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  • Madame, Monsieur,
    Cari cumpatriotti,

    Les fĂȘtes de NoĂ«l et de Nouvel An sont un moment de paix, de partage, de bonheur en famille.

    C’est donc pour moi un honneur, et une joie, de pouvoir m’adresser, en ces instants privilĂ©giĂ©s, Ă  chacune et Ă  chacun d’entre vous, que vous viviez en Corse ou en dehors de l’üle.

    Je veux le faire d’abord en vous remerciant pour la confiance renouvelĂ©e et amplifiĂ©e que vous avez exprimĂ©e lors du scrutin des 3 et 10 dĂ©cembre dernier.

    Le rĂ©sultat obtenu - plus de 56% des suffrages, soit le meilleur score jamais atteint Ă  l’occasion d’une Ă©lection territoriale - nous honore.
    Mais surtout, il nous engage et nous oblige, vis-Ă -vis de tous les citoyens de cette Ăźle, qu’ils aient votĂ© en notre faveur, ou qu’ils aient fait un autre choix.

    Notre devoir et notre responsabilitĂ© sont, plus que jamais, d’ĂȘtre les Ă©lus de tous les Corses, et de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

    Je veillerai, en ma qualitĂ© de PrĂ©sident du Conseil exĂ©cutif de Corse, Ă  ce qu’il en soit ainsi.

    Mes premiers vƓux seront donc pour notre Ăźle : qu’elle continue Ă  avancer sur le chemin de la paix, de la dĂ©mocratie, et de l’émancipation.

    De ce point de vue, une Ă©vidence s’impose : la Corse est entrĂ©e dans une Ăšre nouvelle.

    Au plan institutionnel, avec la naissance officielle, dĂšs demain matin 1er janvier, de la nouvelle CollectivitĂ© de Corse. 

    Au plan politique, avec l’évolution naturelle et inĂ©luctable vers une autonomie de plein droit et de plein exercice, un statut dont bĂ©nĂ©ficient, depuis longtemps, de nombreuses Ăźles de l’Union europĂ©enne.

    Au plan Ă©conomique et social, avec la volontĂ© partagĂ©e de passer d’une logique de dĂ©pendance Ă  une logique de responsabilitĂ© et de dĂ©veloppement durable.

    Dans tous ces domaines, la tĂąche qui nous attend est immense.

    Elle se rĂ©sume en quelques mots : un paese da fĂ . Un pays Ă  construire.

    Alors, certes, les difficultĂ©s sont et seront nombreuses, y compris dans tous les domaines du quotidien : l’emploi, les transports, le coĂ»t de la vie, le logement, les dĂ©chets, les infrastructures routiĂšres et numĂ©riques, l’eau et l’énergie
 

    Mais nous avons tous les atouts pour réussir.

    Car la Corse est forte.

    Forte de son histoire, de sa langue et de sa culture, de sa ressource humaine, et particuliĂšrement de sa jeunesse.

    Forte, aussi, de sa capacitĂ© d’innovation, de son ouverture au monde, et de son projet, enracinĂ© dans les valeurs universelles de tolĂ©rance et de fraternitĂ©.
    En ce moment oĂč une annĂ©e s’achĂšve et oĂč une autre va naĂźtre, je vous prĂ©sente, du fond du cƓur, mes vƓux les plus chaleureux de paix, de santĂ©, et de prospĂ©ritĂ©.
    Des vƓux qui s’adressent d’abord, comme chaque annĂ©e, Ă  celles et ceux d’entre vous qui sont dans des situations personnelles ou familiales difficiles : le deuil ou la maladie, ou encore la prĂ©caritĂ©, l’isolement, l’exclusion.
    Des vƓux qui vont ensuite, naturellement, aux prisonniers politiques et Ă  leurs familles : que le NoĂ«l qui vient de s’écouler soit le dernier que vous passiez Ă©loignĂ© des vĂŽtres. Et que s’engage sans dĂ©lai avec l’Etat, un vĂ©ritable dialogue, sans prĂ©alable ni tabou, permettant la construction partagĂ©e d’une solution politique globale.
    Des vƓux, aussi, bien sĂ»r, pour les presque 5.000 fonctionnaires et agents de la nouvelle CollectivitĂ© de Corse. Je veux vous dire ma fiertĂ© de travailler Ă  vos cĂŽtĂ©s. La mission qui nous attend est la plus exaltante qui soit : faire vivre cette institution nouvelle, conforter le service public, construire une administration moderne et efficace qui va faire entrer la Corse dans le XXIĂšme siĂšcle.
    Des vƓux destinĂ©s enfin, Ă  tous les Corses, d’origine ou d’adoption, vivant dans l’üle ou Ă  l’extĂ©rieur de celle-ci. 
    Eccuci sguasi ghjunti à l’annu novu.
    Sta sera, avete da passĂ  una stonda di festa in famiglia, o incĂč l’amichi.
    Nanzu di lasciĂ  vi incĂč i vostri, vi vogliu ringraziĂ  per a vostra cunfidenza, Ăš assicurĂ  vi di a mio determinazione, Ăš di a mio fede in l’avvene di a Corsica Ăš di u so populu.
    Chì 2018 sia un’annata felice per a nostr’isula, per a Francia, l’Europa ù u mondu sanu.
    Un’annata felice per voi, ù tutti quelli chù vo tenite cari.
    Cari cumpatriotti, 
    a vi dicu incĂč fervore, rispettu, Ăš amicizia,
    Pace Ăš salute, pĂš voi Ăš pĂš tutti i vostri ! 

     

  • La CollectivitĂ© territoriale de Corse (CTC) et l’Institut national de l’information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) signent aujourd’hui un accord de partenariat pour enrichir la toponymie en langue corse des cartes de l’üIe.

    Le PrĂ©sident du Conseil ExĂ©cutif de Corse, le directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de l’IGN signent ce 17 octobre 2017 Ă  Aiacciu, en prĂ©sence du Conseiller exĂ©cutif chargĂ© de la langue corse et du PrĂ©fet de Corse, une convention de partenariat relative Ă  la toponymie en langue corse des cartes de l’üle produites par l’IGN.
    La base de données de l’IGN, opĂ©rateur de l’État en matiĂšre d’information gĂ©ographique et forestiĂšre, comporte sur l’ensemble de la Corse plus de 31 500 toponymes : noms de lieux-dits habitĂ©s ou non habitĂ©s, cours d’eau, Ă©lĂ©ments de relief, Ă©quipements humains. Ces toponymes constituent aujourd’hui la source unique des toponymes utilisĂ©s pour les diffĂ©rentes productions et Ă©ditions cartographiques de l'IGN.

    Cette convention, approuvĂ©e par dĂ©libĂ©ration de l’AssemblĂ©e de Corse, vise Ă  restituer en langue corse les toponymes de l’IGN.

    Il s’agira donc de procĂ©der Ă  un travail en commun afin d’homogĂ©nĂ©iser la base de donnĂ©es IGN des toponymes autour d’une restitution commune aux deux langues.
    La convention établie entre la CTC et l’IGN permettra Pour la CTC : de promouvoir l’usage de la langue corse dans le cadre du plan Lingua 2020, de constituer en collaboration avec la direction de la langue corse une base de donnĂ©es contenant l’ensemble des toponymes restituĂ©s en langue corse, de diffuser la base des toponymes corses sous licence ouverte en permettant une libre rĂ©utilisation. Pour l’IGN : d’amĂ©liorer, de complĂ©ter et d’enrichir la base de donnĂ©es topographique (BDTopo) de l’IGN.  
    La signature de cette convention s’inscrit dans le cadre d’une collaboration fructueuse entre la CTC et l’IGN, notamment :
    - la mise Ă  disposition en licence ouverte d’une orthophotographie Ă  20 cm de rĂ©solution sur l’ensemble de la Corse rĂ©alisĂ©e Ă  partir de prises de vues aĂ©riennes produites par l’IGN en 2016, grĂące Ă  des financements FEDER et CPER,
    - la mise Ă  disposition d’une base de donnĂ©es des essences forestiĂšres (BDForĂȘt) sur l’ensemble de la Corse avec une nomenclature enrichie par rapport Ă  la nomenclature nationale.

    L’accĂšs Ă  ces rĂ©fĂ©rentiels se fait via le gĂ©oportail : www.corse.fr/infogeo/ et le site opendata corsica de la CTC ou le GĂ©oportail national opĂ©rĂ© par l’IGN : geoportail.gouv.fr
    La politique d’aménagement numérique de la CTC La CTC mĂšne une politique ambitieuse en matiĂšre d’amĂ©nagement numĂ©rique. A ce titre elle entend renforcer son action gĂ©o-numĂ©rique en faveur des territoires. Elle entend fĂ©dĂ©rer et structurer une dynamique gĂ©omatique territoriale. Au regard des enjeux de l’information gĂ©ographique et du rĂŽle clĂ© assignĂ© aux rĂ©gions Ă  travers la loi NOTRe, la CTC entend affirmer et renforcer son action de coordination, de fĂ©dĂ©ration des acteurs, de mutualisation des donnĂ©es...

    Au sein de la direction de l’AmĂ©nagement NumĂ©rique, la mission SIG de la CollectivitĂ© territoriale de Corse coordonne la mutualisation des donnĂ©es gĂ©ographiques auprĂšs des acteurs publics. Elle valorise les bases de donnĂ©es gĂ©ographiques de la Corse, qu'elles soient acquises dans le cadre de la convention avec l'IGN, ou rĂ©alisĂ©es selon les besoins des administrations et dans le cadre des compĂ©tences de la CTC. Pour cela elle met en Ɠuvre un portail gĂ©ographique qui regroupe un ensemble d'outils qu’elle met Ă  la disposition des services publics (collectivitĂ©s territoriales, services dĂ©concentrĂ©s de l’Etat, associations...) et qu’elle rend Ă©galement accessible aux citoyens. Elle met aussi Ă  disposition des donnĂ©es brutes dans le cadre de la dĂ©marche OPENDATA Corsica. Le gĂ©oportail www.corse.fr/infogeo/ se veut la rĂ©fĂ©rence en matiĂšre d’information gĂ©ographique en Corse et, Ă  ce titre, il constitue la vitrine de l'action de la CollectivitĂ© territoriale de Corse dans ce domaine.
    La politique linguistique de la Collectivité Territoriale de Corse La politique linguistique de la CTC affirme « l’importance de la langue corse en tant que lien social, patrimoine et ressource du dĂ©veloppement de la Corse en mobilisant l’ensemble des acteurs insulaires autour d’un consensus relatif aux enjeux du dĂ©veloppement et de la diffusion de la langue dans tous les champs de la vie sociale » en articulant la construction d’un espace social pour la langue corse.

    Dans le cadre du plan Lingua 2020 « pour la normalisation de la langue corse et le progrĂšs vers une sociĂ©tĂ© bilingue » approuvĂ© par l’AssemblĂ©e de Corse (dĂ©libĂ©ration n° 15-083AC du 16 avril 2015), le dĂ©veloppement des bases de donnĂ©es en langue corse en tant que bien commun et la constitution de fonds numĂ©riques et cartographiques ouverts et accessibles Ă  tous touchant Ă  la langue corse, relĂšvent d’une préoccupation stratégique de la CollectivitĂ© territoriale de Corse.

    Ainsi, la CollectivitĂ© territoriale de Corse a le pouvoir et la volontĂ© d’intervenir dans le domaine de la toponymie insulaire. Elle s’engage en consĂ©quence Ă  favoriser l’exploitation des travaux scientifiques menĂ©s dans le domaine de la toponymie et à Ă©diter un rĂ©pertoire exhaustif des toponymes.

    En effet, la toponymie insulaire apparaĂźt comme un aspect Ă  mettre en valeur tant elle est importante Ă  la fois sur le plan culturel, linguistique, historique et patrimonial. Des disparitĂ©s existantes entre les relevĂ©s cartographiques usuels officiels (notamment IGN) et les toponymes corses traditionnels tels qu’ils sont mentionnĂ©s par les insulaires ayant Ă©tĂ© constatĂ©es, il est important de lister totalement, Ă©valuer soigneusement et valider les donnĂ©es linguistiques figurant sur les documents mis Ă  disposition du public.

    Afin de donner une suite concrĂšte aux recommandations du plan Lingua 2020 sur l’usage des noms corses de lieux, une Commission pour la toponymie engagĂ©e en faveur de la diffusion des noms corses traditionnels a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e au sein du Cunsigliu di a lingua corsa.
    À propos de l’IGN L’IGN, l’Institut national de l’information géographique et forestière, est l’opérateur de l’État en matière d’information géographique et forestière de référence, certifiĂ©e neutre et interopĂ©rable. L’Institut dĂ©veloppe en permanence de nouveaux rĂ©fĂ©rentiels, produits et gĂ©oservices, rĂ©pondant aux besoins croissants et Ă©volutifs en donnĂ©es cartographiques et en informations gĂ©olocalisĂ©es. Puissant acteur public du numĂ©rique pour la description multi-thĂšmes du territoire, l’Institut intervient en appui à l’évaluation et à la mise en Ɠuvre des politiques publiques de prĂ©vention des risques, d’amĂ©nagement du territoire, de dĂ©veloppement durable, de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©.

    GrĂące Ă  ses cinq laboratoires de recherche, l’IGN entretient un potentiel d’innovation de haut niveau dans les domaines de la gĂ©odĂ©sie, de la topographie vectorielle, de l’optique et de l’électronique, du traitement des images et de l’inventaire forestier. L’ENSG-GĂ©omatique, l’Ecole nationale des sciences gĂ©ographiques de l’IGN, forme les futurs ingĂ©nieurs de l’information gĂ©ographique. L’IGN est placĂ© sous la double tutelle du ministre d’Etat, ministre de la transition Ă©cologique et solidaire et du ministre de l’agriculture et de l’alimentation.

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  • UGNUNÙ PÒ TRUVÀ A SO STRADA
    L’orientation : ĂȘtre informĂ©, conseillĂ© et accompagnĂ© tout au long de la vie est aujourd’hui un droit.

    L’orientation est Ă©galement une politique publique Ă  part entiĂšre que la CollectivitĂ© territoriale de Corse (CTC) a inscrit au cƓur de ses prioritĂ©s.

