Episódios
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Il y a quelque temps, j’ai reçu un très gentil message de Janette, qui vit dans le nord-ouest de l’Angleterre et qui me propose de semer des indices sur l’endroit où je vis…
Eh bien laissez-moi vous raconter ce que j’ai vu l’autre jour, alors que je faisais des courses en ville, à vélo. La ville n’est pas spécialement jolie ni intéressante, et il y fait chaud : il y a peu de jardins et beaucoup de béton, peu d’arbres et beaucoup de panneaux de signalisation.
Pédaler dans la ville sous une chaleur écrasante n’est pas une activité très réjouissante, et pourtant, alors que je tournai dans une petite ruelle, je levai la tête et je vis un panneau qui me fit sourire : Ces mots y étaient inscrits : « Attention chute de mangues ».
Je me suis dit : « Quel avertissement étrange ; ils auraient tout aussi bien pu écrire Attention, de délicieux fruits tombent du ciel ».
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Mon neveu, cet adorable petit garçon, est dans une phase très amusante.
A deux ans et demi, il commence quasiment toutes ses phrases par « pourquoi ». Cela nous mène parfois à des discussions comiques. L’autre jour, alors que je mettais un pansement sur mon doigt, que j’avais égratigné en écaillant un poisson, il m’a demandé :
« Tu t’es fait mal ?
_ Oui, je me suis blessé
_ Pourquoi tu t’es blessé ?
_ Parce que je suis maladroit
_ Pourquoi tu es maladroit ?
_ Parce que je n’ai pas réfléchi.
_ Pourquoi tu n’as pas réfléchi ?
_ Parfois, je suis idiot
_ Pourquoi tu es idiot ? »
Là, je n’ai pas su quoi répondre, et je lui ai dit d’aller mettre un tricot pour ne pas qu’il attrape froid.
Ce matin encore, il m’a fait beaucoup rire. J’étais assis sur la terrasse, je mangeais une tartine de fromage en le regardant jouer dans le sable. Il a couru vers moi et m’a demandé :
Qu’est-ce que c’est ?
- Du pain
- Je veux du pain
- Non
- Pourquoi je veux pas de pain ?
J’ai souri. Décidément, cet enfant a l’esprit bien vif. -
Estão a faltar episódios?
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Je vous souhaite un joyeux Noël.
Il y a plusieurs mois, en août, Daria m’avait demandé de lire Le Petit Prince. Alors j’ai lu et enregistré les deux premiers chapitres.
Et puis je me suis arrêté. Vous l’avez remarqué, ça m’arrive parfois.
Aujourd’hui pour Noël, je voudrais vous offrir ce présent : le premier chapitre du Petit Prince. J’espère que les autres suivront…
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Hier, j’étais invité au mariage d’un couple d’amis. La fête avait lieu sur un beau terrain en bord de mer, suffisamment près du rivage pour qu’on entende les vagues s’y briser.
La mariée avait préparé un spectacle de danse traditionnelle avec les femmes de sa famille ; un petit groupe de musiciens les accompagnaient en chantant et en jouant du ukulele.
Après ce régal pour les yeux, notre appétit a été réveillé par de ravissants plateaux de fruits tropicaux, et par des pâtisseries faites maison.
Soudain l’un des invités, qui était parti manger sa part de gâteau près de la mer, nous a fait de grands signes de la main : il voulait nous montrer quelque chose. Nous nous sommes rués sur la plage ; et là, me croirez-vous ?
Une baleine et son baleineau nageaient non loin, à environ 200 mètres de la plage, juste derrière le récif. Avec leurs grandes nageoires qui battaient la surface des flots, ils semblaient donner leur bénédiction aux mariés. Nous sommes restés de longues minutes à guetter leurs apparitions furtives entre les vagues. Puis ils se sont éloignés, et il n’y eut plus rien que la mer.
