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  • Le photographe âgé de 76 ans, dont le travail est exposé jusqu'au 14 juillet au Palais Galliera, à Paris, nous reçoit dans son studio au sein d'un immeuble moderne du 14e arrondissement, à deux pas de la porte d'Orléans.

    Paolo Roversi évoque son enfance heureuse à Ravenne en Italie auprès d'un père médecin et d'une mère au foyer qui lui transmet le goût de la beauté. Très jeune, il s'intéresse au football puis à la poésie, de Pétrarque à Montale, se passionne pour Pasolini, Antonioni et les écrivains de la Beat Generation. Après avoir monté son studio, il se met à la photo de mode sous l'influence d'Helmut Newton ou Guy Bourdin. Il parle de son rapport poétique aux images et à la réalité et de l'importance d'avoir une émotion au moment du déclic. Et des artistes et modèles qui l'ont inspiré.

    Il revient ainsi sur son enthousiasme pour Verdi, Johnny Cash, Rothko et récemment l'exposition Vermeer à Amsterdam : « C’était sublimissime ! Ses tableaux sont assez photographiques finalement, avec cette recherche de la lumière qui rentre par la fenêtre et ses poses, comme des petits instantanés. Les voir les uns après les autres comme cela, c’était incroyable. C’est comme s'il m’avait suggéré ­certaines photos. Je me suis dit : “Voilà pourquoi j'ai fait cette photo-là”. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • Le chanteur âgé de 75 ans qui sort ce mois-ci son dernier album « L'Impermanence », nous reçoit chez lui, dans la campagne normande, non loin de Deauville. 

    Alain Chamfort évoque son enfance à Clichy puis à Enghien-les-Bains auprès d'un père travailleur autodidacte et d'une mère qui s'est beaucoup occupée de ses enfants. Il commence à jouer au piano dès 4 ans et s'intéresse aux mélodies et aux orchestrations plus qu'aux textes. Adolescent, il a un choc en écoutant « What I'd Say » de Ray Charles puis en découvrant James Brown. Il tourne avec Jacques Dutronc puis travaille aux côtés de Claude François et de Serge Gainsbourg avec qui il compose « Manureva ». Sa musique s'accorde progressivement avec ce qu'il est dans la vie. Jusqu'à son dernier album, « L'Impermanence », inspiré de la philosophie bouddhiste, et de la nécessité d'accompagner un monde toujours en mouvement.

    Il revient aussi longuement sur son admiration pour Yves Saint Laurent : « C’est quelqu’un à qui je me suis intéressé en lui consacrant un disque. J’ai lu des biographies et j’ai constaté l’importance de ce qu’il a donné. Indépendamment d’avoir une vie ­romanesque et créative, il a eu un impact fort sur ­l’évolution des mentalités. Il a ouvert des portes pour la société. Et il avait du goût pour renouveler ses collections. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

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    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

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  • Le romancier, âgé de 45 ans, qui vient de sortir « Le Ciel Ouvert », une collection de textes initialement postés sur son compte Instagram, nous reçoit chez lui à Nancy.

    Nicolas Mathieu évoque son enfance à Golbey dans les Vosges auprès d'un père électromécanicien passionné de sport et d'une mère comptable qui aimait la lecture, le temps privilégié des vacances d'été. Très jeune, il se passionne pour Sherlock Holmes et les films d'action des années 1980 ou James Bond. Adolescent, il lit Oscar Wilde, Sartre et Céline et s'identifie à la figure de l'écrivain. Pour ses études d'histoire de l'art, il gagne Paris et se plie aux codes de la capitale. Il aborde le changement de statut lié à son prix Goncourt et la légitimité accordée à sa parole, sa volonté de défendre des formes populaires. Il parle de sa mélancolie du temps qui passe et des moments de joie, de son admiration pour Giono, Colette, Miley Cyrus, Benjamin Biolay ou Juliette Armanet.

