Episodes

  • C’est du moins ce que soutient l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador dans un communiqué. Selon son chef, Ghislain Picard, Québec ferait la sourde oreille aux revendications de la nation atikamekw qui veut être entendue à des séances du Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE) sur différents enjeux.
    Le Conseil des Atikamekw de Manawan (CDAM) et le Conseil de la Nation atikamekw (CNA) ont émis le souhait de voir les audiences se prolonger afin que leurs intérêts et leurs droits ancestraux conférés par différents traités soient pris en compte.
    Ces deux conseils veulent que les consultations « soient tenues dans des conditions acceptables et raisonnables », soutient le chef Picard, qui s’étonne que le BAPE veuille absolument aller de l’avant avec les consultations, alors que le contexte actuel de la pandémie de la COVID-19 s’y prête le moins.
    « Que cache au juste cet empressement, tant de la part du BAPE que de la compagnie minière et du gouvernement du Québec », lance M. Picard.
    Ce projet de Nouveau Monde est une opération minière à ciel ouvert électrifié d’une durée de vie de 25,5 ans, situé à 150 km au nord de Montréal, au Québec, près de Saint-Michel-des-Saints, sur la propriété de Matawinie, dans la région administrative de Lanaudière. Il permettra de produire jusqu’à 100 000 tonnes de concentré de graphite chaque année.
    Après avoir achevé et publié une étude technique de faisabilité du projet, Nouveau Monde Graphite indique que depuis 2013, il y a eu plus de 50 rencontres avec les populations riveraines pour recueillir leurs avis sur les problèmes possibles. Il y a également eu plusieurs études environnementales depuis 2015 et les promoteurs indiquent qu’elles ont permis d’observer qu’il n’y aura pas d’impacts majeurs sur la faune et la flore. Ils ont néanmoins reconnu qu’il faudrait prendre des mesures supplémentaires, en plus de celles qui sont déjà envisagées, pour amoindrir les impacts sur la santé physique et psychosociale de la population.
    Selon les conclusions de l’étude de faisabilité, les bruits, les enjeux reliés à la qualité de l’air, le transport et les risques de perte de la valeur des propriétés ont été rapportés. Au stade actuel des consultations, un accord est loin d’être conclu avec les peuples autochtones qui revendiquent des intérêts et des droits sur leur territoire ancestral et qui souhaitent être entendus.

    Le rapport de l’étude de faisabilité indique qu’un comité, qui incluait le Conseil des Atikamaekw de Matawinie  et le Conseil de la Nation atikamekw, avait été formé pour débattre de ces enjeux.

    Dans le communiqué publié mardi, le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador souligne, pour le déplorer, le risque que les points de vue des Atikamekw soient tout simplement ignorés, alors qu’ils demandent le report des consultations en raison de la crise sanitaire.
    « Que cache l'intention de brûler une étape pourtant élémentaire, soit la consultation en bonne et due forme des Atikamekw de Manawan, pour ce projet susceptible d’avoir des conséquences irréversibles sur leurs droits inhérents et sur leur territoire ancestral », déclare le chef Picard.
    Il appelle le BAPE à respecter ses obligations de consultation et à entendre la nation atikamekw, en acceptant de prolonger les audiences publiques.

    De notre point de vue, le dépôt d’un rapport de consultation qui exclurait vraisemblablement les préoccupations légitimes qu’auraient pu formellement exprimer les Atikamekw est inconcevable, donc irrecevable. La situation de pandémie actuelle ne saurait servir à détourner l’attention et à maquiller les défauts d’un processus de consultation, a déclaré le chef de l’APNQL.

    Selon le communiqué, le premier ministre du Québec François Legault aurait été interpellé à ce sujet au mois d’avril. Dans la demande, la nation sollicitait une suspension temporaire de toutes les consultations et analyses des demandes,

  • Le premier ministre du Canada a accordé une entrevue vendredi matin à Radio-Canada, après la nouvelle de la contamination de sa femme au coronavirus la veille.

    Au deuxième jour de son confinement volontaire, le premier ministre du Canada a donné des nouvelles plutôt rassurantes du reste de sa famille.

    « Sophie est confinée, mais les enfants et moi allons bien », a-t-il dit à l’animateur de l’émission matinale d'ICI Première, Patrice Masbourian.

    M. Trudeau a affirmé qu’il continue de travailler de la maison, bien que ce ne soit pas « super accommodant ».

    Écoutez l’intégralité de l’entrevue ici

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200313-WIF90

    Patrice Masbourian, l’animateur de l’émission Tout un matin, a eu un entretien téléphonique, en toute fin d’émission, avec le premier ministre Justin Trudeau. Crédit : Radio-Canada



    « Nous sommes une équipe et nous allons continuer le travail pour apporter de l’aide à tous les Canadiens », a promis le premier ministre qui a dit envisager de mettre des ressources financières à la disposition des employeurs pour soutenir ceux des travailleurs qui seront obligés de se placer en confinement en raison de la pandémie.

    Les Canadiens doivent pouvoir « passer à travers le coronavirus ». Et pour cela, il faut une action concertée et une stratégie harmonisée, a déclaré le premier ministre en réponse à une question de M. Masbourian.

    Le journaliste a voulu savoir où en était le fédéral avec les démarches de chaque gouvernement provincial pour tenter de contenir la propagation du virus et répondre aux attentes de la population et des entreprises qui auront à faire face aux contrecoups du coronavirus.
    Une journée occupée à travailler de la maison. Des rencontres avec mon Cabinet, les premiers ministres des provinces et territoires, les dirigeants autochtones nationaux, et bien plus encore. Vous demeurez ma priorité. On se parle bientôt. pic.twitter.com/FphZ7lqiG6

    — Justin Trudeau (@JustinTrudeau) March 13, 2020

    Le premier ministre a mentionné sa détermination à poursuivre le travail avec les provinces pour arriver à mettre en place une stratégie pancanadienne  contre cette crise qui touche tous les secteurs d’activités.

    Une rencontre téléphonique est envisagée plus tard vendredi avec les premiers ministres des provinces et des territoires.

    Ce sera l’occasion d’envisager toutes sortes d’aménagements, notamment en ce qui a trait au protocole à mettre en œuvre aux frontières du Canada, en rapport avec la décision des États-Unis de fermer ses frontières aux voyageurs en provenance de l’Europe.

    Toujours en matinée vendredi, la Chambre des communes a décidé de suspendre ses travaux jusqu'au 20 avril en raison de la propagation du virus au pays.

    À l’unanimité, les élus ont souligné la nécessité de rester soudés et de travailler en étroite collaboration pour veiller à amoindrir les répercussions de cette pandémie à l’échelle du pays.

    Ils veulent être présents dans leur circonscription pour se tenir aux côtés des Canadiens pour les aider dans la lutte contre ce virus.

    Ils ont également eu des mots de réconfort pour Sophie Grégoire Trudeau, la femme du premier ministre Trudeau, qui est en traitement et en quarantaine en raison de sa contamination.

  • Missing episodes?

    Click here to refresh the feed.

  • L’Association canadienne pour l’étude du foie est en assemblée à Montréal, dans le but partager les expériences sur les innovations en ce qui a trait à la prise en charge de cette maladie.
    Éradiquer l'Hépatite C chronique
    Julie Bruneau, chef  département médecine générale Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Crédit : CHUM

    L’objectif pour l’Association est de parvenir à identifier les pistes qui permettront d’arriver à une éradication de l’hépatite C au Canada à l’horizon 2030 conformément aux objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour cela, il faut mettre l’accent sur la sensibilisation en vue d’un dépistage plus accru et d’une prise en charge immédiate des patients. Le Canada connaît des progrès remarquables en ce sens, mais ce n’est pas toujours le cas pour bien des pays défavorisés, où l’accès aux traitements reste difficile en raison de l’insuffisance des infrastructures et des prix des médicaments qui demeurent élevés, malgré la baisse observée au cours des dernières années, souligne Julie Bruneau, chef du département de médecine générale du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, et professeure au département de médecine familiale de cette même Université.

    « Il y a quelques années, on s’est retrouvé avec de nouvelles molécules qui coûtaient très chers. Maintenant, c’est très difficile de savoir les prix des médicaments, mais on sait que les prix ont baissé, et aussi qu’il y a des programmes dans plusieurs pays à bas revenus où les médicaments ne sont, pour ainsi dire, pas gratuits, mais ils coûtent quelques centaines de dollars. Cependant, ça prend quand même une infrastructure pour traiter les gens, ça prend une infrastructure pour les détecter, et donc un des enjeux de la recherche maintenant c’est de s’assurer que ces médicaments-là arrivent aux patients et que les patients les prennent. Pour cela, il faut trouver de nouvelles façons de les tester, des façons beaucoup plus simples, de nouvelles façons aussi de les traiter, souvent avec des méthodes novatrices. Les traitements ont été faits souvent dans les bureaux de médecins spécialistes, dans de grands hôpitaux. Il faut amener les traitements près de la population. Il y a beaucoup de modèles où c’est les pharmaciens, c’est les infirmières, c’est même des proches qui ont des rôles à jouer, et c’est vers là qu’il faut aller. Donc, détection facile, tests rapides, traitements rapides, traitements dans les communautés, pour qu’on réussisse à éradiquer cette maladie », affirme Mme Bruneau, dans l'entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem.

