Episódios

  • Si l'on veut suivre la recette traditionnelle de la pizza, on utilisera notamment, en plus de la farine et de la levure, des tomates, de la mozzarella et du basilic. Mais aujourd'hui, on met un peu ce qu'on veut dans ce célèbre mets italien.


    En effet, les restaurateurs rivalisent d'imagination. Cependant, certaines recettes surprennent plus que d'autres. C'est notamment le cas de la pizza hawaïenne.


    Ajouter un fruit exotique comme l'ananas à ce plat typique de la cuisine méditerranéenne peut en effet sembler incongru à certains amateurs de pizzas. D'autres, en revanche, trouveront ce mélange sucré-salé à la fois original et savoureux.


    Mais sait-on qui a eu l'idée de cette pizza hawaïenne ? Il s'agirait d'un certain Sotirios Panopoulos. Comme son nom le laisse supposer, il s'agit d'un Grec, né en 1934.


    En 1954, il décide de s'installer au Canada, où il se fait appeler Sam, un prénom plus facile à utiliser dans sa nouvelle patrie. Il ouvre alors un restaurant avec ses frères.


    Ils y servent notamment des burgers et des pizzas. Et un jour figure, sur le menu, la nouvelle pizza à laquelle sa composition vaudra le nom d'"hawaïenne". Nous sommes dans les années 1960. Mais comment Panopoulos en a-t-il eu l'idée ?


    Interrogé à ce sujet, le cuisinier grec rappelle d'abord qu'à cette époque, au Canada, la pizza n'était pas encore un plat habituel. Les consommateurs n'étaient donc pas vraiment familiarisés avec les recettes traditionnelles.


    Il était donc plus facile d'innover et d'essayer des recettes nouvelles. C'est ce que fait Sam Panopoulos. Un jour, il rentre chez lui avec une boîte d'ananas en conserve dans son sac à provisions.


    Il décide d'en mettre un peu sur sa pâte à pizza. Il y ajoute du jambon et du fromage. Puis il goûte sa création et trouve le résultat succulent. Invités à la goûter, les clients plébiscitent la nouvelle pizza.


    Puis il la baptise "hawaïenne" en référence à la marque de la boîte d'ananas. Depuis, son succès ne s'est pas démenti, même si, pour certains, une pizza à l'ananas n'est pas vraiment une pizza.


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  • Estão a faltar episódios?

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  • La dune de Pilat est l'une des curiosités naturelles les plus visitées de France. Rien d'étonnant à cela, car c'est la dune de sable la plus haute d'Europe. Située dans le bassin d'Arcachon, elle se dresse à près de 107 mètres de hauteur.


    Et large de 500 mètres, elle s'étend sur près de trois kilomètres. On comprend bien, dans ces conditions, qu'elle attire autant de visiteurs. La beauté du panorama qu'ils découvrent, une fois à son sommet, les récompense de l'effort qu'ils ont dû fournir pour y parvenir.


    Mais comment cette impressionnante dune de sable s'est-elle formée ?


    Le sable composant la dune du Pilat provient des rivières voisines. Charrié par de puissants courants marins, il s'est amassé à l'entrée du bassin d'Arcachon, où se dresse la dune. Une telle accumulation est d'ailleurs facilitée par l'importance du flux d'eau généré par la marée à cet endroit.


    Puis les vents d'ouest, qui soufflent ici à certains moments de l'année, soulèvent le sable et le transportent sur la terre. Et s'il s'accumule, jusqu'à former des dunes, c'est qu'il ne peut aller plus loin.


    En effet, la forêt des Landes forme une barrière naturelle très dense, qui empêche les grains de sable de voyager plus avant dans les terres.


    Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la dune du Pilat n'est pas seulement formée de sable. On discerne en effet des marques sombres, qui se distinguent du sable plus clair.


    Elles correspondent à d'anciens sols, que les spécialistes appellent des "paléosols". Il en existe plusieurs niveaux sur la dune du Pilat, composés de terre, mais aussi de restes de coquilles et de vestiges d'une occupation humaine. Le dernier, correspondant aux XVIIIe-XIXe siècles, s'élève à 70-80 m de hauteur.


