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  • Peut-être enfin une issue à la confusion qui règne en Haïti depuis quelques jours. Une crise couve depuis la nomination mardi (30 avril 2024) d’un Premier ministre et du président du Conseil présidentiel de transition (CPT) sans vote. Quatre membres du CPT avaient réussi à imposer leur choix. Mais, selon la presse haïtienne, une solution semble émerger.

    Gazette Haïti parle d'une « lueur d'espoir » alors que selon un membre du Conseil cité par le journal, « cet organe est plein "cyclone tropical " ». Comme le rapporte le Miami Herald, les quatre membres du Conseil présidentiel de transition qui se sont mis d'accord entre eux, mardi, pour désigner le Premier ministre mais aussi le président du Conseil, sans l'aval des autres et sans vote, ont accepté de faire marche arrière et de « choisir le leader du gouvernement de transition parmi un groupe de candidats », comme le prévoit l'accord du 3 avril, écrit le journal américain. Exit donc Fritz Belizaire.

    Se pose encore la question du mode de désignation : majorité de quatre sur sept ou majorité qualifiée ? C'est la deuxième solution que défendent les trois membres du Conseil présidentiel mis à l'écart mardi. Comme l'explique Gazette Haïti, ils demandent que désormais la nomination du Premier ministre, donc, mais aussi la formation du gouvernement et plus globalement «toutes les grandes décisions qui vont engager la nation» soient approuvées par une majorité de cinq voix sur sept (seuls sept membres du conseil disposent d'un droit de vote). Selon ce petit groupe, cette majorité qualifiée est une manière d'éviter toute « capture de l'État » « par un seul groupe ou une seule faction politique ». En échange, cette minorité « aurait accepté la désignation d'Edgard Leblanc comme président » du conseil, écrit le quotidien.

    Enquête d’Ayibopost sur les maisons de luxe construites au Village de Dieu

    Notre confrère du site Ayibopost, Widlore Mérancourt, nous parle de son enquête sur les chantiers en cours au Village de Dieu, un quartier particulièrement sensible de Port-au-Prince où les gangs sèment la terreur. Des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leurs maisons incendiées ou détruites. Pourtant, de nouvelles constructions luxueuses sont en train de sortir de terre, révèle le site internet qui se base notamment sur des images tournées grâce à des drones. Il s’agit de la demeure du chef de gang « Izo », sans doute l’un des plus riches d’Haïti. Pour Wildore Mérancourt, cela prouve « le contraste entre le discours des gangs » qui prétendent se battre pour les pauvres et « leurs actions ».

    Plusieurs pays d’Amérique latine épinglés par RSF

    Ce vendredi 3 mai 2024, c'est la journée mondiale de la Liberté de la presse. Reporters sans frontières estime que plus de la moitié des pays de la région Amériques ont vu leur situation se détériorer. Les journalistes sont notamment stigmatisés par les responsables politiques. La situation est particulièrement compliquée pour les médias au Mexique. Sous la présidence d'Andres Manuel Lopez Obrador, les choses ne se sont pas améliorées, comme l’a expliqué la journaliste Marcela Turati qui a gagné l'année dernière (2023) le premier Anna Politovskaia du courage journalistique, à Melissa Barra de la rédaction en espagnol de RFI.

    Autre pays épinglé par RSF : l'Argentine, le pays est l'un de ceux ayant perdu le plus de places dans le classement annuel de la liberté de la presse. En cause : l'attitude envers les médias de son nouveau président, l'ultralibéral Javier Milei. Comme l'explique la Nacion, le chef de l'État aime taper sur les journalistes. Le président se vante de défendre la liberté, sauf quand il s'agit de la presse, souligne le quotidien. Or, « la presse libre est une institution indispensable (...) le seul instrument efficace pour limiter les abus du pouvoir politique (…) Sans presse libre, il n'y a pas de société démocratique. » Et c'est bien pour cela que les populistes s'en prennent à elle, analyse le journal qui conclut : « C'est facile pour les autocrates de présenter la presse indépendante comme un adversaire, de l'accuser y compris de manipulation, alors que rien n'est plus manipulateur que le populisme ».

    Le ministre des Affaires étrangères péruvien

    Le ministre des Affaires étrangères péruvien est à Paris jusqu'à dimanche (5 mai 2024). Javier González-Olaechea participe à la réunion des ministres des finances du Commerce et des Affaires étrangères de l'OCDE, organisation à laquelle le pays souhaite adhérer. La semaine dernière, Standard and Poor's a dégradé la note du pays, la faisant passer à BBB -. L'agence de notation s'inquiète notamment de l'instabilité politique qui règne au Pérou et qui est, selon elle, un frein à la croissance économique. Un avis que ne partage pas le ministre des Affaires étrangères péruvien pour qui le scandale des Rolex qui éclabousse la présidente Dina Boluarte, n'est pas un problème. C'est ce qu'il a expliqué à Marine de La Moissonnière.

    Le journal de la 1ère

    Le Conseil Départemental de la Guadeloupe va consacrer dix millions d’euros à la lutte contre la délinquance.

  • Le 2 juin 2024, se tiendront les plus grandes élections de l'histoire du pays : les Mexicains choisiront leurs députés, leurs sénateurs, leurs gouverneurs, leurs maires et leur président.

    Il y a trois candidats en lice pour succéder au chef de l'État, Andrés Manuel López Obrador, mais le match devrait se jouer entre deux femmes. La première s’appelle Claudia Sheinbaum, elle est la dauphine du président sortant et la seconde est l'opposante de centre-droit, Xótchil Galvez. Pour en parler, le Journal d’Haïti et des Amériques recevait David Recondo, chargé de recherche au CERI à Sciences Po.

    Pour l’instant, Claudia Sheinbaum domine la course, et « il y a de fortes chances que ce soit la continuité qui l’emporte », affirme David Recondo.

    La campagne a été particulièrement violente : un centre de réflexion mexicain a compté 45 assassinats liés aux élections en quelques mois seulement. « Les gens pourraient être amenés à moins aller voter, et quand les gens votent moins, ce sont les candidats du parti au pouvoir qui sont avantagés », analyse le chercheur.

    Mais le bilan du président sortant, Andrés Manuel López Obrador, qui a placé l’armée aux commandes de la stratégie de sécurité publique du pays, et provoqué des violations des droits humains, pourrait desservir sa dauphine.

    « Ce bilan peut lui nuire, tout comme les scandales de corruption sur lesquels insiste l’opposante Xotchil Galvez, rappelle David Recondo, qui nuance cependant : la perception de l’insécurité dans le pays est variable, la présence de l’armée peut être perçue comme une garantie de sécurité par les uns, et comme une atteinte aux libertés fondamentales pour les autres. Mais ces derniers temps, cette perception a été moindre, donc plus en faveur de la candidate Claudia Scheinbaum. »

    Des munitions volées en Colombie, arrivées en Haïti ?

    À la crise sécuritaire en Haïti, menace désormais de se rajouter une nouvelle crise politique. Les nominations du président du Conseil de transition et son Premier ministre ne font pas l’unanimité au sein des groupes qui constituent l’organe, alors que les gangs continuent eux de semer la terreur dans le pays, à l’aide d’armes qui proviendraient de Colombie. On parle avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, journal qui célèbre cette semaine ses 126 ans d’existence.

    Le président colombien, Gustavo Petro, a alerté (mercredi 1er mai 2024) sur la disparition de munitions au sein de l’armée de son pays. Elles ont « probablement fini dans des conflits à l'étranger, le plus proche étant Haïti, à sept heures en bateau à moteur de la base de La Guajira (au nord de la Colombie, ndlr) », a-t-il déclaré.

    L’implication de la Colombie dans la situation sécuritaire déplorable en Haïti n’est pas nouvelle. Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, rappelle que c’est un commando colombien qui a « selon toute vraisemblance participé à l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021 ».

    Accès rétabli au terminal pétrolier de Varreux

    Les gangs, eux, continuent de terroriser la population, « particulièrement dans le centre de Port-au-Prince », souligne Frantz Duval. Hier (1er mai), ils se sont attaqués aux quartiers de Solino et Delmas 24. « Des enfants, des femmes, des vieillards… Tout le monde courait dans tous les sens pour se mettre à l’abri d’une nouvelle razzia et la police nationale haïtienne n’arrive pas à repousser ces gangs ». Seule victoire des forces de l’ordre : le rétablissement de l’accès au terminal pétrolier de Varreux, sous le joug des groupes armés depuis deux semaines.

    Le Conseil présidentiel de transition en mauvaise posture

    Pendant ce temps, la menace d’une crise politique plane sur le Conseil présidentiel de transition. Plusieurs organisations qui le composent n’acceptent pas la désignation du président Edgard Leblanc Fils et de son Premier ministre Fritz Bélizaire. Pour le rédacteur en chef du Nouvelliste, « c’est un véritable coup d’État qui s’est produit au conseil. Il n’y a même pas eu d’élections, puisqu’ils sont quatre à l’avoir désigné, et sur un conseil de sept membres, ils ont la majorité. »

    La Colombie rompt ses liens diplomatiques avec Israël

    Lors des manifestations de soutien à son gouvernement le 1er mai, le président colombien Gustavo Petro a annoncé la rupture des relations de son pays avec Israël. La presse colombienne n’en a pas été surprise, en revanche, le journal El Espectador désapprouve la forme du discours, prononcé sur la place principale de Bogota.

    «Cela montre comment le travail délicat de la diplomatie, autrefois astucieux et discret, a été remplacé par des discours provocateurs dans l'espace public et sur les réseaux sociaux», peut-on lire dans le quotidien. El Espectador estime que cette rupture des relations risque d'impacter le quotidien des Colombiens : Israël est l'un des principaux alliés du pays en matière de sécurité, et les relations avec les États-Unis, traditionnels soutiens de l'État Hébreu, risquent aussi de se refroidir, redoute le journal.

