Episodes

  • A priori, l'idée d'acheter une église peut paraître saugrenue, ou même choquante pour certaines personnes. Et pourtant, environ 10 % des 90.000 biens religieux français, parmi lesquels des églises, mais aussi des couvents ou des chapelles, seront à vendre d'ici 2030.

    Il s'agit donc d'un véritable engouement, même s'il est encore timide. En effet, selon la Conférence des évêques de France, seules 255 églises auraient été vendues depuis 1905, ce qui représente seulement un peu plus de 0,5 % des églises et chapelles que compte le territoire national.

    Des procédures préalables

    Une église n'étant pas un bien ordinaire, on ne peut pas la vendre sans avoir accompli certaines démarches. En effet, le bâtiment religieux doit être l'objet d'une "désaffectation".

    Il s'agit d'une procédure civile, engagée par le préfet, qui agit souvent à la demande de la commune, propriétaire de l'église. Cette désaffectation ne peut être décidée que dans certains cas.

    Ainsi, elle pourra être prononcée si aucune cérémonie religieuse n'a eu lieu dans l'église durant six mois ou si le bâtiment est déjà utilisé à d'autres fins que la religion. Elle peut aussi résulter d'un manque d'entretien de l'édifice.

    Cependant, la désaffectation ne peut être prononcée sans l'accord de l'évêque. Ce dernier peut aussi, à cette occasion, "désacraliser" l'église, au cours d'une cérémonie spécifique. Elle se termine par une procession, avant laquelle la croix de l'autel et le tabernacle sont enlevés.

    Parfois d'autres précautions à prendre

    Les travaux nécessaires à la transformation d'une église en un bâtiment d'habitation sont bien sûr d'une certaine ampleur. Si elle est classée aux Monuments historiques, vous devrez, en outre, respecter certaines règles.

    En effet, dans ce cas, le propriétaire d'un tel bien doit veiller à sa conservation. Aussi, tous les travaux, de rénovation ou de réhabilitation, doivent être agréés par le ministère de la Culture et être entrepris sous l'égide d'un architecte du patrimoine.

    Quant aux prix, ils ne paraissent pas plus élevés, en moyenne, que ceux d'autres biens. Il ne vous reste donc plus qu'à consulter les petites annonces !
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  • On le sait, l'homme est un animal social, qui ne peut vraiment vivre et s'épanouir qu'avec les autres. À condition de conserver, dans ces échanges quotidiens, sa propre individualité.

    Or certaines personnes sont tellement influencées par leurs semblables, dans un contexte familial ou professionnel par exemple, qu'elles en viennent à imiter certaines de leurs attitudes et de leurs gestes, mais aussi des mots souvent employés par leurs proches ou leurs collègues.

    Les psychologues nomment ce comportement "syndrome du caméléon", en référence à ce reptile qui change de couleur selon le milieu. Une telle attitude, pas toujours consciente, témoigne de la volonté de s'adapter à son entourage et donc, d'une certaine manière, de lui faire plaisir.

    On a ainsi constaté que certains serveurs avaient tendance à reproduire le comportement de leurs clients pour en être mieux appréciés.

    Un trouble pouvant générer une véritable souffrance

    Cette manière d'adapter son comportement à celui de son entourage nous concerne tous plus ou moins. Et elle commence très tôt, le nourrisson essayant déjà d'interpréter les mimiques de ses parents.

    Mais elle peut conduire ceux qui l'adoptent de manière systématique à ne plus très bien savoir qui ils sont réellement. En effet, à force d'adopter les attitudes des autres, ils en viennent à détruire en partie leur propre personnalité.

    Pour les spécialistes, ils sont victimes d'un phénomène de "sur-adaptation". Certaines personnes, comme les autistes, les gens ressentant une profonde empathie à l'égard d'autrui ou encore les victimes d'agression, seront plus souvent sujets à ce syndrome du caméléon.

    Ce phénomène, outre qu'il peut conduire à un certain brouillage de sa personnalité, peut entraîner un certain inconfort psychologique et même une véritable souffrance. La personne atteinte par ce syndrome peut en effet craindre que, faute de s'adapter suffisamment à son entourage, celui-ci ne finisse par la rejeter.