    Il revient aussi longuement sur son amour de la série de cette « Les Soprano » : « C’est ­structurant dans ma vie. Je l'ai vue deux fois, y a 80 épisodes, ça prend du temps dans une vie. Il y a un premier niveau : la jouissance du genre. C’est une histoire de mafieux, un polar. Ça accroche tout le monde. Il y a du récit. Derrière ça, il y a la peinture d’une société et du fonctionnement familial. Les structures. Puis, il y a une troisième couche, la plus planquée et la plus grande : c’est une réflexion presque métaphysique sur notre condition. Et, ça, c’est vertigineux. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

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    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • La créatrice de mode, âgée de 32 ans, qui présente sa nouvelle collection le 4 mars, nous reçoit dans son bureau dans un grand entrepôt du 19e arrondissement à Paris.

    Marine Serre évoque son enfance entourée d'animaux dans un hameau en Corrèze auprès d'un père passionné de sport et d'une mère connectée à la nature. Très jeune, elle joue au tennis à un haut niveau. Vers 13 ans, elle part en internat faire des études d'arts appliqués puis bifurque vers la mode, elle qui depuis l'adolescence achète des pièces vintage. Pour sa première collection, elle plébiscite les tissus techniques de sport, des choses plus quotidiennes et anciennes, adoptant massivement la seconde main. Et séduit rapidement des stars comme Beyoncé ou A$ap Rocky. Elle développe longuement les contraintes techniques et économiques liées à sa pratique de l'upcycling.

    Elle revient aussi sur ses goûts culturels : « Le film que j’ai dû voir le plus, c'est “Matrix” [1999]. Pour son côté à la fois philosophique et déconstruit. Il y a aussi toutes ces histoires de choix, de sens, d’oracles. C’est hyper futuriste et mystique. Quelque part, moi aussi je vadrouille entre ces deux mondes. »

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    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • Le chef, âgé de 73 ans, qui dirige aujourd'hui une vingtaine d'établissements, dont trois à Paris, nous reçoit chez lui dans le 16e arrondissement à Paris.

    Pierre Gagnaire évoque une enfance contrariée à Apinac dans la Loire puis à Val-d'Isère auprès de parents restaurateurs. Très jeune, il s'intéresse au jazz et à la lecture. Il commence à travailler la cuisine sans aimer véritablement ce qu'il fait et reprend difficilement l'adresse de son père avant de se lancer seul. Il développe alors sa propre approche avec un souci du geste et la volonté de proposer une assiette généreuse et sincère. Et rencontre le succès. Il continue de se passionner pour de nouvelles saveurs et aborde la situation complexe des campagnes aujourd'hui, encourageant au dialogue entre des gens qui ne pensent pas pareil.

    Il revient longuement sur son amour de la photo. « J’ai pris le parti de collectionner des œuvres qui tournent autour de la table. C’est un univers où il n’y a pas tant de choses que ça. Chez les photographes, j’aime Sarah Moon, William Klein, Robert Doisneau – que j’ai rencontré –, Marc Riboud. »

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    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • La chanteuse âgée de 31 ans, nommée pour son titre « Douce » aux Victoires de la musique qui ont lieu le 9 février, nous reçoit chez elle à Paris, dans le 10e arrondissement, non loin du Canal Saint-Martin. 

    Clara Ysé évoque son enfance à Paris auprès d'un père peintre et de sa mère, la psychanalyste et écrivaine Anne Dufourmantelle. Elle se souvient des musiques qui ont bercé cette période, de Lhasa à Manu Chao en passant par Alain Souchon. Mais c'est par des cours de chant lyrique avec Yva Barthélémy qu'elle s'initie très jeune à la pratique. Extrêmement timide, elle apprend à s'exprimer par son art et s'ouvre aux autres à l'occasion de longs voyages en solitaire. Elle y développe un amour des musiques traditionnelles qui nourrit ses premiers titres puis son premier album « Oceano Nox ». Elle parle de son rapport complexe à la douceur, à la grâce et à la poésie, elle qui a déjà publié un roman « Mise à feu ».

    Elle revient, enfin, sur son admiration pour la philosophe Cynthia Fleury, les auteurs Lola Lafon et Antoine Wauters, la chanteuse Barbara, les poétesses Marina Tsvetaïeva et Anna Akhmatova ou encore pour la peintre Frida Kahlo. « J’ai une photo d'elle chez moi. Elle fait partie des artistes qui m’ont pas mal inspirée. Déjà, j’adore ses œuvres, je les trouve magnifiques. Puis pour moi, c’est une figure très puissante de quelqu’un qui a eu un rapport très réel à une forme de résilience, même si je me méfie de ce mot. Elle a su réinventer un univers plus fort que celui qui a été détruit. »

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    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • La designeuse âgée de 47 ans nous reçoit dans son studio, au cœur de la Goutte-d'or à Paris, où elle travaille avec son équipe. 

