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  • J'ai pris un café avec José Rodrigues dos Santos, l'auteur du roman Les Oubliés à la brasserie Lipp, 151 Boulevard Saint Germain à Paris.

    Mon invité du jour est de ces êtres dont on se demande s’ils sont véritablement humains. Outre le fait que tout paraît leur réussir, on a l’impression que la nature les a dotés de tous les talents. De plus, ils semblent toujours maîtriser bien mieux le temps que le commun des mortels.

    De quel bois rare cet homme est-il fait, pour mener de front une carrière hors norme de journaliste et celle d’ écrivain, comme un sacerdoce ?

    S’il faut se poser la question en ces termes c'est que mon invité ne fait rien dans la demi-mesure. Journaliste d’abord, revenons là-dessus. Correspondant pour la BBC, puis pour CNN, il a couvert comme reporter de guerre un bon nombre de conflits armés, en l’Afrique, au moyen Orient, ou en Europe de l’Est. Plusieurs fois primé pour ses reportages et ses contributions journalistiques, il est aussi le présentateur de journal télévisé européen qui peut se targuer d’avoir la plus longue longévité. Le détenteur du record français s’appelait PDDA, leur ressemblance s’arrête là … comprenne qui pourra.

    Car pour lui pas de temps à perdre avec la bagatelle, après son journal télévisé, il a bien mieux à faire : ce lusophone est un polyglotte qui parlerait au minimum 5 langues, dont un français impeccable qu’il a bien fallu apprendre, il a aussi enseigné à l’université de Lisbonne durant 25 ans mais surtout il a beaucoup écrit.

    Et sous sa plume est née une œuvre exigeante et hyper documentée, résultat d’un vrai travail d’enquêteur, dire que c’est celle d’un bourreau de travail est un doux euphémisme …

    Car celui qui se définit comme un « curieux de tout » n’aime que les récits fondés sur des faits réels. C’est pourquoi ses livres -une vingtaine déjà- puisent tous leurs origines dans des histoires vraies.

    Cet auteur qui admet avoir été influencé par Michael Crichton pour le romanesque, est un maniaque du détail, un pointilleux du vraisemblable, un obsessionnel du crédible et champion de l’uchronie : il s’approche toujours au plus près de la vérité pour mieux imaginer une réalité parallèle à celle -ci. Cette démarche littéraire nécessite énormément de recherches et donc de tout lire, tout étudier tout compiler pour dominer parfaitement son sujet, ce qu’il fait.

    Donc dans son dernier livres les Oubliés paru aux éditions Hervé Chopin, l’auteur nous entraîne par-delà une histoire d’amour, dans les horreurs de la guerre de tranchées de 14/18 dépeintes de façon hyper réaliste.

    Pourquoi à s’acharner à raconter le passé quand on peut magnifier le présent ? Pourquoi ne pas s’en tenir à une carrière de journaliste qui permet de mieux décrypter le futur ? Pourquoi ne pas faire un essai sur les tactiques comparées des clubs de Tottemham et du Benfica de Lisboa ? Pour le savoir rien de mieux qu’une table de bistro pour poser mes micros et mes questions. Je suis avec JR Dos Santos et vous écoutez un café au comptoir

    Son dernier livre : LES OUBLIÉS (EDITIONS HERVÉ CHOPIN)

    présenté par Alexis Himeros :

    https://www.instagram.com/alexishimeros/

    avec JR Dos Santos :

    https://www.instagram.com/jr_dos_santos_auteur/


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  • Sur le magnifique site internet qu’il a conçu lui-même, mon invité du jour se décrit comme « recordman actuel de la tentative de plus longue pause dans le passage d’un permis de conduire ». La description ironique qu’il donne de lui-même indique le ton général du personnage, éminemment sarcastique.

    Contrairement à tout un tas de personnes se présentant comme slasher alors qu’en réalité ils sont atteints de la maladie d’ Alzheimer et oublient ce qu’ils faisaient l’heure précédente, lui, n’aime pas trop se définir.

    Né en 1977, cet homme aux multiples talents, comédien, écrivain, photographe, réalisateur est un de nos rares contemporains dont la création est entrée dans le langage courant.

    Originaire de la région bordelaise, il rêvait d’être producteur cinématographique mais par peur de devoir regarder l’intégrale des films de Lelouch, il fait l’impasse sur l’école de Cinéma. Ce sera plutôt Arts du spectacle option restauration. C’est ainsi que pour postuler dans une célèbre chaîne de fast food, on raconte qu’il s’est affublé du costume de GroQuick pour faire bonne impression. Ni spécialiste du chocolat ni expert du hamburger, il se révèle en revanche être bien plus doué pour briller par sa répartie et son sens de l’à propos dans les forums de l’internet des années 2000, c’est à dire avant Twitter, avant X.

    À une époque où le troll était encore est un être de la mythologie nordique, mon invité excellait déjà dans la création de messages à haut potentiel polémique. Mais à la différence des commentateurs sadiques et sans cerveau des années 2020, lui se lance dans la critique vivace et audacieuse d’une chaîne de télé nouvellement crée sur la TNT, Direct 8. Il en trolle tellement bien les forums qu’il réussit l’exploit de se faire remarquer et embaucher sur la chaîne de Vincent Bolloré.

    C’est ainsi que, fasciné par la Corée du Sud il nomme son projet Gorafi, persuadé qu’il s’agit d’une variante du Taekwondo. Et c’est un succès. Cet art martial de fausses citations du Canard Enchaîné, lui valent de vraies polémiques et les articles du Gorafi deviennent de vraies sources pour qui ne prend pas la peine de faire la différence entre la réalité délirante et le délire sur la réalité.

    Courtisé par la télé, c’est pourtant ailleurs qu’il s’éclate quand il ne retravaille pas son site internet. La voile parait-il. À moins qu’il ne nous mène en bateau. Tout est possible.

    Si vous avez du mal à dénouer, démêler le vrai du faux parmi toutes les affirmations contenues dans ce portrait, c’est parce que mon invité est un personnage hors normes. Mais restez avec nous, nous sommes au bistrot du Croissant, rue Montmartre à Paris, à l’endroit même où Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914 par quelqu’un qui ne supportait pas qu’une station de métro porte son nom et je vais prendre un café au comptoir avec le patron du site d’information satirique LE GORAFI.

    Voici Sebastien Liebus !


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  • Entretien avec Madame Meuf comédienne et ancienne assistante parlementaire, à l'occasion de la sortie de son livre Très Très Feutré aux editions du Rocher.

    Vous auriez très bien pu vous retrouver face à mon invitée du jour, un dimanche matin, dans les allées du marché de votre quartier. Mains jointes, eternel sourire compatissant aux lèvres, elle vous aurait dit « mais comme je vous comprends ! Vous savez, c’est pour cela que je… » et là elle aurait déroulé tous les éléments de langage savamment préparés pour sa rencontre dominicale avec le peuple, c’est à dire vous.

    Femme politique. Son destin paraissait déjà tout tracé. Mais alors quoi ? Est ce la mine du critérium qui s’est cassée, ou le tarissement d’encre dans son stylo plume qui a changé sa destinée ? Ce même Mont Blanc qui lui servait à écrire les discours des sénateurs dont elle était l’assistante, l’attachée, enfin… la bonne à tout faire si j’en crois à ce qu’elle raconte dans son roman « très très feutré » (c’est le titre) qui narre par le menu la descente aux enfers d’une petite main de la vie politique.

    S’il s’agit d’un roman, on y croit quand même fermement à ces histoires qui ne redorent pas le blason de nos politiciens, tous bords confondus. La lecture de ce récit livré sous la forme d’un témoignage édifiant, nous étonne, nous amuse, nous horrifie tout à tour. On est désabusé par ce monde que la narratrice dévoile et on est solidaire avec elle, qui - et je ne divulgache rien, réalité entrant dans l’hémicycle - change donc de vie pour se consacrer à divertir celle des autres.