    Aussi un travail sur ce trouble, en compagnie d'un professionnel de santé, peut-il aider les personnes concernées à en prendre conscience et à en identifier l'origine, ce qui leur permettra de mieux lutter contre ses effets.
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  • Certaines expressions ont un parfum désuet, qui témoigne de leur ancienneté. C'est le cas de l'expression "à tire-larigot". Elle est encore utilisée de nos jours, même si son emploi est moins courant.

    Plutôt usitée dans le langage familier, l'expression implique une notion de quantité ou d'abondance. Ainsi, quand on mange "à tire-larigot", cela signifie qu'on est un glouton, qui aime la bonne chère et les repas plantureux.

    Attestée depuis au moins le XVe siècle, cette expression a survécu à toutes les modes langagières.

    Une histoire de boisson et de flûte

    À l'évidence, l'expression "à tire-larigot" n'a pas été forgée dans les salons. En effet, les mots qui la composent viennent de l'argot.

    De fait, le verbe "tirer" est pris ici dans l'acception qu'il avait au moment où l'expression s'est popularisée : celle de boire ou de vider une bouteille. Ce sens, familier est un peu comparable à celui qu'aurait, de nos jours, le verbe "descendre".

    "Tirer", c'était donc boire le contenu d'une bouteille, au point de la vider, un peu comme quelqu'un dont on dirait, aujourd'hui, qu'il a une "bonne descente".

    L'autre terme composant l'expression, le "larigot", ou "harigot", désigne une petite flûte. L'expression "à tire-larigot" est d'abord associée à la consommation d'alcool. On l'emploie pour décrire une personne buvant son verre d'un seul coup, "cul sec", comme nous dirions aujourd'hui.

    En effet, le terme familier "flûter" est alors un synonyme de "boire". Et quand on boit "à tire-larigot", on vide les bouteilles comme on tire le son de la flûte.

    Il existe cependant une autre version, moins souvent évoquée. L'expression viendrait d'une cloche, nommée "la Rigaud" en raison du nom du prélat qui l'offrit à la ville de Roue, Eudes Rigaud.

    Comme elle était très lourde, il fallait plusieurs hommes pour la tirer et la faire sonner. Et ils se donnaient du courage en buvant quelques verres.

    De nos jours, l'expression n'est plus seulement associée à l'alcool. Elle est utilisée à chaque fois qu'on veut exprimer une idée de grande abondance ou d'une quantité coulant à flot continu.
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  • Le droit des femmes à l'égalité est un long combat. En témoigne la récente abolition d'une ordonnance de 1800, toujours en vigueur, malgré son ineffectivité de fait, et portant sur la "permission de travestissement" des femmes.

    Cette ordonnance pose en principe qu'une femme doit porter des vêtements propres à son sexe. Elle ne doit donc pas s'habiller comme un homme, faute d'être confondue avec lui. Se vêtir comme un homme, c'est donc usurper son identité.

    Ce qui, dans une société aussi patriarcale que celle de ce début de XIXe siècle, était considéré comme une offense à la nature et même à la loi. Aussi, les femmes voulant porter des habits masculins, un pantalon par exemple, devaient-elles en faire la demande à la préfecture de police de Paris.

    Une permission de "se travestir" pour certaines

    Certaines femmes reçoivent toutefois, à cette occasion, une "permission de travestissement". Autrement dit, elles peuvent porter un pantalon. Mais les motifs retenus sont peu nombreux.

    Une femme peut être autorisée à s'habiller ainsi pour des raisons de santé ou pour monter à cheval. Aussi les autorisations sont-elles données au compte-gouttes. Ainsi, entre 1850 et 1860, seulement douze femmes obtiennent le droit de porter des vêtements masculins.

    Parmi les plus célèbres de ces femmes ayant été autorisées à "se travestir", on compte George Sand, Mathilde de Morny, mieux connue sous le surnom de "Missy", qui avait adopté le costume et la coupe de cheveux d'un homme, ou encore l'exploratrice Jane Dieulafoy, qui n'apparaissait jamais qu'en complet-veston.

