Episodes
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Selahattin Demirtas a été condamné à quatre ans et huit mois de prison pour ses activités politiques. Il est toujours en prison, sous la menace d’autres condamnations, ce qui ne l’empêche pas d’écrire, et pas seulement des discours. Sort en France son premier livre en tant qu’écrivain, Seher (L’aurore), un recueil de nouvelles qui décrivent la Turquie d’aujourd’hui.
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C’est probablement le plus ancien conflit du monde encore en cours. Le journal en ligne Orient XXI et la revue papier Politis lui consacrent ce numéro hors-série, alors même que l’année 2018 marque le quart de siècle des accords d’Oslo. Un conflit qui marque aussi bien les Israéliens que les Palestiniens, génération après génération.
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Missing episodes?
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C’est l’histoire d’une enquête sur les groupes de pression pro-israéliens qui œuvrent souvent en toute illégalité auprès des institutions, des investisseurs, des universités, aux Etats-Unis. Un documentaire de la chaîne de télévision Al-Jazira le raconte, mais sa diffusion est pour le moment suspendue par l’émir du Qatar.
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Il était le poète de la résistance palestinienne. L’Institut du monde arabe rend hommage à Mahmoud Darwich dans un festival pluridisciplinaire, à l’occasion du 10ème anniversaire de sa mort. On pourra notamment voir, ou revoir, le documentaire Mahmoud Darwich. Et la terre comme la langue de notre invitée Simone Bitton.
La revue de presse croisée Paul Buccianti -
Entre virginités artificielles, violence homophobe et prostitution informelle, les pratiques sexuelles au Maroc sont souvent en conflit avec des normes sexuelles islamiques idéalisées, mais irréalistes.
Notre invité Abdessamad Diamly, sociologue, expert-consultant en genre, santé sexuelle et santé reproductrice, estime nécessaire d'avoir enfin une politique sexuelle publique au Maroc, qui institue une éducation sexuelle compréhensive comme une base de la morale citoyenne. -
Allahoma Orzokni Al Chahada (Allah, accorde-moi une mort de martyr) est un livre pour enfants, exposé dans le pavillon d’une maison d’édition syrienne, lors du dernier Salon du livre à Tunis. Mais un pédiatre curieux et vigilant, après lecture, a accusé cet ouvrage d’être un outil de propagande djihadiste, et alerté l’opinion sur les réseaux sociaux. Parmi les réactions indignées, beaucoup d’internautes femmes et de personnes éduquées ou athées, montrant ainsi une fracture de la société tunisienne. Cet ouvrage controversé et clandestin a finalement été retiré de l’exposition. Mais, la vidéo du pédiatre a fait le buzz pendant plusieurs semaines.
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L’expédition Bonaparte en Egypte a provoqué un choc culturel dans les pays arabes. Les sciences dites « profanes » y sont réintroduites sans réserve au XIXème siècle, mais font aujourd’hui débat autour de deux visions : l’acceptation des techniques scientifiques, mais la distance vis-à-vis du « savoir » scientifique.
Interview de Faouzia Charfi, physicienne, ancienne secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur de Tunisie.
(Rediffusion du 17 juin 2018). -
Depuis juin 2018, les Saoudiennes peuvent conduire. Est-ce à dire que tout leur est désormais possible ? Pas sûr, nous dira Claire Beaugrand, qui note que cette avancée notable s’est accompagnée d’une série d’arrestations d’activistes libérales.
Quant au Yémen voisin, marqué par la guerre et les dissensions internes, il donne l’image d’un pays rétrograde et pourtant, depuis 2011, des femmes de plus en plus nombreuses s’investissent dans la vie publique, et ce pays connaît, comme d’autres, des figures emblématiques comme Tawakol Karman, prix Nobel de la paix en 2011. -
Les Persans ont une très grande estime pour leurs poètes auxquels ils vouent une vénération quasi-religieuse. Chaque élément de la vie quotidienne peut d’ailleurs trouver sa correspondance, sinon son explication, dans un poème ou un autre. Le philosophe iranien Daryush Shayegan nous éclaire sur la proximité presque amoureuse des Iraniens vis-à-vis de leurs poètes, quelle que soit l’époque de ces derniers. Il l’explique dans son livre L’âme poétique persane, publié chez Albin Michel.
(Rediffusion du 30 décembre 2017).
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Nous poursuivons notre série sur la situation des femmes au Moyen-Orient, avec ce samedi, un regard porté sur celles qui ont vécu directement sous la terreur islamiste en Irak. Avec la journaliste Hélène Sallon, nous évoquerons un monde sans femmes sous le califat de Daech à Mossoul. Pourtant, des femmes ont résisté malgré les contraintes et persécutions endurées.
Quant au père Dubois, fondateur de l’association Yahad In Unum, de retour de plusieurs séjours dans des camps de réfugiés du Kurdistan irakien où il a recueilli des milliers de témoignages, il constate que ce sont les femmes qui ont payé le plus lourd tribut des exactions des combattants de l’Etat islamique. -
La violence, les affrontements militaires, les attentats, la guerre civile sèment la terreur partout au Moyen-Orient. Comment, dans un tel contexte, préserver les libertés, publiques et privées ? Comment maintenir un Etat de droit et surtout, désormais, comment reconstruire sur des cendres terroristes encore fumantes ?
