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En mars dernier, Emmanuel Macron présentait un vaste plan d’une cinquantaine de mesures pour organiser la sobriété des usages de l'eau. Dans le contexte global du réchauffement climatique, les épisodes de sécheresse vont se multiplier et s'intensifier, privant la France d'une portion importante de cette ressource essentielle.
L’une de ces mesures concerne la réutilisation des eaux usées traitées, ou REUT. Dans ce domaine, la France fait figure de novice, avec moins de 1 % d’eaux utilisées provenant de ce processus. En Europe, ce sont l’Espagne et l'Italie qui s'imposent avec respectivement 14 % et 8 % de REUT.
Quelles sont les raisons du retard français ? Quelles sont les étapes pour passer de la station d’épuration à la REUT ? Que fait-on avec ces eaux usées traitées ? Autant de questions auxquelles Julie Mendret nous apporte de précieuses réponses.
La chronique de ce nouvel épisode de « L’échappée Sciences » s’intéressera à la manière dont les arbres récoltent l’eau du sol et la distribuent à tous les étages pour assurer leur hydratation. Des stratégies de régulation dont les chercheurs et ingénieurs s’inspirent notamment pour développer des
On y apprendra aussi qu’une grande partie de l’eau pompée par les arbres est restituée à l’atmosphère lors de l’évapotranspiration. Une eau « verte » essentielle au cycle de l’eau, mais encore assez mal connue et qui constitue aujourd’hui un sujet d’étude privilégié pour les hydrogéologues.
Bonne écoute
Crédits:
Animation et conception, Jennifer Gallé et Elsa Courderc. Réalisation, Romain Pollet. Musique du générique : « Chill Trap » de Aries Beats.
Extrait JT TF1 du 26/06/23 / Reportage : D. Sitbon, A. Cazabonne, A. Delabre
Extrait The Trees They Do Grow High : Joan Baez / 1961 / UMG (au nom de EMI)
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Alors que l’expérimentation du cannabis thérapeutique suit son cours en France, encadrée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), cette plante demeure au centre de débats parfois houleux dans notre pays. La consommation de cannabis par les jeunes, en particulier, fait encore l’objet de nombreux fantasmes.
Quels risques, à court et long terme, font courir les usages problématiques ? Sont-ils en progression ? Pourquoi la prévention envers les plus jeunes est-elle particulièrement importante ? Que sait-on des liens entre cannabis et schizophrénie ? La consommation de cannabis mène-t-elle à des drogues plus dures ? Alors que la prohibition montrait ses limites, certains pays ont choisi la voie de la légalisation : avec quelles conséquences ?
Sociologue et spécialiste des pratiques sociales des usagers de drogues à l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, Marie Jauffret-Roustide revient sur les idées reçues, et nous présente l’état des connaissances sur ce sujet sensible.
Loin de l’image d’Épinal d’adolescents des quartiers populaires fumant des « joints » de plus en plus tôt, de plus en plus nombreux, déscolarisés et repliés sur eux-mêmes, la recherche scientifique dépeint un tableau tout en nuance des habitudes de consommation des jeunes. Et ouvre des pistes pour mettre en place des politiques de santé publique mieux adaptées, à même d’aider ceux qui en ont réellement besoin.
Dans sa chronique, Émilie Rauscher explore le goût de notre espèce pour les substances psychotropes. Opium et cannabis dans l’Antiquité, tabac et coca au XVIe et XVIIIe siècles, éther au XIXe… Les contextes et les modes de consommation ont beaucoup varié au fil des époques, tout comme les substances expérimentées, sans grande préoccupation pour les conséquences sanitaires. Puis est venu le temps des premières alertes lancées par les médecins. Qui ont abouti à des interdictions…
Parfois tardives, lorsque les recommandations de santé publique allaient à l’encontre de certains intérêts économiques. Une époque révolue… Vraiment ?
Bonne écoute.
Crédits : Animation et conception, Lionel Cavicchioli et Emilie Rauscher. Réalisation, Romain Pollet. Musique du générique : « Chill Trap » de Aries Beats. Extrait : « je fume pu d’shit » / Stupeflip / Ecrit et composé par Julien Barthélémy / 2003 Etic System
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Myco-matériaux, deshydrateur, chauffe-eau et four solaires, filtre à eau céramique, pédalier multifonctions, banque de graines, frigo du désert, toilettes sèches, cuir de kombucha, vélo cargo, éolienne 20 W, maisons bioclimatiques… Cette liste à la Prévert vous dira sans doute quelque chose si vous aimez adopter, voire fabriquer, des objets capables de rendre le quotidien plus simple et plus durable.
