Episoder

  • Cinglée. Il y a de quoi le devenir quand on voit les chiffres des féminicides et des violences subies par les femmes, Quand on se sent impuissante et révoltée.

    Cinglée. C'est le titre de cette pièce de Céline Delbecq qui décrit justement comment la lecture, au hasard d’un journal, d’un article annonçant « le premier crime conjugal de l’année 2017 en Belgique » puis la liste de toutes les autres victimes de l'année, fait basculer Marta dans l’obsession et la folie.

    Comme le montre l'extrait choisi, ces crimes réveillent en elle l’urgence de dire, d'agir et elle se met à écrire des lettres de plus en plus violentes au Roi Philippe pour qu’il intervienne. Au final, derrière l’absence de réponse du roi, se cache le silence du patriarcat et l'inertie des pouvoirs publics.


    Cinglée, c'est ma rencontre avec l'écriture cinglante, viscérale de Céline Delbecq

    Et c'est un gros coup de coeur !


    Aux éditions Lansman.


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  • Mona Chollet a cette capacité à mettre en mots et de clarifier des choses qu'on a déjà intimement ressenties. Là encore elle s’empare d’une question essentiellement traitée par le champ du développement personnel (la culpabilité) pour l’observer sous un angle plus sociétal et politique.

    Depuis le "pêché originel" jusqu'à aujourd'hui, au travail ou dans nos familles, cela fait du bien de lire sur nos "empêchements d'exister", de comprendre les origines de la culpabilité (qui concernent beaucoup les femmes, toujours pointées du doigt, jugées, scrutées) qui se niche dans la culture chrétienne certes mais aussi dans l'enfance ou la culture de la performance au travail. Ce nouvel essai se lit d'une traite, les analyses sont fluides et les chapitres consacré aux enfants et à la culpabilisation des mères particulièrement saisissant et éclairant.



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  • Manglende episoder?

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  • Dans cet essai hyper accessible mais pas simpliste, la philosophe Claire Marin s'intéresse aux débuts. Et ils sont multiples dans une vie que ce soit avec la naissance, ce début que l'on ne choisit pas, ou avec toutes ces autres premières fois qui façonnent nos existences. Le livre est une invitation passionnante et réconfortante à réfléchir à cette idée de recommencement possible et à l'élan que l'on peut y puiser.

    Un texte parfait pour la reprise. Une rentrée, une fin d'été, c'est aussi finalement un nouveau début, même quand cela nous apparaît familier ou routinier.

    Bon recommencement à toutes et tous !


    Le texte est sorti au Livre de Poche en mai dernier.


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  • Pour célébrer l'été qui est aussi souvent l'occasion de se retrouver, de laisser filer les longues soirées en refaisant le monde avec du rosé ou de voir nos enfants grandir ensemble, j'ai choisi un extrait de cet essai précis, ambitieux et intéressant qui plaide pour ne plus éclipser l'amitié au profit du couple et de la famille (une fois les années lycée-fac-bandes de jeunes passés) et qui nous invite justement à prendre soin de nos relations amicales.

    Le livre d'Alice Raybaud propose un tour d'horizon super documenté de l'histoire des représentations amicales, féminines et masculines, mais aussi des réflexions et des témoignages sur les aspects de la vie où l'amitié peut faire toute la différence que ce soit dans la parentalité, la lutte ou même pour faire face à la vieillesse.


    L'amitié a enfin son livre et c'est vivant, apaisant et stimulant comme ce lien précieux !


    Un épisode à partager avec vos meilleur.e.s ami.e.s !


    #amitié #editionsladecouverte #lesamies



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  • Enorme coup de cœur pour les poèmes et les textes d'Hollie McNish regroupés dans le recueil "Je souhaite seulement que tu fasses quelque chose de toi. J'ai découvert et adoré l'humour, la liberté et les mots justes et percutants de cette autrice britannique.

    Elle parle d'être une fille et d'en élever une dans une société patriarcale et souvent hypocrite, de vulve, de funérailles, de peurs, de colères, de porno, de s'endormir en cuillère avec l'homme qu'on aime, d'un inconnu qui presse sa cuisse contre la sienne dans le métro, d'une grand-mère qui lui manque, de premières fois, de règles et d'accouchement. Des histoires personnelles qui nourrissent une réflexion plus globale parce que c'est en fait toute la vie qui se niche dans ces chapitres intitulés Grandir, Parentalité, Masturbation ou encore Sang. 