    Mais la question principale reste celle de la diaspora colombienne en Cisjordanie et en Israël. Une représentation diplomatique devait voir le jour à Ramallah, en Cisjordanie, mais elle n'a toujours pas ouvert. «Pour éviter que les Colombiens ne soient laissés à la dérive sans lien diplomatique, écrit le journal, il aurait d'abord fallu ouvrir le bureau de Ramallah, avant de rompre les relations avec Israël.»

    Dans le Journal de la 1ère

    Les « Petites Antilles » se retrouvent plus que jamais au cœur du trafic de stupéfiants dans la mer des Caraïbes.

    Morceau musical : «Suíte Norte, Sul, Leste, Oeste», du musicien brésilien Hermeto Pascoal.

  • Manglende episoder?

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  • En Haïti, le Conseil présidentiel de transition dispose désormais de son président. La décision a été prise mardi 30 avril 2024, par la majorité des membres lors d’une cérémonie, à laquelle notre correspondante a assisté.

    Après environ deux heures d’attente, l’annonce est tombée : Edgard Leblanc Fils présidera désormais le Conseil présidentiel de transition. Les membres du Conseil ont également nommé au poste de Premier ministre Fritz Bélizaire, l’ancien ministre haïtien des Sports. Le président fraîchement désigné a fait sa première prise de parole sous les applaudissements, promettant d’apporter une solution à la crise sécuritaire. Mais déjà, Edgard Leblanc Fils et son Premier ministre sont contestés. Quelques heures seulement après les annonces, des divisions sont apparues au grand jour entre les blocs politiques représentés dans le Conseil présidentiel de transition.

    ► À lire aussi : Haïti: les critiques fusent après la désignation d'un président et d'un Premier ministre.

    La police intervient sur les campus américains

    Les campus des grandes universités américaines sont toujours au cœur de la mobilisation pour la cause palestinienne. Des affrontements ont éclaté entre protestataires et policiers à UCLA, l’Université de Los Angeles. Sur le campus de Columbia, à New York, des heurts ont eu lieu aussi entre manifestants et forces de l’ordre, qui dénoncent la présence d’éléments extérieurs.

    Autre mauvais signal pour l'administration Biden, la diplomate Hala Rharrit démissionne. Elle s'en explique dans les colonnes du Washington Post. Elle ne veut plus être « le visage de la diplomatie américaine auprès des médias arabes », et devient « la première diplomate de carrière à démissionner depuis le 7 octobre et le soutien indéfectible des États-Unis à Israël qui a suivi ». « En cause, plaide-t-elle, une politique qui fera reculer les intérêts de Washington dans le monde arabe pendant une génération. » Pour le Washington Post, cette démission illustre la division que cette guerre a provoquée au sein de l'administration Biden. Car si Hala Rharrit n'est pas la seule à désapprouver la politique étrangère des États-Unis au Proche-Orient, « nombre de ses anciens collègues craignent d'être sanctionnés s'ils expriment leurs opinions », assure l'ex-diplomate au journal.

    Au Panama, une élection présidentielle très incertaine

    Plus que quatre jours avant l’élection présidentielle qui se tiendra dimanche 5 mai 2024 au Panama. Mais pour l’instant, aucun candidat ne parvient à se hisser au rang de favori. Le pouvoir a toujours été partagé entre quelques partis de droite. Si beaucoup d'électeurs sont lassés et aimeraient voir de nouvelles figures émerger, les lignes bougent difficilement. La classe dirigeante ne se renouvelle pas dans un pays où l'administration publique est rongée par la corruption. Un dossier signé de notre correspondant au Panama, Grégoire Pourtier.

    Dans le Journal de la 1ère

    Le maire de la commune des Abymes, en Guadeloupe, demande au gouvernement la levée du couvre-feu pour les mineurs.

    Morceau musical : Aquarius, joué par le pianiste Quentin Sirjacq.

  • Cinq jours après avoir officiellement prêté serment, le Conseil présidentiel de transition doit voter ce mardi 30 avril 2024 pour élire son président. L’élection se déroule en présence des représentants des parties prenantes de l’accord politique ayant permis la mise en place de ce conseil de transition. On en parle avec le directeur de l’agence Alterpresse, Gotson Pierre.

    « L’élection de ce président est attendue et importante, souligne Gotson Pierre, même s’il n’aura qu’un rôle de coordinateur. » Malgré la promesse du conseil de « jouer la carte de la transparence », les Haïtiens n’ont pas manqué de manifester leur inquiétude sur les réseaux sociaux, fait remarquer notre confrère.

    La Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH) estime quant à elle que « le conseil aura à faire ses preuves, et ses membres devront résister à toute tentation et agir pour stopper la descente aux enfers d’Haïti », rapporte Gotson Pierre. Un article à lire sur Alterpresse.

    Un chef de gang filmé par un média américain

    Gazette Haïti se fait le relais d’un reportage diffusé sur le site web de CNN. Le média américain a rencontré Vitel’homme Innocent, le chef du gang « Kraze Baryé », l'un des groupes armés alliés qui ont plongé Haïti dans l'anarchie.

    L'intégralité de l'entrevue entre le journaliste américain et le chef du gang est à lire sur Gazette Haïti. Dans son article, CNN publie la photo de l'avis de recherche de Vitel’homme Innocent. « Elle laisse apparaître l'image d'un homme frénétique, mais en personne, il projette une image différente, celle d'un homme puissant, entouré de disciples armés », affirme le journaliste de CNN.

    Vitel’homme Innocent est pourtant un chef de gang qui collectionne les avis de recherche. D’abord par la police nationale haïtienne, pour enlèvement contre rançon, meurtre, viol, vol et destruction de biens, mais aussi par le FBI, le service de renseignement américain, qui a mis sa tête au prix de 2 millions de dollars. Il a aussi été sanctionné par les Nations unies pour de nombreuses violations des droits de l'homme commises par son gang, « Kraze Baryé ».

    L’Équateur et le Mexique devant les tribunaux

    La Cour Internationale de Justice commence aujourd’hui son examen de la plainte déposée par le Mexique contre l'Équateur après l'intrusion de policiers équatoriens dans l'ambassade mexicaine à Quito. Mexico demande à la Cour Internationale de Justice de suspendre l'Équateur tant que le pays n'aura pas présenté des excuses publiques. Pour le journal mexicain La Jornada, la faute revient entièrement au président équatorien. « Le déclin de l'Équateur s'est accéléré de manière alarmante depuis l'arrivée au pouvoir de Daniel Noboa l'année dernière », fustige le journal dans son éditorial. Un déclin que la Jornada attribue à « la servilité rampante du chef d'État à l'égard des États-Unis ». Le journal voit dans l'invasion de l'ambassade mexicaine « une démonstration de force par quelqu'un d'impuissant face aux factions criminelles, peut-on lire, et qui se soumet honteusement au bourreau historique de l'Amérique latine. »

    Mais l'Équateur a aussi déposé une plainte, accusant le Mexique d'avoir protégé Jorge Glas, l'ancien président équatorien condamné à 8 ans de prison, et empêché son incarcération. Et la Hora s’en félicite : le journal donne la parole à un ex-ambassadeur. Celui-ci considère que « cette plainte est une très bonne chose, car l'Équateur a également des choses à dire sur l'attitude du Mexique. » Selon le diplomate cité par la Hora, le Mexique aurait « inventé un terme qui n'existe pas en droit international pour accueillir Jorge Glas en tant qu'invité.» Une affaire qui risque de traîner sur plusieurs années, croit savoir El Universal.

    Le Journal de la 1ère revient sur la campagne sucrière 2024 en Guadeloupe, qui semble faire du surplace.

    Morceau musical : Altamar, issu du premier album de la chanteuse franco-chilienne Gatica.

  • Ce mardi 30 avril 2024, le nouveau Conseil présidentiel chargé de mener la transition est censé élire un président, selon un communiqué officiel cité par l'agence haïtienne AlterPresse. Une de ses premières missions sera de tenter de rétablir la sécurité dans le pays. La pression des gangs pèsent lourdement sur la vie quotidienne des Haïtiens. Carburant et nourriture se font rares, et les prix s’envolent racontent les habitants au micro de notre correspondante à Port-au-Prince Marie-André Bélange.

    ► L'agence haïtienne AlterPresse.

    USA-Mexique : l’IA au service de la surveillance frontalière

    Dans la campagne pour la présidentielle américaine, l’immigration et la frontière avec le Mexique sont deux thématiques plébiscitées par le parti Républicain pour attirer les électeurs en novembre prochain. L’usage croissant de l’intelligence artificielle pour surveiller les territoires frontaliers fait débat parmi la population. Un dossier signé de notre correspondant au Texas Thomas Harms.

    Samedi soir dernier (27 avril 2024), le président américain Joe Biden a enchaîné les plaisanteries devant les journalistes correspondants de la Maison Blanche, lors du traditionnel dîner annuel qui leur est consacré. « Je suis un adulte en lice face à un enfant de six ans », a-t-il ironisé en référence à son rival Donald Trump. Contrairement à ses habitudes, Joe Biden n’a pas non plus éludé le sujet des ennuis judiciaires de Donald Trump : « un tournant par rapport à la gentillesse de l’oncle Joe », estime l’éditorialiste du Washington Post Karen Tumulty. Moins drôle pour le président sortant, environ quatre cents manifestants étaient rassemblés à l'extérieur de l’Hôtel Washington Hilton pour protester contre la position de l'administration Biden sur la guerre d'Israël à Gaza et sa couverture médiatique, à l’appel de journalistes palestiniens. « La plupart des convives semblaient ignorer les manifestants », estime le média en ligne de gauche Mother Jones. L'un des journalistes a répondu à l'appel : Mehdi Hasan. Il a récemment quitté MSNBC après l'annulation de son émission et a créé son propre média, « Zeteo-heed », rappelle le magazine Time.

