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  • On entend souvent dire que les enseignants sont volontiers absentéistes. Or, il s'agit largement d'un mythe. C'est du moins ce qui ressort des données fournies par la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP).

    En effet, une enquête, menée par ses soins en 2019, montre que le taux d'absence des enseignants, de l'ordre de 5,5 %, était alors comparable à celui des salariés du secteur privé. De même, le nombre de jours de congés maladie, 12, était le même dans les deux cas.

    La même étude indique que 2,6 % des enseignants s'absentaient alors au moins un jour par semaine pour raisons de santé. Tandis que cette proportion était de 3,9 % dans le secteur privé et de 5,1 % pour les fonctionnaires territoriaux.

    Et encore faut-il rappeler que ces absences ne sont pas seulement dues à des raisons de santé. Les périodes de formation ou les séjours scolaires y figurent aussi.

    Comment expliquer, dans ces conditions, que les parents et les médias se fassent souvent l'écho, pour le déplorer, d'un absentéisme supposé des enseignants ?

    En fait, le problème ne vient pas du comportement des professeurs qui, on le voit, sont même moins souvent absents, en moyenne, que d'autres catégories de travailleurs. Il tient plutôt au non-remplacement d'une partie des heures perdues du fait des absences des enseignants.

    Selon le ministère de l'Éducation nationale, il y en aurait eu environ 15 millions en 2022. De nombreux enseignants ne seraient donc pas remplacés, surtout quand ils s'absentent pour une courte durée.

    Dans ce cas, seulement un professeur sur cinq, au collège comme au lycée, serait remplacé. Une situation qui s'explique notamment par la difficulté à recruter un nombre suffisant d'enseignants. De fait, à la rentrée 2023, il manquait au moins un enseignant dans près de la moitié des collèges.

    Même si le chef de l'État avait assuré, en juillet 2023, qu'il y aurait un enseignant "devant chaque classe", cette promesse n'a pu être tenu. En effet, à ce moment-là, environ 200 postes restaient toujours vacants.
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  • En 1852, Napoléon III crée un bagne à Cayenne, en Guyane. Il voit dans cette lointaine déportation le moyen de se débarrasser de ses adversaires politiques et de fournir une main-d'œuvre bon marché aux colons installés sur place.

    Le bagne est officiellement supprimé en 1938, mais les derniers bagnards ne rentrent en France qu'en 1953. Durant ce siècle d'existence, environ 70.000 condamnés sont détenus dans le camp de Saint-Laurent-du-Maroni ou sur les îles du Salut.

    Les mauvais traitements ont raison de nombreux bagnards, dont certains sont innocents des faits qu'on leur reproche. Le climat insalubre et la malaria font le reste. Ainsi, entre 1854 et 1867, seuls 7.000 bagnards sur 17.000 parviennent à survivre dans de telles conditions.

    Mais le sort de ces malheureux est d'autant plus misérable qu'ils sont frappés par une double peine. Dans le jargon du bagne, on appelle cela le "doublage".

    En effet, le bagnard doit d'abord subir les années d'emprisonnement auxquelles il a été condamné. Mais, une fois cette peine purgé, il n'est pas quitte pour autant. De fait, il n'a pas le droit de rentrer en France. Il doit rester en Guyane pour une durée au moins équivalente à son temps d'incarcération.

    Et encore ne peut-il même pas s'installer là où il veut. En effet, Cayenne, la capitale de la Guyane, lui est en principe interdite. Les autorités pensaient qu'elle aurait offert trop de facilités d'évasion aux bagnards.

    De fait, certains détenus avaient pu mettre de l'argent de côté. Ils auraient pu acheter ou louer une embarcation, à bord de laquelle ils auraient pu quitter les rivages de Guyane.

    Mais la plupart des bagnards ne pouvaient pas non plus gagner les territoires du sud de la colonie, où l'on pouvait trouver de l'or ou exploiter des bois précieux. Dès lors, impossible pour eux de s'enrichir.

    Les anciens détenus devaient se signaler deux fois par an, faute de quoi ils étaient considérés comme des fuyards. Ainsi, les bagnards étaient presque toujours condamnés à finir leur vie dans la misère et l'oubli.
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  • Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
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  • On sait que Louis XVI et Marie-Antoinette ont été guillotinés durant la Révolution française, le premier le 21 janvier 1793, la seconde le 16 octobre de la même année.