    Ses phrases rebondissent en rimes, allitérations, dissonances, sa langue se fait tantôt raffinée tantôt crue : de la littérature pour explorer le quotidien, la parentalité, le sexe ou la mort. Et si je dis "littérature", ce n'est pas parce que je doute que cela en soit mais parce que je pense à un magnifique ouvrage collectif que j'ai dévoré récemment : Être mère (sept autrices y parlent de maternité). Julia Kerninon y écrit :"En nous efforçant de faire entrer la maternité en littérature, nous lui donnons, j'espère, la place qu'elle mérite dans la réalité. Nos peurs, nos réflexions, nos déchirures ont droit de cité au sein des livres. Nous ne sommes peut-être que la moitié de l'humanité, mais nous l'avons créée toute entière".

    C'est en pensant à ces mots que j'ai choisi l'extrait de cet épisode.


    #poesie #maternite #lecture #avoixhaute #holliemcnish


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  • Moi qui ai un projet sur les relations mère-fille, j'ai dévoré (et adoré) le livre de Nadia Daam.

    C'est une belle (et franchement drôle) déclaration d'amour à sa fille.

    C'est l'histoire d'une mère qui invite sa fille à trouver et occuper sa place. La sienne, librement. Même si parfois c'est douloureux pour elle. Et je crois qu'il n'y a pas plus beau message/cadeau à faire à son enfant qui devient adulte. C'est surtout l'histoire de deux femmes qui grandissent ensemble et prennent soin l'une de l'autre.


    Et, contrairement au titre, plus que sur sa "gosse" adolescente, c'est finalement sur son rôle de mère (et elle ne s'épargne pas) et sur leur relation que la journaliste s'attarde. 

    Avec beaucoup d'humour et de tendresse, Nadia Daam parle de transmission (et élever une fille, je m'en doute déjà, met parfois son féminisme à rude épreuve), elle évoque les contradictions multiples qui sont les siennes (mais qui nous parlent à tous et toutes), l’amour bien-sûr, les peurs, les injonctions contradictoires, sa propre histoire familiale (un de mes passages préférés évoque les transfuges de classe). Et puis, elle qui a élevé sa fille quasiment seule, elle donne une voix à la famille monoparentale (si nombreuse dans les chiffres, si peu représentée dans les faits à part quand on parle des difficultés des mères célibataires). 


    Bref, un épisode avec quelques extraits qui se lisent aussi vite que les pages se tournent et dont les mots font du bien.


    La Gosse est sorti chez Grasset mercredi 27 mars.


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  • Le nouveau roman de Cécile Coulon se lit sans s'arrêter, c'est un conte à l'ambiance sombre et vibrante, une histoire de transmission dont les mots ensorcellent. C'est un récit d'une puissance mystérieuse qui nous happe au Fond du Puits (le lieu où se situe l'action), c'est la brutalité écrite avec poésie.

    C'est un voyage hors du temps dans un endroit impossible à réellement dater. C'est vibrant, surprenant, fort.


    La lecture du prologue a été un uppercut sublime. Ce sont des extraits de ce texte, qui dit la violence des hommes mais aussi la résistance possible, la noirceur et la lumière, que j'ai évidemment eu envie de partager dans ce 50ème épisode.


    Sorti en Janvier aux éditions de l'Iconoclaste.


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  • Le 25 Novembre c’est la journée de lutte contre les violences faites aux femmes et le 25 janvier la lutte contre le sexisme. Pour cet épisode, j’ai choisi le livre de l’avocate Violaine de Filippis-Abate, Classées sans suite. Une lecture indispensable pour comprendre pourquoi les violences faites aux femmes sont encore trop majoritairement impunies. Les parties de l’essai sur le parcours à suivre pour déposer plainte et sur les raisons systémiques de l’inégalité du système judiciaire sont passionnantes et très accessibles. Et puis, c’est aussi une lecture inspirante car des pistes d’amélioration existent et l’autrice en proposent, que ce soit sur l’éducation ou la création de juridictions spécialisées.

    Le combat continue ! 

    Et bravo à cette collection chez Payot qui, après avoir parlé de la silenciation des trois premiers de grossesse et des injustices lors de la reprise du travail après un congé maternité, s’attaque à la justice.