    ÉcoutezFR_Entrevue_1-20200228-WIF10

    Les consommateurs de drogues et autres stupéfiants qui utilisent une même seringue pour s’injecter sont à risque de se transmettre le virus de l’hépatite C chronique. Crédit : Istock

    Le modèle du Québec se positionne comme un exemple susceptible d’éclairer la démarche des autres provinces, en ce qui a trait notamment au diagnostic et à la prévention, soutient la professeure.

    Le Québec a joué un rôle important dans l’élimination du virus de l’hépatite C chronique (VHC) en lançant des programmes de micro-élimination pour diagnostiquer, établir un lien avec les soins/traiter et éliminer le VHC parmi les populations à risque élevé , indique le communiqué.

    « Actuellement au Canada, on a encore une politique de détecter seulement les personnes à risque. Il y a des pays comme les États-Unis qui ont pris l’option de dire on va détecter tout le monde au moins une fois dans leur vie, ce qui permet, surtout dans les cohortes qui ont le plus de risque d’être infectées, une détection universelle, donc plus de détections de cas. Au Canada, on est encore avec une détection de personnes à risque, donc il y a beaucoup d’informations qui doivent être faites, à la fois dans les populations, à la fois chez les personnels de la santé, et on n’en est pas vraiment rendu à une détection optimale. On pense qu’il y a jusqu’à 40 % des gens qui ne sont pas...

  • L’artiste canadien d’origine haïtienne convie le public à la découverte de son nouvel album Danse avec mes démons, qui sortira le 25 mars.  
    Fwonte : audace et détermination, deux ingrédients au cœur du succès
    C’est un album riche en sonorités, qui viendra mettre de la chaleur dans vos demeures et dans vos vies.

    Fwonte le promet : vous n'allez pas qu’écouter, mais vous bougerez autant que vous le souhaitez, sinon plus.

    Du front, de l’audace et du cran, il en a, ce qui fait qu'il plane au-dessus des problèmes et des difficultés de la vie. C’est ainsi que l’artiste précédemment connu sous le pseudonyme Mr OK  interpelle son public sur l’importance de ne pas céder à l’angoisse existentielle.

    « Tant qu’on vit, il y aura toujours des problèmes », qu’on soit en Haïti son pays d’origine, à Montréal sa ville d’adoption, ou à Londres, ville où il a aussi produit son album, l’attitude positive doit nous caractériser en tout temps, recommande l'artiste dans un des titres phares de son nouvel album.

    ÉcoutezFR_Entrevue_1-20200226-WIF10

    En créole, sa langue maternelle, Problèm Pap fini  résume la condition humaine faite de hauts et de bas qu’il faut savoir apprivoiser et outrepasser pour alléger son quotidien des fardeaux et des vicissitudes de la vie.

    Problèm pap fini, le nouveau simple est enrichi par une multitude de sonorités et de rythmes, au croisement d’autres lieux, d’autres cultures et d’autres sons qui ont marqué le Montréalais devenu musicien du monde.

    C’est une œuvre universelle et intemporelle qui dépasse les limites d’un continent pour interpeller directement chaque humain. Jeunes et moins jeunes, sans distinction de race. Chacun y trouvera son compte.

    https://www.youtube.com/watch?v=_3mvjes1Uy8

    Kerns Olibrice, de son vrai nom, est un artiste prolifique, qui travaille en équipe, avec d’autres collègues de renom, dont DJ Champion, Kensaye et Murder He Worte.

    Il compte trois autres albums No Wanga I (2015), No Wanga II (2017) et No Wanga III (2018).

    Fwonte est un habitué de la scène. Il promet, comme lors de ses prestations au Festival international de Jazz de Montréal et au KANPE, de faire vibrer la foule.

    Cet album vient enrichir ses nombreux autres mélanges de « sons traditionnels haïtiens avec du hip-hop et de l’électronique » qui vont ensoleiller votre printemps et rendre encore plus électrisant votre été, affirme l'ancien réfugié qui a débarqué au Canada il y a 10 ans.

  • La chanteuse kabyle Zahia lancera le 29 février, à Montréal, son premier album de chants kabyles Rriáž„a idurar - Le parfum de nos montagnes.

    Pour faire aboutir le projet et définir ce qu’elle voulait vraiment chanter, elle s'est associée avec l’auteur-compositeur Kamel Hamadi et avec le poète Ben Mohamed, deux grands noms de la chanson kabyle.

    En entrevue avec Radio Canada International, elle explique que le processus de création a nécessité de longues discussions avec les deux artistes.

    Ils ont fait un peu le tour de tous les sujets qui lui tenaient à cœur. Et cette collaboration a donné naissance à un album de 10 titres qu’elle dit « chanter avec honneur et fierté».

    Les sujets abordés dans les chansons vont de la nostalgie du parfum des montagnes à la relation mère-fils en passant par l'exil et l'identité kabyle (*voir plus bas les titres et les refrains des chansons traduits en français).

    « Je donne toute mon âme en les chantant parce que ça vient me chercher et c’est ce que je veux chanter. Et ce sont les causes pour lesquelles je me bats et je milite depuis longtemps que je retrouve dans ces chansons », dit celle qui est arrivée au Québec il y 12 ans après avoir quitté sa Kabylie natale en Algérie pour Paris cinq ans plus tôt.

    La Montréalaise d’adoption n’est pas étrangère à la scène culturelle québécoise. Depuis son arrivée dans la Belle Province, elle a pris part à plusieurs événements culturels et artistiques, dont le Festival Nuits d'Afrique et le spectacle Marathon « J'aime ma  langue dans ta bouche » pour la promotion de la langue française, entre autres.

    Elle a aussi chanté avec plusieurs grands noms de la chanson kabyle lors de leurs concerts à Montréal, notamment Lounis Ait Menguellet.

    (La chanteuse Zahia parle de son premier album Rriáž„a idurar - Le parfum de nos montagnes et du combat qu’elle mène pour préserver la culture kabyle - 5 minutes 25)

    FR_Entrevue_1-20200224-WIF10
    « Mon album tourne autour de la kabylité […] Je ne l’ai pas fait par simple passion pour la chanson, mais aussi parce que je milite pour le maintien de mon identité, de ma culture et de ma langue kabyle. Chanter pour chanter ne m’intéresse pas […] chaque chanson véhicule un message », la chanteuse kabyle Zahia
    En complément :

    Cliquez ici pour assister au lancement de l'album de Zahia (samedi 29 février 2020)

    https://youtu.be/VYyDhvoIyMM

    (*) Extraits des chansons de l'album (traduits en français)

    Parfums des montagnes (Rriáž„a idurar)

    Nous emportons avec nous

    Le parfum des montagnes

    Nos valeurs nous suivent

    Elles habitent nos cœurs

    Yemma d mmi

    (MA MERE ET MON FILS) - Kamal Hamadi

    Ma mère ne comprend pas mon fils

    Mon fils ne comprend pas ma mère

    A qui des deux dire pourquoi?

    Et à qui dire de faire attention?

    Attention !...

    Ziγ awal

     (AU FAIT, LA PAROLE …) - Ben Mohamed

    Au fait, la parole

    Il ne lui reste plus de valeur

    Au fait, la parole

    Est dite par la nuit, oubliée par le jour

    Cteddu - ( MON BEBE ) Kamal  Hamadi

    Et hop… et hop…

    Ce bébé à moi, tout mignon

    Va grandir et avancer

    Etre le meilleur des enfants

    Cebáž„ent lxalat

    BELLES SONT LES FEMMES

    Belles sont les femmes

    Parées de bijoux et dentelles

    Le bendir résonne

    Et les rythmes entraînent

    Ô TENDRE MAMAN - A Taáž„nint

    Ô la tendre, ô la tendre

    Celle que j’aime toujours

    Ô la belle, ô la sage

    Ô maman chérie

    J’ai fait serment (GgulleÉŁ)

    J’ai fait serment que ce qui ne me convient

    Jamais je ne l’accepterai, ni ne m’en laisserai importuner

    Exil - Anejli

    De pays en pays

    L’un avance, l’autre trébuche

    Las ô mère

    Le voyage devient exil

    Melt-iyi-d abrid - OU EST LA VOIE?

