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  • Connaissez-vous Valentyn Frechka ? Ce jeune ukrainien de 23 ans installé à Paris depuis l'invasion de son pays par la Russie en 2022, à tout simplement mis au point un procédé capable de transformer les feuilles mortes en papier recyclable via sa société Releaf Paper, ce qui a attiré l'attention de l'Office européen des Brevets (OEB) qui vient en effet de le sélectionner parmi 550 candidates et candidats pour le Prix du Jeune Inventeur Européen.


    À l'aide d'un traitement à la fois chimique – sans sulfates, sulfites ni chlore – et mécanique (broyage, haute pression et vapeur), Valentyn Frechka est parvenu à produire une tonne de cellulose à partir de 2,3 tonnes de feuilles mortes. À titre de comparaison, dans l'industrie du papier, cette quantité de matière première nécessite l'abattage d'environ 17 arbres d’après l'OEB. De son côté, le Fond Mondial pour la Nature indique que l'industrie papetière exerce une influence considérable sur les forêts de la planète, représentant entre 13 et 15 % de la consommation totale de bois. Ainsi cette solution semble être une alternative tout à fait viable et soutenable pour l’environnement. D’ailleurs, Releaf Paper s’approvisionne auprès des municipalités, et ainsi préserve les arbres, et évite les émissions de gaz à effet de serre liées à la décomposition des feuilles mortes. La société envisage de recueillir prochainement les déchets agricoles tels que les feuilles d'ananas, de bananier ou de manioc, là encore pour produire du papier.


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  • Et si les champignons et bactéries étaient nos meilleurs alliés pour dépolluer l'océan ? C’est sur cette piste que travaillent un certain nombre de scientifiques, qui ont en effet identifié des micro-organismes capables de consommer certains types de plastique. La dernière découverte en date s'appelle Parengyodontium album. Il s'agit d'un champignon vivant dans le milieu océanique, comme beaucoup d'autres, sauf que celui-ci semble avoir développé un goût prononcé pour le polyéthylène. En y regardant de plus près, des scientifiques ont découvert que ce micro-organisme était là pour une bonne raison : il se nourrit en fragmentant le polyéthylène, soit le type de plastique le plus abondant aujourd'hui dans les océans.


    En laboratoire, les chercheurs ont même pu quantifier ce processus de dégradation. Ce champignon en question serait ainsi capable de déconstruire les chaînes polymères du polyéthylène et de les minéraliser sous forme de CO2 à une vitesse de 0,05 % par jour, qui à en croire les scientifiques, est un taux de minéralisation plutôt important compte tenu de la taille de ces micro-organismes. Cela signifie-t-il que nous serons bientôt débarrassés de ces masses de déchets qui flottent dans les océans ? Pas vraiment.


    Premièrement parce que la quantité de déchets est bien trop énorme pour que ces minuscules champignons en arrivent à bout dans un temps raisonnable. Rien qu'à lui seul, le vortex du Pacifique Nord représente en effet 80 000 tonnes de plastiques. Deuxièmement, parce que tous les plastiques ne sont pas concernés. Seulement le PE. A noter que pour que cela soit efficace le plastique doit être exposé au soleil, puisque d’après les scientifiques, les UV dégradent déjà partiellement le plastique et aident les champignons à terminer le travail et à métaboliser le carbone issu de la fragmentation. Seuls les plastiques flottant en surface sont donc concernés dans ce processus.


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  • Manglende episoder?

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  • Connaissez-vous Neo Px ? Il s’agit d’une plante dite « biotechnologique » capable de purifier l'air intérieur, aussi appelé « végétal à super pouvoirs ». D’après Lionel Mora, cofondateur de la start-up Neoplants que je cite « c'est l'équivalent de 30 plantes d'intérieur ordinaires. Elle capture, élimine et recycle certains des polluants les plus nocifs que l'on peut trouver chez soi » fin de citation.


    Pour l’historique, c’est il y a environ 5 ans que Lionel rencontre Patrick Torbey, docteur en édition du génome, lequel rêvait de créer des organismes vivants je cite « avec des fonctions ». La collaboration semblait alors évidente. Je cite, « il y avait des plantes autour de nous, et on s'est dit que la fonction la plus puissante qu'on pourrait leur ajouter, c'est de purifier l'air » fin de citation. Et clairement, le produit trouve rapidement du succès. Je cite, « on fait le maximum pour envoyer le plus de plantes possibles toutes les semaines, mais ce n'est pas assez pour répondre à la demande pour l'instant » fin de citation. La start-up implantée près de Paris a commencé fin avril à commercialiser son premier produit aux États-Unis, où elle a obtenu l'agrément des autorités. Un premier marché particulièrement propice puisque de nombreux Américains ont déjà des purificateurs d'air chez eux.