    C’est dans ce contexte qu’elle a menĂ© depuis 2016, un travail partenarial de prĂ©figuration du Service public territorial de l’orientation avec l’Etat, les partenaires sociaux ainsi qu’avec l’ensemble des acteurs de l’orientation et de la formation, permettant de dĂ©velopper une stratĂ©gie d’actions communes.

    Aujourd’hui, la multiplicitĂ© des opĂ©rateurs, des dispositifs et des procĂ©dures d’information en orientation rend complexe l’accĂšs aux services.

    Il convenait donc de travailler ensemble pour offrir au public un service facilement identifiable et accessible qui assure la continuitĂ© de la prise en charge de l’usager. C’est pourquoi, sous l’égide de la CollectivitĂ© territoriale de Corse, l’ensemble des organismes de l’orientation, de la formation et de l’emploi en Corse, a rĂ©digĂ© une charte de valeurs et d’actions communes sur lesquelles ils s’entendent et qu’ils ont signĂ© le jeudi 21 septembre 2017 Ă  Aiacciu.

    Cette signature marque la volontĂ© de tous d’agir ensemble afin de proposer une offre de service bien identifiĂ©e, fondĂ©e sur la mise en rĂ©seau et la mutualisation des ressources des partenaires : ‱ L’Etat
    ‱ L’Education Nationale (CIO, ONISEP)
    ‱ L’UniversitĂ© de Corse
    ‱ Pîle Emploi
    ‱ Les missions locales
    ‱ Cap Emploi
    ‱ FONGECIF
    ‱ FONGECIF
    ‱ AFDAS
    ‱ FAFTT
    ‱ FAFSEA
    ‱ OPCALIM ‱ UNIFAF
    ‱ UNIFORMATION
    ‱ APEC
    ‱ Les Chambres rĂ©gionales et dĂ©partementales consulaires
    ‱ LE CRIJ
    CORSICA ORIENTAZIONE : Comment ça marche ? Vous ĂȘtes :

    SalariĂ©, jeune, Ă©tudiant, demandeur d’emploi, agent public, saisonnier, intĂ©rimaire, intermittent... Corsica Orientazione s’adresse Ă  tous les publics tout au long de la vie.

    Vous cherchez :

    Une orientation scolaire, professionnelle, une reconversion, une formation, un emploi, une information sur les mĂ©tiers, l’apprentissage, les dĂ©bouchĂ©s, les niveaux de rĂ©munĂ©ration, les certifications, la VAE...

    Les partenaires de Corsica Orientazione, quelque soit votre profil, vous accueillent sur l’ensemble du territoire dans leurs structures et dĂ©livrent un mĂȘme niveau de service dans l’égalitĂ©, la neutralitĂ© et le respect des personnes.

    Vous avez droit : A un accueil individualisĂ© qui permet d'analyser votre demande, d'identifier votre besoin et le cas Ă©chĂ©ant, de vous diriger vers la structure la mieux adaptĂ©e à votre profil et qui sera chargĂ©e de vous suivre. A un conseil personnalisĂ© qui vous permet de formaliser votre projet d’évolution professionnelle et d’y assortir une stratĂ©gie. A un accompagnement Ă  la mise en Ɠuvre du projet : qui vous permet de disposer d’un plan d’actions et d’un soutien global Ă  la rĂ©alisation de votre projet. A un conseiller en Ă©volution professionnelle chargĂ© de construire avec vous votre parcours personnel et professionnel tout au long de la vie. L’objectif recherchĂ© est la sĂ©curisation des parcours tout au long de la vie dans un contexte de mutations Ă©conomiques, d’évolutions technologiques et de changement sociĂ©taux qui rendent de moins en moins probable l’hypothĂšse d’une carriĂšre linĂ©aire.
    LES ACTIONS À VENIR Au cours de l’annĂ©e 2018, la CTC s’attachera Ă  mettre en Ɠuvre et Ă  dĂ©velopper les 3 axes de cette politique tels qu’ils ont Ă©tĂ© dĂ©finis dans les travaux du Contrat de Plan de dĂ©veloppement de la formation et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP).

    AXE 1 : Mieux structurer l’offre d’orientation sur le territoire

    Afin de rendre accessible au plus grand nombre, les points d’accueil en orientation du territoire, une campagne de communication sera lancĂ©e dans le courant de l’annĂ©e 2018. ParallĂšlement, un portail internet complĂštera cette offre qui permettra aux usagers ainsi qu’aux partenaires du rĂ©seau « Corsica Orientazione » de disposer de toutes les informations sur les dispositifs d’accompagnement, les formations et les donnĂ©es socioĂ©conomiques relatives Ă  l’emploi en Corse.

    AXE 2 : Garantir un accueil et un accompagnement de qualité

    La mise en rĂ©seau des partenaires, permettra de garantir un accueil, une information et un accompagnement de qualitĂ© sur l’ensemble du territoire. Ce travail, amorcĂ© par la signature de la charte se concrĂ©tisera dans le courant de l’annĂ©e 2018 par les actions suivantes : Construire une culture commune Ă  l’ensemble des partenaires de Corsica Orientazione par la mutualisation des informations, des pratiques professionnelles, de la documentation et des donnĂ©es relatives Ă  l’orientation, la formation et l’emploi en Corse. Optimiser le dĂ©ploiement du conseil en Ă©volution professionnelle par la mise en place d’un plan de formations communes et l’organisation de journĂ©es d’échanges. Construire et mettre en place un rĂ©seau d’accueil en validation des acquis de l’expĂ©rience (VAE) afin de dĂ©velopper ce dispositif sur le territoire. AXE 3 : Lutter contre le décrochage scolaire

    La lutte contre le décrochage scolaire est un enjeu majeur de politique publique coordonnée par la CTC, en lien avec les autorités académiques et les missions locales pour la prise en charge des jeunes décrocheurs.
    Afin de rĂ©duire le dĂ©crochage scolaire, l’ensemble des partenaires, signataires de la charte, ont menĂ© une rĂ©flexion à l’échelle du territoire sur cette problĂ©matique.

    Ils ont travaillĂ© Ă  l’élaboration d’un rĂ©seau Ă©largi de partenaires dont les objectifs sont : L’amĂ©lioration de la prĂ©vention du dĂ©crochage scolaire par la mise en place d’actions de sensibilisation Ă  destination du grand public et des partenaires de Corsica Orientazione. L’amĂ©lioration du repĂ©rage des dĂ©crocheurs, par la mobilisation de l’ensemble des acteurs, afin de d’élaborer une liste conforme à la rĂ©alitĂ© du dĂ©crochage en Corse (centres d’informations et d’orientation, missions locales, centres de formation des apprentis, dĂ©fense, centres de formation agricole, lycĂ©e maritime). L’amĂ©lioration de l’accompagnement et du suivi des dĂ©crocheurs par une prise en charge personnalisĂ©e des jeunes, dĂšs le repĂ©rage, dans le cadre du « rĂ©seau dĂ©crochage scolaire ». L’ensemble de cette dĂ©marche s’inscrit plus globalement dans l’adoption d’un cadre normatif spĂ©cifique pour la Corse permettant de dĂ©velopper une stratĂ©gie Ă©ducative ambitieuse.

  • Le Président du Conseil Exécutif de Corse et la Conseillère Exécutive déléguée à l'éducation, à la formation, à l'enseignement supérieur, à la recherche, à la culture et au patrimoine ont participĂ© à l’inauguration de la classe de CP bilingue de Miomu mardi 5 septembre à 8h30.

  • Ghiovi u 6 di lugliu di u 2017- Gran’Palazzu di a Cullettività territuriale di Corsica Le PrĂ©sident du Conseil ExĂ©cutif de Corse et RenĂ© Lota, dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional de la Fondation du patrimoine en prĂ©sence de la conseillĂšre exĂ©cutive chargĂ©e de la culture et du patrimoine, ont signĂ© aujourd’hui, à 11h00, la convention cadre relative Ă  la restauration du patrimoine mobilier et immobilier de la Corse.

    Cette convention s’inscrit dans le cadre de la politique patrimoniale de la CollectivitĂ© territoriale de Corse en matiĂšre d’inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine de la Corse. Cette convention s’inscrit dans le cadre de la politique patrimoniale de la CollectivitĂ© territoriale de Corse en matiĂšre d’inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine de la Corse. Ce dernier recense, Ă©tudie et fait connaĂźtre les Ă©lĂ©ments du patrimoine d'intĂ©rĂȘt culturel, historique ou scientifique. La signature de la convention traduit la volontĂ© de la CTC et de la fondation du patrimoine de sauvegarder le patrimoine bĂąti et mobilier de Corse de protĂ©ger pour les gĂ©nĂ©rations futures notre legs culturel.
    Intervenants : Pierre-Jean Campocasso, Directeur du Patrimoine de la Collectivité territoriale de Corse ; François-Xavier Bieuville, Directeur général de la Fondation du Patrimoine
     
    La CollectivitĂ© territoriale de Corse et la Fondation du Patrimoine travaillent pour la sauvegarde du patrimoine bĂąti et mobilier de Corse. En matiĂšre de patrimoine public, la Fondation du Patrimoine intervient d’une part en mobilisant du mĂ©cĂ©nat populaire en faveur des projets soutenus, et d’autre part en attribuant une subvention complĂ©mentaire dans les limites de son enveloppe annuelle. La quasi-totalitĂ© des projets soutenus par la Fondation du Patrimoine bĂ©nĂ©ficient Ă©galement du concours de la CollectivitĂ© territoriale de Corse. En revanche un nombre considĂ©rable de projets soutenus par la CollectivitĂ© territoriale de Corse, pourtant Ă©ligibles au soutien de la Fondation du Patrimoine, n’en profitent pas, crĂ©ant ainsi une importante dĂ©perdition de moyens et Ă©nergies mobilisables.
      Cette convention cadre, adoptĂ©e par l’AssemblĂ©e de Corse le 29 juin 2017, a pour objet, de crĂ©er un partenariat opĂ©rationnel afin de rendre plus efficientes leurs interventions respectives par un recours accru au mĂ©cĂ©nat populaire, et ainsi rĂ©duire encore davantage la part restant Ă  charge du maĂźtre d’ouvrage public ou associatif.

    La CollectivitĂ© territoriale de Corse et la Fondation du Patrimoine s’engagent ainsi Ă  associer leurs interventions sur l’ensemble des projets de restauration du patrimoine immobilier et/ou mobilier, sous rĂ©serve de l’éligibilitĂ© des projets pour l’une ou l’autre des parties. L’inĂ©ligibilitĂ© d’un projet par la CollectivitĂ© territoriale de Corse ou la Fondation du Patrimoine ne contraint cependant pas Ă  renoncer Ă  son action en faveur de la prĂ©servation du patrimoine.

    La Fondation du Patrimoine s’engage ainsi à promouvoir ce partenariat à travers tous les moyens dont elle dispose comme son site internet et l’ensemble des moyens de communication qu’elle dispose.

    La CollectivitĂ© territoriale de Corse s’engage Ă  inviter les porteurs de projets Ă  se rapprocher de la Fondation du Patrimoine et Ă  alerter cette derniĂšre de tout nouveau projet afin de mobiliser le mĂ©cĂ©nat populaire et y faire figurer ce partenariat dans le « guide des aides patrimoine ».

    Un ComitĂ© de Pilotage composĂ© des reprĂ©sentants de la CollectivitĂ© territoriale de Corse et de la DĂ©lĂ©gation Corse de la Fondation du Patrimoine sera crĂ©Ă©, il rĂ©unira une fois par semestre afin de dresser un bilan de l’action menĂ©e conjointement.

    Cette convention est prĂ©vue pour une durĂ©e de cinq ans. La rĂ©union du ComitĂ© de Pilotage du semestre prĂ©cĂ©dant la fin d’exercice statuera sur sa prolongation.

  • Dans le cadre des Ă©changes initiĂ©s par la CollectivitĂ© territoriale de Corse, avec la RĂ©gion Autonome de Sardaigne, Xavier Luciani, PrĂ©sident de l’OEHC, s’est rendu en Sardaigne, du 17 au 19 mai 2017.
     
    Ce dĂ©placement s’inscrit dans le droit fil de la collaboration initiĂ©e au printemps 2016 par les ExĂ©cutifs Sardes et Corses, “ u Pattu Novu trĂ  duie isule surelle di u Mediterraniu ” (Pacte nouveau entre les deux Ăźles sƓurs de la MĂ©diterranĂ©e).
     
    Le PrĂ©sident Luciani, accompagnĂ© d’ingĂ©nieurs des services « ingĂ©nierie » et «hydro climatologie » de l’OEHC, a ainsi eu l’opportunitĂ© de visiter plusieurs installations hydrauliques, notamment la diga Eleonora d'Arborea (d’une capacitĂ© de 330 millions de mĂštres cubes), situĂ©e dans la province d’Oristano.
     
    Cette rencontre a Ă©galement permis Ă  la dĂ©lĂ©gation de l’OEHC de confronter les pratiques qui diffĂšrent entre les deux Ăźles, notamment concernant la situation du parc des ouvrages de stockage, des moyens mis en Ɠuvre dans le cadre de l’amĂ©lioration des rendements-rĂ©seaux ou encore la lutte contre le gaspillage de la ressource en eau.
     
    Le mode de gestion de l’eau brute et de l’eau potable dans les deux Ăźles a fait l’objet d’une rĂ©flexion commune. Et la prĂ©sentation d’une analyse comparative des situations dans le domaine agricole a laissĂ© entrevoir de nombreuses perspectives en matiĂšre de gestion raisonnĂ©e.
     
    Engageant sur le long terme les deux Ăźles dans la voie d’une mutualisation des compĂ©tences et des moyens de recherche et d’innovation, dans le domaine de l’hydraulique, la signature d’un accord de coopĂ©ration Corso-Sarde fut l’un des temps forts de ce sĂ©jour.
    Pour Paolo Giovanni Maninchedda, l’Assessore dei lavori pubblici, et Xavier Luciani, Conseiller ExĂ©cutif, ce document officialise sur le plan stratĂ©gique, une dĂ©marche commune et une programmation de travail prĂ©cisant actions et aspirations, dans le cadre d'un plan euro-mĂ©diterranĂ©en d’adaptation au changement climatique.
     