2/3 Parce qu’elles cherchent à atteindre une frugalité efficace, les « low tech » intéressent dans notre pays un public grandissant à l’heure des dérèglements environnementaux et de la raréfaction des ressources. En témoigne le périple de plusieurs années entrepris par le Nomade des mers, ce voilier parti faire le tour du monde pour documenter les « low tech » utilisées sur la planète !
Une aventure qui s’est achevée à l’été 2022 à Concarneau, en Bretagne, donnant lieu au premier festival des « low tech » en France.
Invité du nouvel épisode de notre podcast « L’échappée Sciences », le sociologue Morgan Meyer (Mines Paris) revient sur l’émergence de ce mouvement. Avec lui, on part à la découverte de ces pratiques qui dépassent de très loin le bidouillage. Où ce courant a-t-il émergé ? Pourquoi la Bretagne s’impose-t-elle comme un territoire « laboratoire » pour ces initiatives ? Les « low tech » pourront-elles un jour se déployer à grande échelle ? Autant de questions auxquelles Morgan Meyer apporte des éléments de réponse et de compréhension.
Pour la chronique de ce nouvel épisode, on se demande justement jusqu’où peuvent aller les « low tech » dans notre société très éprise de high tech. De la réparabilité des appareils électroniques à la chasse au gaspillage dans le cloud et les data centers, les chercheuses et les chercheurs tentent de penser un monde plus économe.
Mais certaines approches techniques, qui partent du monde tel qu’il est aujourd’hui, peuvent se heurter à l’« effet rebond » : en optimisant nos utilisations d’énergie ou de ressources, on peut en fait provoquer une augmentation globale de la consommation. Pour dépasser ce paradoxe, des scientifiques font le chemin inverse : ils et elles partent de l’objectif à atteindre – et à définir – pour inventer une informatique intrinsèquement frugale et des chaînes de production et d’interdépendances techniques adaptées à un monde sobre.
Bonne écoute !
Crédits : Animation et conception, Jennifer Gallé et Elsa Couderc. Réalisation, Romain Pollet. Musique du générique : « Chill Trap » de Aries Beats. Extrait du générique de la série « MacGyver » Randy Edelman - Adaptation : Jacky Giordano.
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Des sols craquelés, des barques condamnées à l’immobilité, des cultures carbonisées sur pieds et, parfois, plus une goutte au robinet… Les effets des épisodes de sécheresse sévères se font sentir chaque été de plus en plus nettement sous nos latitudes. Une situation que les scientifiques ont clairement identifiée comme l’une des conséquences du réchauffement climatique global.
Dans les années à venir, nos températures vont augmenter en moyenne de 1,5 °C au moins, avec évidemment des variations régionales très marquées. À la fois « victime » et « coupable », le secteur agricole, qui contribue pour une part significative aux émissions de gaz à effet de serre, va devoir s’adapter à cette situation, nouvelle pour certaines parties du globe, déjà bien connue pour d’autres.
Pour continuer à pouvoir cultiver et assurer la sécurité alimentaire des populations, comprendre comment les végétaux peuvent s’adapter au manque d’eau devient une priorité. « Faire pousser des végétaux sans eau, c’est de la science-fiction ! », nous rappelle Delphine Luquet, écophysiologiste au Cirad. Cette scientifique, qui a travaillé sur le sorgho et le riz, est l’invitée de ce nouvel épisode de « L’échappée Sciences ». Avec Delphine Luquet, on va donc découvrir ce que l’eau fait aux plantes et ce que les plantes font avec l’eau. Comment certaines espèces végétales supportent mieux le stress hydrique que d’autres, à l’image de la famille des mils, céréales présentes au Sahel depuis des siècles. Et comment les scientifiques, les agriculteurs et agricultrices peuvent rendre les végétaux moins vulnérables à la sécheresse, en travaillant notamment à la sélection variétale et au changement des pratiques dans une démarche agroécologique.
Au menu de la chronique de ce nouvel épisode de « L’échappée Sciences », on s’intéresse à une technique prometteuse permettant de mieux comprendre la génétique des plantes : CRISPR-Cas9. Ces « ciseaux moléculaires » rendent possible une édition très fine du génome. Si cette technique n’est pas autorisée dans les champs en Europe, où les plantes éditées sont classées comme OGM, elle existe déjà au Japon où des tomates modifiées ont été récemment commercialisées comme « alicaments »…
Bonne écoute !