    Constance Guisset évoque son enfance au sein d'une famille nombreuse en région parisienne auprès d'un père entrepreneur obsédé par le travail et d'une mère au foyer pleine de fantaisie intéressée par les questions d'éducation. Très jeune, elle se passionne pour le personnage de Fantômette et la question du regard. A 10 ans, elle part vivre dans un internat de filles où elle goûte à une forme de liberté et pratique beaucoup de sport. Pendant longtemps, elle rêve d'être chirurgienne mais s'oriente finalement vers l'Essec où elle fabrique notamment les décors de soirée. En parallèle de ses études de design ensuite, elle travaille secrètement avec les frères Bouroullec et dessine ses premiers objets. Elle se confie longuement sur son rapport à la création, à l'industrie, au mouvement, à la douceur, à l'imagination.

    Elle revient, enfin, sur son amour de la littérature : « J’aime voyager quand je lis. Ces derniers temps, je suis prise dans des lectures islandaises. J’ai aussi adoré Paul Auster, Nancy Huston. J’ai lu Nastassja Martin, Vinciane Despret, le Médicis, le Goncourt. J’aspire tout ce qui arrive. On m’offre tout le temps des livres et je les mange. »

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    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • La styliste âgée de 82 ans nous reçoit à La Fab, sa galerie du treizième arrondissement à Paris, où elle expose jusqu'en avril une partie de sa collection de photographies.

    Agnès b. évoque son enfance à Versailles dans une belle maison proche du château puis dans un grand appartement auprès d'un père bâtonnier et d'une mère au foyer passionnés de culture. Elle-même s'intéresse très tôt à la musique puis au dessin. Mais agressée sexuellement par son oncle, elle garde un goût amer de ces premières années où elle a « été très peu protégée ». Elle se marie à 17 ans et travaille dans une galerie où elle commence à fréquenter le milieu artistique parisien puis devient styliste. Elle se confie sur sa conception de la mode depuis le lancement de sa marque à son nom et sur son envie de mettre en avant les artistes qu'elle aime comme Basquiat, Nan Goldin ou plus récemment Dennis Morris. Des personnalités auxquelles elle trouve une certaine hardiesse. 

    Elle revient longuement sur sa relation avec Quentin Tarantino : « Il a envoyé son habilleuse à ma boutique à Los Angeles pour “Reservoir Dogs” et ensuite il y a eu “Pulp Fiction”. Figurez-vous que j'ai vu il y a deux semaines “Django Unchained”. Ça m’a bouleversée, ça m’a obsédée. C’est un scénario magnifique qu’il a écrit. Il a vraiment fait des recherches sur l’esclavage et sur cette période. Leonardo DiCaprio joue génialement dans ce film. Ses images m’imprègnent. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • L’humoriste et actrice, âgée de 40 ans, nous reçoit chez elle, au cœur du onzième arrondissement à Paris, à l'occasion du lancement de son tout nouveau one woman show.

    Nora Hamzawi évoque son enfance dans le seizième arrondissement, auprès d'une mère branchée férue d'art et d'une frère et d'une sœur dont elle se sent proche. Son père, Syrien, est décédé quand elle était très jeune. Très vite, elle est fascinée par les femmes, leurs dysfonctionnements, leur liberté et fantasme sa vie d'adulte. Elle se passionne pour la figure de l'extraterrestre, E.T. notamment, Britney Spears, la série « Beverly Hills » ou les vêtements moulants et plus tard Sophie Calle et « Seinfeld » qui lui ouvrent la possibilité de se raconter. Elle aborde sa manière d'aborder l'écriture et la scène, sa volonté de se confronter aux normes et aux injonctions. Côté cinéma, elle loue « Anatomie d'une chute » de Justine Triet, son « film préféré des dix dernières années », « Jeanne Dielman » de Chantal Ackerman et Olivier Assayas avec qui elle adore tourner. Nora Hamzawi, qui a pris très tôt des antidépresseurs, se confie également sur son attraction pour les médicaments.

