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  • Les annĂ©es 80 ont profitĂ© de la naissance du courant de pensĂ©e visant a donner une seconde chance et de limiter le plus possible la dĂ©tention des prisonniers :  "on fait le pari de la libĂ©ration et de la rĂ©insertion"

    Prisonnier modÚle, Jack Unterweger se découvre alors des talents littéraires. Il écrit son premier roman, le Purgatoire, dont est tiré un film, fonde une revue, le Pont des mots, et rédige des histoires pour enfants racontées à la radio. Il est libéré en mai 1990 à la suite de pétitions signées par des écrivains, des intellectuels et passe pour un modÚle de réinsertion. Invité de conférences et de débats à la télévision, Unterweger, oeillet rouge à la boutonniÚre sur des costumes de dandy.

    il a la passion des femmes et des grosses voitures. Il se lance dans le journalisme, fait des reportages pour la radio, dans son milieu d'origine et mĂȘme sur les meurtres de prostituĂ©es pour lesquels il est inculpé  

    il passe frĂ©quemment  Ă  la tĂ©lĂ©, rĂ©ponds a des interviews, a des appuis dans la haute sociĂ©tĂ© . Il est l'exemple type du repenti devenu hautement respectable qu'il faut montrer.

    Le milieu intellectuel en perte de repùre l’adule, une certaine hypocrisie de ce milieu.

    Cependant, quatre mois aprÚs sa sortie de prison, le corps d'une femme TchÚque, Blanka Bockova est retrouvé sur la place de Prague. La victime est retrouvée nue et les jambes écartées. Elle a été frappée et étranglée avec ses bas puis recouverte de feuilles.

    Le 31 décembre 1990, c'est le corps de Heide Hammerer, prostituée de son état qui est retrouvée dans le land de Voralberg, à Bregenz. Elle repose dans les bois sous un tas de feuilles, les jambes nues. Elle a été frappée, entravée par des menottes ou une corde. Des traces de spermes ont été retrouvées sur son corps ainsi que des fibres de couleurs rouges qui appartiendraient au tueur.

  • VIGNAL La déchéance d’une idole
    Sur les terrains, il volait. Après sa retraite de footbaleur, il devient voleur.
    La notoriété du gardien de but de l’équipe de France avait en effet largement débordé du cadre des pelouses, à une époque où les sportifs n’étaient pas adulés comme ils le sont aujourd’hui. Il fut notamment l’idole de Jean-Paul Belmondo qui aurait pu l’incarner dans un Lautner en noir et blanc.
    Bascule dans la vie de débauche,
    Pour l’époque, Vignal a bien gagné sa vie en jouant au ballon. Il s’est même offert un bar, « L’Éclair », rue Gambetta à Toulouse. Mais il doit travailler après sa carrière. Il devient représentant en champagne dans la ville rose. Le monde de la nuit lui tend les bras et avec lui le grand banditisme.
    En 1970, il est arrêté après plusieurs braquages, dont certains à main armée, entre Colomiers et Toulouse. « Il braque pour retrouver l’adrénaline du gardien qui arrête un penalty », écrit Baud. Il est jugé en 1971 et écope de quinze ans de prison ferme. Son procès fait salle comble pendant trois jours. Just Fontaine, alors président du syndicat des joueurs professionnels vient témoigner en sa faveur. Leur amitié ne se démentira jamais. René Vignal purge sa peine, finalement ramenée à huit ans. Au ballon, à Muret, il crée un club de foot.
    Sa liberté recouvrée, il rebondit comme agent immobilier, activité exercée jusqu’à sa retraite, à Toulouse. Bien que privé de la vue, il aura suivi l’actualité du football jusqu’à la fin. À Béziers, en avril 2015, un stade à son nom a été inauguré. Sur la plaque, on peut lire : Terrain d’honneur René Vignal, « le gardien volant ».
    Victime d'un malaise à son domicile le 19 novembre 2016, il meurt le surlendemain à l'hôpital, à 90 ans.

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  • Issei Sagawa rĂȘvait de goĂ»ter de la chair humaine. Alors il a croquĂ© sa camarade hollandaise.

