Episódios

  • Avant de vous prĂ©senter mon invitĂ©, je tenais Ă  m’excuser auprĂšs de vous qui m’écoutez pour le rythme complĂštement dĂ©cousu de mes publications depuis quelques semaines. Le coronavirus chamboule tout. Je ne peux pas vraiment vous donner de la visibilitĂ© alors que je n’en ai pas moi-mĂȘme et il n’est pas simple d’organiser des interviews avec le protocole sanitaire qui me semble ĂȘtre appropriĂ©. Aussi, je m’imagine parfois mal interviewer des personnalitĂ©s qui sont aujourd’hui accaparĂ©es par la survie de leur entreprise, je pense Ă  tous ceux qui galĂšrent dans le monde de la restauration au sens large. Ils ont bien d’autres choses Ă  penser, qu’à mes petites questions. Je publie donc dĂšs que je peux et vous remercie pour votre fidĂ©litĂ©.

    Je reçois aujourd’hui un chef pĂątissier, mais qui est aussi chef cuisinier. Il est l’inventeur des desserts en verrine et il est selon JoĂ«l Robuchon « l’un des plus douĂ©s et les plus modernes de son temps ». J’ai bien sĂ»r nommĂ© Philippe Conticini. L’immense pĂątissier revient sur son parcours tout naturellement. Sur la naissance du goĂ»t et son histoire de la crĂ©ativitĂ©. Sa carriĂšre est pour le moins semĂ© d’embĂ»ches, mais toujours remplie de lumiĂšre. Philippe se livre Ă  coeur ouvert sur ses blessures personnelles, son poids ; la rĂ©silience enfin, alors qu’il a survĂ©cu Ă  un an et demi d’hospitalisation et de soins intensifs. Et puis vous apprendrez que Philippe est l’un des seuls Ă  pouvoir se targuer d’avoir dit non aux plus grands chefs 3 Ă©toiles. Vous saurez pourquoi dans cet Ă©pisode.

    DĂ©solĂ©e pour la qualitĂ© du son, nous avons enregistrĂ© dans le labo du chef. Allez, je vous souhaite une excellente Ă©coute. Merci pour vos notes 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts, ça m’aide Ă©normĂ©ment Ă  faire connaĂźtre le podcast et ça me touche beaucoup. Et n’hĂ©sitez pas Ă  le dire au chef sur les rĂ©seaux sociaux si l’épisode vous a plu, et mĂȘme Ă©mu. Ça pourrait bien ĂȘtre le cas


  • J’ai l’immense plaisir de vous amener Ă  la rencontre de SĂ©bastien Caron, le fondateur de Mapstr. Si vous ĂȘtes passĂ© Ă  cĂŽtĂ© de Mapstr, mais j’ai du mal Ă  le croire, petite sĂ©ance de rattrapage. C’est l’application qui nous permet d’enregistrer nos lieux favoris, nos restaurants prĂ©fĂ©rĂ©s notamment, et de les partager avec nos amis. Mapstr, c’est 2,5 millions d’utilisateurs Ă  travers le monde et 70 millions d’adresses enregistrĂ©es. Excusez du peu. SĂ©bastien a portĂ© tout cela sur ses Ă©paules et avec une toute petite Ă©quipe dont les membres se comptent aujourd’hui sur les doigts de deux mains, alors que l’application Mapstr fĂȘte Ă  peine six annĂ©es d’existence. Bref, Mapstr c’est un sacrĂ© carton. SĂ©bastien revient sur cette folle aventure et partage avec nous son regard singulier sur l’entrepreneuriat. Un entrepreneuriat qui a du sens, un entrepreneuriat portĂ© par des valeurs fortes, un entrepreneuriat humain.

    Sa singularitĂ©, SĂ©bastien ne la tĂ©moigne pas que dans sa vie pro. Vous allez dĂ©couvrir un homme vraiment pas comme les autres. Touche-Ă -tout, aussi fĂ©ru de mode, que de bonnes tables, et profondĂ©ment animĂ© par l’esthĂ©tique, SĂ©bastien n’en est pas moins une grosse tĂȘte. Je sais, on aurait tous tendance Ă  entretenir les clichĂ©s sur les matheux, les intellos vraiment pas drĂŽles. Pourtant, SĂ©bastien fait voler tous ces clichĂ©s en Ă©clats. Il a survolĂ© ses Ă©tudes, de Polytechnique Ă  HEC, suivies d’une premiĂšre rĂ©ussite professionnelle dans le monde de la finance, tout en Ă©tant ce que je nommerais un jouisseur. Il aime la vie, il aime le beau, il aime bon.

    Tel un chat qui retombe toujours sur ses pattes, SĂ©bastien nous raconte cet Ă©clectisme et comment sa personnalitĂ© s’est forgĂ©e dans de multiples directions. Vous savez, SĂ©bastien Caron me rappelle ces grands humanistes de la Renaissance. Ces puits de connaissances pour lesquels la littĂ©rature, l’astronomie, le grec, la sculpture, la physique ou encore la peinture n’avait aucun secret. Tout l’opposĂ© de la modernitĂ© qui tend Ă  sur-spĂ©cialiser les savoirs au point d’en oublier de regarder ce qui se trame en dehors de notre petit domaine. Ces passeurs d’un savoir tout sauf sclĂ©rosĂ©, mais au contraire d’une intelligence alerte, en mouvement, protĂ©iforme, d’une intelligence vivante au fond, me fascinent littĂ©ralement.

    CĂŽtĂ© alimentation, SĂ©bastien se rĂ©jouit aussi des bonnes choses, goĂ»te au luxe tout en se satisfaisant de la simplicitĂ©. Il nous confie son goĂ»t pour l’ail, les Ă©pices et les ingrĂ©dients trĂšs goĂ»teux. Il nous dit aussi comment faire avec un peu alors qu’il est passĂ© d’un job trĂšs bien rĂ©munĂ©rĂ© au RSA d’entrepreneur. Cet entretien est enfin une histoire d’hommes et de femmes, l’humain est toujours prĂ©sent. De sa table de dĂźner idĂ©al en compagnie d’Elon Musk aux talents sa compagne Ariane dont il ne pourrait pas se passer ni en cuisine, ni ailleurs, SĂ©bastien est un homme nourri par les rencontres.

    Si vous apprenez des choses qui vous interpellent au cours de cet Ă©change, que vous souriez, que vous ĂȘtes inspirĂ© ou que vous passez tout simplement un bon moment en compagnie de SĂ©bastien, vous pouvez le lui dire sur les rĂ©seaux sociaux. Ça fait toujours trĂšs plaisir Ă  mes invitĂ©s car ils donnent beaucoup d’eux-mĂȘmes sur le podcast Patate. Et pour moi, si vous pouvez vous abonner au podcast ou surtout laisser un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts, c’est la plus grande aide que vous pouvez m’apporter. Le podcast vit en effet de sa visibilitĂ©, et c’est vous qui lui en donnez.

    Je vous remercie et laisse maintenant place Ă  ma conversation avec SĂ©bastien Caron.