    Volée d’insultes entre les deux candidates à la présidentielle au Mexique

    Dimanche soir (28 avril 2024), les Mexicains ont pu suivre le deuxième débat télévisé opposant les candidats à la présidentielle du 2 juin prochain. Au menu, beaucoup d’insultes entre les deux favorites des sondages, Claudia Scheinbaum, la candidate du parti présidentiel « Morena » et Xóchitl Gálvez l'opposante. Cette dernière traitant sa rivale de « menteuse en série » et de « narco-candidate ». De son côté, l’ancienne maire de Mexico renvoyait des accusations de corruption et tentait de formuler des propositions, tout en défendant le bilan du président Andrés Manuel López Obrador, explique la Razón. Le débat a aussi alimenté la machine à mèmes sur les réseaux sociaux grâce aux mimiques des deux candidates. Le journal Milenio en a publié une compilation hilarante.

    Le journal de la Première fait sa Une sur le retour de la polémique sur la vaccination obligatoire des personnels soignants contre le Covid-19. Six agents du Centre hospitalier universitaire contestent leur récente radiation, avec le soutien du syndicat UGTM-Santé.

    Morceau musical : « Free » de la chanteuse américaine Cat Power.

  • En Haïti, le Conseil présidentiel de transition a été investi ce mardi (23 avril 2024), au cours de deux cérémonies : la première au palais national, en tout petit comité et au son des tirs ; puis la seconde, officielle et devant la presse, à la Villa d'accueil - destinée habituellement aux Premiers ministres.

    Marie-André Bélange était sur place pour RFI. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place pour accueillir les invités, dont des membres du gouvernement sortant et des diplomates. L’urgence, c’est de rétablir la sécurité dans le pays. Pour ce faire, la communauté internationale, notamment le Bureau des Nations unies sur place, se tiendra aux côtés de ce Conseil présidentiel de transition, a déclaré sa représentante, Maria Isabel Salvador.

    Régine Abraham, membre observatrice de la nouvelle instance, a pris la parole.

    C’est elle qui avait été désignée par le Conseil pour présenter les cinq grands chantiers auxquels va s’atteler le Conseil : « le rétablissement de la sécurité publique, l’organisation de la conférence nationale et de la réforme institutionnelle, la réalisation d’élections générales démocratiques crédibles et participatives, la restauration de la justice, de l’État de droit et des droits fondamentaux des citoyens et citoyennes, le rehaussement institutionnel et économique ».

    Pour parler de cette entrée en fonction et des nombreux défis qui attendent le Conseil présidentiel de transition, le Journal d’Haïti et des Amériques recevait le politologue haïtien Jacques Nesi, membre du Laboratoire caribéen de Sciences sociales.

    Le politologue évoque cette surprise qu’a été la première cérémonie au palais national comme d’une manœuvre bien orchestrée par le Conseil présidentiel : même les journalistes ont été pris de court. Car depuis quelques temps, explique-t-il, les gangs sont passés à une autre étape de leur occupation de la capitale : après avoir, semble-t-il, estimé avoir gagné du terrain en empêchant le retour en Haïti du Premier ministre qui a démissionné, Ariel Henry, ils construisent toute une stratégie autour de leur ambition (plus ou moins affirmée) d’occuper le palais national - mais la police nationale, malgré son manque de moyens, les en empêche.

    Le Conseil présidentiel de transition devait choisir son président dans la foulée, juste après l’installation. Ce n’a pas été le cas. Selon Jacques Nesi, on peut y voir un signe de la difficulté pour ses membres de s’entendre : « c’est un attelage assez difficile, complexe, fragile », composé « des différents protagonistes qui n’ont jamais pu s’entendre précédemment » ; ce sont aussi des acteurs qui « convoient le pouvoir aux prochaines élections ». Pour Jacques Nesi, ce sont « eux aussi qui sont responsables de la catastrophe aujourd’hui », entre « le secteur privé qui a des relations très incestueuses avec les gangs » et « quelques membres de ce Conseil présidentiel qui ont eux aussi eu des relations incestueuses avec les gangs ».

    Le Nouvelliste vandalisé

    Signe supplémentaire de la violence qui règne à Port-au-Prince, des bandits ont attaqué et pillé les locaux du célèbre journal Le Nouvelliste, vandalisant les équipements, emportant le mobilier et les matières premières nécessaires à l’impression du journal. Le Nouvelliste évoque un horrible méfait, aux conséquences graves. En attendant de se remettre de cette attaque, le quotidien continuera d’informer sur son site internet.

    Le Journal de la 1ère

    Plusieurs milliers de paires de lunettes, collectées en Martinique, ont pris jeudi (25 avril 2024) la direction de l’île de Sainte-Lucie…

    La campagne électorale américaine en musique

    Comme chaque vendredi, plongée en musique au cœur des États-Unis dans la campagne électorale avec les auteurs du livre Rock'n Road Trip.

    Pour ce quatrième épisode, Julien Grossot évoque l'Arizona, un des États incontournables des « road trips » sur la côte Ouest. On y trouve en effet le Grand Canyon, un des symboles de l’Ouest américain devenu la vitrine et l’attraction touristique de l’Arizona, auquel il donne son surnom : le « Grand Canyon State ». L’État est traversé par la plus mythique des routes, la Route 66, qui, en se rapprochant de la Californie, trouve ses portions les plus fameuses et des villes-étapes légendaires – dont la ville Winslow, rendue célèbre par la chanson Take It Easy des Eagles, ou encore Flagstaff et Kingman, des jalons vers l’Eldorado californien cité dès 1946 dans la chanson de Bobby Troup Route 66.

    Phoenix est la grande métropole de l’Arizona : sur les 7 millions d’habitants que compte l’Arizona, les deux tiers habitent dans l’agglomération de Phoenix, qui a poussé comme un champignon au XXème siècle, en plein désert, grâce à la démocratisation de la… climatisation. L’Arizona et Phoenix attirent les retraités du Midwest, qui viennent y chercher du soleil, et les entreprises de pointe, qui elles-mêmes séduisent les jeunes diplômés. L’industrie et les services drainent aussi de la main-d’œuvre peu qualifiée, hispanique notamment – la frontière avec le Mexique n’est pas loin.

    Tous les ingrédients sont donc réunis pour un scrutin à suspens à la fin de l’année. La nouvelle gouverneure est démocrate – elle a été élue fin 2022, après 14 ans de mandature républicaine. La question est maintenant de savoir si le président (et candidat) Joe Biden pourra profiter de cette dynamique.

    Bande-son :

    - Wilco : Hotel Arizona

    - The Rolling Stones : Route 66

    - Glen Campbell : By the Time I Get to Phoenix.

  • La cérémonie était attendue au siège de la Primature à 10 heures locales. Elle a finalement été précédée d’une autre, en plus petit comité, au Palais national d’Haïti au Champ-de-Mars, une zone en proie aux attaques croissantes des gangs. Elle aurait pris fin à 9 heures, « avant que les membres du Conseil [ne se dirigent] vers la Villa d’accueil à Musseau pour une autre cérémonie préalablement annoncée », selon nos confrères d’Alterpresse.

    « Aller en catimini faire la prestation de serment, c’est reconnaître qu’il y a un problème d’insécurité » (…), estime le rédacteur en chef du Nouvelliste Frantz Duval. De fait, des rafales d’armes automatiques ont ponctué la prestation de serment, comme l’ont montré des vidéos relayées sur les réseaux sociaux.

    ► Site Alterpresse

    Une nouvelle journée sous tension commence aux États-Unis où les blocages d'universités se multiplient, ainsi que les opérations de police. À Washington, Boston, Austin ou Los Angeles, les étudiants défendent la cause palestinienne, pendant que la droite les accuse d'antisémitisme. Reportage avec Loubna Anaki sur le campus de la célèbre université de Columbia à New-York, au cœur du mouvement. Les étudiants y ont installé des tentes et ont reçu hier (24 avril 2024) la visite du chef de la majorité républicaine de la Chambre des représentants arrivé sous les huées. Au Texas, le chaos s'est emparé de l'Université d'Austin. « En tout, plus de 50 personnes, étudiants, journalistes » ont été arrêtées lors d’un rassemblement pacifique, selon le quotidien Austin American-Statesman. Une réponse policière saluée par le gouverneur républicain du Texas qui, ce mois-ci, a demandé aux universités de réviser leurs politiques en matière de liberté d'expression afin de punir « les discours et actes antisémites sur les campus », rappelle le Texas Tribune.

    Associations de malfaiteurs, manœuvres frauduleuses et falsification. Des crimes passibles de la prison. Sept associés de Donald Trump en sont inculpés dans l'État de l'Arizona. Parmi les inculpés, le dernier chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche, Mark Meadows et six assistants ou avocats qui ont travaillé sur sa campagne dont Rudolph Giuliani, détaille le Washington Post. Plusieurs de ces inculpés le sont déjà dans d'autres États dont la Géorgie. Trump lui-même est cité comme co-conspirateur, mais sans être inculpé. La Procureure générale leur reproche d'avoir essayé d'attribuer des grands électeurs de l'État à Donald Trump au lieu de Joe Biden, qui a remporté cet État très disputé à l'arraché, poursuit le Washington Post. « Ces onze élus du Parti républicain s'étaient réunis le 14 décembre 2020, et avaient publié sur les réseaux sociaux des vidéos d'eux en train de voter pour Donald Trump », rappelle USA Today. Tout ça était faux.

    Au Brésil, comme chaque année depuis vingt ans, des milliers de membres des peuples indigènes se mobilisent pour défendre leurs droits et la protection de leurs terres à Brasilia. Les promesses du président Lula de créer des réserves se heurtent toujours au lobby de l'agro-négoce et ses alliés conservateurs, nous explique Marine de la Moissonnière.

    La Première revient sur la lutte contre le trafic de stupéfiants en Outre-mer. Le ministre des Comptes publics a promis des moyens, dix millions d’euros.

    Morceau musical : le nouveau single de Flavia Coelho, « Mama Santa ».

  • Enfin une date pour l’installation du Conseil présidentiel de transition : ce sera ce jeudi (24 avril 2024), avec une cérémonie à la Villa d’accueil.