    Le 11 juin 1981, Sagawa attire Renée Hartevelt, une jeune Néerlandaise de vingt-quatre ans, étudiant tout comme lui en littérature comparée à l'université Paris-III, dans son studio du 10 rue Erlanger, sous le prétexte qu'un de ses professeurs lui a demandé d'enregistrer des poÚmes expressionnistes allemands.

    Le jour-mĂȘme, alors qu'elle lit un poĂšme de Johannes Robert Becher, il la tue d'une balle de carabine 22 long rifle dans la nuque, tirĂ©e Ă  bout portant. Il rĂ©alise un enregistrement audio sur lequel on peut entendre la jeune fille rĂ©citer les vers en allemand sur la mort, puis le coup de feu Ă©touffĂ© par le silencieux de l'arme, suivi par le son de la chute de son corps sur le sol. Puis il la viole, et prĂ©lĂšve de son corps plus de sept kilogrammes de chair pour commettre un acte de cannibalisme. Il prĂ©lĂšve son nez, ses lĂšvres, sa langue, ses bras, ses Ă©paules, ses cuisses, ses organes gĂ©nitaux et son anus qu'il consomme crus ou cuits durant trois jours, en les conservant dans un rĂ©frigĂ©rateur, prenant 39 photographies au fur et Ă  mesure qu'il sĂ©pare avec un couteau la chair des os. Ne disposant pas d'un congĂ©lateur, pour se dĂ©barrasser de la dĂ©pouille, il la dĂ©coupe et la cache dans deux valises puis le 13 juin 1981, fait appel Ă  un taxi pour les transporter au bois de Boulogne oĂč il trouve alors un caddie. Dans une descente, il perd le contrĂŽle du chariot avec lequel il transporte son chargement. Les valises se renversent devant un couple d'amoureux qui l'apostrophe en raison de son comportement Ă©trange et du liquide s'Ă©chappant des valises. Il s'Ă©loigne le plus rapidement possible et laisse le couple dĂ©couvrir un drap ensanglantĂ© dans la valise en carton. La brigade criminelle appelĂ©e sur les lieux dĂ©couvre « des morceaux de cadavre ».

  • Elle est la plus cĂ©lĂšbre des veuves noires de France.

    SurnommĂ©e « l'empoisonneuse de Loudun », « la Brinvilliers de Loudun » ou « la bonne dame de Loudun », elle demeure d’ailleurs une Ă©nigme pour beaucoup.

    Les faits

    Le 16 octobre 1947, LĂ©on (alors ĂągĂ© de 53 ans mais de santĂ© fragile) et Marie Besnard, mariĂ©s depuis dix-huit ans, partagent un repas champĂȘtre dans la ferme des Liboureaux, ancienne exploitation agricole des parents de Marie Ă  Saint-Pierre-de-MaillĂ©. Avant de reprendre la route, LĂ©on est victime d'un malaise et vomit son repas. Son Ă©tat s'aggrave les jours suivants. Le mĂ©decin de famille, le docteur Gallois, exclut une intoxication alimentaire, tous les convives Ă©tant en bonne forme, et diagnostique une crise de foie, mais la prise de sang de LĂ©on rĂ©vĂšle un taux d'urĂ©e de 1,41 g. LĂ©on meurt le 25 octobre 1947, et son dĂ©cĂšs est attribuĂ© Ă  une crise d'urĂ©mie. L'affaire Besnard dĂ©bute, Marie Ă©tant veuve pour la seconde fois.

    Au cours de son agonie, de nombreux amis sont venus rendre visite Ă  LĂ©on, dont Louise Pintou, veuve employĂ©e des postes, amie et locataire des Ă©poux Besnard, dont la rumeur prĂ©tend qu'elle est la maĂźtresse de LĂ©on. Quelques jours aprĂšs l'enterrement, Mme Pintou confie Ă  un proche, Auguste Massip, propriĂ©taire du chĂąteau de Montpensier (Vienne) et maniaque de la dĂ©lation, que LĂ©on Besnard, avant de mourir, lui a confiĂ© « que sa femme lui avait servi de la soupe dans une assiette oĂč se trouvait dĂ©jĂ  un liquide ».