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  • Je vous invite aujourd’hui Ă  dĂ©couvrir les assiettes et l’univers de Sarah Poniatowski Lavoine, designer et dĂ©coratrice d’intĂ©rieur. Sarah a rĂ©ussi le tour de force de faire de son nom une marque : la Maison Sarah Lavoine. De sa voix grave et de son rire sans dĂ©tour, Sarah vous envoĂ»tera. À l’image des intĂ©rieurs qu’elle crĂ©e - les plus beaux appartements de Paris Ă  New York, ou encore le restaurant Victoria ou l’hĂŽtel parisien Le Roch pour ne citer qu’eux -, Sarah a l’art d’instaurer tout de suite une atmosphĂšre familiĂšre. On se sent bien chez elle. Et avec elle. Descendante d’une illustre famille de la noblesse polonaise, avec un pĂšre qui fut longtemps directeur de Vogue et une mĂšre dĂ©coratice, Sarah a grandi dans l’amour du goĂ»t et au milieu de grandes tablĂ©es frĂ©quentĂ©es par des personnalitĂ©s en tout genre.

    Elle revient lĂ -dessus, mais aussi sur les fondues de sa grand-mĂšre et les porridges de son pĂšre. En parlant de fromage, vous dĂ©couvrirez au cours de cet Ă©pisode qu’il s’agit de la grande passion de la dĂ©coratrice. Mais je n’en dis pas plus. Au fond, Sarah aime les choses simples, mais bonnes. C’est la maniĂšre dont elle semble vivre ; en mode, en dĂ©co, comme en food, Sarah reçoit pieds nus mais sait sĂ©lectionner les belles matiĂšres, les produits de qualitĂ©, et privilĂ©gie l’intemporel. Elle nous parle aussi des tables de copains dans sa maison du Sud-Ouest.

    Cet entretien est l’occasion de revenir sur les restaurants dont elle conçoit la dĂ©coration, sur les arts de la table. Sarah s’est enfin confiĂ©e sur sa dĂ©termination et sur sa soif d’avancer, alors qu’elle multiplie les projets dans toutes les directions. Eh oui, cette femme construit sa vie avec force, Ă  bras le corps, mais en mĂȘme temps en faisant preuve d’une grĂące phĂ©nomĂ©nale.

    Comme d’habitude, merci de me laisser une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts, abonnez-vous ou parlez-en autour de vous et sur les rĂ©seaux sociaux. C’est le meilleur moyen de m’aider, car Patate c’est mon projet des soirs et des week-ends. Alors autant vous dire que ça me fait incroyablement plaisir d’avoir vos retours et de savoir que l’émission vous plaĂźt.

  • Entre deux voyages, j’ai rĂ©ussi Ă  attraper Charlotte Collard au tout dĂ©but de l’étĂ© pour cet Ă©pisode avec une femme qui n’est dĂ©cidĂ©ment pas comme les autres. Eh oui, vous allez dĂ©couvrir aujourd’hui une personnalitĂ© intense qui mĂšne une vie aussi Ă©picĂ©e que ses assiettes. Longtemps mannequin reprĂ©sentĂ©e par l’agence Ford, cette Belge d’origine colombienne a par la suite multipliĂ© avec brio les expĂ©riences professionnelles. Du e-commerce, jusqu’à l’animation de vidĂ©os pour le Guide Michelin en passant par un traiteur pour les marques de luxe ainsi qu’un Instagram food et mode influent. Elle semble aussi avoir habitĂ© partout : Paris, New York, Milan, ZĂŒrich, Bruxelles, et j’en passe.

    Nous avons bien sĂ»r parlĂ© de son alimentation pendant sa carriĂšre dans le mannequinat, du marketing des rĂ©gimes. Charlotte revient avec une grande transparence sur la discipline drastique qu’elle s’est imposĂ©e en la matiĂšre. Vous verrez, c’est passionnant d’entendre une femme qui a connu le milieu de l’intĂ©rieur. Le rapport au corps, nous l’avons Ă©galement questionnĂ© au travers de la maturitĂ© et de la maternitĂ©. Charlotte est en effet maman de trois jeunes filles. Elle nous raconte comment elle a su, malgrĂ© ce parcours, conserver une relation saine Ă  son alimentation en s’attachant Ă  ne jamais transfĂ©rer ses Ă©motions dans ses assiettes.

    Vous qui consommez sĂ»rement du contenu sur Instagram, je suis persuadĂ©e que vous apprendrez un tas de choses sur les sources de revenus des fameux Instagrameurs. Charlotte se livre sans filtre sur ses activitĂ©s, ses sources de revenus et comment elle est aujourd’hui parvenue Ă  pĂ©renniser son business model. J’ai Ă©tĂ© pour le moins impressionnĂ©e par la vision de cette entrepreneuse, et le pas de cĂŽtĂ© qu’elle sait prendre pour nourrir cette vista et mieux avancer.

    Vous me savez sensible au beau, alors autant vous dire que j’ai Ă©tĂ© conquise par la beautĂ© de Charlotte. Vous allez voir, ou plutĂŽt entendre, car je suis convaincue qu’elle transparaĂźtra au travers de vos Ă©couteurs. Parce que la beautĂ© se lit bien au-delĂ  des yeux. Je termine donc cette intro Ă  ce sujet avec les mots que j’emprunte Ă  Francis Scott Fitzgerald : « Elle Ă©tait belle, par sa façon de penser. Elle Ă©tait belle, par les Ă©tincelles dans ses yeux quand elle parlait de quelque chose qu’elle aimait. Non, elle n’était pas belle pour quelque chose d’aussi Ă©phĂ©mĂšre que son apparence. Elle Ă©tait belle. »

    Allez, je m’arrĂȘte, vous souhaite une trĂšs bonne Ă©coute, et vous remercie pour vos derniers commentaires sur Apple Podcasts. Ils m’encouragent tellement, tout comme vos notes 5 Ă©toiles pour l’émission, vous ĂȘtes au top. Merci de les avoir laissĂ©s, et de continuer Ă  le faire, c’est le meilleur moyen de soutenir Patate.

  • On connaĂźt bien son nom, on a tous croquĂ© au moins une fois dans sa vie dans un morceau de l’un de ses pains, l’odeur de ses croissants nous est familiĂšre, mais on n’en sait que trop peu sur l’homme. Je reçois aujourd’hui l’un des plus cĂ©lĂšbres boulangers qui est Ă  la tĂȘte de plus de 300 Ă©tablissements qui font rayonner la France, dans l’hexagone et dans le monde entier. Je parle bien sĂ»r d’Eric Kayser. ReprĂ©sentant d’une sixiĂšme gĂ©nĂ©ration de boulangers, Eric m’a fait l’amitiĂ© de me recevoir dans ses bureaux de la rive gauche juste avant l’étĂ© pour parler de ses petits plaisirs culinaires. Et j’avoue que j’étais pour le moins curieuse de dĂ©couvrir l’individu derriĂšre la figure de l’incroyable bĂątisseur.

    Eric est profondĂ©ment chaleureux, vous l’entendrez, et on sent le bourreau de travail qui s’applique Ă  cultiver une hygiĂšne de vie trĂšs saine, tant en matiĂšre de sport que d’alimentation. Dans l’équilibre bien sĂ»r, puisque ses souvenirs le ramĂšnent aux plats en sauce de sa grand-mĂšre EugĂ©nie et qu’il confesse un penchant certain pour les tablettes de chocolat. Dans un bon pain bien sĂ»r. C’est aussi extrĂȘmement intĂ©ressant de comprendre la maniĂšre dont s’alimente un boulanger qui a vĂ©cu de nombreuses annĂ©es littĂ©ralement en dĂ©calĂ© et dont le quotidien est aujourd’hui une vie dans les avions.