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https://www.youtube.com/watch?v=zuISJycFBo8
La place Rouge était vide
Devant moi marchait Nathalie
Il avait un joli nom, mon guide
Nathalie
La place Rouge était blanche
La neige faisait un tapis
Et je suivais par ce froid dimanche
Nathalie
Elle parlait en phrases sobres
De la révolution d'Octobre
Je pensais déjà
Qu'après le tombeau de Lénine
On irait au café Pouchkine
Boire un chocolat
La place Rouge était vide
J'ai pris son bras, elle a souri
Il avait des cheveux blonds, mon guide
Nathalie, Nathalie...
Dans sa chambre à l'université
Une bande d'étudiants
L'attendait impatiemment
On a ri, on a beaucoup parlé
Ils voulaient tout savoir
Nathalie traduisait
Moscou, les plaines d'Ukraine
Et les Champs-Élysées
On a tout mélangé
Et l'on a chanté
Et puis ils ont débouché
En riant à l'avance
Du champagne de France
Et l'on a dansé
Et quand la chambre fut vide
Tous les amis étaient partis
Je suis resté seul avec mon guide
Nathalie
Plus question de phrases sobres
Ni de révolution d'octobre
On n'en était plus là
Fini le tombeau de Lénine
Le chocolat de chez Pouchkine
C'est, c'était loin déjà
Que ma vie me semble vide
Mais je sais qu'un jour à Paris
C'est moi qui lui servirai de guide
Nathalie, NathalieNathalie, Gilbert Bécaud et Pierre Delanoë, 1964
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Fredrik et son vélo sont deux amis inséparables. Avec près de six mille kilomètres au compteur, ils ont déjà fait une longue route ensemble, dans la région de Stockholm et sur les routes de Suède.
Dès l’aube, vers six heures, il se réveille, jette un bref coup d’œil par la fenêtre, puis s’habille. Qu’il vente ou qu’il pleuve, c’est en pédalant qu’il ira travailler. Rares sont ceux qui font de même ! Les courageux cyclistes, dans le blizzard, se comptent sur les doigts de la main. La neige, le vent glacial, le verglas ne sont pas des obstacles anodins !
Quand il y pense, il se dit qu’il est un peu téméraire d’aller affronter des conditions météorologiques pareilles. Il pourrait prendre le bus, c’est vrai. Mais le trajet prendrait beaucoup plus de temps, et puis… Fredrik a le sens de l’aventure. S’il fait deux fois plus froid, qu'à cela ne tienne ! Il mettra deux manteaux, enfilera deux paires de gants et deux paires de chaussettes !
En ce moment, c’est l’été, le temps est clément. Fredrik en profite, car il sait que l’hiver qui s’approche sera rude…
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J’ai de la chance d’avoir un cocotier dans mon jardin, car la noix de coco est un fruit formidable, un fruit incroyablement généreux.
Quand la noix de coco est verte, elle est remplie d’une eau délicieuse, très légèrement pétillante, et merveilleusement rafraîchissante. À l’intérieur de la noix, la chair est fine, translucide et sa consistance est un peu gélatineuse.
Puis la noix de coco sèche, elle devient brune et tombe du cocotier. Elle contient toujours de l’eau, dont le goût a subtilement changé : elle est plus douce, et elle a perdu le pétillant de sa jeunesse, pour ainsi dire. La chair en revanche, est beaucoup plus épaisse et plus ferme ; presque dure. C’est cette chair que l’on râpe puis que l’on presse pour faire du lait de coco, qui ajoute une saveur exotique à n’importe quel plat. J’aime en mettre un peu dans mon café, parfois, par gourmandise. Mais ne me parlez pas de lait de coco en boite de conserve, j’ai horreur de ça !
Enfin, il y a encore une chose… Si on laisse la noix de coco par terre, des racines vont pousser, et de minuscules palmes vont commencer à sortir. Alors, c’est le signe qu’il y a un germe, un embryon de cocotier à l’intérieur. Une petite boule qui ressemble à une éponge cotonneuse. Son goût est sublime ; c’est ce que je préfère dans la noix de coco.
Malheureusement, on ne peut pas avoir à la fois le germe du cocotier, et le cocotier !
