Episodes

  • Avec la plasticienne Émilie McDermott, le chimiste Olivier David et la parfumeure Isabelle Doyen.


    L’une des plus vieilles notions que l’histoire de l’art ait pensées est celle de la mimesis. Il y a mimesis dès lors qu’est reproduit quelque chose qui a été perçu dans notre vie réelle : un paysage, un portrait… Déjà discutée par Platon et Aristote dans l’antiquité grecque, la mimesis est au fondement de ce qui va modeler nombre de théories. Mimesis signifie en grec « imiter, représenter », et cette représentation du réel se retrouve dans tous les arts : dans la peinture, la sculpture, le théâtre, la littérature… et bien sûr, dans la parfumerie. C’est ce que nous allons explorer dans cet épisode.


    Bonne écoute !


    Un grand merci aux participant.e.s de cet épisode et un tout particulier à Jean Cartouche, qui me prête ici encore sa voix pour lire un extrait de l'essaiTemps et Récit de Paul Ricœur (t,1, éd. Seuil, 1983, p.76-77).


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  • Avec les plasticiens et plasticienne Claudia Vogel et Roberto Greco et la Directrice de la création et Parfumeure Guerlain Delphine Jelk


    Ce septième épisode continue de creuser les liens qui unissent l’histoire de l’art à celle de la parfumerie en s’arrêtant sur les notions de portrait et d’autoportrait. Genres habituellement alloués à la peinture (et plus rarement à la sculpture), nous verrons combien la parfumerie, par des jus iconiques comme Jicky ou La petite robe noire de Guerlain, permet de représenter les figures et les personnalités. Dans les arts dits « plastiques », l’odeur n’est pas en reste pour expliciter le portrait et l’autoportrait. C’est ce que Claudia Vogel et Roberto Greco nous raconterons. Ce thème passionnant (en toute objectivité) soulève de nombreux exemples qu’il est impossible de recenser ici, et il y aurait encore beaucoup à dire…


    Bonne écoute !


    Un grand merci aux participant.e.s de cet épisode et un tout particulier à Jean Cartouche, qui me prête ici encore sa voix pour lire un extrait du roman Le parfum de Patrick Süskind.


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  • Avec Antoine Renard, plasticien et Annick Le Guerer, anthropologue, philosophe, historienne des odeurs, de l'odorat et du parfum.


    Pour cette nouvelle saison de Flair l’art, on va rentrer dans le dur de l’histoire de l’art et voir comment peuvent se tisser des liens, des parallèles entre les inspirations et les créations de la parfumerie et celles de l’art. Nous allons parler de concepts, de genre, et voir comment aussi bien dans un champ que dans l’autre, dans la parfumerie ou dans les arts, on retrouve les mêmes enjeux. Bien sûr les formes divergent, mais les intentions sont similaires. A découvrir ces parallèles, à voir ce qui unit ces deux mondes, à analyser les concepts qui motivent les créations plastiques et olfactives, nous verrons combien par la traversée de concept, les courants et les mouvements qui tissent l’histoire de l’art, peuvent aussi bien être appliqué à la parfumerie.


    Bonne écoute !


    Un grand merci aux participant.e.s de cet épisode et un tout particulier à Jean Cartouche, qui me prête ici encore sa voix pour lire un extrait de L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique (1935) de Walter Benjamin.


    Petite bibliographie sélective :

    Walter Benjamin, L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique, éd. Allaïa, 1935Annick Le Guerer, Le Sang et l'encens : essai anthropologique sur l'odeur et l'odorat, éd. Atelier national de reproduction des thèses, Paris, 1988Annick Le Guerer, Sur les routes de l'encens, éd. Garde-temps, Paris, 2001Annick Le Guerer, Les pouvoirs de l'odeur, éd. Odile Jacob, Paris, 2002Annick Le Guerer, Le parfum des origine à nos jours, éd. Odile Jacob, Paris, 2005Jean-Michel Palmier, Walter Benjamin : le chiffonnier, l’ange et le petit bossu : esthétique et politique chez Walter Benjamin, éd. Klincksieck, coll. Collection d’esthétique, Bonchamp-lès-Laval, 2006 Hubertus Tellenbach, Goût et atmosphère, éd. Presse Universitaire de France, 1983

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  • Avec Mathilde Laurent, parfumeure et Elia Chiche, nez et chercheuse indépendante, Giulio Giorgi, ingénieur agronome, écologue et paysagiste concepteur et les plasticien.ne.s Quentin Derouet, Alexis Foiny et Chloé Jeanne.


    Après avoir vu combien l’odeur dans l’art nous ramenait à la mort et à l’impermanence, après avoir constaté comment sentir rappelait que les expériences olfactives se vivent par la chair et nous unissent toustes dans une même atmosphère, c’est l’idée de totalité, de liens entre vivants et vivantes et d’animalité qui va conclure cette première saison de Flair l’art. Car s’il est bien une donnée qui est centrale dans le rapport que l’histoire occidentale entretient avec les odeurs, c’est que celles-ci sont encore majoritairement considérées comme étant l’apanage de l’animal et vont à rebours de l’idée d’une supériorité humaine. Une idée que tord l’art olfactif.