    Si l’aspect business et entrepreneurial vous passionne, vous serez Ă©galement servi. La maison Eric Kayser, c’est en effet une success story hors-du-commun que nous avons dĂ©cryptĂ©e. Pour ĂȘtre honnĂȘte, j’avais quelques aprioris sur ce qu’il restait de savoir-faire, de crĂ©ativitĂ© et d’artisanat dans une telle entreprise, j’imagine que certains d’entre vous aussi. Vous entendrez qu’Eric Kayser y rĂ©pond sans dĂ©tour et s’efforce d’allier son exigence Ă  la pĂ©rennitĂ© de ses Ă©tablissements dans des contextes toujours mouvants.

    Si cet entretien vous apprend quelque chose, que vous passez un bon moment, dites-le moi avec un commentaire et une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts, si c’est ici que vous m’écoutez. Bien au-delĂ  de m’aider Ă  dĂ©velopper l’émission en lui donnant de la visibilitĂ©, c’est aussi le meilleur moyen de me faire signe et de m’encourager. Patate c’est mes soirĂ©es et mes weekends Ă  cĂŽtĂ© de mon job principal, c’est ma passion et beaucoup de boulot, alors c’est vrai que vos retours si positifs mettent vraiment du baume au coeur. Et puis si Apple ce n’est pas votre truc, parlez de Patate autour de vous ou sur les rĂ©seaux sociaux, c’est formidable. Merci et trĂšs, trĂšs bonne Ă©coute en compagnie d’Eric Kayser.

  • AprĂšs des Ă©pisodes trĂšs estivaux, on ne se laisse pas aller et on prend le droit chemin d’un Ă©tĂ© indien dans le Bassin d’Arcachon en compagnie de JoĂ«l Dupuch, septiĂšme gĂ©nĂ©ration d’ostrĂ©iculteurs sur le bassin et star, presque malgrĂ© lui, depuis des rĂŽles trĂšs remarquĂ©s notamment dans Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet. Je suis heureuse comme jamais de partager avec vous cet Ă©change avec un homme dont la stature imposante n’est finalement pas grand chose en comparaison Ă  son immense gĂ©nĂ©rositĂ©. GĂ©nĂ©rositĂ© de son temps d’abord ; il nous a accueillis une demi-journĂ©e dans son paradis. GĂ©nĂ©rositĂ© dans son approche de l’alimentation vous l’entendrez. GĂ©nĂ©rositĂ© de vivre enfin, pour se crĂ©er une existence en toute franchise et dans la joie.

    Nous avons explorĂ© son parcours si dense, entre l’élevage de l’huĂźtre, sa carriĂšre de restaurateur, et les plateaux de cinĂ©ma. JoĂ«l nous raconte ses doutes, ou plutĂŽt leur absence, ses dĂ©buts, les dĂ©fis de son savoir-faire. CĂŽtĂ© assiette, il confie volontiers ĂȘtre plus gourmand que gourmet et ingurgiter des quantitĂ©s phĂ©nomĂ©nales de lait concentrĂ© glacĂ©. Oui oui, vous aurez la recette au cours de l’épisode. JoĂ«l revient aussi sur sa rencontre avec Guillaume Canet et quelques anecdotes, Ă  table parfois, de tournage.

    Et puis et avant tout cet Ă©change m’émeut car il est au croisement des grandes questions qui rythment l’existence humaine - le plaisir, le dĂ©sir, l’échec, l’instant, la beautĂ©, la relation Ă  autrui. Tout ça avec une simplicitĂ© dĂ©sarmante puisque JoĂ«l Dupuch aborde la vie comme ça. S’il a envie, en cuisine ou ailleurs, il y va, s’il n’a pas envie, il n’y va pas. Pas besoin de grands discours ou de plus d’explications. Comme l’écrivait Heidegger, on s’interroge sur le pourquoi de l’existence de la rose au lieu de s’en tenir Ă  s’émerveiller de sa pure existence. La rose est donc sans pourquoi. En d’autres termes, on manque trop souvent de vivre Ă  s’empĂȘtrer dans des explications sans fin au lieu d’apprĂ©cier le mystĂšre et la beautĂ©.

    Sujet un peu plus terre Ă  terre, encore que, en bonus Ă  cet Ă©pisode du podcast, nous avons tournĂ© avec JoĂ«l une vidĂ©o que vous pouvez retrouver en IGTV sur mon compte Instagram @alicetuyet. Au programme, une masterclass sur l’huĂźtre avec le boss, et bien d’autres choses, mais je ne vous en dis pas plus, et vous invite Ă  visionner ces quelques minutes, avec l’ocĂ©an en toile de fond. Si ce bonus ou tout simplement l’épisode du podcast vous plaĂźt, dites-le moi avec un avis cinq Ă©toiles sur Apple Podcasts. Ça m’aide beaucoup. Et puis si vous n’ĂȘtes pas sur Apple, partagez l’épisode autour de vous, c’est un sacrĂ© coup de pouce pour Patate.

    Je fais maintenant place à ma conversation avec Joël Dupuch et vous souhaite une excellente écoute.

  • Bienvenue sur ce quatriĂšme Ă©pisode de notre sĂ©rie SpĂ©cial EtĂ© en compagnie du sommelier et chroniqueur Gwilherm de Cerval, que vous pouvez notamment retrouver dans l’émission TrĂšs TrĂšs Bon.

    À la veille de sa rentrĂ©e, Gwilherm nous fait l’amitiĂ© de partager ses vacances, de Biarritz Ă  Roussillon, en passant par l’Espagne, ainsi que ses dĂ©couvertes solides, et liquides tout naturellement. Nous avons parlĂ© de rosĂ©, de dĂ©connexion, de ce que devrait ĂȘtre le vin selon lui, de recette lendemain de fĂȘte et d’oeuf mayo.

    Je profite de cette intro pour vous donner quelques infos. AprÚs cet épisode, le podcast prend quelques vacances lui aussi et reviendra gonflé à bloc le mardi 15 septembre.

    Par ailleurs, je vous remercie du fond du coeur pour toutes vos notes Apple Podcasts et vos si gentils commentaires. On n’est pas loin des 300 avis. Et si on se donnait un petit challenge ? Pourriez-vous m’aider Ă  atteindre les 300 avis sur Apple Podcasts d’ici la rentrĂ©e de Patate ? Moi la premiĂšre je l’avoue, je ne laisse pas toujours une note pour certains programmes que j’adore. Alors si vous vous reconnaissez lĂ -dedans, dans cette petite flemme, et que vous apprĂ©ciez Patate, ce serait gĂ©nial de me soutenir en prenant quelques secondes pour laisser un avis 5 Ă©toiles. Allez, on y croit, ce serait incroyable d’atteindre les 300 !

    Bonne Ă©coute et Ă  trĂšs vite.

  • AprĂšs avoir dĂ©couvert les vacances du chef landais Julien DubouĂ© et de la naturopathe Ă  la tĂȘte de La Guinguette d’AngĂšle AngĂšle Ferreux-Maeght, c’est au tour du fondateur de La Fabrique GivrĂ©e, le cĂ©lĂšbre glacier JĂ©rĂ©mie Runel de se prĂȘter au jeu des confidences estivales. JĂ©rĂ©mie n’a pas seulement inventĂ© une glace absolument terrible Ă  la datte Medjool et Ă  la fleur d’oranger, vous l’aurez peut-ĂȘtre aussi vu Ă  la tĂ©lĂ© il y a quelques annĂ©es dans Qui sera le prochain grand pĂątissier ?

