Episodi


  • C’est ce mercredi 19 mai que les Français vont retrouver les terrasses de cafés et restaurants, les musées, les cinémas et les magasins. Mais certains quotidiens trépignent ce matin. « Impatients de rouvrir ! », lance L’Ardennais. « Vivement mercredi ! », s’exclame L’Union. « J-3 pour les cinémas », notre Libération Champagne. « L’épidémie recule, la délivrance approche », exulte Le Parisien.

    En effet, précise le journal de la capitale, « le compte à rebours n’affiche plus que 72 heures. Et déjà les places s’arrachent en terrasse. "C’est un peu la galère pour en trouver", s’étonne Michaël, 30 ans, qui imagine déjà sa soirée du 19 mai "sur un rooftop, avec des tapas, des cocktails et pleins de potes". Marie, son amie, acquiesce : "C’est le symbole de la délivrance". »
    Doucement mais sûrement
    Pour autant, s’interroge Le Parisien, « ce retour à la vie d’avant ne risque-t-il pas de faire monter en flèche l’épidémie ? Il est vrai que le virus circule à un niveau bien plus élevé que lors du premier déconfinement et que la situation reste fragile. Mais le calendrier du déconfinement est ambitieux, pointe le journal. Cette fois-ci, plus question de refaire la même erreur, à un an d’intervalle, en ouvrant les vannes du jour au lendemain. Ce mercredi, seules la moitié des terrasses seront accessibles puis totalement occupées le 9 juin, avec 50 % de l’intérieur et une levée des restrictions dix jours plus tard. Les sièges des cinémas et théâtres ne seront remplis qu’à 35 % et pour commencer, les musées, bibliothèques, magasins devront respecter la règle des 8 m2 par personne. "C’est assez bien vu de la part de l’exécutif, note cet épidémiologiste interrogé par le journal. Il y a deux semaines entre chaque échéance, ce qui permet d’évaluer l’impact sur les hospitalisations et d’ajuster les contraintes si cela s’avère nécessaire". »
    Pari tenu pour Macron ?
    En effet, note Sud-Ouest, « Emmanuel Macron est en passe de réussir son pari, même si tout reste encore fragile. […] Depuis trois semaines, l’épidémie a reculé, et cela surtout grâce à la vaccination qui, après des débuts laborieux et chaotiques, est montée en puissance pour trouver un rythme de croisière soutenu, quoiqu’encore insuffisant. Mais aussi, remarque encore Sud-Ouest, grâce à un pilotage assez fin dans la crise, une navigation au plus près qui a su éviter les écueils et concilier les contraintes, comme ce 29 janvier où le président refusa un nouveau confinement que tentaient de lui imposer des médecins ou des scientifiques à courte vue. On saura dans un an, conclut le journal, si les Français en sont reconnaissants à Emmanuel Macron ou s’ils sont passés à autre chose. »
    Vivement l’éclaircie !
    En attendant, Libération s’enthousiasme : « mercredi, à nouveau, on pourra dire qu’on est en terrasse (malgré la météo maussade de ce mois de mai). […] Cela tiendra du manifeste hédoniste, même si on gardera nos distances et nos manteaux, de peur qu’on nous renvoie au vestiaire sanitaire. Sous l’averse, on rallumera les lamparos interdits. Dans la tempête, on se cramponnera aux parasols devenus parapluies et on aura l’impression d’avoir passé le cap Horn de la prohibition. Malgré l’année perdue et les limonadiers sacrifiés, on sera à nouveau partie prenante de la société des cafés. Et, nez au vent, on guettera l’éclaircie qui précède l’embellie. »
    Israël-Palestine : « escalade et désolation »
    À la Une également, « Israël durcit ses bombardements sur la bande de Gaza », constate Le Figaro. « Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, s’est déclaré "consterné par le nombre croissant de victimes civiles". Mais l’organisation n’a accouché d’aucune proposition. »

    « Les missiles israéliens ont tué ce dimanche au moins 42 personnes à Gaza, selon les secours locaux, le bilan quotidien le plus lourd depuis une semaine, relève Le Monde. Cette nuit, Israël poursuivait ses raids aériens visant "des cibles terroristes". »

    « L’escalade et la désolation », soupire La Croix en Une.
    Pour une citoyenneté partagée
    Pour la chercheuse Sylvaine Bulle, autrice d’un récent ouvrage sur la Sociologie de Jérusalem, interrogée par Mediapart, « on est dans une situation où le "peuple-ethnos" a remplacé le "peuple-démos". En clair, l’État d’Israël est de plus en plus juif et de moins en moins démocratique. Le sionisme n’est plus un projet sociétal et politique, mais un régime de gouvernement. Ce qu’il faut reconstruire, estime Sylvaine Bulle, c’est le lien entre l’identité nationale juive et la démocratie, avec le droit aux minorités palestiniennes d’en faire partie. Il s’agit de bâtir un modèle de justice et de reconnaissance mutuelle, pour lequel ni les extrémistes religieux juifs, ni le Hamas, au passage, ne sont des candidats très convaincants. […] Ce qu’il faut rechercher, c’est une diplomatie du quotidien, un rapprochement communautaire à partir de dispositifs concrets. Il faut rechercher des traductions juridiques, politiques, de ce que serait une citoyenneté partagée, une véritable égalité civique. »


  • J'aurais aimé vous servir un dimanche matin douceur mais les hebdos en ont décidé autrement. Il y a tout d'abord les violences faites aux femmes. « Ça suffit ! », crie la Une du Parisien Aujourd'hui En France Week-end, qui nous livre l'interview de Valérie Bacot. Son histoire, très médiatisée, est celle d'une femme de 40 ans qui « risque la prison à perpétuité pour avoir abattu, en 2016, son ex-beau-père devenu son mari. Un pervers manipulateur qui l'a violée dès ses 12 ans, et avec lequel elle aura quatre enfants », nous dit Aujourd'hui en France. Il la battait, la prostituait. Valérie Bacot publie un livre témoignage : « J'étais un objet qui lui appartenait », raconte-elle. Son procès s'ouvrira le 21 juin.

    « Elle s'appelait Chahinez », affiche également Aujourd'hui en France. Le magazine revient sur un sinistre fait divers. « Le 4 mai dernier, cette mère de trois enfants a été brûlée vive par son mari, près de chez elle en Gironde. Déjà condamné pour violences conjugales, l'homme n'avait pourtant pas le droit de l'approcher », apprend-on. C'est le 39e féminicide en France depuis janvier.
    Des faits divers omniprésents dans le débat public
    On parle de la problématique sécuritaire dans son ensemble, peut-être un peu trop présente, voire carrément surreprésentée selon certains. « Violence, vous avez dit violence ? », c'est même « l'hyperviolence », souligne Marianne. « Les spécialistes se déchirent » depuis des années. « Deux camps s'opposent pour savoir si, oui ou non, une hausse réelle est enregistrée » dans notre pays, explique l'hebdomadaire. Mais entre surmédiatisation, récupération politique de tout bord et avis d'experts divergents, une chose est sûre en tout cas pour Marianne : même si cela ne se vérifie pas toujours dans les statistiques : les Français ont le sentiment que la violence augmente.

    Forcément, « les images se bousculent à un rythme accéléré, elles s'empilent. Puis s'effacent », lit-on. « Qui se souvient encore, nous demande l'hebdomadaire, de ce maire de Signes, abattu en août 2019 parce qu'il tentait de s'opposer à une décharge sauvage sur sa commune ? Qui sait qui est Paul Voise, un retraité tabassé par des cambrioleurs en 2002 ? Le nom de Stéphanie Monfermé, égorgée dans le sas du commissariat de Rambouillet il y a à peine un mois s'estompe déjà », déplore Marianne. Et cette semaine, c'était donc la mort de Chahinez et celle d'un policier, « abattu en plein Avignon », qui ont « bouleversé la France ».

    Pendant ce temps, avec le discours sécuritaire justement - cause ou conséquence -, dans Le Point, le politologue Dominique Reynié, professeur à Sciences Po, directeur de la Fondapol et ancien candidat de l'UMP aux Régionales en 2015 constate que « la droitisation des idées est un mouvement profond » dans notre société. Et pour lui, cette poussée des valeurs de droite « est une réalité non seulement française, mais européenne ».
    La violence des fins de vie difficiles face au droit de mourir dignement
    C'est un débat éminemment d'actualité là-aussi, qui touche à la morale et à l'éthique : le droit à l'euthanasie. L'Obs apporte sa pierre à l'édifice avec le témoignage de Nicolas Bedos, le fils de l'humoriste aujourd'hui décédé. « Mon père voulait mourir autrement », explique-t-il dans un texte rédigé de sa plume.

    À lire pour mieux comprendre, « le choix de Joseph », ce reportage photo vraiment saisissant et rare. « Joseph habitait dans le massif du Vercors. Atteint d'une maladie dégénérative, il a décidé de mourir en Suisse le jour de son 72e anniversaire le 20 août 2020 ». L'Obs a suivi ses derniers jours. La dernière fête entre amis, le voyage avec ses proches, l'ingestion des barbituriques mortels, et puis le dernier souffle entouré de sa femme et ses deux fils. Cependant, Joseph est parti heureux. Il a pu regarder, une dernière fois, le film Les Invasions Barbares, souligne L'Obs, probablement son préféré. Il a même pu revoir avant de partir le sommet de la colline sur laquelle son père l'emmenait cueillir des morilles quand il était enfant. Joseph est mort, et c'était son choix.
    Les vivants privés de choix
    Comment ne pas avoir de pensées pour notre confrère Olivier Dubois, otage des jihadistes au Sahel. Le Point, l’un de ses employeurs, lui adresse cette semaine les siennes. S’il nous écoute comme Sophie Pétronin ou Ingrid Betancourt en leur temps – et nous espérons qu’il nous écoute – nous nous joignons au Point pour lui apporter notre soutien.

    Comment ne pas avoir un mot également pour Véronique Roche et Véronique Pénotet ? M, le magazine du Monde nous les présente. Deux inconnues qui, à force de courage et d'abnégation ont vaincu leur addiction aux opioïdes. Mais combien d'autres encore pris dans les filets médicamenteux des anti-douleurs, du tramadol de l'oxycodine et autres fentanyl ? C'est « un cauchemar sur ordonnance », écrit Le Magazine du Monde. « Après les États-Unis », c'est désormais « un mal français », affiche-t-il en Une.

    Comment ne pas parler, enfin, de la violence sociale et économique que vivent de nombreux étrangers en France. L'Express nous décrit « la grande hypocrisie » qui règne autour de l'immigration de travail. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'année passée, 220 000 titres de séjours ont été délivrés contre un maigre total de 27 000 visas de travail. Quant aux autres ? Un grand nombre se retrouvent coincés « dans des situations précaires, à la merci d'employeurs parfois peu scrupuleux » ou de l'administration. « Les difficultés ont beau être connues, rien n'évolue », par « peur de l'opinion publique », observe L'Express sur un sujet politiquement délicat. En somme : courage, fuyons !

    Physique, morale, sociale… Oui, il y a beaucoup trop de violence dans la presse cette semaine.

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  • Imaginons. Si l’on vous dit que le virus qui met la planète à genoux pourrait venir d’une fuite de laboratoire ? C’est une thèse complotiste, répondrez-vous surement… Eh bien plus seulement car il y a « de la fuite dans les idée », nous dit Libération. Oui, « la piste de la fuite de laboratoire n’est plus taboue » parmi la communauté scientifique, confirme Le Figaro. Alors certes, « cette piste n’est ni majoritaire, ni la plus probable, mais non, elle n’est pas une théorie complotiste », insiste Le Monde.