    Elle revient, enfin, longuement sur son amour de la bande dessinée : « J’ai une bibliothèque sur mesure chez moi pour les ranger. J’adore les mangas “Histoires de Kisaeng” ou “Chiisakobe”. J’aime beaucoup les livres de Pénélope Bagieu, de Taniguchi. Et ça, “Hyperbole”, d’Allie Brosh. Elle raconte ses névroses, son rapport à son chien, à la vie, la dépression. C’est génial. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • L’animateur de l’émission « Faut voir ! », sur Canal+, et auteur de « Pixi, une douce addiction », âgé de 70 ans, nous reçoit dans son bureau dans le centre de Paris, au cœur d'un petit immeuble situé entre l'Opéra et les Tuileries.

    Antoine de Caunes évoque son enfance parisienne auprès de deux personnalités de la télé française qui mènent une vie de saltimbanque. Il se remémore le bain culturel dans lequel il a grandi, lié au plaisir et au divertissement, sa découverte de Cyrano et des Beatles sur scène. Il aborde son admiration pour Laurel et Hardy, Johnny Cash, Frédéric Dard, Bruce Springsteen, Jean Rochefort, Nicolas Mathieu ou le dessinateur Riff Reb's ainsi que sa passion pour les Pixi, auxquels il a consacré un livre. Et s'épanche sur sa conception de son travail à la télévision.

    Il revient longuement sur l'importance de Trouville dans sa vie. « C’est un lieu fondamental. J’ai commencé à y aller, je devais avoir 3 ans et j’y retournais tous les étés dans la même maison. La mer, la lumière de toute la baie de Seine… C’est un endroit assez unique. Chaque fois que j’y retourne j’ai le même genre d’émotions. Quand vous vous promenez en fin d’après-midi sur la plage à l’automne, le temps est aboli. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

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    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • L'intervieweuse de la matinale de France Inter et autrice âgée de 48 ans nous reçoit chez elle dans le 13e arrondissement de Paris.

    Sonia Devillers évoque son enfance à Vincennes (Val-de-Marne) auprès de parents architectes et de grands-parents roumains du côté de sa mère et français du côté de son père de milieux sociaux très contrastés avec qui elle passe beaucoup de temps. Elle revient sur son rapport à la parole et à l'écrit, son amour des contes et de tout ce qui ouvre l'imaginaire, son attachement aux livres et sa passion pour le film “L'Histoire sans fin” de Wolfgang Petersen ou le roman “Dalva” de Jim Harrison. Après des études de philosophie, elle commence sa carrière au “Figaro” avant de basculer vers la radio où elle s'épanouit. Elle se confie sur l'art de l'interview, qu'elle voit comme une manière de raconter une histoire avec un début, un milieu et une fin.

    Elle revient longuement sur sa passion pour la variété. « Adolescente, je passais des heures devant mon poste radio. J’avais cinq stations différentes pré­enregistrées : Nostalgie, Chérie FM, Europe 2, RTL 2 et RFM. Et je passais de l'une à l'autre de manière hystérique. Dès qu’il y avait de la publicité ou qu’un animateur avait le malheur de parler, je ­zappais de manière compulsive jusqu’à ce que je trouve un tube. En voiture, j'ai failli provoquer des carambolages monstrueux. »

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    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • Le danseur et chorégraphe âgé de 37 ans, dont le spectacle « Portrait » est actuellement en tournée, nous reçoit à Créteil, dans une des dépendances du Centre chorégraphique qu'il dirige depuis quelques mois.

    Mehdi Kerkouche évoque son enfance dans une petite cité de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) auprès d'une mère employée de maison. Très jeune, il se plaît à chanter et danser dans le salon et commence à prendre des cours. Dans la cour de récréation, il monte ses premiers spectacles. Ce fan des Spice Girls et de Britney Spears vit très mal ses années collège dans un établissement privé non-mixte. Le danseur et metteur en scène Kamel Ouali le repère en audition et le pousse à perfectionner sa formation. Il découvre l'œuvre de Bob Fosse et apparaît dans des comédies musicales puis devient chorégraphe pour de grosses émissions de télévision. Il fonde plus tard sa propre compagnie. Mehdi Kerkouche se confie sur ses inspirations et déclare son admiration pour Beyoncé.