    Cet adepte du triathlon d’une gentillesse incroyable partage avec vous ses vacances actives en Espagne, son amour pour l’aubergine et des nouvelles tout en fraĂźcheur de sa Fabrique GivrĂ©e en plein contexte coronavirus.

    Si l’épisode vous plaĂźt, ce serait super chouette de me laisser un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts ou de parler de Patate autour de vous. Votre aide est plus que prĂ©cieuse pour Patate et pour moi. Alors un immense merci et trĂšs bonne Ă©coute Ă  vous.

  • C’est au tour d’AngĂšle Ferreux-Maeght de partager avec nous ses confidences estivales. Cette adepte de la cuisine saine mais joyeuse et fondatrice de La Guinguette d’AngĂšle, le traiteur que tout le monde s’arrache, partage ses vacances entre road trip en Italie avec son amoureux et les plus jolis coins de France, avec les amis et la famille. On a aussi et bien sĂ»r parlĂ© de la Fondation Maeght Ă  Saint-Paul-de-Vence, la cultissime fondation d’art moderne et contemporain fondĂ©e par ses arriĂšres grands-parents, et qui est l’un des rendez-vous qui rythment son Ă©tĂ©.

    Vous allez l’entendre, AngĂšle a la grĂące de tout accueillir avec un oeil bienveillant, une Ă©nergie contagieuse et un appĂ©tit de vivre dĂ©sarmant. Les bonheurs quotidiens, la beautĂ© du monde, comme les dĂ©convenues et les coups durs. Elle nous raconte aussi comment elle utilise cette parenthĂšse estivale pour dĂ©connecter le plus possible tout en profitant des plaisirs de la table sans jamais se priver. Il est Ă©galement question de petit-dĂ©jeuner idĂ©al, de grandes salades et de gratins de lĂ©gumes. En bonus, vous glanerez au passage tout un tas de conseils pour vous sentir mieux dans votre corps et dans votre tĂȘte.

    Avant de vous laisser et de vous souhaiter une dĂ©licieuse Ă©coute, je vous sollicite encore pour me laisser un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts si vous avez passĂ© un bon moment en compagnie d’AngĂšle. C’est le meilleur moyen de m’aider Ă  faire connaĂźtre le podcast et Ă  le dĂ©velopper. Vous ĂȘtes toujours plus nombreux Ă  l’écouter, un grand merci donc Ă  vous tous.

  • Je suis ravie de vous retrouver pour un Ă©pisode SpĂ©cial EtĂ© en compagnie de Julien DubouĂ©. Le chef landais qu’on ne prĂ©sente plus nous raconte ses vacances entre road trip en van, maison avec les potes Ă  Biarritz et bien sĂ»r retour dans son village chez ses parents.

    Si le mariage en Colombie de son ami Juan Arbelaez et de Laury Thilleman a Ă©tĂ© annulĂ©, Julien n’en a pas moins profitĂ© et il partage avec vous les plats - et les boissons ! - de son Ă©tĂ©. C’est aussi l’occasion de parler de l’équilibre Ă  trouver pour dĂ©couper son temps entre famille et copains, de pĂȘche, de comment bien faire les choses sans le crier sur les toits et de ses parents, ouvrier et femme de mĂ©nage, qui lui ont transmis l’amour du produit, comme de la cuisine.

    J’espĂšre, chers auditeurs, que ces Ă©pisodes de parenthĂšse estivale vous plairont, c’est l’occasion de dĂ©couvrir des personnalitĂ©s que nous adorons sous un autre angle, et toujours autour de la bonne bouffe. Si l’épisode vous plaĂźt, un grand merci de me le dire avec une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts si vous m’écoutez ici. Et sinon, parlez-en autour de vous, ça m’aide Ă©normĂ©ment. Je vous souhaite maintenant une trĂšs, trĂšs bonne Ă©coute.

  • Bienvenue sur cet Ă©pisode Hors SĂ©rie, le deuxiĂšme d’une sĂ©rie de quatre, au cours desquels je suis trois restaurateurs avant, pendant, et aprĂšs la crise du coronavirus. Vous n’ĂȘtes pas sans l’ignorer, le secteur de la restauration est l’une des grandes victimes de la pĂ©riode que nous vivons. Il me semblait donc important de donner la parole Ă  ceux qui le font exister par leur dĂ©termination et leurs efforts titanesques au quotidien. Je reçois une nouvelle fois Laurent Petit (04:00), chef trois Ă©toiles au Clos des Sens Ă  Annecy, Arthur Lecomte (30:53) pour le segment bistronomique et Ă  la tĂȘte de deux Ă©tablissements parisiens, Bien ElevĂ© et Bien FicelĂ©, et vous entendrez enfin CĂ©line Chung (53:49), la brillante fondatrice des cantines chinoises de la Bao Family. Trois marchĂ©s diffĂ©rents, mais des problĂ©matiques qui se rejoignent parfois.

    Certains montraient de l’optimisme lors du premier Hors SĂ©rie. Nous verrons si ce dernier s’est confirmĂ©. Qu’en est-il par ailleurs de leurs doutes, de leurs interrogations, de leurs craintes ? Que pensent-ils de la probabilitĂ© d’une deuxiĂšme vague et des mesures prĂ©ventives Ă  dĂ©ployer ? Leurs Ă©quipes ont-elles repris le travail ? Si oui, dans quelles conditions ? Nous avons explorĂ© avec mes trois invitĂ©s tous ces sujets, trĂšs opĂ©rationnels, mais qui touchent aussi aux questions bien plus profondes de ce qui fait l’essence de l’hospitalitĂ©. Et de l’hospitalitĂ© dans un monde chamboulĂ©.

    Avec Laurent Petit, vous l’entendrez, ĂŽ grande surprise. La saison est encore meilleure qu’aprĂšs l’obtention de la troisiĂšme Ă©toile Michelin. Avec Laurent, nous avons parlĂ© combat, pĂ©nibilitĂ© du masque en cuisine, compĂ©tition, difficultĂ© de retrouver le rythme aprĂšs des semaines d’arrĂȘt et futur de la haute gastronomie deux-trois Ă©toiles, un segment qui subit des mutations sans prĂ©cĂ©dent.

    Ensuite, Arthur Lecomte nous parle d’une reprise, certes encourageante, mais pas de retour Ă  la normale. Loin de lĂ . Nous avons aussi Ă©changĂ© sur les terrasses, les habitudes de consommation de la clientĂšle et sur la solidaritĂ© dans l’écosystĂšme restauration.

    C’est enfin CĂ©line de la Bao Family qui vous racontera comment avoir l’audace d’ouvrir un restaurant de cent-cinquante couverts Ă  peine le dĂ©confinement entamĂ©. Comment elle a crĂ©Ă© « le restaurant de ses rĂȘves » et sa surprise Ă©merveillĂ©e de voir autant d’engouement de la part des Parisiens.

    Je vous souhaite, chers auditeurs, une excellente Ă©coute. Si vous avez appris des choses, ou que vous avez tout simplement passĂ© un bon moment, dites-le moi et aidez Patate avec un commentaire 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts. C’est grĂące Ă  cette visibilitĂ© que l’émission fonctionne aussi bien. Je vous remercie donc de votre soutien et d’ĂȘtre toujours plus nombreux Ă  m’écouter. Si vous n’ĂȘtes pas sur Apple, pas de problĂšme, parlez de Patate autour de vous. C’est aussi gĂ©nial.