    En effet, « de nouveaux éléments sèment le trouble » sur l’origine du virus, explique le journal. Raison pour laquelle, « une vingtaine de scientifiques publient dans la revue Science, une lettre appelant à explorer [cette] hypothèse d’un accident de laboratoire » à Wuhan. La ville chinoise est considéré comme le foyer de la pandémie.
    Des sommités parmi les signataires
    Les signataires sont loin d’être des illuminés mais, plutôt, des sommités. Bien loin du fantasme, Le Monde note dans la liste de noms la présence d’un certain Ralph Baric, microbiologiste de l’université de Caroline du Nord aux États-Unis. « Non seulement, il compte parmi les spécialistes des coronavirus les plus réputés au monde, relate le quotidien, mais il a déjà étroitement collaboré avec l’institut de virologie de Wuhan (WIV). » En 2015, aux côtés des chercheurs chinois, Ralp Baric était justement « parvenu à construire, sur la base d’un coronavirus de chauve-souris, un virus hautement pathogène pour l’homme ». Son étude avait « défrayé la chronique », la revue Nature avait alors qualifié ses travaux de « risqués ». Ralph Baric appelle donc aujourd'hui à enquêter sur la thèse d'une fuite à Wuhan.

    Oui, les scientifiques ont besoin de savoir. D’autant que Le Monde revient également sur « les dissimulations chinoises ». Des dissimulations mises en lumière par la publication de trois travaux universitaires : « Une thèse de doctorat et deux mémoires de master menés ces dernières années à l’institut de virologie de Wuhan. » Rédigés en chinois et « divulgués sur le compte Twitter d’un scientifique anonyme coutumier des révélations fracassantes », les trois travaux contiennent « des informations d’importance » affirme Le Monde. « Ils remettent en cause certaines données sur le nombre et la nature des coronavirus conservés à Wuhan, sur les expériences conduites sur ces virus et même sur l’intégrité des séquences génétiques virales publiées » par l'institut chinois. 
    L’impact alarmant des écrans sur les enfants et les adolescents
    C’est un effet du Covid-19, justement, et là ce sont les parents qui ont besoin de savoir. Quel impact les écrans ont-ils eu sur les enfants pendant la crise ? Autant être clair tout de suite, le résultat n’est pas brillant. C’est un « signal d’alarme » que lance Le Figaro ce samedi en Une. Certes, les scientifiques avaient déjà alerté sur les risques liés à l’usage intensif des écrans par les plus jeunes, « mais après un an de confinement et d’enseignement à distance, le bilan est inquiétant », estime Le Figaro. Les enfants et les ados sont « contraints depuis plus d’un an à un tête à tête avec leurs machines ». Entre études, jeux, séries et réseaux sociaux, ils sont « intoxiqués » et « les jeunes développent des comportements alarmants », lit-on.

    C’est certain, « les confinements ont radicalisé les addictions aux écrans », développe le professeur Richard Delorme, chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Robert Debré à Paris. Au point, dit-il, que certains jeunes « peuvent développer des velléités suicidaires quand on leur demande d’arrêter, quand on leur retire le smartphone ou la tablette… » Ce sont là des cas extrêmes, mais plus largement, écrit Le Figaro, le recours aux écrans pendant le confinement a développé les dépressions, les troubles de la concentration et les difficultés d’apprentissage. On ne le dira donc jamais assez : lisez-un livre ! Ou allez au théâtre. Ce sera bientôt possible, le monde de la culture prépare justement sa rentrée pour ce mercredi 19 mai, nous dit ce samedi la Une de Libération. Dans quelques jours, fini la « culture sur canapé ».
    Y a-t-il une vie extraterrestre ?
    Le besoin de savoir également. « La vérité est ailleurs », diraient les fans de la série X-Files. En tous cas, c’est certain, les chasseurs d’OVNIS (Objets volants non identifiés) eux ont « besoin de savoir ». « Rencontre du troisième type » ce samedi dans La Croix. Le quotidien catholique y consacre sa Une et un dossier d'une dizaine de pages. « Après que la CIA a déclassifié en janvier 2 000 pages de documents sur mes OVNIS, après que l'ex-directeur du renseignement américain a annoncé la publication d'un rapport sur le sujet pour le 1er juin », le journal est allé discuter avec ceux qui, en France, « prennent très au sérieux » ce qu'on appelle aussi les PAN, les phénomènes aérospatiaux non identifiés.

    « Des hommes et des femmes qui décortiquent les témoignages et scrutent le ciel pour en percer les mystères. » Des bénévoles, rapporte La Croix, qui enquêtent parfois en lien avec le très sérieux Centre national d'études spatiales, le Cnes. Eh oui, si vous ne le saviez pas, il y a même en France « un service public des OVNIS ». Rattaché au Cnes, c'est le GEIPAN, le groupe d'étude et d'informations des phénomènes aérospatiaux non identifiés. Il traite « jusqu'à 600 témoignages par an », nous apprend La Croix. Sa mission est « de trouver une explication pragmatique » aux observations, et elle s'avère « parfois impossible », lit-on encore. Oui, la vérité est peut-être bien ailleurs.
    Un mystère de l’Histoire
    Autre mystère à lire dans Le Parisien – Aujourd’hui en France : une bouteille à la mer peut-être jetée du Titanic avant son naufrage en 1912. Elle a été retrouvée il y a quatre ans sur une plage du Canada. À l'intérieur, il y avait une lettre peut-être écrite par une adolescente française qui voyageait à bord du paquebot. Alors, « vraie trouvaille ou gros canular ? » s'interroge Le Parisien. Les scientifiques sont là aussi à pied d'œuvre, ceux de l'Université du Québec à Rimouski. Ils viennent de publier leurs premières conclusions et, qu'il s'agisse du verre de la bouteille, de son bouchon, du papier ou bien encore de l'encre utilisés, rien pour l'heure ne permet de contester l'authenticité de cette lettre, expliquent-ils au Parisien. Pas de quoi l'authentifier de façon certaine non plus.

    Des virus à l'espace, en passant par la mer, la science a donc encore beaucoup de mystères à élucider.


  • Les Unes se suivent et se ressemblent. Ce vendredi matin 14 mai encore, en première page de Libération, on voit le ciel de Gaza, coloré et défiguré par les bombardements de l’armée israélienne. « Israël-Palestine : le grand vertige », titre Libération. « L’escalade meurtrière se poursuit » et la crainte désormais c’est que cela « parte en guerre civile », alerte le journal. Si la presse nous parlait ce jeudi de la ville de Lod qui s’est enflammée avec des émeutes intercommunautaires entre juifs et Arabes, Libération comme Le Figaro observent ce vendredi que cette violence « se propage ». « Jérusalem, Haïfa, Akko… La liste des villes mixtes secouées par des affrontements s’allongent », déplore Le Figaro. Avec des scènes d’une grande violence.

    L’extrême droite israélienne se déchaîne, explique L’Humanité. Le quotidien en veut pour preuve « le lynchage d’un Palestinien » à Bat Yam, dans la banlieue de Tel Aviv. Lynchage d’une « brutalité inouïe », estime Le Figaro, et « diffusé en direct à la télévision mercredi soir à l’heure du dîner ». Par « effet de miroir, à Akko, épicentre des explosions de colère arabe dans le Nord, des émeutiers […] ont bastonné et battu à coups de pierre un enseignant juif, grièvement blessé ». « Ironie du sort », souligne Le Figaro - absurdité de la situation pourrions-nous carrément dire -, ce jeune professeur tentait justement de dissuader ses élèves de participer à une manifestation anti-arabe.
    Une situation qui interpelle à nouveau le monde entier
    Et qui « s’invite en France », relate Le Parisien. En effet, cette « crise israélo-palestinienne enflamme la classe politique française ». « Comme à chaque embrasement au Proche-Orient », le sujet est « explosif » entre la droite et la gauche. Et « la tension est montée », pointe Le Parisien, lorsque le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé d’interdire une manifestation pro-palestinienne prévue à Paris.

    La réponse américaine est également très observée. Cette crise est « le défi diplomatique que Joe Biden aurait préféré éviter ». Le président américain est « sous pression », pense Le Parisien. Or, « malgré la flambée du Proche-Orient, Washington ne se fait pas violence », analyse pour sa part Libération. Libé pour qui « l’administration Biden, démontre son impréparation et, en filigrane, son désintérêt pour le conflit », notamment « en bloquant toute prise de décisions à l’ONU ».

    « Un service minimum », voilà comment Le Figaro jauge la réponse des Américains et des Européens également. « Un dangereux service minimum », lit-on. Des deux côtés de l’Atlantique, les réactions « se sont pour l’instant limitées à des appels au calme et à la désescalade ».
    Dans la presse française également, une crise qui aurait pu être évitée
    L'autre grande crise du moment, elle dure toujours elle aussi : la crise du Covid-19 évidemment. Pourtant, cette « épidémie dramatique dans laquelle l'humanité se débat depuis des mois aurait pu être évitée », affiche La Croix : « C’est en substance la conclusion des experts mandatés par l’organisation mondiale de la santé pour plancher sur la gestion de la crise par la communauté internationale ». Treize experts qui ont rendu leur rapport mercredi et Les Échos y reviennent également ce matin. Le journal économique souligne « l’impréparation des États pour faire face à la pandémie ». C’est ce qui ressort du rapport tout comme une série de « mesures chocs pour corriger les erreurs qui ont conduit à un Tchernobyl de la santé ». Ce sont les mots des experts précisent Les Échos. Et parmi ces mesures, le rapport préconise entre autres des dons de vaccins et l’octroi de licences volontaires pour aider les pays les plus pauvres. Cependant, parmi les mesures recommandées par les experts de l’OMS, il y a bien sûr « un renforcement du financement et de l’autonomie de l’OMS ».
    Un plaidoyer pour la forêt amazonienne
    À lire en Une de La Croix, l’appel à « agir pour préserver l’un des poumons de la planète ». Ce n’est pas la première fois, mais c’est visiblement toujours utile car d’actualité. Trois hommes lancent, ou relancent donc plutôt ce vendredi, cet appel dans les colonnes du quotidien catholique. Nicolas Hulot, l’ancien ministre français réclame notamment « l’abandon du projet de traité commercial entre l’Union européenne et le Mercosur ». À ses côtés, Sir Robert Watson, président de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité, demande enfin un sursaut de la communauté internationale. Enfin, le Cacique Ninawa, président de la fédération du peuple Huni Kuin qui vit en Amazonie brésilienne, dénonce le sort réservé par le gouvernement Bolsonaro aux peuples indigènes, pourtant les premiers habitants et protecteurs de la fôret.

    Trois voix qui lancent un appel d’importance, particulièrement aujourd’hui selon La Croix, à l’heure où une étude scientifique vient de montrer une « inversion historique ». On constate que l’Amazonie brésilienne « rejette désormais plus de carbone qu’elle n’en absorbe », regrette le journal. Le compte à rebours est donc bien lancé.


  • « Israël et le Hamas, au bord de la guerre totale », affiche Le Figaro. Mais le terme qui revient le plus ce jeudi matin 13 mai dans les journaux, c’est bien l’escalade. Cette « inévitable escalade » qui mène à « une violence sans fin » entre Palestiniens et Israéliens, pour Libération. Une « escalade qui fait donc craindre une nouvelle guerre au Proche-Orient », confirme le Parisien Aujourd’hui en France. Au total, « Plus de 1 000 roquettes tirées vers Israël, des frappes continues sur la Bande de Gaza et au moins 70 morts ». Et, hier encore, « l’affrontement entre le Hamas et l’État hébreu ne montrait aucun signe d’apaisement » déplore le Parisien.