    Bonne écoute !


    Un grand merci aux participant.e.s de cet épisode et un tout particulier à Jean Cartouche, qui me prête ici encore sa voix pour lire un extrait de Malaise dans la civilisation. Essai de métaphysique sur le devenir des cultures


    publié en 1929 par Sigmund Freud.


    (Petite) bibliographie :

    Vinciane Despret, Habiter en oiseau, 2019.Vinciane Despret, Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation, 2021.Vinciane Despret, La danse du cratérope écaillé. Naissance d’une théorie éthologique, 2021 [1996].Charlotte Cosson, Férale, Réensauvager l'art pour mieux cultiver la terre, 2023.Donna Haraway, Primate Visions: Gender, Race, and Nature in the World of Modern Science, 1990.Donna Haraway, Vivre avec le trouble, 2020.Bruno Latour, Woolgar Steve, La vie de laboratoire. La production des faits scientifiques, 2006 [1979].Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, 1991.Baptiste Morizot, Manières d'être vivant, 2020.

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  • Avec l’anthropologue David Le Breton, la philosophe Chantal Jaquet, la parfumeure Anne-Sophie Behaghel et les plasticiennes Camille Corréas dit Lanette et Jeanne Vicérial


    Après l’odeur comme épuisement de la matière et comme mort de l’œuvre immortelle et avant l’odeur comme rapport à l’animalité et au vivant, ce quatrième épisode de Flair l’art s’arrête sur ce que les senteurs racontent des relations que l’on entretient avec notre corps. Partant du postulat que les odeurs ont tout à voir avec l’art, il semble surprenant que l’histoire de l’art en ait décidé autrement. Il ne fait aucun doute que le fait que les odeurs parlent tant de notre corps y est pour beaucoup. Ce corps dévalué au moins depuis que Platon l’a dénigré comme étant une simple enveloppe temporaire ne pouvait être le lieu d’une expérience esthétique, domaine réservé à l’esprit. Or lorsqu’on étudie la présence des senteurs dans l’art, s’opère une revalorisation incroyable de ces chairs fustigées. Plus encore, laisser exhaler les odeurs d’une œuvre c’est lui permettre tous les attributs du corps, c’est lui offrir l’incarnation.


    Bonne écoute !


    Un grand merci aux participant.e.s de cet épisode et un tout particulier à Jean Cartouche, qui me prête ici encore sa voix pour lire un extrait de l’Anthropologie du point de vue pragmatique d’Emmanuel Kant (I, § 21).


    Petite bibliographie sélective :

    Judith Butler, Trouble dans le genre, Le féminisme et la subversion de l'identité, éd. La Découverte, 2019Chantal Jaquet, Le Corps, éd. PUF, 2001Chantal Jacquet, Philosophie de l'odorat, éd. PUF, 2010L’Art au corps : le corps exposé de Man Ray à nos jours, cat. expo, MAC, galeries contemporaines des Musées de Marseille, (6 juillet-15 octobre 1996), Marseille, Réunion des musées nationaux, 1996David Le Breton, La sociologie du corps, éd. PUF, 1992David Le Breton, Anthropologie du corps et modernité, éd. PUF, 2005Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, éd. Gallimard, 1976Georges Vigarello, L'histoire du corps, éd. Seuil, 2006

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  • Avec Daniela Andrier et Camille Chemardin, parfumeures et Morgan Courtois et Roman Moriceau, plasticiens.


    Après avoir évoqué le lien entre odeurs, parfums et art, et après avoir explicité la nécessité de l’histoire des sensibilités, continuons à réfléchir à pourquoi les odeurs sont nécessaires pour comprendre certains des enjeux de l’art contemporain et pourquoi elles en ont été évincées. Pour les trois derniers épisodes de cette saison, plongeons dans l’étude des tabous que viennent éveiller les senteurs. Trois principaux sont à envisager : la mort, le corps et le refus de l’animalité. Ces trois tabous touchent à trois grandes failles humaines majoritairement occidentales, et l’on commence tout de suite avec ce marqueur de la vie que des générations et des générations ont essayé de comprendre, et bien souvent, de repousser : la mort.


    Pourquoi la mort est-elle centrale à l’appréhension des odeurs dans l’art ? Quel rôle joue la mort dans la reconnaissance du parfum comme un art ? Si l’on s’en tient à des définitions classiques, un chef-d’œuvre est majoritairement considéré comme quelque chose qui dure, qui est pérenne et qui traverse les époques. Une peinture ou une sculpture peuvent être conservées et restaurées au fil des siècles. Les odeurs, elles, meurent…


    Bonne écoute !


    Un grand merci aux participant.e.s et un tout particulier à Jean Cartouche pour sa lecture de l'extrait de l'essai La terre, les corps, la mort, essai sur la condition terrestre (Pierre Madelin éd. Dehors, Paris, 2022, p.193) et un immense merci à Julie Albesa pour ses conseils avisés et précieux.


