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  • Bonjour à toutes et à tous... Pas d'épisode aujourd'hui ni pour les deux prochaines semaines... Choses à Savoir Tech Verte fait une petite pause et revient début mars ! En attendant, n'hésitez pas à écouter ou réécouter les autres épisodes mis en lignes ces derniers temps, je suis sur que certains pourraient vous intéresser ! Je profite de cet épisode pour vous remercier d'être aussi fidèle à l'écoute de ce podcast. N'hésitez pas à en parler autour de vous, à le partager à vos amis et proches si le coeur vous en dit, car c'est essentiellement via le bouche à oreille que le podcast progresse et est de plus en plus écouter. A très vite pour de nouveaux épisodes ! Rendez-vous la première semaine de mars !
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  • Mi-février, des vents allant jusqu'à 425 km/h à des altitudes de plus de 10 000 mètres ont soufflé sur l'Atlantique, permettant à plusieurs avions d'atteindre une vitesse de 1 250 km/h, bien au-dessus de la vitesse du son. Si l'on ne peut pas affirmer scientifiquement que ces appareils ont franchi la barrière acoustique, cette prouesse grâce à l'aide de la nature est impressionnante.
     Le National Weather Service, l'équivalent de Météo-France en Amérique, a donc enregistré la deuxième vitesse de vent la plus élevée sz l'histoire, depuis le début des mesures dans les années 1950. Les conditions atmosphériques au-dessus de l'océan Atlantique étaient exceptionnelles, ce qui a permis aux avions en provenance de l'Amérique et à destination de l'Europe, de voler plus vite. À commencer par le vol 22 de Virgin Atlantic entre Washington et Lisbonne. L'avion a tout simplement gagné 50 minutes grâce à ces vents favorables. Un vent arrière a littéralement emporté l'avion, atteignant une vitesse de pointe de 750 miles par heure (soit 1 249 km/h). La vitesse s'est ensuite stabilisée entre 965 et 1 125 km/h, quand même bien au-dessus de la vitesse de pointe théorique (de 945 km/h). Le vol 64 d'United Airlines, également à destination Lisbonne depuis New York, a atterri avec 20 minutes d'avance pour sa part, après avoir atteint une vitesse de 840 mph (1 349 km/h). Enfin, le vol 120 d'American Airlines a atteint une vitesse stupéfiante de 840 mph (1 352 km/h) après avoir décollé de Philadelphie et arrivé à Doha, au Qatar avec une demi-heure d'avance.
    Alors comment les avions ont-ils pu atteindre cette vitesse ? Et bien grâce au contraste entre l'air très froid du nord-est et l'air doux du sud-est.
     La fameuse onde de choc, le bang sonique, qui provoque précisément le franchissement du mur du son, n'a toutefois pas eu lieu. On ne peut donc pas vraiment dire que les avions ont réellement franchi le mur du son, même si leur prouesse est impressionnante.
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  • L'ancienne mine de cuivre et de zinc de Pyhäsalmi, située à 450 km au nord d'Helsinki, se prépare à être reconvertie. S'enfonçant à 1 444 mètres sous terre, elle offrirait la configuration idéale pour un projet de batterie gravitaire, qui sera déployée par une entreprise spécialisée dans le stockage d'énergie : Gravitricity. Comme son nom l'indique, cette batterie stocke l'énergie par gravité.
    Ainsi, Gravitricity installera cette batterie dans un puits de la mine à une profondeur de 530 mètres. Théoriquement, la batterie peut atteindre une capacité de stockage de 2 MWh, ce qui équivaut à l’énergie nécessaire pour recharger une voiture comme une Tesla Model 3 jusqu'à 40 fois. Le PDG de Gravitricity, Martin Wright, a déclaré au journal écossais The Herald, je cite, "ce projet démontrera à grande échelle comment notre technologie peut fournir un stockage d'énergie fiable à long terme, capturant l'énergie pendant les périodes de faible demande, la stockant et la restituant rapidement.
    Dans le détail, comment fonctionnent les batteries à gravité ? Pour faire simple et sans trop rentrer dans les détails techniques, l'énergie excédentaire, principalement issue des énergies renouvelables, est utilisé pour soulever d’énormes objets lourds. Ces batteries stockent de l'énergie lorsqu'elles sont soulevées. Mais lorsqu'on décide de libérer cette énergie, on fait chuter ces objets, ce qui permet à l'énergie d'être convertie en énergie cinétique puis en électricité grâce à des turbines. C'est rapidement résumé, mais vous avez l'idée désormais. D'ailleurs, Gravitricity a signé un accord avec Callio Pyhäjärvi, un projet visant à réutiliser l'espace minier de Pyhäjärvi en hébergeant diverses initiatives innovantes. Cela permettra à l’entreprise de développer un premier prototype, sans que l'on connaisse la date de mise en service pour l'instant. D'ailleurs, il n’existe actuellement aucune information indiquant si des batteries supplémentaires seront construites dans la mine si le prototype fonctionne comme prévu.
    Ceci dit, Wright a déclaré que ce projet ouvrira la voie à d'autres projets commerciaux, notamment la reconversion des mines, offrant ainsi un avenir potentiel aux mines qui atteignent la fin de leur durée de vie naturelle" fin de citation. Certains chercheurs estiment qu’exploiter ainsi la gravité dans les mines abandonnées pourrait permettre de stocker dans le monde jusqu’à 70 TWh. Quand on sait qu'il existe pas moins de 500 000 mines abandonnées rien qu’aux États-Unis, le potentiel de cette forme de stockage d’énergie est assez prometteur.