    Le Monde observe impuissant « le retour du conflit israélo-palestinien ». Pour le journal, « cet engrenage de violences rappelle le drame que le monde avait choisi d’ignorer ». Un dossier qui n’a par exemple pas été jugé prioritaire par l’administration du nouveau président américain, note La Croix. Jusque-là, « contrairement à Barack Obama et Donald Trump, Joe Biden n’avait pas nommé d’envoyé spécial au Proche-Orient. Le futur ambassadeur en Israël n’est toujours pas choisi. La nouvelle administration ne prévoit pas de s’impliquer dans l’organisation d’une conférence ou dans une relance du processus de paix », remarque le quotidien catholique.
    L’urgence est là désormais et les regards sont notamment braqués vers la ville israélienne de Lod
    Une petite ville près de Tel Aviv. Libération nous la présente : « Un tiers de ses 80 000 habitants sont des Palestiniens d’Israël. » « Une ville qui se déchire ». Sur place, « soixante-dix ans de coexistence ont été détruits en quelques jours », témoigne le maire de la ville après que des émeutes intercommunautaires ont éclaté. « Palestiniens d’Israël donc, face principalement à des colons revenus de Gaza en 2005, des groupes de sionistes religieux connus sous le nom de Garin Torani, explique Libération. Oui, cette petite ville de Lod incarne bien malgré elle des tensions qui la dépassent. Là-bas, la violence surprend et inquiète », insiste le quotidien
    « La Chine rattrapée par son vieillissement »
    Dossier à lire en Une des Échos. Le journal économique décortique les résultats « très attendus » du recensement chinois qui ont été publiés ce mardi 11 mai, « après plusieurs semaines de retard et de spéculation ».  Alors « l’honneur est sauf pour Pékin », nous disent d’abord Les Échos, car « avec 1,41 milliards d’habitants fin 2020, la Chine reste le pays le plus peuplé au monde. Mais sa population a connu ces dix dernières années sa plus faible croissance ». « La fin de la politique de l’enfant unique il y a 5 ans n’a pas provoqué le baby-boom espéré et la part des seniors augmente considérablement. »

    « Le pic démographique approche à grands pas », alertent des experts relayés par Les Échos. Certains le prédisent pour 2027, année où l’Inde deviendrait de facto le pays le plus peuplé. Mais ce pic pourrait même arriver dès 2025, lit-on. Avec en filigrane la crainte d’une pénurie de main-d’œuvre, ce qui serait terrible pour l’économie chinoise, l’usine du monde. Résultat, le gouvernement de Pékin « envisage un report de l’âge de la retraite, inchangé pendant plus de quarante ans ». 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes. Le sujet  est « explosif », il embrase le web chinois, observent Les Échos. « Mais si rien n’est fait, selon le journal, le risque, pour la Chine, c’est de devenir un pays vieux, avant d’être un pays riche », comme l’a pourtant promis le président Xi Jinping.
    Au Japon, le risque pour l’instant, c’est l’annulation des Jeux Olympiques
    C’est en tout cas ce que réclament nombre de Japonais. Les JO sont-ils KO ? Question posée ce matin en Une de Libération. À deux mois maintenant du début des épreuves, « de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer l’annulation ». En effet, « la perspective de recevoir chez eux 100 000 visiteurs du monde entier ne rassure pas les Japonais, car les variants n’ont pas l’intention de respecter la trêve olympique », souligne Libé. Alors que le Japon fait déjà face à une quatrième vague, il faudrait une campagne de vaccination massive.

    « Las, déplore l’édito qui n’est pas tendre, las du laxisme des autorités japonaises mélangeant une doctrine économique de laisser-faire avec un fatalisme sanitaire aux résultats catastrophiques est patent sur la vaccination. » « Même dans les catégories autorisées comme les plus de 65 ans, le pourcentage des premières injections est tragiquement bas, 1 % au total. »

    Pourtant, « les athlètes invités aux Jeux, eux, seront vaccinés, au mépris des besoins des habitants », souligne encore Libé. Pour le journal, rien d’étonnant donc à ce que les soignants nippons lancent alerte sur alerte : ils craignent simplement « que les moyens réservés au village olympique ne manquent cruellement à leurs patients ». On peut les comprendre.


  • C’est du moins ce qui ressort d’un sondage publié ce matin par Le Figaro. « Région Paca : le RN profite de dix jours de confusion », titre le journal. En effet, dans tous les cas de figure, le candidat RN, Thierry Mariani, arriverait en tête au premier tour avant de transformer l’essai au second. « C'est le premier sondage en Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis la tentative de rapprochement de la majorité présidentielle avec Renaud Muselier. » Un rapprochement qui a fait flop et ce cafouillage profite donc au candidat d’extrême-droite.

    Commentaire du Figaro : « On promettait Machiavel, ce fut Gribouille. Les stratèges de l’Élysée se sont pris les pieds dans leurs grosses ficelles. Bilan : la digue de sable n’empêche pas le candidat du RN de faire la course en tête, La République en marche erre d’une liste à l’autre comme un canard sans tête, la droite voit s’éloigner une région dans laquelle elle est largement majoritaire. Formidable alchimie qui transforme l’or en plomb ! » 

    « Mariani peut-il gagner ? », s’interroge La Provence en première page. Et bien oui… Un autre sondage, réalisé pour Radio France, vient effet confirmer celui du Figaro. « C’est une première que n’avait pas réussie Marion Maréchal-Le Pen en 2015, pourtant très proche de l’emporter face à la droite de Christian Estrosi », note La Provence. Ces deux sondages ont donc « de quoi faire saliver Thierry Mariani et le Rassemblement national qui profite de la tragi-comédie jouée la semaine dernière par les Marcheurs et par les Républicains et qui profite aussi, comme partout en France, d’un contexte nuageux sur le terrain sécuritaire. »
    Le conflit israélo-palestinien repart de plus belle
    « De Jérusalem à Gaza, l’escalade meurtrière » : c’est le grand titre du Monde. « L’escalade militaire entre le Hamas et Israël s’est intensifiée, cette nuit, note le journal, avec des centaines de roquettes lancées par le mouvement islamiste sur la métropole israélienne de Tel-Aviv et un déluge de feu de l’armée israélienne sur la bande de Gaza. »

    Pour Le Monde, « cette crise est pour partie le fruit d’un inquiétant vide du pouvoir en Israël, où le gouvernement n’a pas su prendre la mesure des opérations policières qu’il multiplie à Jérusalem depuis un mois, et de l’assurance croissante de ses alliés d’extrême droite dans la rue. (…) Cette crise est aussi le fruit d’une absence totale de perspective dans les territoires palestiniens, qu’Israël entretient. L’État hébreu n’a pas fait mystère de son opposition aux élections, qui risquaient d’ébranler l’apathie dans laquelle végètent la Cisjordanie et Gaza. »
    La communauté internationale garde les bras croisés
    Enfin, déplore encore Le Monde, « à Washington, l’administration Biden n’a rien fait pour résoudre ce blocage. Elle cherche à s’impliquer le moins possible. L’Union européenne et la France n’ont guère fait mieux. »

    C’est « l’escalade sans fin », soupirent Les Dernières Nouvelles d’Alsace qui constatent aussi que « le monde se tient à distance. Les États-Unis et leur nouveau président ne sont plus du tout pressés de s’impliquer après que Donald Trump a validé, hors de toute forme de respect des lois internationales, la souveraineté de l’État hébreu sur des territoires illégalement annexés. L’Union européenne n’a plus grand-chose à dire et aucun véritable levier à actionner. En réalité, conclut le quotidien alsacien, la lassitude s’est installée au sein d’une communauté internationale impuissante, qui cherche surtout à ne pas prendre de coups. Comme si tout cela était une fatalité indépassable. »
    Des passes à portée de clic…
    Enfin à lire dans Libération cette enquête sur « les nouveaux réseaux de la prostitution » : des réseaux qui passent par internet… « Loin des regards et des questions, de plus en plus de femmes, parfois mineures, sont recrutées en ligne pour vendre leur corps, constate Libération. Désertant la rue pour se rabattre sur des locations Airbnb, les proxénètes appâtent leurs cibles sur Instagram ou Snapchat. »

    Qui plus est, constate Mélanie Dupont, psychologue à l’unité médico-judiciaire de Paris, « de plus en plus d’adolescentes sont touchées par ce type de prostitution. Et des adolescentes de tous les milieux sociaux et économiques. Ce qui avant ne concernait que des jeunes filles en grande précarité, touche désormais tout le monde. À chaque témoignage que j’entends, je suis sidérée de la rapidité avec laquelle elles basculent. »

    Et Libération de s’exclamer que non, la prostitution n’est pas une fatalité, elle « n’est pas le plus vieux métier du monde. Le plus vieux métier du monde, c’est celui de prédateur. » À savoir, les proxénètes.


  • « Jérusalem en proie à une flambée de violence depuis une semaine, a vu la tension monter encore d’un cran hier lundi, rapporte Libération. Après des affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes qui ont fait des centaines de blessés, des roquettes ont été tirées depuis Gaza. Tsahal a riposté, faisant au moins vingt morts. »

    Et attention, prévient le journal, « il y a à Jérusalem-Est, ces jours-ci, tous les germes d’une explosion possiblement dramatique pour la région, mais aussi pour le reste du monde. Car les violences, dans cette partie palestinienne de la ville occupée par l’État hébreu, interviennent dans une sorte de vide (politique) sidéral en Israël et dans les Territoires palestiniens alors que le parrain américain, après l’ère ultra-pro-israélienne de Trump, semble vouloir prendre du champ par rapport à un dossier qu’il sait miner. (…) Sur place, poursuit Libération, si les colons israéliens cherchent à chasser les habitants palestiniens de Cheikh Jarrah (dans la vieille ville), ce n’est pas parce qu’ils sont à la rue, mais par pure idéologie, pour effacer peu à peu toute trace palestinienne de Jérusalem. Les jeunes Palestiniens, eux, nés pour la plupart durant la dernière intifada, n’ont rien connu d’autre que cette pression israélienne, cette Autorité palestinienne moribonde, cet horizon bouché. Ils n’ont plus rien à perdre, c’est là le danger. Joe Biden est peut-être le seul à pouvoir agir. Il ne doit pas y aller à reculons. »
    À quand des négociations ?
    « La situation présente est d’autant plus préoccupante que, des deux côtés, il y a crise politique », renchérit La Croix. « Les élections à répétition, côté israélien, ne parviennent pas à dégager un gouvernement durable. Côté palestinien, les élections législatives ne cessent d’être reportées, le dernier scrutin s’étant tenu en… 2006. Cependant, aucune puissance dans le monde ne peut demeurer indifférente au lieu où se rencontrent les trois grandes religions monothéistes. Ce nœud gordien ne peut être tranché d’un coup d’épée, estime encore La Croix. Il ne se dénouera pas non plus à l’usure. Tôt ou tard, il faudra négocier. »

    D’autant que « l’annexion de Jérusalem-Est reste, depuis des décennies, une atteinte flagrante au droit international, rappelle Ouest France. Elle peut aujourd’hui relancer une escalade de la violence incontrôlable. La droite radicale au pouvoir en Israël doit urgemment mesurer ce risque. Le sort de Jérusalem est au cœur de l’identité palestinienne. Elle est trop sensible universellement pour qu’un camp politique puisse croire en être le détenteur. »
    Fourniret : combien de victimes ?
    À la Une également, en France, Michel Fourniret emporte avec lui ses secrets.

    La mort hier du tristement célèbre tueur en série fait la Une de bon nombre de quotidiens régionaux ce mardi.

    « L’ogre des Ardennes emporte ses secrets », lance L’Est Républicain, L’Union ou encore Le Républicain Lorrain.