    Ces paléosols nous renseignent donc sur l'ancienneté d'un paysage naturel qui se serait formé voilà environ 6.000 ans. La dune du Pilat n'a pas d'ailleurs pas été formée d'un seul tenant, mais résulte de l'évolution de plusieurs dunes successives. 


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  • Le fait de séparer les mots par un espace nous semble une évidence. Et pourtant il n'en a pas toujours été ainsi. Dans l'Antiquité gréco-romaine, notamment, les phrases étaient souvent écrites sans aucune séparation.


    C'était l'époque de la "scriptio continua", l'"écriture continue". Les textes se présentaient donc sous la forme d'une suite de signes que rien ne venait aérer. Ni d'éventuels espaces, ni même la ponctuation, bien qu'il ait existé quelques points médians dans les manuscrits antiques.


    Aussi le sens des phrases n'apparaissait pas de manière spontanée au lecteur. Pour le comprendre, il lui fallait lire à voix haute. C'est par cet exercice qu'il marquait des pauses dans le texte et le dotait d'une sorte de ponctuation orale.


    Trouver la césure entre les mots, et donc saisir le sens du texte, ne pouvait vraiment se faire qu'à l'oral. Un exercice que nous avons du mal à comprendre à notre époque, où les textes sont depuis longtemps composés de mots bien séparés et où leur sens apparaît dès le stade de la lecture silencieuse.


    L'usage de l'"écriture continue" perdure durant l'Antiquité tardive et le haut Moyen- Âge. Puis les choses changent à partir du VIIe siècle. À ce moment-là, en effet, des moines irlandais peinent à lire le latin serré des manuscrits antiques qu'ils copient. Et ce d'autant plus que le latin n'est plus leur seule langue.


    Pour rendre la lecture, et donc la copie, plus aisées, ils commencent à séparer par des espaces les mots composant les phrases des textes. Ils adoptent aussi certains signes de ponctuation, comme la virgule.


    Mais ces nouveaux usages restent cantonnés à l'Irlande et à l'ensemble du monde anglo-saxon. En effet, ils s'introduisent ailleurs avec beaucoup de lenteur. Il faudra attendre au moins le XIIe siècle pour qu'ils s'imposent partout.


    Et c'est bien l'écriture de ces mots séparés par des espaces qui a introduit peu à peu la pratique de la lecture silencieuse, un usage qui nous paraît aujourd'hui aller de soi. Et qui modifie le rapport du lecteur au texte.


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  • Le Soleil tourne-t-il sur lui même ?


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    Pourquoi le nez pique-t-il quand il fait froid ?


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    Quand on parle de déserts, on pense plutôt à des régions situées en Afrique ou en Asie. Mais il existe pourtant un authentique désert en Europe, et c'est d'ailleurs le seul du vieux continent.


    Il se trouve au sud en Espagne, plus précisément en Andalousie. Ce désert de Tabernas se situe à une trentaine de kilomètres d'Almeria, chef-lieu de la province du même nom.


    C'est en effet un secteur très aride, où les précipitations annuelles ne dépassent pas 15 mm, et encore dans les zones côtières. En effet, la zone est protégée, à cet égard, de l'influence de la Méditerranée. Quant à l'amplitude thermique, elle est très importante, comme souvent dans ce type de région.


    En effet, la température peut descendre en-dessous de 0°C en hiver, mais grimper au-delà de 45°C en été. Il peut donc faire très chaud dans ce désert où la durée annuelle d'ensoleillement est d'environ 3.000 heures.


    Cette région bien particulière possède une flore originale. Côté faune, les grenouilles des marais doivent se préserver des serpents et des aigles qui sont leurs principaux prédateurs.


    Malgré ces conditions climatiques pénibles, la région attire beaucoup de visiteurs. À commencer par les réalisateurs de westerns, ou d'autres genres de films, qui trouvent là des décors naturels comparables à ceux offerts par les grands espaces américains.