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  • En 2024, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) fêtera son 70e anniversaire. Dans ce contexte, un projet de construction d'accélérateur de particules commence à prendre forme. Si vous ne le saviez pas déjà, il s’agit d’un appareil qui utilise un champ électrique ou magnétique pour faire entrer en collision des particules à grande vitesse. Les processus qui permettent de provoquer des collisions de particules visent à étudier leur nature et leurs propriétés. Et très récemment, un rapport intermédiaire relayé par le journal The Guardian a été publié par les scientifiques du CERN.
    On y découvre la structure du futur collisionneur circulaire, qui verra le jour sous terre, à la frontière entre le Pays-de-Gex dans le département de la Haute-Savoie, et la Suisse romande. Au total, il aura fallu huit ans de recherche pour construire cet anneau de plus de cinq mètres de large et de plus de 90 kilomètres de circonférence. Sa portée est donc trois fois supérieure à celle du Large Hadron Collider, également connu sous l'acronyme LHC, mis en service au CERN en 2008. À ce jour, le LHC est considéré par les experts comme la base permettant d'expliquer le Big Bang et a joué un rôle déterminant dans la découverte du boson de Higgs (BEH) en 2012.
    En somme, cet accélérateur de particules serait d'après les scientifiques le plus grand dispositif expérimental jamais créé pour tester les théories physiques, et serait même capable d'écraser des protons et d’autres particules subatomiques à des vitesses proches de la vitesse de la lumière. En attendant de le voir à l'œuvre, le CERN a présenté le calendrier de construction. Dans le détail, les travaux débuteront en 2033, soit cinq ans avant l'introduction des équipements. L'objectif est de commencer à l'exploiter à son plein potentiel en 2050... le tout pour 20 milliards d’euros, d'après le Guardian.
    Les experts fondent de grands espoirs sur le futur Ring Collider. D'autant plus que ses prédécesseurs n'ont pas révélé la moindre indication sur d'autres mystères de l'univers depuis la découverte du boson de Higgs. Prochaine étape, découvrir ce qui se cache derrière la matière noire. Pour la directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, le futur Ring Collider devrait devenir "l'appareil le plus puissant jamais créé pour étudier les lois de la nature".
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  • En Norvège, les voitures électriques vendues sur le marché sont testées sur plusieurs critères, dont l'autonomie et la vitesse de recharge lors d'un événement ayant lieu deux fois par an : le EL Prix. Concrètement, cet événement permet de déterminer si les valeurs fournies par le constructeur sur la base de la réglementation sont respectées. Et cette année, lors du test, la Tesla Model 3 Highland dans sa version Long Autonomy a été placée dans une position assez délicate.
    En somme, toutes les voitures testées ont roulé au même moment par des températures comprises entre -2°C et -10°C. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'autonomie était inférieure de 30% à ce qu'annonçait Tesla initialement. Car à la base, ce véhicule a une autonomie annoncée de 629 km. Suite au test, ce chiffre est tombé à 441 km, soit presque 200 km de moins ! Cela signifie donc que les batteries de Tesla sont très sensibles au froid.
    La bonne surprise par contre, vient d'une berline de luxe chinoise, la HiPhiZ. Equipé d'une batterie haute capacité de 120 kWh, elle a parcouru 522 km et était la seule voiture à signaler une différence inférieure à 10 % entre l'autonomie annoncée et l'autonomie réelle. En bas du classement de ce test, sans surprise, on retrouve des modèles avec des batteries plus petites comme la Jeep Avenger, l'Opel Astra-E, et la Peugeot e-308, tous trois appartiennent au groupe Stellantis. À noter cependant que la e-308 se distingue par une consommation assez modeste, affichant seulement 17,0 kWh/100 km.
    Ce test hivernal vient clairement prouver à quel point les normes actuelles sont insuffisantes pour évaluer l'autonomie réelle d'un véhicule. Des facteurs très importants tels que la gestion thermique de la chaîne de traction, la climatisation et l'isolation du véhicule ne sont pas pris en compte. Vous pouvez retrouver les résultats détaillés sur la page officielle de l'événement, dont le lien est dans la description de cet épisode. Mais je vous préviens, c'est en Norvégien.

    Tests : https://www.naf.no/elbil/elprix?leftColumn=Resultater
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  • Après avoir déployé de nouveaux postes d'aiguillage informatique avec le projet ARGOS, la SNCF compte utiliser la vidéo et l'intelligence artificielle pour améliorer l'expérience des passagers et la sécurité ferroviaire. D’un côté, il y a le projet TNI, qui utilise l’IA pour traiter les flux vidéo des gares et des trains de manière « éthique ». Et de l'autre, il y a SDOT, qui propose plusieurs services et informations aux voyageurs et aux entreprises, et qui est déjà utilisé sur des dizaines de trains TER en France.
    Tout d'abord, le projet TNI sur le « Traitement numérique de l'image » est le résultat de trois années de recherche portant sur les traitements dits « éthiques » des flux vidéo des caméras installés dans les gares, les trains et à d’autres endroits. Plus précisément, TNI promet d'anonymiser les usagers filmés pour répondre aux normes de la CNIL, et de supprimer toutes les données biométriques. Grâce à ces images anonymisées, les analystes pourront créer des statistiques utiles et ajuster les offres de trains si nécessaire. Il sera par exemple possible de changer de type de train (à un ou deux étages) en fonction du nombre de passagers. Côté sécurité, la détection des mouvements de foule est une fonctionnalité importante car elle contribue à la sécurité des gares et réduit le temps de réponse des autorités et des forces de l'ordre en cas de problème.