    De quel côté est la voie

    Vers le bas ou vers le haut

    Je me retrouve telle une brebis

    En prise avec des loups

    Ils sont prêts à me sauter au cou

    Et moi mes forces sont faibles

    កemmleγ Taqbaylit - J’aime la kabylité

    Je me rappelle grand-mère chantant

  • La 18e édition de cette traversée est prévue du 22 au 29 février. Le coup d’envoi sera donné en présence de la ministre déléguée au développement économique régionale, ministre responsable de la région de la Gaspésie-îles-de-la-Madeleine Marie-Ève Proulx, et du maire de la ville de Gaspé Daniel Côté. La présidente des Traversées Claudine Roy en parle en termes élogieux, et elle espère que cet événement sera très couru comme tous les ans, avec près de 300 personnes attendues.

    Claudine Roy, présidente des Traversées de la Gaspésie (événement culturel et sportif). Crédit : Geneviève Lefebvre

    « On va célébrer cette année notre 18e année dans le cadre de la grande traversée de la Gaspésie en hiver. On a ajouté avec les années une traversée à l’automne qu’on appelle la traversée bottines. C’est une traversée de randonnée pédestre à travers la Gaspésie. Aussi cette année, ça va faire 28 événements que les Grandes Traversées de la Gaspésie se font sur notre territoire gaspésien ».

    Écoutez l’entrevue avec Alice Chantal Tchandem, et lisez la transcription

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200221-WIF90

    Une vue lointaine du Rocher Percé et des habitations autour. Québec, Canada. Crédit : Istock

    18 ans d’existence, c’est important. Quelles sont les clés du succès et de la longévité de cet événement ?

    « Le secret c’est vraiment les bénévoles qui mettent vraiment l’épaule à la roue année après année de tous les événements, de tenir comme ça pendant 18 ans, ça demande une implication assez impressionnante au niveau des Gaspésiens, des communautés, et le succès relève vraiment de tout cela. »

    En quoi consiste la traversée en elle-même ?

    « Pour cet hiver, c’est une semaine de ski et de raquette. On invite les gens durant six jours à venir découvrir les beautés de notre Gaspésie. Elle est immense la beauté ici. Cette année, le thème c’est la traversée de la lumière. Alors, on a invité des directeurs de la photographie, des photographes, des vidéastes, des cinéastes, à venir célébrer toute la lumière de notre coin de pays. Parce que la lumière ici, ce matin c’est grand bleu, alors c’est vraiment impressionnant de voir toute cette luminosité. Le but, après la traversée hivernale, les photos qui seront captées par nos cinéastes, photographes, vidéastes, on a comme projet de faire une exposition qui partira de Gaspé et qui se dirigera vers Paris au cours de l’année complète en fait .»

    Quels sont les beaux paysages à découvrir

    « Nous allons débuter l’événement dans le parc national forillon, On célèbre cette année les 50 ans du Parc national forillon, et c’est une journée où le parcours se fait entre mer et montagne, parce que vous savez que la Gaspésie c’est une péninsule, c’est entouré d’eau, et vous savez que le Parc Forillon est vraiment exceptionnel au niveau des parcours.  La 2e journée, on va inviter les gens à se rendre dans le coin de Percé pour visiter le géoparc qui maintenant fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, que les gens voient aussi le Rocher percé, l’île Bonaventure et ses magnifiques paysages. Nous allons aussi visiter Murdochville. On sait que Murdochville est devenu vraiment l’endroit au Québec où les gens viennent skier, parce c’est le paradis de la neige l’hiver, et nous allons nous diriger dans les fabuleuses montagnes de notre Gaspésie qu’on appelle les Chic-Chocs pour les trois dernières journées avec des parcours que l’on sait sont souvent éphémères, parce que l’on essaie de renouveler nos parcours d’année en année, et de faire découvrir de nouveaux paysages. Parce qu’on a à peu près 35 % de notre clientèle qui reviennent année après année, soit l’automne ou soit l’hiver.

    En route pour la Traversée de la lumière! (Groupe CNW/Traversées de la Gaspésie)

    Des Intérêts touristiques, culturels et économiques pour la région ?

    « Oui, absolument! Parce que les gens qui viennent paient quand même un forfait. Alors, je vous dirai que bon an mal an c’est autour d’un million de dollars en reto...

  • En ce Mois de l’histoire des Noirs, la Fondation Fabienne Colas lance le 9e festival Fondu au noir, à Montréal, du 21 au 23 février.

    C’est un moment de retrouvailles pour célébrer la culture et la créativité, mais surtout pour souligner le talent des jeunes de la diversité qui se lancent dans la production de films documentaires.

    C’est ce qui constitue l’essence même du festival Fondu au noir qui ouvre des discussions sur la représentation des Noirs dans les arts, la culture, l’entrepreneuriat et le milieu culturel.

    Comme l’a relevé la présidente de la Fondation Fabienne Colas, cette représentation peut se traduire de diverses manières, par une présence devant ou derrière la caméra, dans les cercles de décision, etc. C’est de tout l’enjeu de l’inclusion de la diversité qu’il est question, a résumé l’actrice, la productrice, réalisatrice et présidente fondatrice de Fondu au noir.

    Fabienne Colas, lauréate du prix 2018 « Top 40 Under 40 » au Canada. Crédit : Radio-Canada

    « Il y a des enjeux de représentativité devant et derrière la caméra, il y a aussi des enjeux de représentativité du côté de l’entrepreneuriat, surtout pour les femmes noires qui sont sous-financées, qui ont de la difficulté à trouver du financement quand elles doivent lancer leurs entreprises. On parle aussi d’autres endroits de la scène cinématographique où on manque de diversité. Il y a aussi des enjeux comme l’immigration, parce que quand on débarque ici, ce n’est pas souvent très facile de se faire son chemin, on va avoir des modèles qui ont réussi et qui vont pouvoir nous en parler, on va parler aussi des arts comme arme de revendications », explique Fabienne Colas, qui est aussi connue comme la « reine des festivals ».
    ÉcoutezFR_Balado_9-20200220-WBF90
    Mme Colas a saisi l’occasion de l’entrevue avec Alice Chantal Tchandem pour exhorter le public à répondre massivement à l’appel de ce festival qui se veut un moment de rassemblement et de partage, en toute convivialité.

    Elle souligne les efforts consentis en vue de donner une plus grande visibilité aux talents issus de la diversité. Grâce à sa Fondation, des jeunes sont formés et accompagnés d’un bout à l’autre, dans le processus de conception, de fabrication et de diffusion de leurs films.

    Ce sont ces jeunes-là qui sont projetés au-devant de la scène, à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, pour donner à voir et à apprécier leur talent créatif. C'est un motif de fierté et de satisfaction pour Fabienne Colas, qui a dit espérer voir d’autres jeunes de la diversité se lancer dans les métiers des arts et de la culture.



    Crédit : Fondation Fabienne Colas

    Quelques événements au menu de cette 9e édition :

    Soirée d’ouverture le 22 février : ciné-causerie sur le thème « être noir à Montréal ».

    Présentation d’une série de cinq courts métrages et discussions impliquant cinq jeunes cinéastes montréalais : le dilemme de Ma’ d’Alexa Carrenard, Le Musungu québécois de Justice Rutikara, F de Marina Mathieu, Rest is a Wright de Sara-Claudia Ligondé, Prendre sa lumière de Stella Lemaine.

    Présentation du projet Être Noir à Montréal par la Fondation Fabienne Colas. Ce programme est issu du programme Relève et diversité qui a permis de former et d’accompagner 15 jeunes cinéastes de 18 à 30 ans issus des communautés noires à Montréal, Toronto et Halifax, dans la production de 15 courts métrages documentaires.

    Thèmes de discussions et tables rondes le 22 février :

    Leaders noirs créateurs de richesses : échanges prévus avec des modèles de réussite au sein de la communauté noire sur leurs parcours et leurs expériences dans le secteur des arts et de la culture, des affaires entre autres.
    Les arts comme arme de revendication : ce panel portera sur le parcours professionnel et revendicateur de femmes et d’hommes issus des communautés noires dans les milieux artistiques. Ce sera l’occasion de dresser le bilan de leur contribution et d’analyser les contraintes normatives pro...

  • Le guide intitulé Opération à venir a été publié par l’éditrice québécoise Annik De Celles. Ce guide est une boussole pour les jeunes en fin d'études secondaires et qui doivent procéder à leurs choix de programmes au collégial, en respectant la date butoir du 1er mars.

    Annik De Celles, éditrice du guide intitulé Opération à venir Crédit : Exergue

    Annik De Celles présente son guide comme un instrument éclairant pour les jeunes, dont le contenu tient compte des réalités du marché de l'emploi.

    « En fait, on travaille beaucoup avec les comités sectoriels de main-d’œuvre ainsi que les ordres professionnels. On leur demande chaque année si dans leur secteur ils ont des choses qu’ils aimeraient partager avec des jeunes du niveau secondaire. Et puis, c’est à partir de leur intérêt que l’on démarre le projet, que l’on cible différents secteurs et différents domaines, qu’on les aide là-dedans à parler aux jeunes, puis à mettre en valeur leurs activités », relève Mme De Celles.

    Le guide a pour ambition d’aiguiller les jeunes sur les meilleurs programmes qui ouvrent de belles perspectives.