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Mes dauphins nagent depuis plus de deux heures autour de Joshua. Les dauphins que j'ai rencontrés ont rarement joué plus d'une quinzaine de minutes avant de continuer leur chemin. Ceux-là resteront plus de deux heures, au complet.
Quand ils sont partis, tous ensemble, deux d'entre eux sont restés près de moi jusqu'au crépuscule, cinq heures pleines au total. Ils nagent avec l'air de s'ennuyer un peu, l'un à droite, l'autre à gauche.
Pendant trois heures ils nagent, comme ça, chacun sur son bord, sans jouer, en réglant leur vitesse sur celle de Joshua, à deux ou trois mètres du bateau. Jamais je n'avais vu ça. Jamais je n'ai été accompagné si longtemps par des dauphins. Je suis sûr qu'ils avaient reçu l'ordre de rester près de moi jusqu'à ce que Joshua soit absolument hors de danger.
Je ne les regarde pas tout le temps, parce que je suis un peu épuisé par cette journée, cette tension énorme qu'on ne sent pas sur le moment, quand on doit mettre toutes ses tripes pour passer dans un nouvel océan.
Je descends m'étendre un peu, je remonte, je relève l'indication du loch. Mes deux dauphins sont toujours là, à la même place. Je descends porter la dernière distance parcourue sur la carte, je me recouche un moment. Quand je reviens sur le pont et grimpe au mât pour la dixième fois afin de voir plus loin, mes deux dauphins sont encore là, semblables à deux fées dans la lumière qui baisse. Alors je redescends m'allonger un moment.
C'est la première fois qu'il y a une telle paix en moi, car cette paix est devenue une certitude, une chose qu'on ne peut pas expliquer, comme la foi. Je sais que je réussirai, et je trouve ça absolument naturel, cette certitude absolue où il n'y a ni crainte, ni orgueil, ni étonnement. Toute la mer chante, simplement, sur une octave que je ne connaissais pas encore, et cela me remplit de ce qui est à la fois la question et la réponse.
La longue route, Bernard Moitessier, 1968
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« Bonjour Franzi, je souhaite te proposer mes services en tant que tuteur de français. J’ai appris que tu veux apprendre cette belle langue, et je suis convaincu d’avoir la compétence nécessaire pour ce travail.
- Merci Émile ; c’est vrai, j’ai pour ambition d’apprendre à parler français couramment, car j’ai de la famille en France. J’ai l’intention de leur rendre visite, et il me semble important d’être capable de m’exprimer correctement dans la langue de mon pays d’accueil.
- Tu as tout à fait raison. C’est essentiel de faire l’effort de parler la langue du pays que tu visites. D’autre part, tu seras en mesure de profiter davantage de ton séjour, tu comprendras ce que les gens te disent, tu pourras discuter avec les marchandes de légumes, tu pourras lire les enseignes des magasins… tu vivras une expérience d’immersion agréable.
- Ça me parait fantastique ! Et toi, tu peux m’enseigner le français ?
- Bien sûr, je serais ravi de travailler avec toi. On peut étudier des textes littéraires, des articles de journaux, faire des exercices de grammaire, apprendre du vocabulaire, discuter des sujets qui t’intéressent…
- Super ! J’ai hâte de commencer mes cours de français avec toi !
- Je t’en prie, je reste à ta disposition ! Si tu as des questions, des commentaires ou des suggestions, envoie-moi un email sur [email protected] »
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Les villages français ont un charme particulier, avec leurs maisons en pierre jaune, leurs toits en tuiles rouges et leurs volets en bois. Souvent, une petite fontaine en pierre orne la place principale ; un clair filet d’eau y coule, et les tourterelles y trempent leur bec.
Devant la mairie, un monument aux morts est érigé en hommage aux combattants de la Première Guerre mondiale : c’est la statue en bronze d’un soldat qui porte son fusil en bandoulière. Quelques bouquets de fleurs sont disposés au pied de la statue.
