Episodes

  • durée : 01:49:01 - Grande Traversée : Moi, Sigmund Freud - Une prairie jaune et du pain noir. Une nourrice tchèque et une comptine. Une chute de tabouret et un médecin borgne. Les premiers souvenirs d’enfance du père de la psychanalyse.

  • durée : 01:49:02 - Le Conquistador (2/5) - Un documentaire de Christine Lecerf. Vienne, juin 1873. Le jeune Sigmund vient d'obtenir brillamment son baccalauréat, pour lequel il a dû traduire vingt vers de la tragédie de Sophocle : Oedipe Roi. C'est là sa première rencontre avec une figure mythologique qui deviendra centrale dans sa théorie. Encore incertain quant à la direction qu'il doit prendre, tiraillé entre les sciences et les humanités, l'étudiant en médecine se cherche un chemin. Il s'interroge sur Dieu, découpe des anguilles, expérimente les effets de la cocaïne, étudie le trajet des fibres nerveuses dans le cerveau, assiste aux leçons de Charcot et pratique l'hypnose auprès de ses premières patientes hystériques. Freud met ainsi près de trente ans avant de découvrir le territoire de l'inconscient. Fort de son amour pour Martha Bernays, qu'il conquiert dans un même élan, Freud, tel Oedipe devant la Sphinge, a résolu l'énigme. La réponse était dans le rêve.

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  • durée : 01:48:57 - L'ombilic des rêves (3/5) - Un documentaire de Christine Lecerf. En écoutant les rêves de ses patientes, Freud pressent qu'ils constituent la "voie royale" vers la connaissance de l'inconscient. Il fait part de sa fébrilité à son ami berlinois, Wilhelm Fliess, un oto-rhino-laryngologiste avec qui il entame une longue correspondance très intime et savante. Freud a en effet décidé d'analyser ses propres rêves. Sans appui, fort de sa seule passion pour l'archéologie et de sa lecture des poètes, Freud entreprend une lente descente dans les profondeurs de la psyché. Et ce qu'il y découvre est inédit, déroutant, scandaleux. Aucun homme n'est maître dans sa demeure. Nuit et jour, des forces obscures tapies au fond de nous agissent dans nos rêves, conduisent nos désirs les plus inavouables et nos peurs les plus irraisonnées. Le père de la psychanalyse a franchi l'Achéron. Il vient d'écrire son plus grand livre : L'interprétation des rêves. Certains commencent à l'admirer, d'autres à le détester. L'explorateur de l'âme humaine persévère et s'engage sans plus tarder dans la rédaction d'essais sur les lapsus, l'humour, la sexualité infantile, un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci. Mais en homme de sciences, il sait qu'une part obscure relie toute découverte à l'inconnu. C'est ce qu'il nomme joliment " l'ombilic des rêves".

  • durée : 01:48:58 - Vienne, 19 Berggasse (4/5) - Un documentaire de Christine Lecerf. Vienne au tournant du siècle. Peintres, écrivains, hommes de science et penseurs redessinent une nouvelle image de l'homme. Le père de la psychanalyse se tient à l'écart de cette modernité viennoise à laquelle il va pourtant grandement contribuer. Depuis 1891, Freud a emménagé au 19 de la Berggasse. Chaque mercredi, il réunit chez lui un petit comité d'amis et de collègues pour bâtir ce qui deviendra la psychanalyse. Près de cent-trente patients vont également passer la porte de son cabinet mythique et s'allonger sur le célèbre divan, parmi les livres et les statuettes antiques. Si Freud nourrit des liens tumultueux avec la plupart de ses disciples, que ce soit Adler, Jung, Rank ou Ferenczi, il apprécie hautement les femmes fortes d'esprit comme Sabina Spielrein, Lou Andréas-Salomé. Il les encourage à devenir elles-mêmes analystes et ne recule pas devant une certaine féminisation de sa propre pensée.

  • durée : 01:49:00 - La mort du vieux lion (5/5) - Un documentaire de Christine Lecerf. Vienne, 14 mars 1938. Hitler marche sur Vienne. L'étau se resserre autour du père de la psychanalyse, dont les livres ont déjà été jetés aux flammes en 1933. Contemporain de la boucherie de 1914/1918 et de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, Freud a conceptualisé le "malaise" de la civilisation et théorisé la "pulsion de mort" à l'oeuvre dans chaque homme et dans toute société. Mais ce grand humaniste ne peut pas imaginer le sort qui va être réservé aux Juifs. Ce n'est que le 22 mars, lorsque sa fille, Anna, est arrêtée et interrogée par la Gestapo, que le vieux maître consent enfin à quitter son pays. Grâce à l'une de ses patientes et amies, la Princesse Marie Bonaparte, Freud parvient à rejoindre l'Angleterre et s'établit à Londres. Ses livres, ses papiers et ses objets ont pu être en partie sauvés, mais l'esprit de la psychanalyse ne sera plus jamais celui qu'il a été. Atteint d'un cancer à la mâchoire qui le tourmente jour et nuit, le vieux lion s'éteint le 23 septembre 1939. Dans sa Chronique la plus brève, il avait noté peu de temps avant de s'exiler : "Finis Austriae".

  • durée : 00:00:31 - [BANDE-ANNONCE] Moi, Sigmund Freud - MOI, SIGMUND FREUD. PAR CHRISTINE LECERF . DU LUNDI 30 JUILLET AU VENDREDI 3 AOUT DE 9H A 11H Qui est vraiment Sigmund Freud ? Pour les uns, il est un dieu tout-puissant. Pour les autres, c'est un charlatan. Ce n'est certainement pas un nanti de la bourgeoisie viennoise et encore moins un esprit étroit, dogmatique et misogyne. Né dans une petite ville de Moravie, fils d'un colporteur de tissu peu doué pour les affaires, "Siggi" grandit dans le quartier juif et pauvre de Vienne. Adolescent romantique et féru de mythologie, étudiant tiraillé entre les sciences et les humanités, le jeune Freud travaille dur pour échapper à sa condition et met plus de vingt ans avant de découvrir le nouveau continent de l'inconscient. Explorateur de la vie psychique, Freud tâtonne, dialogue avec lui-même et avec ses maîtres : écrivains, philosophes, médecins, morts ou vivants, comme Goethe, Nietzsche, Charcot ou Schnitzler. Mais Freud avance surtout grâce aux femmes : sa belle et indépendante Martha, ses patientes intrépides comme Dora ou Sabina Spielrein, ses amies intellectuelles ou artistes comme Lou Andreas-Salomé et Marie Bonaparte. En 1938, les "pulsions de mort" se déchaînent. Hitler marche sur Vienne et détruit l'esprit de la psychanalyse. Exilé à Londres et atteint d'un cancer de la mâchoire, Sigmund Freud s'éteint à l'âge de 83 ans, laissant derrière lui l'odeur âcre et entêtante de son cigare.