    « C’est un petit guide qui est gratuit, qui est un petit dépliant dans le fond, qui présente neuf domaines et carrières de l’avenir, avec les compétences recherchées, des statistiques, toutes sortes d’informations et aussi des activités ludiques et pédagogiques pour en apprendre plus sur ces domaines-là. Ils sont très différents : gestion des ressources humaines, finances, aérospatial, fabrication métallique industrielle, comptabilité, assurance des dommages, art et culture numériques, tourisme, profession d’infirmiers et infirmières auxiliaires », souligne l'éditrice.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200219-WIF90

    Le guide Opération à venir est publié pour éclairer les jeunes dans leur choix de programme au collégial. Crédit : Exergue

    C’est en raison des inquiétudes affichées par bon nombre de jeunes pour ce qui est de leur avenir professionnel que l’éditrice a songé à « les accompagner dans leurs réflexions ».

    « Il y a beaucoup de jeunes qui connaissent peu les métiers et professions. Ils en connaissent quelques-uns, souvent dans un secteur, l’aérospatial. Ils ne savent pas le nombre de possibilités parce que dans un secteur comme celui-là ou dans bien d’autres, il y a de multiples possibilités de formation, de niveaux de formation et aussi de types d’emploi.  Donc, c’est important pour les jeunes d’en savoir un peu plus pour faire un meilleur choix. Plus on en connaît sur différents secteurs, plus on est apte à voir qu’est-ce qu’on aime, qu’est-ce qu’on aime moins, puis connaître de nouveaux secteurs d’avenir, connaître de nouveaux emplois. Connaître les avancements de ceux-ci, en fait de technologies, de compétences, ça peut être très ressourçant pour un élève du secondaire qui se connaît mieux, qui connaît des métiers peut-être plus traditionnels », a déclaré Annik De Celles.

    Le guide est disponible depuis le 18 février et est gracieusement mis à la disposition des jeunes en milieu scolaire et dans les organismes d’emploi.

    « On peut aller directement le télécharger sur opérationavenir.com. Les enseignants et les intervenants au niveau scolaire, les conseillers d’orientation, les professionnels du monde du choix des carrières peuvent aller en ligne aussi, en commander des copies. Ce sont des copies pour les organismes et les institutions, des copies en papier qui sont livrées gratuitement dans les écoles et les organismes, tandis que le parent ou le jeune peut télécharger une copie et l’avoir sur son téléphone, sur sa tablette ou sur son ordinateur pour la consulter », a-t-elle ajouté.

    En plus de mettre en lumière les filières professionnelles les plus porteuses d’emplois, le guide fournit aussi des informations sur les perspectives qui s’offrent en région.

    « Il y a une page sur les possibilités d’emplois en région parce qu’on travaille avec des partenaires qui font place aux jeunes en région,

  • Alors que Bombardier Transport est en négociation avec Alstom, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’inquiète pour l’avenir de près de 1000 travailleurs de l'usine de La Pocatière et de ceux d’Alstom à Sorel.

    Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) Photo : M. Giroux 24 mai 2018

    Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, le président de la CSN Jacques Létouneau a indiqué que le démantèlement de ce fleuron de l’économie canadienne ne devrait pas se produire. Mais, si cela arrivait, des dispositions devraient être prises afin que les travailleurs ne soient pas laissés sur le carreau.

    C’est ainsi qu’il a suggéré que le gouvernement du Québec octroie plus de marchés à cette division de Bombardier qui pourra passer aux mains de la compagnie française.

    « Il est regrettable d’assister à la déstructuration d’une entreprise bien québécoise, bâtie par des milliers de travailleuses et travailleurs d’ici. L’important, aujourd’hui, c’est que le gouvernement utilise tous les leviers dont il dispose pour maintenir des emplois à La Pocatière. Les six projets de tramway et de prolongement du REM actuellement sur la table à dessin au Québec ainsi que la stratégie d’électrification des transports du gouvernement constituent une excellente occasion », affirme M. Létrouneau dans le communiqué.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200217-WIF90

    Un nouveau wagon de métro dévoilé par Bombardier Transport, le 25 novembre 2013, à La Pocatière, au Québec. À cette date, la division du transport ferroviaire de Bombardier déclare que la perte d’une part importante du marché de trains électriques à Montréal pourrait l’obliger à mettre quelques employés au chômage, conformément à son plan pour l’usine de La Pocatière. Crédit : La Presse canadienne, Jacques Boissinot

    Le président de la CSN suggère que Québec octroie plus de contrats à Bombardier Transport, notamment dans le secteur du transport collectif, avec de nouvelles commandes pour le métro.

    Il aimerait aussi que le gouvernement provincial exige que l’assemblage du matériel roulant, dans le cadre de la construction du Réseau express métropolitain (REM), se fasse au Québec.

    « Nous prenons bien note que le premier ministre a qualifié la décision d’envoyer la construction du REM en Inde "d’erreur libérale". La possibilité d’exiger 25 % de contenu local constitue pour nous un seuil minimal. Le gouvernement doit veiller à ce que les opérations d’assemblage du matériel roulant soient effectuées au Québec […] Le gouvernement a toutes les cartes en mains pour assurer l’essor du secteur de la construction ferroviaire au Québec », a conclu le président de la CSN.

    Bombardier a connu d’importantes difficultés financières au cours des dernières années et les différents paliers de gouvernement ont eu à soutenir la compagnie en y investissant des fonds.

    La semaine dernière, l’entreprise a dû se départir de son avion A-220, l’ancienne C Series, en raison de la situation de son endettement important.

    Aujourd’hui, l’idée de vendre sa division ferroviaire s’inscrit dans son objectif de restructuration afin de se décharger du fardeau de sa dette qui s’élève à plus de neuf milliards de dollars, dont l'échéance se rapproche.

    M. Létourneau soutient que comme c’est le cas dans bien des économies du monde, lorsqu’un fleuron national arrive ainsi à bout de souffle, il est toujours possible pour l'État d’intervenir avec des actions bien ciblées pour éviter son démantèlement et sauver les travailleurs.

    Il redoute l’incidence d’une éventuelle délocalisation des activités de la division ferroviaire de Bombardier vers l’étranger, en cas d’acquisition par Alstom qui mène ses activités principalement en Europe.

    À noter que la transaction entre Bombardier et Alstom a été conclue

    Notre article a été publié quelques minutes avant l’annonce de la conclusion de l’achat de la division de Bombardier Transport par Alstom.

  • L'année démarre sur les chapeaux de roue pour le Festival du film noir de Toronto, dont la programmation est riche, avec 75 films de 20 pays au menu et un invité de poids en la personne du producteur, réalisateur et scénariste américain Spike Lee.

    Fabienne Colas a reçu le Prix Canada's Top 40 Under 40™ en 2018 (40 Canadiens performants de moins de 40 ans) (Groupe CNW/Fondation Fabienne Colas)

    La promotrice de ce Festival, Fabienne Colas, se dit satisfaite de cette programmation, qui marque en quelque sorte l’aboutissement des efforts consentis par l’ensemble de son équipe. « Je ne vois pas comment on pourrait mieux commencer cette décennie-là. C’est extraordinaire. Spike Lee est un ami, ça fait trois fois qu’il est venu au Festival du film black de Montréal et là, c’est la première fois qu’il vient à Toronto et on est très content. C’est un signe qu’on est sur le bon chemin, qu’on avance […]. Nous allons lui remettre le prix Lifetime Achievement Award 2020 », affirme Fabienne Colas, dans l’entrevue avec Alice Chantal Tchandem.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200213-WIF90

    Le Festival du film Black de Toronto bat son plein depuis le 12 février, avec à l’ouverture le film Princess of the Row de l’Américain Van Maximilian Carlson, au Isabel Bader Theatre, et à la clôture le film Restless du Brésilien Bernard Attal, le 16 février, au Carlton Cinema. Crédit : Festival Black de Toronto.

    Le prix Lifetime Achievement Award souligne l’ensemble de la carrière du « producteur légendaire ». Il sera remis le 13 février, lors d’une soirée au cours de laquelle sera diffusée une version restaurée de son film BAMBOOZLED. Durant cette même soirée, le public aura droit à une allocution de l’artiste oscarisé et premier président noir du jury du Festival de Cannes, qui parlera de sa carrière de producteur de films, de réalisateur et de scénariste. Spike Lee donnera également son opinion sur l’avenir du film noir, sur la présence de la diversité à l’écran, ainsi que sur l’environnement socio-économique actuel des artistes.

    Pour Fabienne Colas, la modératrice de cet événement, c’est un moment privilégié à ne manquer sous aucun prétexte vu l’ampleur de la personnalité de Spike Lee, de l’immensité de son œuvre, du caractère noble de ses combats et de ses ambitions. La fondatrice de la fondation Fabienne Colas a été désignée en 2019 parmi les 100 femmes les plus influentes du Canada. L’actrice, qui est également réalisatrice, productrice et entrepreneure, soutient qu’il est plus que temps de tirer avantage de l’exemple de ce grand homme pour promouvoir la créativité au sein des communautés noires, améliorer l’inclusion de la diversité et l’offre artistique et culturelle noire dans les contenus partout au pays.