Crédits : Animation et conception, Jennifer Gallé et Benoît Tonson. Réalisation, Romain Pollet. Musique du générique : « Chill Trap » de Aries Beats. Extrait de « Insterstellar », un film de Christopher Nolan (2014).
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Bienvenue dans l’agrégat de milliards de neurones qui constitue notre cerveau. Mais cet organe unique est bien plus que cela : il est le siège de notre pensée et de notre conscience. C’est lui gère notre rapport au monde qui nous entoure… et c’est peu dire que le tâche est complexe !
Comment fait-il ? Comment, grâce à lui, réussissons-nous à nous adapter à notre environnement toujours changeant ? Longtemps on l’a cru réceptacle passif des informations reçues – de l’extérieur comme de l’intérieur de notre corps. Mais de nouvelles théories émergentes bouleversent notre compréhension du fonctionnement cérébral.
L’une d’elle, appelée « théorie du cerveau bayésien », suppose que notre cerveau serait une machine à prédire : en permanence, il anticipe, évalue les probabilités que les événements qui parsèment notre vie se produisent, prévoit quelles vont être nos réactions… Et produit notre pensée, parfois irrationnelle, souvent en décalage avec la réalité brute du monde qui nous entoure.
La médecine s’est emparée de cette idée du cerveau prédictif et explore ainsi des pistes de recherche jusque-là inaccessibles… se tournant vers des molécules longtemps bannies des laboratoires : les psychédéliques ! Kétamine, psilocybine ou encore LSD retrouvent peu à peu une place dans l’arsenal thérapeutique grâce à leurs capacités
inégalées à provoquer une altération de nos états de conscience, de notre rapport au
monde.
Pour le Dr. Hugo Bottemanne, psychiatre à la Pitié-Salpêtrière et chercheur à l’Institut du Cerveau – Sorbonne Université, invité du nouvel épisode de « L’échappée Sciences », ces molécules ouvrent de nouvelles pistes de recherche sur les origines de l’esprit. Comprendre comment elles agissent est un des défis des neurosciences. Là encore, les découvertes sur les capacités prédictives de notre cerveau vont s’avérer primordiales…Et si nous hallucinions le monde qui nous entoure plutôt que de « juste » le percevoir ?Dans sa chronique, Elsa Couderc nous propose d’explorer la question de la conscience…chez les non-humains ! À l’été 2022, un ingénieur de Google s’est ainsi vu persuadé par une intelligence artificielle que le système informatique présentait un certain niveau de conscience… alors qu’il accomplissait simplement ce pour quoi il avait été programmé : prolonger la conversation, en l’occurrence, comme nous le fait remarquer Aïda Elamrani, doctorante en philosophie de l’IA à l’ENS.
Mais notre tendance à percevoir des qualités humaines chez les robots est très commune et partagée par différentes cultures : c’est l’anthropomorphisme, dont Nicolas Spatola, de Sciences Po, décrypte les mécanismes. Elle s’exprime aussi pour les animaux, qui, eux, présentent bien des niveaux de conscience avérés, et détaillés par Muriel Dunier et Pierre
Le Neindre de l’INRAE.Bonne écoute !
Crédits : Animation et conception, Émilie Rauscher et Elsa Couderc. Réalisation,
Romain Pollet. Musique du générique : « Chill Trap » de Aries Beats.
Extrait : « Marche à l’ombre », réalisation : Michel Blanc, Films A2, Les Films
Christian Fechner
Illustration :
Jezper/Shutterstock -
Pour le troisième épisode de « L’échappée Sciences », nous partons à la rencontre d’êtres qui nous fascinent autant qu’ils nous révulsent : les parasites. Pascal Boireau, parasitologue et directeur du laboratoire de santé animale de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), nous guide dans leur étrange univers.
Diffusée depuis mi-janvier 2023, la série télévisée The Last of Us rencontre un franc succès. Vous savez probablement déjà que le champignon qui prend le contrôle des humains dans ce monde post-apocalyptique existe bel et bien. À une nuance (de taille) près : en réalité, le Cordyceps - c’est son nom - ne s’attaque pas à notre espèce. Ses proies sont les fourmis, qu’il transforme en véritables marionnettes.Mais saviez-vous que de nombreux autres parasites font de même avec les êtres vivants qu’ils infestent ? Qu’ils peuvent les transformer en véhicules, ou en garde du corps pour leur progéniture ? Et que pour y parvenir, une guêpe parasitoïde s’est même adjoint les services d’un virus ? Au fil des exemples, Pascal Boireau dresse le portrait de ces maîtres manipulateurs. Il nous explique également pourquoi il ne faut pas considérer les parasites uniquement comme des nuisibles à éliminer. Ils sont en effet des acteurs essentiels des écosystèmes, et participent même à façonner la biodiversité.