    Mais on peut se demander ce que sont devenues leurs dépouilles, et notamment leurs têtes, qui ont été séparées du corps au moment de l'exécution. Les deux monarques ont été exécutés sur la place de la Révolution, notre actuelle place de la Concorde, où se trouvaient l'échafaud et la guillotine.

    Puis leurs corps ont été transportés au cimetière de la Madeleine, qui se trouve dans le VIIIe arrondissement de la capitale. La tête du Roi aurait été placée près de ses pieds, ou même entre ses jambes, dans le but, diront certains, d'humilier encore plus le souverain.

    Les corps sont jetés dans une fosse commune, puis recouverts de chaux vive, afin d'accélérer la décomposition des cadavres. On rend ainsi plus difficiles leur identification et, partant, le culte dont ces corps retrouvés auraient pu faire l'objet.

    Sous la Restauration, qui voit, à partir de 1814, le retour au pouvoir des Bourbons, Louis XVIII tient à donner une sépulture à son frère et à sa belle-sœur.

    Il fait donc exhumer les restes mortels supposés des deux monarques, qui se composent des corps et des deux têtes, et les fait enterrer, le 21 janvier 1815, dans la basilique Saint-Denis, la nécropole des Rois de France.

    À l'emplacement du cimetière de la Madeleine, où furent enterrés les corps du Roi et de la Reine, Louis XVIII fait également ériger une chapelle expiatoire, qui ne sera achevée qu'en 1826, sous le règne de Charles X.

    Chaque année, le 21 janvier, s'y tient une cérémonie en mémoire de Louis XVI, souvent en présence du duc d'Anjou, prétendant légitimiste au trône de France.

    Ceci étant, certains détails, comme la nudité du corps supposé du Roi, inhumé à Saint-Denis, font douter de l'identité réelle de la personne qui y repose aujourd'hui. De toute façon, retrouver des corps dans une fosse commune où tant d'ossements se sont mêlés tient de la gageure.
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  • Depuis plus de trente ans, les œuvres de Bansky ornent les murs de Bristol ou de Londres. Cet artiste urbain utilise la peinture au pochoir pour faire passer un message souvent revendicatif, mais non dénué d'humour.

    Mais si ces dessins sont devenus célèbres, leur auteur demeure inconnu. Nombre d'hypothèses ont été échafaudées pour tenter de deviner l'identité de ce mystérieux artiste. Mais aucune n'est vraiment concluante.

    Ce qui n'a pas empêché Bansky d'organiser des expositions et de monter des opérations, souvent médiatisées. Elles ont encore accru une popularité qui se nourrit aussi d'un anonymat que l'artiste maintient depuis plus de trois décennies.

    Mais c'en est peut-être fini de ce mystère. De fait des faits nouveaux pourraient obliger Bansky à révéler son identité.

    En novembre dernier, l'artiste a en effet accusé deux entreprises, dont l'une spécialisée dans la mode, d'avoir utilisé ses créations sans lui avoir demandé d'autorisation.

    Sur les réseaux sociaux, où il s'insurgeait contre une telle pratique, Bansky a traité ces deux sociétés de "voleurs". Et il s'est demandé si, de ce fait, on n'était pas autorisé à dérober les vêtements présentés par l'une d'elles. Une réponse du berger à la bergère, en quelque sorte.

    Des propos qui ont été jugés diffamatoires par l'entreprise visée. Elle considère en effet qu'ils font passer ses responsables pour des gens indélicats, qui n'hésitent pas à voler le bien d'autrui.

    S'estimant calomniée, l'entreprise réclame pas moins de 1,3 million de livres de dommages et intérêts à Bansky. L'affaire devait être jugée par la Haute Cour de Justice, qui siège à Londres.

    Une autre réclamation vise également l'artiste, ou plutôt la société qu'il a créée pour défendre ses intérêts. L'action en justice, cette fois, émane de deux collectionneurs, qui attaquent cette société, au motif qu'elle refuse d'authentifier un tableau attribué à Bansky et représentant la Reine Elizabeth II sous les traits d'un singe.