  • C’est ce qui justifie la signature d’une entente avec huit institutions culturelles dans la grande région métropolitaine.

    Cette convention, qualifiée d’historique, ouvre la voie à de nouveaux partenariats entre le Conseil des arts de Montréal et ces institutions du milieu culturel.

    Nathalie Maillé, DG du Conseil des arts de Montréal Crédit : Nathalie-Saint-Pierre

    « C’est une entente historique en ce sens que c’est huit institutions, ce n’est pas qu’une seule. C’est un partenariat avec chacune de ces institutions. Nous avons identifié des enjeux stratégiques pour Montréal sur lesquels le Conseil des arts est très préoccupé et avance. Cette entente va permettre qu’avec ces institutions, qui ont des expertises assez exceptionnelles, on puisse travailler et faire en sorte que le milieu culturel en bénéficie », affirme la directrice générale du Conseil des arts de Montréal.

    Nathalie Maillé espère des retombées positives en ce qui a trait à la représentation de la diversité dans les arts et la culture à Montréal. Elle souhaite que ce secteur soit le reflet de la société multiculturelle qu’est devenue Montréal au fil des ans.

    En plus d’inclure les arts autochtones dans leur programmation, ces structures doivent prendre en compte les créations des autres groupes sociaux issus de l’immigration et présenter une offre riche, diversifiée et représentative de ces minorités.

    C’est aussi une façon d’améliorer non seulement le portrait de la représentation de ces groupes sociaux dans le secteur artistique, mais aussi l’occasion de faciliter « l’accessibilité à la culture aux groupes marginalisés », relève Mme Maillé, qui en fait un des objectifs prioritaires de l’organisme qu’elle dirige.

    « Depuis 2018, on travaille sur trois grands enjeux : d’abord l’inclusion. Nous sommes à Montréal, on se doit d’être en phase avec la population montréalaise, on doit l’être sur les scènes, on doit l’être dans des lieux où se trouve le public, on doit s’assurer de cette diversité culturelle là. Les arts autochtones, qui sont reconnus depuis trop peu longtemps, font partie de ces préoccupations-là. Les publics souvent marginalisés, quand on parle de public avec des différences, quand on parle de handicap, quand on parle de surdité, etc. Ensuite tout l’enjeu en ce qui concerne la présence des artistes de Montréal dans les quartiers culturels de Montréal. C’est un enjeu très important pour la ville de Montréal de s’assurer que nos artistes montréalais sont partout sur le territoire de l’île de Montréal. L’intergénérationnel est un enjeu. Comme dans tous les secteurs économiques, des générations nouvelles  prennent la barre de la direction d’organisations, donc il faut un transfert de connaissances. Et finalement, un dernier enjeu c'est tout ce qui concerne le numérique », relève la DG  du Conseil des arts de Montréal.

    Dans l’entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem, Nathalie Maillé souligne l’importance du partenariat conclu avec chacun des organismes

    Dans le cadre de l’initiative, le Musée des beaux-arts de Montréal travaillera à favoriser l’inclusion et une représentation équitable des diverses cultures.Crédit photo : MBAM

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200212-WIF90

    Atelier de cocréation du Musée McCord pour les publics scolaires afin de les sensibiliser aux réalités et enjeux autochtones.Crédit photo : Frédérick Rousseau

    Voici quelques-uns des objectifs de la convention pour chaque organisme :

    Cinémathèque québécoise : soutenir l’acquisition de compétences technologiques et les initiatives de valorisation des données;
    Musée des beaux-arts de Montréal : partager une vision innovante de la diversité et de l’inclusion par le biais de l’événement TEDx Montréal et du projet de recherche « Repenser le Musée »;
    Les Grands Ballets : accueillir des chorégraphes, collectifs et organismes de création-production en résidence;
    Musée McCord Stewart : favoriser l’intégration de nouvelles pratiques autochtones et renforcer l...

  • Des chercheurs canadiens ont effectué de nouvelles découvertes au sujet des conséquences de la chimiothérapie en traitement contre le cancer sur la fertilité masculine.
    Contre les idées préconçues
    Selon la chercheuse principale dans le cadre de cette recherche Géraldine Delbès, l’utilisation d’anthracyclines dans le traitement de plusieurs cancers aurait une incidence sur les anomalies décelées dans la chromatine et l’ADN des spermatozoïdes à long terme. Crédit : Istock.

    C’est une équipe pluridisciplinaire composée de chercheurs de deux institutions canadiennes qui a mené cette étude pilote.

    Il s’agit notamment d’une chercheuse spécialisée en toxicologie de la reproduction de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et des oncologues et spécialistes de la fertilité du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

    Pour se démarquer des études épidémiologiques qui ont déjà permis d’établir que les traitements de chimiothérapie pédiatriques peuvent avoir une incidence sur la fertilité masculine à long terme, ces chercheurs ont pris en considération deux facteurs :

    l’effet de l’âge au moment du diagnostic
    l’impact du type de traitement sur la qualité ou la production des spermatozoïdes.

    Cette recherche a donné l’occasion aux chercheurs de se pencher sur les présupposés entourant la fertilité masculine après une chimiothérapie avant et après la puberté.

    « Il y avait une idée préconçue dans la littérature qui est que les testicules prépubères, étant donné qu’ils ne produisent pas de spermatozoïdes, sont un peu comme un organe dormant et ne seraient pas sensibles à l’exposition aux produits chimiques comme les produits de chimiothérapie, contrairement à des testicules post-pubères qui sont actifs et donc sensibles à ces traitements », relève Géraldine Delbès, professeure à l’INRS à Laval, dans l'entrevue avec Alice Chantal Tchandem.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200206-WIF90

    Approche méthodologique :

    Les chercheurs ont analysé les spermogrammes et les dommages à l’ADN des spermatozoïdes de patients qui ont survécu à une leucémie ou à un lymphome pédiatrique.

    Ils ont ensuite comparé les résultats obtenus chez les patients avant et après la puberté, et chez les personnes sans antécédent de cancer.

    Ils ont ainsi pu démontrer que l’utilisation des anthracyclines dans le traitement du cancer aurait un lien avec des anomalies dans la chromatine et l’ADN des spermatozoïdes à long terme.

    Cette conclusion vient en quelque sorte remettre en question l’idée selon laquelle ces anomalies sont associées à des problèmes de fertilité et à un mauvais développement de l’embryon. (Source : communiqué)

    La chercheuse spécialisée en toxicologie de la reproduction soutient que les résultats de la recherche sur une cohorte de 13 patients démontrent qu’il y a « de plus en plus d’effets à long terme » de ces traitements sur les personnes qui ont survécu à une leucémie ou à un lymphome pédiatrique.

    « L’originalité de notre recherche réside dans le fait que nous avons dissocié les faits avant et après la puberté et que nous avons observé que l’effet de la chimiothérapie ne semble pas dépendre de l’âge. Tous les patients présentaient un risque d’infertilité élevé en raison de l’absence ou de la faible quantité de spermatozoïdes produits. Il n’y a donc pas de période où les garçons sont insensibles à la toxicité de ces types de chimiothérapie », affirme Géraldine Delbès, dans le communiqué.

    Mme Delbès précise cependant que l’étude a des limites en raison du nombre limité de participants.

    C’est ainsi qu’il va falloir d’autres études à grande échelle pour confirmer ces résultats préliminaires afin d’être plus à même de prodiguer des conseils aux survivants du cancer sur leurs soins de fertilité, a ajouté dans le communiqué son collègue Peter Chan, directeur de la médecine de la reproduction masculine au Département d’urologie de CUSM qui est coauteur de l’étude.

  • En prélude au prochain budget fédéral, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a égrainé son chapelet de doléances.

    Jasmin Guénette, vice-président aux affaires nationales à la FCEI Crédit : FCEI

    Parmi ses priorités figure en bonne place l’allègement des charges fiscales des petites et moyennes entreprises, l’abolition des frais applicables aux transactions par carte de crédit prélevés sur le montant de la TPS/TVH, l’arrêt des augmentations des cotisations au régime de pension du Canada, ainsi que la lutte contre les lourdeurs administratives et la paperasserie qui plombent les activités des PME à l’échelle du pays.

    Dans l’entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem, le vice-président des affaires nationales de la FCEI Jasmin Guénette explique combien ce sera bénéfique pour les PME si le fédéral répond à leurs demandes.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200205-WIF90

    Pour permettre aux PME canadiennes de préserver leur capacités à rester productives, la FCEI recommande une adéquation entre la formation et les besoins en entreprises. L'Allocation canadienne pour la formation devrait répondre à ce besoin. Crédit : iStock

    Comme l’a relevé M. Guénette, l’assainissement du climat des affaires et un cadre administratif et réglementaire plus favorable constituent des ingrédients pour la mise en place « d’un environnement où il est possible de démarrer et de faire croître une entreprise en toute confiance ».