    Il revient longuement sur ses petits rituels bien-être : « J’amène des bougies parfumées partout où je vais. C’est ma passion. Mes amis se moquent de moi. Mon plaisir, c’est que ça sente toujours bon. J’en fais la collection, il y a un mur de bougies chez moi. Je suis fan aussi de produits pour la peau. Mon petit kif, c’est de me mettre toutes ses crèmes sur le visage avant de me coucher, de la plus liquide à la plus épaisse. »

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    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • L'auteur âgé de 58 ans, qui a publié à l'occasion de cette dernière rentrée littéraire son neuvième roman, « Sarah, Susanne et l'écrivain », nous reçoit chez lui, au Pré-Saint-Gervais, en Seine-Saint-Denis, une rue bordée d'immeubles rouges en brique.

    Eric Reinhardt évoque son enfance ballottée entre Nancy, Marseille, Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une période heureuse, puis Corbeilles-Essonnes (Essonne), où il s'est ennuyé, auprès d'un père ancien pilote radié reconverti dans la bureautique puis l'informatique et d'une mère au foyer. Il hérite de sa grand-mère son goût des beaux vêtements, de son grand-père celui du sport et relie sa vocation littéraire à un enseignant de CM2. Parmi ses premiers coups de cœur : Jules Verne, Marcel Pagnol, Jean Giono ou Antoine de Saint-Exupéry. Il a le sentiment de renaître en arrivant en 1983 à Paris. Il lui faut une quinzaine d'années pour débuter une œuvre dont chaque livre dialogue avec les autres avec un souci très fort de la forme, inspiré parfois de l'architecture.

    Il revient longuement sur la musique qu'il écoute avant d'écrire pour nourrir son travail : « Pour Sarah, Susanne et l'écrivain, j’écoutais en boucle tous les matins Fountains D.C. J’écoute aussi pas mal de rap américain. J’ai une vénération pour Kendrick Lamar, pour Kid Cudi. Ça bastonne, ils sont là. Et donc il y a une vérité. Quand j'écris, j’ai besoin de cette intensité-là. »

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    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • L'humoriste, actrice et réalisatrice âgée de 59 ans, à l'affiche du film L'Arche de Noé de Bryan Marciano, en salle le 22 novembre, nous reçoit chez elle du côté de Palais-Royal, au cœur de Paris.

    Valérie Lemercier évoque son enfance dans une ferme normande auprès de parents agriculteurs. Ceux-ci l'emmènent au théâtre, voir de la danse contemporaine, des expositions de peinture. Elle s'intéresse très vite à de vieux chansonniers comme Minstinguett, Joséphine Baker ou Bourvil et fabrique de petits livres pour ses proches et s'amuse à faire rire sa famille. A 14 ans, elle part en pension à Rouen. A 18 ans, elle commence à travailler dans une école puis dans les grands magasins à Paris et se lance sur les planches. Elle montera cinq seule en scène avant de jouer dans de nombreuses comédies au cinéma. Si elle place au-dessus de tout ce qui est drôle, elle se rappelle avoir été bouleversée par Breaking the Waves de Lars Von Trier. Elle aime être occupée, le design, manger chaud et habiller les autres.

    Elle revient longuement sur son goût des objets et notamment de l'art de la table. « Faut que ce soit joli. J'adore les assiettes, les tasses, les théières, les verres. Je ne pourrais pas servir quelque chose dans son papier d'emballage. Je voulais une table d'un mètre sur deux, je ne l'ai pas trouvée alors je l'ai dessinée. » 

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

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    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • La réalisatrice québécoise âgée de 41 ans nous reçoit à l'occasion de la sortie de son nouveau film Simple comme Sylvain chez une amie très proche à Paris, à deux pas de Saint-Germain-des-Près.

