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J'ai pris un café avec José Rodrigues dos Santos, l'auteur du roman Les Oubliés à la brasserie Lipp, 151 Boulevard Saint Germain à Paris.
Mon invitĂ© du jour est de ces ĂȘtres dont on se demande sâils sont vĂ©ritablement humains. Outre le fait que tout paraĂźt leur rĂ©ussir, on a lâimpression que la nature les a dotĂ©s de tous les talents. De plus, ils semblent toujours maĂźtriser bien mieux le temps que le commun des mortels.
De quel bois rare cet homme est-il fait, pour mener de front une carriĂšre hors norme de journaliste et celle dâ Ă©crivain, comme un sacerdoce ?
Sâil faut se poser la question en ces termes c'est que mon invitĂ© ne fait rien dans la demi-mesure. Journaliste dâabord, revenons lĂ -dessus. Correspondant pour la BBC, puis pour CNN, il a couvert comme reporter de guerre un bon nombre de conflits armĂ©s, en lâAfrique, au moyen Orient, ou en Europe de lâEst. Plusieurs fois primĂ© pour ses reportages et ses contributions journalistiques, il est aussi le prĂ©sentateur de journal tĂ©lĂ©visĂ© europĂ©en qui peut se targuer dâavoir la plus longue longĂ©vitĂ©. Le dĂ©tenteur du record français sâappelait PDDA, leur ressemblance sâarrĂȘte là ⊠comprenne qui pourra.
Car pour lui pas de temps Ă perdre avec la bagatelle, aprĂšs son journal tĂ©lĂ©visĂ©, il a bien mieux Ă faire : ce lusophone est un polyglotte qui parlerait au minimum 5 langues, dont un français impeccable quâil a bien fallu apprendre, il a aussi enseignĂ© Ă lâuniversitĂ© de Lisbonne durant 25 ans mais surtout il a beaucoup Ă©crit.
Et sous sa plume est nĂ©e une Ćuvre exigeante et hyper documentĂ©e, rĂ©sultat dâun vrai travail dâenquĂȘteur, dire que câest celle dâun bourreau de travail est un doux euphĂ©misme âŠ
Car celui qui se dĂ©finit comme un « curieux de tout » nâaime que les rĂ©cits fondĂ©s sur des faits rĂ©els. Câest pourquoi ses livres -une vingtaine dĂ©jĂ - puisent tous leurs origines dans des histoires vraies.
Cet auteur qui admet avoir Ă©tĂ© influencĂ© par Michael Crichton pour le romanesque, est un maniaque du dĂ©tail, un pointilleux du vraisemblable, un obsessionnel du crĂ©dible et champion de lâuchronie : il sâapproche toujours au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ© pour mieux imaginer une rĂ©alitĂ© parallĂšle Ă celle -ci. Cette dĂ©marche littĂ©raire nĂ©cessite Ă©normĂ©ment de recherches et donc de tout lire, tout Ă©tudier tout compiler pour dominer parfaitement son sujet, ce quâil fait.
Donc dans son dernier livres les OubliĂ©s paru aux Ă©ditions HervĂ© Chopin, lâauteur nous entraĂźne par-delĂ une histoire dâamour, dans les horreurs de la guerre de tranchĂ©es de 14/18 dĂ©peintes de façon hyper rĂ©aliste.
Pourquoi Ă sâacharner Ă raconter le passĂ© quand on peut magnifier le prĂ©sent ? Pourquoi ne pas sâen tenir Ă une carriĂšre de journaliste qui permet de mieux dĂ©crypter le futur ? Pourquoi ne pas faire un essai sur les tactiques comparĂ©es des clubs de Tottemham et du Benfica de Lisboa ? Pour le savoir rien de mieux quâune table de bistro pour poser mes micros et mes questions. Je suis avec JR Dos Santos et vous Ă©coutez un cafĂ© au comptoir
Son dernier livre : LES OUBLIĂS (EDITIONS HERVĂ CHOPIN)
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
avec JR Dos Santos :
https://www.instagram.com/jr_dos_santos_auteur/
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Sur le magnifique site internet quâil a conçu lui-mĂȘme, mon invitĂ© du jour se dĂ©crit comme « recordman actuel de la tentative de plus longue pause dans le passage dâun permis de conduire ». La description ironique quâil donne de lui-mĂȘme indique le ton gĂ©nĂ©ral du personnage, Ă©minemment sarcastique.
Contrairement Ă tout un tas de personnes se prĂ©sentant comme slasher alors quâen rĂ©alitĂ© ils sont atteints de la maladie dâ Alzheimer et oublient ce quâils faisaient lâheure prĂ©cĂ©dente, lui, nâaime pas trop se dĂ©finir.
Né en 1977, cet homme aux multiples talents, comédien, écrivain, photographe, réalisateur est un de nos rares contemporains dont la création est entrée dans le langage courant.
Originaire de la rĂ©gion bordelaise, il rĂȘvait dâĂȘtre producteur cinĂ©matographique mais par peur de devoir regarder lâintĂ©grale des films de Lelouch, il fait lâimpasse sur lâĂ©cole de CinĂ©ma. Ce sera plutĂŽt Arts du spectacle option restauration. Câest ainsi que pour postuler dans une cĂ©lĂšbre chaĂźne de fast food, on raconte quâil sâest affublĂ© du costume de GroQuick pour faire bonne impression. Ni spĂ©cialiste du chocolat ni expert du hamburger, il se rĂ©vĂšle en revanche ĂȘtre bien plus douĂ© pour briller par sa rĂ©partie et son sens de lâĂ propos dans les forums de lâinternet des annĂ©es 2000, câest Ă dire avant Twitter, avant X.
Ă une Ă©poque oĂč le troll Ă©tait encore est un ĂȘtre de la mythologie nordique, mon invitĂ© excellait dĂ©jĂ dans la crĂ©ation de messages Ă haut potentiel polĂ©mique. Mais Ă la diffĂ©rence des commentateurs sadiques et sans cerveau des annĂ©es 2020, lui se lance dans la critique vivace et audacieuse dâune chaĂźne de tĂ©lĂ© nouvellement crĂ©e sur la TNT, Direct 8. Il en trolle tellement bien les forums quâil rĂ©ussit lâexploit de se faire remarquer et embaucher sur la chaĂźne de Vincent BollorĂ©.
Câest ainsi que, fascinĂ© par la CorĂ©e du Sud il nomme son projet Gorafi, persuadĂ© quâil sâagit dâune variante du Taekwondo. Et câest un succĂšs. Cet art martial de fausses citations du Canard EnchaĂźnĂ©, lui valent de vraies polĂ©miques et les articles du Gorafi deviennent de vraies sources pour qui ne prend pas la peine de faire la diffĂ©rence entre la rĂ©alitĂ© dĂ©lirante et le dĂ©lire sur la rĂ©alitĂ©.
CourtisĂ© par la tĂ©lĂ©, câest pourtant ailleurs quâil sâĂ©clate quand il ne retravaille pas son site internet. La voile parait-il. Ă moins quâil ne nous mĂšne en bateau. Tout est possible.
Si vous avez du mal Ă dĂ©nouer, dĂ©mĂȘler le vrai du faux parmi toutes les affirmations contenues dans ce portrait, câest parce que mon invitĂ© est un personnage hors normes. Mais restez avec nous, nous sommes au bistrot du Croissant, rue Montmartre Ă Paris, Ă lâendroit mĂȘme oĂč JaurĂšs a Ă©tĂ© assassinĂ© le 31 juillet 1914 par quelquâun qui ne supportait pas quâune station de mĂ©tro porte son nom et je vais prendre un cafĂ© au comptoir avec le patron du site dâinformation satirique LE GORAFI.
Voici Sebastien Liebus !
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Entretien avec Madame Meuf comédienne et ancienne assistante parlementaire, à l'occasion de la sortie de son livre TrÚs TrÚs Feutré aux editions du Rocher.
Vous auriez trĂšs bien pu vous retrouver face Ă mon invitĂ©e du jour, un dimanche matin, dans les allĂ©es du marchĂ© de votre quartier. Mains jointes, eternel sourire compatissant aux lĂšvres, elle vous aurait dit « mais comme je vous comprends ! Vous savez, câest pour cela que je⊠» et lĂ elle aurait dĂ©roulĂ© tous les Ă©lĂ©ments de langage savamment prĂ©parĂ©s pour sa rencontre dominicale avec le peuple, câest Ă dire vous.
Femme politique. Son destin paraissait dĂ©jĂ tout tracĂ©. Mais alors quoi ? Est ce la mine du critĂ©rium qui sâest cassĂ©e, ou le tarissement dâencre dans son stylo plume qui a changĂ© sa destinĂ©e ? Ce mĂȘme Mont Blanc qui lui servait Ă Ă©crire les discours des sĂ©nateurs dont elle Ă©tait lâassistante, lâattachĂ©e, enfin⊠la bonne Ă tout faire si jâen crois Ă ce quâelle raconte dans son roman « trĂšs trĂšs feutrĂ© » (câest le titre) qui narre par le menu la descente aux enfers dâune petite main de la vie politique.
Sâil sâagit dâun roman, on y croit quand mĂȘme fermement Ă ces histoires qui ne redorent pas le blason de nos politiciens, tous bords confondus. La lecture de ce rĂ©cit livrĂ© sous la forme dâun tĂ©moignage Ă©difiant, nous Ă©tonne, nous amuse, nous horrifie tout Ă tour. On est dĂ©sabusĂ© par ce monde que la narratrice dĂ©voile et on est solidaire avec elle, qui - et je ne divulgache rien, rĂ©alitĂ© entrant dans lâhĂ©micycle - change donc de vie pour se consacrer Ă divertir celle des autres.