    À noter que même sans vivre dans une ville à la circulation automobile dense, l'air intérieur peut être deux à cinq fois plus pollué que l'air extérieur selon l'agence américaine de protection de l'environnement, essentiellement à cause des composés organiques volatiles, ces polluants émis lors de la combustion du bois ou du pétrole par exemple. Et d’après la start-up, ouvrir les fenêtres ne suffit pas, car ces molécules sont émises en continu par de nombreux solvants comme les colles et peintures, meubles et murs des maisons et bureaux où l’on passe la grande majorité de notre temps.


    Alors concrètement, Neo Px n'absorbe pas elle-même les COV. Elle est vendue -- minimum 120 dollars -- avec des sachets de poudre, suffisamment pour six mois, qui contiennent un microbiome qui colonise les racines de la plante, son terreau et ses feuilles. C'est ce microbiome qui « absorbe les COV, afin de s’en servir pour faire grandir la plante, qui elle est essentiellement là pour créer un habitat naturel indispensable. Par la suite, Neoplants compte produire des plantes génétiquement modifiées, dont le métabolisme ferait directement le recyclage. Et à plus long terme, elle espère s'attaquer à des problèmes liés au réchauffement climatique, en augmentant la capacité des arbres à capter le CO2, et en développant des semences résistantes à la sécheresse. Une vision qui a déjà séduit Google, aujourd’hui l’un des principaux investisseurs de la start-up.


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  • La Nina est le phénomène qui succède à El Nino. Si ce dernier provoque des records de chaleur, la Nina elle, devrait provoquer des baisses de températures entre août en novembre d’après l’organisation météorologique mondiale (OMM). Dans le détail, El Niño et La Niña sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer et les précipitations. Plus précisément, La Nina a d'abord pour conséquence le refroidissement à grande échelle des températures de surface des océans dans le centre et l'est du Pacifique. Ce refroidissement influe ensuite sur les températures à l'échelle mondiale.


    D’après Météo France que je cite, La Nina « favorise des conditions plus sèches sur le Moyen-Orient et le sud des États-Unis tandis que l’Indonésie, l’Australie orientale, le nord de l'Amérique du Sud et l'Inde subissent généralement un excédent de précipitations » fin de citation. De son côté, la NOAA l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique a déjà incorporé la Nina dans ses prévisions pour la saison 2024 des ouragans dans l'Atlantique nord, qui doit commencer début juin. Une saison qui s'annonce "extraordinaire", avec quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus, selon la NOAA. L'OMM rappelle aussi que les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, malgré l'effet de rafraîchissement engendré par une longue présence de La Nina, qui s'est étalée de 2020 au début de 2023. Clairement, le réchauffement climatique engendré par les activités humaines ne se résoudra pas uniquement avec l’apparition de ces phénomènes naturels comme La Nina.


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  • La production du ciment dans des fours à très haute température est généralement obtenue en brûlant des énergies fossiles comme le charbon. Avec cette méthode utilisée depuis 200 ans environ, le secteur représente environ 8 % des émissions de CO2 de l'humanité, soit plus que le transport aérien et le transport maritime réunis. En réponse, une équipe d'ingénieurs de l'université de Cambridge a publié fin mai dans la revue Nature une méthode permettant selon eux de produire du béton de qualité industrielle à partir de vieux ciment.


    La découverte de ces ingénieurs s'inspire de la méthode de recyclage déjà éprouvée de l'acier, qui utilise des fours électriques. En utilisant du ciment usagé provenant de chantiers de démolition, l'équipe a aussi obtenu du béton de qualité, sans forte pollution. Je cite l’un des coauteurs de cette étude, Julian Allwood, également contributeur des rapports du Giec, « il s'agit d'un projet extrêmement intéressant... Je pense qu'il aura un impact énorme […] C'est une innovation de très faible rupture, qui nécessite peu de changements et peu de coûts supplémentaires pour les entreprises » fin de citation.


    Concrètement, si les fours sont alimentés par des énergies bas carbone, cette technique permettrait de produire du béton sans pollution massive. Le ciment émet du CO2 lors de la combustion destinée à chauffer le calcaire et l'argile à 1 450 °C afin d'obtenir le « clinker », liant essentiel du ciment. La réaction chimique elle-même génère du CO2 en plus, pour le coup difficile à éviter. Au total, environ 14 milliards de mètres cubes de béton sont coulés chaque année dans le monde, et la quantité devrait augmenter avec le développement économique et l'urbanisation de pays. Pour l'heure, les nombreux efforts pour produire du « ciment vert » se sont avérés trop coûteux ou difficiles à déployer à grande échelle.


    Etude : https://www.nature.com/articles/s41586-024-07338-8


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  • L’entreprise FinalSpark vient de lancer ce qu’elle appelle sa « neuroplateforme », un service informatique en ligne où les serveurs sont remplacés par des cellules cérébrales humaines. Bon, si l'idée d'utiliser des cerveaux humains comme ordinateurs a été beaucoup explorée dans la science-fiction, elle est aussi de plus en plus étudiée dans le monde réel. Evidemment, il ne s'agit pas de cerveaux complets, mais je cite « d'organoïdes cérébraux », donc des amas de cellules humaines créés à partir de cellules souches.