    En 1892 et 1909, deux circulaires assouplissent légèrement cette réglementation. Pour peu qu'elle fasse de la bicyclette ou du cheval, une femme peut désormais porter un pantalon sans avoir besoin d'une autorisation particulière.

    Même si cet accessoire vestimentaire s'est généralisé chez les femmes au moins depuis les années 1860, l'ordonnance de 1800 n'a jamais été abrogée. À la demande d'un député, le gouvernement a donc précisé que, du fait des évolutions de la société, ce texte se trouvait abrogé de manière implicite.
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  • Le droit réservataire a trait à la succession. Il implique, en France, une protection particulière des héritiers d'une personne décédée. Ces héritiers sont dits "réservataires".

    Ils ont droit à ce que la loi appelle la réserve héréditaire, qui désigne la part de la succession du défunt qui doit obligatoirement revenir aux héritiers. Autrement dit, ces héritiers réservataires, dont la part est incompressibles, ne peuvent pas être déshérités.

    Ces dispositions, et notamment la part qui revient aux héritiers réservataires, sont définies par le Code civil.

    Qui sont les héritiers réservataires ?

    Les héritiers réservataires sont les descendants directs du défunt, autrement dit ses enfants. Il s'agit aussi bien des enfants nés dans le cadre du mariage que des enfants adoptés ou naturels.

    Si un enfant est déjà mort au décès de son père ou de sa mère, ce sont les enfants, s'il y en a, qui deviennent héritiers réservataires. Cette qualité revient au conjoint si la personne décédée n'a pas d'enfant

    Par contre, les frères et les sœurs n'ont pas vocation à devenir héritiers réservataires. Si le défunt n'a pas d'enfants ni de conjoint, ils se partagent simplement la succession à parts égales.

    D'autres dispositions

    Même si une personne a la qualité d'héritier réservataire, elle n'entrera en possession de son héritage que si elle accepte la succession. Elle peut aussi la refuser, autrement dit renoncer à sa réserve héréditaire.

    Elle peut, par exemple, céder ce droit à ses enfants. Cette renonciation doit se faire, du vivant de la personne dont on doit hériter, par un acte enregistré devant notaire.

    Le montant de la part de chaque héritier réservataire dépend de certains facteurs, dont le nombre d'enfants du défunt. Si ces héritiers estiment avoir été lésés, ils peuvent introduire une action en justice, dite action "en réduction".

    Une partie de la succession, appelée "quotité disponible", peut être utilisée comme bon lui semble par chaque personne. Son montant varie selon la composition du foyer. Ainsi une personne n'ayant qu'un enfant et pas de conjoint pourra disposer librement de la moitié de ce qu'il possède.
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  • Les épidémies de peste qui frappaient régulièrement les populations européennes, sous l'Ancien Régime, faisaient de très nombreuses victimes. Ainsi, en 1348, la terrible épidémie de "peste noire", comme l'ont appelée les contemporains, fit environ 25 millions de morts en Europe.

    Si cette maladie était si meurtrière, c'est qu'on ne savait pas la soigner. On se contentait de faire de grands feux aux carrefours, pour purifier l'atmosphère, et d'isoler les maisons des malades, même si elles étaient encore habitées.

    Quant aux riches, ils quittaient les villes, infestées par la maladie, et partaient se réfugier à la campagne, où ils possédaient souvent des résidences.

    La médecine du temps, en effet, était impuissante contre la peste. Pour aider les malades, cependant, on faisait appel à des médecins qu'on nommait familièrement des "corbeaux" ou des "docteurs becs".

    Ils devaient ces surnoms à leur tenue. Ils portaient en effet une sorte de masque, en forme de long bec d'oiseau. Dans l'ignorance de la véritable origine de la maladie, on croyait alors que la peste se transmettait par le contact de l'air.

    Le masque n'était donc percé que de deux petits trous, qui ne laissaient entrer qu'une petite quantité d'air. Il était en outre rempli de parfums et d'herbes aromatiques censés éloigner les miasmes présents dans l'atmosphère.