Mais que faire aprĂšs avoir Ă©tĂ© immergĂ©e dans le faste, le luxe, et la luxure du SĂ©nat ? Eh bien, semble-t-il sâaffranchir de toute rĂ©serve et affronter la jungle du monde du podcast bien loin du grand train de sĂ©nateur. Câest ainsi que sous le nom de madame Meuf, pseudonyme dont elle sâĂ©tait affublĂ©e pour tenir un blog quand ils Ă©taient encore Ă la mode, on peut dĂ©sormais lâentendre discourir sur des thĂšmes divers abordĂ©s par le prisme de ses expĂ©riences personnelles multiples et variĂ©es.
Mais en dehors de la littĂ©rature et des podcasts câest bien sur les planches que mon invitĂ©e rassemble le maximum de suffrages. DĂ©jĂ deux spectacles Ă son actif. Si le premier tournait principalement autour de ses aventures professionnelles passĂ©es, le second sâannonce comme une conversation avec le public pour questionner - je cite le dossier de presse- ce qui continue Ă fragiliser les femmes, ce qui leur confĂšre du pouvoir, et les contradictions qui leur font prendre les pieds dans le tapis. Tout un programme !
Câest donc pour en savoir davantage sur ses projets qui sâaccumulent sans pour autant se ressembler que jâai rejoint cette comĂ©dienne / autrice / podcasteuse / instragrammeuse / mĂšre de famille / Ă©gĂ©rie / muse / qui peut tout faireâŠmĂȘme discuter avec moi au bar ⊠à Paris dans le XVIIIe arrondissement. Bonjour HĂ©lĂšne Vezier, Madame Meuf.
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
instagram HĂ©lĂšne VĂ©zier - Madame Meuf :
https://www.instagram.com/madame.meuf/
Enregistré au bistrot Le Cyrano :
3, Rue Biot 75017 PARIS
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Venez écouter Chloé Thibaud parler féminisme, cinéma et violence !
Il y a des livres quâon aimerait ne pas avoir lus tant ils changent notre maniĂšre dâaimer certaines choses de notre quotidien. Celui Ă©crit par mon invitĂ©e appartient Ă ceux lĂ . Dans DĂ©sirer la violence (aux Ă©ditions Les Insolentes), on est confrontĂ© Ă ce quâon nâavait pas vraiment envie de voir mĂȘme si câĂ©tait plantĂ© comme un nez au milieu dâune figure⊠artistique, je parle de lâomniprĂ©sence de la misogynie, du sexisme, du masculinisme et autres discours dĂ©viants et violents dans la pop culture, entendez par lĂ , dans le cinĂ©ma, la musique, la peinture, la littĂ©rature, les sĂ©ries tv, la publicitĂ©, bref tout ce Ă quoi on nâĂ©chappe pas et qui nous influence Ă notre insu jusquâĂ modifier nos comportements en sociĂ©tĂ©.
Car oui, spoiler alert de la pub au pur divertissement, insidieusement, un processus de manipulation sâopĂšre sur notre façon de penser le monde . Et alors me direz-vous ? Il nây a quâĂ faire la part des choses. Bien sĂ»r, vous rĂ©pondrai je mais ce nâest pas si simple ! On parle dâun film, dâune chanson, qui dans ses images ou ses paroles banalise et rend acceptable la brutalitĂ© ordinaire, de la claque au viol. Si lâautrice de cet essai peut se targuer de recevoir rĂ©guliĂšrement volĂ©es de bois vert et tombereaux dâinsultes pour avoir dĂ©noncĂ© la violence sous jacente chez des gĂ©nies tous arts confondus, câest que sa parole fait rĂ©flĂ©chir et bĂ»cher le systĂšme patriarcal.
Jâimagine que câest dur pour elle, Ă©reintant mĂȘme, Ă©prouvant de se prendre ce mur de commentaires vindicatifs, cimentĂ© Ă la bĂȘtise crasse. Moi, je lâai touchĂ© du doigt, ce mur, il nây a pas si longtemps avec RĂ©gis. RĂ©gis, câest son vrai prĂ©nom, ce nâest pas un hommage au sketch des Nuls mĂȘme si la rĂ©alitĂ© a fini par rejoindre la fiction , RĂ©gis donc , est venu commenter sur Instagram un extrait de mon interview de Giulia FoĂŻs.
Faisant fi des propos de mon invitĂ©e, RĂ©gis y est allĂ© de son « not all men » « pas tous les hommes. » Dâailleurs son Ă©pouse pouvait en tĂ©moigner, il aide Ă la maison⊠une perle ce RĂ©gis, revenant inlassablement Ă la charge pour dĂ©fendre son bout de gras, mĂ©prisant le cĆur du sujet , le problĂšme d Ă©galitĂ© homme/ femme dans toutes les strates de la sociĂ©tĂ© mis en exergue par Giulia Fois .
Ce qui avait scandalisĂ© sa conscience victimaire, câĂ©tait que mon invitĂ©e puisse parler de fĂ©minisme. Dans les commentaires, jâavais beau, comme avec un copain un peu lourdingue ou bourrĂ©, dâhomme Ă homme, entre couilles, essayer de ramener RĂ©gis Ă la raison, ou sur le chemin dâune rĂ©conciliation mĂȘme timide. Rien nây faisait. RĂ©gis restait sourd Ă tout argument.
Pour lui, en rĂ©sumĂ© « les fĂ©ministes faisaient chier » alors oui la dessus je le rejoins elles nous font chier car elles nous plongent le nez dans notre propre caca, et câest fort dĂ©plaisant. Preuve que le travail dâanthropologie culturelle de mon invitĂ©e est salutaire, non âŠindispensable
Sa dĂ©monstration dans DĂ©sirer la Violence, toute implacable quâelle soit, ne se fait jamais dans lâanimositĂ© ou la rancoeur. Elle est humanisĂ©e parce que racontĂ©e par le prisme de son expĂ©rience, dâanecdotes humoristiques ou poignantes .
Câest donc pour en savoir davantage que ce que son compte Instagram et ses livres - car il y en a plusieurs !- donnent Ă comprendre sur elle, sur son tatouage dans le dos et surtout sur sa pensĂ©e acĂ©rĂ©e que je j'ai retrouvĂ© ChloĂ© Thibaud au cafĂ© Le Tournesol rue de la gaitĂ© Ă Paris pour prendre avec elle un cafĂ© au comptoir.
présenté par Alexis Himeros :
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Enregistré au cafe Le Tournesol
https://www.reserverbarparis.fr/bar/le-tournesol/instagram Chloe Thibaud :
https://www.instagram.com/chloe_thbd/
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J'ai eu le plaisir de discuter avec la chanteuse Flavia Coelho !
Elle a quittĂ© son pays, le BrĂ©sil pour la France, au premier jour de lâĂ©tĂ© en 2006. Sâil nây avait pas grand chose Ă cette Ă©poque dans sa valise, elle y avait rĂ©servĂ© une place de choix pour sa foi inĂ©branlable dans les dieux bienveillants de la musique.Pour autant, la voie du succĂšs nâest jamais toute tracĂ©e telle une autoroute et câest dans le mĂ©tro parisien que la chanteuse dont je dresse le portrait a poussĂ© ses premiĂšres vocalises. Câest donc dâabord dans les rames bruyantes de la RATP que la jeune carioca a entonnĂ© des bossa avant de rejoindre lâatmosphĂšre plus feutrĂ©e dâun cabaret parisien oĂș elle a chantĂ© de longues nuits durant perfectionnant son apprentissage du français, ainsi que celui de la guitare. Câest la aussi quâelle rencontre Victor Vagh-Weinmann. le producteur rĂ©alisateur qui lâa aidĂ©e Ă crĂ©er les premiĂšres maquettes qui ont prĂ©figurĂ© lâalbum de ses dĂ©buts, Bossa Muffin sorti en 2011.
Son style, qui tient Ă la fois du reggae, du ragga de la bossa, et de la salsa a vite enchantĂ© les festivals oĂș sa voix du nordeste brĂ©silien sĂ©duit tous les publics. 5 albums plus tard, la plus parisienne des chanteuses bresiliennes peut sâenorgueillir dâun rĂ©pertoire qui sous ses arrangements ensoleillĂ©s aborde cependant les nuages et les orages qui ont traversĂ© sa vie. Celle dont la mĂšre maquillait les travestis dans les cabarets de Rio de Janeiro nâa jamais oubliĂ© ses origines modestes. Ses chansons racontent une jeunesse oĂč rien nâĂ©tait jamais acquis mais aussi la maladie de sa mĂšre, trĂšs tĂŽt disparue, comme les conditions de vie difficiles de son pĂšre, docker, mais aussi son irrĂ©ductible envie de chanter, et ce depuis toujours. Artiste engagĂ©e, elle a militĂ© contre les idĂ©es dâextrĂȘme droite de Bolsonaro et sâest toujours attachĂ©e Ă tenter de faire changer les mentalitĂ©s racistes, dans son pays natal comme dans celui quâelle a choisi dâhonorer de sa prĂ©sence, la France.
Son dernier opus, Ginga, dont le titre Ă©voque le jeu de jambes de la capoeira est donc un mix musical fantastique qui offre un voyage parmi toutes les influences musicales du sud, Cumbia, funk brĂ©silien, soul, reggae, et amapiano africain. Exploitant les thĂšmes de la reconstruction, du courage, et de la rĂ©silience, câest un album nostalgique que la chanteuse nous livre, pour convoquer tout ce qui compte Ă ses yeux, de la condition de la femme dans son pays dâorigine, Ă lâamour quâelle cĂ©lĂšbre dans ses mĂ©lodies.