    Certains ingénieurs avaient déjà tenté de créer des ordinateurs avec ces organoïdes, comme l'université de l'Indiana à Bloomington, ou encore l’université Johns-Hopkins, mais c’est finalement FinalSpark qui est allé le plus loin en créant carrément une offre de cloud computing basée sur ces organoïdes cérébraux. Pour 500 dollars par mois, il est possible d'utiliser le langage de programmation Python pour interagir avec quatre organoïdes, chacune composée d'environ 10 000 cellules cérébrales humaines, sur les 16 organoïdes disponibles.


    Dans une interview datant du mois de décembre 2023, Fred Jordan, l’un des cofondateurs de FinalSpark expliquait utiliser deux méthodes différentes pour la stimulation des organoïdes, avec des électrodes ou de la dopamine. D’après lui, l'avantage des organoïdes cérébraux est d'avoir une consommation beaucoup plus faible que les puces électroniques. Selon l'entreprise, les neurones vivants consomment jusqu'à un million de fois moins d'énergie. Cette bio-informatique est donc mise en avant comme une solution pour lutter contre le changement climatique. Une neuroplateforme pourrait notamment servir à entraîner les intelligences artificielles qui sont de plus en plus complexes et gourmandes en énergie, évitant ainsi la pénurie mondiale d’électricité prédite par Elon Musk. Reste désormais à savoir si les performances sont au rendez-vous.


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  • Le changement climatique a un impact sur les animaux sauvages, mais l'inverse est aussi vrai, puisque certaines espèces jouent un rôle majeur dans la régulation du climat, comme… le bison ! L’ONU considère d’ailleurs qu’il s’agit de l'une des espèces les plus importantes à réintroduire, notamment si l’on en croit les résultats d’une expérience réalisée en Roumanie ces dix dernières années.


    Pour l’historique, les bisons européens ont complètement disparu de la Roumanie il y a plus de 200 ans. Cependant, deux grandes organisations environnementales, WWF et Rewilding Europe ont commencé à réintroduire l'espèce dans le pays à partir de 2014. L’un des plus grands troupeaux d’Europe compte 170 individus dans les montagnes Țarcu actuellement. En utilisant un modèle informatique développé par l'Université Yale pour cerner l'impact des animaux sauvages sur le climat, les chercheurs ont réussi à estimer l’impact que représente ce troupeau en Roumanie. En broutant une surface de près de 50 km2, ces bisons ont tout simplement permis aux pâturages dans lesquels ils vivent de stocker dans les sols 54 000 tonnes de carbone en plus, comparé au même pâturage sans bison. D’après les chercheurs, dont le lien vers l’étude est dans la description de cet épisode, cela représente 10 fois plus de carbone séquestré. Ces 54 000 tonnes de carbone stockées dans le sol correspondent aux émissions de 43 000 voitures de type américaines, ou encore, aux émissions de 123 000 voitures de type européennes !


    Alors comment les bisons ont-ils réussi une telle prouesse ? Concrètement, ces animaux broutent toutes les plantes des prairies de manière assez homogène, et permettent ensuite aux végétaux de germer grâce à leurs graines rejetées dans leurs déjections. Certaines plantes ne germent en effet que lorsqu'elles ont été digérées. En parallèle, la forme des sabots des bisons laboure le sol d'une manière spécifique, et disperse également les graines. A noter que les bisons se déplacent énormément, et leur marche compacte le sol, ce qui permet au carbone de ne plus s'échapper. En se roulant dans l’herbe, les bisons exercent aussi une forte pression sur le sol grâce à leur fourrure qui transporte aussi des espèces végétales.


    En somme, les bisons sont considérés comme des « héros du climat » et leur réintroduction entre directement dans le concept des Solutions fondées sur la Nature : à savoir, un ensemble de solutions naturelles permettant d'agir sur le changement climatique et ses conséquences. Les chercheurs expliquent que la présence des bisons permet de rétablir un équilibre qui avait été perdu depuis deux siècles en Europe.


    Etude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1029/2024JG008026


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  • ITER, pour International Thermonuclear Experimental Reactor, c’est le projet lancé il y a maintenant plus de 20 ans au niveau international pour permettre à l'humanité de maîtriser un jour la fusion nucléaire. La France est l’un des fers de lance de ce programme, avec les travaux du Commissariat à l'énergie atomique menés sur le site de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône. Et c'est justement sur ce site qu'un nouveau record vient d'être établi !


    En clair, des scientifiques du Laboratoire de physique des plasmas de Princeton sont parvenus à maintenir le plasma pendant 6 minutes et quatre secondes. Une première au niveau mondial, notamment quand on sait que ce plasma est chauffé à plus de 50 millions de degrés Celsius… Pour situer la puissance de l'expérience, laissez-moi vous rappeler que le noyau de notre Soleil, où les atomes fusionnent pour générer l'énergie de l'étoile, affiche une température de plus de 15 millions de degrés Celsius… là, la température était trois fois plus élevée.