    Et ils apprécient d'autant plus les lieux qu'ils peuvent y travailler à moindres frais. C'est ainsi que Sergio Leone a tourné dans ce désert de Tabernas certains de ses plus célèbres films.


    L'endroit a d'ailleurs de faux airs d'Hollywood. De fait, il n'a pas été baptisé pour rien le "Hollywood de l'Europe". Profitant de la publicité offerte par la venue de cinéastes prestigieux, d'habiles promoteurs ont construit sur place un vaste parc d'attraction inspiré par l'Ouest américain, celui des pionniers et des cowboys.


    Les habitants de la province soutiennent d'ailleurs des activités qui ne peuvent que profiter à l'économie locale. Ils souhaiteraient même leur développement, pour essayer d'enrayer des maux chroniques : le chômage et la migration vers les villes.


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  • Dans un œuf, tout se mange, sauf la coquille, qu'il faut casser pour libérer le jaune et le blanc, avec lesquels on prépare des omelettes ou des gâteaux.


    Mais comment cette coquille est-elle fabriquée ? Autour du jaune, qui représente l'ovule de la poule, se forme le blanc de l'œuf, constitué surtout d'albumine. Puis la coquille finit par se former.


    Elle est surtout composée de calcium, dont les milliers de cristaux vont se fixer sur les membranes destinées à protéger le blanc et le jaune. Le processus de formation de cette coquille dure 16 heures en tout.


    La coquille nous paraît très fine, et pourtant elle est composée de pas moins de six couches. Les deux couches les plus intérieures ne contiennent d'ailleurs pas de calcium. En contact direct avec le poussin, elles sont donc plus molles et lui permettent plus facilement de sortir.


    Enfin, la couleur de la coquille, blanche ou brune, est due à la teinte du plumage de la poule qui a pondu l'œuf.


    La nature est bien faite. En effet, l'épaisseur et la consistance de cette coquille sont parfaitement adaptées à sa double fonction. En premier lieu, en effet, elle est assez épaisse pour protéger le poussin contre les bactéries et les autres éléments pathogènes pouvant le menacer.


    Ce qui ne veut pas dire que cette coquille est complètement étanche. En effet, le poussin a besoin d'eau et de certains gaz, qui se glissent jusque à lui par de minuscules orifices. La surface de la coquille est donc poreuse.


    Mais, en même temps, elle est assez fine pour permettre au poussin de percer cette barrière naturelle et faire ainsi son entrée dans le monde.


    Aussi bien conçues soient-elles, cependant, certaines coquilles n'offrent pas une protection suffisante. En effet, leur surface est légèrement craquelée, laissant ainsi passer des bactéries.


    Ces petites fissures sur la coquille doivent vous alerter. L'œuf qu'elle était censée protéger est sans doute contaminé. On s'exposerait donc, en le consommant, à de possibles intoxications alimentaires.


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  • Connu depuis l'Antiquité, l'antimoine a une réputation assez sulfureuse. En effet, il a été utilisé par les alchimistes et peut se révéler très nocif. De fait, il provoque de violents vomissements et peut même entraîner la mort.


    Ses effets délétères nous sont d'ailleurs rapportés par un récit assez savoureux. D'après cette légende, un moine allemand du XVe siècle, alchimiste à ses heures perdues, aurait appris qu'un peu d'antimoine, mêlé à la pâtée des cochons, les ferait engraisser.


    Il se décide donc à en donner à ceux de son couvent, qui en meurent. D'où le nom d'"anti-moine" qu'on aurait donné à ce métal. On s'apercevra plus tard que l'antimoine, assez proche de l'arsenic, peut se révéler un véritable poison.


    Mais quand on s'en sert avec précaution, l'antimoine peut être un médicament efficace. On l'utilisait ainsi, dans le passé, sous la forme de petites billes, de la grosseur d'une lentille, qui contenaient aussi du salpêtre et du tartre blanc.