À l’ombre des platanes, des villageois sont assis sur des bancs vieillissants. Les enfants courent entre les arbres, sous l’œil vigilant des vieux, qui discutent. Ils parlent de chasse et de pêche, car quand ils parlent de politique, ils ne sont pas d’accord et se séparent fâchés.
Heureusement, ça ne dure jamais longtemps. Le lendemain d’une dispute, les désaccords sont oubliés ; nos braves amis se retrouvent autour d’une bouteille de vin, et ils parlent du prochain championnat de pétanque.
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…, Émile. Oui, je m’appelle Émile, comme mon arrière-grand-père. Je porte ce prénom depuis bien longtemps ; je n’avais que quelques jours quand mes parents se sont penchés sur mon berceau et que je leur ai dit : « Chers parents, bonjour. Je m’appelle Émile. »
En vérité, mes souvenirs sont flous, je n’ai peut-être pas prononcé ces mots. En général, la grammaire des bébés n’est pas parfaite.
En parlant de grammaire, ouvrons une parenthèse. C’est amusant, de dire « je m’appelle » en français. On devrait dire : « les gens m’appellent untel, parce que c’est mon nom ». Mais ainsi est la langue, pleine de curiosités et de coutumes qui se perpétuent.
Revenons à nos moutons. Je m’appelle Émile, et comme c’est un nom qui me va très bien, toute ma famille et mes amis m’appellent Émile.
Enfin, si vous voulez me souhaiter bonne fête, le 22 mai est la Saint Émile !
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Là où je vis en ce moment, il y a un grand jardin, des arbres fruitiers, un potager avec des salades et des herbes aromatiques, et un poulailler.
C’est un endroit merveilleux : les arbres portent des fruits, le potager donne de belles salades, le thym et le romarin parfument nos plats. Seule ombre au tableau, les neuf poules du poulailler ne donnent pas d’œufs. C’est bien dommage, j’aimerais beaucoup manger une omelette fraiche tous les matins…
Mon amie Malvanir pense que ses poules sont devenues trop vieilles pour pondre. Moi, je trouve qu’elles ont l’air jeunes, ces poules ; elles sont toujours pleine d’énergie, à gratter la terre toute la journée pour trouver des asticots. Peut-être qu’elles se cachent simplement pour pondre leurs œufs !
Mais il y a quelques jours, je crois avoir compris le fin mot de l’histoire. Alors que nous étions près du feu, le soir, un bruit de pas dans les branches sèches a brisé le silence. Ça venait de derrière le poulailler. Nous avons à peine eu le temps de nous lever de nos chaises pour apercevoir une queue rousse et touffue disparaitre dans les buissons.
Pas de doute, notre voisin renard est plus doué que nous pour la chasse aux œufs !
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Il y a quelques temps, Natsumi m’a envoyé un très gentil message, à la fin duquel elle me propose d’écrire un épisode avec les phrases que j’utiliserais avec un bébé ou un enfant. En effet, elle a un petit bébé et c’est une excellente idée de lui parler en français dès son plus jeune âge.
Il est temps que je lui réponde enfin, avant que son enfant atteigne la majorité et quitte le foyer familial.
Les bébés observent et imitent les adultes. Ils reproduisent leurs mouvements et répètent leurs paroles. Donc je leur parle toujours avec beaucoup de respect et d’affection.
Par exemple, quand vient l’heure de dormir le soir, je lui dis :
« Petit enfant, cher ami ; j’ai passé une très bonne journée avec toi, j’ai beaucoup aimé courir dans le jardin et cueillir des fleurs, faire des avions en papier et jouer aux billes en ta compagnie. Maintenant, il faut dormir, pour passer une autre belle journée demain. »
Ensuite, je lui chante une comptine jusqu’à ce que ses yeux se ferment.
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Pour faire le portrait d’un oiseau
Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l’arbre sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l’arrivée
de l’oiseau n’ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
S’il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau
Faire ensuite le portrait de l’arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
Si l’oiseau ne chante pas
c’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
Jacques Prévert, Paroles, 1945
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Jill m’a envoyé un email dans lequel elle me raconte qu’elle élève du bétail, plus précisément de la race Black Angus. Elle m’a proposé de vous parler de vaches. Les vaches, j’aime bien les regarder paitre, j’aime bien les manger, mais a part ça, je n’y connais pas grand-chose. Et puis à force de réfléchir, j’ai trouvé qu’il y avait quelques expressions françaises intéressantes à propos de vaches. Voyons voir comment les utiliser, et ce qu’elles signifient.