    Dans le détail, cette expérience a été menée au sein d'un tokamak, une machine en forme de beignet au sein de laquelle, je cite le site d’ITER, « sous l'influence d'une température et d'une pression extrêmes, le gaz d'hydrogène se mue en plasma ». Ce plasma est le milieu dans lequel les noyaux des atomes d'hydrogène peuvent fusionner, afin de donner naissance à l'hélium, et produire de l'énergie. Dans le cas de l'expérimentation dont on parle aujourd’hui, 1,15 gigajoule d'énergie a été injecté dans le tokamak, qui a « rendu » 15% d'énergie en plus. Parmi les autres avancées, on note également la mise au point d'une méthode de diagnostic par rayon X destinée à mesurer la température des électrons dans le plasma ainsi que la densité des impuretés. Bref, la fusion nucléaire progresse, et on peut facilement se mettre à rêver d’une maîtrise de cette technique pour une énergie totalement propre d’ici la fin du siècle.


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  • Ce n’est pas un secret, le plastique est désormais partout dans notre quotidien, aussi bien dans nos objets, que nos vêtements et même dans nos assiettes… mais pas au même niveau partout. Des chercheurs de l'université Cornell (aux États-Unis) l’ont démontré dans un article publié dans la revue Environmental Science & Technology, avec des cartes des pays dans lesquels les humains mangent ou inhalent involontairement le plus de microplastiques.


    Pour estimer de manière la plus précise possible la consommation de plastique chez les humains, les chercheurs ont retenu plusieurs facteurs, comme les habitudes alimentaires selon le lieu de vie, les technologies de transformation des aliments utilisées dans les différents pays ou encore la concentration en microplastiques dans les différents aliments selon les régions du monde. Et au regard de tous ces critères, c’est en Asie du sud-est que la situation est la plus inquiétante. En Indonésie, par exemple, la population consommerait environ 15 grammes de microplastiques par mois, ce qui est plus que dans n'importe quel autre pays du monde, et c'est surtout presque 60 fois plus qu'en 1990. Les chercheurs ont par ailleurs utilisé les données sur la concentration de microplastiques en suspension dans l'air ainsi que les données démographiques sur l'âge et les taux de respiration humaine pour calculer aussi la quantité de microplastiques inhalés. Cette fois, c’est la Chine et la Mongolie qui arrivent en tête, avec près de 3 millions de particules chaque mois qui sont respirées par les habitants.


    Certaines régions tirent tout de même leur épingle du jeu. En effet, le Paraguay bat tous les records en la matière avec seulement 0,85 gramme de plastique ingéré par mois… mais la France est également très bien placée avec environ 1,8 gramme avalé tous les mois, et est également bien placée quant à l’inhalation de plastique avec, j’ai envie de dire, seulement 900 000 particules par mois. C’est tout de même trois fois plus que les Américains et même cinq fois plus que nos voisins espagnols ou portugais.


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  • A priori, il n’y a, je cite, « aucun risque mesurable pour la santé » à éclaircir les nuages... C’est tout du moins ce qu’a annoncé la municipalité d'Alameda, dans la baie de San Francisco. Cette technique d’éclaircissement des nuages est controversée aux Etats-Unis, puisqu’elle consiste à diffuser de l'eau salée dans l'air pour refroidir le climat. Car selon "l'effet Twomey", des nuages composés d'un grand nombre de petites gouttelettes – formées autour des particules de sel – renvoient davantage le rayonnement solaire vers l'espace que ceux composés de grosses gouttelettes en moindre quantité.


    Concrètement, des scientifiques de l'université de Washington avaient installé à bord de l'USS Hornet, un ancien porte-avions reconverti en musée, des grands ventilateurs vaporisant une solution d'eau salée. L'expérience ne visait pas (encore) à en mesurer l'effet sur le climat, mais d'abord à vérifier que la brume produite présentait bien les caractéristiques requises pour agir correctement. À l'issue d’une première évaluation, les autorités de la ville californienne ont conclu que cette expérience de modification du climat ne génère pas, je cite, de « risque sanitaire mesurable pour la communauté environnante » et ne présenterait pas non plus de risque pour la faune et la flore.


    Si l’expérience, après avoir été suspendu une fois, devrait reprendre, le débat n'est pas clos pour autant. Certes, l'éclaircissement des nuages suscite des inquiétudes moins vives que de larguer des produits chimiques pour faire tomber la pluie, mais ce procédé pourrait tout de même perturber les courants marins ou nuire à la pêche via la baisse des températures qu’il engendre d’après certains chercheurs. Autre argument en sa défaveur : la crainte de voir cette technique être utilisée comme prétexte pour ne pas engager les changements nécessaires pour lutter contre le changement climatique.