  • Mon invitĂ©e du jour est Clotilde Dusoulier. Tout ce que touche Clotilde semble se transformer en or. AprĂšs des Ă©tudes d’ingĂ©nieur en informatique Ă  Dauphine et un dĂ©but de carriĂšre Ă  San Francisco, Clotilde rentre en France en 2003 et crĂ©e Chocolate and Zucchini. Il s’agit du premier blog culinaire en France et il sera citĂ© parmi les 50 meilleurs au monde par le Sunday Times. Excusez du peu. Clotilde a toujours un temps d’avance. C’est ce qui se dĂ©couvre en filigrane dans le parcours de cette femme inspirante Ă  bien des Ă©gards.

    MalgrĂ© un succĂšs Ă©tabli dans la critique gastronomique et l’écriture culinaire, elle dĂ©cide de se rĂ©inventer et lance en 2017 Change ma vie, le podcast qui deviendra la rĂ©fĂ©rence dans le secteur du dĂ©veloppement personnel, alors que le sujet est encore trĂšs mal compris dans l’hexagone.

    Clotilde nous raconte tout de ce parcours aux multiplies rebondissements, et comment son rapport Ă  l’alimentation s’est considĂ©rablement modifiĂ© au cours de ces diffĂ©rentes tranches de vie. Elle se confie aussi sur ses McDos d’étudiante et le poulet dominical, servi avec les haricots verts Ă©queutĂ©s en famille. Nous avons en outre parlĂ© de la maniĂšre dont on habite son corps et on s’approprie son image aux diffĂ©rents Ăąges de la vie. Il sera aussi question de l’étĂ©, des maillots de bain et des rĂ©gimes qu’on s’impose.

    Si vous ĂȘtes parfois soucieux de votre rapport Ă  l’alimentation, je suis persuadĂ©e que cet Ă©pisode vous donnera des Ă©clairages pour le moins percutants. Clotilde a vĂ©cu l’auto-discipline, la culpabilitĂ©, les injonctions faites aux femmes. Elle s’en est aujourd’hui libĂ©rĂ©e et nous montre le chemin.

    Mais le discours touche bien au-delĂ  de la gente fĂ©minine. Tous, nous avons tendance Ă  adopter des stratĂ©gies dĂ©ficientes pour faire face Ă  nos problĂšmes et aux Ă©motions difficiles Ă  gĂ©rer, si bien que l’on se rue sur un paquet de gĂąteaux, que l’on commande compulsivement des vĂȘtements ou que l’on enchaĂźne les heures devant Netflix, Ă  la moindre contrariĂ©tĂ©. Clotilde nous raconte son activitĂ© de coach et comment le coaching peut donner les outils nĂ©cessaires Ă  une meilleure gestion de nos Ă©motions. Sans passer par la case Oreos.

    Eh oui, il a bien sĂ»r Ă©tĂ© question du mĂ©tier de Clotilde : coach de vie. La dĂ©nomination peut faire peur ou prĂȘter Ă  sourire pour certains. Mais croyez-moi, je suis convaincue que bon nombre d’entre nous peuvent bĂ©nĂ©ficier de ce type de suivi. Cet Ă©change vous le montrera Ă  vous aussi. Le philosophe Emmanuel Kant Ă©crivait que le bonheur est un idĂ©al, non de la raison, mais de l’imagination. On pourrait bien tordre le cou Ă  cette conception d’un bonheur inaccessible grĂące aux clĂ©s que nous dĂ©livre, entre autres, Clotilde Dusoulier. Je vous invite d’ailleurs Ă  Ă©couter son podcast Change ma vie. Le premier Ă©pisode traite justement de la question du bonheur.

    Allez, cette intro est comme d’habitude beaucoup trop longue. Je vous laisse donc et vous rappelle que ce serait plus que chouette de me laisser un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts. Ca m’aide Ă  continuer Patate avec autant de pĂȘche, et surtout cela me permet d’inviter des personnalitĂ©s aussi remarquables que Clotilde. Je vous souhaite Ă  tous une excellente Ă©coute.

  • Je vous emmĂšne aujourd’hui avec moi chez Breizh CafĂ©, plus prĂ©cisĂ©ment celui du carrefour de l’OdĂ©on, pour aller Ă  la rencontre de SergueĂŻ Dutko. Son nom ne vous dit rien ? C’est bien normal. SergueĂŻ est le directeur gĂ©nĂ©ral de Breizh CafĂ©, en bref un homme de l’ombre qui ne fait pas les gros titres dans les guides gastronomiques. Breizh CafĂ©, c’est l’institution bretonne de la crĂȘpe et de la galette. Breizh CafĂ©, c’est aujourd’hui une dizaine d’adresses en France et tout autant au Japon. Autant vous dire que c’est un chemin phĂ©nomĂ©nal qui a Ă©tĂ© parcouru depuis l’ouverture de la premiĂšre crĂȘperie en 1996 au Japon. Chef d’orchestre de ce projet gargantuesque, on retrouve Bertrand Larcher, chef breton, qui navigue constamment entre les terres nippones et la France.

    SergueĂŻ a rejoint le groupe Breizh CafĂ© en 2017 afin d’en assurer le dĂ©veloppement, en France et Ă  l’étranger, aux cĂŽtĂ©s du fameux Bertrand Larcher. Comment se retrouve-t-on dans cette position aprĂšs s’ĂȘtre formĂ© dans la finance ? SergueĂŻ nous raconte tout de son parcours pour le moins atypique. D’abord Ă©tudiant Ă  Dauphine, il travaille ensuite Ă  Paris au sein du Groupe TF1 avant de s’envoler pour New York, oĂč il lance des restaurants avec son frĂšre aĂźnĂ©. La France lui manque quelques annĂ©es plus tard et il revient pour diriger le groupe Breizh CafĂ©. Si les profils hybrides, les reconversions et les parcours sinueux vous intĂ©ressent, vous serez donc servis aujourd’hui avec ce « mi-restaurateur, mi-financier » qui est profondĂ©ment amoureux de son mĂ©tier.

    SergueĂŻ partage Ă©galement avec nous les dessous de Breizh CafĂ©, son dĂ©veloppement et le choix d’un modĂšle sans franchise. Breizh CafĂ© est aussi intrinsĂšquement liĂ© Ă  l’histoire d’un autre homme qui croit dans ce projet et au rayonnement de sa culture bretonne, François Pinault. Oui oui, François Pinault, le fondateur du groupe de luxe PPR actuel Kering est par ailleurs investisseur dans Breizh CafĂ©. SergueĂŻ nous raconte cet investissement hors-du-commun. Nous avons enfin parlĂ© de prix de la crĂȘpe et accessibilitĂ© du produit.

    En outre, puisque nous sommes bel et bien sur Patate, SergueĂŻ se confie sur ses pĂ©chĂ©s mignons, comme la crĂȘpe au chocolat Valrhona, ses amis restaurateurs et son rapport au stress dans un mĂ©tier qui bouge beaucoup. Enfin, et c’est une premiĂšre sur l’émission, il sera mĂȘme question d’annonce de mariage, alors que la future fiancĂ©e n’est pas au courant. Vous dĂ©couvrirez tout cela au cours de cet Ă©pisode.

    Je radote, mais si vous avez passĂ© un bon moment en Ă©coutant l’épisode, je vous remercie du fond du coeur de me le dire avec un commentaire et un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts. Ca m’aide considĂ©rablement. Et si vous n’ĂȘtes pas branchĂ© Apple, vous pouvez aussi m’aider en parlant du podcast autour de vous. Je laisse maintenant place Ă  ma conversation avec SergueĂŻ Dutko. Excellente Ă©coute. Et fĂ©licitations aux futurs mariĂ©s !