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  • La poésie peut dire la lutte tout en apaisant ses tumultes.

    La beauté des mots pour comprendre la violence de certains regards et de certaines histoires.

    Effets ressentis avec ce recueil de Patricia Houéfa Grange qui partage, dans une langue vive et sensible, son histoire personnelle de femme métisse et sa quête d'identité tout en livrant un message universel débordant d'humanité et de tolérance.

    Elle l'écrit "je ne veux être cousu-e que d'amour".

    Vive la multiplicité des racines !


    Et bravo à cette collection de poésie Iconopop, décidément très réussie !


    #poesie #lecture #metisse #entrenoslignes


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  • Martine Delvaux, dont j'avais adoré Le Monde est à toi, une sublime lettre écrite à sa fille récidive avec ce livre où elle s'adresse aussi à elle. Le feu embrase les fôrets et le coeur de l'autrice. Mais face à l'urgence climatique et à la colère, il n'est pour autant pas question de tout brûler mais au contraire d'aimer et d'entretenir les flammes, celle de l'espoir, de la révolte, de l'engagement, de l'amour.

    Des fragments autour de l'urgence qui touchent car les fragments qui composent ce livre sont aussi beaux que terrifiants. Et à lire ce chemin du feu qui mêle luttes féministes et écologie, le coeur vibre aussi d'un espoir ardent qu'on ne veut pas éteindre. 


    Publié chez Les Avrils.


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  • Salomé Saqué, brillante journaliste de 27 ans, pose un regard complice sur sa génération et la jeunesse. En réponse à celleux qui les critiquent, elle montre la précarité économique et psychologique de beaucoup de jeunes et d'étudiant.e.s ou leurs inquiétudes face à la crise climatique mais aussi leurs engagements et leurs espoirs à travers une enquête sourcée et passionnante.

    La journaliste appelle au ralliement des ainé.e.s dans un argumentaire précis sans être accusatoire. 

    Lire ce livre permet d'entendre ce que vivent les jeunes.

    D'ailleurs, ces mots ont trouvé beaucoup d'écho auprès des lycéen.ne.s avec qui j'ai récemment fait un travail d'écriture * autour du thème adolescence et espace public. Les clichés qu'ils et elles évoquaient librement sont aussi ceux qu'elle démolit, les obstacles rencontrés pour se projeter dans l'avenir et leurs envies se comprennent d'autant plus avec son analyse. Les problématiques de la jeunesse sont aussi les notres. Et, si on regrette qu'elle n'ait pas abordé certains thèmes comme le sexisme, les violences faites aux femmes ou la religion (qui semblait tenir une place centrale pour certains élèves de mon atelier), cet essai invite quand même à réfléchir aux difficultés de la jeunesse et à avancer ensemble. Pour le futur de nos enfants.


    Et cet extrait résonne aussi pour moi avec la violence et le mépris (des vieux actionnaires) auxquels les manifestant.e.s, majoritairement jeunes (mais pas que) ont dû faire face en essayant de bloquer pacifiquement l'assemblée générale de Total Energies la semaine dernière.

    pour écouter les écrits et leurs voix et en savoir plus sur ce travail d'action culturelle, rendez-vous ici : https://lilaluneetc.wixsite.com/website/au-lyc%C3%A9e-edgar-quinet

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  • Mères sans filtre c’est l’ouvrage initié par Camille Abbey, fondatrice des Missives, pour parler maternité et féminisme. Elle s’est entourée de sept plumes, des spécialistes du sujet comme Illana Weizman, Gabrielle Richard ou Renée Greusard en passant par des autrices qui ont consacré des romans marquants sur la question du devenir mère comme Julia Kerninon ou Anne-Sophie Brasme. Chacune y partage une réflexion, une anecdote aussi intime qu’évidemment sociétale. Camille Abbey consacre son texte à la fatigue des mères et démontre judicieusement que cet épuisement est aussi l’œuvre du patriarcat.

    Personnellement, le texte d’Anne-Sophie Brasme, sous forme épistolaire, m’a beaucoup touchée et les extraits de cet épisode 45 permettent de découvrir les mots puissants qu’elle adresse à la jeune accouchée qu’elle était il y a 10 ans.