    La justice pourrait bien contraindre l'artiste, dans le cadre de ces deux procès, à lever l'anonymat derrière lequel il se cache depuis si longtemps et à révéler son identité.
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  • Si vous prenez le volant, il vous est peut-être arrivé la désagréable surprise de recevoir, chez vous, une contravention pour excès de vitesse.

    De telles sanctions sont aussi anciennes que l'automobile elle-même. Le premier à en être frappé est un Anglais du nom de Walter Arnold. Il ne roule pourtant pas vite, du moins selon nos standards actuels, lorsqu'il traverse la petite commune de Paddock Green, dans le Kent.

    Mais il faut dire que nous sommes en 1896. La vitesse est alors limitée à un peu plus de 3 km/h en ville. Et notre chauffard, au volant de son Arnold Benz (une voiture de sa fabrication, sous brevet Benz), file à la vitesse folle de 13 km/h !

    Il est arrêté par un policier à vélo, qui lui inflige une amende d'un shilling. Il lui indique alors que, non content de rouler trop vite, il n'est précédé d'aucun porteur de drapeau. Celui-ci devait en effet agiter un drapeau rouge, pour avertir les passants du danger. En ville, il doit marcher devant la voiture, d'où l'allure d'escargot imposée à celle-ci.

    En France, la première contravention pour excès de vitesse frappe une femme. Il s'agit d'une personnalité haute en couleur, la duchesse d'Uzès. Passionnée d'automobile, cette aristocrate fortunée est la première femme à obtenir, en mai 1898, son certificat de capacité, l'ancêtre de notre permis de conduire.

    En juillet de la même année, la duchesse est verbalisée au bois de Boulogne, en compagnie de son fils. Au volant de sa Delahaye type 1, elle roule à la vitesse de 15 km/h. Soit trois de plus que la vitesse autorisée en ville.

    Sur une route de campagne, elle aurait pu lancer sa voiture jusqu'à 20 km/h. La duchesse d'Uzès paie l'amende, ce qui n'entame en rien son intérêt pour l'automobile. En 1926, en effet, elle prend une part active à la fondation de l'Automobile club féminin de France, cette illustre association n'acceptant pas les femmes à cette époque.

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  • On sait que Gustave Eiffel a donné son nom à l'un des monuments les plus visités au monde, et devenu aujourd'hui un véritable emblème de la France.

    Mais ce que l'on sait moins, c'est que ce patronyme, devenu célèbre, n'est pas le vrai nom de Gustave Eiffel. Il s'appelait en réalité Bonickhausen. La famille venait en effet d'Allemagne.

    Mais elle avait fait ajouter à son nom celui d'"Eiffel", un plateau près de Cologne, d'où la famille était originaire. Chacun de ses membres se faisait donc appeler "Bonickhausen dit Eiffel".

    Une précaution prise par l'ancêtre de Gustave Eiffel, un tapissier qui, s'installant à Paris, au début du XVIIIe siècle, avait sans doute jugé ce nom mieux adapté à sa nouvelle patrie.

    Mais cet ajout ne sera pas suffisant pour masquer la consonance germanique du nom de l'ingénieur. Et il ne fait pas bon porter un nom allemand dans la France de cette époque.

    En effet, les pays germaniques, et notamment la Prusse, sont alors mal vus des Français. Cette méfiance est perceptible dès le Second Empire, et elle ne fera que s'aviver à la suite de la guerre de 1870, qui verra la France écrasée par les Prussiens.

    On comprend dès lors que le père de la tour Eiffel ait tout fait pour dissimuler son vrai nom. Mais ses adversaires ont tôt fait de le découvrir. Ils dénoncent ainsi le "soi-disant" Eiffel, derrière lequel se cacherait un espion allemand du nom de Bonickhausen. La révélation de ce nom à consonance germanique provoque un véritable scandale.

    Cette identité fait également échouer plusieurs des projets matrimoniaux échafaudés par Gustave Eiffel. Découvrant son vrai nom, les familles concernées ne donnent pas suite.

    En 1878, l'ingénieur, las de ces rebuffades, s'adresse au ministre de la Justice. Il désire renoncer définitivement au patronyme de Bonickhausen et demande à s'appeler désormais Gustave Eiffel.