Dans sa chronique, Benoît Tonson nous raconte les stratégies mises au point
par nos cousins primates pour tenir en respect les parasites qui leur compliquent l’existence. Clémence Poirotte (German Primate Center) et Marie Charpentier (CNRS) ont ainsi découvert que les femelles des mandrills peuvent compter sur leur odorat pour repérer leurs congénères parasitées et adapter leurs interactions sociales. Olivier Kaisin (Université de Liège) et ses collègues ont quant à eux remarqué que les tamarins lions semblent plutôt avoir recours à la résine de cabreúva… un arbre bien connu en médecine traditionnelle humaine pour ses vertus cicatrisantes, antibiotiques, antiinflammatoires et antiparasitaires !Bonne écoute !
Crédits :
The Last of Us : HBO / Warner
Dr Neuman (Jean-Philippe Puymartin) / “ The Last Of Us (Main Title Theme)” – Gustavo Santaolalla
Musique du générique :
« Chill Trap » de Aries Beats.
Image :
Credit : David Hughes / Penn State
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Licence : Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) :
(tirée de https://www.psu.edu/news/research/story/getting-bottom-zombie-ant-phenomenon/)
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Ce second épisode, « Comment cherche-t-on la vie dans l'espace ? », est conçu et animé par Elsa Couderc et Émilie Rauscher.
Dans ce podcast, on explore les différents types de traces de vie que d'autres êtres vivants pourraient laisser dans l'Univers, des ondes radio de civilisations complexes aux molécules caractéristiques du vivant. En compagnie de Christian Mustin, expert Exobiologie, exoplanètes et protection planétaire, au CNES, on voit comment les téléescopes géants sur Terre et dans l'espace nous assistent dans la quête de vie extra-terrestre.
Réalisé par les cinq journalistes du pôle sciences (science, santé et environnement) de The Conversation France (Lionel Cavicchioli, Elsa Couderc, Jennifer Gallé, Émilie Rauscher et Benoît Tonson), « L’échappée Sciences » donne deux fois par mois la parole à des spécialistes pour décrypter actualités et sujets scientifiques.
Bonne écoute.
Crédits :
Star Trek :Alexander Courage / Voix-off : Yves Thiboutot
Mars Attack :Mars Attacks !. Réalisateur : TIM BURTON Film. Année : 1996. Credit : Warner Brothers
Musique du générique :« Chill Trap » de Aries Beats.
Image ©ESA (free to reuse) -
Ce premier épisode, « Quand la seiche sèche le poulpe ! », est conçu et animé par Benoit Tonson et Jennifer Gallé. Dans ce podcast, on explore différentes facettes de l’intelligence animale, en présentant les travaux de Lisa Poncet, doctorante en neuroéthologie au laboratoire EthoS (Université́ de Caen Normandie) sur les céphalopodes.
Réalisé par les cinq journalistes du pôle sciences (science, santé et environnement) de The Conversation France (Lionel Cavicchioli, Elsa Couderc, Jennifer Gallé, Émilie Rauscher et Benoît Tonson), « L’échappée Sciences » donne deux fois par mois la parole à des spécialistes pour décrypter actualités et sujets scientifiques.
Bonne écoute.
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Le poulpe est-il si intelligent que ça ? Les parasites sont-ils des manipulateurs ? Comment s'y prend-on pour découvrir la vie, ailleurs dans l'espace ? Toutes ces questions et bien d'autres trouveront leurs réponses dans l'Échappée Sciences, le podcast scientifique de The Conversation France, lancé le 2 mars 2023.
Réalisé par les cinq journalistes du pôle sciences (science, santé et environnement) de
The Conversation France (Lionel Cavicchioli, Elsa Couderc, Jennifer Gallé, Émilie Rauscher et Benoît Tonson), « L’échappée Sciences » donnera deux fois par mois la parole à des spécialistes pour décrypter actualités et sujets scientifiques.
Chaque numéro de « L’échappée Sciences », d’une durée de 15-20 minutes, se composera d’une interview d’un chercheur ou d’une chercheuse et d’une chronique de la rédaction de The Conversation France.