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  • En juin prochain, la France va présenter un référentiel d'évaluation environnemental des intelligences artificielles, afin de mesurer l'effet sur le climat de cette technologie, et pouvoir mieux contrôler les entreprises qui développent des services d’IA, comme l’a expliqué le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Je cite, « Nous souhaitons inciter tous les acteurs qui se lancent dans le secteur de l'IA à se préoccuper très tôt de leur impact environnemental ». Selon le ministre, que je cite à nouveau « l'eau consommée pour refroidir les datacenters est colossale » fin de citation. Ainsi, « une conversation de 50 à 100 questions avec une IA générative consommerait environ un litre d'eau, et en 2027 l'IA dans le monde pourrait consommer autant d'énergie que des pays comme l'Argentine ou la Suisse » fin de citation.


    La question environnementale sera donc cruciale dans les prochaines années, d'où la présentation au mois de juin, je cite, du "premier référentiel d'évaluation environnementale des intelligences artificielles […] qui permettra d’intégrer de plus en plus des critères de performance carbone dans les commandes publiques » fin de citation. Également le ministre a annoncé le déblocage de 20 millions d'euros pour les collectivités locales qui voudraient se doter de solutions IA pour s'adapter au changement climatique. Je cite « il peut s'agir par exemple de faciliter les plantations d'arbres dans les villes ou aux endroits où cela vaut le coup de le faire, de mieux prédire l'arrivée des canicules et leurs effets sur les populations ou encore de détecter les signes précurseurs des incendies... » fin de citation. Avec ces annonces, la France prouve une fois de plus qu’elle place l’IA au premier rang de ses priorités pour son développement futur, ainsi que pour la lutte contre le réchauffement climatique.


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  • Le stockage d’énergie est un domaine dans lequel on a encore beaucoup de progrès à faire pour verdir nos sociétés. Car produire de l’électricité et de l’énergie décarbonée, c’est bien, mais bien souvent, les sources comme le solaire ou l’éolien sont intermittentes. Pour le nucléaire, une bonne partie de l’électricité produite est perdue quand elle n’est pas consommée… d’où l’idée de la stocker. Si les outils se multiplient, les batteries restent quand même imparfaites. C’est  pourquoi des chercheurs coréens ont cherché une solution, pour assez étonnante.


    Dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces, ces scientifiques de l’université Yeungnam ont développé une technique pour transformer la graisse de poulet en électrodes à base de carbone à intégrer dans des supercondensateurs afin de stocker de l’énergie. Une nouvelle technique qui pourrait remplacer les composants faits de carbone, comme le graphène, utilisé jusqu’à présent. Mais paradoxalement, construire des outils de stockage d’énergie renouvelable est nocif pour la planète, à cause de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre. Alors en utilisant de la graisse de poulet, les scientifiques sud-coréens ont inventé de nouvelles manières de stocker l’énergie, tout en évitant le gaspillage. En brûlant cette graisse, les scientifiques ont pu récupérer de la suie. À l’intérieur de celle-ci, les analyses ont démontré qu’il y avait des nanostructures de carbone.


    Comme le détaillent les chercheurs, ils ont ensuite plongé ces nanoparticules dans une solution de thiocarbamide, un dérivé de l’urée, pour augmenter leur pouvoir électrique, ce qui a fonctionné ! Ces particules ont ensuite été assemblées dans l’électrode négative d’un supercondensateur, pour contenir de l’énergie à hauteur de 97 %. Si des recherches plus poussées doivent être menées pour envisager l’utilisation de cette technique à plus grande échelle, cela pourrait donner des idées à pas mal de monde, et potentiellement révolutionner le secteur.


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  • Sous la terre de l'État de Pennsylvanie aux Etats-Unis se cache un important gisement de gaz de schiste… peut-être le plus important du monde. Ce gisement dit de Marcellus est d'ailleurs exploité depuis près de 20 ans déjà, et des chercheurs de l'université de Pittsburgh aux États-Unis viennent de faire une découverte intéressante, plus exactement, dans les eaux usées générées par la fracturation hydraulique. Celles-ci contiennent en effet suffisamment de lithium pour fournir jusqu'à 40 % des besoins des États-Unis en la matière d’après le journal Scientific Reports.


    Je ne vous apprends rien, le lithium est un composant très important de nos batteries. Qu'il s'agisse de celles de nos téléphones portables ou de celles de nos voitures électriques. Or, le lithium dont les États-Unis ont besoin est à ce jour essentiellement extrait d'étangs de saumure au Chili. Avant d'intégrer des batteries, il doit ensuite passer par la Chine pour y être traité. Mais grâce aux analyses réglementaires effectuées par les exploitants du gisement de Marcellus, les chercheurs ont pu quantifier le lithium présent dans leurs eaux usées, sur le sol américain, tout bonnement parce que le Département de protection de l'environnement de Pennsylvanie impose en effet de déclarer la présence de lithium dans les eaux issues de la fracturation. A noter que ce n'est pas le cas des États voisins. Désormais, les chercheurs espèrent que les eaux usées produites par les activités d'exploitation du gisement de Marcellus en Virginie occidentale, par exemple, puissent, elles aussi, cacher le même trésor de lithium, et plus généralement peut-être, les eaux usées d'autres exploitations dans le pays.