    Mais que faire après avoir été immergée dans le faste, le luxe, et la luxure du Sénat ? Eh bien, semble-t-il s’affranchir de toute réserve et affronter la jungle du monde du podcast bien loin du grand train de sénateur. C’est ainsi que sous le nom de madame Meuf, pseudonyme dont elle s’était affublée pour tenir un blog quand ils étaient encore à la mode, on peut désormais l’entendre discourir sur des thèmes divers abordés par le prisme de ses expériences personnelles multiples et variées.

    Mais en dehors de la littérature et des podcasts c’est bien sur les planches que mon invitée rassemble le maximum de suffrages. Déjà deux spectacles à son actif. Si le premier tournait principalement autour de ses aventures professionnelles passées, le second s’annonce comme une conversation avec le public pour questionner - je cite le dossier de presse- ce qui continue à fragiliser les femmes, ce qui leur confère du pouvoir, et les contradictions qui leur font prendre les pieds dans le tapis. Tout un programme !

    C’est donc pour en savoir davantage sur ses projets qui s’accumulent sans pour autant se ressembler que j’ai rejoint cette comédienne / autrice / podcasteuse / instragrammeuse / mère de famille / égérie / muse / qui peut tout faire…même discuter avec moi au bar … à Paris dans le XVIIIe arrondissement. Bonjour Hélène Vezier, Madame Meuf.

    présenté par Alexis Himeros :

    https://www.instagram.com/alexishimeros/

    instagram Hélène Vézier - Madame Meuf :

    https://www.instagram.com/madame.meuf/

    Enregistré au bistrot Le Cyrano :

    3, Rue Biot 75017 PARIS


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  • Venez écouter Chloé Thibaud parler féminisme, cinéma et violence !

    Il y a des livres qu’on aimerait ne pas avoir lus tant ils changent notre manière d’aimer certaines choses de notre quotidien. Celui écrit par mon invitée appartient à ceux là. Dans Désirer la violence (aux éditions Les Insolentes), on est confronté à ce qu’on n’avait pas vraiment envie de voir même si c’était planté comme un nez au milieu d’une figure… artistique, je parle de l’omniprésence de la misogynie, du sexisme, du masculinisme et autres discours déviants et violents dans la pop culture, entendez par là, dans le cinéma, la musique, la peinture, la littérature, les séries tv, la publicité, bref tout ce à quoi on n’échappe pas et qui nous influence à notre insu jusqu’à modifier nos comportements en société.

    Car oui, spoiler alert de la pub au pur divertissement, insidieusement, un processus de manipulation s’opère sur notre façon de penser le monde . Et alors me direz-vous ? Il n’y a qu’à faire la part des choses. Bien sûr, vous répondrai je mais ce n’est pas si simple ! On parle d’un film, d’une chanson, qui dans ses images ou ses paroles banalise et rend acceptable la brutalité ordinaire, de la claque au viol. Si l’autrice de cet essai peut se targuer de recevoir régulièrement volées de bois vert et tombereaux d’insultes pour avoir dénoncé la violence sous jacente chez des génies tous arts confondus, c’est que sa parole fait réfléchir et bûcher le système patriarcal.

    J’imagine que c’est dur pour elle, éreintant même, éprouvant de se prendre ce mur de commentaires vindicatifs, cimenté à la bêtise crasse. Moi, je l’ai touché du doigt, ce mur, il n’y a pas si longtemps avec Régis. Régis, c’est son vrai prénom, ce n’est pas un hommage au sketch des Nuls même si la réalité a fini par rejoindre la fiction , Régis donc , est venu commenter sur Instagram un extrait de mon interview de Giulia Foïs.

    Faisant fi des propos de mon invitée, Régis y est allé de son « not all men » « pas tous les hommes. » D’ailleurs son épouse pouvait en témoigner, il aide à la maison… une perle ce Régis, revenant inlassablement à la charge pour défendre son bout de gras, méprisant le cœur du sujet , le problème d égalité homme/ femme dans toutes les strates de la société mis en exergue par Giulia Fois .

    Ce qui avait scandalisé sa conscience victimaire, c’était que mon invitée puisse parler de féminisme. Dans les commentaires, j’avais beau, comme avec un copain un peu lourdingue ou bourré, d’homme à homme, entre couilles, essayer de ramener Régis à la raison, ou sur le chemin d’une réconciliation même timide. Rien n’y faisait. Régis restait sourd à tout argument.

    Pour lui, en résumé « les féministes faisaient chier » alors oui la dessus je le rejoins elles nous font chier car elles nous plongent le nez dans notre propre caca, et c’est fort déplaisant. Preuve que le travail d’anthropologie culturelle de mon invitée est salutaire, non …indispensable

    Sa démonstration dans Désirer la Violence, toute implacable qu’elle soit, ne se fait jamais dans l’animosité ou la rancoeur. Elle est humanisée parce que racontée par le prisme de son expérience, d’anecdotes humoristiques ou poignantes .

    C’est donc pour en savoir davantage que ce que son compte Instagram et ses livres - car il y en a plusieurs !- donnent à comprendre sur elle, sur son tatouage dans le dos et surtout sur sa pensée acérée que je j'ai retrouvé Chloé Thibaud au café Le Tournesol rue de la gaité à Paris pour prendre avec elle un café au comptoir.

    présenté par Alexis Himeros :

    https://www.instagram.com/alexishimeros/

    Enregistré au cafe Le Tournesol
    https://www.reserverbarparis.fr/bar/le-tournesol/

    instagram Chloe Thibaud :

    https://www.instagram.com/chloe_thbd/

  • J'ai eu le plaisir de discuter avec la chanteuse Flavia Coelho !


    Elle a quitté son pays, le Brésil pour la France, au premier jour de l’été en 2006. S’il n’y avait pas grand chose à cette époque dans sa valise, elle y avait réservé une place de choix pour sa foi inébranlable dans les dieux bienveillants de la musique.

    Pour autant, la voie du succès n’est jamais toute tracée telle une autoroute et c’est dans le métro parisien que la chanteuse dont je dresse le portrait a poussé ses premières vocalises. C’est donc d’abord dans les rames bruyantes de la RATP que la jeune carioca a entonné des bossa avant de rejoindre l’atmosphère plus feutrée d’un cabaret parisien oú elle a chanté de longues nuits durant perfectionnant son apprentissage du français, ainsi que celui de la guitare. C’est la aussi qu’elle rencontre Victor Vagh-Weinmann. le producteur réalisateur qui l’a aidée à créer les premières maquettes qui ont préfiguré l’album de ses débuts, Bossa Muffin sorti en 2011.

    Son style, qui tient à la fois du reggae, du ragga de la bossa, et de la salsa a vite enchanté les festivals oú sa voix du nordeste brésilien séduit tous les publics. 5 albums plus tard, la plus parisienne des chanteuses bresiliennes peut s’enorgueillir d’un répertoire qui sous ses arrangements ensoleillés aborde cependant les nuages et les orages qui ont traversé sa vie. Celle dont la mère maquillait les travestis dans les cabarets de Rio de Janeiro n’a jamais oublié ses origines modestes. Ses chansons racontent une jeunesse où rien n’était jamais acquis mais aussi la maladie de sa mère, très tôt disparue, comme les conditions de vie difficiles de son père, docker, mais aussi son irréductible envie de chanter, et ce depuis toujours. Artiste engagée, elle a milité contre les idées d’extrême droite de Bolsonaro et s’est toujours attachée à tenter de faire changer les mentalités racistes, dans son pays natal comme dans celui qu’elle a choisi d’honorer de sa présence, la France.

    Son dernier opus, Ginga, dont le titre évoque le jeu de jambes de la capoeira est donc un mix musical fantastique qui offre un voyage parmi toutes les influences musicales du sud, Cumbia, funk brésilien, soul, reggae, et amapiano africain. Exploitant les thèmes de la reconstruction, du courage, et de la résilience, c’est un album nostalgique que la chanteuse nous livre, pour convoquer tout ce qui compte à ses yeux, de la condition de la femme dans son pays d’origine, à l’amour qu’elle célèbre dans ses mélodies.