    La Villa d’accueil a servi, entre autres, de bureau des Premiers ministres ou de la primature, rappelle Alter Presse. Ce ne sera donc pas au Palais national - toujours en ruines depuis le tremblement de terre de 2010 - à cause des gangs. Ce qui illustre, écrit le site d’information, « l’immensité du défi sécuritaire que doit affronter le Conseil ». Pas de Palais national mais, affirme Le Nouvelliste, « le symbolisme du pouvoir » viendra après, « un jour. La légitimité aussi. Pour le moment, l’urgence pour le Conseil est de prendre charge et de poser les premières actions avec les moyens du bord. »

    Haïti toujours, avec un témoignage personnel imbriqué dans l'histoire récente du pays : le récit d'un jeune homme rencontré à Cap-Haïtien par nos envoyés spéciaux Vincent Souriau et Boris Vichith. On y retrouve l'incertitude économique, la violence des gangs, la fuite, la traversée paniquée des faubourgs de Port-au-Prince et la nouvelle vie marquée par un sentiment d'abandon très profond, par la confiance rompue envers les dirigeants du pays par l'absence de perspective.

    Les déplacés climatiques

    Une première en Colombie : la justice reconnaît désormais les déplacés climatiques. Elle estime que certaines conséquences du réchauffement sont une cause de déplacement forcé. Et la Cour constitutionnelle va plus loin : elle estime que l'État doit protéger les droits fondamentaux, en l'occurrence ceux d'un couple de personnes âgées contraint de quitter leur terre à cause des conditions climatiques. Selon les juges, l'État leur doit la même protection qu'aux déplacés ayant fui le conflit armé ces dernières décennies.

    Vers un traité mondial contre la pollution plastique

    Au Canada, coup d’envoi ce mardi (23 avril 2024) des négociations mondiales pour un traité contre les déchets plastiques : des délégués de 175 pays sont réunis à Ottawa cette semaine, « pour participer à la quatrième ronde de négociations (sur cinq) de l’ONU sur la question », écrit La Presse, qui précise : « Recycler ou réduire la production : deux visions s’affrontent ». L’association canadienne de l’industrie de la chimie, par exemple, veut mettre l’accent sur la pollution, « qui est le problème ». Or, 350 millions de tonnes de plastique seraient jetées chaque année, pointele Toronto Star. Le ministre canadien de l’Environnement Steven Guibault affirme donc qu’un « traité global ambitieux nécessite une limitation de la production » des plastiques. L’ONG Greenpeace demande une réduction de la production de 75% d’ici 2040.

    Manifestation monstre en Argentine

    En Argentine, ce mardi (23 avril) c’était la plus grosse mobilisation depuis l’élection de Javier Milei, à travers tout le pays. Objectif : défendre l’université publique et gratuite, asphyxiée par les coupes budgétaires drastiques du président ultralibéral. Le correspondant de RFI Théo Conscience était dans le cortège à Buenos Aires. Les manifestants qu’il a rencontrés parlent d’une université publique et gratuite qui leur a permis de faire des études – un ascenseur social qui évite de s’endetter, et d’avoir, comme aux États-Unis, des difficultés à rembourser même après avoir trouvé du travail.

    Le Journal de la 1ère

    Ce mercredi (24 avril), nouvelle journée rouge en Martinique, avec un indice de qualité de l’air très mauvais.

  • Des pasteurs kenyans et l'épouse du président William Ruto auraient échangé avec le chef de gang Jimmy Chérizier, surnommé « Barbecue ». Une information qui fait la Une d'Alterpresse. « Cette discussion aurait eu lieu via Zoom et avait pour but d’augmenter les chances de succès de la mission kényane », raconte Gotson Pierre, directeur de l’agence de presse haïtienne. Les groupes armés continuent de maintenir la pression.

    Ils bloquent notamment le terminal pétrolier de Varreux et le terminal portuaire. Hier (22 avril 2024), on a également entendu des tirs nourris autour du Champ-de-Mars. C'est là que doit s'installer, en principe, le Conseil présidentiel de transition. On devrait connaître ce mardi (23 avril 2024) la date de sa prise de fonction.

    ► Alterpresse.

    Alors qu’Haïti continue de s’enfoncer dans la violence, une nouvelle réunion du Conseil de sécurité des Nations unies a eu lieu hier. « Une énième réunion inutile », estime Frantz Duval, dansLe Nouvelliste. « Cela fait des années que les Nations unies tiennent réunion sur Haïti. Aucune des paroles n’est suivie d’effet, aucune décision n’a de suite concrète. À chaque réunion, le principal constat est que la situation s’est aggravée », déplore le journaliste.

    Des juifs parmi les manifestants pro-palestiniens sur les campus américains

    À la Une de la presse des États-Unis, les tensions qui secouent plusieurs campus d'universités prestigieuses : Columbia, Yale, NYU... Depuis plusieurs jours, des manifestations pro-palestiniennes y sont organisées. Certains, notamment Joe Biden mais aussi des républicains, dénoncent des rassemblements antisémites. La réalité est plus nuancée, comme l'explique le New York Times qui a passé la première soirée de Pessah, la Pâque juive, hier soir, (22 avril 2024) avec des étudiants. À Columbia, raconte le quotidien, « alors que la nuit tombait (...) une centaine d'étudiants et de professeurs se sont rassemblés en cercle autour d'une nappe bleue couverte de boîtes de pain azyme et de nourriture qu'ils avaient préparés dans une cuisine casher. Certains étudiants arboraient des keffiehs, le foulard palestinien traditionnel, tandis que d'autres portaient des kippas ». Tous ensemble, ils ont prié en hébreu dans le plus pur respect de la tradition, décrit encore le New York Times. Mais ils ont également parlé des souffrances des Palestiniens, appelé à la libération de la Palestine. « Ce soir, nous sommes solidaires du peuple palestinien, non pas en dépit de notre judaïsme, mais à cause de lui », a déclaré Miriam Levine, une étudiante qui a aidé à organiser une cérémonie semblable, cette fois à Yale.

    Nouvel assassinat d’un défenseur de l’environnement au Pérou

    Victorio Dariquebe était garde forestier en Amazonie péruvienne, défenseur autochtone mobilisé contre l'exploitation minière, la coupe de bois et le trafic de drogue. Comme nous l’explique Lucile Gimberg, ce crime vient montrer une fois de plus à quel point le Pérou est dangereux pour les défenseurs de l'environnement et des territoires indigènes.

    Les habitants de Bogota confrontés au rationnement de l’eau

    Il a enfin plu un peu, ces derniers jours, en Colombie frappée par la sécheresse, mais pas assez pour remplir les réserves hydriques. Alors que les mesures de rationnement se poursuivent depuis deux semaines, Marine Lebègue a pu joindre des habitants de Bogota qui tentent de s'adapter.

    En Argentine, Javier Milei promet que la lumière est au bout du chemin

    Javier Milei a annoncé hier soir (22 avril 2024) à la télévision nationale que le pays avait enregistré son premier excédent public trimestriel depuis 2008. Un « exploit historique », selon lui. Un mensonge selon Pagina 12. Pour le quotidien de gauche, ce résultat s'explique uniquement parce que l'État n'a pas honoré certains de ses engagements. Il n'a ainsi pas remboursé l'argent qu'il doit aux entreprises du secteur énergétique, détaille Pagina 12.

    La Nacion, quotidien de droite, salue, lui, les bons résultats annoncés par le président, et notamment la baisse de l'inflation. Mais le journal émet des doutes quant à la viabilité à long terme de ces coupes drastiques dans les dépenses publiques. « Tout couper » puis « s'asseoir sur la caisse », cela va devenir « insoutenable pour le fonctionnement de l’État », écrit La Nacion.

    Le Journal de la 1ère

    En Guadeloupe, un couvre-feu pour les mineurs est entré en vigueur hier soir (22 avril 2024).

  • C'est une victoire pour le jeune président dont le référendum sur la réforme de la sécurité a été largement approuvé dimanche (21 avril 2024). Les Équatoriens qui se sont mobilisés largement se sont dits favorables à 65% à renforcer l’arsenal législatif contre le crime organisé. Les neuf questions portant sur la lutte contre la délinquance ont reçu l’approbation de la population ; seules les questions portant sur l'économie ont été rejetées.

    Pour notre invitée la chercheuse, Emmanuelle Sinardet, les mesures prévues comme l'extradition des ressortissants liés au crime organisé par exemple ne suffiront pas à elles seules à répondre à la crise sécuritaire. « Oui, les narcotrafiquants craignent par-dessus tout ce genre de mesure mais cela pourrait avoir pour effet de déplacer la violence et les trafics vers d’autres pays. Comme ce qui s’est passé avec les accords de paix en Colombie », qui ont eu pour effet de déplacer les violences… en Équateur, rappelle Mme Sinardet.

    À la frontière entre Haïti et République dominicaine, le commerce reprend

    En Haïti, la capitale a de nouveau été secouée par des violences ces derniers jours, notamment à Carrefour et Delmas et les gangs maintiennent la pression sur le Champ de Mars, où le nouveau Conseil de transition est censé s'installer au Palais national. Du côté de la frontière avec la République dominicaine, la situation est toujours bloquée, du moins officiellement. La réalité est beaucoup plus nuancée. Le commerce a repris à Ouanaminthe.

    À la frontière nord, comme l'ont constaté nos envoyés spéciaux, Vincent Souriau et Boris Vichith.

    Des étudiants juifs « inquiets » sur les campus américains

    À la veille de la Pâque juive qui débute ce lundi soir (22 avril 2024), le président Joe Biden a dénoncé l'antisémitisme sur les campus américains. Le week-end dernier, des étudiants juifs de l'Université de Columbia ont été visés par des attaques antisémites en marge de manifestations dénonçant la guerre menée par Israël à Gaza.« Certains des 5 000 étudiants juifs sont désormais inquiets pour leur sécurité », titre le New-York Times. Sur un autre campus américain, celui de Berkeley en Californie, « les manifestations ont changé de nature à partir de février, lorsque des manifestants ont fait irruption lors d'un évènement privé en présence d'un vétéran israélien... vitre et porte brisés, des étudiants juifs frappés ». Un tournant pour le campus habituellement un lieu de débats pacifiques. Maintenant, les étudiants affrontent les étudiants, résume le directeur de l'université dans Politico.