    Le Conseil d'État, qui est consulté, donne un avis favorable. Aussi, le créateur de la tour Eiffel est-il autorisé, en août 1881, à remplacer le nom de Bonickhausen par celui d'Eiffel.
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  • La Suisse fait souvent cavalier seul en Europe. Elle est en effet l'un des rares pays du vieux continent à ne pas faire partie de l'Union européenne et à n'avoir vu aucun conflit se dérouler sur son territoire au cours du XXe siècle.

    Mais la Confédération helvétique est tout aussi originale à un autre titre. En effet, elle est le seul pays européen à avoir interdit les courses sur circuit en présence d'un public. Cette décision, inscrite dans la loi fédérale sur la circulation routière, a été prise en 1956, à la suite d'une tragédie survenue l'année précédente.

    En mars 1955, en effet, lors de la célèbre compétition des 24 heures du Mans, la Mercedes du conducteur automobile français Pierre Levegh percute une autre voiture. Elle explose alors, et les morceaux du véhicule accidenté retombent sur les spectateurs.

    Avec plus de 80 morts et 120 blessés, le bilan est le plus lourd jamais enregistré à l'occasion d'une course automobile.

    Cette interdiction a souffert quelques exceptions. En effet, les autorités ont accordé des dérogations, notamment pour la tenue du grand prix de formule E, une course réservée à certaines voitures de sport électriques. Or, cette compétition a déjà eu lieu à Zurich et à Berne.

    Mais les Suisses ont finalement décidé de tourner la page. En effet, le Conseil national et le Conseil des États, qui forment l'Assemblée fédérale, autrement dit le Parlement suisse, sont revenus, en 2022, sur l'interdiction des courses automobiles sur circuit.

    Cette décision est notamment motivée par les initiatives qui, depuis ces dernières années, ont rendu les pistes beaucoup plus sûres, pour les pilotes comme pour les spectateurs. Les voitures elles-mêmes ont beaucoup gagné en sécurité.

    Mais, même si ces courses sur circuit sont à nouveau autorisées, il n'est pas sûr que la Suisse puisse organiser de grands événements de renommée internationale, comparables au grand prix de Suisse qui, de 1931 à 1955, figurait au calendrier des grandes compétitions automobiles européennes.

    En effet, du fait de cette longue interdiction, le pays ne dispose d'aucun circuit capable d'accueillir de telles manifestations.
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  • La chirurgie esthétique plonge ses racines dans un lointain passé. Les premières opérations vraiment réussies remontent en effet au XVIe siècle. On les doit à un médecin italien, un certain Gaspare Trigambe.

    Né en 1545 à Tagliacozzo, dans la région des Abruzzes, il prendra le nom de sa ville natale et se fera appeler Gaspare Tagliacozzi.

    Il fait ses études de médecine à Bologne, où il suit les cours d'une université considérée comme la plus ancienne du monde occidental. Il profite de l'enseignement des plus prestigieux médecins de son temps, comme Ulisse Aldrovandi qui est aussi, comme les humanistes de son époque, un homme au savoir encyclopédique.

    Tagliacozzi devient lui-même un praticien renommé, titulaire, en 1570, de la chaire de chirurgie de l'université de Bologne, puis, vingt ans plus tard, de celle d'anatomie.

    Si le nom de Gaspare Tagliacozzi est passé à la postérité, c'est surtout en raison de son rôle pionnier en matière de chirurgie réparatrice.

    En effet, il a élaboré une technique qui lui permet de reconstituer certaines zones du visage, comme les oreilles, les lèvres ou le nez, grâce à de la peau prélevée sur le bras du patient.

    Il a même mis au point une opération de greffe du nez qui sera encore utilisée très longtemps après sa mort. Ce procédé, dit justement "greffe italienne", permet à notre chirurgien de refaire le nez de nombre de ses compatriotes, blessés en duel ou au combat.

    Et il permettra, des siècles plus tard, de redonner apparence humaine au visage des "gueules cassées", ces combattants de la Première Guerre mondiale gravement blessés durant le conflit.

    Celui qu'on appelait souvent le "chirurgien des miracles" est donc considéré comme un précurseur en matière de chirurgie de la face. Il a d'ailleurs décrit sa méthode dans un ouvrage qui a longtemps fait autorité.

    Il y explique en effet, avec une grande minutie, comment mener la greffe. C'est pourquoi le volume deviendra pour longtemps le livre de chevet des médecins désireux de pratiquer la chirurgie esthétique.