    Elles étaient prescrites pour purger les patients. Mais ces petites boules d'antimoine avaient une particularité. Après avoir fait leur office, en effet, elles étaient rejetées presque intactes.


    Il suffisait donc de les récupérer, à l'aide d'une passoire, et de les laver soigneusement. Ceci fait, on pouvait les faire prendre au même patient, s'il en avait encore besoin, ou à un autre. On avait donc découvert un médicament qui ne s'usait pas.


    Cette utilisation permanente a valu à ce curieux médicament le nom de "pilule perpétuelle". On l'appelait aussi "boule de Nancy".


    Ces pilules faisaient donc partie du petit matériel médical possédé par la plupart des familles. On se les prêtait entre voisins et elles figuraient même dans l'héritage familial.


    Mais l'antimoine ne servait pas seulement de purgation. Au XVIe siècle, le célèbre médecin suisse Paracelse le considérait comme une véritable panacée, capable de guérir toutes les maladies.


    Et, au siècle suivant, il est employé avec succès pour soigner le jeune Louis XIV qui, durant le siège de Dunkerque, en 1658, est atteint d'une mystérieuse maladie qui le conduit aux portes de la mort.


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  • Tout en étant à la pointe de l'innovation, dans certains domaines, les Japonais demeurent en même temps férus de traditions. C'est notamment le cas en matière de règlements scolaires, qui imposent souvent aux élèves un code vestimentaire très précis.


    En effet, il ne prescrit pas seulement le port d'un uniforme. Certains établissements imposent également des règles en matière de couleur et de longueur des cheveux. De même, les écolières se voient parfois interdire les queues de cheval et les tresses.


    Il n'est pas jusqu'à la couleur des chaussures et des lacets qui ne soit réglementée. En effet, aucun de ces accessoires ne doit être de couleur blanche.


    Même si les Japonais sont un peuple très discipliné, il leur arrive parfois de regimber. Certains, en effet, protestent contre des règlements scolaires qu'ils jugent trop stricts.


    Et certains n'hésitent pas à faire appel à la justice. C'est ce qu'a fait, en 2015, la famille de cette jeune fille, dont la couleur de cheveux ne convenait pas à son école. La chevelure de tous les écoliers, en effet, devait être d'un noir de jais.


    Ce qui ne posait pas de problèmes à la plupart d'entre eux, nés avec des cheveux couleur d'encre. Mais ce n'était pas le cas de cette écolière, qui avait des cheveux châtains.


    L'école l'avait priée de les faire teindre. Mais sa nouvelle chevelure n'étant pas jugée assez foncée, on avait de nouveau refusé la jeune fille. La famille avait fini par porter plainte.


    Un autre citoyen japonais, habitant une ville du sud-ouest du pays, a récemment saisi un tribunal, pour protester contre des règlements scolaires jugés "déraisonnables". Leur contenu a même été jugé en partie contraire à la liberté individuelle par un avocat, qui a fait une déclaration publique sur la question.


    Des protestations qui ont contraint les autorités à réagir. Ainsi, la ville de Tokyo a-t-elle annoncé, en mars 2022, que certaines mesures prévues par les règlements scolaires des écoles publiques de la capitale, notamment celles portant sur la couleur des cheveux, seraient abolies.


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  • Pour écouter l'épisode: D'où vient l'expression "à un de ces quatre":


    Apple Podcasts:

    https://podcasts.apple.com/fr/podcast/do%C3%B9-vient-lexpression-%C3%A0-un-de-ces-quatre/id1719737952?i=1000650841144


    Spotify:

    https://open.spotify.com/episode/0YJ39KAFUm7h61LRzcjvRe?si=a6a83b18f19747ca


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    Quand on précise à quelqu'un qu'on va devoir "mettre les points sur les i", cela signifie qu'on veut tirer les choses au clair ou dire franchement ce qu'on pense.


    Mais d'où vient cette expression ? Pour en comprendre le sens, il faut remonter à l'époque précédant l'invention de l'imprimerie, mise au point au milieu du XVe siècle.