    500 000 Colombiens manifestent contre le gouvernement Petro

    En Colombie, de nouvelles manifestations ont eu lieu ce dimanche. Des défilés contre des réformes phares du président Gustavo Petro : notamment celle du système de santé. Un rassemblement marqué par la variété des participants, de la droite uribiste à la classe moyenne moins politisée, résument les titres de la presse colombienne. Dépolitisée. Pour cela, le magazine en ligne indépendant Silla Vacia estime que c’est un tournant pour le président de gauche. « C'était une marche de mécontentement plus qu'une marche de l'opposition », résume le média. Les « dehors Petro » n'ont pas échappé au premier concerné. Mais ce dernier a minimisé l'ampleur des manifestations et parlé de « coup d'État mou » organisé par la droite. « Si le président Petro ne veut pas menacer la stabilité institutionnelle du pays, il doit appeler à un dialogue national », considère un politologue dans Caracol. Ce n'est pas son intention : le chef de l’État préfère appeler à des contre-marches le 1er mai, journée internationale des travailleurs, rapporte le journal colombien El País.

    Avec Benoît Ferrand et nos confrère de la Première, on s’attarde sur les coupures d’eau, de plus en plus fréquentes en Martinique depuis dix jours.

    Morceau musical : « For the time being » du groupe norvégien Erlend Oye et La Comitiva.

  • En Haïti, la crise sécuritaire continue de sévir. À Carrefour, au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince, les gangs ont ouvert le feu hier, (18 avril 2024) tuant sept personnes. Dans ce tourbillon de violences, il est de plus en plus dur pour les Haïtiens de se nourrir.

    Depuis plusieurs jours, « les groupes armés tentent d’occuper des quartiers non encore sous leur contrôle dans cette commune », précise le Nouvelliste. Les gangs se sont aussi attaqués au commissariat le plus important de la zone. Ils ont envahi le bâtiment et libéré les prisonniers, apprend-on dans le journal, les policiers n'ont pas eu d'autre choix que prendre la fuite, et certains ont même été kidnappés par les gangs, selon Gazette Haïti.

    Dans ce contexte, cinq millions de personnes, soit la moitié de la population, a aujourd’hui des difficultés à se nourrir. Une situation qui s’est aggravée avec la fermeture de la frontière avec la République Dominicaine depuis plusieurs mois, mais aussi de l'aéroport et du port de la capitale il y a plus d’un mois. Les produits alimentaires sont rares et chers, alors le programme alimentaire mondial (PAM) a lancé une initiative dans la région du Cap-Haïtien, dans le nord, pour soutenir les agriculteurs. Reportage de nos envoyés spéciaux Vincent Souriau et Boris Vichith.

    J-2 avant le référendum sur la sécurité en Équateur

    Le jeune président Daniel Noboa, élu l'an dernier (2023) sur la promesse de restaurer l'ordre, y joue une partie de son avenir politique. C’est dans un contexte difficile que ce référendum se tiendra : violence des cartels, polarisation politique, et désormais crise énergétique avec des coupures d’eau annoncées cette semaine pour cause de sécheresse. Ce dimanche 21 avril 2024, les citoyens équatoriens auront sur leur bulletin de vote onze questions. L'une d'elles implique de modifier la Constitution pour permettre à l'armée d'appuyer la police dans la guerre contre les gangs. Une autre ouvrirait la voie à l'extradition d'Équatoriens liés au crime organisé. Pour Pamela Torres, doctorante à l’Institut des Hautes Études d’Amérique latine, « malgré ses faiblesses, le président Noboa jouit d’une certaine popularité. Il est au pouvoir pour un mandat d’un an et demi et en 2025, il compte se présenter à nouveau », rappelle la chercheuse équatorienne. Le président espère donc se renforcer avec l'issue de ce référendum. Mais même si le oui l’emportait, cela ne résoudrait pas les problèmes structurels du pays, comme par exemple, l'impunité très élevée qui trouve sa source dans les dysfonctionnements du système judiciaire.

    Les douze jurés du procès de Donald Trump ont été désignés

    Ils décideront de son sort dans l'affaire de paiements dissimulés à l'actrice porno Stormy Daniels. Ce premier procès au pénal visant un ancien président est largement médiatisé. Le juge en charge de l’affaire a d’ailleurs demandé aux médias de ne pas diffuser d'informations sur ces jurés, de simples civils. Une requête qui a poussé le Washington Post à se poser la question : « Certains journalistes pourraient-ils mettre en danger les jurés ? ». Le juge en charge de l'affaire craint que la couverture médiatique intense du procès ne les expose au harcèlement. Plusieurs médias, dont le Washington Post, avaient publié des détails sur la profession de certains jurés, mais le journal a depuis décidé de retirer ces informations. Ce qui n'est pas le cas de tous. Sur la chaîne de télé Fox News, un animateur a ciblé une jurée, la qualifiant de « problème » pour Donald Trump, il a révélé son métier et les médias qu'elle consomme. Elle s'est depuis retirée du procès.

    La fameuse cinquième chanson de Taylor Swift

    La chanteuse américaine sort aujourd'hui son 11è opus : The Tortured Poets Department, pour le plus grand bonheur des Swifties, sa communauté de fans. Mais l’une des chansons de l’album était plus attendue que les autres, pointe le Washington Post. Il s’agit de la cinquième piste, et son rang est important. Le journal américain rapporte une théorie des fans, selon laquelle dans tous les albums de Taylor Swift, la piste n° 5 serait « sa chanson la plus personnelle et la plus lourde de sens ».

    La chanteuse elle-même a fini par adhérer à la théorie. Le Washington Post relaie une déclaration qu'a faite Taylor Swift sur le réseau social Instagram. « La cinquième chanson est une tradition qui a commencé avec vous, déclare-t-elle à ses fans, je n'avais pas réalisé que je faisais ça. Mais parce que vous l'avez remarqué, j'ai commencé à mettre des chansons plus émotionnelles en n° 5. » Le média a même intégré à son article une playlist qui regroupe toutes les cinquièmes chansons de Taylor Swift, si vous ne les avez pas encore écoutées.

  • La crise sécuritaire que traverse le pays a des répercussions sur le fonctionnement des hôpitaux. Durement affectées dans la capitale, les structures de santé manquent aussi de tout dans les zones plus calmes, comme à Cap-Haïtien, où se trouvent nos envoyés spéciaux.

    Vincent Souriau et Boris Vichith sont à l'Hôpital universitaire Justinien de Cap-Haïtien, qui fonctionne en service minimum. Ici, il faut soigner sans médicaments et sans matériel adapté. Déjà, avant la crise sécuritaire, l’hôpital fonctionnait à flux tendu. Désormais, les troubles qui rythment la vie à Port-au-Prince se répercutent directement dans cette structure. Le nombre de consultations augmente, assorti à la crainte des patients de voir les coûts des prises en charge s’envoler aussi.

    Le secteur privé haïtien demande un déploiement rapide de la mission multinationale d’appui à la sécurité

    Cette mission multinationale, attendue depuis des mois, est toujours suspendue par le Kenya, qui doit en prendre la tête. Mais les appels pour qu’elle soit enfin déployée se font de plus en plus pressants. Le Bénin, par la déclaration de son directeur des renseignements, récemment nommé au poste d’envoyé spécial en Haïti, confirme qu’il enverra 2 000 militaires béninois pour soutenir la police haïtienne face à la violence des gangs. Les principales associations patronales, dans une correspondance en date du 15 avril 2024 adressée au président du Kenya, William Ruto, ont indiqué qu’elles espèrent le déploiement des forces du Kenya dans « un délai relativement court ». On en parle avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste.

    Plus de sans-abris aux États-Unis et moins d’hébergements disponibles

    La Cour suprême américaine doit se pencher ce mois-ci sur une affaire qui pourrait modifier le statut des sans-abris : une audience aura lieu dans quelques jours et pourrait criminaliser le fait de dormir dans la rue. L’enjeu est important, car le nombre de personnes sans domicile a atteint un record en 2023 : plus de 653 000 personnes dorment la rue aux États-Unis, dont 40% ne bénéficient même pas d'un hébergement d'urgence. Cela faisait près de 15 ans que les sans-abri n'avaient pas été aussi nombreux, et plusieurs grandes villes ferment les centres d'accueil d'urgence.

    À la Une du journal la 1ère

    La lutte contre la délinquance, au centre d’une visite express du ministre de l’Intérieur en Guadeloupe.

  • La presse haïtienne se fait aujourd’hui l'écho des longues heures de confusion autour de la formation du Conseil présidentiel de transition et d'un pas enfin franchi hier (16 avril 2024) : ses membres ont enfin été désignés. Neuf noms publiés au Journal Officiel, ce qui doit en théorie accélérer la sortie du gouvernement d’Ariel Henry. L'arrêté portant les neuf noms a été publié sur le compte X de la Primature.

    Il s’agit des personnes désignées par sept groupes et partis politiques représentatifs et le secteur privé, ainsi que deux observateurs sans droit de vote.

    Ils doivent désigner un Premier ministre « rapidement » pour prendre la place d'Ariel Henry qui devra alors démissionner. Trois paragraphes contenus dans l'arrêté publié hier posent question aussi : on y lit que les personnalités nommées devront encore fournir des documents prouvant qu'elles sont éligibles selon la Constitution et à défaut, démissionner. Une étape a été franchie hier soir donc, mais il faudra une bonne dose de compromis entre les parties prenantes, pour que ces quelques lignes ne menacent pas le fragile édifice.

    Pendant ce temps, à Cap-Haïtien, dans le nord du pays, où se trouvent nos envoyés spéciaux Vincent Souriau et Boris Vichith, on est relativement épargné par les violences mais les autorités font tout pour éviter une contagion.

    Les États-Unis vont-ils accentuer la pression sur le Venezuela ?