    Ainsi, grĂące Ă  la coopĂ©ration nĂ©e des rencontres avec - Paolo Giovanni Maninchedda, membre de l’ExĂ©cutif sarde, Edoardo Balzarini, Directeur GĂ©nĂ©ral des Travaux Public, Roberto Silvano, Directeur de l ‘Agence RĂ©gionale du District hydrographique de la Sardaigne et Giovanni Sistu, Responsable de ENAS (Ente acque della Sardegna) - les engagements pris lors de ce sĂ©jour permettront de  placer la question de l'eau au cƓur des problĂ©matiques insulaires de la mĂ©diterranĂ©e occidentale, posant de maniĂšre incontestable, l'un des grands dĂ©fis environnementaux majeurs du 21Ăšme SiĂšcle

  • le 9 mai 2017 Ă  Tolla,

    Mise en service en 1989, la réserve du Prunelli, constitue la véritable pierre angulaire du systÚme hydraulique de la vallée.

    Sur plus de 2,5 hectares et d’une capacitĂ© de 100.000 m3, elle fait partie des nombreux ouvrages de stockage d’eau brute de la CollectivitĂ© territoriale de Corse, dont la gestion est confiĂ©e Ă  l’OEHC.

    Outre sa fonction de rĂ©gulation et de compensation propre aux ouvrages de stockage, cette retenue d’eau qui permet de faire face aux dĂ©bits de pointe de l’ensemble du bassin de vie ajaccien, remplit plusieurs rĂŽles :

    ‱ Le rĂŽle de bassin de dĂ©modulation pour l’usine hydroĂ©lectrique d’Ocana, tout en assurant la mise en charge de la conduite forcĂ©e alimentant plus en aval, l’usine hydroĂ©lectrique du Pont de la Vanna, (ces deux ouvrages Ă©tant gĂ©rĂ©s par EDF)

    ‱ Le rĂŽle de mise en charge du rĂ©seau hydraulique qui alimente l’usine AEP de la Confina et garantissant la desserte en eau potable de la CAPA

    ‱ Le rĂŽle Ă©galement de mise en charge de la conduite principale de la CTC alimentant : l’usine AEP de Bomortu, garantissant ainsi la desserte en eau potable de l’ensemble de la rive sud du golfe d’Aiacciu et de l’ensemble du rĂ©seau agricole des vallĂ©es du Prunelli et de la Gravona.

    Subissant depuis quelques annĂ©es de fortes dĂ©gradations dues au vieillissement de sa gĂ©omembrane, principal Ă©lĂ©ment du dispositif d’étanchĂ©itĂ© pour ce type de bassin, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de procĂ©der Ă  de lourds travaux de rĂ©habilitation et de confortation de l’ouvrage entrainant une indisponibilitĂ© de 6 mois.

    Pour plus d'info, téléchargez le dossier de presse


  • O SgiĂČ Prisidente di l’Assemblea di Corsica
    Signore Ăš Signori Cunsiglieri di a giuventĂč
    Signore Ăš Signori eletti
    Signore Ăš Signori,
    Care giuvanotte, cari giuvanotti,

    Cumu dĂŹ, cumu divvi l’emuzione Ăš a goia ch’ù no risentimu oghje ?
    Tuttu ciĂČ ch’ù no avemu fattu, ogni cosa ch’ù no femu, l’avemu fatta Ăš a femu per voi.
    O quella giuventĂč di st’isula, sete i nostri ochji.

    È di vedevi quì cuncolti hù attempu u segnu chì sta Corsica ch’ù no avemu sunniatu stà per turnà rialità ù chì a prumessa chì a Corsica, quella ch’ù vo vulete voi, avarà i mezi di custruissi.

    Site Ă  l’albighjĂ  di e vostre vite di maiĂČ.

    Simu, per ciĂČ chĂŹ tocca Ă  noi stessi, Ă  un momentu di u nostru andamentu persunale Ăš puliticu chĂŹ ogni gestu nostru stĂ  per esse ghjudicatu sigondu ciĂČ ch’ellu arricarĂ  Ă  e leve di dumane Ăš di dopu dumane.

    Hù dunque una stonda sulenne, per voi cum’ù per noi.

    Per voi altri, perchĂš site i primi membri di sta stituzione, l’Assemblea di a giuventĂč, chĂŹ vi tocca, di vucazione, Ă  porghje a voce di a giuventĂč di st’isula, Ă  fĂ  valĂš l’avvisi soi, Ă  dĂ  forma Ă  e so voglie Ăš Ă  i so sonnii.

    Per noi altri, perchĂš chĂŹ u vostru sguardu Ăš u vostru ghudicamentu ci impostanu propiu in l’essezza di ciĂČ chĂŹ dĂ  mossa Ă  a nostra lotta : una Corsica filice, appaciata, sulidaria, ginarosa, aparta. Un populu fieru di a so storia, di a so lingua, di a so cultura, pruvistu d’un prugettu cullittivu di fonte Ăš di valori universali, quelli valori da rende u mondu piĂč megliu Ăš piĂč umanu.

    Vi tuccarĂ  Ă  fĂ  campĂ  st’Assemblea di a giuventĂč.

    Da un puntu di vista tennicu, hĂš un organu cunsultativu chĂŹ, Ă  a giuventĂč di a nostra isula, l’hĂ  da parmette d’arricĂ  a so cuntribbuzione Ă  u funziunamentu di e nostre stituzione.

    Ùn mancaranu l’aghje d’azzione Ăš d’interventu : l’ambizione di u Cunsigliu esecutivu di Corsica, di a magiuritĂ  territuriale Ăš di l’inseme di a CullittivitĂ  tarrituriale di Corsica hĂš difatti d’arradicĂ  a pulitica di a giuventĂč in core Ă  u prugettu di sucetĂ  ch’ù no purtemu : furmazione, pulitica educativa, sportu, cultura, viaghji Ăš apartura Ă  u mondu, tennulugie nove, impiegu, sulidaritĂ , alloghju, lutta contru Ă  l’avviziate, salute, ambiente, Auropa, Meditarraniu


    SarĂ  un attrazzu fundamintale a vostra Assemblea ch’isse tematiche ch’ù vo e tornite vostre, ch’ù vo e possite arricchĂŹ cĂč a visione vostra, e vostre attese, i vostri prugetti.

    È u Cunsigliu esecutivu di Corsica si primurarĂ  di cunsultĂ  a vostra Assemblea Ă  prupositu di u pattu pĂš a giuventĂč ch’ù no intindimu di vutĂ  prima di a fine di a mandatura.
     
    Ma al di là di stu travagliu parlamintariu ch’ellu vi tuccarà à pruduce, a vostra prisenza face sensu di pettu à a sucetà di a spartera ù di a sulidarità ch’ù no vulimu custruì.

    QuĂŹ, ci avete da entre incĂč u vostru sguardu novu, cĂč a vostra risa, cĂč e vostre sfarenze, cĂč a vostra diversitĂ , cĂč a vostra forza, chĂŹ ghjĂš prima Ăš avanti tuttu quella di a vita, di a giuventĂč, di l’ochju novu Ăš sfacciatellu ch’ù vo saparete lampĂ  nantu Ă  ogni domma, ogni cunvinzione, ogni cunservatisimu.

    Siate, da per voi, voi stessi. Turnate quelli ch’ù vo site Ăš ciĂČ ch’ù vo vulete esse.

    Siate, sigondu e parolle di u puema ch’ù Nelson Mandela hĂ  tenutu in mente, durendu tutte quelle prove d’una vita chĂŹ mai ne mancĂČ, « i patroni di u vostru distinu Ăš i capitani di l’anima vostra Â».

    A cunfidenza, in voi l’avemu, di voi fieri simu.

    Siate li benvinuti in st’emiciculu, palpazzolu di a dimucrazia corsa.

    Una dimucrazia ch’ellu vi tocca à fà campà, à rinfurzà, à prutege ù à tramandà.

    Evviva a nostra ghjuventĂč !
    Evviva l’Assemblea di a ghjuventĂč !
    Monsieur le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse,
    Mesdames et Messieurs les Conseillers di a giuventĂč,
    Mesdames et Messieurs les Ă©lus,
    Mesdames et Messieurs,
    Care giuvanotte, cari giuvanotti,

    Comment dire, comment vous dire, l’émotion et la joie qui sont les nĂŽtres aujourd’hui.

    Tout ce que nous avons fait, tout ce que nous faisons, tout ce que nous ferons, nous l’avons fait, nous le faisons et nous le ferons pour vous.

    Il y a aujourd’hui, avec le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse et moi-mĂȘme, plusieurs gĂ©nĂ©rations d’élus. Peut-ĂȘtre pas le plus vieux mais le plus ancien, Dominique Bucchini, ancien PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse, qui a tenu Ă  ĂȘtre prĂ©sent. Il Ă©tait lĂ  en 1982, quand cette institution est nĂ©e. Vous-mĂȘme vous Ă©tiez loin d’avoir vu le jour. Et sans doute, Dominique, Cher PrĂ©sident, Ă©tiez-vous vous-mĂȘme loin d’imaginer qu’un jour nous serions ici, dans cette configuration, avec ces jeunes gens, qui sont Ă  la fois l’aujourd’hui et le demain de la Corse. Vous ĂȘtes lĂ  et nous sommes heureux que vous y soyez.

    Il y a Ă©galement le PrĂ©sident du Conseil Ă©conomique, social et culturel de la Corse, puisque vous le savez, et le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse l’a rappelĂ©, nos institutions sont faites d’une AssemblĂ©e de Corse, d’un Conseil ExĂ©cutif et d’un Conseil Ă©conomique, social et culturel de la Corse qui reprĂ©sente la sociĂ©tĂ© civile. Son PrĂ©sident, Henri Franceschi a tenu Ă  ĂȘtre lĂ  lui aussi aujourd’hui, et bien sĂ»r, nous l’en remercions.

    Comme vous l’avez vu, il y a autour de nous des ConseillĂšres et Conseillers exĂ©cutifs, un PrĂ©sident de groupe, Petr’AntĂČ Tomasi, Vanina Borromei, Vice-PrĂ©sidente de l’AssemblĂ©e de Corse. Ils Ă©taient hier encore des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© de Corse et sont aujourd’hui des collĂšgues Ă©lus avec des responsabilitĂ©s.

    Comme il y a derriĂšre nous des fonctionnaires et des agents de cette CollectivitĂ© territoriale de Corse qui, tous les jours, travaillent au service de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, travaillent aux services de nos institutions, travaillent au service de notre jeunesse. Et il y a lĂ -haut, en tribune, des garçons et des filles dont je sais qu’ils auraient aimĂ© ĂȘtre lĂ , qui y auraient eu toute leur place et qui y seront bientĂŽt. Comme il y a certainement des parents et grands-parents qui sont fiers et heureux de voir ce que nos enfants sont capables de faire. C’est donc une belle journĂ©e de printemps et c’est un jour heureux pour la Corse.

    La jeunesse de cette Ăźle est la prunelle de nos yeux.

    Et vous voir ici rĂ©unis est Ă  la fois le signe de ce que la Corse dont nous avons rĂȘvĂ© est d’ores et dĂ©jĂ  en train de s’accomplir, mais c’est aussi la promesse que la Corse que vous, vous voulez, aura les moyens de se construire.

    Vous ĂȘtes Ă  l’aube de vos vies d’adulte. C’est un moment rare, c’est un moment qui ne durera pas. Prenez-le, saisissez-le, vivez-le pleinement.
    Vous ĂȘtre donc Ă  l’aube de vos vies d’adultes, et nous, nous sommes, en ce qui nous concerne, Ă  un moment de notre trajectoire personnelle et politique oĂč chacun des gestes que nous accomplissons a vocation Ă  ĂȘtre jugĂ© Ă  l’aune de ce qu’il apportera aux gĂ©nĂ©rations de demain et d’aprĂšs-demain.

    Le moment est donc solennel, pour vous comme pour nous.
    Pour vous, parce que vous ĂȘtes les premiers membres de cette institution, l’Assemblea di a ghjuventĂč, qui a vocation Ă  porter la voix de la jeunesse de cette Ăźle, Ă  faire valoir ses avis, Ă  donner forme Ă  ses envies et Ă  ses rĂȘves.

    Pour nous, parce que votre regard et votre jugement nous renvoient Ă  l’essence mĂȘme de ce pour quoi nous nous battons : une Corse heureuse, apaisĂ©e, solidaire, gĂ©nĂ©reuse, ouverte. Un peuple fier de son histoire, de sa langue, de sa culture, fort de son projet collectif puisant aux valeurs universelles qui visent Ă  rendre le monde meilleur et plus humain.

    Alors, il y a toujours un moment oĂč les rĂȘves s’accomplissent et ce moment, en ce qui nous concerne, est aujourd’hui venu. Il vous appartiendra de faire vivre cette Assemblea di a ghjuventĂč.
    Cette institution est la vĂŽtre.

    D’un point de vue technique, elle est un organe consultatif qui va permettre à la jeunesse de notre üle d’apporter sa contribution au fonctionnement de nos institutions.

    Les champs d’action et d’intervention ne manqueront pas : l’ambition du Conseil exĂ©cutif de Corse, de la majoritĂ© territoriale et de tous les Ă©lus, je crois pouvoir parler en leur nom, quelle que soit leur sensibilitĂ© politique, est de placer la politique de la jeunesse, ses ambitions, ses rĂȘves, ses attentes, au cƓur du projet de sociĂ©tĂ© que nous avons Ă  construire ensemble : la formation, la politique Ă©ducative, le sport, la culture, les voyages, l’ouverture au monde, les nouvelles technologies, l’emploi, la solidaritĂ©, le logement, la lutte contre les addictions, la santĂ©, l’environnement, l’Europe, la MĂ©diterranĂ©e


    Vous allez dĂ©sormais vous emparer de toutes ces thĂ©matiques et de bien d’autres encore, les enrichir de votre vision, de vos attentes, de vos projets.

    Et le Conseil exĂ©cutif de Corse ne manquera pas de saisir votre AssemblĂ©e du rapport relatif au pacte pour la jeunesse que nous nous sommes donnĂ©s comme objectif commun d’adopter avant la fin de la mandature. Ça ne sera pas seulement un pacte pour la jeunesse ; grĂące Ă  votre travail et votre implication, ça sera un pacte par la jeunesse et avec la jeunesse.

    Mais au-delà de ce travail parlementaire que vous serez appelé à produire, votre présence fait sens par rapport à la société du partage et de la solidarité que nous voulons construire.
     