    De son côté, la solution SDOT, pour « Service Digital On Train », annoncée il y a quelques mois au salon VivaTech, sera pilotée par la filiale SNCF Voyageurs et devrait je cite "définir l'avenir du transport ferroviaire". En fait, il s'agit d'une architecture unique qui offre des services à la demande, comme un système d'information qui fournit des données en temps réel sur votre voyage, et la présence de Wi-Fi à bord. Rien de nouveau sur le papier, mais contrairement à TNI, plus de 100 trains TER dans la région sont déjà équipés de solutions SDOT. L'objectif de la SNCF est de continuer à utiliser le SDOT à grande échelle, sur plus de 1000 rames, qui circuleront dans 11 régions du pays ainsi qu'au Luxembourg. Quoi qu'il en soit, ces innovations font de la SNCF un pionnier dans l’intégration de l’IA et des technologies connectées pour améliorer la sécurité et rendre les trains plus efficaces, utiliser moins de ressources et donc verdir encore un peu plus les trajets, même à petite échelle. Peut-être un premier pas pour réconcilier les Français avec les trains.
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  • Les panneaux solaires présentent un grand intérêt car ils permettent d’accéder à une énergie renouvelable à moindre coût. Ceci dit, que se passerait-il si on y mélangeait l’intelligence artificielle ? C'est l'idée de Frank Magnotti, PDG d'Electiq Power, une société américaine spécialisée dans le stockage d'énergie à la maison. D'après lui, l’intelligence artificielle pourrait apporter de nombreux avantages tant aux installateurs qu’aux clients, et cela, du premier contact à la maintenance du système.
    L'IA joue déjà un rôle en optimisant les déploiements en fonction de l'offre et de la demande. Mais pour Magnotti, le processus pourrait être encore plus efficace en capturant davantage de variables, même les plus locales, y compris « toutes les prévisions météorologiques ». Ainsi, l'IA permettrait de réduire les coûts de pré-installation en prenant en compte différents paramètres comme le budget et les performances estimées. Il serait également possible d'améliorer la collecte des données... car en plus des informations issues des images satellites et des prévisions météorologiques, l’IA pourrait analyser les installations des clients sur le terrain, par exemple à l’aide de drones ou de diverses techniques d’imagerie.
    L'IA permettrait également de limiter les déplacements des techniciens sur site, réduisant ainsi potentiellement les coûts en terme d'intervention, qu'ils s'agisse de coûts d'installation ou de maintenance. Selon Magnotti, l'IA conversationnelle comme ChatGPT joue un rôle important, car s'équiper de panneaux solaire coûte beaucoup d'argent, et la prise en charge de certaines interactions avec les clients via des chatbots pourrait potentiellement faire gagner du temps et de l'argent à ces derniers, comme à l'entreprise. Comprenez par là, moins d'employés dans l'entreprise. Pour le patron d'Electriq Power, l’IA devient de plus en plus puissante à mesure que l’on collecte davantage de données. Reste désormais à voir si cela sera réellement bénéfique non seulement aux clients, mais aussi pour l’environnement.
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  • Un gisement de lithium découvert en 2022 au centre-ville de l'Allier suscite des espoirs pour l'économie locale, mais également de fortes inquiétudes environnementales. Et comme le lithium est partout : dans les batteries, les smartphones, les ordinateurs portables, les tablettes et les voitures électriques, il est presque impossible de s’en passer. Sans compter que le marché des énergies renouvelables continue de croître, le lithium étant aussi au cœur des systèmes de stockage d’énergie solaire et éolienne.
    Et justement, la France possède un très beau gisement à Echassières, dans l'Allier, que le projet Emilie, porté par le groupe Imerys, vise à exploiter... ce qui n'est pas sans poser de sérieuses questions quant à son impact environnemental. Depuis 2005, Imerys exploite le gisement de Beauvoir, près d'Echassières donc pour extraire de l'argile blanche. Mais en plus de cela, iIl y a aussi 118 millions de tonnes de lithium enfouies sous terre dans cette carrière. Imerys estime que l'entreprise sera en mesure de produire suffisamment d'hydroxyde de lithium pour 700 000 voitures par an pendant au moins 25 ans à partir de 2028. Ainsi, les défis financiers et sociaux sont énormes, avec la création imminente de 1 000 emplois et la réindustrialisation entière de la région.
    D'un point de vue purement économique, le projet Emily est prometteur tant au niveau local que national. D'un point de vue écologique, c'est une autre histoire. Les experts s'inquiètent de la baisse du niveau des eaux souterraines provoquée par la consommation d'eau de la mine, sans parler de la pollution environnementale associée au projet. En fait, le lithium est extrait du sous-sol par évaporation de saumure, un processus qui nécessite une quantité d’eau importante. Les écosystèmes voisins et la production agricole locale pourraient donc être fortement affectés. C'est donc pour apaiser les inquiétudes autour du projet qu'Imerys a promis plusieurs choses, comme mesurer le comportement de la nappe phréatique sur une période d'un an et ne pas forer dans le sous-sol des forêts voisines. Le projet Emily incarne un dilemme des temps modernes : s'assurer du bon fonctionnement de la « transition énergétique » tout en gardant en tête que la survie de nos écosystèmes est primordiale. Actuellement, l'extraction du lithium reste catastrophique en termes d'impact environnemental.