    Massip consulte un dictionnaire mĂ©dical et observe que les symptĂŽmes de la mort de LĂ©on (vomissements, crise d'urĂ©mie, ƓdĂšme pulmonaire) sont ceux d'un empoisonnement Ă  l'arsenic.

    Aussi Ă©crit-il une lettre au procureur de la RĂ©publique, le 4 novembre, pour lui faire part de ses doutes. L'affaire est cependant vite classĂ©e, les rapports des gendarmes signalant que « Mme Pintou est frĂ©quemment en congĂ©s pour neurasthĂ©nie et que M. Massip est un illusionnĂ© qui a la manie d'Ă©crire Ă  n'importe quelle autoritĂ©, mĂȘme au prĂ©sident de la RĂ©publique, pour y exprimer sa pensĂ©e.

    Le mystĂ©rieux incendie du chĂąteau de Montpensier, le 17 octobre 1948, suivi de l'Ă©trange « cambriolage » du domicile de Mme Pintou (oĂč rien n'est volĂ© mais ses affaires ont Ă©tĂ© dispersĂ©es, si bien qu'elle porte plainte) le 5 fĂ©vrier 1949, persuadent les deux accusateurs que Marie Besnard est une « sorciĂšre » Ă  l'origine de ces deux autres faits et s'empressent de la dĂ©noncer. Les dĂ©tails de ces tĂ©moignages, ainsi que de nombreuses rumeurs (notamment le fait que Marie est devenue opportunĂ©ment riche en hĂ©ritant des immeubles et des terres agricoles de son mari), sont portĂ©s Ă  la connaissance de la gendarmerie puis d'un juge d'instruction de Poitiers qui lance une commission rogatoire le 9 mai 1949. Marie Besnard est entendue, mais les charges ne sont pas suffisantes pour l'inculper.

  • C’est une expression utilisĂ©e dans le monde entier, mais peu de gens connaissent sa vĂ©ritable origine.

    Le syndrome de Stockholm est un phénomÚne psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geÎliers et qui ont développé une sorte d'empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d'identification et de survie.

    Le terme « syndrome de Stockholm » doit son nom à l'analyse d'une prise d'otage ayant eu lieu à Stockholm en 1973 par le psychiatre Nils Bejerot.

    Un Ă©vadĂ© de prison, Jan Erik Olsson, tente de commettre un braquage dans l'agence de Kreditbanken du quartier de Norrmalmstorg Ă  Stockholm, Ă  une heure oĂč la succursale vient d'ouvrir et n'a pas encore de clients.

    Lorsqu'il tire une rafale de pistolet-mitrailleur en l'air, des dizaines d'employés s'enfuient ou se jettent au sol.

    L'intervention des forces de l'ordre l'incite Ă  se retrancher dans la banque oĂč il relĂąche le personnel, ne prenant en otage que quatre personnes.

    Il demande aux négociateurs 3 millions de couronnes, des armes, un gilet pare-balles et un avion pour s'enfuir, et obtient la libération de son compagnon de cellule, Clark Olofsson, qui peut le rejoindre. Les deux hommes et leurs otages se retranchent dans la chambre forte de la banque.

    Curieusement, pendant les six jours de négociation, les employés font confiance à leurs ravisseurs et se méfient des forces de l'ordre.

    Le 25 août, un policier prend l'initiative de fermer la porte de la salle des coffres. Les six personnes sont prises au piÚge. Malgré le cloisonnement, otages et ravisseurs finissent par développer un sentiment mutuel d'estime et de sympathie.

    La police perce des trous dans le plafond de la chambre forte et fait usage de gaz anesthésiants, ce qui permet leur libération le 28 août.

    Les forces de l'ordre assistent à des scÚnes surréalistes au moment de cette libération.

    Les employĂ©s refusent d'ĂȘtre secourus mais Kristin, l'une des otages, stĂ©nographe dans la banque, exige tout de mĂȘme que les deux criminels passent devant, de peur que les otages soient abattus par la police.