  • Je ne reçois pas Jacques Genin, mais c’est bel et bien lui qui nous reçoit dans son vaisseau amiral de la rue de Turenne. Chocolaterie et pĂątisserie au rez-de-chaussĂ©e, immense labo au premier Ă©tage. Je ne sais pas si j’ai touchĂ© le coeur de l’homme, mais j’ai en tout Ă©tat de cause touchĂ© le coeur de sa crĂ©ation. Nous avons en effet rĂ©alisĂ© cette interview debout, dans ses cuisines, alors que l’immense chocolatier rĂ©alisait sous mes yeux Ă©bahis deux cheesecakes gonflĂ©s Ă  bloc entre quelques petits dĂ©tours par mon micro. Du jamais vu sur Patate. Vous entendrez donc la mĂ©lodie du labo de Jacques Genin tout au long de l’interview, dĂ©solĂ©e pour la qualitĂ© du son, mais c’est tellement plus vivant. Si vivant. À l’image de Jacques au fond.

    Jacques nous fait l’amitiĂ© de revenir sur son parcours. 13 ans Ă  peine et dĂ©jĂ  apprenti dans les abattoirs qu’il ne quittera que bien des annĂ©es plus tard. Et pourtant il s’est Ă©crit une vie bien loin de la violence et de ses Vosges natales. D’abord cuisinier, Jacques prend ensuite les manettes de la pĂątisserie de La Maison du Chocolat, sans rien y connaĂźtre. C’est ensuite en 1996 qu’il ouvre un labo de chocolat qui fournira en BtoB les plus grands Ă©tablissements comme le Plaza ou le Crillon, avant de s’installer une dizaine d’annĂ©es plus tard rue de Turenne. Face aux clients. Face Ă  nous pour notre plus grand plaisir.

    Quelle tendresse infinie j’éprouve pour cet homme qui se dĂ©crit comme intolĂ©rant dans sa jeunesse et qui a eu tant Ă  prouver aprĂšs une enfance scandĂ©e de « Tu ne feras rien de ta vie. » Jacques se raconte ici et nous raconte pourquoi le chocolat, ce qu’est une vie rĂ©ussie, sa colĂšre, ses Ă©quipes, le futur de l’artisanat, ses phases de boulimie. À la croisĂ©e de tout cela, c’est la libertĂ© profonde et sincĂšre que vous ressentirez au travers de vos Ă©couteurs. Jacques n’a jamais supportĂ© les patrons et le rĂ©sultat de son travail est Ă  son image, aux antipodes de la demi-mesure. Vous ressentirez l’amour bien plus encore. Au milieu de la tendre indiffĂ©rence du monde, « je n’ai qu’un devoir, celui d’aimer » Ă©crivait Camus. Jacques c’est cela ; c’est de l’amour, de l’amour dans ses mots, dans ses sourires et dans ses bonbons de chocolat.

    Deux choses encore avant de vous laisser en compagnie de Jacques. 1. Empressez-vous de goĂ»ter ses crĂ©ations, vous ne vous en remettrez pas. 2. Laissez une note et un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts si l’épisode, ou d’autres, vous ont plu. C’est le meilleur moyen de me soutenir, Patate a besoin de vous pour continuer Ă  exister. Et je peux vous assurer que cela fait trĂšs, trĂšs plaisir de vous lire. Je vous souhaite Ă  tous et Ă  toutes une trĂšs bonne Ă©coute.

  • Bonjour et bienvenue sur le dixiĂšme Ă©pisode de la saison 2 du podcast Patate. Je suis particuliĂšrement heureuse de vous prĂ©senter mon invitĂ© ; vous ne connaissez certainement pas son nom toutefois. C’est un homme qui s’est effacĂ© derriĂšre les valeurs qu’il dĂ©fend et lieux qu’ils a pensĂ©s, les hĂŽtels Mama Shelter ou encore MOB. Cyril Aouizerate est pourtant loin de passer inaperçu dans la rue : Ă©paisse barbe, tenues bigarrĂ©es et petit chapeau. Mais ce serait si vain de s’arrĂȘter lĂ  et de le caricaturer en bobo vĂ©gĂ©tarien. Cyril semble en effet conjurer la mort en multipliant les projets, comme autant de vies qu’il a choisis. Parcours pour le moins atypique. Ce philosophe qui a grandi dans une citĂ© de Toulouse au sein d’une famille juive tunisienne, s’est ensuite retrouvĂ© dans l’immobilier, presque par hasard, et devient entrepreneur en lançant avec ses associĂ©s les Mama Shelter, puis le mouvement MOB. MOB, ce sont des hĂŽtels et des lieux d’échange, vous connaissez peut-ĂȘtre celui de Saint-Ouen.

    Je vois Cyril comme un poĂšte qui rĂ©enchante le monde. À double titre. PoĂ©sie qu’il insuffle dans tous ses projets d’abord. Et aussi car l’étymologie grecque de poĂ©sie, c’est « poĂŻĂ©sis », la production. Cyril est en effet un crĂ©ateur, de lieux, de sens, de vie au fond. Cet homme qui se dĂ©crit comme un jeune con devenu vieux con, vous l’entendrez, entretient un rapport particulier Ă  son alimentation, oscillant entre plaisir et spiritualitĂ©.

    Nous avons notamment parlĂ© de couscous, de makroud, de littĂ©rature, de vĂ©gĂ©talisme, de localisme, de poulet du dimanche, de Michel Reybier et Philippe Starck ses associĂ©s, et de l’humanitĂ© que l’on dessine Ă  travers chaque repas. Vous ne mangerez plus de la mĂȘme maniĂšre aprĂšs avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode.

    Si cet entretien vous interpelle ou vous a fait passer un bon moment, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager auprĂšs de votre entourage ou sur les rĂ©seaux, et Ă  lui donner une note 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts. Encore une fois, Patate, c’est mon travail et ma joie de mes soirĂ©es et de mes week-ends, alors c’est super chouette de recevoir vos encouragements. Allez, trĂšs bonne Ă©coute !

    Erratum : je mentionne en introduction que la famille de Cyril Aouizerate est originaire de Tunisie, mais il s'agit bien de l'Algérie. Vous l'entendez d'ailleurs dans la suite de l'entretien.

  • Je suis en compagnie de CĂ©cile Khayat et Victoria Effantin, le duo de choc derriĂšre les deux boulangeries parisiennes Mamiche. Leurs adresses se jouent des codes de la boulange traditionnelle, avec des produits bien ancrĂ©s dans leur temps comme la babka sans jamais nĂ©gliger les classiques, des lieux contemporains et surtout un savoir-faire comme un sourcing qui avaient tendance Ă  passer au second plan Ă  l’heure de l’hyper industrialisation de l’un des plus vieux mĂ©tiers du monde. Mamiche c’est bien ça : la boulangerie de quartier, sincĂšre et audacieuse, que l’on aimerait tous avoir en bas de chez soi.