Et câest pour en savoir plus sur ce qui lâinspire au quotidien que jâai retrouvĂ© cette autrice compositrice interprĂšte dans le 5e arrondissement de paris, au cafĂ© Bon Vivant pour prendre avec elle un cafĂ© au comptoir
présenté par Alexis Himeros :https://www.instagram.com/alexishimeros/
enregistré chez BON VIVANT
https://www.bonvivant.paris
7 rue des Ă©coles Ă Paris (5e)
instagram Flavia Coelho :
https://www.instagram.com/flaviacoelhobr/
Son dernier album : GINGA
https://open.spotify.com/intl-fr/album/5jcsmEGirGxS1JXYaouIq9?si=mmqB7VKAQHKxZIenPrc3rA
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J'ai eu l'honneur de discuter avec le chanteur de TRYO, Christophe Mali, au café Les Rigoles, 334 Rue des Pyrénées à Paris (20e).
Mon invitĂ©, je dois le confesser, je lâai dĂ©testĂ©. Longtemps. Pour une seule et unique raison : ma petite amie de lâĂ©poque de lâuniversitĂ© Paris III en Deug de ThĂ©Ăątre, Ă©tait la fan absolue du groupe dont je reçois aujourdâhui le chanteur.
Parfois nous connaissions de franches disputes pour peu que je lui proposais de varier sa playlist, enfin, non, de changer de CD (car nous en Ă©tions encore lĂ Ă cette Ă©poque lointaine du siĂšcle prĂ©cĂ©dent) afin de faire tourner la rondelle de Sinsemillia, ou bien celle de Louise Attaque, les Orgues de Barback ou encore Zebda. Mais non, pour elle rien ne surpassait lâHymne de nos campagnes comme rĂ©veil matin, cette chanson qui ouvre le premier album du groupe Tryo, LE quatuor français de reggae acoustique, tendance raggamuffin.
Alors, parfois on sâengueulait trĂšs fort, elle me menaçait de me quitter pour partir rejoindre ce groupe qui portait mieux le pantacourt que moi, et qui sans doute â selon elle- savait bien faire pousser leur herbe, eux, aux doux sons de leurs guitares. Un jour on sâest lassĂ©s de se chanter lâun lâautre « dĂ©solĂ© pour hier soir⊠» et jâai Ă©mis « un jugement sans appel » câĂ©tait « toi et moi », on a vĂ©cu « une saison de trop », alors « bye-bye ». « Si la vie mâa mis là » ce ne sera pas « la dĂ©bandade », et finalement je lui ai dit « jâai trouvĂ© des amis ».
Je prĂ©cise pour ceux qui sont passĂ©s Ă cĂŽtĂ© des 13 albums de la discographie de Tryo et de leur 30 ans de carriĂšre, que je viens de placer ici huit titres de ce groupe. Ă vous de jouer pour les retrouver et de vous les passer en boucle dans vos tĂȘtes.
InspirĂ© par Brassens Renaud Hubert Felix Thieffaine, ce compositeur interprĂšte, est aussi fan dâAlain Souchon !
Mais ce bourreau de travail nâa pas que la scĂšne en tĂȘte ! Ce qui lui plait, câest aider, conseiller, transmettre son savoir scĂ©nique, et câest ce quâil fait depuis prĂšs de 20 ans, aux chantiers des Francos, lâantichambre du festival les Francofolies de la Rochelle. Et câest comme ça que ce coach dâartistes Ă©mergeants a toujours su rester « in touch » avec la scĂšne française actuelle. Preuve en est, le single « derniers humains » sorti derniĂšrement comme un avant-goĂ»t de son second album solo, et qui est lâoccasion dâun duo avec Lucie Lebrun du groupe LEJ (Elijay), le trio fĂ©minin qui avait remportĂ© en 2013 un concours organisĂ© par Tryo, son groupe, actuellement « en pause » !
Aussi câest pour Ă©voquer sa carriĂšre solo, son inspiration, sa vision artistique que jâai conviĂ© ce showman sensible au cafĂ© Les Rigoles dans le 20e arrondissement pour partager avec moi un cafĂ© au comptoir.
présenté par Alexis Himeros :
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instagram Christophe Mali :
https://www.instagram.com/christophe_mali_tryo/Album solo "Humain" en prĂ©parationâŠ
Nouveau single feat. @lucielebrnHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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J'ai rencontré Simon Frankart alias le dessinateur Petites Luxures au Café Charbon, 109 Rue Oberkampf, 75011 Paris. à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Les Contes Bleu Nuit (Michel Lafon).
Mon invitĂ© est donc un artiste qui sâest fait connaĂźtre avec des dessins au doux parfum dâinachevĂ©s. Des mains baladeuses sur des membres invisibles , des corps nus aux sexes Ă©ludĂ©s sây Ă©battent dans des scĂšnes charnelles habilement suggĂ©rĂ©es. Il a fait dâun trait simple et efficace qui Ă©voque davantage quâil ne montre, sa signature.
Cet illustrateur aux bras recouverts de tatouages nâavait pourtant pas dessinĂ© de plan de carriĂšre dans lâillustration Ă©rotique. Sa vie dâavant câĂ©tait celle des agences de publicitĂ©, avec les pitchs, les rĂ©unions de crĂ©as, le monde du marketing artistique . Mais le dĂ©mon du crayon venait le chatouiller de temps Ă autres. CâĂ©tait comme sâil attendait un coup du destin pour que lui soit rĂ©vĂ©lĂ© ce pourquoi il Ă©tait rĂ©ellement fait. Eh bien figurez-vous que ce jour arriva. Il y a quelques annĂ©es, lâhomme tombe malade. Il doit garder le lit un petit moment mais continue Ă griffonner, le carnet de croquis coincĂ© entre deux oreillers. Et câest lĂ que la magie opĂšre, ou plutĂŽt le sommeil, car il sâendort quelques heures sur son dessin en cours de rĂ©alisation . A son rĂ©veil, en redĂ©couvrant son Ă©bauche ,il se frotte les yeux, la regarde bien en dĂ©tail et trouve le rĂ©sultat intĂ©ressant. Mieux, il vient dâinventer son style, celui qui va rapidement susciter lâintĂ©rĂȘt de centaines de milliers de personnes et le faire changer de vie, il devient alors le crĂ©ateur dâimages allusives dont les lignes de fuite offrent Ă leurs spectateurs le cadeau de fantasmer lâaction sensuelle quâelles suggĂšrent.
Et câest ainsi que commence la belle histoire . Adieu les directeurs de crĂ©ation, les concepteurs rĂ©dacteurs, les rĂ©flexions stratĂ©giques autour dâune nouvelle berline familiale ou dâune campagne pour un parc dâattraction. Ses dessins, qui empruntent Ă la fois Ă lâhumour et Ă la poĂ©sie, font mouche. Sa page Instagram Petites Luxures attire en moins de dix ans plus dâun million trois cent mille followers. De quoi donner le tournis Ă beaucoup ! Mais lui ne se voit pas comme un influenceur mais plutĂŽt comme un artiste qui le choix de sâexprimer Ă travers des mediums et des supports diffĂ©rents. Il peut tout aussi bien poster des Ćuvres sur son compte et en rĂ©aliser dâautres sur des papiers anciens Ă lâaide dâencres sĂ©culaires aux teintes vieillies quâil aime chiner en famille. Sâil utilise volontiers les relais promotionnels actuels, câest cependant le passĂ© qui tend Ă lâinspirer. Ainsi est-on saisi par le petit air rĂ©tro de ses personnages, immĂ©diatement reconnaissables, qui traduit le sentiment de nostalgie qui anime leur auteur.
MĂȘlant joyeusement malice et sensualitĂ©, il travaille rĂ©guliĂšrement en collaboration avec des personnalitĂ©s de divers horizons artistiques qui lui permettent de renouveler son imaginaire . Ainsi ses croquis Ă©purĂ©s dans le livre Les Couleurs Primitives sâunissent harmonieusement aux poĂšmes de Jeanne Cherhal mais peuvent aussi se retrouver reproduits sur des tasses en cĂ©ramique, des lames de couteau, des guitares, des planches de skate boards, des paires de tennis comme ils apparaitront tout bientĂŽt dans un recueil de contes fĂ©tichistes qui traitent de BĂ©dĂ©-S* AIME.
Câ est donc pour Ă©voquer tout cela et en savoir davantage sur ce qui motive sa crĂ©ation que jâai conviĂ© cet illustrateur Ă la bonne humeur communicative au CafĂ© Charbon rue Oberkampf Ă Paris pour prendre avec lui un cafĂ© au comptoir
présenté par Alexis Himeros :
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instagram Petites Luxures :
https://www.instagram.com/petitesluxures
Le livre LES CONTES BLEU NUIT :
https://www.fnac.com/a20433775/Alexis-Himeros-Les-contes-bleu-nuit
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J'ai eu la chance d'interviewer la journaliste et Ă©crivaine Dalya Daoud au Train Bleu Ă Paris dans la Gare de Lyon (12e)
Mon invitĂ©e du jour vient de Lyon. Câest peut-ĂȘtre un dĂ©tail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, car son origine Ă©claire la notion de territoire. En France, il y a Paris et⊠il y a ailleurs, le reste, la province. Si jâai la chance de parvenir Ă interviewer chaque semaine une personnalitĂ© via ce podcast câest parce que jâhabite Paris. Si jâĂ©tais un vĂ©nissian de Venissieux, septiĂšme ville d'Auvergne-RhĂŽne-Alpes par le nombre d'habitants- Ă ne pas confondre avec le vĂ©nitien de Venise - si jâĂ©tais vĂ©nissian donc, je croiserais beaucoup moins facilement les artistes que je questionne au dĂ©tour des cafĂ©s parisiens. Et câest fort injuste me direz-vous ! On nâest pas moins talentueux Ă VĂ©nissieux que dans la capitale ! Dâailleurs jâen veux pour preuve mon invitĂ©e , rhodanienne , dont le travail dâĂ©criture dit comment origine et territoire jouent un rĂŽle dans nos vies et nos destins.