    Faute de pouvoir les reproduire par ce moyen, les moines recopiaient les textes. Ils avaient recours à l'écriture gothique, une graphie très serrée. Si on l'avait adoptée, c'était notamment pour économiser le parchemin, un support en peau de mouton ou de chèvre qui coûtait très cher.


    Sur les manuscrits, les "i", écrits alors sans point, pouvaient se confondre aisément avec des "l". Et on pouvait prendre deux i accolés pour un "u".


    L'usage de mettre un point sur les "i", et aussi sur les "j", afin d'éviter de telles confusions, se répand alors peu à peu.


    "Trancher le nœud gordien"


    Si vous êtes confronté à un problème difficile, vous pouvez toujours "trancher le nœud gordien". Ce qui veut dire que vous aurez choisi la solution la plus expéditive pour résoudre cette difficulté.


    Cette expression tire son origine d'une légende de l'Antiquité. Elle a pour cadre le royaume de Phrygie, dans l'Anatolie actuelle. À une date que ces récits situent au IIe millénaire avant notre ère, le Roi venait de mourir dans sa capitale, qui portera ensuite le nom de Gordion.


    D'après un oracle, la première personne arrivant dans la ville sur un char à bœufs serait appelée à succéder au monarque défunt. Le personnage en question fut un certain Gordios, qui fut donc déclaré Roi.


    Il aurait ensuite noué autour du timon de son char un nœud en principe impossible à défaire. Une prédiction assure alors que celui qui le dénouerait serait le conquérant de l'Asie.


    Passant par la ville de Gordion, en 336 avant J.-C., le futur Alexandre le Grand résout le problème en tranchant ce nœud inextricable, appelé depuis, en raison du nom de la ville où il fut défait, le "nœud gordien".


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  • Il vous est peut-être déjà arrivé de trouver de l'argent dans la rue. Certains peuvent alors penser que, en l'absence de tout document prouvant l'identité du propriétaire de l'argent, on peut le garder pour soi.


    Or il n'en est rien. En effet, le Code civil précise que la personne ayant perdu une chose, des billets de banque par exemple, peut, durant trois ans, réclamer la restitution de cette chose auprès de la personne qui l'a trouvée.


    Donc, il est clair que l'argent trouvé dans la rue n'appartient pas à celui qui le trouve.


    Le mieux est alors de rapporter cet argent au commissariat ou à la gendarmerie les plus proches, où on le mettra en sûreté dans un coffre. Il est préférable de faire cette démarche assez rapidement, pour démontrer votre honnêteté. De fait, la loi stipule que l'argent doit être rapporté dans les 24 heures suivant sa découverte.


    En principe, la somme sera ensuite transférée vers la Caisse des Dépôts et Consignations. Dans le même temps, une enquête sera entreprise, dans le but de retrouver le propriétaire de cet argent perdu.


    Mais tout cela ne veut pas dire pour autant que vous n'avez aucun droit sur l'argent trouvé. En effet, si la somme en question n'a pas été réclamée durant un an, la personne qui l'a trouvée en est déclarée usufruitière.


    Ce qui veut dire qu'elle est mise en possession de l'argent, mais qu'elle n'a pas le droit de le dépenser durant deux ans. En effet, le propriétaire peut toujours le lui réclamer durant cette période.


    Les contrevenants s'exposent à une sanction pénale, qui peut aller jusqu'à un an d'emprisonnement et au paiement d'une amende d'un montant maximum de 1.500 euros. En outre, ils doivent rendre l'argent trouvé.


    Si la police n'est pas convaincue par les déclarations de la personne qui a trouvé l'argent, elle peut l'interroger, et même diligenter une enquête, afin d'en apprendre davantage sur les circonstances de cette découverte.


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  • Depuis des temps immémoriaux, le laurier est associé à la victoire. Tressé en couronne, il ceint aussi bien le front des vainqueurs aux Jeux olympiques que celui des généraux victorieux de l'Antiquité. Cette symbolique se perpétue jusque dans les temps modernes, puisque les Rois de France, par exemple, sont parfois représentés avec une couronne de laurier sur la tête.