    Les PME canadiennes sont davantage préoccupées par le transfert, dans les 10 prochaines années, de leurs entreprises aux membres de leurs familles. Une possibilité de relève qui va coûter très cher si le gouvernement ne prenait pas de disposition dès maintenant pour abaisser la charge fiscale reliée aux transactions le moment venu.

    « L’exclusion des membres de la famille de l’exonération cumulative de gains en capital est la préoccupation prioritaire des propriétaires des PME dans le cadre de ce budget. Presque tous les partis ont inscrit dans leur programme électoral de l’automne dernier des mesures concernant la relève et les transferts intergénérationnels. Nous pensons que les partis peuvent tous faire quelque chose pour favoriser le maintien des petites entreprises au sein de la famille. Ce serait un énorme soulagement pour les chefs d’entreprise », a indiqué le vice-président aux affaires nationales dans le communiqué.

    Le budget 2020 du gouvernement libéral devrait également mentionner la date d’un retour à l’équilibre budgétaire d’ici cinq ans et distribuer les revenus issus de la taxe sur le carbone de façon égale entre les ménages et les entreprises afin de « mieux refléter la taxe payée par chacun ».

    En procédant ainsi, la possibilité sera donnée aux entreprises de mieux établir leurs prévisions et de maintenir leur compétitivité, a conclu M. Guénette.

  • Le bureau canadien du Fonds international pour la protection des animaux a contribué récemment à l'administration de soins intensifs à une jeune patiente baleine qui présentait une blessure grave à la tête. L'administration d'antibiotiques à distance s'est effectuée dans les eaux de l’Atlantique Nord, aux côtés d'experts de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Dans le cadre du suivi, la NOAA procède actuellement à la surveillance aérienne.
    Dispositif de soins utilisé pour la première fois
    C’est dans l’État de Georgie, sur la côte sud-est des États-Unis, que le baleineau blessé et sa mère ont été localisés. Crédit : Google Maps

    C’est précisément le long de la côte sud-est des États-Unis, dans l'État de Georgie, qu’une équipe d’experts vétérinaires et de biologistes marins sont venus en aide, le 15 janvier, au baleineau sévèrement blessé, quelques semaines seulement après sa naissance.

    Il a fallu pour cette équipe localiser le bébé et sa mère, avant de lui administrer des antibiotiques.

    Cela a été une tâche délicate, mais qui s’est soldée par un succès, souligne Aurore Lepastourel, responsable des communications pour le bureau canadien du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).

    Dans l’entrevue suivante retranscrite, elle explique le déroulement de l’intervention qui a permis aux experts, aux vétérinaires et aux représentants de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) de donner à distance des antibiotiques longue durée pour sauver le baleineau, dont le pronostic vital était engagé.

    Pour une première utilisation depuis sa mise au point pour ce type d'intervention, Mme Lepastourel fait état d’une percée remarquable pour cet outil d’administration d’antibiotiques à distance qui a permis de sauver le baleineau gravement blessé à la tête par l’hélice d’un bateau.

    C'est une bonne nouvelle dans un contexte où la population des baleines noires de l'Atlantique Nord est fortement réduite et menacée d'extinction.

    Une équipe à la recherche d’une baleine déploie un système aérien dépourvu de pilote. Crédit : NOAA. « Under NOAA permit 18786-04 »

    Voici l'entrevue retranscrite

    1 : Pouvez-vous décrire le processus qui a conduit à la localisation du baleineau blessé?

    Qualifiée d’espèce en danger critique d’extinction avec une population estimée à environ 409 individus, dont moins de 90 femelles reproductrices, les gouvernements américain et canadien accordent une attention particulière à la baleine noire de l’Atlantique Nord. L’habitat naturel de cette espèce migratoire s’étendant le long des côtes est du Canada et des États-Unis. Une surveillance aérienne est régulièrement conduite par ces gouvernements afin de se s’assurer du nombre et de l’état de santé de ces mammifères marins.

    Janvier correspond à la saison des naissances et les baleines noires nagent généralement le long de la côte est des États-Unis à cette période de l’année. Le 9 janvier, alors que NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, effectuait une surveillance aérienne le long de la cote de l’État de Georgie, des blessures en forme de S, correspondant à l’hélice d’un bateau, ont été constatées sur la tête d’un baleineau âgé de quelques semaines seulement.

    2 : Quelle était sa condition au moment où il a été pris en charge?

    Lors de l’intervention, l’équipe de biologistes marins et de vétérinaires a pu confirmer la sévérité des blessures infligées au jeune baleineau. Deux profondes plaies en forme de S entaillaient la chair au niveau de sa tête, l’une d’entre elles ayant sévèrement touché une de ses lèvres, ce qui est bien entendu préoccupant puisqu’il a certainement des difficultés pour se nourrir.

    3 En quoi a consisté la prise en charge et quel a été le rôle du Canada dans cette intervention?

    En raison de conditions météorologiques peu favorables, l’équipe d’intervention a dû patienter plusieurs jours avant de pouvoir agir.

  • D'abord approuvé au Canada en 2015, avec ses 14 nouvelles indications dans la prise en charge de plusieurs maladies, Keytruda est considéré comme un nouveau médicament que vient d’approuver Santé Canada en vue du traitement en première ligne du cancer du rein métastatique.

    Le cancer du rein métastatique ou adénocarcinome rénal (AR) est un cancer qui prend son origine dans le rein et qui se répand dans les autres organes et dans d’autres parties du corps.

    « Les patients atteints du cancer du rein qui a envahi d’autres parties du corps (métastatique) sont aux prises avec une maladie beaucoup plus agressive. Pour ces patients, d’autres options thérapeutiques sont nécessaires », souligne le Dr Pierre Karakiewicz, urologue-oncologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), dans le communiqué.
    C’est un type de cancer qui représente 80 % de tous les cancers du rein. On estime à 8 % le taux de survie relative après cinq ans des patients atteints. Le facteur risque regroupe le tabagisme, l'hypertension, l’obésité, l’exposition professionnelle à certains produits chimiques. (Source : communiqué)
    C’est une forme de cancer extrêmement rare au Canada, explique Pierre Karakiewicz, qui soutient qu'il nécessite un traitement systémique pour cibler les localisations cancéreuses dans certaines parties du corps.

    « C’est un cancer qui est pris en charge par des médecins ultraspécialisés, à cause de sa rareté relative », a-t-il observé.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200203-WIF90

    Selon Merck, 7200 Canadiens ont reçu un diagnostic de cancer du rein et 1900 en sont décédés en 2019. Crédit : iStock
    Un cancer qui touche plus les hommes que les femmes
    « C’est une maladie qui atteint 1 homme sur 60, 1 femme sur 100. C’est une maladie trop rare pour être dépistée. C’est 1 patient sur 5 qui va être diagnostiqué avec un cancer métastatique qui va nécessiter ce traitement », souligne l'urologue-oncologue du CHUM

    Keytruda est décrit par Merck Canada comme « un traitement anti-PD-1 qui agit en renforçant la capacité du système immunitaire à déceler les cellules tumorales et à lutter contre leur prolifération. C'est un anticorps monoclonal humanisé qui bloque l'interaction entre le récepteur 1 de mort cellulaire programmée (PD-1) et ses ligands (PD-L1 et PD-L2), ce qui entraîne l'activation des lymphocytes T, qui peuvent alors agir autant sur les cellules tumorales que sur les cellules saines ». (Communiqué)

    Keytruda associé à l’axitinib joue un rôle de première ligne dans le traitement de cette maladie.

    « Cette combinaison peut amener une disparition complète de la maladie ou une stabilisation. Au lieu de progresser, la maladie demeure dormante, ce qui peut permettre au patient de reprendre sa qualité de vie et une vie professionnelle », soutient M. Karakiewicz.

    Cette combinaison a ainsi permis de réduire le risque de décès chez les patients de 47 % par rapport au Sunitinib et à une réduction de la progression de la maladie ou du décès de 31 % par apport au Sunitinib. (Communiqué)
    Avec des informations de Merck Canada, un programme de recherche clinique en immuno-oncologie du secteur pharmaceutique.
    Sur le même sujet :
    Bien que ce soit Ottawa qui approuve les médicaments, les provinces et les territoires décident de façon indépendante si les coûts d'un médicament seront remboursés. Cela signifie que les médecins n'ont pas tous les mêmes outils pour combattre le cancer. La Coalition Priorité Cancer veut changer cela.

  • Deux Québécois détiennent la paternité de cette innovation approuvée par Santé Canada. C’est une avancée dans le traitement de l’hypoglycémie sévère chez des patients qui prennent de l’insuline.