    Vous allez rentrer ici, vous ĂȘtes rentrĂ©s ici, avec votre regard neuf, avec vos rĂȘves, avec vos rires, avec vos diffĂ©rences, avec votre force, qui est d’abord et avant tout celle de la vie, de la jeunesse, du regard nouveau et irrĂ©vĂ©rencieux que vous saurez poser sur tous les dogmes, toutes les conventions, tous les conservatismes.
     
    Nous n’avons qu’un conseil Ă  vous donner, puis ensuite nous nous retirerons pour vous laisser travailler. Soyez vous-mĂȘmes. Devenez ce que vous ĂȘtes et ce que vous voulez ĂȘtre. Individuellement et collectivement.
     
    Soyez, selon les mots du poĂšme que Nelson Mandela a gardĂ© Ă  l’esprit tout au long des Ă©preuves d’une vie qui n’en manqua pas, et un poĂšme que le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse a traduit en langue corse, « les maĂźtres de votre destin et les capitaines de votre Ăąme Â».
     
    Nous avons confiance en vous, nous sommes, d’ores et dĂ©jĂ , fiers de vous.
     
    Bienvenue dans cet hĂ©micycle qui est, ne l’oubliez pas, le cƓur battant de la dĂ©mocratie corse.
     
    Une dĂ©mocratie qu’il vous appartient de faire vivre, de renforcer, de protĂ©ger, et de transmettre.
     
    Evviva a nostra ghjuventĂč !
     
    Evviva l’Assemblea di a ghjuventĂč !


  • Care culleghe, cari culleghi,

    Per principia vogliu avè una parolla per i cinqui spinghjifochi feriti a settimana scorsa in Bastelica. À nome di st’Assemblea, li vogliu assicurà di u nostru sustegnu. Speremu ch’elli ritruveranu prestu a salute. Vogliu salutà dinù tutti i so culleghi ch’anu cumbattutu stu focu è chì lottanu ogni ghjornu per a nostra securità.

    Vogliu dinù chè no pensessimu à u nostru amicu u giurnalistu Paul Rossi, à u so figliolu Patrick, à a squadra di RCFM è à tutti quelli culpiti da stu dolu. In nome di l’Assemblea di Corsica, li vogliu purtà tuttu u nostru sustegnu.

    Parleraghju oghje di a quistione di l’inugualità. Ùn s’hè mai posta cù tanta attualità.

    Una parte di più in più chjuca di a pupulazione pussede una parte di più in più impurtante di e ricchezze di u mondu. L’ultimu raportu OXFAM esciutu di ghjennaghju scorsu dicia chì l’8 persone e più ricche avianu un patrimoniu uguale à quellu tenutu da a metà di l’umanità. Dipoi dui anni, l’1 % pussede quant’è i 99 %. S’è ùn simu micca per l’unifurmità, quale hè chì puderebbe adimette tante sfarenze chì sò di sicuru inghjustizie dinù ?

    Nant’à a nostra isula, s’è e sulidarità meccaniche intergeneraziunale, familiale o paisane anu addebbulitu u pesu negativu di e mosse liate à a mudernisazione di a nostra ecunumia, avemu bisognu dinù di sulidarità organiche più muderne chè quelle pruposte da u vechju Statu pruvidenza. Ghjè u sensu di u raportu nant’à a precarità presentatu da u Cunsigliu esecutivu.

    Ùn simu mancu appena contr’à ste sulidarità, à u cuntrariu. Ma pensemu chì e sulidarità, ci tocca à turnà à inventà le à u livellu di a nostra isula, ci tocca à lià le à iniziative per u sviluppu ecunomicu. À contu nostru, a sulidarità ghjè u cuntrariu di a dipendenza in a quale u Statu vole chjode e nostre mente. A cullettività unica ci darà stu pudere d’intreccià l’ecunumia cù u suciale, vale à dì creazione è ambizione cù spartera è dignità. N’avemu u duvere murale è puliticu, n’averemu i mezi dinù s’è no simu capaci à dà à u nostru paese u statutu fiscale è suciale ch’ellu abbisogna per u so sviluppu è per a so pace.

    Dipoi u mese di ghjennaghju, aghju scontru l’attori assuciativi di u suciale. Ùn basta à salutà u so travagliu difficiule d’ogni ghjornu solu quandu ella casca a neve. Grazie à u cuncorsu d’associ cumplementari cum’è a Croce rossa, a Falep, a Fraternità di a spartera, u Succorsu populare, u Succorsu cattolicu, tanta ghjente pò benefizià d’una manu. Vogliu ch’ella sia detta in a nostra Assemblea quantu st’associ rialzanu a nostra tradizione di sulidarità, d’uspidalità è d’accolta.

    À contu meiu, ci hè duie manere di trattà a quistione suciale. Sia circhemu suluzione nove, sia cuntinuemu à fà cum’è i puderi anu fattu finu à avà : - Impiegu publicu à buzeffu è spessu inadattatu ; - Machja d’aiuti suciali è assenza di ricorsu per e pupulazione propiu bisugnose ; - Credenza assuluta in u pudere di u BTP è di u tuttu turisimu ; - Aiutu debbule à l’educazione è a furmazione, creatrice di cumpetenze, è à l’imprese, creatrice d’impieghi è di ricchezza.

    Ùn credu micca ch’elle fussinu quì e suluzione. Serebbe troppu faciule. Ùn credu mancu à i discorsi è à i conti nant’à i trasferimenti da a Francia à a Corsica. Quale hè chì puderebbe pretende chì u sistema puliticu, suciale è ecunomicu averebbe arricchitu a nostra isula ? À a miseria suciale, à le volte, u sistema puliticu cacciava ancu a dignità à i più precari. Al di là di st’avvilimentu, u sistema suciale francese hè oghje sfiatatu è u livellu d’azzione u più bonu, più chè mai, ghjè a nostra isula, moltu più quandu omu sà chè una rumpitura suciale hè spessu mamma di viulenze è di rapine, d’inchjuditure culturale o cultuale surelle di l’intullerenza è di l’ignuranza. A gestione di a diversità passa di sicuru per a custruzzione di l’ugualità di u pussibule. A ci dicenu i paragoni chè no pudemu fà cù l’altre pulitiche di sviluppu socioecunomicu.

    Ghjè per quessa ch’aghju iniziatu di ghjennaghju 2016 a cunferenza permanente nant’à l’ecunumia è u suciale. Aghju cusì pussutu scuntrà l’attori ecunomichi di l’isula per custruisce cun elli un statutu fiscale è suciale sempre in corsu di redazzione. Ghjè cusì dinù ch’avemu pussutu travaglià nant’à a quistione di l’arrestatu Miot per chè no possimu salvà cosa avemu di più caru, a nostra terra. In quantu à a cartula per l’impiegu lucale, serà firmata d’aprile da una parte maiò di l’attori ecunumichi.

    A sulidarità cù i nostri anziani
    Accantu à stu travagliu di pruspettiva à longu andà, pruvemu dinù à spinghje u focu, quandu ellu corre. Dipoi chè no simu ghjunti à u pudere, avemu creatu a cummissione per i ritirati. Vogliu dì quantu ellu hè di primura per noi d’aiutà i nostri anziani. Ùn turneraghju micca à ripete quantu elli sò numerosi à scuntrà difficultà suciale inghjuste dopu anni di travagliu è di strazi. Sò anni dinù ch’elli dumandavanu una indennità cumpensatoria d’insularità è una calata di i prezzi nant’à i trasporti. Per u primu puntu, avemu scrittu à u guvernu. A risposta hà messu u tempu à ghjunghje : a dumanda hè una volta di più righjittata da u Statu. Allora a suluzione l’avemu circata in casa nostra cù l’uffiziu di i trasporti è l’inseme di i traspurtadori corsi. E pruposte ch’o vi presenteraghju dopu sò e più alte chè n’avemu pussutu truvà, grazie à a despezialisazione di a Dutazione di Cuntinuità Territuriale, scritta in a lege nant’à l’urdinanze vutata u mese scorsu. Ghjè a prima volta chè l’Assemblea di Corsica dà una manu à i nostri anziani.

    A sulidarità cù i prigiuneri per custruisce Pace, ritornu è libertà
    Un altra pupulazione chì mi pare di primura in u campu suciale è puliticu, sò i nostri prigiuneri. Cunniscite tutti a nostra vuluntà di pace. In Corsica cum’è in altrò, sta pace passa per a reinserzione di l’omi ch’anu pagatu u più caru per cambià a sorte di u nostru paese. Oghje, dopu à u votu di a nostra Assemblea per l’amnistia, ci tocca dinù à impegnà ci per dà à l’omi chì fermanu in prigiò, chì sò per sorte o chì sò surtiti ùn hè tantu, d’esce in cundizione degne. Ghjè una quistione nun solu suciale per elli à u pianu individuale, ma pulitica dinù per u sensu è u valore chè no demu à u so impegnu sinceru per a Corsica.
      Forse, mi dicerete ch’ella hè una parte più larga di u nostru populu à cunnosce cundizione difficiule di vita. Hè propiu per quessa chì a nostra Assemblea serà chjamata oghje è dumane à travaglià nant’à u raportu Precarità, in tutte e so dimensione. U nostru scopu : ghjunghje à un mudellu generale è cuerente, fundatu nantu à a ghjustizia suciale.

    Vi ringraziu.
    Chères collègues, Chers collègues,

    Pour dĂ©buter, quelques mots pour les cinq pompiers blessĂ©s la semaine dernière à Bastelica. Au nom de notre AssemblĂ©e, je veux les assurer de notre soutien. Nous leur souhaitons un prompt rĂ©tablissement. Je veux saluer Ă©galement tous leurs collègues qui ont combattu cet incendie et qui luttent au quotidien pour notre sĂ©curitĂ©.

    Ayons aussi une pensĂ©e pour notre ami le journaliste Paul Rossi, pour son fils Patrick, pour toute l’équipe de RCFM et pour toutes les personnes touchĂ©es par ce deuil. Au nom de l’AssemblĂ©e de Corse, je veux leur tĂ©moigner notre soutien.

    Je parlerai aujourd’hui de la question des inĂ©galitĂ©s. Il ne s’est jamais posĂ© avec autant d’acuitĂ©.

    Une partie de plus en plus petite de la population possède une partie de plus en plus importante des richesses mondiales. Le dernier rapport OXFAM, paru en janvier dernier, indiquait que les 8 personnes les plus riches au monde possèdent un patrimoine Ă©gal à celui dĂ©tenu par la moitiĂ© de l’humanitĂ©. Depuis deux ans, 1 % de personnes possède autant que les 99 % restants. Si nous ne militons pas en faveur de l’uniformitĂ©, qui pourrait admettre de telles diffĂ©rences et, certainement aussi, de telles injustices ?

    En Corse, si les solidaritĂ©s mĂ©caniques intergĂ©nĂ©rationnelles, familiales ou villageoises ont attĂ©nuĂ© le poids nĂ©gatif des mouvements liĂ©s à la modernisation de notre Ă©conomie, nous avons aussi besoin des solidaritĂ©s organiques, plus modernes que celles proposĂ©es par le vieil Etat providence. C’est le sens du rapport sur la prĂ©caritĂ© prĂ©sentĂ© par le Conseil ExĂ©cutif.

    Nous ne sommes pas opposĂ©s à ces solidaritĂ©s, au contraire. Mais nous pensons qu’il faut les rĂ©inventer au niveau de notre île, les lier aux initiatives de dĂ©veloppement Ă©conomique. Pour notre part, la solidaritĂ© est prĂ©cisĂ©ment le contraire de la dĂ©pendance dans laquelle l’Etat veut enfermer nos esprits. La CollectivitĂ© unie nous permettra de lier l’économie et le social, c’est-à-dire ce qui relève de la crĂ©ation et l’ambition avec ce qui relève du partage et de la dignitĂ©. Nous en avons le devoir moral et politique. Nous en aurons aussi les moyens si nous sommes capables de doter notre pays du statut fiscal et social dont il a besoin pour son dĂ©veloppement et pour sa paix.

    Depuis le mois de janvier, j’ai rencontrĂ© les acteurs associatifs du social. Il ne suffit pas de saluer leur travail en pĂ©riode de grand froid. Ils agissent au quotidien. Grâce au concours d’associations complĂ©mentaires les unes des autres, comme la Croix Rouge, la Falep, la FraternitĂ© du Partage, le Secours Populaire, le Secours Catholique, de nombreuses personnes peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un soutien. Je veux que l’on rappelle dans cette AssemblĂ©e à quel point ces associations rehaussent notre tradition de solidaritĂ©, d’hospitalitĂ© et d’accueil.

    Il y a, à mon sens, deux manières de traiter la question sociale. Soit nous cherchons des solutions nouvelles, soit nous poursuivons ce qu’ont fait les pouvoirs publics jusqu’alors, c’est-à-dire :
    - Emploi public en abondance et souvent inadapté ;
    - Maquis d’aides sociales et pas de recours pour les populations particulièrement dans le besoin;
    - Croyance absolue en le pouvoir du BTP et du tout tourisme ;
    - Faibles aides pour l’éducation et la formation, crĂ©atrice de compĂ©tences, et pour les entreprises, crĂ©atrices d’emplois et de richesse.

    Je ne crois pas que ce sont là des solutions. Ce serait trop simple. Je ne crois pas non plus aux discours et aux contes sur les transferts de la France à la Corse. Qui pourrait prĂ©tendre que le système politique, social et Ă©conomique a enrichi notre île ? A la misère sociale, parfois, le système politique ajoute la privation de dignitĂ© des plus prĂ©caires. Au-delà de cet avilissement, le système social français est aujourd’hui à bout de souffle et le meilleur niveau d’action, plus que jamais, est notre île, d’autant plus lorsque l’on sait que la rupture sociale est mère de violences et de dĂ©linquances, de replis culturel ou cultuel. La gestion de la diversitĂ© passe, très certainement, par la construction de l’égalitĂ© du possible. Les parallèles que nous pouvons faire avec les autres politiques de dĂ©veloppement socioĂ©conomique en tĂ©moignent.