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  • Si les événements météorologiques extrêmes provoqués par le changement climatique inquiètent de nos jours, les croyances étaient très différentes au début du 20e siècle d'après l'historien Thomas Moynihan. Ce dernier a raconté à la BBC qu'un ingénieur américain, William Lamont Abbott avait développé l'hypothèse selon laquelle le charbon était une substance essentielle pour améliorer la vie humaine. En conséquence, les gouvernements du monde entier devaient brûler tout le charbon enfoui sous terre. Ce progressisme était basé sur une théorie de la libération énergétique et ignorait la catastrophe potentielle que ce système créerait. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette idée s'inscrivait parfaitement dans son temps.
    À cette époque, la science commençait à peine à faire le lien entre le développement industriel et l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Sauf que les croyances étaient encore marquées par les connaissances du XIXe siècle, où les physiciens pensaient que la Terre se refroidissait inexorablement. À la fin des années 1920, William Lamont Abbott expliquait à qui voulait bien l'entendre, que le CO2 était associé à l’augmentation des surfaces agricoles à mesure que les régions polaires se transformaient. Selon lui, la combustion du charbon répondait également aux besoins liés à l’explosion démographique. Selon les Nations Unies, la population avant la Seconde Guerre mondiale était d'environ 2 milliards de personnes, soit environ un quart de la population actuelle. Bien que ses théories soient aujourd'hui mal vues, d'autres scientifiques vantent également l'utilisation intensive du charbon comme faisant partie de la transformation positive de la société moderne.
    Comme le rappelle Thomas Moynihan, le physicien suédois Svante Arrhenius qui a vécu entre 1859-1927 est également intervenu en faveur du réchauffement climatique. Ses travaux sur l’augmentation du dioxyde de carbone ont fait de lui un pionnier dans la communauté scientifique, lui offrant même un prix Nobel de chimie en 1903. Seules quelques voix minoritaires osaient s'opposer à cela à l'époque, notamment le géologue Thomas Crowder Chamberlin (1843-1928) qui avait déjà défendu le principe de précaution et exhortait le monde, déjà à l'époque, à reduire ses émissions de dioxyde de carbone. Un avertissement qu'il accompagnait d'un discours positif, estimant que la population pouvait renverser le cours des événements, en particulier le réchauffement climatique.
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  • Batteries au plomb, peinture, liquide de frein, aérosols, antigel, acétone, gasoil… la liste des déchets mal gérés par Tesla est longue et assez inquiétante. L'entreprise est en effet accusée d'avoir violé les lois sur les pratiques commerciales déloyales de Californie et les lois sur les déchets dangereux en étiquetant faussement les déchets et en les envoyant dans une décharge non équipée pour traiter les matières dangereuses.
    Les plaignants, dont les procureurs généraux de Los Angeles et de San Francisco, accusent Tesla de ne pas avoir formé ses employés sur la manière de gérer correctement les déchets dangereux. Pour aggraver les choses, la plainte indique que ces violations se sont produites dans 101 installations, dont l'usine de fabrication Tesla de Fremont. En 2022, le constructeur avait informé les régulateurs financiers américains qu'il faisait l'objet d'une enquête concernant ses pratiques de gestion des déchets. Plus précisément, l'entreprise a affirmé avoir mis en œuvre diverses mesures, notamment des formations, des audits et des améliorations de son programme de gestion des déchets sur site. Mais apparemment, ses efforts n'ont pas satisfait les autorités. Les procureurs de chaque district demandent désormais des injonctions et des sanctions civiles pour forcer Tesla à éliminer correctement les déchets dans ses installations à l'avenir. Selon l'agence de presse Reuters, Tesla pourrait devoir payer jusqu'à 70 000 dollars par jour pour chaque infraction.
    D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que l'entreprise fait l'objet de telles allégations. En 2019, cette dernière avait conclu un accord avec l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) concernant des violations présumées de la réglementation fédérale sur les déchets dangereux déjà dans son usine de Fremont. Trois ans plus tard, Tesla acceptait de payer une amende de 275 000 $ pour avoir omis de mettre en œuvre un plan visant à minimiser les émissions de polluants atmosphériques provenant de la peinture dans cette usine. Si le constructeur assure que ses voitures évitent 4 millions de tonnes d'émissions de CO2, ces échecs répétés en matière de justice environnementale ont quelque peu terni son image.
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  • La naissance d'une île est un phénomène assez surprenant qui généralement est le résultat d’une intense activité volcanique. On a pu observer cela en 2022 dans l'archipel des îles Tonga. Mais au Groenland, l'explication se trouve ailleurs.
    Dans une nouvelle étude de l'Institut de recherche spatiale de l'Université technique du Danemark, on apprend que le socle rocheux de ce pays s'est élevé de 20 cm au cours de la dernière décennie donc, entre 2013 et 2023, soit une augmentation de 2 mètres par siècle d'après leurs calculs. L'étude, publiée dans la revue Geophysical Research Letters, dont le lien est dans la description de cet épisode, est basée sur une analyse des données du réseau GNET, qui comprend une soixantaine de stations de mesure GPS le long de la côte du Groenland. Et cette élévation du sol du Groenland ne devrait surprendre personne.