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  • Le succès de la chanteuse américaine Taylor Swift est tel que les médias parlent, à son sujet, d'un véritable phénomène, dont les implications ne se feraient pas seulement sentir dans le domaine du divertissement.

    En effet, certains analystes n'hésitent pas à attribuer à la chanteuse un rôle déterminant dans les prochaines élections présidentielles.

    De fait, si elle se décidait à apporter son soutien au Président Biden, cela pourrait faire basculer le scrutin en sa faveur. On sait que l'issue de cette élection est très incertaine, les deux candidats étant au coude-à-coude dans les sondages.

    Mais pourquoi accorder tant d'importance à une éventuelle prise de position politique d'une chanteuse populaire ? Après tout, il est de coutume, aux États-Unis comme dans d'autres pays, que des artistes s'engagent aux côtés de tel ou tel candidat aux élections.

    Et pourtant, personne n'a prétendu, jusqu'ici, que le soutien d'un acteur ou d'un chanteur, même célèbres, pouvait faire pencher la balance du côté de tel ou tel candidat.

    Alors pourquoi faire une exception pour Taylor Swift ? Il est vrai que cette chanteuse, qui a eu le rare honneur, en 2023, d'être déclarée "personnalité de l'année" par le magazine "Time", a un statut particulier dans le pays.

    En effet, elle semble avoir un exceptionnel ascendant sur les jeunes. Et, si elle prenait parti pour Joe Biden, elle pourrait influencer leur comportement. En les incitant d'abord à aller voter, eux qui s'en abstiennent souvent.

    Et, comme ils ont davantage tendance à voter démocrate, ils pourraient influer sur le résultat du vote. Et cela d'autant plus que, dans un récent sondage, près de 20 % des personnes interrogées se disent prêtes à voter pour un candidat soutenu par Taylor Swift.

    Il est vrai que 17 % des sondés affirment qu'un tel soutien les inciterait à apporter leur vote à un autre candidat. Il reste que, pour l'instant, la chanteuse reste très discrète sur ses convictions politiques. Rien ne laisse donc supposer, pour l'instant, qu'elle pourrait soutenir la candidature de Joe Biden aux élections de novembre prochain.

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  • Avec leurs uniformes bariolés, rayés de jaune, de bleu et de rouge, leurs casques médiévaux surmontés d'un plumet rouge et leurs hallebardes, les gardes suisses du Vatican semblent tout droit surgis d'un lointain passé.

    Cette garde suisse a été créée en 1505 par le Pape Jules II. Dans le contexte très troublé d'une Italie morcelée, ce Pape guerrier avait en effet besoin d'une protection renforcée.

    Et il ne s'est pas adressé par hasard aux cantons suisses. Leurs soldats sont alors considérés comme les meilleurs combattants d'Europe. Ils s'emploient souvent comme mercenaires dans les principales armées du continent.

    Jules II a pu les voir à l'œuvre lors de la prise de Naples, en 1495, par le Roi de France Charles VIII. Dix ans plus tard, il a conclu un accord avec la Confédération helvétique pour pouvoir disposer d'une garde de 200 mercenaires suisses. Cette petite armée s'est maintenue jusqu'à nos jours.

    En effet, pour entrer dans ce corps si particulier, il faut toujours être de nationalité helvétique. Mais il faut remplir d'autres conditions. Ainsi, le candidat doit parler allemand, la langue officielle de cette petite troupe.

    Il doit aussi avoir moins de 30 ans et être assez grand. Par ailleurs, un garde suisse doit être célibataire et bon catholique. Au service du Pape, il doit jouir d'une réputation irréprochable. Bien entendu, sa formation militaire doit être jugée suffisante.

    Le service est assez long puisqu'un garde suisse s'engage pour une durée minimale de 26 mois.

    La garde suisse n'a pas toujours été la seule formation de ce type. Ainsi, la garde corse a été dissoute à la fin du XVIIe siècle, alors que la garde noble a été supprimée, en 1970, par le Pape Paul VI, qui n'a maintenu en activité que la garde suisse.

    Celle-ci contrôle notamment les accès à la Cité du Vatican et se charge de la protection du Souverain pontife. Mais elle n'est pas la seule à assurer la sécurité de ce minuscule État. Elle partage notamment cette tâche avec la gendarmerie pontificale.
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  • Les Amish et les Mormons sont deux mouvements religieux issus de la Réforme protestante apparue en Europe, notamment à la suite de Luther et de Calvin, à partir du début du XVIe siècle.