  • Dans les annĂ©es 80, un tueur en sĂ©rie particuliĂšrement productif a sĂ©vi dans les rues de Paris.

    Retour sur Thierry Paulin, « le monstre de Montmartre », l’homme ayant assassinĂ© 18 vieilles dames.

    Entre 1984 et 1987, les femmes parisiennes du troisiĂšme Ăąge vivaient dans une crainte constante. La cause, un tueur en sĂ©rie plus que prolifique. Au classement des assassins ayant le plus de victimes, Thierry Paulin pointe Ă  la troisiĂšme place, derriĂšre le docteur Petiot (27 victimes) et Yvan Keller (23 victimes). Si « le monstre de Montmartre » avoue avoir rĂ©alisĂ© 21 assassinats, il a Ă©tĂ© reconnu coupable de 18 d’entre eux. Énigmatique et barbare, Thierry Paulin reste aujourd’hui un mystĂšre et est un peu tombĂ© dans l’oubli.

  • EugĂšne Weidmann le tueur aux yeux de velours et aux mains diabolique.

    EugĂšne Weidmann a un charme fou, des yeux de velours et une Ă©trange maladie : pour de maigres sommes, il tue et dĂ©pouille ceux qui ont le malheur de croiser son chemin. Meurtrier sans Ă©motions, Alors que l'Europe s'apprĂȘte Ă  s'embraser, le destin de cet assassin singulier va cristalliser les tensions et donner lieu Ă  d'innombrables fantasmes...

    Issu d’un milieu petit-bourgeois, nĂ© le 5 fĂ©vrier 1908 Ă  Francfort-sur-le-Main, alors en province de Hesse-Nassau, dans l'Empire allemand, il a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par ses grands-parents maternels Ă  Cologne en RhĂ©nanie aprĂšs que son pĂšre eut Ă©tĂ© appelĂ© dans l'armĂ©e impĂ©riale durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Adolescent, il fait un sĂ©jour en maison de correction, Ă  Burg Dehrn (Hesse) aprĂšs avoir volĂ© une montre dans les vestiaires de la piscine. Jeune adulte, il quitte l'Allemagne pour le Canada, oĂč il commet d'autres mĂ©faits, ce qui lui vaut de passer quelque temps en prison avant d'ĂȘtre renvoyĂ© dans son pays natal, en 1931. PrĂ©textant crĂ©er une sociĂ©tĂ© de taxi, il se fait offrir par ses parents une voiture 
.il avait en rĂ©alitĂ©  l'intention de faire fortune dans le kidnapping. Il prĂ©voit d'enlever un riche hĂ©ritier mais la tentative Ă©choue par manque d'organisation : il est trĂšs vite arrĂȘtĂ© et jugĂ©. Il Ă©cope d'une peine de prison ferme de 5 ans et 8 mois, et termine sa peine dans le camp de travail de Börgermoor. Dans la prison de Preungesheim Ă  Francfort, il rencontre deux Français, incarcĂ©rĂ©s pour trafic de devises : Roger Million et Jean Blanc. Ceux-ci sympathisent avec Weidmann qui est le seul Ă  parler leur langue maternelle. Weidmann est libĂ©rĂ© le premier aprĂšs un passage de trois jours dans les services de la Gestapo de Wiesbaden. AprĂšs six mois passĂ©s chez ses parents Ă  Francfort, il part rejoindre ses futurs complices Ă  Paris oĂč il arrive le 15 mai 1937. Ayant un casier judiciaire, Weidmann n'avait pourtant, thĂ©oriquement, pas le droit de quitter l'Allemagne. NĂ©anmoins, il franchit sans encombre la frontiĂšre
 Ă  l’aide de ses yeux de velours peut ĂȘtre.