    Baqsimi : poudre à vaporiser dans le nez pour rétablir le sucre. Crédit : Lilly Canada

    Claude Piché est l’un des deux Québécois qui ont mis sur pied ce nouveau traitement sous forme de poudre nasale accessible avec ou sans ordonnance aux personnes diabétiques traitées avec de l’insuline.

    L’hypoglycémie est susceptible de toucher les personnes vivant avec un diabète de type 1 ou de type 2.

    « L’hypoglycémie, ça veut dire une baisse de sucre dans le sang, assez fréquemment chez ceux qui traitent leur diabète avec de l’insuline. Le Glucagon est un médicament qui existe depuis les années 1960. Le médicament sert exactement à traiter l’hypoglycémie sévère. Donc, quand on donne le Glucagon, ça cause une augmentation du taux de sucre dans le sang », a-t-il affirmé dans l'entrevue avec Alice Chantal Tchandem.

    Selon le communiqué, c'est la maladie des deux fils de Robert Oringer qui a incité ce Montréalais et Claude Piché à trouver une solution novatrice pour faire face aux complications reliées à la prise de l'insuline.

    M. Piché explique que la prise en charge peut être éprouvante pour les personnes qui vivent seules en raison des implications souvent sévères, dont les convulsions ou même le coma.

    C’est pourquoi un traitement de Baqsimi qui contient du Glucagon peut être d’une grande utilité pour ces personnes. Elles peuvent facilement bénéficier de son administration par un tiers lorsqu’elles sont aux prises avec un épisode de crise.

    « L’hypoglycémie qu’on voit chez des personnes atteintes du diabète qui prennent de l’insuline souvent c’est une hypoglycémie modérée qui se traite facilement avec l’ingestion d’un jus d’orange ou des tablettes de sucre. Mais parfois on a des hypoglycémies sévères ou des baisses de taux de sucre sévères dans le sang au point où la personne peut perdre connaissance, aller en convulsion ou être menée jusqu’à la mort. C’est pour cela qu’il faut le Glucagon. On peut y penser comme un antidote à un surdosage d’insuline » a-t-il spécifié.

    Administrer le Baqsimi est une démarche simple qu’explique le scientifique. Claude Piché met de l'avant ses 20 ans d’expérience dans le développement de produits pharmaceutiques pour souligner les mérites du Glucagon qui était jusqu’alors présenté uniquement sous la forme injectable.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200130-WIF90

    Les personnes diabétiques traitées à l’insuline qui consomment de l’alcool sont plus facilement atteintes d’hypoglycémie. Crédit : iStock
    Une innovation canadienne qui aura une incidence mondiale
    Selon Eli Lilly, l’entreprise canadienne qui a acquis le Baqsimi, l’homologation de ce produit par Santé Canada ouvre la voie à sa commercialisation partout. Ce sera tout à l’avantage des patients de la planète.

    « Le Baqsimi contient le Glucagon. Ce que nous avons fait c’est que nous avons pris le Glucagon injectable qui existe depuis les années 1960 et on a développé une nouvelle formulation en poudre qui sera administrée par voie nasale », dit Claude Piché.

    Il faut mentionner qu'Eli Lilly a acquis le Baqsimi il y a quatre ans, auprès de l’entreprise québécoise Locemia Solutions dirigée par Claude Piché, le cofondateur. La directrice générale d'Eli Lilly, Lisa Matar, salue les prouesses du Canada qui n’en est pas à sa première innovation dans le traitement du diabète.

    « En tant qu’entreprise, notre contribution à l’histoire du diabète a commencé ici au Canada, et c’est formidable de constater 100 ans après que Lilly a permis de rendre l’insuline accessible au monde entier, que nous continuons d’avoir une incidence positive sur la vie des personnes atteintes du diabète. Le Baqsimi est un autre bel exemple des efforts que nous consacrons au traitement de l’hypoglycémie sévère, par nos partenaires,

  • Une enquête de Morneau Shepell, au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, indique que les travailleurs seraient prêts à perdre une partie de leur salaire pour recevoir en retour plus de soutien en bien-être, ou de partir d’une entreprise à une autre pour le même salaire en raison des meilleures conditions de bien-être offertes. Morneau Shepell, qui fournit des services de gestion des ressources humaines, profite de la neuvième édition de son événement Réseau Employeur sur la santé mentale au travail pour présenter les résultats de cette enquête et formuler des recommandations aux entreprises sur les meilleures pratiques à adopter, dans le but de maintenir en poste et en bonne santé leur personnel.
    La santé mentale des employés les préoccupe au plus haut point
    Michèle Parent, directrice du service-conseil et santé à Morneau Shepell Crédit : Morneau Shepell

    Cette étude permet de constater combien la santé mentale et le bien-être comptent pour les travailleurs au Canada et ailleurs dans le monde.

    Ce sujet devrait revêtir une importance particulière pour les entreprises qui ont tout intérêt à offrir à leurs employés un environnement de travail propice à leur bien-être et à leur épanouissement professionnel.

    Un cadre de travail attrayant où l’employé se sent respecté et apte à prendre des initiatives et à faire preuve d'autonomie, ainsi qu’un climat sain et collaboratif entre collègues peuvent être des ingrédients du succès de la démarche des entreprises pour favoriser le bien-être de leurs travailleurs, souligne Michèle Parent, directrice du service-conseil et santé à Morneau Shepell, dans l’entrevue accordée à Alice Chantal Tchandem.

    « Dans l’étude, on voit que les employés vivent de plus en plus de stress et mentionnent aussi que les exigences psychologiques de leur poste de travail ont augmenté. En fait il y a 45 % qui disent que ces exigences ont augmenté au cours des 18 à 24 derniers mois. Il y en a seulement 4 % qui disent que ça a diminué. Les employés semblent mentionner qu’ils vivent plus de stress tant au niveau professionnel qu’au niveau personnel. Quand le travailleur se sent impliqué et considéré, cela développe son sentiment d’appartenance à l’entreprise. Le respect, la collaboration et la valorisation sont essentiels au sentiment d’appartenance. Parmi les salariés qui se sont déclarés en très mauvaise santé mentale, près de la moitié (47 %) se sont dits très isolés au travail », relève Mme Parent.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200129-WIF90

    La méditation grâce à des applications en ligne est de plus en plus prisée par les travailleurs qui vivent du stress au travail. Crédit : iStock
    Les travailleurs veulent des employeurs plus soucieux de leur santé mentale
    Au Canada et aux États-Unis, les travailleurs mettent l’accent sur les capacités d’empathie de leur employeur.

    Les travailleurs s’attendent à ce que leurs employeurs se préoccupent davantage de leur santé mentale. Ces derniers devraient mettre en place des conditions qui permettent aux salariés de se mettre à l’abri du stress qui est étroitement lié au milieu professionnel (22 %) et au bien-être financier (21 %).

    Parmi les thérapies que les travailleurs privilégient pour traiter leurs problèmes de santé mentale, il y a en bonne place la thérapie par la parole :

    43 % recourent à des programmes numériques de pleine conscience ou de méditation,
    38 % recourent à des thérapies de développement des habiletés,
    38 % font appel à la thérapie cognitivo-comportementale,
    39 % des employés seraient prêts à prendre des médicaments sur ordonnance. (Source : communiqué)

    Le soutien des entreprises devrait prendre en considération l’ensemble des principaux déclencheurs des problèmes de santé mentale : le stress personnel, le stress relié au travail, le stress financier, etc.

    Ainsi, aider les employés à mieux gérer leurs finances personnelles permettrait aussi d’amoindrir les répercussions du stress financier sur leur rendement et leur ...

  • L’autrice Lanie Desrochers soutient que le test des valeurs auquel chaque immigrant est désormais soumis au Québec ne devrait pas occulter d’autres enjeux cruciaux pour son intégration.

    Lanie Desrochers, directrice générale d’Option-travail Crédit : Option-travail

    La directrice générale d’Option-travail a dirigé la rédaction d’un ouvrage portant sur cette question.

    Option-travail est un organisme spécialisé en conseils et développement de carrière au Québec depuis plus de trois décennies.

    « Il accompagne des personnes en transition de carrière ou des personnes qui sont en recherche d’une nouvelle carrière ou qui souhaitent changer d’emploi. 50 % de notre clientèle est issus de l’immigration. C’est une clientèle qui nous arrive parce que depuis 2010, on est un organisme qui est mandaté par le ministère de l’Immigration pour former les nouveaux arrivants à bien comprendre les valeurs communes du Québec et à bien comprendre les valeurs professionnelles du Québec », affirme Lanie Desrochers dans l’entrevue suivante avec Alice Chantal Tchandem.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200128-WIF90

    Page de couverture du guide. Crédit : Option-travail
    Relever les défis en lien avec la diversité
    L’ouvrage intitulé Prendre goût à la diversité culturelle aborde divers thèmes se rapportant à l’intégration des immigrants sur le marché de l’emploi dans leur société d’accueil.