    Les Amish sont issus de l'une des branches radicales de la Réforme, le courant anabaptiste, pour lequel seul le baptême des adultes a de la valeur.

    Très présents en Alsace, les Amish (un terme utilisé à partir du début du XVIIIe siècle) sont expulsés par Louis XIV, en 1712. Certains se réfugient aux Pays-Bas, d'autres émigrent en Amérique du Nord.

    Quant au mouvement mormon, qui naît dans l'État de New York, il est fondé, au début du XIXe siècle, par Joseph Smith, fondateur de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (autre nom de l'Église mormone) et auteur d'un volume sacré pour les Mormons, le "Livre de Mormon".

    Les Amish et les Mormons ne se distinguent pas seulement par leur histoire. Leurs traditions et leur mode de vie sont également différents.

    Les Amish se signalent d'abord par une tenue très sobre, les mêmes longues robes unies pour les femmes, et des pantalons identiques pour les hommes, coiffés aussi de grands chapeaux.

    Leur rapport à la modernité est très particulier. Évitant tout contact avec le monde extérieur, ils refusent tout ce qui a trait à la technologie et au progrès. Ils se déplacent donc dans de petites carrioles, tirées par des chevaux, ne se servent pas du téléphone et limitent au maximum l'usage de l'électricité.

    Les Mormons sont, de ce point de vue, plus en phase avec leur époque. En effet, ils s'habillent avec des vêtements modernes, se déplacent en voiture et se servent aussi bien du téléphone que des réseaux sociaux.

    Ceci étant, on peut noter quelques similitudes entre les deux mouvements. Et d'abord entre les deux ans de mission que les jeunes Mormons consacrent au prosélytisme, et la "rumspringa", l'année au cours de laquelle les jeunes Amish découvrent le monde.

    De même, l'alcool et le tabac sont interdits (mais aussi le thé et le café chez les Mormons) dans les deux communautés.
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  • La vie de Joseph Merrick, que ses difformités ont fait surnommer, de son vivant, "Elephant man", a inspiré au cinéaste David Lynch un film devenu aujourd'hui un classique.

    Né en 1862 à Leicester, en Angleterre, Joseph Merrick est d'abord un enfant normal. Puis, un peu avant deux ans, sa bouche commence à se déformer. Quelques années plus tard, une chute le rend boiteux.

    Peu à peu, des excroissances modifient son visage au point de le rendre méconnaissable et de lui donner une vague ressemblance avec l'animal qui lui vaudra son surnom. L'une de ses mains se déforme aussi, devenant beaucoup plus grosse que l'autre.

    La peau, devenue rugueuse, subit également de nombreuses déformations.

    Exposé aux moqueries des autres enfants et aux cruelles railleries de sa belle-mère, le jeune Joseph s'échappe du domicile paternel vers l'âge de 15 ans. Il avait déjà quitté l'école et trouvé du travail dans une fabrique de cigares.

    Car l'adolescent, dont les difformités n'entamaient nullement l'intelligence, était capable de travailler. Il vend ensuite des articles de mercerie, mais ses clients sont souvent révulsés par son aspect.

    En 1879, il est admis dans un hospice, où les conditions de vie ne sont guère différentes de celles d'une prison. Il finit par s'enfuir et rejoint alors un cirque itinérant, où on l'exhibe comme une bête de foire.

    Mais son cas finit par émouvoir un directeur d'hôpital qui, avec le soutien de la Reine Victoria, le fait admettre, comme résident permanent, à l'hôpital de Londres. Il y meurt le 11 avril 1890, probablement pour avoir voulu dormir allongé.

    En effet, du fait du poids de sa tête déformée, il ne pouvait dormir qu'assis. Dans la position allongée, le poids de la tête a dû étouffer le malheureux.

    Joseph Merrick souffrait probablement du syndrome de Protée, une maladie génétique se manifestant par l'apparition de malformations de grande taille affectant la peau ou les os.

    Sa mère ayant été bousculée par un éléphant, dans une parade de cirque, on pensait, à l'époque, que cet incident était à l'origine des difformités de l'enfant.
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