Avec Loulouwa Al Rachid, enseignante chercheuse spécialiste de l’Irak, et Mohammad Ali Attassi, militant des droits de l’homme en Syrie.
(Rediffusion du 24 février 2018). -
C’est un dossier particulièrement délicat pour lequel il n’existe aucune réponse définitive. Et encore moins dogmatique. Avec Lisa Anteby-Yemini, chercheure au CNRS, auteur d’un livre remarqué sur les Juifs d’Ethiopie, nous verrons comment les femmes ont récemment investi de nouvelles fonctions religieuses, dans le cadre de certains courants juifs contemporains, notamment en Israël. Et avec Naïma Bouras, nous explorerons les différentes formes d’engagements féminins, voire féministes, dans l’Egypte post-soulèvement de 2011.
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Le temps est à la globalisation des échanges, à la circulation des biens et des services, à la connectivité. Quelles sont les marges de manœuvres des pays du sud de la Méditerranée face à ces bouleversements, face à la baisse du pétrole, face aux injonctions du FMI ou de la Banque mondiale ? Deux exemples: l’Algérie et la Tunisie.
(Rediffusion du 9 décembre 2017).
Ecoutez la revue de presse :
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Second volet de notre série sur la situation des femmes au Moyen-Orient : la Turquie. Un pays théoriquement laïc, mais que le président réélu Recep Tayyip Erdogan tente de faire revenir dans le giron religieux, en favorisant l’émergence d’une classe moyenne musulmane très visible, et en autorisant les signes religieux, notamment le voile islamique, dans les administrations publiques. Dans ce contexte, les femmes sont en première ligne de la contestation politique et sociale.
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Une tendance « non libérale », autoritaire, nationaliste et identitaire se propage dans de nombreux pays du Moyen-Orient comme en Europe. Comment, dans ces conditions, défendre les libertés publiques : liberté de la presse, d’enseigner, de penser, de s’exprimer ? Deux exemples avec la Turquie d’Erdogan, et l’Egypte de Sissi.
(Rediffusion du 16 décembre 2017).
Ecoutez la revue de presse :
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Nous entamons aujourd’hui une série d’émissions sur la situation des femmes dans divers pays du Moyen-Orient. Nous irons prochainement en Turquie, au Yémen, à Mossoul ou en Israël entre autres, mais ce samedi, nous évoquons le sort fait aux femmes en Iran. Une république religieuse particulièrement restrictive en matière de droits, ce qui n’empêche pas l’expression de plus en plus fréquente de revendications publiques et spectaculaires.
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La poésie, l’art vocal, le Tarab, cette émotion qui naît d’un chant particulièrement mélodieux, placent la musique au cœur de la compréhension des cultures les plus anciennes et les plus contemporaines du monde arabe, de l’Irak à l’Andalousie, du cinéma égyptien à l’électro-pop aux accents politiques. Une exposition à la Philharmonie de Paris jusqu’au 19 août 2018, nous invite à découvrir les voix et musiques du monde arabe. Avec Véronique Rieffel, commissaire de l’exposition.
(Rediffusion du 6 mai 2018).
→ Exposition Al Musiqa sur RFI Musique -
En Algérie, 98% de la population se déclare musulmane et une bonne partie d’entre elle est pratiquante. C’est pourquoi la fatwa de l’imam Mohamed Ali Ferkous, en mars 2018, a fait grand bruit et poussé les autorités civiles à réagir. Ce texte excommunie ni plus ni moins du sunnisme tous les courants religieux modérés algériens, autant dire à peu près tout le monde. Les partisans ultra-minoritaires de cette fatwa extrémiste ont été particulièrement virulents sur les réseaux sociaux, visant ainsi la jeunesse du pays.
Dans cette émission également, nous ferons le portrait d'un brocanteur du vieux souk de Gaza, un homme qui tente de préserver la mémoire d'un territoire régulièrement confronté à la destruction. -
Lion d’argent à la Mostra de Venise, Foxtrot, de Samuel Maoz a représenté Israël aux Oscars, et a été être sacré meilleur film étranger par le National Board of Review. Une pluie de récompenses à laquelle la très controversée ministre israélienne de la Culture n’est sans doute pas étrangère, car en septembre 2017, Miri Regev a affirmé « avoir honte » que l’académie israélienne ait loué les mérites d’une œuvre qui selon elle, « salit l’image de l’armée » de son pays. Orient Hebdo se penche sur ce cinéma israélien, sur ce qu’il dit de la société israélienne, et sur les nuages noirs qui s’amoncellent sur son financement en raison d’un durcissement des mesures prises par l’Etat et des attaques récurrentes que certains politiques portent contre lui. Avec Ariel Schweitzer, historien et critique de cinéma.
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Le Canal de Suez se raconte dans une très belle exposition, visible jusqu’au 5 août 2018, à l’Institut du monde arabe. Son histoire, depuis l'époque des Pharaons jusqu'aux tout derniers travaux contemporains d'extension, à l’aide d’objets archéologiques, de maquettes, de photographies et de films d'époque. A voir également à l’Institut des cultures d’islam, « Bagdad mon amour », une exposition qui permet de découvrir les différentes expressions des artistes irakiens d’aujourd’hui, souvent en exil.