    D'après l'étude, après la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 12 000 ans, les épaisses couches de glace qui recouvraient auparavant les continents ont commencé à relâcher la pression sur les masses continentales, ce qui a entraîné un lent rebond des roches. Mais grâce à cette nouvelle étude, on peut désormais calculer la part du soulèvement de la terre au Groenland, en prenant pour facteur principal le changement climatique et lié aux activités humaines.
    D'après Shufaqat Abbas Khan, professeur au DTU Space et coauteur de l'étude que je cite, "le soulèvement des terres observé au Groenland ces dernières années ne peut pas s'expliquer uniquement par l'évolution naturelle post-glaciaire. Le Groenland se soulève beaucoup plus ! Ce sont des bouleversements de terrain très importants que nous pouvons actuellement détecter. Ceux-ci affecteront la carte du Groenland, à mesure que de nouvelles terres émergeront de la mer et que de nouvelles petites îles seront créées au fil du temps" fin de citation. En 2022, une autre découverte avait incité les géographes à redessiner la carte du Groenland, tout en fournissant une explication à la mystérieuse disparition de "l'île la plus au nord" du monde.

    Étude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL104851
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  • Tesla est sur le point de perdre sa position de premier constructeur de voitures électriques. En effet, Elon Musk vient d'achever une année 2023 marquée par les échecs stratégiques et l’érosion de son image publique en raison de nombreuses déclarations controversées. Comme le rapporte le média spécialisé Bloomberg, l'homme qui a placé Tesla en position de leader dans le domaine des voitures électriques pourrait être surclassé par son concurrent chinois BYD.
    D'ailleurs, certains internautes sur X n'ont pas manqué de ressortir une archive particulièrement embarrassante datant de 2011, quand Elon Musk répond "avez-vous ces voitures" à un journaliste qui l'interrogeait sur l'essor de BYD. La réponse était sans grande surprise négative à cette époque. Mais si l'on repose la question en 2024, soit 13 ans plus tard, alors peut-être qu'elle deviendrait positive. Les connaisseurs se souviennent qu'en 2003, le directeur général du groupe Wang Chuanfu avait promis que BYD deviendrait la nouvelle référence en matière de voitures électriques. Deux décennies plus tard, la promesse est sur le point d'être tenue.
    Issu d'un milieu modeste, le patron de BYD a rapidement pénétré le réseau politique chinois. Au début des années 2000, l’État investissait massivement dans les énergies renouvelables. Des fabricants aux consommateurs, les baisses d’impôts se succédaient à travers le pays, et de nombreuses terres appartenant à l'État étaient prêtées à des hommes d'affaires en échange d'énormes investissements. Malgré de mauvaises conditions de travail, dénoncées par l'ONG China Labor Watch, BYD s'est rapidement imposé comme le leader chinois dans le domaine des voitures électriques grâce à des coûts de production très faibles. Au final, le prix des voitures électriques est similaire à celui des voitures diesel ou essence classiques.
    Ceci dit, actuellement, BYD circonscrit ses ventes à la Chine, permettant à Tesla de rester le constructeur de référence sur le marché international. Mais l’entreprise chinoise compte bien s'exporter hors de ses frontières, avec un point de chute déjà identifié en Europe : la Hongrie. D'après le journal Les Échos, le géant chinois a récemment annoncé qu'il allait implanter une usine à Szeged, une ville de 160 000 habitants au sud du pays, tout proche de la Serbie et de la Roumanie. Pour l'heure, on ne sait pas quand la construction des bâtiments aura lieu, et encore moins quand BYD vendra ses premiers exemplaires sur le continent Européen.
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  • Quel est le point commun entre la Constantinople médiévale, la ville de Bagdad du IXe siècle, le Grand Zimbabwe et la ville d'Angkor ? Et bien toutes ces villes peuvent nous offrir de précieuses leçons pour nous adapter aux changements climatiques, car elles aussi ont connu des catastrophes et se sont adaptées il y a des siècles, voire des millénaires. Pour cela, encore faut-il être en mesure de connaître leur structure et leur fonctionnement. La bonne nouvelle, c'est que les sciences de l'archéologie, de l'histoire et de la paléoécologie (l'étude des espèces disparues et de leurs interactions avec les écosystèmes) ont bénéficié d'un certain nombre d'avancées technologiques importantes ces dernières années, comme l'indique la revue Nature Cities dont le lien est dans la description de cet épisode.
    Parmi les méthodes qui ont révolutionné la découverte, les auteurs citent de puissantes technologies comme le LiDAR (abréviation anglaise de 'détection et télémétrie par la lumière'). Ce capteur laser révèle des reliefs enfouis de villes dans des endroits où nous n'aurions jamais cru que la vie urbaine était possible. On peut citer une ville interconnectée découverte dans la forêt amazonienne perdue depuis près de 2 000 ans. Les mesures LiDAR révèlent notamment la complexité du modèle de « faible densité » d'Angkor, composé de maisons et de champs entrecoupés de temples et de palais. Chez les Mayas, les palais et les complexes résidentiels étaient probablement, selon ces découvertes, reliés par un réseau de chaussées et de canaux dotés de réservoirs, ainsi que des zones humides savamment entretenues. Cependant, ce modèle de dispersion est à l'opposé d'une « ville compacte » et peut refléter une adaptation aux paysages tropicaux en proie à une sécheresse saisonnière d'après les auteurs. Si Angkor s’était effectivement montré plus résiliente face au manque de pluie, elle aurait au contraire été plus vulnérable lors des inondations.