    Et c’est pour en savoir plus sur ce qui l’inspire au quotidien que j’ai retrouvé cette autrice compositrice interprète dans le 5e arrondissement de paris, au café Bon Vivant pour prendre avec elle un café au comptoir


    présenté par Alexis Himeros :

    https://www.instagram.com/alexishimeros/

    enregistré chez BON VIVANT

    https://www.bonvivant.paris

    7 rue des écoles à Paris (5e)

    instagram Flavia Coelho :

    https://www.instagram.com/flaviacoelhobr/

    Son dernier album : GINGA

    https://open.spotify.com/intl-fr/album/5jcsmEGirGxS1JXYaouIq9?si=mmqB7VKAQHKxZIenPrc3rA


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  • J'ai eu l'honneur de discuter avec le chanteur de TRYO, Christophe Mali, au café Les Rigoles, 334 Rue des Pyrénées à Paris (20e).

    Mon invité, je dois le confesser, je l’ai détesté. Longtemps. Pour une seule et unique raison : ma petite amie de l’époque de l’université Paris III en Deug de Théâtre, était la fan absolue du groupe dont je reçois aujourd’hui le chanteur.

    Parfois nous connaissions de franches disputes pour peu que je lui proposais de varier sa playlist, enfin, non, de changer de CD (car nous en étions encore là à cette époque lointaine du siècle précédent) afin de faire tourner la rondelle de Sinsemillia, ou bien celle de Louise Attaque, les Orgues de Barback ou encore Zebda. Mais non, pour elle rien ne surpassait l’Hymne de nos campagnes comme réveil matin, cette chanson qui ouvre le premier album du groupe Tryo, LE quatuor français de reggae acoustique, tendance raggamuffin.

    Alors, parfois on s’engueulait très fort, elle me menaçait de me quitter pour partir rejoindre ce groupe qui portait mieux le pantacourt que moi, et qui sans doute – selon elle- savait bien faire pousser leur herbe, eux, aux doux sons de leurs guitares. Un jour on s’est lassés de se chanter l’un l’autre « désolé pour hier soir… » et j’ai émis « un jugement sans appel » c’était « toi et moi », on a vécu « une saison de trop », alors « bye-bye ». « Si la vie m’a mis là » ce ne sera pas « la débandade », et finalement je lui ai dit « j’ai trouvé des amis ».

    Je précise pour ceux qui sont passés à côté des 13 albums de la discographie de Tryo et de leur 30 ans de carrière, que je viens de placer ici huit titres de ce groupe. À vous de jouer pour les retrouver et de vous les passer en boucle dans vos têtes.

    Inspiré par Brassens Renaud Hubert Felix Thieffaine, ce compositeur interprète, est aussi fan d’Alain Souchon !

    Mais ce bourreau de travail n’a pas que la scène en tête ! Ce qui lui plait, c’est aider, conseiller, transmettre son savoir scénique, et c’est ce qu’il fait depuis près de 20 ans, aux chantiers des Francos, l’antichambre du festival les Francofolies de la Rochelle. Et c’est comme ça que ce coach d’artistes émergeants a toujours su rester « in touch » avec la scène française actuelle. Preuve en est, le single « derniers humains » sorti dernièrement comme un avant-goût de son second album solo, et qui est l’occasion d’un duo avec Lucie Lebrun du groupe LEJ (Elijay), le trio féminin qui avait remporté en 2013 un concours organisé par Tryo, son groupe, actuellement « en pause » !

    Aussi c’est pour évoquer sa carrière solo, son inspiration, sa vision artistique que j’ai convié ce showman sensible au café Les Rigoles dans le 20e arrondissement pour partager avec moi un café au comptoir.

    présenté par Alexis Himeros :

    https://www.instagram.com/alexishimeros/

    instagram Christophe Mali :
    https://www.instagram.com/christophe_mali_tryo/

    Album solo "Humain" en préparation…
    Nouveau single feat. @lucielebrn


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  • J'ai rencontré Simon Frankart alias le dessinateur Petites Luxures au Café Charbon, 109 Rue Oberkampf, 75011 Paris. à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Les Contes Bleu Nuit (Michel Lafon).

    Mon invité est donc un artiste qui s’est fait connaître avec des dessins au doux parfum d’inachevés. Des mains baladeuses sur des membres invisibles , des corps nus aux sexes éludés s’y ébattent dans des scènes charnelles habilement suggérées. Il a fait d’un trait simple et efficace qui évoque davantage qu’il ne montre, sa signature.

    Cet illustrateur aux bras recouverts de tatouages n’avait pourtant pas dessiné de plan de carrière dans l’illustration érotique. Sa vie d’avant c’était celle des agences de publicité, avec les pitchs, les réunions de créas, le monde du marketing artistique . Mais le démon du crayon venait le chatouiller de temps à autres. C’était comme s’il attendait un coup du destin pour que lui soit révélé ce pourquoi il était réellement fait. Eh bien figurez-vous que ce jour arriva. Il y a quelques années, l’homme tombe malade. Il doit garder le lit un petit moment mais continue à griffonner, le carnet de croquis coincé entre deux oreillers. Et c’est là que la magie opère, ou plutôt le sommeil, car il s’endort quelques heures sur son dessin en cours de réalisation . A son réveil, en redécouvrant son ébauche ,il se frotte les yeux, la regarde bien en détail et trouve le résultat intéressant. Mieux, il vient d’inventer son style, celui qui va rapidement susciter l’intérêt de centaines de milliers de personnes et le faire changer de vie, il devient alors le créateur d’images allusives dont les lignes de fuite offrent à leurs spectateurs le cadeau de fantasmer l’action sensuelle qu’elles suggèrent.

    Et c’est ainsi que commence la belle histoire . Adieu les directeurs de création, les concepteurs rédacteurs, les réflexions stratégiques autour d’une nouvelle berline familiale ou d’une campagne pour un parc d’attraction. Ses dessins, qui empruntent à la fois à l’humour et à la poésie, font mouche. Sa page Instagram Petites Luxures attire en moins de dix ans plus d’un million trois cent mille followers. De quoi donner le tournis à beaucoup ! Mais lui ne se voit pas comme un influenceur mais plutôt comme un artiste qui le choix de s’exprimer à travers des mediums et des supports différents. Il peut tout aussi bien poster des œuvres sur son compte et en réaliser d’autres sur des papiers anciens à l’aide d’encres séculaires aux teintes vieillies qu’il aime chiner en famille. S’il utilise volontiers les relais promotionnels actuels, c’est cependant le passé qui tend à l’inspirer. Ainsi est-on saisi par le petit air rétro de ses personnages, immédiatement reconnaissables, qui traduit le sentiment de nostalgie qui anime leur auteur.

    Mêlant joyeusement malice et sensualité, il travaille régulièrement en collaboration avec des personnalités de divers horizons artistiques qui lui permettent de renouveler son imaginaire . Ainsi ses croquis épurés dans le livre Les Couleurs Primitives s’unissent harmonieusement aux poèmes de Jeanne Cherhal mais peuvent aussi se retrouver reproduits sur des tasses en céramique, des lames de couteau, des guitares, des planches de skate boards, des paires de tennis comme ils apparaitront tout bientôt dans un recueil de contes fétichistes qui traitent de Bédé-S* AIME.

    C’ est donc pour évoquer tout cela et en savoir davantage sur ce qui motive sa création que j’ai convié cet illustrateur à la bonne humeur communicative au Café Charbon rue Oberkampf à Paris pour prendre avec lui un café au comptoir

    présenté par Alexis Himeros :

    https://www.instagram.com/alexishimeros/

    instagram Petites Luxures :

    https://www.instagram.com/petitesluxures

    Le livre LES CONTES BLEU NUIT :

    https://www.fnac.com/a20433775/Alexis-Himeros-Les-contes-bleu-nuit

  • J'ai eu la chance d'interviewer la journaliste et écrivaine Dalya Daoud au Train Bleu à Paris dans la Gare de Lyon (12e)

    Mon invitée du jour vient de Lyon. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, car son origine éclaire la notion de territoire. En France, il y a Paris et… il y a ailleurs, le reste, la province. Si j’ai la chance de parvenir à interviewer chaque semaine une personnalité via ce podcast c’est parce que j’habite Paris. Si j’étais un vénissian de Venissieux, septième ville d'Auvergne-Rhône-Alpes par le nombre d'habitants- à ne pas confondre avec le vénitien de Venise - si j’étais vénissian donc, je croiserais beaucoup moins facilement les artistes que je questionne au détour des cafés parisiens. Et c’est fort injuste me direz-vous ! On n’est pas moins talentueux à Vénissieux que dans la capitale ! D’ailleurs j’en veux pour preuve mon invitée , rhodanienne , dont le travail d’écriture dit comment origine et territoire jouent un rôle dans nos vies et nos destins.