    Petite bibliographie sélective :

    Hicham-Stéphane Afeissa, Esthétique de la charogne, éd. Dehors, 2018Chantal Jaquet, L'art olfactif contemporain, éd. Gallimard, Paris, 2015Pierre Madelin, La terre, les corps, la mort, essai sur la condition terrestre, éd. Dehors, Paris, 2022Edgard Morin, L'homme et la mort, éd. Seuil, Paris, 1976

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  • Avec l’historienne de l’art et membre de l’osmothèque Erika Wicky, l’artiste plurisensoriel et critique d’art Gwenn-Aël Lynn et la parfumeure Margaux Le Paih-Guérin.


    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la présence des odeurs dans l’art n’a rien de novateur. Je vous en avais touché quelques mots dans le premier épisode, il est clair que les artistes manient les senteurs, au moins depuis la révolution artistique des avant-gardes du début du XXe siècle. J’aurais surement l’occasion d’y revenir plus en détail dans d’autres épisodes. Ce qui est davantage inédit et c’est ce qui prend de l’ampleur aujourd’hui, c’est l’intérêt croissant porté à ces œuvres olfactives. Et alors, depuis quand cet intérêt est apparu pourriez-vous vous demander ? Y a-t-il eu un moment de bascule qui a poussé le monde de l’art à passer du voir au sentir ? Quand est-ce que nous avons commencé à penser les odeurs comme matière à étudier ? Peut-on envisager un point de départ ? Tant de questions palpitantes dont nous allons discuter dans cet épisode...


    Dans ce deuxième épisode, nous allons parler d'histoire des sensibilités, de l'importance des sources historiques, de corps, de philosophie sensualiste et bien sûr... d'odeurs.


    Bonne écoute !


    Un grand merci aux participant.e.s et un tout particulier à Jean Cartouche pour sa lecture de l'extrait d'Histoire des sensibilités de Alain Corbain, Hervé Mazurel, éd. PUF, coll. La vie des idées, Paris, 2022


    Petite bibliographie sélective :

    Constance Classen, David Howes, Ways of sensing : understanding the senses in society, éd. Routledge, 2014Constance Classen, A cultural history of the senses in the Age of Empire, éd. Bloomsbury Academic, 2019Alain Corbin, Le miasme et la jonquille, l’odorat et l’imaginaire social XVIII-XIXème siècle, éd. Flammaion, coll. Champs, 2005Alain Corbin, Une Histoire des sens, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, Lonrai, 2016Lucien Febvre, « La sensibilité et l'histoire: Comment reconstituer la vie affective d'autrefois? » in. Annales d'histoire sociale (1939-1941), T. 3, No. 1/2 (Jan. - Jun., 1941), pp. 5-20Victoria Henshaw, Kate McLean, Dominic Medway, Chris Perkins, Gary Warnaby, Designing with Smell, Practices, Techniques and Challenges, éd. Routledge, 2017Georges Vigarello, Le propre et le sale, L'hygiène du corps depuis le Moyen-Age, éd. Du Seuil, 2013Georges Vigarello, Le sentiment de soi : histoire de la perception du corps, XVIe-XXe siècle, éd. du Seuil, 2014Érika Wicky, "L’œil, le goût et le flair : les compétences sensorielles du collectionneur fin de siècle" in.Sociétés & Représentations 2017/2 (N° 44)Érika Wicky, Mickaël Bouffard, Jean-Alexandre Perras (dir.) Le corps dans l'histoire et les histoires du corps, Travaux de jeunes chercheurs précédés d’entretiens avec Georges VigarelloÉrika Wicky, Septembre Tiberghien, "L’olfaction au musée : le point de vue des Sensorial Studies" in. Mathilde Castel (dir.), Les dispositifs olfactifs au musée, éd. Nez Recherche, 2019

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  • L’objectif de ce premier épisode est de diffuser une réflexion sur l’état de l’art qui se respire, de poser les bases et d’ancrer des arguments qui vont être développés tout au long de cette première saison à propos du pourquoi. Pourquoi ouvrir le champ des arts plastiques à l’odorat, ce sens dévalué qui nous ramène à la bête ? Y a-t-il une expérience esthétique possible par la respiration ? Peut-on trouver des similitudes entre une peinture ou une sculpture contemplée et une installation respirée ? Et si l’odeur peut permettre l’expérience artistique, est-ce que cela implique que le parfum est un art ? Et les parfumeur.e.s des artistes ?

    Dans ce premier épisode, on va lancer des pistes et ouvrir des réflexions.


    Avec les parfumeur.e.s Antoine Lie et Amélie Bourgeois, la poète et journaliste Ryoko Sekyguchi, avec Clara Muller, historienne de l’art et membre du collectif Nez, pour une culture olfactive et les plasticiens et plasticiennes Boris Raux et Julie C. Fortier.


    Un podcast de Sandra Barré avec le Studio Flair.


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  • Découvrez la bande-annonce du nouveau podcast Flair l'art, un podcast où l'art se respire.

    Parce qu'il n'y a pas que les yeux dans la vie, y a le nez aussi.


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