    Si ces eaux constituent un problème en plein essor aux États-Unis, il pourrait se trouver là une façon d'apporter de la valeur à leur traitement. En laboratoire, les chercheurs réussissent déjà à extraire le lithium de l'eau avec une efficacité de plus de 90 %. Mais avant de se lancer sur ce terrain, il faudra comprendre l'impact environnemental de l'extraction du lithium des eaux usées et mettre en œuvre une installation pilote pour développer ces techniques.


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  • Connaissez-vous CATL (Contemporary Amperex Technology Limited) ? Il s’agit aujourd'hui du plus grand fabricant au monde de batteries lithium-ion pour véhicules électriques. Et bien figurez-vous que l’entreprise se montre à la hauteur de son statut puisqu’elle vient d’annoncer la mise au point d’une toute nouvelle batterie pour le moins révolutionnaire au salon Auto China, à Pékin. Baptisée Shenxing Plus, cette batterie LFP est la toute première capable de dépasser les 1 000 kilomètres d'autonomie. Cerise sur le gâteau, elle est également très rapide à charger. Le but est bien évidemment de pouvoir parcourir de longues distances sans avoir à se préoccuper de trouver régulièrement un point de charge.


    Pour arriver à un tel niveau d'autonomie, je cite le constructeur, « la cathode de cette batterie a été conçue afin d'obtenir la plus grande densité énergétique possible. Son boîtier monobloc optimise quant à lui l'utilisation de l'espace interne, pour un niveau de densité énergétique là encore sans précédent, dépassant pour la première fois le seuil des 200 Wh par kg, ce qui conduit à une autonomie d'un peu plus de 1 000 kilomètres par cycle de recharge » fin de citation. Côté recharge, cette nouvelle technologie ultra-rapide permet de parcourir près de 600 km en seulement 10 minutes de charge, soit l'équivalent d’un 1 kilomètre rechargé par seconde. Pour cela, le fabricant a pris soin je cite « d'élargir la zone de surintensité des bornes afin de dissiper rapidement la chaleur pendant la charge à haute intensité » fin de citation.


    Ces batteries devraient rapidement équiper de futurs modèles de voitures chinoises et CATL a prévu de réunir dans un « club » les différents propriétaires de véhicules à charge ultrarapide Shenxing, en leur offrant des services d'assistance routière, d'inspection et d'entretien des batteries, ainsi que d'autres services. A noter qu’en parallèle de tout ça, CATL va se lancer dans la construction d'un réseau de recharge ultrarapide en Chine. Maintenant que la barre symbolique des 1000 kilomètres d'autonomie vient d’être franchie, l’industrie automobile va probablement amorcer un tournant radical à la faveur des constructeurs chinois comme BYD qui commence déjà à se faire une place de choix en Europe.


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  • Taïwan est incontestablement une puissance technologique de premier rang dans le monde, notamment grâce à TSMC, l’entreprise numéro 1 de production de semi-conducteurs dans le monde. Un atout qui plait fortement à la Chine, qui essaye de rapatrier l’île dans son giron à grand coup de pression politique et militaire. Or, être le numéro un d’un équipement aussi pointu que les semi-conducteurs requiert énormément d’énergie, surtout à l’heure de l’IA où les puces doivent être encore plus avancées et plus puissantes, et les quantités toujours plus importantes à produire. Résultat, TSMC a vu sa consommation en énergie exploser, ce qui n’est pas sans impact sur l'ensemble de l'île.


    Pour répondre à la demande et pallier au problème énergétique que rencontre l’île, le Parlement de Taïwan se dit ouvert à un changement des règles qui encadrent la production d'électricité d'origine nucléaire. Et ce qui joue en faveur du nucléaire, et bien c’est le fait que le ministre de l'Économie de l'île, considère cette technologie comme produisant de l'énergie propre. En effet, il est intéressant de rappeler que les rejets de gaz à effet de serre sont proches de zéro avec le nucléaire. Seule de la vapeur d’eau s’échappe des cheminées. Reste ensuite la question des déchets nucléaires. En tout cas, à l'heure actuelle, la part du nucléaire dans la production d'électricité de Taïwan est de 6,5%. Augmenter les capacités du parc nucléaire à Taïwan serait un changement notable dans l'environnement du pays, le gouvernement précédent ayant été hésitant sur cette question. La question de l'énergie est très importante pour TSMC, qui est le plus gros consommateur de Taïwan dans ce secteur. Les unités de production du groupe ont en effet besoin d'un approvisionnement constant en électricité, car toute interruption de l'alimentation pourrait entraîner une dégradation de la qualité des semi-conducteurs produits.


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  • L’entreprise fondée par Bill Gates a toujours dit être consciente de son impact environnemental. En 2020, elle s'était même imposée d'atteindre au minimum la neutralité carbone à l'horizon 2030, voire, même, de devenir « carbone négative », un concept qui indiquait que l'entreprise souhaitait à terme capturer plus de CO2 à travers diverses technologies qu'elle n'en émettait. Or, la révolution IA est passée par là. Et comme chacun le sait, cette technologie est extrêmement consommatrice en énergie, et qui réduit quasiment à néant cette promesse de Microsoft.