    Pour prolonger les reflexions sur le sujet de la naissance, de la maternité et du féminisme, il y a aussi ce formidable film disponible actuellement sur Arte : Sages-Femmes de Léa Fehner ! Il met en avant le métier de sage-femme avec puissance et émotion (et invite aussi à s'engager à le défendre).


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  • Il faut lire ce livre.

    J'ai eu du mal à choisir un extrait (je lis donc plusieurs passages) et encore plus de mal à écrire pour présenter l'ouvrage de Laurène Daycard tant il m'a bouleversée et captivée. C'est une lecture difficile, glaçante, et les larmes montent souvent à l'évocation de Géraldine, Seloua, Razia tuées par leur compagnon ou leur ex mais aussi en découvrant les vies brisées de leurs proches ou le témoignage de femmes rescapées.

    Mais c'est une enquête essentielle, sensible, intime et incroyablement fouillée sur la violence, sur la source des féminicides et sur les défaillances du système pour les empêcher.

    Parce que Laurène Daycard redonne vie à ces femmes hors d'une sordide rubrique de faits divers, qu'elle témoigne de celles qu'ont été mais surtout parce que, loin de se limiter à ce nécessaire travail de mémoire, l'autrice reconstitue les dossiers, assiste à certains procès et à des groupes de paroles pour des hommes condamnés par la justice pour violences conjugales.

    Et toutes ces recherches lui permettent de dégager des récurrences et de pointer les dysfonctionnements de la justice : la plupart des criminels étaient déjà connus pour des antécédents de violence (40 % de ces meurtres constituent un acte de récidive) et la plupart des victimes avaient portées plainte.

    Il faut que ça change, que l'impunité cesse, que les prises en charge évoluent.

    Et pour cela il ne faut pas rester dans l'ignorance.

    Merci Laurène Daycard pour ce travail si important. Il permet à nos absentes de rester définitivement dans nos coeurs et dans mes luttes.


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  • Difficile de choisir un extrait pour ce premier roman choral de Camille Froidevaux-Metterie mais celui-ci me semble représentatif de ce que j'ai ressenti à sa lecture : la sororité comme lien entre les lignes et entre les personnages.

    On y croise en effet les vécus de Corinne, Lola, Lucie, Nicole, Laurence, Charline, Kenza, Colette, Manon et Jamila, toutes liées par la fille de Stéphanie, Eve (le prénom n'est clairement pas un hasard), un bébé qu'elle a fait toute seule, grâce à une PMA en Espagne. Chaque chapitre laisse la parole à l'une d'elles, qui se raconte,formant comme un cercle de femmes autour de ce nouveau bébé. Les voix se croisent, les espoirs se mêlent aux déceptions. Avec leurs préoccupations du moment (les règles, la ménopause, la sexualité, les injonctions à la beauté ou la minceur, le couple), on retrouve ainsi les thèmes de prédilection de la philosophe autrice du Corps des Femmes.

    C'est beau, sensible et empreint de la singularité de chaque protagoniste, même si on se reconnaît un peu dans toutes.

    Un vrai regard féminin.


    Retrouvez tous les épisodes et les évènements à venir sur le site des Missives http://www.lesmissives.fr/


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  • Un épisode pour vous souhaiter de vivre fort cette nouvelle année, avec toujours des pensées féministes et inspirantes pour inventer un monde plus juste, trouver de la force, de la joie et de l'élan, aimer, avancer et faire en sorte que, "ça passe".


    Les textes de @philosophyissexy sur Instagram chaque matin peuvent contribuer à tout ça. Voici maintenant une belle sélection de ces mots dans un livre paru chez Flammarion à poser sur sa table de chevet. Des mots précieux pour prendre le temps de réfléchir sur nos envies et notre façon d'être en vie.


    Bonne année 2023 ! Force et tendresse.


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  • Le 25 Novembre, c'est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

    L'occasion de rappeler que la violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme, qu'elle résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.

    La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines et notamment la médecine comme le prouve ce livre passionnant.

    Les journalistes Maud Le Rest et Eva Tapiero ont recueilli les témoignages de femmes confrontées aux méfaits d’une médecine encore largement patriarcale. Errances de diagnostics, maladies méconnues ou symptômes propres au corps féminin (d'ailleurs certains médicaments sont testés uniquement sur les hommes avant leur mise sur le marché), accouchements traumatiques et violences gynécologiques…

    Des paroles fortes alliées à des études chiffrées qui permettent aux autrices de dresser un panorama important des biais de genre qui pèsent sur la santé des femmes et de proposer aussi des pistes de réflexion pour y remédier.