    Avec CĂ©cile, le bec sucrĂ© du tandem, et Victoria, qui ne dira jamais non Ă  une quiche lorraine ou un jambon-beurre dĂšs les premiĂšres heures du jour, nous sommes revenues sur leur rapport Ă  l’alimentation, du mode survie pendant l’ouverture de Mamiche Ă  leur existence de gourmandes invĂ©tĂ©rĂ©es. Vous l’entendrez, le levain coule dans leurs veines certes, mais peut-ĂȘtre encore davantage une Ă©nergie dĂ©bordante de faire, et de bien faire. Je ne m’étonne donc pas du succĂšs fulgurant que connaĂźt Mamiche depuis son ouverture en 2017. Un succĂšs pas si facile Ă  gĂ©rer, vous le verrez, quand on veut porter haut et fort les valeurs de l’artisanat. CĂ©cile et Victoria se sont aussi confiĂ©es sur leur reconversion aprĂšs une premiĂšre vie dans le marketing, le CAP aux cĂŽtĂ©s des petits jeunes, les sentiments vĂ©cus quand on passe de l’autre cĂŽtĂ©, le travail titanesque abattu chaque jour pour proposer un vrai savoir-faire Ă  prix accessibles et surtout leur amour du produit.

    Cette interview a Ă©tĂ© enregistrĂ©e fin 2019, nous avons donc fait une rapide mise au point en plein contexte post-Covid de quelques minutes avec Victoria. C’est ce que vous allez entendre dans quelques secondes avant l’enregistrement complet.

  • J’ai dĂ©cidĂ© d’aller Ă  la rencontre de trois restaurateurs, trois univers, trois entreprises, et de les suivre face Ă  la crise du coronavirus. Cet Ă©pisode est le premier d’une sĂ©rie puisque nous Ă©changerons avec ces mĂȘmes restaurateurs aprĂšs la rĂ©ouverture de leurs Ă©tablissements et dans les mois qui suivent aussi. Cette crise, c’est plus que jamais le saut dans l’inconnu. Le secteur de la restauration est en effet l’un des premiers touchĂ©s et le sera durablement.

    Je remercie donc infiniment les trois restaurateurs qui se sont prĂȘtĂ©s au jeu, avec vulnĂ©rabilitĂ©, d’un exercice difficile et qui ont acceptĂ© que nous documentions la reprise de leur activitĂ©. Il s’agit tout d’abord de Laurent Petit (02:28), un chef trois Ă©toiles au sommet de son art qui officie avec brio au Clos des Sens Ă  Annecy depuis prĂšs de trente ans. Vous entendrez ensuite Arthur Lecomte (25:58), le restaurateur aux manettes de deux bistronomiques parisiens qui mettent Ă  l’honneur la viande de qualitĂ©, Bien ElevĂ© et Bien FicelĂ©. Enfin, ce sera au tour de CĂ©line Chung (43:34), co-fondatrice de la Bao Family, la nourriture chinoise qui affole le tout Paris depuis une premiĂšre ouverture en janvier 2019.

    Comment ont-ils vécu le confinement ? Comment envisagent-ils la réouverture ? Quels sont leurs défis, leurs espoirs et leurs stratégies pour les prochaines semaines ?

    Si ces Ă©pisodes vous plaisent, parlez de Patate autour de vous et laissez-moi une revue 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts si c’est lĂ  que vous m’écoutez. C’est le soutien le plus prĂ©cieux que vous pouvez m’apporter pour faire vivre l’émission que je produis de maniĂšre indĂ©pendante sur mes soirĂ©es et mes weekends. Gigantesque merci Ă  ceux qui le font et l’ont dĂ©jĂ  fait, vous ĂȘtes gĂ©niaux de me soutenir avec autant de bienveillance.

  • Julien Pham est le fondateur de l’agence Phamily First. Vous entendrez quelles sont ses activitĂ©s de conseil et de direction artistique autour de la food qui l’amĂšnent Ă  collaborer avec les plus grands chefs tels que Simone Tondo, aussi entendu au micro de Patate, avec des enseignes de dingue comme les Galeries Lafayette ou encore Ă  orchestrer des dĂźners pour Neymar et Kobe Bryant. Il nous raconte la maniĂšre dont il a « crĂ©Ă© son mĂ©tier ». Julien est un Ă©lectron libre de la scĂšne culinaire qui sans cesse se rĂ©invente du haut de ses 36 ans. Le magazine Fricote c’était lui. Tontine, le restaurant Ă©phĂ©mĂšre sensation de 2019 montĂ© avec sa soeur CĂ©line Pham, c’était lui aussi.

    Mais n’allez pas lui parler de tout cela car Julien est avant tout un homme de l’ombre, un homme qui a la grĂące de s’effacer derriĂšre les projets qu’il porte. C’est donc un vĂ©ritable privilĂšge de l’entendre aujourd’hui se dĂ©voiler sur ses moteurs, ses inclinations et les mouvements de son coeur. Amour, diffĂ©rence, identitĂ©. VoilĂ  les sujets abordĂ©s par Julien au dĂ©tour de notre conversation sur sa vie avec l’alimentation. Ce n’est pas Ă©vident de capter l’essence d’une personne, enfin ne serait-ce qu’une partie de cette derniĂšre, au cours d’une interview, mais j’ai l’impression que c’est bel et bien le cas ici.

    Je ne dis pas cela car je partage beaucoup avec Julien, ce fils d’immigrĂ©s vietnamiens biberonnĂ© au Maggi, qui a dĂ©couvert la gastronomie française assez tardivement. Son message est aux antipodes de l’anecdote, de l’entre-soi ou mĂȘme d’une forme d’élitisme dont on voudrait parfois l’affubler. Son histoire est universelle. Elle parlera Ă  tous ceux qui savent que les plats d’une mĂšre ont une saveur indĂ©trĂŽnable, que la dĂ©mocratisation du bien manger est l’un des dĂ©fis majeurs de notre gĂ©nĂ©ration et Ă  tous ceux qui sont persuadĂ©s, qu’au fond, la cuisine n’est autre chose que des mots d’amour.

    Comme toujours, si l’épisode vous plaĂźt, j’encourage ceux qui ne l’ont pas encore fait Ă  me donner un avis 5 Ă©toiles, et pourquoi pas Ă©crire un commentaire, sur Apple Podcasts. C’est une immense aide pour moi et pour Patate. Sinon, parlez-en autour de vous, ça me fait trĂšs plaisir. Et je ne pouvais pas vous laisser sans cette citation d’Albert Camus que je me suis murmurĂ©e lorsque j’ai descendu les escaliers en sortant de chez Julien : « Être diffĂ©rent n’est ni une bonne chose, ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous ĂȘtes suffisamment courageux pour ĂȘtre vous-mĂȘme ». Ça lui va bien.

  • Nous allons revenir Ă  des Ă©pisodes hebdomadaires aprĂšs une sĂ©rie marathon d’épisodes spĂ©ciaux « Je confine, donc je mange » publiĂ©s deux fois par semaine. D’ailleurs, je vous invite Ă  rĂ©Ă©couter ces Ă©changes enregistrĂ©s pendant le confinement avec des chefs, des sportifs, des penseurs, des journalistes et des entrepreneurs. Mais revenons Ă  l’épisode du jour. Il me semblait important.

    Je reçois aujourd’hui Elise Riant, maraĂźchĂšre Ă  CarriĂšres-sur-Seine, et Aline Kuy, infirmiĂšre aux Urgences de l’hĂŽpital de Montfermeil. Deux hĂ©roĂŻnes de notre confinement. Elles font partie de ces Français formidables qui ont continuĂ© Ă  travailler, Ă  faire tourner le pays. Aux cĂŽtĂ©s d’autres hĂ©ros du quotidien, des Ă©boueurs, aux caissiers, en passant par les transporteurs et les aides Ă  domicile. Ne les oublions pas aprĂšs le 11 mai. Ils ont donnĂ© leur vie pour que les nĂŽtres se poursuivent.