    « Fourniret, cruel jusqu’à la fin », soupirent Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

    « Paradoxe, pointe Le Figaro : c’est alors que la maladie d’Alzheimer commençait à s’attaquer à sa mémoire que la justice a mis les bouchées doubles pour, enfin, faire la lumière sur l’ensemble de ses crimes. » Mais « on ne saura probablement jamais avec certitude combien de victimes, essentiellement de très jeunes femmes, ont péri de sa main. (…) Il était le seul à croire qu’il avait du génie, poursuit Le Figaro. Mégalomane et phraseur, se prenant à l’occasion pour l’égal d’un Dostoïevski, c’était un être fondamentalement banal, mais exceptionnellement malfaisant. Un détraqué assez malin pour échapper aux soupçons, souvent en mouvement, à cheval entre la France et la Belgique, les Ardennes et les Yvelines, l’Yonne et la Loire-Atlantique. Un prédateur toujours sur ses gardes. Un individu dénué de toute empathie (…). »

    « Fourniret mort, le travail autour du tueur en série n’est pas terminé pour autant, relève pour sa part Le Parisien. Longtemps réticente à enquêter sur le passé, la justice semble convaincue que le parcours criminel de l’Ogre des Ardennes est jalonné d’autres victimes dont il n’a jamais parlé. Comme l’a révélé Le Parisien la semaine dernière, une trentaine d’ADN inconnus prélevés sur des effets de Michel Fourniret sont en cours d’analyse afin de déterminer s’ils ne sont pas ceux pas de victimes oubliées. Ces traces génétiques font l’objet de rapprochements avec au moins 21 affaires non élucidées de meurtres ou disparitions. »


  • C’est le grand titre de Libération. 10 mai 1981 – 10 mai 2021 : « Quarante ans après l’élection de François Mitterrand, la gauche s’avance affaiblie et désunie vers la prochaine présidentielle, constate le journal. »

    Certes, rappelle Libération, cette même gauche « était arrivée divisée au premier tour de la présidentielle en 81. Mais la victoire de François Mitterrand reste celle d’un architecte patient de l’union. »

    Aujourd’hui, l’union de la gauche reste un mirage. Mais Libération veut croire à un « embryon » d’union : « Sans déserter le thème de l’insécurité, et avec l’ancrage de la question écologique dans les priorités de l’opinion et le retour, à faveur de la pandémie, de la question sociale et du rôle de l’État, la gauche dispose d’atouts pour parler aux Français, estime Libération. À condition de commencer par se parler à elle-même. »
    Changer la gauche ?
    On en est encore loin… Et La Dépêche du Midi s’interroge : « La gauche de 2021, écartelée en deux gauches qu’on pense "irréconciliables", serait-elle vouée à demeurer l’immuable spectatrice d’un théâtre politique où tout se joue entre deux tweets ? Les temps modernes ne donnent plus de temps au temps, la raison politique a fait place à l’émotion de l’instant, l’affrontement irréductible n’est plus celui qui opposait la gauche (mitterrandienne) et la droite (gaulliste), nous serions désormais confinés dans un débat en boucle dont on nous dit qu’il opposerait progressistes et nationalistes – macronistes et lepénistes (…). Pendant ce temps, poursuit La Dépêche, nos deux gauches s’oublient en oubliant le peuple, renoncent parfois même à leurs valeurs laïques ou sociales, se satisfont d’avoir raison chacune de leur côté. Plus de projet ni de désirs communs, plus de Mitterrand, un grand vide où elles surnagent. Avant de changer la vie, conclut le journal, il serait temps peut-être de changer la gauche. »
    La perte du bastion nordiste
    D’autant qu’« en quarante ans, l’évolution la plus cruelle pour la gauche est d’avoir perdu une grande partie du vote populaire, pointe Le Parisien. Le cas des Hauts-de-France, territoire de tradition ouvrière, en est une illustration frappante. Aux régionales de 2015, la gauche s’était désistée au profit de Xavier Bertrand pour faire barrage à Marine Le Pen. Cette fois, elle présente une liste rassemblant toutes ses sensibilités : Europe Écologie-les Verts, PS, la France insoumise, PCF et Génération.s. Et pourtant, dans l’étude Ipsos de la semaine dernière, cette liste ne recueille que 20 % d’intentions de vote. Pas plus. Depuis 1981, dans cette région comme ailleurs, une partie des catégories populaires s’est réfugiée dans l’abstention ou s’est ralliée au Rassemblement national. »
    Le Sphinx et Jupiter
    En tout cas, relève La Provence, « François Mitterrand, de là où il est, doit savourer la séquence politique actuelle. Il doit regarder le président Macron avec une certaine admiration. Lui le Sphinx doit voir en Jupiter un stratège à sa hauteur, capable de rivaliser avec lui et qui donc forcément lui plaît. Tonton était comme ça : séduit par l’intelligence politique, c’est évident, et sans doute aussi un peu par la manipulation. Emmanuel Macron n’a pas prévu de commémoration particulière pour Mitterrand aujourd’hui. Mais de ce point de vue, pointe La Provence, il a trouvé une façon de lui rendre hommage. En l’imitant. »
    Covid : une décrue certes, mais restons prudents…
    À la Une également, l’épidémie de Covid qui décroît en France…

    C’est ce que constate notamment Le Figaro : « Le nombre de malades recensés dans les services de réanimation continue de reculer lentement, passant sous la barre des 5000. (…)  Le taux de positivité sur les sept derniers jours poursuit sa décrue encourageante à 5,8% contre 6,2%. Et un peu plus d’un tiers de la population adulte a reçu au moins une première injection de vaccin. »

    Reste que la bataille est encore loin d’être gagnée… Il y a en effet encore beaucoup d’incertitudes, relève Le Monde : « Jusqu’où le nombre de malades descendra-t-il, et à quel rythme ? S’arrêtera-t-il à un plateau ? Quelles seront les conséquences des différentes étapes du déconfinement, enclenché alors que les patients Covid sont bien plus nombreux dans les hôpitaux qu’à la sortie de la première ou de la deuxième vague ? Les effets de la vaccination et du beau temps suffiront-ils à éviter un rebond ? »


  • En ce dimanche de marches pour le climat dans plus de 150 villes de France, voilà qui tombe au plus mal pour le président, Le Journal du Dimanche pointant un « nouveau recul du chef de l’État ».

    Même si ça n’est « pas encore officiel », c’est « acté », affirme Le JDD, il n’y aura pas de référendum promis par Emmanuel Macron en décembre 2020 devant la Convention citoyenne pour le climat. À l’arrivée, c’est « toute l’opération montée par le président de la République (…) qui ressemble à un échec », énonce cet hebdomadaire.

    Citant des sources anonymes dans la majorité comme à l'Élysée, Le JDD affirme qu’Emmanuel Macron « renonce à tenir (sa) promesse » et cet hebdomadaire prédit que cet « abandon du référendum » fera sans doute l’effet d’une « seconde douche froide » par les membres de la Convention citoyenne pour le climat.

    Info ou intox ? Dans Le Journal du Dimanche, le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade dit en tout cas que les conditions d'un tel référendum « ne sont pas réunies », et il accuse la droite au Sénat d’avoir « fait le choix de vider de sa substance la proposition de la convention citoyenne pour le climat, et donc d'empêcher l'accord » qui aurait permis d’organiser le référendum.

    En France, les étudiants frappés par la crise pourront être payés à aider les collégiens à faire leurs devoirs de classe

    C’est ce qu’annonce la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire Nathalie Elimas dans Le Parisien Dimanche. Lequel journal précise que les quelque 25 000 étudiants concernés sont ceux qui ont perdu leur travail et leurs revenus et qui souffrent d’isolement. Ils seront payés 16 euros bruts de l’heure, soit 12 euros nets.

    Plus largement, les jeunes Français ont le blues. Selon un sondage Ipsos pour Le JDD, les trois quarts de ceux qui ont répondu à cette enquête (76%) disent avoir été « affectés au niveau psychologique, affectif ou physique » (3 points de plus qu’en juin 2020). Et plus d’un quart (27%) ont eu « des pensées suicidaires » depuis le début de la crise du coronavirus (4 points de plus), note Le Journal du Dimanche. 

    Les quarante ans du 10 mai 1981, jour de l’élection du président socialiste François Mitterrand

    Demain, 10 mai, quarante ans après... Dans les kiosques, les Unes de Marianne, L’Express et L’Obs, notamment, chacune sa manière, célèbrent ou commémorent cet anniversaire. Celle de Marianne passe en revue ce que, du « ralliement au néolibéralisme » à « l’abandon des classes populaires », cet hebdomadaire dénonce comme « les quarante trahisons de la gauche » ; celle de L’Express, au moyen d’une loupe, cherche « la gauche la plus riquiqui du monde » ; celle de L’Obs, plus déférente, préfère porter un regard nostalgique sur « les vies parallèles d’un président secret » racontées par Gilbert Mitterrand, son fils, et Mazarine Pingeot, sa fille.

    Entre devoir d’inventaire et de mémoire, quarante ans après l'entrée à l'Élysée de François Mitterrand, le Parti socialiste « semble désormais incapable ne serait-ce qu'imaginer revenir au pouvoir », pointe L’Express. Les raisons de ce fiasco ? « Un manque criant d'idées de ses responsables politiques, alors que la galaxie des penseurs de gauche scintille encore, ainsi qu'un éloignement progressif avec les classes populaires qu'elle semble avoir définitivement perdues », explique cet hebdomadaire.

    Sans vraiment « changer la vie », comme elle l’avait promis, la gauche a quand-même changé la France. Mais à présent, « l’idée même de gauche semble irrémédiablement abîmée », déplore Marianne, en constatant « l’interminable agonie du Parti socialiste, longtemps majoritaire de ce côté-là de l’échiquier politique, et par son impossibilité à incarner une alternance en 2022 ».

    Autre anniversaire cette semaine, celui de la mort de Napoléon, il y a deux cents ans. Et cette controverse : fallait-il célébrer ou commémorer cet anniversaire ?

    Entre le Napoléon du code civil de 1804 et celui du rétablissement de l’esclavage, que retenir de Napoléon qui, dès 1802, « perçait sous Bonaparte », comme le formulait Victor Hugo ? Question oiseuse, estime L’Express, car « très peu de Français savaient (que Napoléon) avait rendu l’âme, à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821 ». Mais Emmanuel Macron y tenait. Alors commémorer ? Célébrer ? « On peut faire les deux », remarque L’Express, mais « quand l'État s'en mêle (…) surtout si c'est à l'initiative du président, il faut être diablement hypocrite pour aller expliquer qu'avec lui la mémoire peut aller sans hommage ». Hypocrisie, hommage du vice à la vertu. Justement…

    L’eau à la bouche ?

    C’est justement ce à quoi nous invite depuis vingt-sept ans le bimestriel Cuisine et Vins de France, qui publie cette semaine son deux-centième numéro. Vraie institution de la presse gastronomique, ce magazine a été créé par l’écrivain et journaliste Maurice Sailland, qui signait ses critiques du pseudonyme de Curnonski, le « prince des gastronomes ». Au menu, s’il en est, de ce deux-centième numéro, un sondage sur les recettes préférées des Français. Et le vainqueur est… « le risotto aux cèpes et mascarpone », aimé par quatre Français sur dix, devant la blanquette de veau, le crumble de pommes tatin au beurre salé et la paella ! Comme quoi, en ces temps de confinement, la cuisine maison, fut-elle française, sait parfois aussi franchir les frontières…


  • C’est « le feuilleton Paca », formule Le Figaro, « un rebondissement chasse l’autre », Sophie Cluzel « refuse d’être un fusible ». Cela veut bien dire que la majorité présidentielle sera représentée au 1er tour alors que, pas plus tard que dimanche dernier, le Premier ministre Jean Castex, nos auditeurs probablement s’en souviennent, avait déclaré le contraire, annonçant dans Le Journal du Dimanche une alliance entre La République en Marche et la liste du parti de droite Les Républicains conduite par Renaud Muselier, président sortant de la région, provoquant aussitôt un tir de barrage de la droite.

    « Travaillée et négociée de longue date en haut lieu (…) l’alliance devait provoquer un effet de souffle, remarque Le Parisien. Mais, torpillée par LR, elle eut in fine l’effet d’une sulfateuse. »

    Mais loin de la région Sud, c’est plutôt à Paris et sur Emmanuel Macron que Le Figaro darde ce matin ses flèches. « N’est pas Machiavel qui veut ! », lance ce quotidien, « si l’annonce par Jean Castex du retrait de la liste de Sophie Cluzel au profit de Renaud Muselier a pu être perçue comme un nouveau coup de génie pour fracturer la droite à un an de la présidentielle, le constat est aujourd’hui celui d’une faiblesse stratégique majeure ». Dénonçant « la tragicomédie de Paca », Le Figaro estime que dans cette région comme dans d’autres en France, ce feuilleton Paca ne peut que « renforcer » le Rassemblement national de Marine Le Pen, qui a beau jeu de railler cette semaine les « compromissions » d’une partie de la droite « avec le diable macroniste ». Et Le Figaro de prévenir, si majorité présidentielle pense avoir trouvé l’arme anti-RN en envoyant le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti dans le fief mariniste des Hauts-de-France, là encore, « le piège risque de se retourner contre les macronistes dans l’entre-deux-tours : s’ils ne sont pas en position de l’emporter, ils devront se retirer au profit d’une droite qui refuse désormais clairement toute alliance » !