    C’est la raison pour laquelle j’ai initiĂ© en janvier 2016 la confĂ©rence permanente sur l’économie et le social. J’ai ainsi pu rencontrer les acteurs Ă©conomiques de l’île pour construire avec eux un statut fiscal et social en cours de rédaction. C’est ainsi Ă©galement que nous avons pu travailler sur la question de l’arrêtĂ© Miot pour sauver ce que nous avons de plus cher, notre terre. Quant à la charte pour l’emploi local, elle sera signĂ©e au mois d’avril par une grande partie des acteurs Ă©conomiques.

    La solidarité avec les personnes âgées
    Parallèlement à ce travail sur le long terme, nous tentons aussi de gĂ©rer les urgences. Depuis notre accession aux responsabilitĂ©s, nous avons mis en place une commission en faveur des retraitĂ©s. Je veux redire que la solidaritĂ© avec les personnes âgĂ©es est une prioritĂ©. Je n’ai pas besoin de rappeler le grand nombre de personnes qui rencontrent des difficultĂ©s sociales injustes après des annĂ©es de travail et de tourment. Ils demandent depuis des annĂ©es une indemnitĂ© compensatoire d’insularitĂ© et une baisse des prix des transports. Sur le premier point, nous avons écrit au gouvernement. La rĂ©ponse a tardĂ©; elle est une fois de plus nĂ©gative. Alors, nous avons cherchĂ© une solution en interne, avec l’Office des transports et l’ensemble des transporteurs corses. Les propositions que je vous prĂ©senterai tout à l’heure sont les plus élevées que nous avons pu trouver, grâce à la déspécialisation de la Dotation de Continuité Territoriale, inscrite dans la loi par les ordonnances votées le mois dernier. C’est la première fois que l’Assemblée de Corse tend la main aux retraités.

    La solidarité avec les prisonniers politiques pour la paix, le retour et la liberté
    Le soutien à une autre population me paraît être une priorité sur le plan social et politique. Il s’agit de nos prisonniers. Vous connaissez notre volonté de paix. En Corse, comme ailleurs, la paix passe par la réinsertion des hommes qui ont payé le prix fort pour changer la destinée de notre pays. Aujourd’hui, après le vote de notre Assemblée en faveur de l’amnistie, nous devons aussi nous investir pour permettre à ceux qui sont en prison, à ceux qui vont bientôt en sortir et à ceux qui retrouvé récemment leur liberté, de vivre dignement. C’est une question sociale, pour eux, au plan individuel. C’est aussi une question politique compte tenu du sens et de la valeur de leur engagement sincère pour la Corse.

    Vous me direz certainement que de nombreuses autres personnes vivent ici dans des conditions très difficiles. C’est précisément la raison pour laquelle notre Assemblée est appelée à travailler aujourd’hui et demain sur le rapport relatif à la précarité, dans toutes ses dimensions.
    Notre objectif : parvenir à un modèle général et cohérent, fondé sur la justice sociale.

    Je vous remercie.

  • Aiacciu, u 2 di marzu di u 2017
    Monsieur le Président de la République
    Madame la Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche
    Monsieur le Ministre de l’AmĂ©nagement du Territoire, de la RuralitĂ© et des CollectivitĂ©s Territoriales
    Madame la Ministre de la Fonction Publique
    Monsieur le Préfet de Corse
    Messieurs les Parlementaires
    Monsieur le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse
    Messieurs les Présidents des Conseils Départementaux
    Mesdames et Messieurs les Conseillers ExĂ©cutifs et Conseillers de l’AssemblĂ©e de Corse, Chers CollĂšgues
    Mesdames et Messieurs,

    Je veux d’abord, en quelques mots, et bien au-delĂ  des formules protocolaires, vous dire, au nom de la Corse et des Corses, combien nous sommes heureux, Monsieur le PrĂ©sident, de vous accueillir aujourd’hui dans l’üle.
    Et ce, d’autant mieux que vous nous avez fait l’honneur de venir accompagnĂ© de plusieurs Ministres :
     
    Mme Najat Vallaud Belkacem, qui avait prĂ©vu de venir en Corse le mois dernier, et que nous nous rĂ©jouissons de revoir aujourd'hui et je l'espĂšre trĂšs prochainement, tant nous avons avec elle des dossiers importants Ă  concrĂ©tiser ;
     
    Mme Annick Girardin, Ministre de la fonction publique, dont nous sommes heureux qu’elle puisse nous conseiller dans un domaine qui est pour nous essentiel : rĂ©ussir la construction de la future collectivitĂ© territoriale de Corse dans le respect des droits et garanties des plus de 4.500 fonctionnaires et agents appelĂ©s Ă  en faire partie, et en les impliquant bien sĂ»r activement dans cette construction ;

    Enfin bien sĂ»r, M. Jean Michel Baylet, enfin, qui a eu, et tout le monde le sait, un rĂŽle majeur et irremplaçable dans les avancĂ©es fortes et significatives de tous les dossiers majeurs concernant la Corse qui lui ont Ă©tĂ© confiĂ©s ; j'allais dire le ministre "ami",je veux souligner que nous avons appris Ă  nous connaĂźtre, Ă  nous respecter, Ă  nous Ă©couter, cela Ă©tant le cas avec tous les Ă©lus qu'ils soient de la majoritĂ© ou de l'opposition et je tenais donc, Monsieur le ministre a vous rendre une fois encore publiquement hommage pour cette Ă©coute et pour cette action.

    Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, vous avez donc voulu que votre premiĂšre visite en dehors d’un bĂątiment de l’Etat soit pour notre institution, la CollectivitĂ© territoriale de Corse, qui a en charge les affaires de la Corse, et qui est donc, Ă  ce titre, la garante des intĂ©rĂȘts matĂ©riels et moraux du peuple corse.
     
    C’est un geste dont nous mesurons l’importance symbolique et politique.
     
    Bienvenue, donc, en cet hĂ©micycle, celui de l’AssemblĂ©e de Corse, le cƓur battant de la dĂ©mocratie insulaire.
     
    Simu felici d’accoglie vi qui, ind’ù iss’Assemblea, ind â€˜Ăš a nostra casa cumuna, chĂŹ hĂš quella di u populu corsu.
     
    Nous sommes heureux de vous accueillir, Monsieur le Président, Mesdames, Monsieur le ministre dans cette Assemblée, qui est aussi la maison commune et celle du peuple corse.
    Cette AssemblĂ©e de Corse, devant laquelle, le 13 juin 1983, François Mitterrand s’exprimait en ces termes, je cite :
     Â« Votre AssemblĂ©e, devant laquelle j’ai l’honneur de me trouver, est une AssemblĂ©e originale. Pourquoi ? Parce qu’un premier principe anime mon action et occupera mon discours : la Corse doit ĂȘtre elle-mĂȘme. Je le rĂ©pĂšte : la Corse doit ĂȘtre elle-mĂȘme, et dans une dĂ©mocratie, quel est le meilleur moyen de s’affirmer soi-mĂȘme sinon un peuple, des Ă©lections, des Ă©lus, des compĂ©tences, et des pouvoirs. On ne peut a priori considĂ©rer que la meilleure façon de reprĂ©senter ce peuple corse, ce serait autre chose que le suffrage universel Â», fin de la citation.
     
    L’essentiel, dĂ©jĂ , Ă©tait dit :
     
    - Une Corse qui doit ĂȘtre elle-mĂȘme ;
    - Un peuple qui forme ses choix Ă  travers des Ă©lections, et qui les affirme et les met en Ɠuvre Ă  travers l’exercice des compĂ©tences et des pouvoirs confiĂ©s aux institutions qui le reprĂ©sente ;
    - Un peuple corse qui trouve Ă  s’accomplir Ă  travers un projet qui ne peut bien Ă©videmment rĂ©sulter que de l'exercice d’une dĂ©mocratie pleine et entiĂšre ; 
    Ces paroles avaient, dĂ©jĂ  Ă  l’époque, la force de l’évidence.
     
    Et tous les sujets, et toutes les questions qui nous prĂ©occupent encore aujourd’hui Ă©taient dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s, en des termes qui restent d’une troublante actualitĂ© par exemple :
     
    - L’identitĂ©, la langue, la culture, qui en 1983 Ă©taient caractĂ©risĂ©es dans le discours prĂ©sidentiel identifiĂ©s comme je cite encore  « ce qui fait la continuitĂ© des gĂ©nĂ©rations, ce qui lie l’homme et sa terre, ce qui fait qu’il y a la Corse, puisqu’il y a les Corses Â» fin de la citation.
     
    - Monsieur Baylet, le dĂ©veloppement des infrastructures « pour que l’on puisse mieux communiquer par cette montagne difficilement pĂ©nĂ©trable Â» fin de citation.

    -  Les transports maritimes et aĂ©riens, « sujet cent fois dĂ©battu et que vous connaissez par cƓur Â» fin de citation.
     
    - Exigence d’un tourisme durable, avec des Corses « qui ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s simplement comme les habitants d’un pays qui seraient un peu les Indiens dans leur rĂ©serve Â».

    - Nécessité de dispositions fiscales spécifiques, problÚmes particuliers et conflictuels dans le domaine agricole, crise du bùtiment, effort en matiÚre de formation


    Comment ne pas souligner Monsieur le Président de la République, que les exhortations de Michel Rocard, tantÎt en sa qualité de Premier ministre au banc de l'Assemblée Nationale, tantÎt en sa qualité d'acteur engagé dans une tribune restée célÚbre au Monde en 2000 "Jacobins ne tuez pas la paix" ?
     
    Comment donc ne pas souligner que ces exhortations angoissées de celui dont nous allons ensemble honorer la mémoire ce matin sont hélas restées sans réponse ?
     
    Comment enfin ne pas comprendre aussi le scepticisme, la colĂšre, quelquefois la rĂ©volte, lorsque les mots ne sont jamais, ou si peu, traduits en actes ?
     
    Le moment est venu de balayer les doutes, de refermer les blessures, de dissiper les inquiétudes.
     
    Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le moment est venu de balayer les doutes, de refermer les blessures, de dissiper les inquiĂ©tudes, le moment est venu d’ouvrir un chemin, qui soit celui de l’espoir, de la reconnaissance de ce que nous sommes, de la confiance retrouvĂ©e, de l’apaisement dĂ©finitif, du projet partagĂ©. 
     
    Je pense, Monsieur le Président de la République que mieux que des mots, ce que vous avez perçu de ce qui est aujourd'hui l'atmosphÚre de la Corse, à travers nos échanges, avec l'ensemble des élus de ce matin, à travers le sourire d'un passant, le mot d'un inconnu, ce quelque chose d'impalpable que vous avez senti dans l'air et qui s'appelle "la paix", vous avez mesuré, Monsieur le Président de la République, comment ce contexte aujourd'hui appelle des mots et des actes à la hauteur des enjeux ?
     
    La Corse est en effet incontestablement entrée, depuis les élections territoriales de décembre dernier, dans une période nouvelle de son histoire contemporaine.
     
    D’abord parce que l’accĂšs des nationalistes aux responsabilitĂ©s en cette occasion est un fait politique majeur.
     
    Une victoire Ă©lectorale, certes, acquise Ă  la seule force des convictions, et grĂące au soutien massif des forces vives de l’üle, corses d’origine ou corses d’adoption, corses vivant sur cette terre, ou corses de la diaspora.
     
    Une victoire politique, aussi, inscrite dans le fil historique de la lutte du peuple corse pour la reconnaissance de ses droits.
     
    Une victoire enfin et peut-ĂȘtre surtout de la dĂ©mocratie, qui tĂ©moigne d’une aspiration au renouvellement et au changement qui va bien au-delĂ  du cercle des vainqueurs du scrutin.
    J’ai tenu Ă  le rĂ©affirmer de façon solennelle Ă  l’occasion de mon discours de prise de fonctions en ma qualitĂ© de prĂ©sident du Conseil exĂ©cutif le 17 dĂ©cembre 2015 : cette victoire ne peut pas ĂȘtre celle d’un camp sur un autre. Elle doit ĂȘtre la victoire de tous les Corses, dans le cadre d’une dĂ©marche Ă©rigeant la dĂ©mocratie rĂ©elle en mĂ©thode et en objectif central, avec la volontĂ© de placer au cƓur de chacun des choix l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, avec la volontĂ© de construire une sociĂ©tĂ© corse ouverte, rayonnante, rĂ©ellement Ă©mancipĂ©e aux plans politique, Ă©conomique, social et culturel.
     
    Depuis notre élection, nous nous sommes consacrés de toutes nos forces à respecter cet engagement.
     
    En ma qualitĂ© de PrĂ©sident du Conseil exĂ©cutif et avec l’ensemble de celui-ci, en concertation et interaction permanentes et Ă©troites avec le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse avec l’ensemble de la majoritĂ© territoriale, nous avons menĂ© un travail important de remise en ordre : fonctionnement et organisation de l’administration territoriale, remobilisation des fonctionnaires et agents grĂące Ă  un retour Ă  l’équitĂ© et Ă  la transparence, redressement budgĂ©taire et financier, rigueur dans les procĂ©dures, notamment en matiĂšre de gestion des fonds publics et de marchĂ©s publics.
     
    Cette entreprise ardue, non encore achevĂ©e, a pu ĂȘtre engagĂ©e et est en train d’ĂȘtre menĂ©e Ă  bien grĂące au travail considĂ©rable accompli par notre administration territoriale, sous l’autoritĂ© de fonctionnaires de haut niveau et dotĂ©s d’une lĂ©gitimitĂ© et d’un parcours administratif exemplaire.
     
    Je tiens Ă  rendre un hommage public Ă  ces femmes et Ă  ces hommes, qu'ils soient Ă©lus ou fonctionnaires et agents, ces femmes et ces hommes aux cotĂ©s desquels j’ai l’honneur d’Ɠuvrer au service de la Corse et de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.
     
    ParallĂšlement Ă  ces chantiers essentiels, nous avons Ă©galement menĂ© un travail de fond important sur plusieurs dossiers structurants : collectivitĂ© unique, fiscalitĂ© du patrimoine (dit de « l’arrĂȘtĂ© Miot Â», transports, formation et Ă©ducation, langue corse, schĂ©ma de dĂ©veloppement de la montagne, Ă©conomie, agriculture, tourisme, environnement, Ă©nergie), en prenant soin, en termes de mĂ©thode, d’impliquer dans le travail et les dĂ©cisions l’ensemble des acteurs concernĂ©s, en revalorisant la place et le rĂŽle du Conseil Ă©conomique social et culturel, dont je salue Monsieur Franceschi, troisiĂšme organe de la CTC, et en Ă©tant en prise Ă©troite avec l’ensemble des forces vives et je salue le reprĂ©sentant de la Chambre des mĂ©tiers et le PrĂ©sident de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse du Sud.
     