    En plus de ce masque, la tenue de ces médecins était conçue pour empêcher tout contact d'une partie quelconque de leur corps avec l'air ambiant. Aussi portaient-ils un large chapeau, des sortes de bésicles, pour protéger leurs yeux, un long manteau, des bottines et des gants.

    La chemise était elle-même attachée au pantalon, de manière à ne laisser aucun interstice de peau découvert. Ces "corbeaux" sont aussi munis d'une baguette, qui leur permet d'examiner les malades sans avoir à les toucher.

    Ces praticiens sont souvent des médecins de second ordre, car cette activité se révèle dangereuse et beaucoup meurent de la peste. S'ils y survivent, elle leur donne cependant de belles opportunités de carrière. Certaines villes leur octroient en effet des privilèges et des rémunérations substantielles.

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  • Le costume ecclésiastique a sa symbolique propre, dont la couleur fait partie. Selon le rang et la fonction qu'il occupe, chaque clerc a en quelque sorte la sienne. Celle des cardinaux, dont l'une des fonctions principales est d'élire le Pape, est le rouge.

    C'est le Pape Innocent IV, en 1245, qui a fait du rouge la couleur officielle des cardinaux. Il s'agit d'un rouge très soutenu, qu'on a coutume d'appeler la "pourpre cardinalice".

    La plupart des éléments de la tenue des cardinaux en sont revêtus, qu'il s'agisse de la soutane, du large chapeau, de la barrette, un couvre-chef de forme carrée, ou encore de la mozette, un vêtement descendant jusqu'au milieu de la poitrine.

    Mais quelle est la signification de cette couleur ? Compte tenu des fonctions éminentes confiées aux cardinaux, le rouge peut symboliser le pouvoir et l'autorité. Mais, en l'occurrence, il a surtout un sens religieux.

    Il est en effet l'emblème, en quelque sorte, du sang versé par le Christ durant sa Passion, et aussi de celui que les cardinaux peuvent verser, eux aussi, dans l'exercice de leur ministère.

    De leur côté, les évêques, placés, pour la plupart, à la tête de diocèses, ont une tenue violette. Ainsi, leur soutane est en principe de cette couleur, mais aussi leur calotte, le mantelet qu'ils portent en certaines occasions, et jusqu'à leurs gants.

    L'Église a conféré à cette couleur violette une riche symbolique. En tant que telle, elle est l'un des signes visibles de son autorité. Elle est aussi la marque du deuil. Dans ce sens, le violet n'est pas l'apanage des seuls évêques.

    En effet, les prêtres portent des vêtements liturgiques de cette couleur dans certaines circonstances, comme la célébration de funérailles, ou dans certains moments de l'année, comme le Carême.

    Mais le violet est aussi le résultat du mélange du rouge et du bleu. Si les évêques en portent, ce serait, dans le langage symbolique de la religion chrétienne, pour manifester l'alliance unissant le Christ à son Église.
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  • Le nouveau podcast Le coin philo est disponible sur:

    Apple Podcasts:
    https://podcasts.apple.com/us/podcast/le-coin-philo/id1713311087

    Spotify:
    https://open.spotify.com/show/09CceBeXcjCF1I3DlxT0ZE

    Deezer:
    https://deezer.com/show/1000376661

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    Une visite faite au Pape suit un certain protocole. Il règle notamment la tenue des personnes reçues en audience par le Souverain Pontife. Même si, sous les derniers pontificats, ce code vestimentaire s'est sensiblement assoupli, il reste encore en vigueur, du moins pour certains visiteurs de marque.

    Le temps n'est plus, cependant, où les visiteurs masculins devaient se présenter en habit, coiffés d'un chapeau haut-de-forme et chaussés d'escarpins vernis.

    Quant au "dress code" imposé aux femmes, il est assez strict. Elles doivent notamment porter de préférence des vêtements noirs et recouvrir leur tête d'une voilette ou, mieux, d'une mantille.