    Après une première tribune choc qui avait suscité une vive controverse la semaine dernière, une nouvelle tribune de militaires dénonçant la situation socio-politique et sécuritaire est en passe d’être publiée en France :

    La direction de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, qui avait publié la première, confirme cette information du journal Le Parisien : une nouvelle tribune de militaires contre le « délitement » du pays est en préparation. Et cette tribune en devenir « inquiète le gouvernement », souligne Le Parisien, car les auteurs en seraient cette fois-ci des militaires d'active qui souhaitent rester anonymes. Étant rappelé que, dans la classe politique, certains leaders avaient dénoncé un quasi-appel à l'insurrection lancé par la première tribune, quand d'autres saluaient un sursaut salutaire, et que la ministre des Armées avait réclamé que des sanctions contre les signataires, la direction de Valeurs Actuelles assure au Parisien attendre « des centaines, voire jusqu'à 2 000 signatures ».

    Dans l’entourage du Premier ministre, on fait mine d’être indifférent. « Tout cela sent la grosse manipulation organisée (…) Attendons de voir, mais même si une tribune finit par sortir, si elle est anonyme, franchement, et alors, à quoi bon ? », dit ainsi au Parisien une source proche du gouvernement. Mais à l’Élysée, le ton est moins flegmatique, un membre du « premier cercle du président » soulignant à ce quotidien que « la sécurité est un thème qui monte très fortement dans l’opinion publique », un conseiller de l’exécutif lançant-même cette prédiction : « On va se faire tabasser si on laisse un centimètre de répit à l’opposition », sur ce thème, dit-il au Parisien. Avis de grand frais sur la macronie.

    L’enquête sur le meurtre d’un policier lors d’un banal contrôle antidrogue il y a deux jours en Avignon, avance tous azimuts pour retrouver les coupables en cavale :

    Étant rappelé que ce drame, qui a provoqué la colère de la police, s’est déroulé lors de l’interpellation d’une transaction de drogue dans la vieille ville de cette cité papale du sud de la France, Le Parisien révèle que les enquêteurs auraient acquis la certitude que « le dealer, à l’origine de la transaction avec la cliente, ne serait pas le tireur », que ce dernier « ne s’est jamais enfui en trottinette », et que les enquêteurs disposeraient d’une liste de « quatre suspects potentiels, des trafiquants locaux ».


  • Le brigadier a été tué lors d'une intervention contre des dealers en Avignon. 

    Au sol, la silhouette d’un homme est vaguement dessinée à la peinture orange. Au niveau de la tête, du sable, pour dissimuler et absorber le sang. Autour, des fleurs, des bougies, des condoléances. Genou à terre sur la scène de crime, une femme dépose une rose. La photo est publiée par Le Parisien. Ici est tombé le brigadier Eric Masson. Il avait 36 ans, il avait une femme et deux enfants.

    Colère, en effet, chez les policiers car c’est lors d’un banal contrôle antidrogue que ce policier a été froidement abattu par un dealer qui a pris la fuite à trottinette.

    Les policiers ? Ils sont devenus « une cible », formule ce quotidien. Pour les terroristes, mais pas que… Dans la lutte contre la délinquance, là-aussi, « les verrous sautent. Les dealers sont de plus en plus souvent armés », pointe Le Parisien.

    Dans Le Figaro, le ministre de l'Intérieur évoque « la guerre » menée contre les trafics. Les forces de l'ordre sont « en train de regagner du terrain face aux trafiquants » assure Gérald Darmanin. Mais « cet assassinat montre malheureusement que, touchés au cœur de leur trafic, les dealers sont déstabilisés et tentent de nous impressionner », complète-t-il. Seulement voilà, admet le ministre de l'Intérieur dans Le Figaro, « dans une affaire de drogue sur trois, des armes sont saisies. Ce n'était pas le cas il y a encore 6 ou 7 ans ».

    Alors ? Alors Le Figaro dépeint la France comme « un pays mité par la violence à tous les coins de rue, où le trafic d’armes et de drogue explose ; où les voyous se sentent chez eux, à moto comme… à trottinette ! Ils narguent policiers et gendarmes, qu’ils attaquent quotidiennement, et la justice, dont ils savent les faiblesses ». Aussi, estime en substance ce quotidien, au lieu de s’en prendre à des militaires, pour la plupart à la retraite et qui sonnent l’alarme sur la dégradation sécuritaire de la France, l’État serait plus avisé de combattre « l’ennemi, le vrai ». Lequel, selon ce journal, est « dans la rue, se jouant de la justice, tirant à bout portant sur la police ».
    Politique: le maire de Nice annonce quitter à son tour Les Républicains
    Ce départ plonge un peu plus la droite dans la crise, après l'annonce par le Premier ministre Jean Castex dimanche dernier, d'une liste commune entre le parti présidentiel La République en marche et Les Républicains pour les élections régionales en région Sud, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. 

    Dans un entretien au Figaro, Christian Estrosi dénonce « la dérive d'une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti » faisant le jeu du Rassemblement national et de Marine Le Pen. Selon le maire de Nice, dans le Sud-Est de la France, Les Républicains doivent « dire clairement, qu'en toutes circonstances et dans toutes les élections, ils feront barrage à l'extrême droite avant toute chose », dit Christian Estrosi au Figaro, « l'entre-deux, et j'ose dire l' "en même temps", sur cette question est intolérable car elle insulte nos valeurs (…) Je m'en vais de LR ».

    Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info, 6 Français sur 10 (59%) estiment que le soutien de la majorité gouvernementale à la liste LR en région Sud est « une manœuvre électorale du gouvernement pour diviser la droite ». Selon ce sondage, six Français sur dix également (62%) pensent qu'Emmanuel Macron « profite » des élections régionales de juin prochain pour « appliquer une stratégie de division de la droite en vue de la présidentielle » de 2022 en France, pointe encore Le Figaro. 

    La demande américaine de levée des vaccins contre le Covid-19, enfin

    Il y a sept mois, l’Afrique du Sud et l’Inde avaient, en vain, réclamé cette levée des brevets sur les vaccins. Aujourd’hui, l’Europe emboîte le pas des États-Unis, mais en traînant les pieds. C’est devant l’Organisation mondiale du commerce qu’à trois reprises en sept mois, la France, l’Allemagne et le Danemark se sont opposés à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le coronavirus afin de préserver les intérêts de leurs industries pharmaceutiques. Les voilà dribblés par les États-Unis !

    En réclamant la levée des brevets sur ces vaccins, Joe Biden réalise ce que le journal Les Échos estime être un « coup de maître ». Car, selon le quotidien économique français, le président américain « donne l’impression de voler au secours de l’humanité tout entière et place l’Europe dans la position peu glorieuse de suiveuse ». Comme l’admet ce journal, la demande des États-Unis « a une vertu immense : celle de remettre les pays pauvres au centre du jeu ».

    Certes, mais « plus de six mois ont été perdus », déplore Pauline Londeix dans Mediapart. La cofondatrice de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament juge « historique » la décision américaine. Et sur le fil de ce journal en ligne, Pauline Londeix estime qu’Emmanuel Macron a été « aveuglé » par le « lobby pharmaceutique ». C’est bien connu, l’amour est aveugle…


  • « Le Brexit va-t-il avoir la peau du Royaume-Uni ? », s’interroge Libération. « En pleine pandémie mondiale, le gouvernement britannique fait face à une autre crise, politique cette fois. Ce jeudi sera décisif pour l’ancien empire et son Premier ministre. Et c’est en Écosse et au pays de Galles, dans le cadre d’élections parlementaires régionales, que tout va se jouer. Car le Royaume-Uni, si fier de son identité, se morcelle. L’union solide, tant vantée par le gouvernement de Boris Johnson, se dégrade doucement. Et face aux désirs d’émancipation se dévoile le manque d’une vision unioniste portée par les partis politiques traditionnels, conservateur et travailliste. »
    Envies nationalistes
    En effet, poursuit Libération « depuis 2016, et le référendum sur le Brexit, les envies nationalistes se sont réveillées dans les nations écossaise, galloise et irlandaise, avides de changement et de souveraineté. La crise du coronavirus a creusé encore un peu plus les divisions. En un an, les mouvements pro-indépendance ont atteint un soutien jamais vu auparavant. »

    Et attention, précise Le Figaro, « en cas de nette victoire des indépendantistes aux élections du Parlement local ce jeudi, les Écossais vont demander de plus belle à "reprendre le contrôle", comme le scandaient les Brexiters. La première ministre écossaise a encore averti Londres de sa détermination, avant-hier. Nicola Sturgeon a affirmé que seuls les tribunaux pourraient empêcher un référendum. »
    L’Écosse prête pour l’indépendance ?
    « La dynamique souverainiste et identitaire, c’est un peu comme une réaction chimique en chaîne, souligne Ouest France. Il est plus facile de déclencher la fragmentation que d’en maîtriser le cours. Londres honnissait Bruxelles au point de divorcer ; Édimbourg a tout autant de raisons de nourrir le même sentiment à l’égard de Londres. D’autant plus que le Brexit, largement rejeté en Écosse lors du vote référendaire de 2016, a chassé les Écossais de l’Union européenne contre leur gré. »

    « Sept ans après la courte victoire du "non" à un premier référendum, concluent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, la Première ministre écossaise espère remporter ces élections législatives pour pouvoir obtenir un nouveau référendum d’indépendance. Tel un culbuto, BoJo, Boris Johnson, reste debout en Angleterre mais donne le tournis au Royaume-Uni et à l’Europe. »
    La zizanie à droite
    À la Une également, la politique en France, avec le pataquès entre LR et LREM en région Provence Alpes Côte d’Azur dans la perspective des prochaines régionales. 

    Ça n’est pas terminé, pointe Le Parisien. « Les secousses provoquées par l’annonce de l’accord (qui a finalement capoté) entre Renaud Muselier et LREM agitent toujours la droite en Paca. Hubert Falco, le maire de Toulon, a annoncé hier qu’il quittait LR. Christian Estrosi, le maire de Nice, pourrait suivre… »

    Pour Le Figaro, « la droite a limité la casse ; mais à quel prix ! Les Républicains ont gardé leur tête de liste et réussi à bloquer l’opération macroniste. Ce n’est pas rien. Mais la violence du choc, les méchancetés échangées, les huis clos fuitant en direct, les postures outrées et contradictoires, tout cela a ravivé le souvenir de drames mortifères pas si anciens. »
    De quoi conforter le RN
    Et pendant ce temps, Marine Le Pen se frotte les mains. « Le combat anti-Le Pen, qui devrait supplanter tous les autres, reste pour le moment phagocyté par l’impitoyable rivalité entre ses opposants, constate Le Monde. La présidente du RN en profite pour accentuer la pression sur les électeurs de droite révulsés par un rapprochement avec le chef de l’État qu’elle combat. Elle le fait au moment où personne ne juge utile de disséquer son programme ni de pointer ses multiples contradictions. Elle a endossé la dédiabolisation, mais répondu positivement à la pétition de militaires factieux qui prétendent réagir au "délitement" du pays, parue le 21 avril sur le site de Valeurs actuelles. Il est plus que temps, conclut Le Monde, de lui demander des comptes. »
    Covid-19 : la décrue ?
    Enfin, l’épidémie de Covid-19 en France : « un début de baisse », s’exclame La Dépêche en première page. « Pour l’heure, la décrue qui semble s’amorcer est lente, fragile, mais réelle. De quoi conforter dans ses choix et ses paris Emmanuel Macron qui s’est affranchi des seuls avis des scientifiques pour prendre en compte d’autres critères économiques et sociaux notamment. »

    Mais on sait que tout peut basculer. Sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, Paris-Normandie annonce que deux cas de variant indien ont été détectés chez des marins dans le port du Havre. 