    Mars 1939, tribunal de Versailles. Le procĂšs du « tueur au regard de velours » s’ouvre dans le plus grand fracas mĂ©diatique, et se soldera par la derniĂšre application publique de la peine capitale, troublĂ©e par une brĂ»lante agitation autour de la dĂ©pouille du criminel. Colette, Ă  l’instar de ces femmes qui trempĂšrent, selon la lĂ©gende, leur mouchoir dans le sang encore frais dĂ©gouttant aux pieds de l’échafaud, tĂ©moigne dans les colonnes de Paris-Soir de sa profonde fascination pour le trouble personnage. Elle dresse le portrait d’un ĂȘtre insaisissable que son Ă©lĂ©gance, son flegme et sa beautĂ© semblaient situer Ă  des lieues de cet univers de violence crapuleuse qu’il avait pourtant fait surgir autour de lui. Tout au long de l’affaire, les profonds yeux bruns du criminel, sa criniĂšre noire, sa bouche, accessoires disparates d’un charme presque unanimement reconnu, exercent ainsi sur les commentateurs le troublant attrait du pur paradoxe, de l’inacceptable hĂ©rĂ©sie crĂ©ationnelle, qui voulut que le mal s’incarnĂąt dans la plus insoupçonnable des enveloppes : le corps harmonieux du parfait honnĂȘte homme. Il ne restait Ă  flĂ©trir que ses mains, parties nobles par excellence que ses meurtres sordides avaient avilies, profanĂ©es, et que la presse s’empresserait de singulariser pour en faire les tĂ©moins muets de sa monstruositĂ©.

  • Jacques Rançon, Jacques l’éventreur
 Combien de crimes ? À son procĂšs Ă  Perpignan en 2018, le prĂ©sident de la cour d’assises n’a cessĂ© de l’interroger sur un Ă©ventuel « chiffre noir », c’est-Ă -dire la possibilitĂ© d’autres meurtres pas encore identifiĂ©s. Le logiciel SALVAC, utilisĂ© par la police pour opĂ©rer des rapprochements entre les homicides, a mis en lumiĂšre une affaire datant de 1982 : une jeune touriste d’Europe de l’Est retrouvĂ©e morte dans le Jura. Si elle n'avait pas subi de prĂ©lĂšvements de ses organes, elle Ă©tait dĂ©nudĂ©e et en position ventrale comme Mokhtaria ChaĂŻb, Ă  Perpignan. Rançon a niĂ© son implication.

    Par ailleurs, les limiers catalans ont exhumé une agression sexuelle commise dans la Somme, à Bussy-lÚs-Daours, en 1999. La victime avait alors fourni une description de son agresseur trÚs ressemblante à Jacques Rançon. Mais le tueur de la gare s'est dit innocent. Et la victime est depuis décédée.

    « Je suis persuadĂ©e qu’il a commis d’autres meurtres, avance l’avocate Corinne Herrmann. Ses pulsions ne cessent de revenir depuis son adolescence. Plusieurs affaires en Picardie suscitent encore notre intĂ©rĂȘt, notamment du cĂŽtĂ© de Saint-Quentin. Il a pu aussi s’en prendre Ă  des prostituĂ©es, dont les disparitions sortent malheureusement plus facilement des radars ».

    UN CRIME NON ÉLUCIDÉ PRÈS DE SAINT-QUENTIN

    L’affaire Sophie Borca, disparue le 31 mai 1985, aprĂšs sa sortie du lycĂ©e Ă  Saint-Quentin figure parmi les obsessions de Corinne Herrmann. La jeune femme aurait alors fait du stop pour rejoindre son domicile Ă  Guise. Son corps sera retrouvĂ© dans le bois de Couture, Ă  moitiĂ© dĂ©nudĂ©, un bĂąton ensanglantĂ© Ă  proximitĂ©. Comme dans l’affaire Isabelle Mesnage.

  • Aujourd’hui nous allons parler du « chat », Il y a vingt ans, un individu semait la terreur de Biarritz à Arcachon en pénétrant de nuit au domicile de femmes seules qu’il cambriolait avant de les violer.
    Il aura fallu dix-sept ans pour que policiers et gendarmes mettent un terme aux agissements du chat. Avant d’être arrêté le 20 février 2002, à 44 ans, le Chat - surnommé aussi l’homme-araignée par la police parce qu'il attaquait toujours ses "proies" dans le noir, après les avoir longuement épiées, sans faire de bruit, en grimpant sur les murs et en se déplaçant avec une agilité prodigieuse - a commis 36 viols ou tentatives de viols depuis 1985.faisant de lui le plus grand violeur de France.