    C’est un guide à l’intention des travailleurs, des employeurs, des professionnels en ressources humaines, du milieu l'éducation ou de la relation d'aide qui doivent très souvent relever plusieurs défis en lien avec la diversité dans leur milieu de travail.

    Le guide permet de « pousser loin la compréhension des enjeux par la présentation de concepts clés tels que les parcours migratoires, les différences culturelles et la communication en contexte interculturel ». (Source : guide)

    Il met de l’avant les notions d’égalité homme/femme, les rapports hiérarchiques au sein d’une entreprise, le choc culturel que l’immigrant peut vivre dans son nouvel environnement, la barrière de la langue, les préjugés, entre autres.

    Quelques pistes du guide pour bien comprendre les différences culturelles :

    Poser des questions aux membres de la diversité pour bien saisir les différences culturelles avec le Québec.

    Demandez-leur par exemple comment il faut s’adresser à un patron dans leur pays d’origine et ce qui est attendu de lui.

    L’enseignant peut chercher à savoir de son étudiant immigrant si dans son pays il est bon de poser des questions en classe ou de donner son point de vue.

    Pour le professionnel de la relation d’aide, il doit chercher à savoir auprès de l’immigrant si la demande d’aide fait partie des pratiques dans son pays. Il peut aussi demander des informations sur le rôle précis de la relation d’aide.

    L’intention pour Lanie Desrochers et son équipe est d’outiller les travailleurs, les employeurs et autres intervenants sur la meilleure façon d’aborder chacun des problèmes soulevés autour de la gestion et de l'intégration de la diversité, en vue d’apporter des solutions qui seront mutuellement bénéfiques, aussi bien en « entreprise qu'en milieu scolaire ou en relation d'aide ».

    « Depuis quelques années, on donne des formations en gestion de la diversité culturelle en entreprise aussi, pour aider les entreprises à faciliter l’intégration des nouveaux arrivants […] On les aide à comprendre qu’est-ce que c’est que la diversité culturelle, qu’est-ce que ça comporte. C’est sûr qu’on a une certaine vision de la diversité culturelle qui souvent nous arrive par les médias. Malheureusement, ce n’est pas nécessairement le bon côté, la belle richesse qui est démontré par les médias, c’est toute sorte d’autres choses et les gens peuvent se faire une idée avec ça  », affirme Mme Desrochers.

    Le livre a été lancé lundi et il est disponible sur le site de Septembre édition, ainsi que dans certaines librairies au Canada.
    Sur le même sujet :

  • Ce centre, spécialisé dans la formation et l’intégration socioprofessionnelle, innove et convie le public à la découverte de ses nouveaux outils.

    Sid Boukhalfa, conseiller en développement de carrière et responsable des communications au Centre Génération Emploi Crédit : Léo Gimeno

    Le 5 février au cabaret Lion d’Or, à Montréal, l’événement Parcours aux mille visages se veut fédérateur et rassembleur. Il sera marqué de plusieurs prestations d'artistes du Québec et d'ailleurs, dont Ramiro Meneses, qui partira de sa Colombie natale pour la circonstance dans le but de présenter un de ses courts métrages, mais aussi et surtout de chanter.

    Comme l’a expliqué Sid Boukhalfa, conseiller en développement de carrière et responsable des communications au Centre Génération Emploi, cet événement donnera l’occasion aux invités venus d’horizons divers d’explorer de nouveaux concepts et de nouvelles idées dans le but de parfaire leur savoir en ce qui a trait à la recherche d’emploi et à l’intégration socioprofessionnelle.

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200127-WIF90

    Un groupe multiculturel à la recherche d’un emploi. Crédit : iStock
    Quelles retombées après quatre décennies d'existence
    Ce sera aussi l’occasion de « mettre en lumière » les parcours des candidats et de « susciter l’intérêt des employeurs ». Pour cela, le Centre mettra de l’avant son nouvel outil, les Portfolios virtuels, instruments au cœur de sa nouvelle façon de présenter des curriculum vitae.

    Le Centre Génération Emploi existe depuis 37 ans à Montréal et offre des conseils en vue de la préparation à l’intégration sur le marché de l’emploi. Sa clientèle se recrute auprès de tous les groupes sociaux.

    Parlant des retombées des activités du centre et des impacts sur la communauté pendant près de quatre décennies d’existence, Sid Boukhalfa souligne qu’à travers ses activités et ses services, le centre « se veut le reflet des valeurs d’équité, de respect et de prise en charge de la personne et de la communauté par elle-même ».

    « Depuis sa création, le Centre a aidé plus de 5000 personnes à réussir leur parcours sur le chemin qui mène à l’emploi, formé plus de 800 intervenants communautaires, ainsi qu’une grande variété de professionnels pour les soutenir dans le développement de leurs compétences lorsqu’ils interviennent en milieu interculturel et contribuer à améliorer leurs pratiques », relève M. Boukhalfa.

    Il mentionne aussi  que le bilinguisme est de mise dans ce centre où les services sont offerts en français et en anglais, à l'image de la cité montréalaise.

    « Ils sont adaptés aux besoins de la clientèle multiethnique et encadrés par une relation d’aide interculturelle », a-t-il conclu.
    Sur le même sujet
    Certains sont pourtant très qualifiés

  • L’Association canadienne de la paie dévoile les résultats de 11 ans d’observation concernant les dépenses des Canadiens et les remboursements des cartes de crédit. Il en ressort que tous les Canadiens sont touchés par le stress financier qui sévit davantage à partir du 20 janvier, après les Fêtes de fin d’année, lorsqu'il faut faire face aux dettes reliées aux achats.

    Pierre Fortin, président de Jean Fortin et Associés Crédit : Jean Fortin et Associés

    L’étude de l’Association canadienne de la paie a été réalisée en partenariat avec le laboratoire d’analyse de données financières Western Laurier.

    Elle met en relief le fait que le stress financier touche toutes les tranches de la population canadienne, sans distinction d’âge, contrairement à l’idée très répandue selon laquelle les millénariaux en sont les principales victimes.

    Les 40 ans et plus sont également concernés par ce problème qui n’épargne pas ceux avec des salaires jugés confortables.

    C’est ainsi que les ménages ayant un revenu annuel de moins de 50 000 $ sont tout aussi touchés que ceux dont le revenu familial atteint 150 000 $ ou plus.

    Pierre Fortin, qui est président de Jean Fortin et Associés, une entreprise spécialisée dans les conseils en finance, nous aide à mieux comprendre les principales motivations de ce stress qui serait davantage ressenti le 20 janvier. Cette journée est présentée comme « le lundi de la déprime ».

    ÉcoutezFR_Entrevue_9-20200123-WIF90

    Contrairement aux idées reçues, le stresse financier n’est pas la seule affaire des millénariaux. Il concerne aussi les Canadiens de 40 ans et plus. Crédit : iStock

    Méthodologie :

    L’étude a été réalisée sur la base de 11 ans de données issues d’un sondage de l’Association canadienne de la paie effectué dans le cadre de la Semaine nationale de la paie. Plus de 35 000 réponses ont été enregistrées. L’analyse est fondée sur des algorithmes et les répondants ont été regroupés selon qu’ils présentaient des similitudes entre eux et des différences avec les autres groupes. (Communiqué)

    Selon les explications de M. Fortin, les personnes stressées ont des caractéristiques communes, et elles se démarquent généralement par leurs difficultés à gérer les imprévus, par leur taux d’endettement élevé. De plus, elles vivent de paie en paie.

    Elles constituent un des trois groupes des travailleurs canadiens concernés par l'étude. Contrairement aux travailleurs stressés, ceux qui sont financièrement à l’aise ont tendance à épargner plus et peuvent se passer d’une paie. Le groupe de travailleurs qui se débrouillent bien sur le plan financier est présenté comme un groupe intermédiaire entre les deux premiers.

    En raison de l’incidence négative du stress financier sur la santé et sur l’économie canadienne, l’Association canadienne de la paie suggère que des mesures soient prises pour y remédier.

    Les employeurs doivent mettre en place des programmes qui incitent les travailleurs à épargner sur toutes leurs paies. Le programme payez-vous d’abord apparaît ainsi comme un outil qui peut s’avérer d’une grande efficacité, souligne Pierre Fortin. Il invite les employés à en prendre conscience pour constituer leur capital de fonds d’urgence et de retraite.

    Les programmes d’éducation financière en entreprises représentent d’autres avenues importantes pour les employeurs désireux de protéger la santé financière de leurs travailleurs.

    Même les ménages qui gagnent plus de 150 000 $ par an sont concernés par le stress financier. Crédit : iStock.

    Quelques chiffres qui émergent de l’étude

    50 % des ménages qui gagnent moins de 50 000 $ par an ressentent un stress financier;

    42 % de ces personnes qui se disent stressées financièrement ont du mal à faire face à des imprévus, tandis que 44 % affirment qu’ils auraient des difficultés à remplir leurs obligations financières si leur paie était retardée d’une semaine;

    40 % de ces personnes stressées affirment qu’elles dépensent toute leur paie a...