    En exposant ce patrimoine historique exceptionnel, les auteurs comptent ainsi anticiper les trajectoires des villes d'aujourd'hui, à l'époque de l'Anthropocène. Et des découvertes du genre, il y en un paquet, comme un système de climatisation naturelle dans une ancienne ville iranienne. Ceci dit, ce n’est qu’une des nombreuses solutions révélées par la combinaison de ces disciplines scientifiques et les technologies utilisées.
     
    Étude de Nature Cities : https://www.nature.com/articles/s44284-023-00014-4 
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  • Les déchets ne se trouvent pas exclusivement sur Terre. Malheureusement, on peut aussi les trouver dans l’espace. À l’automne dernier, plusieurs médias ont rapporté que les autorités américaines avaient décidé d’imposer une amende à un opérateur de télévision par satellite accusé d’avoir laissé des déchets dans l'espace, comme d'anciens satellites ou des étages de fusée. Ces pièces varient en taille et présentent un risque de collision pour les engins spatiaux encore opérationnels et la Station spatiale internationale.Les débris dont la taille ne dépasse pas quelques millimètres sont également problématiques car s'il devait entrer en collision avec un satellite ou un vaisseau spatial, cela aurait des conséquences assez lourdes.
    En réponse à cette situation, la société australienne EOS Space et la startup japonaise EX-Fusion ont développé un dispositif capable de déplacer ces débris spatiaux à l’aide de lasers, et cela depuis la Terre, afin de les retirer de l'orbite terrestre. Ainsi, à quoi correspond le projet EX-Fusion ? Concrètement : installer un puissant système laser à l'observatoire spatial EOS, non loin de Canberra en Australie. La première étape consiste à utiliser la technologie laser pour identifier les débris spatiaux de moins de 10 cm. Deuxièmement, EX-Fusion et EOS Space compte utiliser des faisceaux laser pour éliminer les débris, ou plus précisément, déplacer le laser par intermittence dans la direction opposée au mouvement des déchets. L'objectif est en fait de ralentir la trajectoire des débris qui brûleront lorsqu'ils pénètreront dans l'atmosphère terrestre.
    Malheureusement, plusieurs obstacles entravent encore le développement comme la précision et les performances d'un tel système. Ceci dit, et contrairement aux engins spatiaux du même type, les améliorations potentielles et la maintenance des appareils pourront être surveillées directement sur place, depuis la Terre.
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  • Voilà une méthode qui pourrait révolutionner notre approche de l’énergie. En effet, les conduites d’eau sont une source d’électricité renouvelable largement inexploitée sur Terre, et une étude réalisée par des chercheurs du laboratoire national d’Oak Ridge dans le Tennessee a permis d'estimer que si des micro turbines étaient installée partout aux États-Unis, cela pourrait fournir 1,4 GW d'énergie sans construction de nouvelles infrastructures, soit l'équivalent de l'énergie produite par 450 éoliennes terrestres d'après l'étude dont le lien est dans la description de cet épisode.
    En détail, la surpression dans les conduites d'eau a le potentiel d'alimenter de petites turbines hydroélectriques, fournissant ainsi une source d'énergie propre. Des appareils actuellement sous-utilisés. Ainsi, des sociétés comme la Low Impact Hydropower Association, une organisation à but non lucratif environnementale basée dans le Massachusetts, envisagent de mettre en place des réseaux de petites turbines. InPipe Energy, basée dans l'Oregon, a déjà installé trois systèmes similaires, dont un à l'extérieur de Portland. Je cite "il existe des milliards de kilomètres de pipelines dans le monde sous pression". En partant de ce constat, l'entreprise a commencé à l'automne 2023 à produire de l'électricité à partir d'un pipeline qui transporte de l'eau potable en Californie. D'après eux, ce système devrait être capable de produire 130 000 kWh d'électricité par an. Si une majorité de cette électricité sera utilisée pour alimenter les pompes à eau situées à proximité des canalisations, l'électricité excédentaire sera injectée dans le réseau pour aider le service public à atteindre son objectif de neutralité carbone d'ici 2030, à savoir moins 6 tonnes de CO2 par an.
    Un système similaire devrait être installé à Aurora, au Colorado, à partir d'avril. Également, InPipe serait en pourparlers avec le gouvernement de New York sur la manière de produire de l'électricité à partir des quelque 4 milliards de litres d'eau qui traversent la ville de New York chaque jour. Plus précisément, le système InPipe fonctionne sur le même modèle qu'une vanne de pression ordinaire qui évacue l'excès de pression de l'eau. Mais plutôt que de simplement soulager les canalisations de cette pression, InPipe l'utilise pour produire de l'électricité. Une idée qui n'a rien de révolutionnaire puisqu'elle a été imaginée il y a plus de 20 ans déjà mais qui n'avait jusqu'à présent jamais été mise en œuvre.

    Étude : https://info.ornl.gov/sites/publications/Files/Pub176069.pdf
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  • Et si l’intelligence artificielle pouvait contribuer à lutter contre le changement climatique ? Certains en sont convaincus et souhaitent en faire un interlocuteur privilégié des décideurs de ce monde. Ceci dit, ce n'est un secret pour personne que les grands modèles de langage qui alimentent ChatGPT et Bard de Google sont extrêmement gourmands en performances et en ressources. Une caractéristique en complète contradiction avec cette idée que l'IA pourrait sauver le monde donc. Mais c'était sans compter sur une IA spécialement développée pour répondre à cette problématique : ClimateGPT, développé par l'Endowment for Climate Intelligence (ECI), une organisation dont le but est de créer une intelligence artificielle pour lutter contre le changement climatique. Ainsi, ClimateGPT se consacre à résoudre la crise climatique et veut devenir l'interlocuteur privilégié des chercheurs, des décideurs politiques et des chefs d’entreprise d'après AppTek, l’une des organisations derrière l'ECI. Tous ces gens pourront en effet poser des questions à l’IA pour acquérir je cite une « compréhension globale des impacts du changement climatique à travers les sciences naturelles, sociales et économiques », fin de citation, le tout dans le but de prendre les meilleures décisions en faveur de l’environnement.