    Mais de nos jours encore, bien que de manière plus discrète, il est associé à cette idée de victoire. En effet, cette couronne de laurier figure toujours en arrière plan sur certains diplômes, comme celui du baccalauréat.


    Et il est assez logique qu'on donne une couronne de laurier à un "lauréat", puisque ce mot, tiré du latin "laureatus", signifie précisément "couronné de lauriers".


    Pour comprendre pourquoi le laurier est devenu, dès l'Antiquité, un symbole de victoire, il faut en appeler à la mythologie.


    Dans un de ces contes dont les Anciens avaient le secret, on apprend qu'au cours d'une compétition de tir à l'arc, Apollon, le dieu grec de la poésie et des arts, aurait eu le dessus sur Éros, le dieu de l'amour. Et pourtant, celui-ci ne manquait pas d'expérience en la matière !


    Appolon aurait alors tourné en dérision son divin confrère. Pour se venger, Éros aurait tiré une flèche d'or en direction d'Apollon. Cette fois-ci il ne manqua pas sa cible. L'objectif était de rendre le dieu amoureux de Daphné, une charmante nymphe.


    Mais Éros, qui avait plusieurs cordes à son arc, décoche une flèche de plomb vers la belle. Aussitôt, la nymphe se met à détester Apollon. Pour échapper à ses assiduités, elle demande à son père, le dieu Pénée, de la transformer en laurier.


    Toujours épris de Daphné, même sous sa nouvelle forme, Apollon voue désormais un culte à cet arbuste. Dès lors, le laurier, devenu l'arbre d'Apollon, sera, pour les Grecs, puis pour les Romains, l'emblème de la réussite. On en posera les rameaux sur le front des militaires, lors de leur entrée triomphale à Rome, mais aussi sur celui des poètes.


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  • Le riz cantonais est un mets incontournable des restaurants chinois. On le retrouve donc souvent dans nos assiettes. Ce plat, dans lequel le riz est sauté à feu vif, comporte en principe des petits pois, des dés de jambon, des œufs et des oignons verts.


    Mais il existe des variantes, certains cuisiniers y ajoutant d'autres ingrédients, comme les carottes. Selon certains, la recette de ce riz frit daterait du VIIe siècle et serait due à l'Empereur Yang Tong.


    D'après la légende, ce monarque l'aurait emprunté à des villageois, qui avaient l'habitude d'accommoder ainsi leurs restes. À l'origine d'ailleurs, il n'y avait pas de recette particulière, en dehors du fait de faire sauter le riz à la poêle et de lui ajouter des œufs.


    Mais ce mets n'est pas originaire de la région de Canton. En effet, ce plat de riz frit serait apparu, au Moyen-Âge, dans la ville de Yangzhou. Or, cette cité se trouve dans la région du Jiangsu, au nord de Shanghai. Rien à voir, donc, avec Canton.


    Alors pourquoi avoir appelé ce plat "riz cantonais" ? Ce nom est lié à l'origine des immigrants asiatiques qui, dans les années 1950 et 1960, se sont installés en France. Beaucoup, en effet, habitaient la région de Canton, d'autres venaient de diverses régions de Chine ou des pays de l'ancienne Indochine française.


    Ils n'étaient d'ailleurs pas, pour la plupart, restaurateurs de métier. Ils le sont devenus par nécessité, ne pouvant pas, pour diverses raisons, exercer leur véritable profession.


    Ces cuisiniers amateurs, du moins au début de leur nouvelle vie professionnelle, n'ont pas vu d'inconvénient à adapter la recette du riz frit aux goûts culinaires des Français. Ainsi y ont-ils introduit des dés de jambon, inconnus des consommateurs chinois.


    Cette appellation de "riz cantonais" vient peut-être aussi de la connaissance assez imprécise qu'ont nos compatriotes de la géographie chinoise. En tous cas, le nom de cette spécialité culinaire n'est pas connu en Chine. Pas même à Canton, où les restaurants seraient bien en peine de vous servir un "riz cantonais".


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