    Cet épisode et ce livre sont aussi l'occasion de souligner le travail essentiel fait par l'association @stopvog qui recueille les témoignages de victimes de violences obstétricales et gynécologiques, sensibilise les futures équipes médicales et se bat pour faire changer les mentalités et condamner les coupables.

    Exemple de la dernière mobilisation : demander la suspension de Darai, toujours en poste à Tenon alors qu'il est visé par 28 plaintes pour viol et viol sur mineures.



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  • Pour cet épisode 40, c'est un manifeste pour une société féministe que j'ai eu envie de mettre à l'honneur.

    L'autrice, rapporteuse au Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, montre comment un système profondément féministe peut avoir des répercussions dans le domaine de l'écologie, de l'économie, de la justice et créer une société plus juste, antiraciste et égalitaire.

    Ces propositions sont étayées par des chiffres, des exemples d'actions mises en place dans d'autres pays et concernent 5 grands domaines : la justice, l'économie, la culture, la démocratie et l'éducation.

    Un ouvrage clair, concis et résolument inspirant et plein d'espoirs.

    A mettre entre toutes les mains.


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  • Je me suis totalement laissée happer par cette autofiction admirablement construite autour d'une histoire vraie, ou plutôt de deux histoires vraies. Celle de trois sœurs qui, pour se défaire d'un père qui leur faisait subir inceste, torture et humiliations, n'ont eu d'autre choix que de le tuer. Et celle de l'autrice et de son amour pour la Russie et pour un homme violent qui, au début, était pourtant le prince russe romantique de ses rêves de jeune étudiante.

    Laura Poggioli rend un hommage à la culture russe (et donne à voir une autre image que celle véhiculée par le despote qui dirige le pays) mais surtout, elle décortique les mécanismes d'emprise, le fléau de la violence conjugale, le poids des histoires familiales et d'un système qui rend possible cette brutalité des hommes.

    C'est poignant et palpitant. C'est aussi révoltant et effrayant.

    Et tout cela fait de ce premier roman, une vraie réussite.


    Editions l'Iconoclaste


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  • Comme nous existons est un récit autobiographique mais aussi le récit d'une génération, le récit de celles et ceux qui se sont retrouvés à migrer dans l'ancien pays colonisateur. Ce n'est pas le récit d'une réussite à la gloire de la méritocratie. C'est le récit d'une prise de conscience politique marquée par la violence sociale (la révolte des banlieues de 2005, les inégalités du système scolaire, le racisme...)

    Kaoutar Harchi raconte tout ça et ces mots existent et s'impriment en nous pour longtemps.

    Encore une fois l'intime se mêle au politique. Et le résultat est fort.

    Fort et émouvant comme ce passage qui décrit celui où elle trouve sa voix (et s'autorise à l'écouter), son arme et comment elle s'est sauvée dans les livres, la sociologie et l'écriture.


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  • "Entre la vie et la mort, les femmes choisissent toujours la liberté"

    La phrase de la sage-femme Chantal Birman, prononcée dans le formidable documentaire A La Vie d'Aude Pépin, résonne et me fait encore monter les larmes aux yeux. Je ne me remets pas de ce qui se passe aux Etats-Unis. L'avortement ne devrait pas être remis en question, nul part. Parce que le nombre d'avortements ne baisse pas quand il est interdit, c'est le nombre de mortes qui augmente. Je pense aux combats menés partout et notamment en Argentine si bien montrés dans un autre documentaire Que Sea Ley de Juan Solanas. La question de l'IVG n'est qu'une question de pouvoir, de prendre le pouvoir pour décider de la fertilité d'une femme. Ce ne sont pas les fœtus ou la vie qui sont défendus mais bien une volonté de s'approprier le corps des femmes !

    Et c'est pour ça que j'ai choisi ce livre d'Annie Ernaux. Il faut relire l'Evènement ! Lire pour ne pas oublier. Puisque malheureusement rien n'est acquis.

    Parce que cet évènement dans lequel elle se replonge (elle a écrit le livre en 1999), c'est son avortement clandestin en Janvier 1964. Et elle dit tout de la douleur, de la solitude. La réalité froide et l'émotion brute. Des mots essentiels.


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