    Monia Chokri évoque son enfance à Québec auprès d'un père peintre tunisien, joueur et débatteur et d'une mère d'origine écossaise qui a fait carrière dans le syndicalisme. Depuis petite, elle baigne dans un environnement très ouvert à la culture française mais après une passion précoce pour Renaud, elle développe une fascination pour Jimi Hendrix, Aerosmith et Guns N'Roses. Elle passe du temps devant la télé et rêve déjà de devenir actrice. De la peinture à la photographie en passant par l'écriture, elle cherche l'endroit où canaliser sa créativité, puis elle passe par le conservatoire et commence à s'épanouir devant la caméra de Xavier Dolan. Chez les contemporains, elle admire également Paul Thomas Anderson, Alice Rohrwacher, Martin Scorsese ou Jane Campion, « la mère de toute ». Elle aborde sa dernière réalisation Simple comme Sylvain qu'elle voit comme un film sur l'ouverture vers l'autre, son parfum Viva la Juicy dont elle n'assume pas trop le packaging et son goût pour le Tarot Madoni.

    Elle revient aussi longuement sur la question du couple ou de l'amour : « Le couple est un système capitaliste, l'amour, un système anarchiste. J'ai envie d'aimer. Je suis bien quand je suis amoureuse, par contre je suis mal en couple. J'ai eu des parents rebelles qui m'ont dit les cadres bof. C'est vrai que les règlements, ça m'a toujours fatiguée. »

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    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • Le comédien âgé de 39 ans nous reçoit, à l'occasion de la sortie au cinéma le 8 novembre de L'Abbé Pierre - Une vie de combats de Frédéric Tellier, dans les locaux de la Comédie française, à Paris.

    Benjamin Lavernhe évoque son enfance dans une grande maison bourgeoise à Poitiers auprès d'un père directeur général d'une usine Johnson Filtration Systems et d'une mère peintre et sculptrice. Ses parents l'initient très jeune au sport et à la musique, notamment les grands noms de la chanson française et du rock anglo-saxon des années 1960 et 1970. Puis vient le temps des premiers chocs cinématographiques. Adolescent, il écume les salles, tombe amoureux d'actrices et fait chaque fin d'année un classement de ses films préférés. Mais c'est sur les planches qu'il éprouve en premier le plaisir du jeu même s'il met ensuite du temps à se décider d'en faire son métier. Aujourd'hui, il aime tenter de concilier œuvres exigeantes et populaires. Il se confie sur son rapport distant aux objets, son amour pour Paul McCartney, du petit-déjeuner, des couleurs automnales et sur l'importance du choix de ses chaussures pour bien finir sa silhouette.

    Il revient aussi longuement sur sa fascination pour l'abbé Pierre qu'il incarne à l'écran. « Il a eu une vie extraordinaire. Tout paraît inventé tellement c'est fou. Et puis c'est un modèle d'espoir. La voix seule d'un homme a déplacé des montagnes. C'est un message inouï. De dire les mots de l'abbé Pierre aujourd'hui, ça a énormément de sens. »

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    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • L'écrivaine et historienne âgée de 56 ans nous reçoit, à l'occasion de la sortie de son dernier livre Proust, roman familial, au sein de la Bibliothèque nationale de France, rue de Richelieu, dans le deuxième arrondissement à Paris. 

    Laure Murat évoque son enfance très privilégiée dans un triplex du seizième arrondissement à Paris qui s'apparentait à un musée d'Empire. Elle a grandi dans une famille aristocrate auprès d'un père attiré par la modernité qui a soutenu financièrement le poète Henri Michaux et produit des films de Louis Malle et d'une mère passionnée d'histoire et d'opéra. Elle dépeint un milieu, à rebours de ses parents, rempli de gens ordinaires peu portés sur la culture. Plus jeune, elle se prend de passion pour l'équitation puis la photographie tout en s'intéressant à la littérature et aux arts. Elle en vient graduellement à publier des livres après un début de carrière comme journaliste, travaillant notamment autour de l'archive. Elle loue le travail de Violette Leduc, Céline Minard ou Céline Sciamma, décrypte son coup de cœur pour Los Angeles, « ville antiphallique », et reconnaît son amour pour l'oblique.

    Elle revient aussi longuement sur son rapport à Marcel Proust qui s'est inspiré de membres de sa famille pour créer certains de ses personnages, des patronymes familiaux peuplent d'ailleurs A la recherche du temps perdu. Elle voit dans son œuvre un mélange de fiction et de réalité troublant. Et célèbre celui qui a fait de l'homosexuel un peu « sujet universel ». « A la recherche du temps perdu est pour moi un grand objet de consolation. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

  • Le chroniqueur, humoriste, acteur-réalisateur et écrivain âgé de 25 ans, nous reçoit chez lui, rive gauche à Paris non loin de la Seine, à l'occasion de la sortie en cette rentrée littéraire de son premier roman "La Prochaine fois que tu mordras la poussière". 