Si vous êtes impressionné, vous pouvez vous exclamer : oh la vache !
Si vous ne l’êtes pas, au contraire, dites : c’est vache…
Pour renforcer un qualificatif, utilisez l’adverbe vachement.
Si la nourriture est trop chère, et que vous n’avez pas planté de pommes de terre : c’est une période de vaches maigres.
Si votre professeur ne vous a pas bien enseigné le français : vous parlez français comme une vache espagnole.
Si vous rapportez beaucoup d’argent à votre employeur : vous êtes une vache à lait.
Quand votre enfant chipe un œuf de Pâques au magasin, dites-lui : « Qui vole un œuf vole un bœuf. »
Enfin, quand je me décide à surmonter ma paresse et que je publie un épisode, je prends le taureau par les cornes.
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J’ai fait une rechute. Presque huit semaines de silence… En anglais, il y a un phénomène qui s’appelle le « blocage de l’écrivain », mais je ne suis ni écrivain ni anglais, donc il est tout à fait impossible que ce diagnostic puisse s’appliquer à moi. En français, ça se traduit par « syndrome de la page blanche ». Pour ne pas prendre de risques, j’écris maintenant sur du papier de couleur. On n’est jamais trop prudent !
Mon problème, c’est que je pense beaucoup, mais j’agis peu. Pourtant, mon père m’a souvent répété que « l’action libère ». C’est un homme plein de sagesse, mon père, il m’a appris énormément de choses, quand j’étais petit et que nous vivions ensemble.
Un jour, pensant avoir atteint l’âge adulte, j’ai quitté le foyer familial et le pays de mon enfance. Mais ces derniers temps, ma petite amie me dit que je me comporte comme un enfant. Il est peut-être temps que je retourne auprès de mes parents !
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J’aime me lever tôt. Au petit matin, le monde est différent. La lumière est douce. Dans les rues, les voitures sont silencieuses ; dans les arbres, les oiseaux sont bruyants. Je prends une bonne douche froide pour me réveiller, et pour bien commencer la journée.
Je ne suis pas le seul à me lever tôt. Au marché aux fruits, il y a déjà beaucoup de monde. Pour obtenir les fruits les plus beaux et les plus frais, il faut donc être à l’heure, au lever du soleil. Parfois, ma petite amie Miri m’accompagne, car elle sait choisir les meilleurs fruits, particulièrement les papayes et les fruits de la passion, qui sont ses préférés.
Il y a un proverbe français qui dit : « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ». L’équivalent en anglais est : « l’oiseau qui arrive tôt attrape le vers ». Mais j’espère ne pas trouver de vers dans ma papaye !
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Ananya vit à Nashik, une jolie petite ville d'Inde, dans l'état du Maharastra. En fait, sa ville n'est pas si petite : elle compte environ deux millions d'habitants. En Inde, cet immense pays, un million ou deux, ce n'est pas grand chose, c'est une ville moyenne. En France, la seule ville de plus d'un million d'habitants, c'est la capitale, Paris.
Ananya aime sa ville, elle aime s'y promener le long du fleuve Godavari, où bien dans les forêts verdoyantes près des cascades, juste à l'extérieur de la ville. Les paysages sont beaux, le climat est agréable. Il y a des grottes magnifiques, et de nombreux temples où les pèlerins viennent se recueillir. C'est une région à l'histoire riche, et qui a une signification importante dans la culture hindoue.
Enfin, je ne sais pas si Ananya aime le vin, mais sa ville est réputée pour ses vignobles !
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Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux :
un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ;
un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ;
un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ;
un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements ;
un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ;
un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler ;
un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
Ecclésiaste 3:1-8 - Mostrar mais