    L’allègement des sanctions en vigueur depuis cinq ans prend fin ce jeudi (18 avril 2024). Washington risque de revenir à un régime plus strict si le président Nicolas Maduro ne tient pas ses engagements pour des élections libres et équitables cette année. Contrairement à ce qui avait été décidé lors des Accords de la Barbade entre le régime et l’opposition, le gouvernement empêche l’opposition de choisir son candidat. Fin janvier, les États-Unis ont réactivé leurs sanctions sur le secteur de l’or, et menace d’en faire de même pour le pétrole et le gaz. Selon l’agence de presse Reuters, l’administration Biden discutait encore il y a deux jours de l’étendue des sanctions qui pourraient être remises en place.

    Le gouvernement a appris à contourner ses sanctions pour survivre mais elles affectent le secteur privé et agissent comme un repoussoir pour les potentiels investisseurs, explique l'économiste vénézuélien Luis Oliveros.

    Rupture du dialogue pour une dissidence des FARC en Colombie

    La principale dissidence des FARC, dite « l’État-major central » quitte les négociations de paix en cours depuis six mois. Les divisions se font jour entre les partisans et les adversaires du dialogue. Jorge Mantilla, spécialiste des conflits armés, décrypte au micro de Melissa Barra de la rédaction espagnole de RFI les conséquences de cette rupture pour le processus de paix.

    Le voisin équatorien subit les conséquences de la sécheresse des lacs et rivières en Colombie, dont provient une partie de son électricité. Le président Daniel Noboa a déclaré l’état d'urgence électrique et demandé la démission de sa ministre de l'Énergie. Les délestages vont se multiplier pour les habitants, nous raconte Lucile Gimberg du service Environnement de RFI.

    Dans le Journal la Première, présenté par Tiziana Marone, on retourne en Guyane, où les autorités ont découvert vendredi dernier (12 avril 2024) 303 kilos de cocaïne à l’aéroport de Cayenne. Les détails de cette saisie avec Laurent Marot de Guyane La Première.

    Morceau musical : Extrait de la compilation « Haiti goes latin » du groupe Caribbean Sextet.

  • L'incertitude et la confusion dominent encore la scène politique en Haïti, nous raconte notre confrère Gotson Pierre. Le sort du Conseil présidentiel de transition fait l’objet de controverse avec le gouvernement d’Ariel Henry. Un arrêté de nomination de ses membres a été publié lundi sur les réseaux sociaux, suscitant un démenti de l’équipe sortante.

    Mais même pour l’ancien président de la Chambre des députés [et membre de la coalition gouvernementale] Jean-Tholbert Alexis, ce texte est officiel et « on ne peut plus reculer ». « Comment le gouvernement compte-t-il s’en sortir ? C’est ce qu’on verra peut-être dans les prochaines heures », estime le directeur de l'agence Alterpresse. Pendant ce temps, « l'insécurité gagne aussi la mer », titre le Nouvelliste. Ce qui est devenue depuis des mois une alternative aux dangers du transport routier, est désormais aussi une aubaine pour les bandits armés. « Les incidents [en mer] ont augmenté de manière considérable », confirment des sources portuaires au journal. Dernier exemple en date, le 4 avril dernier, avec le Magalie, un navire cargo chargé de riz, détourné par les gangs, et finalement récupéré. Là encore, explique le Nouvelliste, les moyens manquent pour une surveillance continue des côtes. Et les trafiquants de toutes sortes en profitent.

    À Cap-Haïtien, le maire-adjoint s’est donné une mission, un rêve : faire briller sa ville, la deuxième du pays, malgré le chaos alentour. Un reportage de Vincent Souriau et Boris Vichith.

    Saint-Laurent-du-Maroni bloquée

    En Guyane, des tensions entre habitants et forces de gendarmerie ont eu lieu ce mardi matin à Saint-Laurent-du-Maroni après une réunion hier sur l’insécurité, nous explique Tiziana Marone d’Outre-Mer la Première. Un collectif d’habitants insatisfaits des mesures annoncées a décidé de bloquer les entrées de la ville située à la frontière avec le Suriname sur le fleuve Maroni. Ils sont au micro d’Eric Léon.

    L’aide américaine à l’Ukraine, bientôt débloquée ?

    Après des mois de paralysie au Congrès, l'aide américaine à l'Ukraine pourrait être débloquée. C'est en tout cas ce que pense le « speaker » de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, qui espère qu'un texte sera soumis dès ce mardi soir à ses collègues. Lundi, il dévoilait les grandes lignes de son plan aux membres de son camp politique : il s'agit de présenter quatre projets de loi distincts pour l'aide à l'Ukraine, à Israël, à Taïwan et d'autres priorités de sécurité nationale. « Selon lui, tous peuvent être votés cette semaine », rapporte le quotidien The Hill. Mais rien n'indique que le vote sera acquis, les divisions étant encore vives parmi les Conservateurs. Ce projet, c'est même « un défi à son camp » selon le Washington Post. « Il risque d'irriter bon nombre de ses membres avec un plan alambiqué visant à apaiser ses détracteurs de droite, tout en donnant aux faucons de la sécurité nationale une chance de faire avancer des milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, à Israël et à Taïwan », développe le quotidien de la capitale.

    Au Chili, notre correspondante Naïla Derroisné est allée voir comment le président de gauche Gabriel Boric cherche à faire de son pays un leader de la transition vers les énergies renouvelables. Reportage dans le nord du pays.

    Un journaliste arrêté pour tentative présumée d’assassinat sur Nicolas Maduro

    C'est l'émoi au Venezuela après l'arrestation d'un militant, accusé de tentative d'assassinat contre le président Nicolas Maduro. Le Ministère public reproche à Carlos Julio Rojas d'être l'instigateur et « l'opérateur logistique » de l'opération. Cette opération présumée avait déjà donné lieu à l'arrestation avant cela de deux membres de « Vente Venezuela », le parti politique de l'opposante Maria Corina Machado. Le parti a dénoncé l'arrestation du journaliste et militant, « appréhendé près de chez lui par deux hommes à bord d'un véhicule gris sans plaque d’immatriculation », d’après le SNTP, le principal syndicat des journalistes vénézuéliens, cité dans Tal Cual Digital.

    Rojas était connu pour son activisme sur les réseaux sociaux, notamment lorsque la crise humanitaire faisait rage dans le pays et qu'il dénonçait à coup de vidéos le monopole qu'avaient certains groupes proches du pouvoir sur les biens devenus inaccessibles aux vénézuéliens moyens. C’est la troisième fois que le journaliste est appréhendé par les autorités, rappelle le média indépendant Efecto Cocuyo. Tenu au secret pendant plus de trois jours, il avait finalement été présenté devant un tribunal militaire, avant de passer plus d'un mois dans la prison militaire de Ramo Verde, la même enceinte où étaient détenus d'autres prisonniers politiques, rappelle Efecto Cocuyo. Depuis le début de l'année, au moins neuf personnes ont été incarcérées dans le pays pour avoir publié des messages sur les réseaux sociaux qui incommodent le pouvoir en place, souligne encore le média indépendant.

    Morceau musical : « Kingston Town », de UB40 (1990)

  • Nos envoyés spéciaux Vincent Souriau et Boris Vichith sont à Cap-Haïtien. Cette ville du nord d’Haïti où se trouve le seul l’aéroport encore en fonction du pays. Ils ont rencontré des Haïtiens résignés à quitter leur pays pour fuir la violence des gangs.

    Tristes de quitter leur pays, mais plus le choix : trop de violence, trop de turbulences, plus d’avenir à court terme en Haïti, pour ceux rencontrés par nos envoyés spéciaux à Cap-Haïtien. Il faut partir, il y a une forme de résignation. Dans l’ensemble, ce sont des familles aisées, qui ont les moyens de s’offrir un billet d’avion, qui ont des attaches sur le sol américain, et qui ont la chance d’aller chercher une vie meilleure à Miami ou à New York parce qu’Haïti leur est devenue invivable. Néanmoins, à Cap-Haïtien, pas de trace visible de la dégradation sécuritaire qui touche la capitale. On peut déambuler en ville sans problème, se rendre dans les commerces… Jusqu’ici, la vie suit son cours plus ou moins normalement. Mais la cherté de la vie et la crise économique pèsent : les prix qui montent, le carburant, les denrées alimentaires de base, les transports en commun.

    Colère des membres du conseil présidentiel de transition

    Vendredi 12 avril 2024, le conseil présidentiel de transition a été officiellement créé via un décret publié par le conseil des ministres, et paru dans Le Moniteur, le journal officiel d’Haïti. Mais ses neuf membres contestent le décret, « un véritable coup de tonnerre », peut-on lire dans Gazette Haïti. Les membres du conseil présidentiel de transition se disent « profondément choqués », selon le journal. Dans un communiqué, ils accusent le gouvernement haïtien démissionnaire d'avoir apporté « des modifications majeures » au décret et contestent donc sa validité, rapporte le Nouvelliste.

    Selon les neufs membres du conseil présidentiel, ces modifications dénaturent le projet. Ils accusent Ariel Henry et ses ministres de n’avoir « pas respecté leurs engagements », souligne Gazette Haïti, et de n'avoir « pas publié ni même mentionné » l'accord prévoyant la création de ce conseil. Ils appellent donc le gouvernement « à se rétracter », titre le journal, et à publier le décret original qu'avait initialement proposé le conseil présidentiel de transition.

    Donald Trump face à la justice américaine

    Un procès inédit s’ouvre ce lundi 15 avril : celui de Donald Trump, le premier procès en pénal visant un ancien président des États-Unis. Accusé de manipulation financière, il aurait dissimulé des versements d’argent à une actrice pornographique, Stormy Daniels, pour qu’elle taise leur liaison. Pour notre invité Jérôme Viala-Gaudrefroy, chargé de cours à Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye, Donald Trump va profiter de ce procès « pour changer le récit et se positionner en victime ». La stratégie de l’ancien président semble fonctionner, assure le chercheur, car « 30% des Américains croient en la théorie du complot selon laquelle Donald Trump s’est fait voler l’élection présidentielle de 2020 ».