Si je la reçois aujourdâhui pour la sortie de son premier roman, je nâoublie pas que câest avant tout une journaliste de terrain que jâai en face de moi. Ainsi en 2012, elle a co fondĂ© le site dâinformation en ligne Rue 89 Lyon, nĂ© de la volontĂ© de traiter lâactualitĂ© de la rĂ©gion lyonnaise Ă hauteur dâhomme⊠ou de femme donc.. Elle y a occupĂ© la fonction de rĂ©dactrice en chef pendant plus de 10 ans, le temps de voir grandir ce mĂ©dia indĂ©pendant plutĂŽt engagĂ© sur des questions de sociĂ©tĂ©. Son associĂ©, a dâailleurs Ă©tĂ© victime de menaces trĂšs sĂ©rieuses suite Ă la parution sur leur site dâarticles traitant de groupuscules identitaires nationalistes dans le vieux Lyon.
Pour autant, cette autrice, bien que trĂšs Ă lâaise avec les sujets dâactualitĂ©, a choisi dâexplorer , le souvenir et les racines, dans un premier roman intitulĂ© Challah la danse. Le lecteur y dĂ©couvre quâil ne faut pas juger un livre Ă sa premiĂšre de couverture car point question de danse ici, mais plutĂŽt Ă©vocation de vies passĂ©es , celles d'un passĂ© encore assez proche : ce passĂ© qui nous aide Ă comprendre aujourdâhui , le quotidien. Cette mĂ©moration passe par la langue dans laquelle est Ă©crit ce roman qui unit le français le plus soutenu au parlĂ© vivant de personnages aux mots importĂ©s depuis dâautres territoires comme Hamdoulah, chaĂąba , yelli on y trouve mĂȘme du javanais !
Et puis il y a cette histoire de France, celle qui ne se dĂ©roule pas Ă Paris, celle souvent montrĂ©e sous un jour misĂ©rabiliste, celle des populations immigrĂ©es dâafrique du nord et leur intĂ©gration dans un hexagone peu accueillant, voire hostile. Dans ce livre, les quartiers sont dĂ©barrassĂ©s de leurs reprĂ©sentations caricaturales habituelles, y est dĂ©peint un petit monde vu par qui y a vĂ©cu, un petit monde non exempt de poĂ©sie
Et câest pour discuter avec lâautrice de ce roman Ă©voquant tout aussi bien le dĂ©clin du textile en France que le mariage de Lady Di, que je lâai retrouvĂ©e Gare de Lyon, cela de sâinvente pas, au train Bleu pour prendre avec elle Un cafĂ© au comptoir
DĂ©couvrez Dalya Daoud !
Emission présentée par Alexis Himeroshttps://www.instagram.com/alexishimeros
instagram Dalya Daoud :
https://www.instagram.com/dalya.daoud/
Son livre Challah la Danse ;
https://www.seuil.com/ouvrage/challah-la-danse-dalya-daoud/9782493213846
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avec ARTHUR HINNEWINKEL et GABRIEL DURLIAT au Festival de Pùques / Août musical à Deauville
EnregistrĂ© Ă lâHĂŽtel du Golf Ă Deauville .
Mes invitĂ©s du jour sont deux artistes de 21 et 23 ans qui ont en commun le gout, la passion et la maitrise dâun instrument aussi courant que fantastique, le piano. Mais ils ont Ă©galement ceci de comparable : ils excellent en leur domaine. Mieux : ils font partie de lâĂ©lite des musiciens français catĂ©gorie poids plumes. Bien sĂ»r, je ne fais pas allusion Ă leur masse musculaire mais au fait quâils incarnent la relĂšve tricolore des virtuoses dans le milieu de la musique classique. Certains lui prĂ©fĂšreront le terme de « musique savante », nous nous accorderons donc pour dire quâils « pĂšsent dans le game » de ceux pour qui FaurĂ© nâest pas seulement le bois oĂč lâon se promĂšne , Berlioz un personnage des Aristochats, Bellini un cocktail et pour qui Lili Boulanger nâa rien Ă voir avec la pĂątisserie.
Si ces pianistes dâexception ont poursuivi le cursus d'Ă©tudes musicales d'usage , tous deux passĂ©s par le Conservatoire National SupĂ©rieur de Musique et de Danse de Paris, ils ont nĂ©anmoins chacun une approche personnelle et atypique de la musique.
Le premier sâintĂ©resse Ă la construction mathĂ©matique de la justesse, jusquâĂ la nature mĂ©taphysique du son, le second loue la magie de son instrument et sa capacitĂ© de suggestions et dâillusions quâil juge quasi infinie. Lâun sâintĂ©resse beaucoup au jazz, ainsi quâaux musiques indiennes et de lâAsie du Sud-est. Lâautre, aime travailler lâharmonie, conduire des orchestres et mĂȘme composer.
Câest Ă la faveur dâun festival normand de musique classique que la rĂ©union de ces deux talents peut se rĂ©aliser. En effet le Festival de PĂąques de Deauville, vĂ©ritable rĂ©sidence artistique, offre cette rencontre entre public et artistes depuis 1997.
ici se retrouvent les meilleurs musiciens de chambre de leur gĂ©nĂ©ration, choisis par leurs aĂźnĂ©s prĂ©sents au festival depuis son origine. En effet cette annĂ©e, une dizaine de jeunes chambristes rejoindront leurs collĂšgues et amis dĂ©jĂ prĂ©sents Ă Deauville pour un cycle de travail programmĂ© jusquâau trentiĂšme anniversaire du festival en 2026. Yâa du boulot.
Si je rencontre aujourdâhui ces deux jeunes musiciens, câest pour comprendre leur rapport Ă lâinstrument, Ă la musique quâils font intensĂ©ment vivre, et Ă lâĂ©poque quâils traversent en hĂ©ritiers dâune trĂšs ancienne tradition artistique
Câest donc Ă la terrasse de lâHĂŽtel du Golf Ă Deauville que jâai invitĂ© ces deux Ă©toiles de lâinstrument aux 88 touches pour prendre avec eux un cafĂ© au comptoir
Festival de Pùques / Août musical :
https://musiqueadeauville.com
Billetterie : https://musiqueadeauville.com/renseignements-et-reservation/
instagram Arthur Hinnewinkel :
https://www.instagram.com/arthurhinnewinkel/
instagram Gabriel Durliat :
https://www.instagram.com/gabriel.drlt/
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
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J'ai eu la chance d'interviewer la journaliste féministe Giulia Foïs au café Wanted Paris 46Bis Rue de Meaux, 75019 Paris
Mon invitée du jour est journaliste, productrice de radio, chroniqueuse et⊠féministe.
Et en plus ce n'est mĂȘme pas un gros mot.
Moi je suis super content de lâaccueillir parce que sa voix a rythmĂ© un bon nombre de mes rĂ©veils quand elle officiait dans les matinales de France Inter, une Ă©poque oĂč je ne connaissais pas vraiment le mot que j'ai citĂ© un peu plus haut , celui de⊠fĂ©ministe.
Vous trouvez que jâinsiste ? Attendez un peu pour juger ...Ainsi mon invitĂ©e a tenu pendant quelques annĂ©es une chronique dans le magazine Marie Claire, une chronique appelĂ©e⊠FĂMINISTE TA MĂRE.
Si vous pensez quâon parle trop du fĂ©minisme, peut-ĂȘtre allez vous devoir changer de podcast, parce que le sujet le plus souvent traitĂ© par la personne que je reçois est celui du .. fĂ©minisme
Dans Allo Giulia pour le magazine ELLE, cette spĂ©cialiste des questions de genre sâest attaquĂ©e Ă celles que se sont posĂ©es les femmes de la gĂ©nĂ©ration Me Too et pas seulement les femmes dâailleurs mais toujours sous un angle⊠fĂ©ministe.
Parfois quand elle se prĂ©sente, elle se dĂ©crit comme vivante, survivante et supervivante. Pourquoi ? On trouvera peut ĂȘtre la rĂ©ponse dans les deux livres dans lesquels elle a racontĂ© ce que c'est que de vivre le patricarcat dans sa propre chair, en deux mots, et sans tergiverser, le viol.
FĂ©ministe donc, solidaire du mouvement metoo elle se lĂšve, engage le combat, celui dâune lutte nĂ©cessaire pour une sociĂ©tĂ© plus juste et pour cela elle prend la parole. Dâailleurs selon elle « la parole est la seule arme quâelle ait ». Et croyez-moi, elle sait s'en servir et viser juste. Du reste Vous l'avouerai je , jâai mĂȘme un peu peur de lâinterviewer tant son expĂ©rience en la matiĂšre est impressionnante mais surtout tant son engagement fĂ©ministe me fait sentir merdeux. Oui merdeux comme quelquâun qui a un jour merdĂ©, par un geste, une parole, une rĂ©flexion ou une blague sexiste qu'il aurait adressĂ© Ă une personne du genre fĂ©minin sans mĂȘme en percevoir la dimension problĂ©matique, ce qui est presque plus grave. Heureusement, dans son dernier ouvrage " ce que le fĂ©minisme mâa fait » qui vient complĂ©ter le prĂ©cĂ©dent intitulĂ© « je suis une sur deux » - jây ai lu que les hommes ont leur place dans les combats pour une sociĂ©tĂ© Ă©galitaire. De plus, en interview elle dit que les mecs ont le devoir de sâengager davantage⊠pour eux-mĂȘmes !