    Si je la reçois aujourd’hui pour la sortie de son premier roman, je n’oublie pas que c’est avant tout une journaliste de terrain que j’ai en face de moi. Ainsi en 2012, elle a co fondé le site d’information en ligne Rue 89 Lyon, né de la volonté de traiter l’actualité de la région lyonnaise à hauteur d’homme… ou de femme donc.. Elle y a occupé la fonction de rédactrice en chef pendant plus de 10 ans, le temps de voir grandir ce média indépendant plutôt engagé sur des questions de société. Son associé, a d’ailleurs été victime de menaces très sérieuses suite à la parution sur leur site d’articles traitant de groupuscules identitaires nationalistes dans le vieux Lyon.

    Pour autant, cette autrice, bien que très à l’aise avec les sujets d’actualité, a choisi d’explorer , le souvenir et les racines, dans un premier roman intitulé Challah la danse. Le lecteur y découvre qu’il ne faut pas juger un livre à sa première de couverture car point question de danse ici, mais plutôt évocation de vies passées , celles d'un passé encore assez proche : ce passé qui nous aide à comprendre aujourd’hui , le quotidien. Cette mémoration passe par la langue dans laquelle est écrit ce roman qui unit le français le plus soutenu au parlé vivant de personnages aux mots importés depuis d’autres territoires comme Hamdoulah, chaâba , yelli on y trouve même du javanais !

    Et puis il y a cette histoire de France, celle qui ne se déroule pas à Paris, celle souvent montrée sous un jour misérabiliste, celle des populations immigrées d’afrique du nord et leur intégration dans un hexagone peu accueillant, voire hostile. Dans ce livre, les quartiers sont débarrassés de leurs représentations caricaturales habituelles, y est dépeint un petit monde vu par qui y a vécu, un petit monde non exempt de poésie

    Et c’est pour discuter avec l’autrice de ce roman évoquant tout aussi bien le déclin du textile en France que le mariage de Lady Di, que je l’ai retrouvée Gare de Lyon, cela de s’invente pas, au train Bleu pour prendre avec elle Un café au comptoir

    Découvrez Dalya Daoud !

    Emission présentée par Alexis Himeros

    https://www.instagram.com/alexishimeros

    instagram Dalya Daoud :

    https://www.instagram.com/dalya.daoud/

    Son livre Challah la Danse ;

    https://www.seuil.com/ouvrage/challah-la-danse-dalya-daoud/9782493213846


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  • avec ARTHUR HINNEWINKEL et GABRIEL DURLIAT au Festival de Pâques / Août musical à Deauville

    Enregistré à l’Hôtel du Golf à Deauville .

    Mes invités du jour sont deux artistes de 21 et 23 ans qui ont en commun le gout, la passion et la maitrise d’un instrument aussi courant que fantastique, le piano. Mais ils ont également ceci de comparable : ils excellent en leur domaine. Mieux : ils font partie de l’élite des musiciens français catégorie poids plumes. Bien sûr, je ne fais pas allusion à leur masse musculaire mais au fait qu’ils incarnent la relève tricolore des virtuoses dans le milieu de la musique classique. Certains lui préfèreront le terme de « musique savante », nous nous accorderons donc pour dire qu’ils « pèsent dans le game » de ceux pour qui Fauré n’est pas seulement le bois où l’on se promène , Berlioz un personnage des Aristochats, Bellini un cocktail et pour qui Lili Boulanger n’a rien à voir avec la pâtisserie.

    Si ces pianistes d’exception ont poursuivi le cursus d'études musicales d'usage , tous deux passés par le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, ils ont néanmoins chacun une approche personnelle et atypique de la musique.

    Le premier s’intéresse à la construction mathématique de la justesse, jusqu’à la nature métaphysique du son, le second loue la magie de son instrument et sa capacité de suggestions et d’illusions qu’il juge quasi infinie. L’un s’intéresse beaucoup au jazz, ainsi qu’aux musiques indiennes et de l’Asie du Sud-est. L’autre, aime travailler l’harmonie, conduire des orchestres et même composer.

    C’est à la faveur d’un festival normand de musique classique que la réunion de ces deux talents peut se réaliser. En effet le Festival de Pâques de Deauville, véritable résidence artistique, offre cette rencontre entre public et artistes depuis 1997.

    ici se retrouvent les meilleurs musiciens de chambre de leur génération, choisis par leurs aînés présents au festival depuis son origine. En effet cette année, une dizaine de jeunes chambristes rejoindront leurs collègues et amis déjà présents à Deauville pour un cycle de travail programmé jusqu’au trentième anniversaire du festival en 2026. Y’a du boulot.

    Si je rencontre aujourd’hui ces deux jeunes musiciens, c’est pour comprendre leur rapport à l’instrument, à la musique qu’ils font intensément vivre, et à l’époque qu’ils traversent en héritiers d’une très ancienne tradition artistique

    C’est donc à la terrasse de l’Hôtel du Golf à Deauville que j’ai invité ces deux étoiles de l’instrument aux 88 touches pour prendre avec eux un café au comptoir

    Festival de Pâques / Août musical :

    https://musiqueadeauville.com

    Billetterie : https://musiqueadeauville.com/renseignements-et-reservation/

    instagram Arthur Hinnewinkel :

    https://www.instagram.com/arthurhinnewinkel/

    instagram Gabriel Durliat :

    https://www.instagram.com/gabriel.drlt/

    présenté par Alexis Himeros :

    https://www.instagram.com/alexishimeros/




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  • J'ai eu la chance d'interviewer la journaliste féministe Giulia Foïs au café Wanted Paris 46Bis Rue de Meaux, 75019 Paris

    Mon invitée du jour est journaliste, productrice de radio, chroniqueuse et… féministe.

    Et en plus ce n'est même pas un gros mot.

    Moi je suis super content de l’accueillir parce que sa voix a rythmé un bon nombre de mes réveils quand elle officiait dans les matinales de France Inter, une époque où je ne connaissais pas vraiment le mot que j'ai cité un peu plus haut , celui de… féministe.

    Vous trouvez que j’insiste ? Attendez un peu pour juger ...Ainsi mon invitée a tenu pendant quelques années une chronique dans le magazine Marie Claire, une chronique appelée… FÉMINISTE TA MÈRE.

    Si vous pensez qu’on parle trop du féminisme, peut-être allez vous devoir changer de podcast, parce que le sujet le plus souvent traité par la personne que je reçois est celui du .. féminisme

    Dans Allo Giulia pour le magazine ELLE, cette spécialiste des questions de genre s’est attaquée à celles que se sont posées les femmes de la génération Me Too et pas seulement les femmes d’ailleurs mais toujours sous un angle… féministe.

    Parfois quand elle se présente, elle se décrit comme vivante, survivante et supervivante. Pourquoi ? On trouvera peut être la réponse dans les deux livres dans lesquels elle a raconté ce que c'est que de vivre le patricarcat dans sa propre chair, en deux mots, et sans tergiverser, le viol.