    Panayotis Pascot évoque son enfance à Bondoufle dans l'Essonne dans une maison remplie de cadres au mur auprès d'un père conseiller municipal animé d'un esprit de révolte et d'une mère institutrice. Plus jeune, il cherche à coller aux goûts des adultes qui l'entourent, du rock des années 1960-1970 à l'opéra, et découvre en parallèle sur scène Alex Lutz. La liberté, la flamboyance et les musiques de Freddie Mercury l'obsèdent. Très vite, il trouve dans le dessin puis l'écriture des exutoires pour pouvoir exprimer ses émotions. Et dans l'humour une manière de se faire accepter des plus grands. Il est remarqué pour des micro-trottoirs décalés avant de basculer vers la chronique télé et le stand-up, dont il aime la connexion avec les autres. Il parle longuement de son combat contre la dépression qui est au cœur de son premier roman et sur un registre plus léger de son amour pour le cinéma des frères Safdie ou des frères Coen et pour la musique de Frank Ocean. 

    Il revient aussi longuement sur les livres qu'il aime d’Emmanuel Carrère à Édouard Louis en passant par Constance Debré. « Là, je lis tout Annie Ernaux. Depuis son prix Nobel, je me suis dit il faut que tu en lises plus. Je lis ‘Les Années’ qui est une espèce d’autobiographie collective. Et moi qui adore ces années 1970-80, j’ai l’impression de les vivre à travers elle. Il y a des moments où j’ai l’impression d’avoir vécu des moments de sa vie alors que je n’étais pas né. Elle parle de ses peurs, du fait qu'elle écrit pour se préserver de la folie, qu'elle a perdu énormément de choses dans sa vie. Je me sens connecté avec elle. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • Le comédien âgé de 49 ans, à l'affiche du film Le Règne animal, nous reçoit au Chateaubriand, célèbre table du 11e arrondissement. « Il n'y a rien de mieux sur Paris, explique Romain Duris. C'est le restaurant de mon pote Inaki Aizpitarte, qui est dans la restauration un génie. Il a vraiment instauré un peu ce concept d'assiette à la manière de tapas élaboré avec des produits, frais et précis et des cuissons particulières. Sans se la raconter jamais et en préservant l'esprit de fête parisienne que l'on aime. »

    Romain Duris évoque ensuite son enfance à Paris, dans le quartier de République, auprès d'un père architecte passionné d'alpinisme et d'une mère coloriste qui a enseigné aussi la danse. Dernier de sa fratrie, lui aimait écouter dans sa chambre du rap très fort au cœur d'un foyer bercé de musique classique. Aujourd'hui, Romain Duris loue le génie de l'album Kind of Blue de Miles Davis. Adolescent, il trouve à s'exprimer par le dessin et s'imagine en faire son métier. Il a publié depuis deux carnets. Côté cinéma, il fait sa culture en allant voir les vieux films dans les cinémas du Quartier Latin, admire James Stewart, Cary Grant, Al Pacino ou Joaquin Phoenix. Puis réussit le casting du Péril jeune de Cédric Klapisch. Le comédien raconte son travail sur Gadjo Dilo, L'Auberge espagnole, avec Chéreau et Audiard et sur Le Règne animal de Thomas Cailley, en salle depuis le 4 octobre.

    Il revient aussi longuement sur les grands artistes qui forment son panthéon personnel : « Le mélange de force et de fragilité dans les sculptures de Rodin, je trouve ça très émouvant. De même, je pense aimer Van Gogh jusqu'à la fin de ma vie. C'est fou la couleur, le flou, la gourmandise. On a envie de les manger les tableaux. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

  • Le goût de M revient pour une cinquième saison ! À compter du 13 octobre, nous vous donnons rendez-vous chaque vendredi pour partir à la rencontre d'une personnalité et de son goût. En attendant, nous vous invitons à découvrir l'Heure du Monde, le podcast quotidien d'actualité du journal Le Monde, disponible gratuitement sur toutes les plateformes de podcasts.