Alors je vais essayer dâĂȘtre Ă la hauteur de lâĂȘtre humain que je veux ĂȘtre et partir Ă la rencontre de celle qui se prĂ©sente parfois avec humour comme « Journaliste â SociĂ©tĂ©, intimitĂ©, fĂ©minitĂ©, virilitĂ©, libertĂ©, Ă©galitĂ©, sexualitĂ©, et plein d'autres trucs en itĂ©. Sauf NativitĂ© »
bonne Ă©coute !
Emission présenté par Alexis Himeros
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Avec Giulia FoĂŻs
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merci au Wanted Paris
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J'ai interviewé le comédien et metteur en scÚne qui remet en question la virilité masculine au théùtre, le talentueux Mickaël Delis au café La Requinque 33 Rue Désiré Préaux à Montreuil (93).
Mon invitĂ© du jour Ă©tait tellement engagĂ© dans la question du fĂ©minisme quâil aurait pu passer Ă cĂŽtĂ© de son propre sujet si une metteuse en scĂšne ne lui avait pas expressĂ©ment conseillĂ© de sâoccuper du discours critique et analytique de son genre Ă lui, en gros, de sâoccuper de sa bite.
Et câest prĂ©cisĂ©ment ce quâil a fait dans le lieu quâil connaĂźt le mieux, dans son temple sacrĂ©, le thĂ©Ăątre. Câest en effet Ă la suite dâune carte blanche sur le fĂ©minisme que ce travailleur hyperactif a eu lâidĂ©e d'Ă©crire , de mettre en scĂšne et de jouer une certaine trilogie... son thĂšme ? le sexe masculin, vu par le prisme de son expĂ©rience personnelle . Ainsi sur scĂšne cet auteur interprĂšte ne cache en apparence rien de ses turpitudes, de ses obsessions , ou de son corps. C'est sans compromis, dans une mise Ă nu totale de lui-mĂȘme et de ceux qui lâentourent , quâil s'engage avec son spectacle .
Ce quadragénaire, ancien kùgneux originaire du Cap Ferret développe sur scÚne une réflexion sur la masculinité, démantÚle le systÚme patriarcal autour du culte de la virilité, et analyse joyeusement sa propre addiction au sexe .
Lui, se prĂ©sente parfois comme un bavard qui digresse allĂšgrement. Cependant c'est plutĂŽt Ă cause de sa volontĂ© d'aller toujours plus loin dans la dĂ©construction des points de vue simplistes sur la sexualitĂ© qu'il se laisse entraĂźner dans des circonvolutions mentales absolument maĂźtrisĂ©es. L'exercice de voltige pour ne pas tomber dans la vulgaritĂ© ou la grossiĂšretĂ© nĂ©cessite d'ĂȘtre agile surtout quand on a dĂ©cidĂ© , comme lui, de traiter le sujet sous l'angle de lâhumour. Mais l'homme est un excellent acrobate! Car oui, ses spectacles sont drĂŽles sans etre vulgaires. Les idees fixes relatives Ă la taille ou la forme des sexes masculins y sont tournĂ©es en dĂ©rision, tandis que son propre goĂ»t obsessionnel pour la bagatelle y est moquĂ©. De plus il utilise une langue libre qui , elle, donne beaucoup du plaisir !
A lâheure oĂč la parole des femmes se libĂšre en faisant sauter un Ă un les verrous qui la tenaient muselĂ©e, cet Ă©picurien choisit Ă son tour de parler avec sincĂ©ritĂ© de la prison dans laquelle la toute puissance Ă©rectile enferme les deux sexes .
« on ne naĂźt pas homme, on le devient ». Cette phrase dâErasme qui avait inspirĂ© le premier opus de sa trilogie sied particuliĂšrement Ă cet homme qui raconte quâenfant, on le prenait pour une petite fille. Ses spectacles semblent dessiner un chemin qui dissĂšque le champ politique et social de la sexualitĂ© en gĂ©nĂ©ral et de la sienne en particulier afin de mieux dĂ©finir le genre de son genre.
Et câest pour discuter avec lui de jouissance libĂ©rĂ©e, mais pas uniquement, que jâai rejoint ce spĂ©cialiste de la critique de la raison dure au cafĂ© La Requinque Ă Montreuil pour prendre avec lui un cafĂ© au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
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Avec Mickaël Delis
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https://mickaeldelis.book.fr
Les dates et lieux pour voir ses spectacles :
Du 3 au 21 juillet à Avignon : Reine Blanche avec Le Premier Sexe ou Al grosse arnaque de la virilité à 20h15 puis la Fete du Slip ou le pipo de la puissance a 21h45 (relùches les lundis),
Du 17 Septembre au 27 Novembre reprise du Premier Sexe Ă La Scala Paris les mardis et mercredis a 19h15,
Mai et juin 2025. création du 3eme volet Les paillettes de leurs vies, à la Reine Blanche Paris
merci au café La requinque
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Un café au comptoir avec Richard Orlinski au restaurant Kunigawa Matignon, 1bis rue Jean Mermoz Paris (8e)
Mon invitĂ© du jour est inclassable. Ătre artiste consiste bien souvent Ă outrepasser les limites de son art mais dans son cas il a pulvĂ©risĂ© les frontiĂšres de toutes les disciplines . Imaginez plutĂŽt : sculpteur, designer, auteur, DJ, comĂ©dien de one man show, prĂ©sentateur de documentaires, ce roi de la culture pop mondiale est passĂ© rapidement de lâanonymat le plus complet Ă une reconnaissance universelle .
On dit quâil serait lâartiste français qui se vend le plus Ă lâĂ©tranger. Tout cela a Ă©tĂ© obtenu grĂące a sa profonde remise en question au milieu des annĂ©es 2000. Lâhomme, constatant que sa vie manquait de sens, cherche avec une premiĂšre Ćuvre, un crocodile en rĂ©sine rouge vif , Ă lui en donner un (de sens). Suivront dâautres sculptures dâanimaux qui deviendront vite cĂ©lĂšbres, notamment ses WILD KONG, ses gorilles stylisĂ©s impressionnants, Ă mi-chemin entre les crĂ©ations de Pompon et celles de CĂ©sar.
Il aurait pu en rester lĂ , et se contenter d'etre achetĂ© aussi bien par des cĂ©lĂ©britĂ©s qui vont de David Guetta Ă Sharon Stone, en passant par Justin Bieber ou Andy Garcia, que par le grand public. Mais ce passionnĂ© n'adore rien de plus que casser les codes. Câest dâailleurs sans doute ce que les professionnels de lâart contemporain lui reprochent, sa conception tant marketing que philosophique de ce quâil produit. Mais lui nâa cure de ces critiques et suit son instinct et ses envies. Et Celles-ci peuvent tour Ă tour l'entraĂźner Ă Ă©crire un livre sâinspirant de sa vie et de son parcours ou Ă jouer sur scĂšne un one man show sur les conseils de son ami Laurent Baffie, ou pourquoi pas Ă sortir des singles sculptĂ©s pour les pistes de danse afin d Ă©lectriser les festivals de musique Ă©lectronique internationaux en tant que DJ, car il est Ă©galement reconnu en tant que tel. On ne compte plus les collaborations entre ce crĂ©ateur et de multiples grandes marques qui lâentrainent Ă rĂ©flĂ©chir sur des designs pour des montres, des t-shirts, des stylos, des narguilĂ©s, des cosmĂ©tiques, des voitures, des lunettes... rien ne lâarrĂȘte.
Ce qui surprend quand on sâintĂ©resse Ă ce phĂ©nomĂšne, câest lâextrĂȘme simplicitĂ© du personnage. Câest sans doute ce qui doit dĂ©concerter nombre de ses dĂ©tracteurs qui le prĂ©fĂšreraient cultivant l art du mystĂšre et privilĂ©giant la frĂ©quentation de milieux Ă©litistes Ă celui du show biz. Mais lui, assume ses choix, n'en fait qu Ă sa tĂȘte et tourne encore une fois tout ce qu on dit sur lui en dĂ©rision, convaincu que « en France on nâaime pas le succĂšs ». Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres il sâemploie Ă©galement Ă rendre lâart comprĂ©hensible comme par exemple dans des sĂ©ries documentaires sur TV5 monde, ou accessible comme avec cette sculpture Ă croquer pour le Salon du Chocolat ou encore visible par un large public en mettant Ă disposition des exemplaires de son bestiaire de rĂ©sine pour des Ă©missions de tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ©.
Câest pour tenter dâen savoir plus sur les inspirations et les envies de ce fan dâAndy Warhol, de Jean-Michel Basquiat, et de Tom Wesselmann, que jâai proposĂ© Ă cet artiste populaire et accessible de le retrouver au restaurant Kinugawa Matignon pour prendre avec lui un cafĂ© au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
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Avec Richard Orlinski
https://www.instagram.com/richardorlinski/
merci au Restaurant Kunigawa Matignon
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Un cafĂ© au comptoir avec Olympe de GĂȘ et Stephanie Estournet au cafĂ© ChĂ©ri, 44 boulevard de la Villette Ă Paris (19e)
Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thÚme terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.
Cependant leurs ressemblances s'arrĂȘtent lĂ car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goĂ»ts trĂšs diffĂ©rents. Quand lâune se passionne pour des films de Kung fu lâautre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .
La premiĂšre a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dĂ©nombrant ses partenaires sexuels, dĂ©vĂȘtus donc. De mĂȘme la plus grande des deux a dâabord braquĂ© les camĂ©ras sur son corps pour le dĂ©voiler Ă sa façon avant de sâemparer des micros pour crĂ©er le premier podcast Ă©rotique français
Tandis que La plus petite a fait lâinverse, dâabord squattĂ© les studios dâenregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littĂ©rature polissonne avant de travailler sur le dĂ©cryptage de vidĂ©os pornographiques pour le journal du X de Canal+.