    Féministe donc, solidaire du mouvement metoo elle se lève, engage le combat, celui d’une lutte nécessaire pour une société plus juste et pour cela elle prend la parole. D’ailleurs selon elle « la parole est la seule arme qu’elle ait ». Et croyez-moi, elle sait s'en servir et viser juste. Du reste Vous l'avouerai je , j’ai même un peu peur de l’interviewer tant son expérience en la matière est impressionnante mais surtout tant son engagement féministe me fait sentir merdeux. Oui merdeux comme quelqu’un qui a un jour merdé, par un geste, une parole, une réflexion ou une blague sexiste qu'il aurait adressé à une personne du genre féminin sans même en percevoir la dimension problématique, ce qui est presque plus grave. Heureusement, dans son dernier ouvrage " ce que le féminisme m’a fait » qui vient compléter le précédent intitulé « je suis une sur deux » - j’y ai lu que les hommes ont leur place dans les combats pour une société égalitaire. De plus, en interview elle dit que les mecs ont le devoir de s’engager davantage… pour eux-mêmes !

    Alors je vais essayer d’être à la hauteur de l’être humain que je veux être et partir à la rencontre de celle qui se présente parfois avec humour comme « Journaliste – Société, intimité, féminité, virilité, liberté, égalité, sexualité, et plein d'autres trucs en ité. Sauf Nativité »

    bonne écoute !

    Emission présenté par Alexis Himeros

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    Avec Giulia Foïs

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    merci au Wanted Paris
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  • J'ai interviewé le comédien et metteur en scène qui remet en question la virilité masculine au théâtre, le talentueux Mickaël Delis au café La Requinque 33 Rue Désiré Préaux à Montreuil (93).

    Mon invité du jour était tellement engagé dans la question du féminisme qu’il aurait pu passer à côté de son propre sujet si une metteuse en scène ne lui avait pas expressément conseillé de s’occuper du discours critique et analytique de son genre à lui, en gros, de s’occuper de sa bite.

    Et c’est précisément ce qu’il a fait dans le lieu qu’il connaît le mieux, dans son temple sacré, le théâtre. C’est en effet à la suite d’une carte blanche sur le féminisme que ce travailleur hyperactif a eu l’idée d'écrire , de mettre en scène et de jouer une certaine trilogie... son thème ? le sexe masculin, vu par le prisme de son expérience personnelle . Ainsi sur scène cet auteur interprète ne cache en apparence rien de ses turpitudes, de ses obsessions , ou de son corps. C'est sans compromis, dans une mise à nu totale de lui-même et de ceux qui l’entourent , qu’il s'engage avec son spectacle .

    Ce quadragénaire, ancien kâgneux originaire du Cap Ferret développe sur scène une réflexion sur la masculinité, démantèle le système patriarcal autour du culte de la virilité, et analyse joyeusement sa propre addiction au sexe .

    Lui, se présente parfois comme un bavard qui digresse allègrement. Cependant c'est plutôt à cause de sa volonté d'aller toujours plus loin dans la déconstruction des points de vue simplistes sur la sexualité qu'il se laisse entraîner dans des circonvolutions mentales absolument maîtrisées. L'exercice de voltige pour ne pas tomber dans la vulgarité ou la grossièreté nécessite d'être agile surtout quand on a décidé , comme lui, de traiter le sujet sous l'angle de l’humour. Mais l'homme est un excellent acrobate! Car oui, ses spectacles sont drôles sans etre vulgaires. Les idees fixes relatives à la taille ou la forme des sexes masculins y sont tournées en dérision, tandis que son propre goût obsessionnel pour la bagatelle y est moqué. De plus il utilise une langue libre qui , elle, donne beaucoup du plaisir !

    A l’heure où la parole des femmes se libère en faisant sauter un à un les verrous qui la tenaient muselée, cet épicurien choisit à son tour de parler avec sincérité de la prison dans laquelle la toute puissance érectile enferme les deux sexes .

    « on ne naît pas homme, on le devient ». Cette phrase d’Erasme qui avait inspiré le premier opus de sa trilogie sied particulièrement à cet homme qui raconte qu’enfant, on le prenait pour une petite fille. Ses spectacles semblent dessiner un chemin qui dissèque le champ politique et social de la sexualité en général et de la sienne en particulier afin de mieux définir le genre de son genre.

    Et c’est pour discuter avec lui de jouissance libérée, mais pas uniquement, que j’ai rejoint ce spécialiste de la critique de la raison dure au café La Requinque à Montreuil pour prendre avec lui un café au comptoir

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Mickaël Delis

    https://www.instagram.com/delismickael/

    https://mickaeldelis.book.fr

    Les dates et lieux pour voir ses spectacles :

    Du 3 au 21 juillet à Avignon : Reine Blanche avec Le Premier Sexe ou Al grosse arnaque de la virilité à 20h15 puis la Fete du Slip ou le pipo de la puissance a 21h45 (relâches les lundis),

    Du 17 Septembre au 27 Novembre reprise du Premier Sexe à La Scala Paris les mardis et mercredis a 19h15,

    Mai et juin 2025. création du 3eme volet Les paillettes de leurs vies, à la Reine Blanche Paris

    merci au café La requinque

    https://www.facebook.com/p/La-Requinque-100063704876839/


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  • Un café au comptoir avec Richard Orlinski au restaurant Kunigawa Matignon, 1bis rue Jean Mermoz Paris (8e)

    Mon invité du jour est inclassable. Être artiste consiste bien souvent à outrepasser les limites de son art mais dans son cas il a pulvérisé les frontières de toutes les disciplines . Imaginez plutôt : sculpteur, designer, auteur, DJ, comédien de one man show, présentateur de documentaires, ce roi de la culture pop mondiale est passé rapidement de l’anonymat le plus complet à une reconnaissance universelle .

    On dit qu’il serait l’artiste français qui se vend le plus à l’étranger. Tout cela a été obtenu grâce a sa profonde remise en question au milieu des années 2000. L’homme, constatant que sa vie manquait de sens, cherche avec une première œuvre, un crocodile en résine rouge vif , à lui en donner un (de sens). Suivront d’autres sculptures d’animaux qui deviendront vite célèbres, notamment ses WILD KONG, ses gorilles stylisés impressionnants, à mi-chemin entre les créations de Pompon et celles de César.

    Il aurait pu en rester là, et se contenter d'etre acheté aussi bien par des célébrités qui vont de David Guetta à Sharon Stone, en passant par Justin Bieber ou Andy Garcia, que par le grand public. Mais ce passionné n'adore rien de plus que casser les codes. C’est d’ailleurs sans doute ce que les professionnels de l’art contemporain lui reprochent, sa conception tant marketing que philosophique de ce qu’il produit. Mais lui n’a cure de ces critiques et suit son instinct et ses envies. Et Celles-ci peuvent tour à tour l'entraîner à écrire un livre s’inspirant de sa vie et de son parcours ou à jouer sur scène un one man show sur les conseils de son ami Laurent Baffie, ou pourquoi pas à sortir des singles sculptés pour les pistes de danse afin d électriser les festivals de musique électronique internationaux en tant que DJ, car il est également reconnu en tant que tel. On ne compte plus les collaborations entre ce créateur et de multiples grandes marques qui l’entrainent à réfléchir sur des designs pour des montres, des t-shirts, des stylos, des narguilés, des cosmétiques, des voitures, des lunettes... rien ne l’arrête.

    Ce qui surprend quand on s’intéresse à ce phénomène, c’est l’extrême simplicité du personnage. C’est sans doute ce qui doit déconcerter nombre de ses détracteurs qui le préfèreraient cultivant l art du mystère et privilégiant la fréquentation de milieux élitistes à celui du show biz. Mais lui, assume ses choix, n'en fait qu à sa tête et tourne encore une fois tout ce qu on dit sur lui en dérision, convaincu que « en France on n’aime pas le succès ». Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres il s’emploie également à rendre l’art compréhensible comme par exemple dans des séries documentaires sur TV5 monde, ou accessible comme avec cette sculpture à croquer pour le Salon du Chocolat ou encore visible par un large public en mettant à disposition des exemplaires de son bestiaire de résine pour des émissions de télé réalité.

    C’est pour tenter d’en savoir plus sur les inspirations et les envies de ce fan d’Andy Warhol, de Jean-Michel Basquiat, et de Tom Wesselmann, que j’ai proposé à cet artiste populaire et accessible de le retrouver au restaurant Kinugawa Matignon pour prendre avec lui un café au comptoir

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Richard Orlinski

    https://www.instagram.com/richardorlinski/

    merci au Restaurant Kunigawa Matignon

    https://www.instagram.com/kinugawaparis/


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  • Un café au comptoir avec Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri, 44 boulevard de la Villette à Paris (19e)

    Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.

