogé par Bruno Faure (RFI) et Aurélie M’Bida (Jeune Afrique), Bamba Lô livre ses analyses sur ce secteur en pleine expansion, l’évolution de la tech, le développement de l’Afrique de l’Ouest, la zone de libre-échange, la présidentielle de février 2024 au Sénégal et les enjeux économiques du football, l’une de ses grandes passions.