    Elise et Thierry Riant, quatriĂšme gĂ©nĂ©ration de maraĂźchers dans les Yvelines, ont dĂ» rebondir aprĂšs la fermeture des marchĂ©s, la chute de l’activitĂ© ou son arrĂȘt brutal chez leurs clients. Des magasins parisiens comme Au bout du champ, Maison Plisson, ou encore Causses, et des restaurateurs, le grand chef Christophe Moret au Shangri-La, passĂ© au micro de Patate en tout dĂ©but de saison, pour ne citer qu’eux. Comment rĂ©organiser le quotidien ? Comment trouver de nouveaux dĂ©bouchĂ©s ? Elise nous raconte tout cela avec une bienveillance inspirante et souligne la solidaritĂ© rencontrĂ©e. L’une de ses clientes anime ainsi bĂ©nĂ©volement le site internet lemarchedelise.fr sur lequel on retrouve des paniers maraĂźchers de la famille Riant. Si parmi ceux qui nous Ă©coutent certains habitent Ă  Suresnes, courez dĂ©couvrir ce site internet, vous pourrez vous faire livrer un panier.

    Vous entendrez ensuite Aline, infirmiĂšre de nuit et maman d’une petite fille. Elle se confie sur la rĂ©organisation des services de l’hĂŽpital pendant le plan blanc, l’impact que cela a eu sur sa vie. Nous avons aussi et bien sĂ»r parlĂ© alimentation. Vous imaginez combien cette derniĂšre est chamboulĂ©e par des horaires dĂ©calĂ©s, alors que le self de l’hĂŽpital n’est malheureusement rĂ©servĂ© qu’aux Ă©quipes de jour, et a fortiori pendant la crise sanitaire. Aline reste malgrĂ© tout une gourmande, qui fait vivre ses origines cambodgiennes aussi au travers de ses assiettes. MalgrĂ© un quotidien difficile, Aline a la dĂ©licatesse de remercier ceux qui ont pensĂ© aux personnels soignants pendant la crise, notamment en apportant de bons petits plats qui l’ont littĂ©ralement fait tenir pendant de longues nuits de travail.

    Ces deux femmes solaires m’inspirent et nous montrent qu’un chemin positif, bienveillant, et altruiste est possible. L’action plutĂŽt que la plainte, l’énergie plutĂŽt que le dĂ©couragement. En bonus, c’est le retour d’un invitĂ© de la Saison 1 en toute fin d’épisode. Le dĂ©putĂ© et co-fondateur de La ruche qui dit oui, Mounir Mahjoubi, partage aussi ses espĂ©rances, ses engagements sur la question alimentaire et un tas d’astuces en cuisine.

    Si vous avez quelques secondes devant vous, ce serait chouette de me laisser un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts, et peut-ĂȘtre mĂȘme un commentaire, ça m’aide Ă©normĂ©ment Ă  faire connaĂźtre le programme. Si Apple ce n’est pas votre truc, vous pouvez tout simplement partager l’épisode autour de vous si ça vous a plu. Merci Ă  tous et excellente Ă©coute.

  • Le 11 mai est juste devant nous, l’avenir nous tend les bras, dans l’incertitude certes. Mais j’ai envie que l’on s’encourage tous Ă  embrasser cette pĂ©riode avec curiositĂ©, bienveillance et appĂ©tit. C’est pour cela que ce dernier Ă©pisode de la sĂ©rie « Je confine, donc je mange » est placĂ© sous le signe de la gastronomie avec Christian Le Squer, immense chef trois Ă©toiles de l’hĂŽtel Four Seasons George V, et Matthias Marc, cuisinier prodige et co-propriĂ©taire du restaurant sensation Substance.

    Deux gĂ©nĂ©rations de chefs, deux talents, entre l’éclosion et l’ñge d’homme. Deux confinements marquĂ©s par le retour aux sources. Car Christian Le Squer et Matthias Marc ont tous les deux vĂ©cu une premiĂšre partie de confinement Ă  Paris, avant de rejoindre leurs terres natales, respectivement la Bretagne et la Franche-ComtĂ©. Vous entendrez donc ci et lĂ  le bruit entĂȘtant du vent et le chant des oiseaux.

    Comment rester crĂ©atif quand on est privĂ© de son quotidien de chef ? Comment percevoir la lumiĂšre dans une pĂ©riode d’incertitude, en profitant notamment de moments de partage avec des proches tenus Ă©loignĂ©s par une vie professionnelle Ă  cent Ă  l’heure ? Comment aller au plus prĂšs du produit ? Comment rĂ©inventer le futur de restaurants gastronomiques Ă  l’heure d’une Ă©conomie de l’inconnu, au ralenti, coupĂ©s des touristes et dans des conditions sanitaires trĂšs compliquĂ©es ? Vous entendrez toutes les pistes et les espoirs de Christian et de Marc, qui ont bien sĂ»r partagĂ© Ă©galement leurs pĂ©chĂ©s mignons et leurs passions, de l’amour du goĂ»t aux sons qui dĂ©potent.

    La cuisine de Christian Le Squer est incroyable d’évidence malgrĂ© la complexitĂ© de son intelligence. Elle touche et transforme des petits plats popus, comme la soupe d’oignons, en grands plats. Monumentaux. Alors vous imaginez bien mon plaisir de rencontrer le chef Le Squer. Je pourrais aussi vous raconter que j’adore la cuisine de Matthias, mais en rĂ©alitĂ©, soyons francs, je ne l’ai jamais goĂ»tĂ©e. Croyez-moi, je me rattraperai vite dĂšs que cela sera possible. D’ailleurs, on ne sait jamais s’il convient de lire d’abord la biographie d’un auteur avant de dĂ©couvrir son oeuvre, ou l’inverse. C’est la mĂȘme chose ici. Christian Le Squer, j’ai d’abord connu la crĂ©ation avant de connaĂźtre l’homme, et Matthias c’est au travers de cette interview que ma curiositĂ© envers sa cuisine a Ă©tĂ© incroyablement titillĂ©e. Alors l’homme ou son oeuvre, dans les deux cas, celui de Christian et de Marc, je suis enthousiaste au carrĂ©.

    Avec le chef Le Squer, nous avons aussi parlĂ© de la redĂ©couverte du merlu, de l’inconnu pour un Ă©tablissement qui draine Ă  80-90% une clientĂšle Ă©trangĂšre, de la maniĂšre de s’adapter et de faire du confinement une opportunitĂ© pour conjuguer sa vie au prĂ©sent. Christian a aussi la gentillesse de revenir sur son expĂ©rience, ses dix-huit annĂ©es de trois Ă©toiles, sa quĂȘte perpĂ©tuelle pour rester au sommet. Un vrai rĂ©gal. Matthias, mĂȘme pas trente ans au compteur, m’a impressionnĂ©e par la maturitĂ© qu’il a sur son travail. C’est assez saisissant. La cohĂ©rence de sa dĂ©marche Ă©co-responsable, la vista qu’il porte sur sa cuisine et sur le management des hommes. Il nous fait mĂȘme une petite annonce qui promet de bien belles choses pour l’approvisionnement de son Ă©tablissement.

    Allez je vous laisse. Je suis ravie de vous faire dĂ©couvrir ces deux chefs et vous souhaite une formidable Ă©coute. Si vous avez quelques secondes, un grand merci de me laisser un avis 5 Ă©toiles sur Apple Podcasts ou de partager l’épisode si ça vous a plu !