DĂšs 2021 , ensemble, ces deux fĂ©ministes trĂšs engagĂ©es ont couchĂ© sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titrĂ© « journal dâune pornographe fĂ©ministe ».
Leur crĂ©do d'alors, faire exister le regard fĂ©minin dans lâunivers du sexe malgrĂ© les tabous et les prĂ©jugĂ©s qui y prolifĂšrent souvent. Puis, aprĂšs avoir chacune de son cĂŽtĂ© Ă©crit un journal de grĂšve de lâhĂ©tĂ©ronormativitĂ© pour l'une et crĂ©Ă© une newsletter sur la sexualitĂ© et la reprĂ©sentation des corps pour lâautre , le duo sâest reformĂ© pour Sex Talk, un livre qui nâest pas quâun catalogue rĂ©pertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spĂ©cialistes les bons Ă©clairages .
Non. Cet ouvrage est surtout une rĂ©flexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y Ă©voque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le fĂ©minisme peut il composer avec des dĂ©sirs hĂ©ritĂ©s dâun formatage patriarcal ? Mes deux invitĂ©es questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs Ă dĂ©construire les stĂ©rĂ©otypes traditionnels . Dans ce livre Ă la couverture trĂšs attrayante, on discute pĂȘle mĂȘle de polyamour, dâinjonctions sociales et sociĂ©tales, de lâIVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi dâĂ©galitĂ©, dâinclusivitĂ© et dâĂ©panouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, rĂ©alisatrices, penseuses, se sont lancĂ©es dans ce quâelles appellent avec humour, car il y en a Ă©galement dans Sextalk, une HotDyssĂ©e.
ET câest alors un peu pour me mettre Ă lâĂ©preuve, me martyriser en tant que mĂąle blanc cis hĂ©tĂ©rosexuel de moins de 50 ans et discuter dâune sociĂ©tĂ© idĂ©ale Ă©galitaire sexy et jouissive que jâai soumis Ă ce duo lâidĂ©e dâun plan Ă 3 autour dâune table de bistro.
Câest donc au cafĂ© cheri, boulevard de la Villette Ă Paris que jâai retrouvĂ© ces deux formidables autrices qui nâont rien de conventionnel pour prendre avec elles un cafĂ© au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Olympe de GĂȘ
https://www.instagram.com/olympedege/
et Stephanie Estournet
https://www.instagram.com/stfestournet/
Leur livre SEX-TALK:
https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/
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Un café au comptoir avec Jean d'Amérique, enregistré au Café Floréal Belleville, 43 rue des couronnes à Paris (20e)
Mon invitĂ© du jour fait pleuvoir les mots comme les larmes dâun ouragan meurtrier. Sâil les manipule avec prĂ©caution, câest quâils ne sont pas chargĂ©s Ă blanc. Son Ă©criture n'a jamais pour but de jeter de la poudre aux yeux mais elle est toujours explosive . Elle est enragĂ©e tumultueuse, sur elle souffle le vent violent de sa rĂ©volte.
HaĂŻtien. PoĂšte. Mais pas poĂšte haĂŻtien. Ce serait trop simple. Lui ne tient sans doute pas Ă ĂȘtre enfermĂ© dans un statut dĂ©fini, rangĂ© dans une boite au confort de cercueil, qui enterrerait sa parole en ne lui permettant pas de l'exprimer en dehors du cadre de l'auteur caribĂ©en. Il est donc plus que cela.
Mais qu'est il rĂ©ellement ? PoĂšte ? Ăa, oui, câest certain. En revanche il a rayĂ© les noms de dramaturge et romancier de sa biographie officielle. Mais on pourrait aussi le qualifier de slammer, car il a posĂ© sa voix sur des musiques trap. Il est egalement responsable d'un festival de poesie, et qui sait si un jour on ne pourra pas lui attribuer aussi le titre de peintre ?
Cet artiste nĂ© en Haiti est venu Ă lâĂ©criture grĂące au rap qui lâa inspirĂ© quand il avait 12, 13 ans, lui donnant envie de coucher sur le papier ses propres textes. Grace Ă ses professeurs il dĂ©couvre le plaisir de la lecture puis celle de la poĂ©sie, un genre littĂ©raire extrĂȘmement dynamique dans son pays. Celle qu'on appelle la perle des Antilles a vu naĂźtre Franketienne qu'il lit, comme il lit le martiniquais AimĂ© CĂ©saire. Puis Ă 18 ans, Ă la faveur dâun livre dâoccasion, il tombe sur les textes de Toni Morrison, romanciĂšre et premiĂšre femme afro amĂ©ricaine a avoir reçu le prix Nobel de littĂ©rature. Depuis il n'a plus de doute, puisant dans la douleur HaĂŻti au fond de lui, il crache les vers et les mots pour dire les blessures de son Ăąme mais aussi celles des autres.
Chansons , poÚmes, slams, romans, piÚces de théùtre, son oeuvre prolifique quelqu'en soit la forme , exprime l'urgence de ses sentiments .
Il impressionne et c'est bientÎt loin de son ßle, en France , qu on lui décerne de nombreux prix notamment le Prix Heredia de l'Académie française pour Rhapsodie rouge, en 2022.
Celui pour qui « Etre haĂŻtien, câest attendre sa balle. » a le talent nĂ©cessaire pour vous emmener loin, dans les vagues chaloupĂ©es du kompa de Carimi ou Tabou Combo quant Ă ses poĂšmes , ils sauront vous faire chavirer.
Et câest pour Ă©voquer toutes les nuances de son inspiration nomade, celle qui l'a conduit de de Port au Prince, Ă Paris, que jâai retrouvĂ© ce poĂšte sans frontiĂšre au CafĂ© Floreal Ă Belleville pour prendre avec lui un cafĂ© au comptoir !
Emission présenté par Alexis Himeroshttps://instagram.com/alexishimeros
Avec Jean d'Amérique
https://www.instagram.com/jeandamerique/
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Un café au comptoir avec Jean-Paul Enthoven, écrivain.
Enregistré au Café de Flore, 172 Boulevard Saint Germain à Paris (6e)
Mon invitĂ© du jour est de ces Ă©crivains qui refusent obstinĂ©ment de se reconnaĂźtre sous ce nom. Pourtant, mĂȘme s'il n'a dĂ©butĂ© son oeuvre romanesque qu'Ă l'orĂ©e de ses 50 ans, câest plutĂŽt ainsi quâon a envie de le prĂ©senter aujourdâhui.
Pour autant ce chevalier Proustien pourrait sâenorgueillir en qualitĂ© d'Ă©diteur dâavoir offert Ă la littĂ©rature française quelques une de ses plus belles pages ou comme journaliste, dâavoir participĂ©, en fonction de l'actualitĂ© a la dynamique du dĂ©bat intellectuel, philosophique, politique et littĂ©raire français, d'abord au nouvel Observateur puis plus tard pour le magazine Le Point.
Difficile de consacrer quelques lignes Ă cet amoureux des amours naissantes sans Ă©voquer lâamitiĂ© qui le lie depuis quelques dĂ©cennies Ă Bernard Henri Levy. On a pu raconter que lâun est lâombre de lâautre, et inversement. Quand le premier trouve que le second a une plume Ă©tincelante, il reçoit en rĂ©ponse un Ă©loge de ses prĂ©cieux conseils. Tous deux Germanopratins, en parfaits esthĂštes de lâesprit, ils semblent cultiver avec soin lâidĂ©e quâun bel Ă©crin valorise la pensĂ©e noble, lui rend justice, et donnent Ă mĂ©diter sur le fait que lâidĂ©e sert Ă honorer le lieu dâoĂč elle germe⊠et Paris est l'endroit idĂ©al de cette germination !
Mais cet homme est infidĂšle ! Globe trotter, Il abandonne rĂ©guliĂšrement notre capitale pour dâautres villĂ©giatures. On lâimagine alors aller marcher dans les pas dâHemingway Ă Miami, Ă Buenos Aires ou Punta del Este. LĂ -bas, probablement que son coeur continue de battre pour les belles lettres, les belles histoires, Ă lire comme Ă vivre, ainsi que pour les belles femmes - dĂ©jĂ celle qui partage sa vie - et celles quâil aime Ă nommer parfois âCrĂ©aturesâ dans ses romans. Certains esprits chagrins taxeraient donc un peu trop hĂątivement de phallocratisme son regard de vieux mĂąle blanc quand il Ă©voque une de ces « crĂ©atures prometteuses qui se fane plus vite quâun coquelicotâ. Mais Ceux lĂ passeraient totalement Ă cĂŽtĂ© de la tendresse infinie qu'il porte aux femmes, tendresse camouflĂ©e sous lâironie de ce penseur au regard mĂ©lancolique. En effet dans ses Ă©crits on a souvent lâimpression quâil tente de retenir le temps, afin de laisser au passĂ© la chance dâĂȘtre davantage prĂ©sent. On le comprend d'autant mieux que ce personnage a vu son cĆur s'arrĂȘter pendant - selon les sources quâil alimente lui-mĂȘme et dont il se joue - 155 minutes ou 177 minutes il y a quelques annĂ©es. Il a dit non Ă la mort. Il fallait probablement Ă nouveau et encore Vivre, jouir, se souvenir, puis recommencer cette mĂ©canique en trois temps autant de fois que possible. Câest ainsi quâil se remĂ©more son enfance et partage avec ses lecteurs le rĂ©cit Ă peine masquĂ© de sa jeunesse dans une AlgĂ©rie aux portes de lâindĂ©pendance. Son dernier roman âsi le soleil sâen souvientâ redonne vie a cet ailleurs mystĂ©rieux qui lâhabite. MalgrĂ© la mise en garde au lecteur de la partie imaginaire ou sublimĂ©e de cette histoire, on l'imagine parfaitement, lui, en tant qu'adolescent affronter dâun bloc les tourments bien rĂ©els de l histoire avec un grand H quand elle se tĂ©lescope avec sa propre existence.