    Alerte à la canicule dans plusieurs pays d'Amérique Centrale

    La presse revient sur les chaleurs étouffantes de ces dernières semaines, dépassant dans certaines zones les 40°C, comme au Honduras. Selon la Prensa, si San Pedro, la capitale économique du pays, est généralement habituée aux températures élevées, « Ces temps-ci, peut-on lire dans le journal, la ville est comparable non pas aux portes de l'enfer, mais à ses chaudières. » La Prensa associe ces températures extrêmes à la déforestation. « Ou nous décidons de protéger nos forêts, ou nous nous dirigeons tout droit vers les chaudières du diable », écrit la Prensa en filant sa métaphore.

    Au Nicaragua, depuis le début de l'année, « presque 300 000 hectares de forêts sont partis en fumée dans le pays », s'inquiète La Prensa.

    La majorité des incendies se déclarent au nord du pays, selon le journal, et ils n'épargnent pas les zones protégées où vivent de nombreuses communautés indigènes. Selon nos confrères, ils sont provoqués par la technique du brûlis, qui consiste à défricher le sol par le feu, mais « cette technique ne fait pas partie de la culture indigène. Ces feux sont donc la preuve de l'avancée du grignotage dans les territoires indigènes protégés », alerte La Prensa.

    Le journal de la 1ère

    En Guadeloupe, après plus d’une décennie d’arrêt, le chantier de réhabilitation du « Centre des arts et de la culture » à Pointe-à-Pitre va enfin redémarrer.

  • En Haïti, la situation continue de se dégrader. L’école professionnelle J.B Damier, dans le centre-ville de la capitale Port-au-Prince, a été pillée et incendiée, nous apprend le Nouvelliste. La transition politique peine à se mettre en place. Les Premiers ministres canadien et français Justin Trudeau et Gabriel Attal plaident ensemble pour une mise en œuvre rapide du conseil présidentiel de transition, selon les informations de Radio Télé Métronome. Le 12 mars, le Kenya a suspendu l’organisation de la mission multinationale de sécurité.

    Le Kenya a pourtant « réitéré son engagement à participer à cette mission », confirme Nicolas Delaunay, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe de l’International Crisis Group. Mais le pays reste prudent : les autorités kenyanes se méfient du contexte instable en Haïti, et veulent prendre les précautions nécessaires pour que la mission se déroule au mieux tant du côté de la population haïtienne que du côté des soldats kenyans. Au vu de l’évolution de la situation en Haïti ces derniers mois, le Kenya a donc « demandé une nouvelle mission de reconnaissance pour évaluer les conditions du déploiement de ses forces », nous apprend Nicolas Delaunay.

    Réserves alimentaires bientôt épuisées

    La nourriture manque chaque jour un peu plus en Haïti. Les réserves alimentaires s’épuisent, et le Programme Alimentaire Mondial alerte dans un communiqué, relayé par Gazette Haïti, sur le niveau de ses stocks : ils risquent d’être épuisés d'ici la fin du mois d’avril. Pourtant, « l'insécurité alimentaire n'a jamais été aussi forte depuis le séisme de 2010 », souligne le communiqué.

    Le Mexique a déposé plainte devant la CIJ contre l’Équateur

    Après l’intrusion, il y a quelques jours, de policiers dans l’ambassade mexicaine à Quito, le Mexique a saisi le Cour Internationale de Justice, devant laquelle le pays a déposé une plainte contre l’Équateur. Lors d’une conférence de presse partagée par La Jornada, la cheffe de la diplomatie mexicaine demande « que l’Équateur reconnaisse avoir violé ses obligations internationales, soit jugé et déclaré responsable du préjudice causé au Mexique. » Le gouvernement mexicain exige également des excuses publiques, et demande aux Nations Unies de suspendre l’Équateur si le pays ne s’y résout pas.

    La justice argentine accuse l’Iran d’avoir commandité deux attentats

    Trente ans après les deux attentats les plus sanglant qu’ai connue l’Argentine, l’un en 1992 à l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, et l’autre deux ans plus tard, contre l’association mutuelle israélite argentine, la justice a nommé un responsable. La justice argentine a estimé que ces deux attaques avaient été réalisée par le Hezbollah pour le compte de la république Islamique d’Iran. « Une décision historique, se réjouit Clarin, qui aura un impact mondial ».

    Le jugement qualifie l'Iran d'État terroriste et d'auteur d'un crime contre l'humanité, « qui pourra donc être puni dans n'importe quelle partie du monde et sans limite de temps », précise le journal.

    Mais selon un autre média, Pagina 12, « Il n’y a aucune preuve catégorique, car personne n'a été identifié : ni ceux qui ont fourni les explosifs, ni ceux qui ont acheté la camionnette, ni celui qui l'a conduit jusqu'au lieu de l'attentat ».

    Le journal affirme que les juges ont suivi l'alignement de Javier Milei avec les États-Unis et Israël. Une décision de justice qui s’apparenterait plutôt à « un cadeau de l’Argentine aux États-Unis et à Israël » peut-on lire, « qui sera inévitablement exploitée dans leur guerre contre l'Iran ».

  • Des images récentes ont montré des pharmacies dévastées ; les hôpitaux sont régulièrement ciblés par les groupes criminels. De nombreux centres de santé sont aujourd'hui fermés. Le dossier du jour est signé de notre correspondante à Port-au-Prince, Marie-André Bélange.

    Il reste de rares hôpitaux publics encore ouverts dans la capitale. Nos confrères du journal Le Nouvelliste publie un reportage à l'hôpital universitaire La Paix, très sollicité. « Ses capacités sont dépassées », nous décrit le rédacteur en chef Frantz Duval, en citant son directeur. Les défis auxquels est confronté cet hôpital sont une illustration supplémentaire de la situation catastrophique que vit le pays. Le Nouvelliste écrit, en s'appuyant sur un bilan établi par une ONG haïtienne, que jamais une transition n'avait été sanglante pour le peuple que celle dirigée par Ariel Henry, le Premier ministre démissionnaire.

    La Police Nationale Haïtienne aussi est démunie. Ses communications radio seraient en partie interceptées par les gangs. C’est une enquête à lire dans le média en ligne Ayibopost.

    Les cotons de la déforestation

    Les deux principaux vendeurs de vêtements au monde : les marques Zara et H&M épinglés par une enquête de l'ONG britannique Earthsight pour leur utilisation de coton cultivé sur des terres déforestées au Brésil. La forêt amazonienne et désormais la savane du Cerrado souffrent désormais de la déforestation, nous raconte Jeanne Richard du service environnement de RFI.

    Aux États-Unis, la presse s’attarde sur un cas de « gerrymandering »

    Il s’agit du redécoupage d’une circonscription pour favoriser son parti, ou toute autre manœuvre pour écarter les électeurs qui ne vous sont pas favorables à priori. À Miami, un juge a donné raison à des citoyens noirs qui s'estimaient lésés par la ville. Pour l'heure, la ville n'a pas le droit d'organiser de scrutin municipal l'an prochain dans les districts jugés inconstitutionnels, précise le Miami Herald.

    Extradition en Colombie d’un auteur de féminicide

    Jaime Saade, l'assassin de la jeune Nancy Mestre sera-t-il dans l'avion qui doit l'emmener du Brésil en Colombie ce jeudi ? C'est ce que se demande la presse colombienne ce matin. L’affaire, relaté notamment dansla Razon, avait fait grand bruit en 1994, après que le fiancé de la jeune femme de 18 ans la viola, lui tira une balle dans la tête avant de la laisser agoniser pendant des jours, puis de prendre la fuite, pendant 29 ans !

    Morceau musical : "Mau Tai Road" issu du nouvel album du belge Bolis Pupul « Letter to you »

  • En Haïti, la menace des gangs s'étend bien au-delà de la capitale et de la zone métropolitaine.

    En Haïti, dans le département de l'Artibonite, deux puissants groupes sèment la terreur. Leurs membres tuent, violent, kidnappent et détournent des camions de marchandises, en toute impunité.

    Ronel Paul a recueilli plusieurs témoignages : un avocat et enseignant, qui a dû quitter la région, raconte comment plusieurs membres de sa famille ont été assassinés ou enlevés. Un autre, parti aux États-Unis, rappelle comment un de ses proches, un avocat, a été enlevé et assassiné alors qu’il circulait sur la route nationale numéro 1.

    Retour du vice-président équatorien en prison

    En Équateur, la polémique ne retombe pas autour du sort de l'ancien vice-président Jorge Glas, arrêté lors d'une opération spectaculaire dans l'ambassade du Mexique puis hospitalisé après un malaise - qui pourrait s'apparenter à une tentative de suicide. Il est de retour en prison et cela inquiète beaucoup son avocate Sonia Vera Garcia : « Nous n’avons aucun contact avec lui. Et nous pensons qu’ils peuvent le ‘suicider’ à n’importe quel moment en prison. » L’avocate rappelle également que « ceux qui auraient participé à l’assassinat du candidat à la présidentielle Fernando Villavicencio ont été exécutés alors qu’ils étaient en prison, sous la responsabilité de l’État équatorien ».

    L’avortement interdit en Arizona

    Aux États-Unis, la Cour suprême de l’Arizona valide une interdiction quasi-totale de l’avortement, vieille de 160 ans. Elle doit être instaurée dans deux semaines, mais provoque déjà, écrit USA Today, « des séismes politiques ». Car, rappelle The Hill, l’Arizona est un État majeur dans la course à la présidentielle de novembre - Joe Biden l’a emporté d’à peine 0,3% lors de la dernière. Et dans cet État, écrit le New York Times, seuls 7% des électeurs soutiennent une interdiction de l’avortement quasi total, telle que la prévoit la loi qui doit être réactivée. « Les Républicains semblent s’être aperçu qu’il y avait un problème », écrit The Hill. D’où ce que le quotidien local Arizona Republic appelle la « Grande Retraite Républicaine », avec plusieurs figures républicaines locales, bien connues pour leurs positions anti-avortement, qui se positionnent aujourd’hui contre la décision de la Cour suprême.

    Une décision qui représente aussi un problème pour Donald Trump. Lundi, rappelle le Washington Post, l'ex président avait refusé de soutenir une interdiction de l’avortement au niveau national, disant que c’était aux différents États de décider. L’objectif était de neutraliser - ou au moins rendre floue - un dossier qui permet au démocrates de remporter des victoires électorales depuis un peu moins de deux ans. Mais la décision de la Cour suprême de l’Arizona a tout relancé.