    Cependant leurs ressemblances s'arrêtent là car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goûts très différents. Quand l’une se passionne pour des films de Kung fu l’autre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .

    La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dénombrant ses partenaires sexuels, dévêtus donc. De même la plus grande des deux a d’abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon avant de s’emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français

    Tandis que La plus petite a fait l’inverse, d’abord squatté les studios d’enregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polissonne avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du X de Canal+.

    Dès 2021 , ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titré « journal d’une pornographe féministe ».

    Leur crédo d'alors, faire exister le regard féminin dans l’univers du sexe malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l’hétéronormativité pour l'une et créé une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps pour l’autre , le duo s’est reformé pour Sex Talk, un livre qui n’est pas qu’un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spécialistes les bons éclairages .

    Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le féminisme peut il composer avec des désirs hérités d’un formatage patriarcal ? Mes deux invitées questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels . Dans ce livre à la couverture très attrayante, on discute pêle mêle de polyamour, d’injonctions sociales et sociétales, de l’IVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi d’égalité, d’inclusivité et d’épanouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses, se sont lancées dans ce qu’elles appellent avec humour, car il y en a également dans Sextalk, une HotDyssée.

    ET c’est alors un peu pour me mettre à l’épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d’une société idéale égalitaire sexy et jouissive que j’ai soumis à ce duo l’idée d’un plan à 3 autour d’une table de bistro.

    C’est donc au café cheri, boulevard de la Villette à Paris que j’ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n’ont rien de conventionnel pour prendre avec elles un café au comptoir

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Olympe de Gê

    https://www.instagram.com/olympedege/

    et Stephanie Estournet

    https://www.instagram.com/stfestournet/

    Leur livre SEX-TALK:

    https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/


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  • Un café au comptoir avec Jean d'Amérique, enregistré au Café Floréal Belleville, 43 rue des couronnes à Paris (20e)

    Mon invité du jour fait pleuvoir les mots comme les larmes d’un ouragan meurtrier. S’il les manipule avec précaution, c’est qu’ils ne sont pas chargés à blanc. Son écriture n'a jamais pour but de jeter de la poudre aux yeux mais elle est toujours explosive . Elle est enragée tumultueuse, sur elle souffle le vent violent de sa révolte.

    Haïtien. Poète. Mais pas poète haïtien. Ce serait trop simple. Lui ne tient sans doute pas à être enfermé dans un statut défini, rangé dans une boite au confort de cercueil, qui enterrerait sa parole en ne lui permettant pas de l'exprimer en dehors du cadre de l'auteur caribéen. Il est donc plus que cela.

    Mais qu'est il réellement ? Poète ? Ça, oui, c’est certain. En revanche il a rayé les noms de dramaturge et romancier de sa biographie officielle. Mais on pourrait aussi le qualifier de slammer, car il a posé sa voix sur des musiques trap. Il est egalement responsable d'un festival de poesie, et qui sait si un jour on ne pourra pas lui attribuer aussi le titre de peintre ?

    Cet artiste né en Haiti est venu à l’écriture grâce au rap qui l’a inspiré quand il avait 12, 13 ans, lui donnant envie de coucher sur le papier ses propres textes. Grace à ses professeurs il découvre le plaisir de la lecture puis celle de la poésie, un genre littéraire extrêmement dynamique dans son pays. Celle qu'on appelle la perle des Antilles a vu naître Franketienne qu'il lit, comme il lit le martiniquais Aimé Césaire. Puis à 18 ans, à la faveur d’un livre d’occasion, il tombe sur les textes de Toni Morrison, romancière et première femme afro américaine a avoir reçu le prix Nobel de littérature. Depuis il n'a plus de doute, puisant dans la douleur Haïti au fond de lui, il crache les vers et les mots pour dire les blessures de son âme mais aussi celles des autres.

    Chansons , poèmes, slams, romans, pièces de théâtre, son oeuvre prolifique quelqu'en soit la forme , exprime l'urgence de ses sentiments .

    Il impressionne et c'est bientôt loin de son île, en France , qu on lui décerne de nombreux prix notamment le Prix Heredia de l'Académie française pour Rhapsodie rouge, en 2022.

    Celui pour qui « Etre haïtien, c’est attendre sa balle. » a le talent nécessaire pour vous emmener loin, dans les vagues chaloupées du kompa de Carimi ou Tabou Combo quant à ses poèmes , ils sauront vous faire chavirer.

    Et c’est pour évoquer toutes les nuances de son inspiration nomade, celle qui l'a conduit de de Port au Prince, à Paris, que j’ai retrouvé ce poète sans frontière au Café Floreal à Belleville pour prendre avec lui un café au comptoir !


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Jean d'Amérique

    https://www.instagram.com/jeandamerique/


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  • Un café au comptoir avec Jean-Paul Enthoven, écrivain.

    Enregistré au Café de Flore, 172 Boulevard Saint Germain à Paris (6e)

    Mon invité du jour est de ces écrivains qui refusent obstinément de se reconnaître sous ce nom. Pourtant, même s'il n'a débuté son oeuvre romanesque qu'à l'orée de ses 50 ans, c’est plutôt ainsi qu’on a envie de le présenter aujourd’hui.

    Pour autant ce chevalier Proustien pourrait s’enorgueillir en qualité d'éditeur d’avoir offert à la littérature française quelques une de ses plus belles pages ou comme journaliste, d’avoir participé, en fonction de l'actualité a la dynamique du débat intellectuel, philosophique, politique et littéraire français, d'abord au nouvel Observateur puis plus tard pour le magazine Le Point.

    Difficile de consacrer quelques lignes à cet amoureux des amours naissantes sans évoquer l’amitié qui le lie depuis quelques décennies à Bernard Henri Levy. On a pu raconter que l’un est l’ombre de l’autre, et inversement. Quand le premier trouve que le second a une plume étincelante, il reçoit en réponse un éloge de ses précieux conseils. Tous deux Germanopratins, en parfaits esthètes de l’esprit, ils semblent cultiver avec soin l’idée qu’un bel écrin valorise la pensée noble, lui rend justice, et donnent à méditer sur le fait que l’idée sert à honorer le lieu d’où elle germe… et Paris est l'endroit idéal de cette germination !

    Mais cet homme est infidèle ! Globe trotter, Il abandonne régulièrement notre capitale pour d’autres villégiatures. On l’imagine alors aller marcher dans les pas d’Hemingway à Miami, à Buenos Aires ou Punta del Este. Là-bas, probablement que son coeur continue de battre pour les belles lettres, les belles histoires, à lire comme à vivre, ainsi que pour les belles femmes - déjà celle qui partage sa vie - et celles qu’il aime à nommer parfois “Créatures” dans ses romans. Certains esprits chagrins taxeraient donc un peu trop hâtivement de phallocratisme son regard de vieux mâle blanc quand il évoque une de ces « créatures prometteuses qui se fane plus vite qu’un coquelicot”. Mais Ceux là passeraient totalement à côté de la tendresse infinie qu'il porte aux femmes, tendresse camouflée sous l’ironie de ce penseur au regard mélancolique. En effet dans ses écrits on a souvent l’impression qu’il tente de retenir le temps, afin de laisser au passé la chance d’être davantage présent. On le comprend d'autant mieux que ce personnage a vu son cœur s'arrêter pendant - selon les sources qu’il alimente lui-même et dont il se joue - 155 minutes ou 177 minutes il y a quelques années. Il a dit non à la mort. Il fallait probablement à nouveau et encore Vivre, jouir, se souvenir, puis recommencer cette mécanique en trois temps autant de fois que possible. C’est ainsi qu’il se remémore son enfance et partage avec ses lecteurs le récit à peine masqué de sa jeunesse dans une Algérie aux portes de l’indépendance. Son dernier roman “si le soleil s’en souvient” redonne vie a cet ailleurs mystérieux qui l’habite. Malgré la mise en garde au lecteur de la partie imaginaire ou sublimée de cette histoire, on l'imagine parfaitement, lui, en tant qu'adolescent affronter d’un bloc les tourments bien réels de l histoire avec un grand H quand elle se télescope avec sa propre existence.