  • Le 5 mai 1821, Napoléon s’éteignait à Sainte-Hélène, au terme de six ans d’exil et après une fulgurante ascension et une chute tout aussi fulgurante. Deux cents ans après, faut-il commémorer sa mort et comment ? Car, « le personnage est clivant, souligne Ouest France. Il a ses adorateurs et ses pourfendeurs. Tout le monde a sa représentation de Napoléon. »

    Alors, « Emmanuel Macron cherche le ton juste pour commémorer Napoléon », pointe Le Figaro en première page. « Le discours que le chef de l’État doit prononcer aujourd’hui pour le bicentenaire de la mort de l’Empereur est très attendu. Il ne veut tomber "ni dans l’hagiographie ni dans la repentance". "Commémorer n’est pas célébrer", assure-t-on à l’Élysée. »
    Une grande figure de notre histoire ?
    Pour autant, estime Le Figaro, « le général victorieux, le Premier Consul, l’Empereur, fait partie de l’histoire de France, et de quelle manière ! Que l’on songe simplement à ce que fut la vie de ce petit officier corse devenu le maître de l’Europe par son génie militaire, son énergie et son audace. Code civil, Conseil d’État, Légion d’honneur, lycée, gendarmerie…, la dette de la France à son égard est immense, s’exclame Le Figaro. A-t-il commis des crimes ? Hélas, l’esclavage en est un, comme la mort du duc d’Enghien, inutile et brutale. Des erreurs, des fautes ? Sûrement. Est-ce pour cela, s’interroge le journal, qu’il faudrait le rejeter dans les ténèbres, à l’aune des seuls canons contemporains de l’"antiracisme" et du "féminisme" ? »

    Et Le Figaro de conclure : « Avec Jeanne d’Arc, de Gaulle, Napoléon fait partie de nos figures universellement connues. Si à Paris de belles âmes s’émeuvent, le monde entier reste fasciné par ce destin. Il faut donc le commémorer, oui, le célébrer, évidemment. Cela n’empêche pas le travail critique des historiens. »

    « Comme la grande nation qu’elle est, la France ne peut tourner le dos à son histoire et à l’un de ses plus illustres représentants », renchérit La Dépêche du Midi. « Plus un homme est grand, plus sa part d’ombre est importante. Et il serait dangereux sinon absurde, estime le journal, d’effacer de la mémoire collective des actes commis deux cents ans plus tôt, fussent-ils radicalement contraires à nos principes républicains actuels. »
    Un dictateur qui a laissé une France exsangue ?
    A contrario, L’Humanité dénonce « le poison du bonapartisme » : c’est son grand titre.

    « En commémorant ce mercredi la mort du "petit caporal", Emmanuel Macron cherche à tirer profit de la figure mythifiée de l’Empereur. » Et le quotidien communiste de rappeler que « Napoléon a été non seulement l’auteur du coup d’État du 18 Brumaire, qui mit fin à la Révolution française, mais aussi celui qui a rétabli l’esclavage dans les colonies en 1802, marquant la France au fer pour les générations futures. (…) Sa dictature fut une dictature militaire, donc absolue, pointe encore L’Huma : conquérir, administrer, surveiller, punir, museler la presse. Après le grand renversement révolutionnaire qui éclaira les Lumières et le monde, il laissa la France exsangue, prête à s’offrir, à nouveau, à toutes les oligarchies. »
    Fous de Napoléon !
    En tout cas, Napoléon a laissé une trace indélébile dans l’imaginaire des Français. Et certains ont même sombré dans une « napoléonite aigue » : c’est ce que relève le quotidien Le Monde, avec cet angle pour le moins original : Napoléon et les fous. 

    En effet, pointe le quotidien du soir, « la figure de l’empereur est devenue, au fil du temps, un avatar prisé des illuminés. » C’est vrai, « qui n’a jamais entendu dire que tous les fous se prenaient pour Napoléon ? Cet archétype-là a traversé les âges. L’Empereur fait mieux que Jésus, Jeanne d’Arc ou Louis XIV, constate encore Le Monde : "il est de loin la figure délirée la plus populaire", confirme l’historienne Laure Murat. (…) Et si les illuminés l’ont tant choisi comme avatar, insiste-t-elle, "c’est qu’avant d’être Napoléon, il fut Bonaparte, un petit capitaine sans légitimité dynastique parvenu à la plus haute marche du pouvoir alors qu’il n’était pas un héritier de sang royal. Grâce à lui, n’importe quel ambitieux peut s’autoriser à rêver d’un destin hors du commun". Le général tout-puissant personnifie la mégalomanie. »

    Et finalement, conclut Le Monde, « les profils des fous impériaux se ressemblent : ils sont autoritaires, colériques, capricieux, invulnérables et braquent leurs yeux sur un horizon forcément glorieux. En clair, ils défient les dieux. »


  • En effet, « la piste d’une fuite de laboratoire ressurgit », s’exclame Le Figaro en première page.

    « C’est une hypothèse qui avait été balayée d’un revers de la main au début de la pandémie : impensable que le virus ait pu s’échapper d’un laboratoire sécurisé de Wuhan. Mais si cette cathédrale de certitudes était construite sur des sables mouvants ? », s’interroge le journal.

    En effet, pointe Le Figaro, « la piste de la fuite accidentelle se fait plus crédible à mesure que les éléments troublants, sans être toutefois accablants, s’accumulent. En coulisses, cela fait des mois que la controverse scientifique gagne du terrain. Cela s’est matérialisé par une série de lettres ouvertes à l’OMS publiées depuis le début de l’année par un groupe international de scientifiques (baptisé de manière informelle "groupe de Paris" car initié par des Français) qui appellent à une enquête rigoureuse, sans a priori et à une plus grande transparence de la Chine. »
    Dans le collimateur : le Wuhan Institute of Virology
    Et les soupçons de ce groupe de Paris se portent sur le Wuhan Institute of Virology, un institut de virologie reconnu comme l’un des plus importants centres de recherche au monde sur les coronavirus de chauve-souris.

    On sait que des échantillons de virus provenant d’excréments de chauve-souris ont été étudiés dans ce laboratoire. Des échantillons provenant d’une mine où « six travailleurs avaient contracté en 2012 une pneumonie atypique (trois sont décédés). De nombreuses zones d’ombre entourent cet événement. Les autorités chinoises n’avaient pas alerté l’OMS à l’époque. »

    Qui plus est, poursuit Le Figaro, « il est de notoriété publique que le Wuhan Institute of Virology menait des travaux dits de "gain de fonction" consistant à modifier le génome pour étudier la manière dont cela affecte les capacités du virus à infecter des cellules d’espèces différentes. Des recherches jugées suffisamment dangereuses pour que les États-Unis imposent un moratoire national sur ces pratiques en 2014, avant de le lever en 2017. »

    Bref, « tant que les carnets et les données brutes des laboratoires de Wuhan ne seront pas passés au crible, le doute subsistera », affirme Le Figaro.

    Le Figaro qui conclut : « un an et demi après avoir identifié le Sars-CoV-2, les chercheurs n’ont toujours pas déterminé son origine, une étape pourtant indispensable pour éviter une nouvelle pandémie. Et pour cause, déplore le journal : la République populaire, d’où est partie l’épidémie, fait tout pour l’empêcher. »
    LR siphonné
    À la Une de Libération, cette interrogation : « Que restera-t-il de la droite en 2022 ? »

    « En région Paca, le retrait de LREM aux régionales au profit du sortant LR, Renaud Muselier, rebat les cartes, pointe Libé. Alors que les idées conservatrices sont plus populaires que jamais, le parti de Christian Jacob se retrouve siphonné par Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui investissent le terrain sécuritaire. »

    Et « le conseil stratégique de LR qui se tient ce mardi ne peut accoucher que d’une mauvaise solution, estime encore Libération. Un, le LR se dédit et finit par accepter cet accord, et c’est toute sa stratégie présidentielle qui tombe par terre. Deux, LR retire son investiture à Muselier et présente un candidat sous ses couleurs ; le risque est grand qu’il fasse de la figuration, et que cela fasse les affaires du RN. »
    Jour J pour le PSG
    Enfin, la Ligue des champions : demi-finale retour ce soir entre Manchester et le PSG. Malgré la défaite à l’aller, 2 à 1, Le Parisien reste optimiste… « Cinq raisons de croire à l’exploit, affirme le journal : un, Paris cartonne à l’extérieur ; deux, les parisiens marquent en moyenne plus de deux buts par match ; trois, Neymar a les crocs ; quatre, l’entraîneur Pochettino sait mettre le feu ; et cinq, Guardiola, l’entraîneur de Manchester a connu bien des déboires à ce stade de la compétition au Bayer et au Barça. »

    Pour sa part, L’Équipe rappelle ces préceptes de l’ex-entraîneur du PSG, Gérard Houllier : « le talent, c’est le rebond, les grandes équipes ne perdent jamais deux fois de suite. » Et « les grands matches appartiennent aux grands joueurs. » Neymar et Mbappé sont prévenus…


  • « Le déconfinement s’amorce en France », constate Le Parisien. « Une semaine après la rentrée des écoliers, collégiens et lycéens vont commencer à retrouver, eux aussi, leurs salles de classe ce lundi. C’est également la fin des restrictions de déplacement, avec la levée de la limite des 10 km, première étape dans le déconfinement progressif du pays engagé par le gouvernement alors que la situation sanitaire reste très fragile. »

    C’est en effet un coup de poker que tente l’exécutif… « Après des mois de privations, de contraintes et de faux espoirs, face à un virus aussi sournois qu’imprévisible, le chef de l’État s’est résolu à "vivre avec" son "ennemi", sans l’éradiquer tout à fait, relève Le Monde. En annonçant le calendrier du déconfinement, dont la première étape débute (donc) ce lundi, le président a assumé cette stratégie visant à laisser circuler le virus à un niveau relativement élevé, tout en espérant que le respect des gestes barrière et l’avancée de la vaccination éviteront une situation hors de contrôle. Quand bien même les données sanitaires continuent d’affoler une partie du milieu médical, l’exécutif entend insuffler un agenda positif, pointe Le Monde, à une France usée par la pandémie. L’ouverture hautement symbolique des terrasses, mais aussi celle des commerces, des théâtres et des cinémas, le 19 mai, doit y contribuer. »
    Régionales : fusion de LREM et LR en Paca
    À la Une également, le rapprochement dans le cadre des régionales entre le parti présidentiel LREM et la liste du président Les Républicains de la région Provence Alpes Côte d’Azur, Renaud Muselier.