    Georges Lucas récompensé au Festival de Cannes

    Georges Lucas, le créateur de la saga Star Wars, recevra une palme d’honneur lors du prochain festival de Cannes. Georges Lucas, qui, rappelle IndieWire, a créé, en plus de l’empire Star Wars, Lucasfilm, Pixar, et la franchise Indiana Jones. Le réalisateur a réagi, écrit Deadline, en rappelant que le Festival de Cannes occupait une place spéciale dans son cœur : en 1971, son premier film THX-1138 y avait été projeté. La présence de Georges Lucas est un véritable « coup » pour le festival, estime Variety : l'an dernier, le réalisateur n’était pas venu, malgré la projection du dernier Indiana Jones.

    En Bolivie et au Pérou, le luth des Andes

    À écouter aussi le reportage de Nils Sabin sur le luth des Andes, un instrument venu du Pérou ou de Bolivie, où notre correspondant nous fait découvrir donc ce charango. L'instrument est inspiré des guitares apportées par les Espagnols au moment de la colonisation - une guitare améliorée, puisque le charango compte dix cordes. Nils sabin a rencontré Clarken Orosco qui fabrique et joue du Charango.

  • Selon Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, la vie à Port-au-Prince tournait au ralenti avec beaucoup de tirs entendus hier lundi à Tabarre. Gotson Pierre parle de l’angoisse et de la panique des habitants. D’ailleurs les violences dans le pays ont atteint des niveaux jamais vus : 5 000 personnes ont été tuées en 2023. Il n'y a jamais eu autant de meurtres depuis 30 ans.

    La population civile utilisée comme bouclier humain

    Alterpresse relaye l’appel du professeur de droit international, James Boyard qui met en garde contre une éventuelle utilisation de civils comme boucliers humains par les gangs armés en Haïti. Selon James Boyard, « l’appel lancé par les gangs à la population civile de regagner leur maison n’est qu’une stratégie leur permettant de sanctuariser leur territoire, grâce à la présence d’une masse critique de citoyens pouvant être utilisée comme boucliers humains en cas d’attaques des forces publiques », explique-t-il sur X.

    Le trafic d’armes vers Haïti, un fléau difficile à endiguer

    Malgré un embargo décrété par l’ONU, les armes continuent à affluer en Haïti. C’est un article à lire dans le Washington Post. Haïti ne produit ni armes ni munitions, tout est importé. Selon le journal, les fusils semi-automatiques « utilisés dans les fusillades de masse aux États-Unis servent aussi à terroriser la population haïtienne ». Aucune donnée officielle quant au trafic mais 85 pour cent des armes saisies par les autorités haïtiennes proviennent des États-Unis. Il faut dire qu’Haïti n’est pas le seul pays caribéen à être inondé par des fusils, mitraillettes et munitions fabriquées aux États-Unis. L’année dernière, plusieurs gouvernements de la région ont poussé un cri d’alarme, demandant aux États-Unis d’empêcher le trafic d’armes vers leurs pays, un trafic que les dirigeants considèrent comme une menace pour la démocratie. Côté américain, on fait savoir que c’est extrêmement difficile de contrôler les cargos qui partent de Miami à destination d’Haïti. Les armes sont cachées dans d’énormes containers qui contiennent toutes sortes de marchandises que des Haïtiens de Miami envoient à leurs familles. Selon le responsable de la sécurité intérieure de l’État de Miami, cela prendrait des semaines pour ses agents de fouiller les cargos.

    Crise entre l’Équateur et le Mexique : les responsabilités sont partagées

    Le président équatorien Daniel Noboa, dans une lettre, s’est directement adressé aux Mexicains afin de leur expliquer sa décision de forcer l’entrée de l’ambassade mexicaine afin d’arrêter l’ancien vice-président Jorge Glas. Une décision « exceptionnelle » selon lui, motivée par la volonté de protéger « la sécurité nationale ». Daniel Noboa, dans la même lettre, dit que qu’il sera « toujours disposé à résoudre les différends, mais que la justice n'est pas négociable et que nous ne protégerons jamais les criminels qui ont fait du mal aux Mexicains ». C’est à lire dans le journal équatorien La Hora. Le même journal estime d’ailleurs que les responsabilités de cette crise sont partagées. Selon La Hora, le gouvernement mexicain d'Andrés Manuel López Obrador a violé le principe de « non-intervention » en octroyant l'asile politique à un Équatorien condamné pour corruption. Dans le même temps, poursuit le journal, « le gouvernement équatorien a violé de manière grotesque une tradition qui a contribué à la paix entre les États, en ne respectant pas le principe d'inviolabilité des sièges diplomatiques ».

    Le Brésil confronté à une épidémie de dengue inédite

    Le gouvernement brésilien déjà compte plus de 2 millions de cas depuis janvier 2024 et ils seront deux fois plus nombreux d'ici à la fin de l'année. Le vaccin pourrait être une solution mais il n'en est qu'à ses débuts. La bactérie Wolbachia concentre beaucoup d'espoirs. Elle se transmet aux moustiques et les empêche de transmettre le virus. Cette bactérie est cultivée à l'institut Fiocruz à Rio, où s'est rendue notre correspondante Sarah Cozzolino.

    Le journal de la 1ère

    Une contamination à la rage a été détectée sur un site d’orpaillage illégal au cœur du parc amazonien.

  • La transition politique progresse en Haïti. Le Conseil présidentiel se met en place laborieusement et la presse suit chaque étape. Gazette Haïti nous apprend qu'un accord a été envoyé hier, à l'organisation régionale Caricom pour transmission au Premier ministre démissionnaire Ariel Henry. Selon ce texte qu’a pu consulter l’agence Alterpresse, la transition s’achèvera, avec l'élection d'un nouveau président, dans deux ans. « Le mandat du Conseil présidentiel (...) prend fin le 7 février 2026 », date à laquelle le nouveau président entrera en fonctions, peut-on lire dans cet accord.

    Outre cette élection, il y aura au menu de ces 22 mois de transition, de très nombreux chantiers. Alterpresse détaille « les grandes lignes de la feuille de route » : « rétablir la sécurité », assainir les institutions, lutter contre la corruption et l'impunité, préparer « un plan économique pour soutenir la relance humanitaire et économique ». Pour parvenir à tout cela, des « structures seront mises en places », explique l'agence de presse qui parle d'un Conseil national de sécurité, d'un Comité de pilotage, d'un Parquet national financier ou bien encore d'une commission de vérité, justice et réparation pour « faire la lumière » sur les crimes, notamment de sang, commis ces derniers temps.

    Les zones rurales haïtiennes pas épargnées

    Pendant ce temps-là, la situation continue de se dégrader en Haïti. C'est désormais tout le pays qui est touché par les conséquences de la crise, y compris les zones rurales. Le site Ayibopost consacre un long reportage à l'Artibonite, « cette zone agricole devenue vallée du crime ». Dans ce département du nord-ouest du pays, « les gangs volent le bétail, attaquent et pillent les paysans (...) Les abus sexuels deviennent monnaie courante (...) Les morts s’empilent. »

    Dans ces conditions, « beaucoup de paysans abandonnent des terres cultivables », explique encore Ayibopost. Comme l’a raconté Paolo Silveri, directeur pour Haïti du Fonds international pour le développement agricole, à Achim Lippold, en 2023 en Haïti, « la production agricole a chuté de 39% pour le maïs, de 33% pour le riz et de 22% pour le sorgho. La situation est assez grave et elle continue de se détériorer. Le blocage des voies de communication empêche les denrées alimentaires d’être écoulées sur les marchés et empêche aussi les engrais et les semences d’arriver dans les champs. »

    Le Mexique saisit la CIJ

    Deux jours après un raid de la police équatorienne, pour arrêter au sein même de l'ambassade du Mexique à Quito, un ancien vice-président recherché par la justice, la polémique ne retombe pas. Les autorités mexicaines comptent saisir ce lundi la Cour internationale de justice. Le Brésil, le Chili, l’Argentine, l’Union européenne et même les Nations unies ont critiqué l’Équateur qui se retrouve très isolé sur la scène diplomatique. Comme l’explique notre correspondant à Quito, Éric Samson, le président Daniel Noboa était prêt à prendre ce risque.

    Premier débat entre les candidats à la présidentielle mexicaine

    Au Mexique, l’actualité, c’est aussi le premier débat présidentiel qui a eu lieu hier. Un débat « ennuyeux », juge le journal Milenio. Les trois candidats « ne se sont pas écoutés les uns les autres, se sont mal comportés et ont été les personnages d'une fresque déchirée ». Un pays polarisé dans lequel l'autre n'a pas sa place.

    Au Pérou, une loi menace la forêt amazonienne

    Notre dossier du jour nous emmène dans la forêt amazonienne, au Pérou où beaucoup d'ONG, de chercheurs et d'États étrangers s'inquiètent d'un retour en arrière concernant la protection de l'environnement avec l’entrée en vigueur d'une nouvelle loi. Soutenu par certains députés proches de grandes entreprises et d'intérêts économiques locaux, ce texte pourrait encourager la déforestation, comme nous le raconte notre correspondante Juliette Chaignon.

    Aux États-Unis, des républicains comptent quitter le Congrès

    Une vingtaine d'élus républicains ont l’intention de quitter le Congrès et à ce rythme-là, à compter du 19 avril, les républicains n'auront plus la majorité au Congrès que d'une voix, souligne le Washington Post. Si ces parlementaires font défection avant la fin de leur mandat, c’est parce que « comme le Congrès est devenu plus partisan, il est aujourd'hui plus difficile de faire voter une loi qui compte vraiment », explique le quotidien.

    Autre facteur : les tensions internes au sein du parti dont le but, selon un élu, n’est plus de défendre les valeurs conservatrices, mais de « défendre Donald Trump et de marquer des points politiques ».

    Le journal de la 1ère

    En Guadeloupe, le syndicat Unsa se mobilise.