  • Une vie d’errance et de violence, c’est ainsi qu’on pourrait dĂ©crire les premiĂšres annĂ©es parisiennes de Guy Georges : le criminel alterne entre les agressions et les sĂ©jours en prison. À Nancy, en 1984, il violera une femme dans sa voiture pendant une de ses permissions et sera condamnĂ© Ă  10 ans de prison. En rĂ©gime de semi-libertĂ©, il s’échappe pour se rendre Ă  nouveau dans la capitale et sĂ©vir : pendant l’hiver 1991, Guy Georges tuera pour la premiĂšre fois. La victime, jeune femme de 19 ans, n’a pu lutter face Ă  son agresseur s’étant introduit dans son domicile. AnimĂ© de pulsions, le meurtrier fou voudra rĂ©cidiver l’annĂ©e suivante, mais sa tentative Ă©tant ratĂ©e, il sera arrĂȘtĂ© par les forces de l’ordre et conduit en prison.

    À peine sorti en 1994, il s’en prendra en 1 an et demi Ă  sept femmes, et tuera violemment quatre d’entre elles. L’affaire du “tueur de l’Est parisien” prend alors de l’ampleur et devient trĂšs mĂ©diatisĂ©e. Pourtant traquĂ©, Guy Georges Ă©chappera successivement Ă  la police de façon rocambolesque ! Tout d’abord, l’une de ses victimes dresse un portrait-robot trĂšs approximatif du tueur, ce qui ralentit l’enquĂȘte. Puis une erreur est cette fois commise par la police : les enquĂȘteurs, ayant trouvĂ© une trace de pas sur une scĂšne de crime, confondent pied grec et pied Ă©gyptien. Enfin, l’assassin, tĂ©moin d’une chance incroyable, ne sera pas reconnu en photo par une autre de ses victimes.

    DĂ©sormais surnommĂ© “la bĂȘte de Bastille”, Guy Georges commettra 4 nouvelles agressions, dont deux fatales pour ses victimes. Nous sommes alors Ă  la fin de l’annĂ©e 1997 et ces crimes seront ses derniers. L’enquĂȘte prend un tournant quand le juge d’instruction Gilbert Thiel dĂ©cide de mener une grande campagne de comparaison d’ADN Ă  l’échelle nationale, Guy Georges quitte alors provisoirement Paris. GrĂące Ă  cette uniformisation, l’enquĂȘte avance et les traces trouvĂ©es sur les scĂšnes de crimes mĂšnent toutes au criminel : la traque du tueur de l’Est parisien est lancĂ©e !

    De retour sur la capitale, Guy Georges finira par se faire coincer le 26 mars 1998 aux alentours de la station Blanche dans le 9e arrondissement, aprĂšs une Ă©niĂšme bavure policiĂšre : la presse annonce son identitĂ© le matin mĂȘme de l’arrestation. JugĂ© en 2001, l’effroyable tueur sera condamnĂ© Ă  une peine de perpĂ©tuitĂ© avec une pĂ©riode de suretĂ© de 22 ans, il pourra donc demander sa libertĂ© en 2020
il l’a pas encore fait.

    Analyse ;;;

    Le tueur en série Guy Georges "sympathique" ? Les explications de son avocate Frédérique Pons

    C'est un enfant dont on n'a pas voulu. Personne n'en a voulu. Ni sa mĂšre, ni ses grands-parents. À six ans on lui a enlevĂ© son identitĂ©. Les experts ont dit qu'il a vĂ©cu une mort psychique", dĂ©taille-t-elle. Bien loin d'excuser ou de justifier les crimes commis par l'intĂ©ressĂ©, elle tente d'expliquer pourquoi et comment il en est arrivĂ© lĂ . "Je pense qu'on a de l'empathie. On en a besoin", ajoute-t-elle. Des propos comprĂ©hensibles pour n'importe quel avocat, mais qui seront sans doute durs Ă  avaler pour les familles des victimes.