    Même s'il peut paraître désuet et exagérément formaliste, ce code vestimentaire repose sur un souci de modestie dans la tenue féminine. Certains le trouvent hypocrite, d'autres le justifient par la présence d'un dignitaire religieux.

    C'est ce souci de modestie qui doit donc inciter une femme à couvrir autant que possible ses épaules, ses bras et ses jambes. Elle doit donc adopter, avant de se présenter devant le Pape, des tenues montantes, des robes longues, pourvues de manches recouvrant ses bras.

    Même les chaussures doivent être fermées. Quant à se couvrir la tête, c'est aussi ce que l'Église demande aux femmes avant d'entrer dans un édifice religieux. Mais c'est une habitude beaucoup moins suivie de nos jours.

    C'est dans un même souci de modestie qu'une femme doit éviter de porter des bijoux devant le Pape, ou, du moins, doit en choisir de discrets. On l'a vu, le noir est conseillé aux femmes reçues en audience par le Souverain Pontife.

    Mais il y a cependant quelques exceptions. Ainsi, les Reines catholiques ont le droit de porter des vêtements blancs devant le Pape. Celui-ci peut d'ailleurs accorder ce privilège aux épouses de chefs d'État catholiques.

    C'est ainsi que la Reine Mathilde, femme du Roi des Belges Philippe, s'est présentée, lors de récentes audiences papales, toute vêtue de blanc, et la tête recouverte d'une voilette de la même couleur immaculée. Dans ce domaine, comme dans d'autres, le Pape actuel a quelque peu allégé ces règles.

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  • Il existe plusieurs moyens de mettre un terme à un conflit armé. Deux d'entre eux, le cessez-le-feu et l'armistice, sont parfois confondus.

    Il est vrai qu'ils prévoient, tous deux, une suspension provisoire des hostilités. Mais ils comportent tout de même des différences notables.

    Un cessez-le-feu est le fruit d'un accord qui n'est pas forcément signé ou avalisé par tous les belligérants. Il peut même résulter de la décision d'une seule des parties en présence.

    L'accord instituant le cessez-le-feu indique la durée de cette trêve. En effet, il ne se traduit que par un arrêt provisoire des combats. Le document prévoit également les modalités de mise en œuvre du cessez-le-feu, et la zone sur laquelle il sera appliqué.

    D'autres dispositions, portant notamment sur le respect du cessez-le-feu et sur les événements considérés comme une violation de cette trêve, sont également contenus dans cet accord.

    Si l'armistice prévoit, lui aussi, un arrêt provisoire des hostilités, qui peuvent reprendre aussitôt s'il est rompu, il diffère cependant du cessez-le-feu.

    En premier lieu, l'armistice revêt la forme, en général, d'une convention militaire, donc d'un document plus officiel. Sa rédaction donne d'ailleurs souvent lieu à des négociations parfois assez longues, les belligérants, et notamment ceux en position de faiblesse, devant accepter les conditions présentées.

    Par ailleurs, toutes les parties présentes, du moins en principe, acceptent la signature de l'armistice. Autre différence majeure avec le cessez-le-feu, l'armistice impose un arrêt des combats sur tous les théâtres d'opérations, ou du moins sur tout un front.

    Quoi qu'il en soit de leurs différences, ni le cessez-le-feu ni l'armistice n'ont de rapport avec la paix elle-même. En imposant la suspension provisoire des hostilités, ils n'en sont que le prélude nécessaire.

    Et il se passe parfois plusieurs mois entre l'armistice et la signataire d'un traité de paix. Ainsi, l'armistice du 11 novembre 1918, qui suspend les combats sur le front occidental, n'est suivi de la signature du traité de Versailles, qui met fin à la Première Guerre mondiale, que le 28 juin 1919.

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  • Partout dans le monde, le nombre des droitiers est beaucoup plus important que celui des gauchers. Les premiers représenteraient entre 85 et 90 % de la population mondiale. Comment peut-on expliquer une telle prédominance?

    Un côté droit activé plus tôt

    Cette utilisation plus fréquente de la main droite, comme main directrice, peut d’abord s’expliquer par la manière dont se développe le cerveau de l’embryon.