Et câest pour Ă©voquer lâĂ©criture, lâinspiration, le passĂ©, le prĂ©sent et mĂȘme le futur, que jâai retrouvĂ© lâintimidant chef dâune dynastie de la pensĂ©e pour prendre avec lui, au Flore, un cafĂ© au comptoir !
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Jean-Paul Enthoven
https://www.instagram.com/jeanpaulenthoven/
Son dernier roman : Si le soleil s'en souvient (Grasset)
https://www.grasset.fr/livre/si-le-soleil-sen-souvient-9782246831280/
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Un café au comptoir avec Louïz, chanteuse, danseuse et comédienne.
Enregistré au café Le Nemours, 2 place Colette 75001 Paris
Mon invitĂ©.e du jour est l'un de ces ĂȘtres qui sans le vouloir deviennent des exemples, des modĂšles, des icĂŽnes pour toutes celles et ceux qui partagent le mĂȘme chemin cahoteux de vie.
Celui-ci commence sur lâĂźle de la Reunion, Ă 9388 kilomĂštres de lâhexagone et est marquĂ© par un ouragan particulier qu'on appelle diffĂ©rence, la norme sociĂ©tale.. En effet, lâartiste dont je fais le portrait a, trĂšs jeune, ressenti un attrait particulier pour des jeux et des occupations qu'on attribue habituellement au sexe opposĂ© du sien puis dĂ©veloppĂ© des goĂ»ts vestimentaires contraires Ă ce qu'on attendait de son genre . Autre complication , lâattirance amoureuse de cette personnalitĂ© de la danse et du spectacle ne s'est jamais cristallisĂ©e ailleurs que sur d'autres personnes du mĂȘme sexe qu'elle .
Si je me permets de dĂ©voiler autant de dĂ©tails intimes de la vie de mon invitĂ©.e câest quâĂ la faveur dâun livre, ces dĂ©tails ont Ă©tĂ© racontĂ©s, dĂ©voilĂ©s, de son plein grĂ©, pour faire Ćuvre de tĂ©moignage, de preuve par lâĂ©crit et par lâimage - sâil Ă©tait nĂ©cessaire - des difficultĂ©s du parcours de la transidentitĂ©, attestant de la complexitĂ© de la transition de genre.
Car câest un acte militant que porte cette artiste aux multiples talents en participant et en remportant le concours miss trans 2020.
Par cette participation cette personnalitĂ© prouve quâon peut rĂ©ussir Ă concrĂ©tiser ses rĂȘves mĂȘme sâils semblent impossibles . Aussi dans sa vie se donne t elle la mission de dĂ©construire les stĂ©rĂ©otypes et de sensibiliser la sociĂ©tĂ© aux enjeux de visibilitĂ© de la communautĂ© LGBTQIA+.
Câest ainsi quâen plus de ses chansons et ses spectacles, cette vedette rĂ©unionnaise dĂ©fend ardemment le documentaire qui lui est consacrĂ© « de lâĂ©volution Ă la RĂ©volution » rĂ©alisĂ© par Florian Cioffi. Dans celui-ci, câest son histoire et ses valeurs qui sont mises en images ainsi que son Ăźle dont la magie tellurique vibre dans chacun des plans .
Et pour en savoir plus sur ce qui donne la force Ă cet artiste engagĂ©e contre les normes sociĂ©tales, jâai profitĂ© de sa visite en mĂ©tropole pour la retrouver Ă Palais Royal, au cafĂ© Le Nemours et prendre avec elle un cafĂ© au comptoir.
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec LouĂŻz
https://www.instagram.com/louizoff
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Un café au comptoir avec Lescop, chanteur.
enregistré au Café Le Papillon à Paris, 144 rue de Bagnolet Paris (20e)
Mon invitĂ© du jour a commencĂ© sa carriĂšre Ă lâĂąge de 17 ans, Ă la Rochelle, en qualitĂ© de chanteur dans un groupe de punk rock auquel il en manquait un . Câest au sein de cette formation quâil apprendra et peaufinera lâart dâĂ©crire des textes exigeants pour des chansons romanesques, mĂ©lancoliques et exaltĂ©es. Pendant prĂšs de quinze ans, avec Asyl il apprendra la scĂšne. Dâabord, celles , confidentielles, des bars rĂ©gionaux puis dâautres ensuite plus impressionnantes des festivals et des tournĂ©es. Avec ce groupe il fera les premiĂšres parties dâIndochine, de Blink 182, des Stranglers mais aussi de Daniel Darc, une rencontre majeure pour le jeune auteur quâil Ă©tait alors .
Câest que les deux artistes, malgrĂ© les 20 ans qui les sĂ©parent, semblent avoir beaucoup en commun. Le goĂ»t du beau, pourvu quâil soit sombre, de lâinterdit, pourvu quâil soit jouissif, des sons Ă©lectroniques aussi, pourvu quâils soient Ă©lĂ©gamment maquillĂ©s de noir et de rouge, les couleurs de la rĂ©volte.
Et comme un feu couvant , elle est bien prĂ©sente la rĂ©volte dans ses chansons qui font la part belle Ă l'ombre et cĂ©lĂšbrent la nuit . On sent bien que cela lâarrange, de ne pas ĂȘtre en plein soleil, de ne pas devoir tout dĂ©voiler, de laisser planer le mystĂšre sur son personnage dans tout son paradoxe .
Il a grandi dans un milieu militant dâextrĂȘme gauche dont il a gardĂ© les indignations qu'il distille dans ses interviews ou au dĂ©tour de ses textes quâil chante sur des rhythmiques aussi rĂ©jouissantes que dĂ©sanchantĂ©es. Elle Ă©voquent la musique de Jacno, le groupe mathĂ©matiques modernes ou encore dâArtefact. Pourtant, lui, il cite des artistes plus mainstream comme Yves Simon, Daniel Balavoine, ou Indochine. LâĂ©clectisme, encore.
MĂȘme sâil fut biberonnĂ© aux sons dâEddie Cochran, dâautres voies que celles de la musique auraient pu ĂȘtre les siennes. Lui, rĂȘvait dâĂȘtre comĂ©dien â il a fait dans ce but le conservatoire dâart dramatique de Bordeaux â avant d abandonner les planches des thĂ©atres pour celles des salles de musiques amplifiĂ©es. Il est revenu cependant Ă sa premiĂšre passion -on lâa vu comme acteur au cinĂ©ma et dans la sĂ©rie tv dâOvidie- avant de sacrifier Ă nouveau aux dieux de la musique. Sâil ne cache pas son amour de la rupture, sa ligne de vie sinueuse , elle, le mĂšne heureusement et toujours Ă Ă©crire de bonnes chansons.
Les figures qui lâinspirent Ă©clairent un peu sa personnalitĂ© : il dit lire Bret Easton Ellis, Rimbaud, Ă©couter Joy Division comme Jim Morrisson, et se dĂ©lecter du spectacle des tableaux de JerĂŽme Bosch comme du visionnage de Roger Rabbit. Quâen est-il du vrai ? Du faux? De ce quâil cache derriĂšre ses nuages nocturnes ? De ce quâil rĂ©vĂšle Ă la lueur de la lune ? Doit on lâappeler par son prĂ©nom ? Doit on sâen tenir au pseudo quâil affirme avoir hĂ©ritĂ© de ses grands parents ?
Pour tenter de le savoir, jâai retrouvĂ© ce poĂšte juste avant quâil ne parte en tournĂ©e pour dĂ©fendre son troisiĂšme album dans un bar du 20e arrondissement oĂč il a ses habitudes. Nous sommes donc au cafĂ© Le Papillon.
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Lescop
https://www.instagram.com/lescop_officiel/
Son album RĂȘve Parti :
https://lescop.shop/products/copie-de-cd-l-nouvel-album-reve-parti-l-lescop
Merci au Papillon - Paris !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Un café au comptoir avec Simonetta Greggio, écrivaine.
enregistré au Café Le Hibou à Paris, 16 carrefour de l'Odéon Paris (6e)
Mon invitĂ©e du jour est une Ăąme libre anticonformiste et gourmande. AffamĂ©e depuis son plus jeune Ăąge de mots, de savoirs, et de belles histoires Ă lire comme Ă raconter, cette Ă©picurienne transalpine a choisi la France pour apprivoiser lâart de lâĂ©crit.
Câest en effet avec la ferme volontĂ© de faire du langage Ă la fois son terrain de jeu et lâarme de son indĂ©pendance quâelle quitte Ă 17 ans le giron familial pour rejoindre la France Ă 20 ans au dĂ©but des annĂ©es 80 .
Journaliste, elle use sa plume pendant prĂšs de 15 ans dans les pages dâune presse diverse et variĂ©e, mais câest grĂące au genre romanesque quâelle est enfin reconnue par le grand public. Celle pour qui « il nây a aucune raison dâĂȘtre Ă©crivain Ă part la conviction intime dâĂȘtre fait pour ça » se dĂ©finit alors comme femme italienne et Ă©crivain français.