    Ce travail de fond a conduit Ă  des avancĂ©es significatives, y compris en termes d’évolutions lĂ©gislatives : loi sur la collectivitĂ© de Corse, loi sur la fiscalitĂ© du patrimoine, inscription dans la loi du concept d’üle-montagne, amendements au projet de loi de finances : diminution de la contribution de la Corse au redressement gĂ©nĂ©ral des finances publiques, dĂ©spĂ©cialisation partielle de la dotation de continuitĂ© territoriale.
     
    Je veux lĂ  encore rendre un hommage appuyĂ© Ă  l'Ă©coute et au soutien rencontrĂ© concernant ces dossiers aussi bien auprĂšs de Monsieur le PrĂ©fet de Corse et les reprĂ©sentants de l'Etat dans l'Ăźle qu'au plus haut niveau du Gouvernement particuliĂšrement bien sĂ»r aux Ministres directement chargĂ©s de la gestion de certains d’entre eux.
     
    Madame Lebranchu hier, Madame Najat Vallaud Belkacem aujourd'hui, Monsieur Jean-Michel Baylet, pour la partie institutionnelle, et bien sĂ»r Madame Royal, pour le dĂ©veloppement durable et l’ensemble des dossiers particuliĂšrement sensibles affĂ©rents Ă  cette question.

    Je voudrais dire un mot en terme de valeur des Ă©vĂšnements et incidents Ă  forts potentiels de dĂ©gradation qui ont Ă©tĂ© fortement mĂ©diatisĂ©s, je pense Ă  l'affaire dite "des Jardins de l'Empereur" en dĂ©cembre 2015 ou celle de la plage de Sisco en aoĂ»t 2016. En ces occasions potentiellement risquĂ©es, la nouvelle majoritĂ© territoriale et ses responsables Ă©lus ont su dĂ©montrer in concreto leur engagement en faveur d’une sociĂ©tĂ© corse apaisĂ©e, respectueuse des valeurs universelles de fraternitĂ© et de tolĂ©rance, notamment religieuse, mais Ă©galement dĂ©terminĂ©e Ă  combattre tous les fanatismes et tous les intĂ©grismes.
     
    Nous nous sommes donc efforcĂ©s, depuis notre Ă©lection, de servir la Corse et l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.
     
    C’était notre engagement, et c’est notre devoir.
     
    Mais la luciditĂ© et l’honnĂȘtetĂ© politique commandent de dire que d’autres Ă©lĂ©ments concourent de façon tout aussi importante Ă  dessiner la nouvelle donne de la situation politique corse.
    Il faut d’abord rappeler que si les nationalistes reprĂ©sentent une partie importante du peuple corse, ils ne sont pas tout le peuple corse.
     
    Celles et ceux qui sont aujourd’hui dans l’opposition et ne partagent pas nos convictions Ă  doivent ĂȘtre Ă©coutĂ©s et entendus tout autant que la majoritĂ©.
     
    La situation complexe dans laquelle se trouve la Corse exige la recherche permanente de points d’équilibre qui soient acceptables par le plus grand nombre.
     
    C’est la recherche permanente de ce point d’équilibre qui sous-tend la logique d’écoute rĂ©ciproque, de respect et d’estime mutuels autour de laquelle s’organise dĂ©sormais la vie publique de l’üle, et je rends lĂ  encore hommage Ă  tous les Ă©lus de notre AssemblĂ©e, tous, pour la qualitĂ© du dialogue que nous conduisons en permanence .
     
    Cette logique d’apaisement, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, est un bien prĂ©cieux. Nous devons tous ensemble la garantir et la renforcer, pour la rendre irrĂ©versible.
     
    Car comment, enfin, comment passer sous silence un autre fait politique majeur, qui a contribuĂ© de façon dĂ©cisive Ă  l’émergence de la nouvelle donne politique corse : la dĂ©cision du FLNC de mette un terme dĂ©finitif Ă  son action clandestine.
     
    Un choix qui est une contribution majeure Ă  la dynamique de paix, et dont l’importance et les consĂ©quences positives doivent ĂȘtre enfin apprĂ©ciĂ©es Ă  leur juste mesure par Paris.
     
    Le contexte est donc Ă  l’évidence historique.
     
    Jamais la situation n’est apparue aussi favorable Ă  la formalisation et Ă  la mise en Ɠuvre d‘une solution politique globale, permettant de tourner dĂ©finitivement la page d’un demi-siĂšcle de conflit pour la pĂ©riode contemporaine.
     
    La redĂ©finition des rapports entre la Corse et l’Etat fait Ă©galement sens dans le contexte d’une Europe qui doit rĂ©inventer son identitĂ© politique, condition sine qua non de sa force et de sa cohĂ©sion, et dans celui d’une situation internationale marquĂ©e par la montĂ©e des risques et des pĂ©rils, oĂč la France et l’Europe ont besoin d’une MĂ©diterranĂ©e innovante, dĂ©veloppĂ©e, et solidaire.

    Monsieur le Président de la République, la Corse peut avoir dans cette perspective, et eu égard à sa signification symbolique, historique et politique, un rÎle positif beaucoup plus important que ne le justifieraient les seuls indicateurs démographiques ou économiques.
    Jamais un homme d’Etat n’a eu en un demi-siùcle, à connaütre d’une situation aussi favorable pour ouvrir des perspectives nouvelles.
     
    En sens inverse, et je tiens aussi Ă  vous le dire en toute solennitĂ©, il est de ma responsabilitĂ© de souligner que les Ă©lĂ©ments de crispation, les risques de radicalisation, les facteurs d’inquiĂ©tude existent Ă©galement :
     
    D'abord du fait de l'absence de toute avancĂ©e notable sur la question extrĂȘmement sensible aux plans politique et humain des prisonniers politiques, ensuite du fait du refus de principe de prendre en compte des dĂ©libĂ©rations votĂ©es Ă  une trĂšs large majoritĂ©, voire Ă  'unanimitĂ© par l'AssemblĂ©e de Corse, comment Ă©galement ne pas citer les difficultĂ©s Ă©conomiques et sociales importantes avec le risque de fragmentation de la sociĂ©tĂ© corse ? Un problĂšme majeur au traitement duquel nous devons nous attacher et nous voulons parler du processus de dĂ©mocratisation rĂ©elle qui n'est pas encore achevĂ© avec un poids qui continue du chantage Ă  l'emploi et au logement, avec la pression spĂ©culative notamment sur le littoral, avec des risques de pression sur les marchĂ©s publiques...

    Rappeler ces risques et ces difficultĂ©s ne procĂšde pas d’un quelconque chantage Ă  la violence ou d’une volontĂ© de jouer les Cassandre mais conduit simplement Ă  souligner l’absolue nĂ©cessitĂ© de rendre irrĂ©versible la logique de paix, d’espoir et d’émancipation qui est aujourd’hui largement majoritaire et partagĂ©e en Corse.

    Une logique qui peut s’appuyer et se dĂ©velopper sur des thĂšmes partagĂ©s : l'existence du peuple corse, un statut d’autonomie avec pouvoir lĂ©gislatif, l'inscription de la Corse dans la Constitution pour lever les verrous existant dans les domaines du statut de rĂ©sident, de la coofficialitĂ©, du statut fiscal et social de la Corse

     
    Pour que ces concepts désormais largement validés puissent prospérer, il faut ouvrir une perspective qui soit à la hauteur des enjeux. A enjeux historiques, perspective historique.
     
    Qui, mieux que vous, Monsieur le Président de la République, pourrait en affirmer le principe et en dessiner les contours ?
     
    Vous venez, pendant cinq ans, d’exercer la plus haute des fonctions et d’assumer la plus lourde des charges.
     
    Vous savez, mieux que quiconque, ce que sont les risques et les périls du monde nouveau dans lequel, au plan international, nous avons à avancer ensemble.
     
    Et vous connaissez, mieux que quiconque, les difficultés auxquelles la France doit faire face.
     
    Vous avez choisi, et c’est une premiĂšre dans l’histoire de la VĂšme RĂ©publique, de ne pas solliciter du peuple français le renouvellement de votre mandat et ĂȘtes donc dĂ©sormais exclusivement prĂ©occupĂ© de laisser Ă  ceux qui viendront aprĂšs vous l’hĂ©ritage le plus favorable possible.
     
    C’est donc le moment oĂč votre parole est la plus forte, parce qu’elle s’adresse finalement avant tout Ă  l’Histoire.
     
    Et s’il vous fallait, Monsieur le PrĂ©sident, un dernier argument qui ne soit tirĂ© ni de l’histoire, ni du droit, ni de l’exigence d’équitĂ©, de justice et de dignitĂ© qui vous anime, acceptez de voir dans les hasards du calendrier un signe du destin.
     
    C’est le 2 mars 1982 qu’était votĂ©e la loi sur le statut particulier de la Corse, premiĂšre promesse faite au peuple corse qu’il pourrait ĂȘtre lui-mĂȘme.
     
    35 ans aprĂšs cette date, le 2 mars 2017, aprĂšs une longue route de conflits, de drames, de prisons, de deuils, de sacrifices, de combats,  - tamanta strada -, faites, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, que cette promesse faite au peuple corse, trouve enfin Ă  s’accomplir.

  • Aiacciu, u 2 di marzu di u 2017
    Monsieur le PrĂ©sident de la République,
    Monsieur le Président du Conseil exécutif,
    Chers collĂšgues,
    Mesdames et Messieurs les élus et responsables politiques, socioéconomiques, administratifs, Mesdames et Messieurs,

    Il y a quelques mois nous recevions dans cet hĂ©micycle le Premier ministre de la France, en prĂ©sence d’une partie de son gouvernement, et nous cherchions pour notre part Ă  tracer des perspectives de paix et de construction en commun, afin de solder quarante annĂ©es de conflit.
    Quarante annĂ©es de conflit que la formation Ă  laquelle j’appartiens, Corsica Libera, est la seule Ă  assumer pleinement. Il est toujours bon de prĂ©ciser dĂšs l’abord la place que l’on occupe dans le paysage politique, ainsi que la nature de son parcours et de ses solidaritĂ©s. En ce qui me concerne, c’est aussi au nom de ce parcours et de ces solidaritĂ©s que je m’adresse à vous. Parcours et solidaritĂ©s que je ne saurais renier, mĂȘme si je suis dĂ©sormais et depuis plus d’un an le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de l’ensemble des Corses.

    La lutte menée ici pour notre dignitĂ© a certes connu une certaine intensitĂ©, mais c’est prĂ©cisĂ©ment ce qui nous a permis de sauver l’essentiel, un patrimoine naturel, une langue, une culture, un peuple. Nous l’avons dit et nous le rĂ©pĂ©tons : il n’y aura aucune abjuration de notre part. Pour paraphraser Malraux dans L’espoir, je vous dirai que nous n’entendons pas ĂȘtre « pardonnĂ©s d’avoir fait ce que nous avons fait de mieux », Ă  savoir refuser l’injustice.

    Au reste, c’est en pleine connaissance de cause que les Corses nous ont confiĂ©, avec nos partenaires de Femu a Corsica, les responsabilitĂ©s publiques du pays, approuvant ainsi une lutte qui, comme toute Ɠuvre humaine ne saurait ĂȘtre exempte d’erreurs, mais qui aura permis de prĂ©server un petit peuple face Ă  des forces disproportionnĂ©es qui tendaient Ă  le faire disparaĂźtre.
    L’héritage de Michel Rocard Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, dans quelques heures, en vous rendant à Monticellu, vous mettrez vos pas dans ceux de Michel Rocard. De ce dernier, l’hĂ©ritage est souvent revendiquĂ© dans votre famille politique, et parfois au-delà. Mais s’agissant de Michel Rocard, on ne peut reprendre les mots du poète RenĂ© Char, « Notre hĂ©ritage n’est prĂ©cĂ©dĂ© d’aucun testament ». Car le testament politique de Michel Rocard existe, et il est très clair. Sur tous les sujets importants Michel Rocard a parlĂ©, Ă©crit, agi.

    Dans sa Lettre aux gĂ©nĂ©rations futures publiĂ©e en 2015 et constituant l’un de ses derniers codicilles, il pourfend la thĂ©orie du monĂ©tarisme dans sa course effrĂ©nĂ©e au profit et n’hĂ©site pas à qualifier Milton Friedmann de « criminel contre l’humanitĂ© », expression revenue rĂ©cemment au premier rang de l’actualitĂ©. À ce propos, dans le mĂȘme ouvrage, Michel Rocard rappelle l’anciennetĂ© et la permanence de son engagement anticolonialiste. Mais écoutons ce qu’il nous dit de la Corse, dans son fameux discours de 1988 devant l’AssemblĂ©e Nationale :
    « Il suffit de savoir qu’une oppression particulière a gravement affaibli l’économie corse. Lorsque l’Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d’inconscience, soit beaucoup d’indĂ©cence pour dire seulement aux Corses : ‘’ Assez errĂ© maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la RĂ©publique. Vous bĂ©nĂ©ficierez alors pleinement de leur gĂ©nĂ©rositĂ© ».

    Ce que nous demandons, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, c’est que ces paroles prononcĂ©es au nom de la France devant sa reprĂ©sentation nationale par un Premier ministre en exercice ne demeurent pas lettre morte, mais que toutes les consĂ©quences en soient tirĂ©es. Michel Rocard avait voulu que le peuple corse soit reconnu, le Parlement français l’avait suivi – vous aviez vous-mĂȘme, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, votĂ© cette reconnaissance en tant que dĂ©putĂ© – et c’est le Conseil constitutionnel, organe dĂ©pourvu de lĂ©gitimitĂ© dĂ©mocratique qui en a dĂ©cidĂ© autrement. Michel Rocard, artisan de la paix en Nouvelle-CalĂ©donie, voulait Ă©galement un processus de rĂ©glement de la question corse et s’était explicitement engagĂ© en ce sens.

    Ce que nous demandons, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, c’est que les engagements souscrits par Michel Rocard au nom de la France soient respectĂ©s.
    Quittons un instant Michel Rocard pour Ă©voquer d’autres engagements pris au nom de la France par un autre gouvernement.