    Un rapprochement qui fait couler beaucoup d’encre ce matin. Pour L’Opinion, « Emmanuel Macron vient de réaliser un coup de billard à plusieurs bandes. Cette alliance n’aurait d’autre but, dit-on, que de mettre sur les meilleurs rails possibles le plan de relance dans le Sud et faire barrage au Rassemblement national, ce qui n’est pas gagné. Derrière cette manœuvre politique se cache surtout un habile calcul du chef de l’État en vue de la présidentielle de 2022. »
    Contrer le RN sur le plan national…
    En effet, analyse Le Figaro, « la vraie raison de l’accord en Paca est nationale. La preuve, il est dévoilé par le premier ministre en personne. Ce qui a, au passage, un aspect humiliant pour Renaud Muselier, privé d’une annonce qui le concerne au premier chef, et qui ne semble ainsi qu’être le jouet d’une stratégie décidée à Paris par Emmanuel Macron, et non pas l’artisan d’un dépassement régional. D’ailleurs, Jean Castex ne tourne pas autour du pot : "Cette union est un exemple de la recomposition politique, a-t-il dit hier. La majorité présidentielle doit s’élargir". Après l’acte I de 2017, il s’agit de lancer un acte II - après la tentative ratée des municipales - en vue de la présidentielle de 2022. L’accord avec Muselier crée du débat à droite ? C’est le but. »
    … ou le favoriser ?
    Attention, préviennent pour leur part Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « une élection ne se gagne par sur le papier. Une part de l’électorat a de quoi se lasser du spectacle qu’on lui présente au nom du "Tout sauf Le Pen". Tandis qu’un scénario fait d’accords opportunistes ne désamorcera pas le "Tout sauf Macron" qui monte avec la crise. Cette campagne de deux mois démarre par un tel floutage des grands équilibres politiques que bien des convictions pourraient s’y perdre, avant même la présidentielle de 2022. À l’exception notable de celles qui convergeront par dépit vers le parti le plus radicalement à droite. »
    Migrants en Méditerranée : incurie et lâcheté de l’UE
    Enfin, le drame des migrants en Méditerranée à la Une de Libération…

    « Au moins 599 candidats à l’exil sont morts noyés depuis le début de l’année. Les associations de sauvetage dénoncent la stratégie mortifère de l’Union européenne et de l’agence Frontex dans les drames de ces derniers jours. »

    Parmi tous ceux qui dénoncent cette hécatombe : l’écrivain italien Roberto Saviano qui vient de sortir « un livre-choc », pointe Libération : En mer, pas de taxi. Un livre qui « se veut témoignage sur ce qui restera comme l’une des plus grandes tragédies de ce début de siècle. L’écrivain italien tente de nous ouvrir les yeux et surtout ceux des dirigeants européens. » Un livre qui dénonce en effet « l’incurie et la lâcheté de l’Europe et des États qui la composent, la cruauté des milices libyennes et l’impuissance des ONG. »


  • Le visage en médaillon de sa victime apparaît sur fond noir à la Une du magazine Le Point. Stéphanie Monfermé était fonctionnaire de police. Elle a été égorgée de deux coups de couteau dans le sas du commissariat de Rambouillet par Jamel Gorchene, 36 ans, chauffeur-livreur de nationalité tunisienne.

    Dans Le Point, l’islamologue Gilles Kepel souligne que le tueur de Rambouillet était « originaire de M’saken, à une douzaine de kilomètres de Sousse », tout comme Mohamed Lahouej Bouhlel, l’auteur du carnage du 14 juillet 2016, sur la Promenade des Anglais, à Nice (86 morts, 458 blessés) !

    Avant lui, le site Mondafrique, le journal Le Figaro… mais aussi l’hebdomadaire Marianne avaient relevé cette origine commune des deux tueurs, de Nice et de Rambouillet. À propos de M’saken, justement, Marianne signale que, « jusqu’en 2015 », la mosquée de cette banlieue de Sousse « a constitué un vivier de fanatisme. L’homme qui y officie, l’imam Béchir Ben Hassen, multiplie les imprécations contre les kouffars, les "mécréants" ».
    « Jusqu’en 2015 », écrit cet hebdomadaire
    Cette année-là, explique cette fois-ci Mondafrique, « le vent est moins favorable aux islamistes tunisiens après l’élection (du président) Beji Caïd Essebsi ». En 2015, donc, l’Imam Ben Hassen est alors « renvoyé de la mosquée de M’saken ». Et Mondafrique signale qu’après « quatre ans passés à nouveau en France », cet imam salafiste « revient en Tunisie (et) retrouve les clés du lieu de prière » de M’saken.

    Un long séjour en France de l’imam des tueurs de Rambouillet et de Nice quand il était indésirable en Tunisie ?.. « Une coopération entre services de sécurité tunisien et français aurait évité utilement quelques drames ! », estime Mondafrique.

    Plus anecdotique enfin, Marianne révèle qu’en mars dernier, le père de Jamel Gorchene avait décidé d’envoyer son fils en Tunisie, où vit sa mère, pour lui faire prendre « un peu l’air ». Sur place, sa famille le trouve « changé », anxieux, dépressif. Au point de l’emmener voir un « désenvoûteur » !
    Politique, avec cette alliance dans le sud de la France entre La République en Marche et Les Républicains lors des élections régionales de juin prochain
    C’est le Premier ministre Jean Castex lui-même qui annonce au Journal du Dimanche le retrait de la liste La République en marche dans la Région Sud, au profit de celle du président local sortant Les Républicains Renaud Muselier. Au-delà des accords d’appareils, Jean Castex y voit « un exemple de la recomposition politique », dit le chef de la majorité au JDD.

    À gauche, c’est au lendemain d’un 1er mai marqué par une faible mobilisation dans les cortèges (et émaillé d’incidents violents) que la maire de Paris Anne Hidalgo donne rendez-vous à l’automne pour annoncer si, « oui » ou « non », elle présentera sa candidature à l’élection présidentielle de l’an prochain en France :

    Et c’est également au Journal du Dimanche que le dit la maire socialiste de Paris, tout en précisant qu’elle n’est « pas favorable à une primaire » pour désigner un candidat de gauche à l'élection présidentielle de 2022. En attendant de prendre sa « décision » de se porter ou non candidate « à l'automne », Anne Hidalgo l’assure dans le JDD : « Je trace ma route ».
    Le Routard, leader français des guides touristiques lance un magazine de l’après coronavirus
    Parution jeudi prochain du premier numéro de Vacances sauvages, trimestriel d’une centaine de pages publié en effet par Le Routard. Ce magazine mise sur le besoin d'évasion des Français bientôt déconfinés, et qui veulent découvrir ou redécouvrir la France. Au programme, escapade dans les grottes de Lascaux et Chauvet, ou encore dossier sur cette région très prisée des touristes français qu’est la Bretagne.

    Les vacances déconfinées, mais pas que… Autre nouveauté déjà dans les kiosques, le magazine L'envers des affaires, trimestriel également, lancé par le journaliste Karl Zéro et les éditeurs, Télémaque, du groupe Editis, et le groupe allemand Burda. Au sommaire du premier numéro, entre autres sujets, une enquête sur la disparition, il y a sept ans, du vol 370 de la Malaysia Airlines, les dessous de l'affaire du tueur en série Patrice Alègre, un portrait de cet autre tueur oh combien en série qu’est Michel Fourniret, ainsi qu’une « hypothèse » sur la disparition des sœurs Evelyne et Marie-France Pisier, avancée par la chroniqueuse Tristane Banon.

    Confraternelle « bonne arrivée » à ces magazines…


  • L’an dernier, « les rues étaient quasi vides et les bannières syndicales remisées au placard. En France, les manifestants avaient passé leur tour, confinement oblige, rappelle Le Parisien. Cette année, les syndicats renouent avec la tradition. Il y aura bien des cortèges dans toute la France pour célébrer la fête internationale des travailleurs ». Organisateur s’il en est de ces manifestations du 1er mai, le syndicat de salariés CGT « annonce 298 manifestations dans toute la France (…) tout en rappelant que ce type d’évènement ne draine jamais, ou rarement, les foules du grand soir », énonce encore ce journal, tout en pointant que, cette année, « les Gilets Jaunes seront aussi de la partie pour tenter de rallumer la flamme ».
    1er mai oblige, les kiosques à journaux sont fermés
    Dans la presse en ligne, cette information tout de même, qui fait grand bruit à Paris : l’avocat Juan Branco est visé par une enquête pour viol présumé. C’est le site du journal Le Parisien qui l’a révélé, une enquête a été ouverte à Paris pour vérifier des allégations de viol portées par une jeune femme contre cet avocat et essayiste.

    Selon ce quotidien, la femme de 20 ans a déposé avant-hier une main courante dans un commissariat parisien, après sa rencontre avec Juan Branco. L'enquête a été confiée au premier district de la police judiciaire parisienne. Sur un réseau social, Juan Branco a nié toute relation contrainte. Il y écrit avoir rencontré la jeune femme après des échanges sur un autre réseau social.

    Juan Branco a confié au Parisien qu’après une balade dans Paris, ils se seraient rendu à son domicile. Lui et la jeune femme « auraient regardé un film avant d'avoir une relation sexuelle consentie ». Le lendemain matin, cette même jeune femme l'aurait « embrassé » avant de partir, assure-t-il encore. Elle serait revenue le soir « froide et troublée » en lui annonçant qu'elle avait déposé une « main courante » sur les conseils de deux amies.
    L’information prend en fait tout son sens quand on rappelle les relations pour le moins tendues que Juan Branco entretient avec la macronie :
    Auteur notamment du pamphlet anti-Macron Crépuscule, paru en ligne fin 2018 puis en librairie l’année suivante (Au Diable Vauvert/Massot), Juan Branco est devenu l'avocat de l'artiste russe Piotr Pavlenski dans l'affaire de la diffusion en 2020 de la vidéo à caractère sexuel de l'ex-porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, alors candidat à la mairie de Paris, et qui retirera sa candidature à la suite de ce scandale.

    Dans un communiqué, l’avocat de Juan Branco estime que la « célérité exceptionnelle dans l'ouverture d'une enquête » par le parquet de Paris « interroge suite à une simple main courante ».

    « Ancien proche de la France Insoumise et volontiers bretteur sur les plateaux télés, (Juan Branco) fait l’objet depuis plusieurs mois d’une procédure disciplinaire devant l’ordre des avocats de Paris pour "manquement", énonce Le Parisien. Mais la procédure qui le vise aujourd’hui est considérablement plus grave », souligne ce quotidien.
    Les circonstances de la mort de Diego Maradona. Un rapport d’experts accable les médecins du footballeur argentin :
    Rapport d’experts révélé par le quotidien argentin Clarin (cité, en France, par Courrier International), et selon lequel Diego Maradona aurait été mal soigné par ses médecins, qui ont « ignoré » les « risques de décès » de Diego Maradona, décédé à Buenos Aires le 25 novembre dernier à l’âge de 60 ans, à la suite d’une défaillance cardiaque consécutive à une opération à la tête quelque trois semaines auparavant.

    Selon ce rapport pluridisciplinaire de vingt experts, les soins prodigués par son équipe médicale, à commencer par son médecin personnel Leopoldo Luque et sa psychiatre Agustina Cosachov, ont été « inadéquats, déficients et téméraires » (autant dire « imprudents »), et Clarin estime que ce vrai génie du foot argentin « aurait eu de meilleures chances de survie » s’il avait été hospitalisé dans un centre de soins polyvalent, selon le quotidien argentin, étant par Courrier International rappelé que sept membres de l’équipe médicale de Maradona ont été mis en examen, dans le cadre d’une enquête cherchant à déterminer une éventuelle négligence ou imprudence dans les traitements prodigués à l’ancien champion du monde.


  • Dans une interview, le président français détaille les modalités de la levée progressive des restrictions mises en place pour contenir la troisième vague de l'épidémie de coronavirus.

    Et comme c’est à l’ensemble des journaux de la presse quotidienne régionale (plus le quotidien national Le Parisien) qu’Emmanuel Macron a accordé cette interview, pas moins de neuf quotidiens régionaux — dont Le Dauphiné libéré, Le Progrès, Le Bien public, Le Journal de Saône-et-Loire, Les Dernières Nouvelles d'Alsace ou encore L'Est républicain, y voient ce vendredi matin comme « un petit air de campagne ».

    En fait de « campagne », entendez ici campagne électorale, en vue, on l’aura deviné, du scrutin présidentiel de l’an prochain en France. Car c’est « non pas de manière jupitérienne, dans une allocution télévisée » qu’Emmanuel Macron annonce aujourd’hui la levée progressive des mesures sanitaires de restrictions des libertés qui pèsent encore sur les Français, mais il le fait « à hauteur d’homme. Dans la presse lue par les Français », s’enorgueillissent ces quotidiens régionaux. « Si ce n’est pas un président en campagne, cela y ressemble fortement », soulignent-ils en chœur.
    Des annonces en cascade
    Entre autres titres de la presse quotidienne régionale, cette interview est par exemple à lire dans Ouest France. Comme le note ce journal – rien moins que le plus grand quotidien français en termes de tirage – Emmanuel Macron a dévoilé les quatre étapes du déconfinement d’ici fin juin :

    -    3 mai, fin des attestations et des restrictions de déplacement.