    Dans le détail, Climate GPT d'IA n'a pas été formé sur des données arbitraires, mais sur je cite "plus de 10 milliards de pages Web et des millions d'articles scientifiques en libre accès" fin de citation, ces dernier ayant été fournis par Erasmus.IA, une plateforme dédiée à la conception d’une IA capable de répondre aux défis futurs de l’humanité. ClimateGPT devrait donc être assez robuste contre la désinformation, même si ses auteurs préviennent que le chatbot je cite « peut produire des réponses biaisées, offensantes ou inexactes ». Aucune IA n'est parfaite.
    Pour contribuer à lutter contre le changement climatique, l'ECI a souhaité limiter l'impact de ClimateGPT sur l'environnement. Son premier nœud a été lancé lors de la COP 28 et alimenté par la centrale solaire photovoltaïque géante Al Dhafra Solar d'Abu Dhabi. Pendant ce temps, les 256 GPU utilisés pour la structure informatique sont des Nvidia H100, qui, selon l'organisation, sont je cite « les GPU cloud les plus économes en énergie », tous alimentés par la centrale hydroélectrique de Puyallup dans l'État de Washington. ClimateGPT n’est pas réservé qu’aux politiques et aux patrons du CAC 40. En fait, tout le monde peut y accéder via Hugging Face AI, une plateforme française d’IA open source. Vous pouvez y vérifier les données d'entraînement d'un modèle ECI, analyser son comportement et éviter les erreurs qui pourraient entraver sa tâche principale. L’espoir est que de véritables garanties de confiance rendront cette IA réellement utile et pertinente pour les décideurs. Si vous voulez y jeter un oeil, le lien vers Climate GPT est dans la description de cet épisode.

    Climate GPT sur Hugging Face : https://huggingface.co/collections/eci-io/climategpt-65a83cd8a92d5908dfffc849
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  • Un jour, les animaux pourraient être d’une grande aide pour les humains afin de survivre sur Mars ou sur la Lune. Dès lors, quelles sont les espèces les plus à même de côtoyer les astronautes ? Une question, bien qu'elle puisse paraître légère, qui est tout de même très importante quand on sait que d'ici la fin de la décennie, la NASA souhaite construire un avant-poste permanent sur la Lune, avant de se lancer à la conquête de Mars.
    Ainsi, plus on colonise de nouveaux espaces, plus la nécessité d’y implanter un écosystème augmente. La faune joue un rôle primordial car les animaux nous aident à accomplir des tâches importantes. Par exemple, les crevettes et les poissons peuvent être élevés dans de petits espaces et utilisés comme nourriture, les insectes pourraient permettre la pollinisation, tandis que les minuscules oursons d’eau pourraient nous aider à lutter contre la chaleur. Ce qui nous ramène à la question : quel animal sera le premier à poser le pied sur Mars ou sur la Lune ?
    D'après David Catling, astrobiologiste à l'Université de Washington, la gravité pourrait être un obstacle majeur. Sur Mars, elle correspond à environ 1/3 de celle que l'on connaît sur Terre. De son côté, la Lune a la superficie d'un 1/6 de la superficie de notre planète. En somme, le planétologue estime que le scénario le plus souhaitable serait qu’un jour les animaux se reproduisent sur Mars et sur la Lune comme ils le font sur Terre, plutôt que de les importer. Est-ce possible ? Aucune donnée scientifique ne permet de le confirmer ou de dire le contraire pour l'instant. Cependant, nous savons que si les futurs habitats peuvent s'adapter aux températures, à la pression et aux compositions atmosphériques (pour correspondre à ceux que les Terriens connaissent bien), il est impossible de modifier la gravité. Et vivre dans un environnement avec une gravité si différente de celle que nous connaissons pourrait causer des dommages importants aux animaux, affectant leur développement musculaire ou osseux, les empêchant de se déplacer et de se comporter normalement.
    Dès lors, si l'on garde cela à l'esprit, les petits animaux – comme les souris et les animaux aquatiques – seraient le choix le plus judicieux d'après les experts de la NASA. Les poissons et autres animaux aquatiques, parce qu'ils flottent dans l'eau, ne sont pas soumis aux changements de gravité. Une étude publiée en 2021 dans la revue Frontiers in Astronomy and Space Sciences mettait aussi en avant le fait qu’ils produisent moins de déchets que leurs homologues terrestres. Un autre rapport de l’Université d’Australie du Sud et de l’Université spatiale internationale en France considérait les insectes comme une autre source de nourriture possible. Pour les chercheurs, le grillon serait l’espèce la plus intéressante, fournissant à l’homme une source suffisante de protéines, tout en utilisant moins d’espace et d’eau que les sources de protéines traditionnelles.
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  • Le ministère américain de la Défense vient d'annoncer son intention d'installer des panneaux solaires sur le toit du Pentagone. Même si le projet n’a pas vocation à concurrencer le plus grand parc solaire du monde, l'initiative reste inédite à bien des niveaux.