    Celui-ci s’élabore dès la cinquième semaine de grossesse, et se développe activement à partir de la huitième semaine, en commençant par l’hémisphère gauche.

    Or, c’est cet hémisphère qui dirige les mouvements de la partie droite du corps. C’est pourquoi l’échographie révèle que la plupart des fœtus sucent déjà leur pouce droit. Ce sont sans doute de futurs droitiers.

    Une certaine position de l’utérus

    C’est encore dans le ventre de la mère que se produit un autre phénomène qui, lui aussi, peut expliquer la domination des droitiers.

    La manière dont se développe l’utérus, davantage vers la droite, conduit le fœtus à s’y placer d’une certaine manière. En effet, il s’y installe la tête en bas, le dos orienté vers la gauche.

    Or, cette position donne plus d’espace au bras droit, que le fœtus s’habitue à utiliser davantage que le gauche. Et ce d’autant plus que cette partie du ventre maternel étant plus claire, le bébé peut distinguer son pouce droit et le porter à la bouche.

    Des gauchers contrariés

    La partie gauche n’a jamais eu bonne presse. Il n’est, pour s’en convaincre, que d’examiner le vocabulaire. Ainsi, une personne « gauche » est jugée maladroite, alors qu’un homme « droit » est considéré comme un individu très recommandable.

    De même, le vieux mot « dextre » signifie le côté droit et a donné « dextérité ». Quant au terme « sinistre », il vient du latin « sinister », qui signifie « ce qui est à gauche ».

    C’est cette mauvaise réputation de la « gauche », ancrée dans la mentalité collective, qui explique que, dans de nombreuses civilisations, on ait contraint les gauchers à se servir de leur main droite. Ces gauchers contrariés sont ainsi venus grossir le nombre déjà très élevé des droitiers.
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  • Dans les épisodes bonus, je réponds de façon claire et directe à toutes les questions essentielles, en moins de deux minutes !
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  • La vue du drapeau des pirates faisait frémir les équipages des navires qui l'apercevaient, car la réputation de férocité de ces écumeurs des mers n'était pas toujours usurpée.

    Et pourtant ces hommes en rupture de ban devaient se soumettre à certaines règles. En effet, certains chefs de bandes ont élaboré des sortes de codes, souvent connues sous le nom de "chasses-parties".

    Ces conventions sont d'abord le fait des corsaires, avant d'être adoptées par les pirates. L'un des codes les plus connus est celui mis au point, en 1720, par le célèbre pirate anglais Bartholomew Roberts, dit "Black Bart".

    Démocratie et discipline

    La lecture de ces codes, et notamment de celui de Bartholomew Roberts, ne laisse pas d'être surprenante. En effet, ils comprennent des usages démocratiques inconnus des sociétés de l'époque.

    De fait, les membres de l'équipage peuvent se prononcer, par vote, sur les affaires importantes. On discerne également, dans ces textes, une certaine forme de solidarité entre les pirates.

    En effet, il existe une caisse commune, dans laquelle on puisera pour compléter la part d'un pirate que ses blessures laissent handicapé.

    Plusieurs clauses ont pour but de faire régner une stricte discipline à bord. Ainsi, le vol est sévèrement puni. Un pirate qui prend plus que sa part de butin est abandonné sur une île déserte. S'il vole l'un de ses compagnons d'armes, il est condamné à avoir le nez et les oreilles coupés.

    Pour éviter tout débordement, les rixes sont interdites sur le bateau. Mais les querelles entre deux matelots peuvent se régler au pistolet ou au sabre. 

    Dans la même logique, tout ce qui peut dégénérer en bagarre est proscrit. C'est le cas des jeux d'argent, mais aussi de la présence des femmes à bord des navires. Celle-ci pourrait d'ailleurs distraire les hommes d'équipage, qui doivent, à tout moment, de tenir prêts au combat.

    Enfin, aucun pirate ne peut "démissionner" avant d'avoir amassé un certain butin. Sans doute craignait-on que les éventuelles révélations de ces pirates repentis ne puissent compromettre la sécurité de leurs camarades. 
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