    Souvenez-vous, on en parlait déjà dans ce podcast en 2021. Dans le détail, Microsoft prévoyait de mettre fin à ses émissions de gaz à effet de serre dans le monde en moins d’une décennie. Mais force est de constater qu’en 2023, la donne a changé, puisqu’entre ces deux dates, les émissions de gaz par de Microsoft ont carrément augmenté de 30% ! Mais peut-on réellement leur en vouloir ? En 2020, personne n'imaginait que l'intelligence artificielle prendrait une place si importante dans nos vies, ou tout du moins que la recherche prendrait autant d’importance dans ce domaine, avec les contraintes énergétiques qui vont avec. Pour rappel, l’IA est notamment entraînée dans des data centers très consommateurs d’électricité et d’eau. Et comme cette augmentation subite des besoins en énergie est très loin de pouvoir être couverte par les seules énergies renouvelables, ce sont les moyens traditionnels comme le charbon ou le pétrole, surtout aux Etats-Unis qui sont utilisés, d'où la hausse des émissions de gaz à effet de serre.


    Ceci dit, rien de tout ça ne semble décourager Microsoft. L'entreprise a multiplié les accords pour essayer d'augmenter la part des énergies décarbonés dans sa consommation, que ce soit à travers un plan gigantesque de 17 milliards d'euros d'investissement, ou le développement de son activité dans des pays comme la France et son grand parc nucléaire qui ne rejette pas de carbone. Reste que l'objectif de neutralité carbone semble à l'heure de l'IA tout simplement inatteignable. L'année dernière, Microsoft a émis à lui seul 15 357 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, ce qui est comparable au bilan de nations comme Haïti ou Brunei. Pour le dirigeant Brad Smith, la difficulté pour atteindre les objectifs annoncés en 2020 a été multipliée par cinq à cause de l’IA. Sachant que Microsoft compte multiplier le nombre de ses data centers cette année et les années suivantes pour se développer dans l'IA... les promesses sur l’écologie semblent mourir à petit feu du côté du GAFAM.


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  • La Thaïlande pourrait être forcée de déplacer sa capitale à cause de l'augmentation du niveau des océans, à en croire un haut responsable des services climatiques du pays. Bangkok risquerait en effet d'être inondée avant la fin du siècle, sachant qu’une grande partie de la capitale subit déjà des inondations pendant la saison des pluies. Et certains dirigeants craignent que la cité ne soit pas capable de s'adapter assez rapidement au vu du réchauffement actuel de la planète.


    Ainsi, la municipalité réfléchit à diverses mesures, dont la construction de digues comme celles utilisées aux Pays-Bas. L’option du déménagement a également été envisagée, mais cette idée ne serait qu’au stade d'hypothèses. Dans la région, l’Indonésie a déjà choisi de franchir le pas et inaugurera cette année sa nouvelle capitale Nusantara, qui remplacera Jakarta comme centre politique du pays. Un projet titanesque, controversé et extrêmement onéreux, puisqu’il aura fallu plus de 30 milliards de d’euros pour le réaliser.


    Contrairement à l’Indonésie ou la pollution est le problème principal ayant entraîné cette décision, la Thaïlande subit les effets du changement climatique dans tout un tas de secteurs. Les agriculteurs sont confrontés à la chaleur et la sécheresse, et le tourisme est affecté par la pollution et le blanchiment des coraux, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs parcs nationaux. Concernant la pollution de l'air, particulièrement grave dans le nord du pays, une loi a été votée cette année, mais ne devrait pas porter ses fruits avant plusieurs années de l’aveu même des autorités. Concrètement, la Thaïlande vise la neutralité carbone d'ici 2050, et le zéro carbone net en 2065.


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  • Chaque année, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) mesure l'écart entre les engagements pris par les États pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et ce qui serait nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Les spécialistes parlent d'« Emissions Gap », et une équipe internationale de chercheurs a décidé d'entrer dans les détails et d'appliquer le même principe de mesure à l'élimination du dioxyde de carbone (CO2) de notre atmosphère.


    Certains attendent en effet beaucoup des méthodes d’élimination du CO2, pour certaines naturelles comme la reforestation, ou artificielles comme la capture de CO2. Mais d’après l’avis de chercheurs publiés dans la revue Nature Climate Change, les je cite, « les méthodes d'élimination du dioxyde de carbone ont certes un rôle vital à jouer pour atteindre le zéro net et limiter les impacts du changement climatique, mais leur rôle qui restera modeste » fin de citation. Actuellement, ces méthodes permettent d'extraire 3 milliards de tonnes de carbone de notre atmosphère chaque année. Mais d’après les chercheurs, les objectifs affichés par les États pourraient mener, d'ici 2030, à une augmentation des absorptions annuelles de carbone d'un maximum de 500 millions de tonnes, seulement… Sauf que les scientifiques estiment que le scénario de limiter le « réchauffement climatique à 1,5 °C avec expansion rapide des énergies renouvelables et la réduction des émissions fossiles » demanderait plutôt une augmentation de... 5,1 gigatonnes ! Même dans un scénario qui verrait la demande mondiale d’énergie chuter, l’augmentation des capacités d'élimination du CO2 ne suivrait pas.  