    Cela fait partie du plan de l’administration Biden visant à « rétablir le gouvernement fédéral en tant que leader en matière de développement durable ». Si le Pentagone ne peut rivaliser en termes d'échelle avec le New Global Center de Chendgu, en Chine (1,7 million de m2, soit une superficie équivalente à 238 terrains de football), ses 610 000 m2 ne sont pas en reste pour autant. Outre les panneaux photovoltaïques, il est également prévu d'installer une pompe à chaleur pour un objectif zéro émissions nettes. Cumulés, les dispositifs que mettront en place l'administration américaine réduiront de 95 % l'énergie dont le bâtiment a besoin pour le chauffage, actuellement fourni par le fioul et le gaz naturel. Selon leurs calculs, cela permettrait d'économiser plus de 7 millions de kWh d'électricité et plus de 135 000 térajoules de gaz naturel par an, pour une facture énergétique réduite de 1,36 million de dollars.
    Le projet du Pentagone fait partie d'une liste de 31 installations fédérales du programme AFFECT (Assisting Federal Facilities With Energy Conservation Technologies) du département américain de l'Énergie. Toutes ces installations bénéficieront d’un financement de 104 millions de dollars avec l'objectif de financer la modernisation des infrastructures du pays. D'autres projets sont également en cours, comme l'application d'un film photovoltaïque sur les fenêtres orientées vers le sud du ministère des Transports par exemple. Également, un total de 8000 m2 d'anciens panneaux de verre datant des années 60 seront remplacés par du double vitrage. Prochain sur la liste, le bâtiment abritant le ministère du Commerce et des Transports. De quoi donner quelques idées également en Europe.
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  • Premiers lauréats de l'appel à projets « réacteurs nucléaires innovants » de France 2030, les deux entreprises Naarea et Newcleo ont dévoilé un partenariat censé permettre d'accélérer le développement de leurs projets de petits réacteurs. Une alliance, qui est en partie motivée et justifiée par la demande croissante des autorités, et qui vise à optimiser la diversité des technologies nucléaires émergentes.
    L'appel à projets lancé par le gouvernement a suscité un certain enthousiasme, dépassant ainsi toutes les attentes, avec pas moins de 15 dossiers déposés pour 8 lauréats au final. Car la France mise gros sur le nucléaire, comme ne cesse de le rappeler le président Emmanuel Macron lors de chaque prise de parole sur ce sujet, notamment dans le cadre du programme France 2030, un plan d'investissement de 54 milliards d’euros pour développer la compétitivité industrielle et technologique de la France. Ainsi, Naarea et Newcleo ont été distinguées pour leurs travaux, chacune répondant à une demande des pouvoirs publics de mieux maîtriser notre consommation d'énergie.
    De son côté, Newcleo développe un mini-réacteur nucléaire dit à neutrons rapides et refroidi au plomb, tandis que Naarea se concentre sur un micro-générateur nucléaire à neutrons rapides et sels fondus. Et clairement, les deux start-up veulent aller vite, avec l'objectif de commercialiser leur réacteurs d'ici 2030 justement, et en utilisant des combustibles usagés pour résoudre le défi du stockage des déchets radiaoctifs. À l'avenir des laboratoires communs aux deux start-up pourraient également être construits, ce qui faciliteraient les tests et les démonstrations auprès des autorités de sûreté nucléaire en vue de cette fameuse commercialisation.
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  • Ces dernières années, certains pays ont décidé de contrer l’impact du carbone en adoptant des technologies de captage et de recyclage du carbone. Une approche qui excluait auparavant la possibilité de réutiliser la saumure, un concentré d'eau très salé issu notamment de la désalinisation de l'eau de mer. Sur ce point, il semblerait que la Corée du Sud ait trouvé une solution. Une entreprise sud-coréenne a récemment annoncé la création d'une usine capable de réduire la quantité de dioxyde de carbone (CO2) de 50 000 tonnes dans son processus de transformation de l'eau salée en eau douce.
    Si les circuits principaux se concentrent sur la captation du CO2 dans l'atmosphère, dite "direct air capture", l'eau restait un angle mort. Cependant, Capture6, une entreprise spécialisée dans ce domaine, en a profité pour ajouter un nouveau système additionnant le dessalement de l'eau en plus de la séquestration du dioxyde de carbone. Si elle ne donne pas de détails supplémentaire, l’entreprise croit suffisamment en sa technologie pour procéder à un premier grand test sur le complexe pétrochimique géant de Daesan, sur la côte de la mer Jaune.
    Et clairement, transformer la saumure en eau douce sans faire exploser les gaz à effet de serre est un enjeu majeur pour la Corée du Sud, où de nombreux habitants souffrent de la pollution de l'air et où l'écosystème local est déstabilisé par la pollution. D'ailleurs, dans la capitale Séoul, il est courant que les habitants subissent des épisodes de pollution aux particules fines. Et cela provient justement d'un secteur industriel très important dans le pays, qui représente selon la Banque mondiale, 25 % du produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud. Il s'agit de l'une des parts les plus élevées parmi les pays développés. Comme le rapportait le journal Le Monde en 2022, la Corée du Sud souffre ces dernières années d’une grave sécheresse. En conséquence, la nappe phréatique diminue, rendant l’approvisionnement en eau difficile. Le pays est donc de plus en plus dépendant de sources extérieures pour son approvisionnement en eau potable.
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