    Il y a quinze ans, quatre ministres conduits par Monsieur Raffarin, alors chef du gouvernement, se trouvaient à la prĂ©fecture d’Ajaccio devant la presse et l’ensemble des Ă©lus insulaires et promettaient solennellement le transfèrement dans l’üle de tous les condamnĂ©s politiques corses. Quinze ans plus tard, le constat s’impose à l’évidence : cette promesse a Ă©tĂ© reniĂ©e.
    Ce que nous demandons, Monsieur le PrĂ©sident de la République, c’est, une fois encore, que les engagements pris au nom de la France soient honorĂ©s.
    La situation actuelle Partout où nous tournons notre regard, le chaos menace : le Sud de la MĂ©diterranĂ©e est secouĂ© de convulsions politiques prĂ©occupantes là où la guerre ne s’est pas encore imposĂ©e. Notre voisine immĂ©diate, l’Italie, pays de vieille civilisation, est sortie du berlusconisme pour se laisser tenter par le populisme du mouvement Cinque stelle. L’Espagne ne parvient pas vraiment à sortir de la crise politique, tandis que nos amis Catalans tentent non sans difficulté de construire leur souverainetĂ©. Quant à la France, elle semble occupĂ©e à une singulière campagne prĂ©sidentielle. Je n’insisterai pas davantage, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, de crainte de manquer aux lois de l’hospitalitĂ©.
    Et je n’ai pas Ă©voquĂ© la crise europĂ©enne, le Brexit, ou la situation amĂ©ricaine, notre environnement immĂ©diat nous causant suffisamment de sujets de prĂ©occupation.
    Dans un tel contexte, la Corse – cela pourrait sembler paradoxal à certains observateurs –, la Corse disais-je, depuis un an, apparaĂźt presque comme... un Ăźlot de stabilitĂ©.
    La situation corse Il y a bientĂŽt trois ans, le Front de LibĂ©ration Nationale de la Corse annonçait sa sortie de la clandestinitĂ©. Depuis lors, aucun Ă©vĂšnement n’est venu contredire cette dĂ©claration.
    Quelque temps plus tard, l’accession des nationalistes aux responsabilitĂ©s politiques est venue consolider cet apaisement. En effet, dès notre prise de fonction, nous avons entrepris de façon sereine mais dĂ©terminĂ©e de crĂ©er les conditions d’une ère de paix et de construction pour la Corse.
    À travers, en premier lieu, une nouvelle façon de concevoir la politique : rĂ©duction du train de vie des Ă©lus et des institutions, installation d’un ComitĂ© d’évaluation des politiques publiques, notamment.
    À travers, en deuxième lieu, une rĂ©duction des fractures qui, dans tous les pays, excluent aujourd’hui de nombreux citoyens et dĂ©forment la dĂ©mocratie. Lutte contre la fracture territoriale urbain-rural, par une nouvelle politique d’amĂ©nagement du territoire concrĂ©tisĂ©e par l’installation d’un ComitĂ© de massif inactif depuis 1985. Lutte contre la fracture entre classes d’ñges par la crĂ©ation d’une AssemblĂ©e corse des jeunes, d’une part, par des mesures fortes en faveur des retraitĂ©s, d’autre part.

    À travers, en troisième lieu, une action en matière Ă©conomique et sociale : règlement du problème des transports maritimes qui a gravement pĂ©nalisĂ© la Corse durant des dĂ©cennies, rĂ©daction d’une Charte en faveur de l’emploi local, mesure que vous avez-vous-mĂȘme, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, validĂ©e sous d’autres cieux ; enfin élaboration d’un Statut fiscal et social, dĂ©marche apparaissant comme la première prioritĂ© des Corses, si l’on en croit un sondage publiĂ© il y a quelques heures.

    Par delà la crĂ©ation de la nouvelle CollectivitĂ© de Corse au premier janvier 2018 et la loi sur la fiscalitĂ© du patrimoine, avancĂ©es que nous avons nĂ©gociĂ©es ces derniers mois avec le gouvernement, demeurent posĂ©es d’importantes questions pour lesquelles nous n’avons pas tous les moyens d’agir et que nous ne pouvons traiter sans le concours de Paris. C’est sur ces points que nous vous interrogeons Monsieur le PrĂ©sident de la République, car notre AssemblĂ©e en a dĂ©libĂ©rĂ©, souvent à des majoritĂ©s Ă©crasantes, et nous attendons à cet Ă©gard le respect du fait dĂ©mocratique : Coofficialité de la langue corse, seul moyen de sauver cette part de nous-même Statut de résident, pour préserver notre peuple de la dépossession immobilière Statut fiscal et social dérogatoire, pour répondre aux contraintes que connaît la Corse
    conformément, du reste, aux textes européens qui engagent la France Politique adaptée en matière éducative et de santé, pour stopper les fermetures de classes, réduire les inégalités et mettre fin aux déserts médicaux, comme dans la région du
    Fiumorbu Révision de la Constitution pour pouvoir traiter convenablement les questions que nous venons d’évoquer Règlement de la question des prisonniers politiques et des recherchés, démarche qui ne pourra se traduire en définitive que par la loi d’amnistie réclamée par l’ensemble des institutions corses. Mais dès à présent il convient de répondre au sentiment d’injustice qui prévaut au sein de la jeunesse corse suite à des exactions policières qui ont paradoxalement conduit à poursuivre, exclusivement, ceux qui en ont été victimes.
    Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, à ce stade de votre mandat, d’aucuns estiment que le temps de l’action est passĂ©. Tel n’est pas notre point de vue car vous demeurez le maître d’une parole prononcĂ©e au nom de la France, donc engageant vos successeurs, si ce n’est juridiquement, du moins moralement et politiquement. Comme le rappelle Hannah Arendt « Les mots justes, trouvĂ©s au bon moment sont de l’action ».

    Monsieur le PrĂ©sident, il est encore temps d’agir. Agir en accompagnant dans quelques instants, par une parole juste, l’effort des institutions corses dans la construction de relations enfin apaisées entre notre peuple et Paris.

    Je vous remercie.

  • " À rombu di travagliĂ , ciĂČ chĂŹ paria impussibule Ă  certi, hĂš diventatu pussibule "
    Care culleghe, cari culleghi,
     
    Sculpiti da a sperienza di l’omi, certi pruverbi ponu scambiĂ . Oghje, viste l’ultime nutizie, si puderebbe guasi dĂŹ : « Ferraghjucciu, ferraghjettu, cortu sĂŹ ma benedettu Â» !
     
    Marti scorsu, cĂč u Presidente di l’Esecutivu Ăš d’altri eletti corsi, eramu in Parigi, Ă  u Palazzu Bourbon, pĂš seguitĂ  u votu nant’à l’urdinanze di a cullettivitĂ  unita Ăš quellu nant’à a fiscalitĂ  di u patrimoniu.

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  • Interviews de Jean-Guy Talamoni, PrĂ©sident de l'AssemblĂ©e de Corse et de Jean-FĂ©lix Acquaviva, PrĂ©sident de l'Office des transports de la Corse

    Le surcoût du transport pour les retraités est un sujet de préoccupation important pour la population de la Corse et qui pÚse tout particuliÚrement sur les catégories les plus modestes.
    Bien que rĂ©currente, cette problĂ©matique n’a jamais trouvĂ© de rĂ©ponse.

    C’est pourquoi le PrĂ©sident de l'AssemblĂ©e de Corse a choisi de modifier la maniĂšre de l’apprĂ©hender, faisant en sorte que l’AssemblĂ©e de Corse puisse formuler elle-mĂȘme des propositions, en particulier dans ses domaines de compĂ©tence.

    Ainsi, le 14 avril 2016, sur proposition de son PrĂ©sident, Jean-Guy Talamoni, l’AssemblĂ©e de Corse votait en faveur de la crĂ©ation d’une commission ad hoc relative Ă  la compensation du coĂ»t de l’insularitĂ© pour les retraitĂ©s rĂ©sidant en Corse.

    Les travaux de cette commission ont consistĂ©, dans un premier temps, Ă  procĂ©der Ă  un Ă©tat des lieux et, dans un second temps, Ă  Ă©laborer, en concertation avec l’ensemble des acteurs concernĂ©s, un cadre de mesures adaptĂ©es.
    AprĂšs avoir travaillĂ© avec les opĂ©rateurs de transport sur diffĂ©rentes solutions possibles dans l’aĂ©rien, le maritime et les transports terrestres, la commission a fait, ce mardi 7 fĂ©vrier, Ă©tat de son travail.
     
    Une carte « retraitĂ© » sera attribuĂ©e par la CTC sous condition de ressources : revenu fiscal de rĂ©fĂ©rence (RFR) infĂ©rieur Ă  14 233 € (impĂŽt sur le revenu 2014 – chiffres DRFIP) correspondant environ au SMIC mensuel.
     
    Pour les transports ferroviaires, les Chemins de Fer de la Corse proposent actuellement une rĂ©duction de 50% sur les grandes lignes pour les plus de 60 ans. Cette rĂ©duction sera Ă©tendue aux retraitĂ©s titulaires de la « carte CTC » pour les lignes suburbaines. Pour les transports routiers (car), la commission propose d’inscrire la rĂ©duction pour les retraitĂ©s (taux Ă  dĂ©finir) dans le SchĂ©ma RĂ©gional de DĂ©placement Intermodal qui sera prĂ©sentĂ© Ă  l’AssemblĂ©e de Corse d’ici la fin de l’annĂ©e 2017. Pour le transport aĂ©rien : Air Corsica Ă©mettra 24 000 billets A/R Ă  95 € (au lieu de 160€) sur les trajets Corse-Marseille ou Nice. Pour le transport maritime : La MĂ©ridionale et Corsica Linea Ă©mettront 6 000 billets A/R Ă  85€ (au lieu de 150€) sur les trajets Corse-Marseille.
    Toutes ces mesures seront prochainement soumises Ă  l’approbation de l’AssemblĂ©e de Corse.
     


  • Carissimu Presidente di l’Assemblea di Corsica,
    Carissimi Cunsiglieri Esecutivi, elette Ăš eletti,
    Carissimi funziunarii,
    Cari amichi,
     
    Ci vole Ă  tene a mente ciĂČ chĂŹ Pasquale Paoli ha fattu Ăš ciĂČ ch’elli anu fattu i Naziunali per dĂ  Ă  st’isula Ăš stu paese u sensu di u bĂš publicu, u sensu di l’interessu naziunale ch’ù no circemu oghje, incu determinazione, Ă  mentene Ăš Ă  rifurzĂ .
    Ind’ù stu 18simu seculu chĂŹ fĂč quellu di i lumi, Pasquale Paoli hĂš statu lume pĂš a Corsica, hĂš statu lume pĂš l’Auropa, hĂš statu lume pĂš u mondu sanu. E quessu, ci vole Ă  tene lu a mente, Ăš un ci vole micca scurdassi. Certi ci dicenu chĂŹ oghje, forse, ne femu troppu. ChĂŹ durante anni e anni, Ăčn ci hĂš statu nunda o guasi per cummemurĂ  st’omu. Ma per noi, era nurmale d’urganizĂ  sta ceremonia, incu voi, pĂš voi Ăš ancu pĂš noi.
    U passatu dunque, Ăš u presente dinĂč, perchĂš simu tutti veramente cumossi, quandu no fidighjimu, quandu no amparemu, di vede quant’ellu hĂš statu un omu di mudernitĂ  e di riflessione muderne, u Babbu di a patria, indĂš tutte e tematiche chĂŹ oghje toccanu direttamente Ăš nostre sucietĂ . Quand’ellu si parla di tulerenza religiosa, hĂš una forma di ribombu cĂč certe pusizione d’oghje ; quelle chĂŹ no cumbattimu, Ăš quelle chĂŹ no circemu di difende. Quand’ellu si parla di « respublicà» Ăš di u bĂš cumunu, d’una certa manera di cuncepĂŹ st’amministrazione, st’amministrazione  ch’ù vo fatte campĂ  tutti i ghjorni, Ăš vi ne ringraziemu, hĂš vera chĂŹ pudemu amparĂ  assai di ciĂČ ch’ellu hĂ  circatu Ă  fĂ  per creĂ , ind’ù u spiritu di i corsi, una relazione a Ă  so amministrazione Ăš u so Statu chĂŹ Ăčn fussi piĂč quella di a famiglia, di u paese, o di l’urganisazione sottu statale. E que, hĂš dinĂč una lascita chĂŹ hĂš una lascitĂ  impurtante assai. Allora, eccu, noi Ăčn simu micca quĂŹ davantu Ă  una statua pĂš dĂŹ chĂŹ Pasquale Paoli deve esse u guida di i nostri passi oghje. GhjĂš una referenza tamanta, ghjĂš una parte di a nostra storia, Ăš pudemu esse fieri. GhjĂš dinu una cavusgiula che no circemu Ă  tene a mente Ă  ogni passi, Ă  ogni scelte quandu e cose sĂČ difficiule. E sapemu chĂŹ certe volte emu Ă  fĂ  scelte difficiule, di dĂŹ chĂŹ ci hĂš una strada, ci hĂš una strada chĂŹ hĂš quella di l’onestitĂ , quella di u rispettu, di u bĂš cumunu, quella di a fiertĂ  dinĂč. A ripettu una volta di piu, a fiertĂ  di travagliĂ  ind’ù iss’amministrazione di a CullettivitĂ  territuriale di Corsica, chĂŹ hĂ  in carica l’interessi di a Corsica, Ăš di u populu Corsu.

    Et je voudrais terminer en vous disant que cette cĂ©rĂ©monie, comme toute les autres que nous partageons ensemble, c’est Ă©galement l’occasion de dire que nous sommes heureux et fiers d’ĂȘtre Ă  vos cĂŽtĂ©s. Et Ă  notre sens que vous devez aussi, quelles que soient les difficultĂ©s, quelles que soient parfois les incomprĂ©hensions et les revendications, les pĂ©riodes de tension qui se voient dans toute administration, vous avez des droits, et vous avez des devoirs. Et au-delĂ  de ces droits et de ces devoirs, je crois que vous pouvez ĂȘtre fiers. Vous pouvez ĂȘtre fiers de vous dire que tous les matins lorsque vous arrivez dans cette maison, vous travaillez pour la Corse, vous travaillez pour le bien commun, vous travaillez pour vous, vous travaillez pour nous, et vous travaillez pour les gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

    Je tiens enfin Ă  remercier les chanteurs venus, tout spĂ©cialement, pour que nous chantions ensemble le Diu vi Salvi Regina en ce jour d’hommage Ă  Pasquale Paoli.
     