    Pour les scientifiques, certaines méthodes d'élimination du carbone ont des limites dans la durée. C’est-à-dire que la demande en terres pour la reforestation pourrait finir par mettre en danger la biodiversité et la sécurité alimentaire. Si nous comptons sur l'élimination du carbone de l'atmosphère, il faut donc dès à présent concevoir des politiques de gestion équitable et durable des terres. De nouvelles options d'élimination comme l'altération chimique des roches pourraient quant à elles venir soutenir les méthodes les plus classiques. Mais pour les scientifiques que je cite pour conclure cet épisode, « il est clair que sans une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, la limite de 1,5 °C ne sera en aucun cas respectée » fin de citation.


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  • L’électricité serait la solution à tous nos problèmes de pollution, ou tout du moins une grande partie, à en croire le discours des gouvernements du monde entier. Pour se faire, le développement des énergies renouvelables s’accélère fortement aux quatre coins du globe. Un virage drastique en peu de temps qui se voit notamment dans le domaine des véhicules électriques. Vous allez me dire, rien de nouveau sous le soleil en somme… Sur le constat, oui, mais concrètement, la production d’énergie décarbonée est en plein boom ces derniers temps, ce qui est une excellente nouvelle, vous en conviendrez.


    Cette nouvelle, c’est le think tank Ember qui nous l’apporte, dans sa Global Electricity Review. Car ce document, que vous pouvez consulter via le lien dans la description de cet épisode, nous apprend que le taux d'électricité produite au niveau mondial à grâce à des énergies renouvelables aurait dépassé la barre des 30% l'an dernier. Et si les énergies renouvelables couvrent différents types de production, c’est surtout à l’énergie solaire que l’on devrait cette avancée. Je cite l’article : l'une « l'augmentation de la capacité solaire qui s'est produite en 2023 ouvre vraiment la possibilité d'atteindre ce niveau d'énergies renouvelables d'ici 2030, et le triplement de la capacité qui a été promis lors de la COP28 » fin de citation.


    Aussi curieux et paradoxal que cela puisse paraître, c’est une nation bien connue pour ses énormes pollutions qui contribue le plus au développement du solaire… Vous l’avez sans doute deviné, je parle de la Chine. Le pays représente ainsi à lui seul plus de la moitié des nouvelles capacités de production d'énergie à base d'éolien et d'énergie solaire créées à travers la planète. Pour Ember, le monde va dans la bonne direction pour ce qui est de la décarbonation. Le think tank prédit ainsi que la part des énergies fossiles dans le mix énergétique mondial devrait reculer de 2% en 2024, faisant tomber cette proportion sous la barre des 60%.


    Review : https://ember-climate.org/app/uploads/2024/05/Report-Global-Electricity-Review-2024.pdf


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  • Le gouvernement italien d'extrême droite a interdit début mai l'installation de panneaux solaires au sol dans les espaces agricoles. Je cite le ministre de l'Agriculture, « nous mettons un terme à l'installation sauvage de panneaux photovoltaïques au sol ». Une interdiction qui porte sur tous les systèmes photovoltaïques installés au sol dans des zones classifiées comme agricoles, mais qui ne concerne pas les projets de panneaux solaires installés au-dessus de cultures d’après les précisions du ministre. A noter que les projets bénéficiant de fonds européens sont légalement exemptés.


    Si l’on peut se dire qu’une telle interdiction parait limitée, le regroupement d’entreprises du secteur des énergies renouvelables et des associations environnementales nommé Coordinamento Free, a averti je cite, que cela « bloquerait de nombreux projets photovoltaïques […] En conséquence, l'Italie ne pourra pas respecter ses objectifs en termes de décarbonation à l'horizon 2030 » fin de citation. Les pays du G7, dont fait partie l'Italie, se sont en effet mis d'accord fin avril/ début mai pour tripler leurs capacités mondiales en énergies renouvelables, en phase avec les objectifs pris lors de la COP28 à Dubaï en fin d’année dernière. Le ministre de l'Énergie italien lui, a assuré que l'interdiction d'installer des panneaux solaires sur des terres agricoles n'empêcherait pas le gouvernement d'installer 38 GW de capacité photovoltaïque d'ici la fin de la décennie. Cette décision du gouvernement fait partie d'un projet de loi qui doit encore être approuvé par le Parlement, ce qui signifie que rien n’est encore joué dans ce dossier, même si l’écologie semble, en Italie comme ailleurs, être reléguée au second plan depuis quelques mois.


     


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