    Et c’est pour évoquer l’écriture, l’inspiration, le passé, le présent et même le futur, que j’ai retrouvé l’intimidant chef d’une dynastie de la pensée pour prendre avec lui, au Flore, un café au comptoir !

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Jean-Paul Enthoven

    https://www.instagram.com/jeanpaulenthoven/

    Son dernier roman : Si le soleil s'en souvient (Grasset)

    https://www.grasset.fr/livre/si-le-soleil-sen-souvient-9782246831280/

  • Un café au comptoir avec Louïz, chanteuse, danseuse et comédienne.

    Enregistré au café Le Nemours, 2 place Colette 75001 Paris

    Mon invité.e du jour est l'un de ces êtres qui sans le vouloir deviennent des exemples, des modèles, des icônes pour toutes celles et ceux qui partagent le même chemin cahoteux de vie.

    Celui-ci commence sur l’île de la Reunion, à 9388 kilomètres de l’hexagone et est marqué par un ouragan particulier qu'on appelle différence, la norme sociétale.. En effet, l’artiste dont je fais le portrait a, très jeune, ressenti un attrait particulier pour des jeux et des occupations qu'on attribue habituellement au sexe opposé du sien puis développé des goûts vestimentaires contraires à ce qu'on attendait de son genre . Autre complication , l’attirance amoureuse de cette personnalité de la danse et du spectacle ne s'est jamais cristallisée ailleurs que sur d'autres personnes du même sexe qu'elle .

    Si je me permets de dévoiler autant de détails intimes de la vie de mon invité.e c’est qu’à la faveur d’un livre, ces détails ont été racontés, dévoilés, de son plein gré, pour faire œuvre de témoignage, de preuve par l’écrit et par l’image - s’il était nécessaire - des difficultés du parcours de la transidentité, attestant de la complexité de la transition de genre.

    Car c’est un acte militant que porte cette artiste aux multiples talents en participant et en remportant le concours miss trans 2020.

    Par cette participation cette personnalité prouve qu’on peut réussir à concrétiser ses rêves même s’ils semblent impossibles . Aussi dans sa vie se donne t elle la mission de déconstruire les stéréotypes et de sensibiliser la société aux enjeux de visibilité de la communauté LGBTQIA+.

    C’est ainsi qu’en plus de ses chansons et ses spectacles, cette vedette réunionnaise défend ardemment le documentaire qui lui est consacré « de l’évolution à la Révolution » réalisé par Florian Cioffi. Dans celui-ci, c’est son histoire et ses valeurs qui sont mises en images ainsi que son île dont la magie tellurique vibre dans chacun des plans .

    Et pour en savoir plus sur ce qui donne la force à cet artiste engagée contre les normes sociétales, j’ai profité de sa visite en métropole pour la retrouver à Palais Royal, au café Le Nemours et prendre avec elle un café au comptoir.

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Louïz

    https://www.instagram.com/louizoff


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  • Un café au comptoir avec Lescop, chanteur.

    enregistré au Café Le Papillon à Paris, 144 rue de Bagnolet Paris (20e)

    Mon invité du jour a commencé sa carrière à l’âge de 17 ans, à la Rochelle, en qualité de chanteur dans un groupe de punk rock auquel il en manquait un . C’est au sein de cette formation qu’il apprendra et peaufinera l’art d’écrire des textes exigeants pour des chansons romanesques, mélancoliques et exaltées. Pendant près de quinze ans, avec Asyl il apprendra la scène. D’abord, celles , confidentielles, des bars régionaux puis d’autres ensuite plus impressionnantes des festivals et des tournées. Avec ce groupe il fera les premières parties d’Indochine, de Blink 182, des Stranglers mais aussi de Daniel Darc, une rencontre majeure pour le jeune auteur qu’il était alors .

    C’est que les deux artistes, malgré les 20 ans qui les séparent, semblent avoir beaucoup en commun. Le goût du beau, pourvu qu’il soit sombre, de l’interdit, pourvu qu’il soit jouissif, des sons électroniques aussi, pourvu qu’ils soient élégamment maquillés de noir et de rouge, les couleurs de la révolte.

    Et comme un feu couvant , elle est bien présente la révolte dans ses chansons qui font la part belle à l'ombre et célèbrent la nuit . On sent bien que cela l’arrange, de ne pas être en plein soleil, de ne pas devoir tout dévoiler, de laisser planer le mystère sur son personnage dans tout son paradoxe .

    Il a grandi dans un milieu militant d’extrême gauche dont il a gardé les indignations qu'il distille dans ses interviews ou au détour de ses textes qu’il chante sur des rhythmiques aussi réjouissantes que désanchantées. Elle évoquent la musique de Jacno, le groupe mathématiques modernes ou encore d’Artefact. Pourtant, lui, il cite des artistes plus mainstream comme Yves Simon, Daniel Balavoine, ou Indochine. L’éclectisme, encore.

    Même s’il fut biberonné aux sons d’Eddie Cochran, d’autres voies que celles de la musique auraient pu être les siennes. Lui, rêvait d’être comédien – il a fait dans ce but le conservatoire d’art dramatique de Bordeaux – avant d abandonner les planches des théatres pour celles des salles de musiques amplifiées. Il est revenu cependant à sa première passion -on l’a vu comme acteur au cinéma et dans la série tv d’Ovidie- avant de sacrifier à nouveau aux dieux de la musique. S’il ne cache pas son amour de la rupture, sa ligne de vie sinueuse , elle, le mène heureusement et toujours à écrire de bonnes chansons.

    Les figures qui l’inspirent éclairent un peu sa personnalité : il dit lire Bret Easton Ellis, Rimbaud, écouter Joy Division comme Jim Morrisson, et se délecter du spectacle des tableaux de Jerôme Bosch comme du visionnage de Roger Rabbit. Qu’en est-il du vrai ? Du faux? De ce qu’il cache derrière ses nuages nocturnes ? De ce qu’il révèle à la lueur de la lune ? Doit on l’appeler par son prénom ? Doit on s’en tenir au pseudo qu’il affirme avoir hérité de ses grands parents ?

    Pour tenter de le savoir, j’ai retrouvé ce poète juste avant qu’il ne parte en tournée pour défendre son troisième album dans un bar du 20e arrondissement où il a ses habitudes. Nous sommes donc au café Le Papillon.

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Lescop

    https://www.instagram.com/lescop_officiel/

    Son album Rêve Parti :

    https://lescop.shop/products/copie-de-cd-l-nouvel-album-reve-parti-l-lescop

    Merci au Papillon - Paris !


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  • Un café au comptoir avec Simonetta Greggio, écrivaine.

    enregistré au Café Le Hibou à Paris, 16 carrefour de l'Odéon Paris (6e)

    Mon invitée du jour est une âme libre anticonformiste et gourmande. Affamée depuis son plus jeune âge de mots, de savoirs, et de belles histoires à lire comme à raconter, cette épicurienne transalpine a choisi la France pour apprivoiser l’art de l’écrit.

    C’est en effet avec la ferme volonté de faire du langage à la fois son terrain de jeu et l’arme de son indépendance qu’elle quitte à 17 ans le giron familial pour rejoindre la France à 20 ans au début des années 80 .

    Journaliste, elle use sa plume pendant près de 15 ans dans les pages d’une presse diverse et variée, mais c’est grâce au genre romanesque qu’elle est enfin reconnue par le grand public. Celle pour qui « il n’y a aucune raison d’être écrivain à part la conviction intime d’être fait pour ça » se définit alors comme femme italienne et écrivain français.

    Et il faut mesurer la chance qu’on a, nous lecteurs , de pouvoir nous immerger dans ses récits écrits dans notre langue où on retrouve beaucoup d’elle-même. Ainsi elle a pu, dans ses romans, nous entrainer dans un pays cadenassé , parfois triste, brutal et noir mais aussi incroyablement drôle et fantasque en nous faisant partager des vies, comme celles des membres de sa famille, évoluant dans une Italie qu’elle semble autant aimer qu’elle s’en méfie.