Et il faut mesurer la chance quâon a, nous lecteurs , de pouvoir nous immerger dans ses rĂ©cits Ă©crits dans notre langue oĂč on retrouve beaucoup dâelle-mĂȘme. Ainsi elle a pu, dans ses romans, nous entrainer dans un pays cadenassĂ© , parfois triste, brutal et noir mais aussi incroyablement drĂŽle et fantasque en nous faisant partager des vies, comme celles des membres de sa famille, Ă©voluant dans une Italie quâelle semble autant aimer quâelle sâen mĂ©fie.
Cependant , la pĂ©ninsule italienne ne monopolise pas tout son attention. Dâautres sujets la passionnent, et non je ne parle pas du chocolat qui semble-t-il jouit des faveurs de son palais mais dâun autre dĂ©lice qui fut Ă croquer, Brigitte Bardot. MĂȘme si la comparaison peut paraitre osĂ©e, lâicĂŽne tropĂ©zienne et la fĂšve de cacao nâont-ils pas en commun la sensualitĂ© sur un fond dâamertume ?
Si jâĂ©voque BB câest parce que mon invitĂ©e du jour est lâauteur du roman « mes nuits sans Bardot » une plongĂ©e captivante dans la vie intime de lâactrice vue par les yeux de sa voisine de St Tropez, qui obsĂ©dĂ©e par elle, lui Ă©crit des lettres. Au fil des pages un parallĂšle sâĂ©tablit entre les existences pourtant tres Ă©loignĂ©es de ces deux personnages. Comme jâai tenu Ă savoir sur ce qui lie le mythe de Bardot et cet Ă©crivain qui se partage entre Paris et Venise je lui ai donc proposĂ© de me retrouver Ă St germain des prĂ©s, non loin du lieu oĂč BB sâest, un jour, violemment disputĂ© avec Jacques Charrier. Câest donc au Hibou, et je vais prendre avec elle un cafĂ© au comptoirEmission prĂ©sentĂ© par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Simonetta greggio
https://www.instagram.com/simonetta_greggio/
Son livre Mes Nuits Sans Bardot :
https://www.albin-michel.fr/mes-nuits-sans-bardot-9782226484321
Merci au Hibou - Paris :
https://www.lehibou-paris.com
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Un café au comptoir avec Olivier Bourdeaut, écrivain.
enregistré au Café du Commerce BarbÚs à Paris, 13 rue Clignancourt, Paris (18e)
Mon invité du jour est de ceux à qui la vie n'impose qu'un seul choix .
Certains entendent depuis leur plus jeune Ăąge lâappel du seigneur, lui câest celui des rĂȘves, de lâĂ©criture qu'il a entendu . Lâaffaire aurait pu ĂȘtre, elle aussi, rapidement entendue , mais câest d'abord un long chemin de croix qui sâest ouvert sous ses pas avant que le succĂšs ne surgisse enfin il y a quelques annĂ©es.
Ecrivain. Le mot est lĂąchĂ©. Lui, se sentait auteur au plus profond de ses tripes. CâĂ©tait comme sâil tenait dĂ©jĂ la premiĂšre phrase de son roman ainsi que la derniĂšre. Le plus compliquĂ© ne rĂ©sidait pas dans le fait de trouver la volontĂ© de combler les 500 pages manquantes mais bien dans la difficultĂ© matĂ©rielle de sây atteler ! Car Dieu sait , helas! que la vie n'est pas un paradis ! Mon invitĂ© a donc vĂ©cu un enfer sur terre, ou du moins un purgatoire pavĂ© de petits boulots pour lesquels il ne possĂ©dait aucune aptitude particuliĂšre et dans lesquels il ne s'Ă©panouissait pas .
Mais je vous rassure, son existence ne se réduit pas à une visite du pandémonium.
Il tire ainsi la diable par la queue jusqu' a ce que la publication en 2016 de son premier livre , en attendant Bojangles ne le sorte de l'ombre pour la lumiĂšre . Le roman est rapidement sacrĂ© best seller, adorĂ© par des centaines de milliers de lecteurs , avant d'ĂȘtre adaptĂ© en Bd au thĂ©Ăątre et mĂȘme au cinĂ©ma. Mais il ne faut voir aucun miracle dans ce succĂšs ! Le mĂ©rite en revient uniquement Ă son travail , acharnĂ© : religieusement dĂšs 4 heures - priĂšre de ne pas le dĂ©ranger - le crĂ©ateur Ă lâĆuvre, chaque matin, donne vie Ă des personnages attachants , transformant le cafĂ© et la fumĂ©e de ses cigarettes en passionnantes histoires .
Ce parcours aux allures de parabole sonne comme une revanche, celle d'un homme qui adore les mots, qui les savoure, qui leur voue une vĂ©ritable passion, quasi mystique. Dâailleurs quand ils se refusent Ă lui, quand l'inspiration l'abandonne il grommelle dans son coin, il se sent en proie Ă tous les tourments , prĂȘt Ă se crucifier.
Non je ne me moque pas, et jâai mĂȘme personnellement beaucoup de tendresse pour mon invitĂ© qui, en grand pratiquant de l'autodĂ©rision, dĂ©voile avec humour dans son dernier ouvrage , vĂ©ritable petite perle autobiographique , ses peurs les plus intimes . De son angoisse de la page blanche aux difficultĂ©s dâexister, du sentiment d'illĂ©gitimitĂ© Ă trouver sa place dans la sociĂ©tĂ© Ă l'inconfort de s'affirmer quand tout ce quâon sait finalement faire c'est inventer , Ă©crire , conter.
Et câest afin d'Ă©voquer tout cela , errances et rĂ©vĂ©lation comprises, que je lui ai proposĂ© de me rejoindre au cafĂ© du commerce Barbes, pour prendre avec lui un cafĂ© au comptoir.
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Olivier Bourdeaut
https://www.instagram.com/olivierbourdeaut/
Son livre DĂVELOPPEMENT PERSONNEL :
https://www.babelio.com/livres/Bourdeaut-Developpement-personnel/1618031
Merci au Café du commerce BarbÚs :
https://www.instagram.com/commercebarbes/
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Un café au comptoir avec Rose Keren, autrice compositrice.
Enregistré au coffee Shop Le Pont Traversé à Paris (6e)
Mon invitĂ©e du jour a choisi pour nom de scĂšne celui de la fleur quâon offre le plus communĂ©ment lors dâun rendez-vous amoureux. Ă moins que ce ne fusse pour Ă©voquer la couleur prĂ©fĂ©rĂ©e dâun grand nombre de petites filles (oui mĂȘme si les temps changent, câest malgrĂ© tout toujours le cas). Quoi quâil en soit, aidĂ©e dâune chanson sentimentale rapidement devenue un succĂšs, cette artiste talentueuse aurait pu cultiver sans peine un univers girly Ă souhait. Tous les Ă©lĂ©ments semblaient ĂȘtre rassemblĂ©s pour cela mais cette chanteuse Ă lâesprit folk se trouvait plus de points communs avec Janis Joplin quâavec CĂ©line Dion.
Cette auteure compositrice interprĂšte a donc livrĂ© en 5 albums le tĂ©moignage poĂ©tique de ses dĂ©sirs, de ses Ă©motions comme de ses turpitudes et des difficultĂ©s des annĂ©es diaboliques quâelle a traversĂ©. Inutile de faire ici la liste des choses quâelle a endurĂ©. Elle lâa racontĂ© elle-mĂȘme dans deux livres autobiographiques pour Ă©voquer dâabord ses addictions, puis ensuite son combat contre la maladie, le cancer du sein.
En 2022, se sentant investie dâune mission pour aider les personnes qui, comme elle, ont aimĂ© souffrir dâĂȘtre accro, elle a lancĂ© son podcast, contrâaddictions. Elle y a livrĂ© beaucoup dâelle-mĂȘme, de ses expĂ©riences, bonnes comme mauvaises, mais surtout elle a tendu son micro Ă dâautres personnes. Ă des artistes, Ă des cĂ©lĂ©britĂ©s qui ont accouchĂ© de confidences sur leurs addictions passĂ©es comme prĂ©sentes. On a pu y entendre FrĂ©dĂ©ric Beigbeder, Carla Bruni, Joey Starr mais aussi des spĂ©cialistes en spĂ©cialistes en addictions, psychologues, tabacologues, des mĂ©decins qui ont permis de dĂ©crypter avec elle les mĂ©canismes de certains de nos comportements.
Aujourdâhui câest par lâintermĂ©diaire de son troisiĂšme ouvrage que la pink -punk-lady aborde les sujets traitĂ©s dans son podcast. Peut-ĂȘtre fallait-il quâelle passe Ă lâĂ©crit pour sentir que toutes les paroles dĂ©livrĂ©es pour la baladodiffusion ne sâenvolent pas dĂ©finitivement. En partie composĂ© dans sa cuisine Ă la maniĂšre dâune revanche sur le mal, un plat qui se mange froid, ce livre est peut-ĂȘtre celui quâelle aurait aimĂ© lire Ă lâĂ©poque oĂč elle subissait le plus dur de ses dĂ©pendances. Elle y exorcise ses histoires dâamour avec la drogue et lâalcool et ouvre la discussion, comme dans ses Ă©missions, Ă lâautre, aux spĂ©cialistes, aux usagers, aux philosophes aussi, pour mieux faire comprendre lâampleur dâun sujet qui a squattĂ© sa carriĂšre dâartiste.
Câest pour discuter de toutes ses vies que jâai conviĂ© Rose Keren dans un cafĂ© oĂč elle a ses habitudes, au coeur de Paris, mais un peu Ă lâĂ©cart de lâagitation. Nous sommes au coffeshop Le Pont TraversĂ© et nous allons prendre ensemble un cafĂ© au comptoir !
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Rose Keren :
https://www.instagram.com/rosekeren
Son livre :
https://rose-leblog.fr/links/ContreAddictions-lelivre.html
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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