    -    19 mai, réouverture des commerces, terrasses de bars et restaurants ainsi que lieux culturels, cinémas et musées notamment, et couvre-feu à 21h00.

    -    9 juin, réouverture des cafés et restaurants en intérieur, et le couvre-feu à 23h00.

    -    30 juin, levée des restrictions nocturnes et des jauges si la situation sanitaire le permet.

    À partir de cette ultime étape, via un « pass sanitaire », c'est-à-dire sur présentation d'un test négatif ou d'un certificat d'immunité, musées, monuments, cinémas, théâtres et salles de spectacle avec public assis pourront reprendre leur activité avec un maximum de 800 personnes en intérieur, 1 000 en extérieur, ainsi que les établissements sportifs de plein air, rapporte, entre autres, Ouest-France.

    Le Parisien, qui publie également l’interview d’Emmanuel Macron, laisse entrevoir « le bout du tunnel » et salue la démarche « volontariste » et « claire » du président, qui, tel la tortue se mesurant au lièvre dans une fable de La Fontaine, s’est attaché à « se hâter lentement » ! Pour ce journal, pas de doute, « le compte à rebours est lancé ». Et Le Parisien de calculer : « Encore deux mois à attendre », ce qui fera que la crise du coronavirus « aura duré près de 500 jours » en France.
    Après la présentation en Conseil des ministres mercredi du projet de loi entérinant le renforcement des moyens de l’État pour lutter contre le terrorisme, les Français approuvent
    Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info, trois Français sur quatre (74 %) estiment « nécessaire » une nouvelle loi pour mieux lutter contre le terrorisme, approuvant ainsi le texte du gouvernement actuellement à l’étude pour pérenniser l’esprit des mesures de l’état d’urgence. Et un Français sur deux (54%) est d’accord avec les personnalités politiques qui font un lien entre terrorisme et immigration. Commentaire du Figaro, « on n’est jamais trop ferme face aux poseurs de bombes et aux égorgeurs ». Et ce quotidien de prévenir : « La colère monte dans l’opinion ».
    Deux mots enfin d’un quotidien absent des bouches de métro et des gares ce vendredi pour cause de grève de sa rédaction jeudi, le journal gratuit 20 minutes. 
    « La presse gratuite est en crise », lance Libération, après que rédaction de 20 minutes ait voté un arrêt du travail hier pour protester contre de nouvelles suppressions de postes et la perspective d’un déménagement dans des locaux « plus exigus ».

    Avec la crise du marché publicitaire qui a suivi la crise sanitaire et les restrictions de déplacements qui ont affecté leur modèle de diffusion, « les journaux gratuits sont à la peine », explique Libération, comparée à celle de 2019, la presse gratuite d’information a subi « une chute de sa diffusion de 54,3% en 2020 ». Ainsi va la presse gratuite, en ces temps de coronavirus.


  • « Depuis quelques jours, colère et incompréhensions grondent autour d’une problématique troublante, constate Libération : après des mois de critiques sur le manque de créneaux et de flux tendu sur les doses, certains centres de vaccination se retrouvent avec une myriade de créneaux disponibles… qui ne trouvent pas tous preneurs. » En effet, pointe le journal, « plus de 300 000 créneaux hier cherchaient toujours des volontaires répondant aux critères gouvernementaux, et plus de la moitié de ces précieuses doses risquent d’être périmées dans les dix jours à venir. »

    Alors « dans ce moment périlleux, le gouvernement doit rapidement réviser sa stratégie, s’exclame Libération et ouvrir la vaccination à d’autres catégories avant qu’il ne soit trop tard. L’ouverture de la vaccination aux enseignants et autres professions exposées au virus paraît comme la solution évidente. (…) Il est maintenant grand temps de passer à la vitesse supérieure et de mettre immédiatement en place cette stratégie. »
    Engorgement ?
    Pour l’instant, le gouvernement temporise. « L’exécutif veut d’abord, au moins pour quelques jours, aller chercher les retardataires éligibles, note Le Parisien. Le site leader de la prise de rendez-vous, Doctolib, a lui aussi suivi la ligne gouvernementale, par la voix de son patron, Stanislas Niox-Château, tout en laissant entendre que la bascule pourrait s’opérer la semaine prochaine : "Si on l’ouvre tous azimuts maintenant, affirme le patron de Doctolib, il va y avoir un engorgement et il n’y aura plus de rendez-vous pendant deux semaines. La semaine prochaine, on sera à plus de 70% des plus de 60 ans vaccinés, ce sera le bon moment". »
    Déconfinement : quel calendrier ?
    Pour ce qui est du déconfinement, « Emmanuel Macron cherche le bon tempo », pointe Le Figaro. « Le chef de l’État va détailler demain vendredi, dans une interview à la presse quotidienne régionale, la levée progressive des mesures de restriction à partir de début mai. Cette levée sera progressive et étalée dans le temps jusqu’à la fin juin, voire plus, en fonction de l’évolution de l’épidémie et du déploiement de la campagne de vaccination. »

    L’Humanité s’insurge contre cette « parole présidentielle » qu’elle qualifie de « fait du prince » : « Piégé après avoir annoncé le grand soir pour la mi-mai, le président va devoir ruser pour ne pas avoir à se déjuger, estime le quotidien communiste. La menace des variants brésilien et sud-africain, qui représentent déjà 9% des contaminations en Ile-de-France, a changé la donne. Les réanimations restent saturées, les soignants épuisés. Déconfiner trop vite, trop fort, condamnerait à un nouveau retour en arrière dans quelques semaines et reporterait toujours plus loin le bout du tunnel tant attendu. »
    PSG : du rêve au cauchemar
    La désillusion pour le PSG. Battu mercredi soir par Manchester City deux buts à un, « Paris est passé du rêve au cauchemar », peste Le Parisien. « Que ce sera dur pour les Parisiens mardi prochain sur le terrain de Manchester City. Battus en demi-finale aller, après avoir pourtant ouvert le score, les joueurs de Pochettino se sont effondrés après la pause, perdant même Gueye, expulsé pour un vilain geste. (…) Il reste un match, un renversement possible, c’est même la nature même de ce jeu d’en proposer. Souvent même. L’espoir existe, mais le réel aussi. La tâche est immense et la possibilité d’y arriver aussi facile que de passer du premier coup le fil dans le chas de l’aiguille. »
    Mbappé et Neymar aux abonnés absents
    « Ce fut une drôle de soirée pour les attaquants de la capitale, soupire L’Équipe, à l’image de Mbappé, pour qui la déception fut à la hauteur des attentes nées de ses récents exploits. Le champion du monde n’a jamais été dans les bons coups et il a mal négocié les rares ballons qu’il a eus sous les crampons. (…) La rencontre fut tout aussi frustrante pour Neymar. Finalement, le plus en vue du trio fut Di Maria, relève le quotidien sportif. Comme au retour contre le Bayern, l’Argentin – chargé de fermer le couloir sur les phases défensives, autant dire une bonne partie du temps – fut admirable de dévouement et d’implication. »

    De plus, souligne encore L’Équipe : « Il a parfaitement placé le corner de l’ouverture du score pour Marquinhos. Un défenseur buteur : un juste symbole de l’impuissance de l’attaque parisienne. Dans cinq jours, le trio aura une seconde chance. »


  • « Elles sont venues, elles sont toutes là, lance Le Parisien. La nuit des étoiles commence ce soir au Parc des Princes (à 21 heures) et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est nul besoin de lunette astronomique pour observer cette voie lactée, peuplée des nouveaux galactiques du football. »

    En demi-finale aller de la Ligue des champions, le PSG accueille donc les Anglais de Manchester City. « Un match de stars, de constellations à chaque coin du terrain, insiste Le Parisien (…) : Mbappé et Neymar qui n’ont jamais paru chacun aussi fort et aussi forts ensemble. En face, le Belge de Bruyne et l’Anglais Foden, entre autres, peuvent rêver d’une première finale européenne et d’un destin qui bascule. »

    Et puis face à face, deux entraîneurs aux méthodes radicalement opposées… En effet, pointe Libération, « une opposition entre deux philosophies » : d’un côté, Pep Guardiola, « à la tête d’un capital XXL rhabillé en collectivisme poussé quasi soviétique », et de l’autre, Mauricio Pochettino, avec une « vision toute zidanienne, indexant la valeur d’une équipe sur la superpuissance et les initiatives de ses joueurs. »
    Un peu plus qu’un match de foot
    En tout cas, « cette demi-finale de Ligue des champions entre le PSG et Manchester City soulève une excitation formidable », affirme L’Équipe. « Paris vient d’éliminer le Barça et le Bayern, 11 Ligue des champions à eux deux, et voilà qu’il doit renverser un nouveau riche, comme lui, pour espérer défier le Real Madrid ou Chelsea en finale le 29 mai. Ce serait un exploit énorme. »

    D’autant, souligne le quotidien sportif, que ce PSG-Manchester « est un peu plus qu’un match de foot. Ce sont deux voisins du Moyen-Orient, propriétaires de ces clubs, qui s’affrontent sur fond de rivalité géopolitique, ou encore deux managers qui ont chacun au moins une revanche à prendre sur l’autre. Mais c’est aussi, peut-être, un billet pour le prochain Ballon d’Or, pointe encore L’Équipe, pour lequel Mbappé et De Bruyne font, pour l’heure, figure de favoris. Tant d’enjeux pour une seule soirée : elle s’annonce explosive. »
    Biden, un nouveau Roosevelt ?
    À la Une également dans les journaux ce mercredi : les 100 jours de Joe Biden. 

    « Surprise ! », s’exclame Le Figaro. « Joe Biden ne devait être qu’un président de transition, autant dire de passage. Un vieux monsieur sans doute sympathique, mais gaffeur et déconnecté, dont on pouvait tout juste espérer qu’il ramène le calme dans une Amérique laissée au bord de la guerre civile par l’ouragan Donald Trump. En aucun cas on ne devait s’attendre à un réformateur, encore moins à un visionnaire. »

    Et pourtant, c’est donc le cas. « Certains le comparent à Franklin Roosevelt », pointent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Biden a fait le choix d’aider les familles pauvres et les classes moyennes, d’investir dans les infrastructures, la santé, le social et la transition énergétique. Et de financer en grande partie cet effort de la nation par une taxation des hauts revenus et des entreprises. Les Républicains crient au bolchevisme, Biden passe. Lui a fait le pari de la hardiesse, celui que n’avait pas osé ou su ou pu faire Obama, après la crise de 2008. Biden, le libéral convaincu a fendu l’armure et s’est affranchi des dogmes. À 78 ans, il est devenu le président le plus surprenant de l’ère moderne. »
    Une fiscalité plus équitable
    Pour La Croix, la mesure la plus spectaculaire de Biden, c’est la hausse des impôts pour les plus riches et pour les entreprises. Certes, « l’impact de la pandémie sur l’économie nécessite de trouver de nouvelles recettes pour restaurer l’activité. » Mais il y a aussi une raison structurelle, pointe le quotidien catholique : « la baisse continue des impôts a conduit à un spectaculaire accroissement des inégalités aux États-Unis et dans bien d’autres pays. Ce à quoi la présidence Obama ne s’était guère attaquée, laissant le champ libre à la démagogie populiste de Donald Trump. En mettant en priorité les intérêts des couches intermédiaires et inférieures de la société, Joe Biden change la donne fiscale à l’échelle mondiale. »
    Francophonie : une gestion opaque
    Enfin à lire cette enquête deLibération sur l’OIF, l’Organisation internationale de la francophonie. Le journal « a eu accès à de nombreux documents internes, rapports d’audit, bilans comptables et notes juridiques qui font état de graves défaillances au sein de l’organisation : recrutements discrétionnaires, manque de transparence, dépenses et frais de représentations exorbitants, opérations financières suspectes, la liste est longue. Et l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de l’organisation, pointe encore Libération, ne semble pas avoir mis fin à ces dérives. »