    Cependant , la péninsule italienne ne monopolise pas tout son attention. D’autres sujets la passionnent, et non je ne parle pas du chocolat qui semble-t-il jouit des faveurs de son palais mais d’un autre délice qui fut à croquer, Brigitte Bardot. Même si la comparaison peut paraitre osée, l’icône tropézienne et la fève de cacao n’ont-ils pas en commun la sensualité sur un fond d’amertume ?


    Si j’évoque BB c’est parce que mon invitée du jour est l’auteur du roman « mes nuits sans Bardot » une plongée captivante dans la vie intime de l’actrice vue par les yeux de sa voisine de St Tropez, qui obsédée par elle, lui écrit des lettres. Au fil des pages un parallèle s’établit entre les existences pourtant tres éloignées de ces deux personnages. Comme j’ai tenu à savoir sur ce qui lie le mythe de Bardot et cet écrivain qui se partage entre Paris et Venise je lui ai donc proposé de me retrouver à St germain des prés, non loin du lieu où BB s’est, un jour, violemment disputé avec Jacques Charrier. C’est donc au Hibou, et je vais prendre avec elle un café au comptoir

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Simonetta greggio

    https://www.instagram.com/simonetta_greggio/

    Son livre Mes Nuits Sans Bardot :

    https://www.albin-michel.fr/mes-nuits-sans-bardot-9782226484321

    Merci au Hibou - Paris :

    https://www.lehibou-paris.com


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  • Un café au comptoir avec Olivier Bourdeaut, écrivain.

    enregistré au Café du Commerce Barbès à Paris, 13 rue Clignancourt, Paris (18e)

    Mon invité du jour est de ceux à qui la vie n'impose qu'un seul choix .

    Certains entendent depuis leur plus jeune âge l’appel du seigneur, lui c’est celui des rêves, de l’écriture qu'il a entendu . L’affaire aurait pu être, elle aussi, rapidement entendue , mais c’est d'abord un long chemin de croix qui s’est ouvert sous ses pas avant que le succès ne surgisse enfin il y a quelques années.

    Ecrivain. Le mot est lâché. Lui, se sentait auteur au plus profond de ses tripes. C’était comme s’il tenait déjà la première phrase de son roman ainsi que la dernière. Le plus compliqué ne résidait pas dans le fait de trouver la volonté de combler les 500 pages manquantes mais bien dans la difficulté matérielle de s’y atteler ! Car Dieu sait , helas! que la vie n'est pas un paradis ! Mon invité a donc vécu un enfer sur terre, ou du moins un purgatoire pavé de petits boulots pour lesquels il ne possédait aucune aptitude particulière et dans lesquels il ne s'épanouissait pas .

    Mais je vous rassure, son existence ne se réduit pas à une visite du pandémonium.

    Il tire ainsi la diable par la queue jusqu' a ce que la publication en 2016 de son premier livre , en attendant Bojangles ne le sorte de l'ombre pour la lumière . Le roman est rapidement sacré best seller, adoré par des centaines de milliers de lecteurs , avant d'être adapté en Bd au théâtre et même au cinéma. Mais il ne faut voir aucun miracle dans ce succès ! Le mérite en revient uniquement à son travail , acharné : religieusement dès 4 heures - prière de ne pas le déranger - le créateur à l’œuvre, chaque matin, donne vie à des personnages attachants , transformant le café et la fumée de ses cigarettes en passionnantes histoires .

    Ce parcours aux allures de parabole sonne comme une revanche, celle d'un homme qui adore les mots, qui les savoure, qui leur voue une véritable passion, quasi mystique. D’ailleurs quand ils se refusent à lui, quand l'inspiration l'abandonne il grommelle dans son coin, il se sent en proie à tous les tourments , prêt à se crucifier.

    Non je ne me moque pas, et j’ai même personnellement beaucoup de tendresse pour mon invité qui, en grand pratiquant de l'autodérision, dévoile avec humour dans son dernier ouvrage , véritable petite perle autobiographique , ses peurs les plus intimes . De son angoisse de la page blanche aux difficultés d’exister, du sentiment d'illégitimité à trouver sa place dans la société à l'inconfort de s'affirmer quand tout ce qu’on sait finalement faire c'est inventer , écrire , conter.

    Et c’est afin d'évoquer tout cela , errances et révélation comprises, que je lui ai proposé de me rejoindre au café du commerce Barbes, pour prendre avec lui un café au comptoir.

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Olivier Bourdeaut

    https://www.instagram.com/olivierbourdeaut/

    Son livre DÉVELOPPEMENT PERSONNEL :

    https://www.babelio.com/livres/Bourdeaut-Developpement-personnel/1618031

    Merci au Café du commerce Barbès :

    https://www.instagram.com/commercebarbes/


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  • Un café au comptoir avec Rose Keren, autrice compositrice.

    Enregistré au coffee Shop Le Pont Traversé à Paris (6e)

    Mon invitée du jour a choisi pour nom de scène celui de la fleur qu’on offre le plus communément lors d’un rendez-vous amoureux. À moins que ce ne fusse pour évoquer la couleur préférée d’un grand nombre de petites filles (oui même si les temps changent, c’est malgré tout toujours le cas). Quoi qu’il en soit, aidée d’une chanson sentimentale rapidement devenue un succès, cette artiste talentueuse aurait pu cultiver sans peine un univers girly à souhait. Tous les éléments semblaient être rassemblés pour cela mais cette chanteuse à l’esprit folk se trouvait plus de points communs avec Janis Joplin qu’avec Céline Dion.

    Cette auteure compositrice interprète a donc livré en 5 albums le témoignage poétique de ses désirs, de ses émotions comme de ses turpitudes et des difficultés des années diaboliques qu’elle a traversé. Inutile de faire ici la liste des choses qu’elle a enduré. Elle l’a raconté elle-même dans deux livres autobiographiques pour évoquer d’abord ses addictions, puis ensuite son combat contre la maladie, le cancer du sein.

    En 2022, se sentant investie d’une mission pour aider les personnes qui, comme elle, ont aimé souffrir d’être accro, elle a lancé son podcast, contr’addictions. Elle y a livré beaucoup d’elle-même, de ses expériences, bonnes comme mauvaises, mais surtout elle a tendu son micro à d’autres personnes. À des artistes, à des célébrités qui ont accouché de confidences sur leurs addictions passées comme présentes. On a pu y entendre Frédéric Beigbeder, Carla Bruni, Joey Starr mais aussi des spécialistes en spécialistes en addictions, psychologues, tabacologues, des médecins qui ont permis de décrypter avec elle les mécanismes de certains de nos comportements.

    Aujourd’hui c’est par l’intermédiaire de son troisième ouvrage que la pink -punk-lady aborde les sujets traités dans son podcast. Peut-être fallait-il qu’elle passe à l’écrit pour sentir que toutes les paroles délivrées pour la baladodiffusion ne s’envolent pas définitivement. En partie composé dans sa cuisine à la manière d’une revanche sur le mal, un plat qui se mange froid, ce livre est peut-être celui qu’elle aurait aimé lire à l’époque où elle subissait le plus dur de ses dépendances. Elle y exorcise ses histoires d’amour avec la drogue et l’alcool et ouvre la discussion, comme dans ses émissions, à l’autre, aux spécialistes, aux usagers, aux philosophes aussi, pour mieux faire comprendre l’ampleur d’un sujet qui a squatté sa carrière d’artiste.

    C’est pour discuter de toutes ses vies que j’ai convié Rose Keren dans un café où elle a ses habitudes, au coeur de Paris, mais un peu à l’écart de l’agitation. Nous sommes au coffeshop Le Pont Traversé et nous allons prendre ensemble un café au comptoir !

    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros

    Avec Rose Keren :

    https://www.instagram.com/rosekeren

    Son livre :

    https://rose-leblog.fr/links/ContreAddictions-lelivre.html


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