    Monsieur le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e de Corse,
    Mesdames et Messieurs, les Conseillers exécutifs de Corse,
    Mesdames et Messieurs les Ă©lus,
    Chers fonctionnaires de la Collectivité de Corse,
    Chers amis, 
     
     
    Gardons en mĂ©moire ce qu’a rĂ©alisĂ© Pasquale Paoli et ce que les Naziunali ont fait pour donner Ă  cette Ăźle, Ă  ce pays, le sens du bien public, le sens de l’intĂ©rĂȘt national, que nous cherchons aujourd’hui Ă  maintenir et Ă  renforcer avec dĂ©termination.
    Dans ce 18Ăšme siĂšcle qui fut celui des LumiĂšres, Pasquale Paoli a Ă©tĂ© une lumiĂšre pour la Corse, une lumiĂšre pour l’Europe, une lumiĂšre pour le monde entier. Il faut garder cela en tĂȘte, et surtout, ne pas l’oublier.
    Certains nous disent aujourd’hui que nous en faisons peut-ĂȘtre un peu trop, que pendant des annĂ©es, rien n’était organisĂ©. Mais, pour nous, il Ă©tait normal que nous organisions cette cĂ©rĂ©monie, avec vous, pour vous, mais aussi pour nous.
    Nous avons Ă©voquĂ© le passĂ©, et le prĂ©sent aussi. Et nous sommes Ă©mus quand nous regardons, quand nous apprenons, quand nous voyons ĂŽ combien Pasquale Paoli, le PĂšre de la Patrie, fut un homme de modernitĂ©, de rĂ©flexions modernes, dans toutes les thĂ©matiques qui touchent aujourd’hui directement nos sociĂ©tĂ©s. Lorsqu’il Ă©voquait la tolĂ©rance religieuse, cela fait Ă©cho Ă  certaines positions actuelles, celles que nous combattons et celles que nous cherchons Ă  dĂ©fendre.
    Lorsqu’il Ă©voquait la « Respublica » et le bien commun, c’est d’une certaine maniĂšre la conception de cette administration, l’administration que vous faites vivre tous les jours, et nous vous en remercions. Nous pouvons beaucoup apprendre de ce qu’il a essayĂ© de crĂ©er, dans l’esprit des Corses ; Ă  savoir cette relation avec l’administration et l’Etat, qui Ă©tait plus celle d’une famille. Et tout cela, c’est Ă©galement un hĂ©ritage important.
    Nous ne sommes pas ici, devant la statue de Pasquale Paoli pour dire qu’il doit ĂȘtre le guide de nos pas aujourd’hui. Il reprĂ©sente une immense rĂ©fĂ©rence, il est une partie de notre histoire, et nous pouvons ĂȘtre fiers. Il est aussi une Ă©tincelle que nous cherchons Ă  garder en nous, au quotidien, Ă  chaque fois que nous sommes confrontĂ©s Ă  des choix difficiles. Et nous le savons, parfois, les dĂ©cisions sont difficiles Ă  prendre. Cependant, nous savons que nous pouvons suivre cette voie, la voie de l’honnĂȘtetĂ©, du respect, du bien commun, celle de la fiertĂ© aussi.
    Je le rĂ©pĂšte une fois de plus, la fiertĂ© de travailler dans cette administration qu’est la CollectivitĂ© territoriale de Corse, elle qui a en charge l’intĂ©rĂȘt de la Corse, l’intĂ©rĂȘt du peuple corse.
    Et je voudrais terminer en vous disant que cette cĂ©rĂ©monie, comme toute les autres que nous partageons ensemble, c’est Ă©galement l’occasion de dire que nous sommes heureux et fiers d’ĂȘtre Ă  vos cĂŽtĂ©s. Et Ă  notre sens que vous devez aussi, quelles que soient les difficultĂ©s, quelles que soient parfois les incomprĂ©hensions et les revendications, les pĂ©riodes de tension qui se voient dans toute administration, vous avez des droits, et vous avez des devoirs. Et au-delĂ  de ces droits et de ces devoirs, je crois que vous pouvez ĂȘtre fiers. Vous pouvez ĂȘtre fiers de vous dire que tous les matins lorsque vous arrivez dans cette maison, vous travaillez pour la Corse, vous travaillez pour le bien commun, vous travaillez pour vous, vous travaillez pour nous, et vous travaillez pour les gĂ©nĂ©rations Ă  venir.
    Je tiens enfin Ă  remercier les chanteurs venus, tout spĂ©cialement, pour que nous chantions ensemble le Diu vi Salvi Regina en ce jour d’hommage Ă  Pasquale Paoli.


  • Caru Presidente di u Cunsigliu Esecutivu,
    Cari eletti,
    Cari tutti,

    St’omagiu à Pasquale Paoli si presenta in circustanze particulare quist’annu : 210 anni fà, si n’andava u Babbu di a patria. Diventava – per ripiglià e so parolle – un « citadinu di u celu ». Ma diventavanu dinù, ellu è u so guvernu, un mitu chì i seculi ùn anu sgassatu. Dipoi un annu, i nostri cumpatriotti anu sceltu di cunfidà l’affari publichi à u primu guvernu corsu dipoi Pasquale Paoli. Què, dà à sta cumemurazione una dimensione nova.
    Sicuramente, hà cambiatu assai a Corsica dipoi u XVIIIu seculu, è ùn si tratta micca quì di circà à vultà in daretu, chì a sucetà corsa di tandu ùn era megliu chè quella d’avà. Ùn credimu mancu à pena à u mitu di a dicadenza. Quessu, u mitu, hè vechju quant’è l’umanità, ma hè falsu è più chè falzu : à l’epica di Paoli digià, certi Corsi ripetianu dipoi seculi è seculi « Corsica ùn averai mai bè ». Ma à tempu, d’altri Corsi, impegnati in lu cunflittu contru à i Genuvesi, pensavanu elli chì a Corsica era prutetta da a pruvidenza è scrivianu à i so amichi : « Campate felici ! »

    È noi simu in listessu spiritu. Simu di quelli chì volenu fà chì a stonda presente è quelle di dumane sianu sempre più belle è più felice. Per indettu, quandu no vidimu i nostri giovani, à l’università, ci dimu chì quelli di l’Università di Paoli ùn eranu sicuramente ne più struiti ne più astuti. Ma eranu i primi.
    Di issu duminiu educativu, quistione oghje più presente chè mai, Paoli n’hà fattu una priorità è nantu à issu puntu, hà insignatu a strada à e nostre istituzione d’oghje, è in particulare à a nostra magiurità. Ancu s’è l’educazione ùn si pò cuncipisce avà cum’è à l’epica.

    Ci hà insegnatu Paoli a strada per d’altri sugetti attuali di primura : a laicità, a tuleranza religiosa, a spiccanza trà i puderi, urganizata da un republicanisimu uriginale. Senza parlà di u dirittu di i populi à decide di u so destinu : l’autodeterminazione. Ramintate vi e prime parolle di a Custituzione di u 1755 : « A Dieta generale di u populu corsu, legitimamente maestru d’ellu stessu ». Ci hè vulsutu à aspettà centu cinquant’anni dopu à Paoli per chì stu principiu sia adimessu, in teuria, da a cumunità internaziunale. È disgraziatamente ùn simu ancu passati da a gramatica à a pratica chì, oghje chì ghjè oghje i populi sottumessi à una duminazione straniera ùn mancanu micca in lu mondu... Vidite cum’ella hè attuale l’opera di Pasquale Paoli.
    St’opera hè per noi una surgente viva chì ci pò inspirà è da ci una parte di e nostre urientazione. L’altra parte vene da a nostra epica è di e risorse umane d’avà. Perchè Paoli ùn pudia privede tutte l’evoluzione à vene. Per indettu, u Generale ùn cunsiderava micca u corsu cum’è una lingua chì per ellu – l’hà scritta in lu so tistamentu –, a lingua di a nazione era u talianu. Ma à u XVIIIu seculu, a cunscenza linguistica di i populi duminati ùn era ancu stata spertuta. Per què, in Corsica cum’è in Irlanda o in d’altri lochi, ci vulerà à aspettà l’effetti di u rumantisimu, à u XIXu seculu... Paoli ùn pudia esse precursore in ogni cosa, chì era un omu, è micca un Diu.

    Ùn sera mancu statu un santu, Pasquale. Incù l’edizione di a so currespundenza – ci vole à salutà quì u travagliu di Antone Maria Graziani –, si cunnosce avà qualch’uni di i so difetti, chì lighjendu e so lettere u pudemu seguità passu à passu, è guasi entre in lu so cerbellu... Ognunu sà oramai ch’ellu li piacia a cicculata, chì u prufessore Geniu Gherardi vene di publicà ne a prova, nantu à Twitter : una cumanda in Tuscana firmata da u Generale ellu stessu, chì era ùn affare impurtante... Què ùn era un difettu, di manghjà a cicculata... Ma si trovanu dinù in li so scritti infurmazione menu legere nantu à i so calculi pulitichi cumplessi, è ancu cumplicati certe volte...
    Ma ci si vede sopra tuttu l’amore di Pasquale Paoli per a so terra, per a so nazione, è ci si trova un idea centrale chè no ripigliemu oghje à contu nostru : a vulintà di cunsacrà tutte e so forze à a Corsica, è di serve, senza stancià, u bè cumunu, u bè publicu, spressione chì rivene à ogni pagina.
    Micca un Diu, micca un santu : un omu.

    Solu un omu, ma un umone.

    Oghje, ghjè incù assai emuzione chè no li rendimu umagiu. À ringrazià vi.

  • Gilles Simeoni PrĂ©sident du Conseil ExĂ©cutif de Corse a inaugurĂ© le mini tunnel de Furiani en prĂ©sence de Jean-FĂ©lix Acquaviva, Conseiller exĂ©cutif de Corse dĂ©lĂ©guĂ© aux infrastructures routiĂšres ce vendredi 3 fĂ©vrier 2017 Ă  8h30.
    L’amĂ©nagement du carrefour de Furiani, et l’ouverture de ce mini-tunnel sur la RT 20, rĂ©pond au besoin de fluidification du trafic et de rĂ©duction des temps de trajet pour les entrĂ©es et sorties du Grand Bastia.

    Ce passage souterrain, destinĂ© aux gabarits rĂ©duits, est constituĂ© d’une chaussĂ©e en souterrain de 2x1 voies (2 x 2.90 m entre bordures), avec un Ăźlot central en bĂ©ton. Il est composĂ© d’une voie dĂ©nivelĂ©e dans chaque sens et d’un gabarit de 2,60 m, avec une pente maximale de 4,8 %. Le profil de cet Ă©quipement est adaptĂ© Ă  un trafic urbain pour une vitesse de 50 km/h.
    Cet aménagement a pour but de : Conforter la RT 20 dans son rĂŽle de voie structurante pour le dĂ©veloppement Ă©conomique du Grand Bastia (en dissociant les fonctions de transit et d’échange), Augmenter la capacitĂ© d’absorption des flux routiers sur ces carrefours, Conserver les possibilitĂ©s d’échanges avec les voies du rĂ©seau dĂ©partemental, SĂ©curiser le cheminement piĂ©ton et l’intermodalitĂ© avec le ferroviaire, PrĂ©server l’environnement par un contrĂŽle du rejet des eaux de ruissellement et les autres pollutions, Traiter l’insertion paysagĂšre et architecturale de l’ouvrage.
    informations techniques Cette opération est identique à celle de Casatorra.

    Son coĂ»t s’élĂšve Ă  11 500 000 € HT, soit 13 800 000 € TTC, cofinancĂ©e au titre du PEI de la maniĂšre suivante : 70 % Etat, 30 % CollectivitĂ© territoriale de Corse.

    La RT 20 au niveau de cet amĂ©nagement urbain du carrefour de Furiani a des chaussĂ©es d’une largeur de 3.50 m entre bordures. La chaussĂ©e annulaire en plan est de 11 mĂštres entre bordures et le trottoir de l'Ăźlot central aura un rayon de 10 m.
      Sur les arrivĂ©es du giratoire, la RD 364 - Route du Village aura un nouveau profil avec une chaussĂ©e de 2x1 voies, avec une largeur totale de 7 m entre bordures. L’arrivĂ©e sur le giratoire se fera sur deux voies. Le trottoir aura une largeur d’environ 1.40 m.

    Le nouveau profil de la Route de la Lagune (RD 107) aura les mĂȘmes caractĂ©ristiques que celui de la RD 364, exceptĂ©e l’arrivĂ©e sur le giratoire qui aura une largeur de 6 m.

    Un parking de 165 places, en lieu et place du boulodrome, finalisera l’opĂ©ration. Un complĂ©ment qui offrira des stationnements sĂ©curisĂ©s, avec la possibilitĂ© de combiner la voiture au train avec plus de facilitĂ©.
    Ouverture du passage souterrain et fin des travaux Pour des raisons d’organisation des travaux d’enrobĂ©s qui ne peuvent se rĂ©aliser en une seule nuit, l’ouverture complĂšte du carrefour a Ă©tĂ© prĂ©vue sur deux jours : dans la nuit du mercredi 1er fĂ©vrier 2017 au jeudi 2 fĂ©vrier 2017 pour le sens Nord vers Sud dans la nuit du jeudi 2 fĂ©vrier 2017 au vendredi 3 fĂ©vrier 2017 pour le sens Sud vers Nord. Le tunnel a Ă©tĂ© fermĂ© Ă  la circulation les nuits suivantes de 21h00 Ă  6h00 pour les travaux de finition (enrobĂ©, marquage, glissiĂšres bĂ©ton).
    La fin dĂ©finitive des travaux est programmĂ©e pour mai 2017 avec la rĂ©alisation : des trottoirs au nord du giratoire, des contre allĂ©es Nord-Est et Nord-Ouest, des bordures et amĂ©nagement du giratoires et des bretelles de la Marana et de la route de Furiani, du parking au droit de la gare, des amĂ©nagements paysagers, et de l’éclairage public en surface.