Episoder
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Rencontre avec Aude Mermilliod à l'occasion de la parution de sa bande dessinée, Éclore, aux éditions Casterman.
Parfois les BD sont si vite lues qu’il faut les relire, pour regarder les illustrations, comprendre les liens entre les mots et les traits. Éclore n’a pas été dévoré. Cette bande dessinée a été lue, doucement, en plusieurs fois. Parce que son autrice, Aude Mermilliod nous fait cheminer avec elle depuis qu’elle est enfant jusqu’à aujourd’hui, et qu’ensemble nous découvrons la découverte de son corps, de son corps sexualisé, de ses premières rencontres, des forceurs et des violences. Alors oui, il est nécessaire de respirer entre quelques pages, de voir où nos pensées nous mènent quand on se retrouve projetée dans une histoire qui nous ressemble. Le trait d’Aude Mermilliod est tendre, elle se dessine, elle s’imagine, elle se décline pendant toutes ces années à survivre, vivre, rire, essayer, réessayer. Ses mots sont réconfortants, comme seuls les récits des expériences communes à tant de femmes peuvent l’être. Et bien sûr il y a la joie qui frise l’extase parfois, et ça c’est un mouvement fabuleux à regarder.
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Rencontre avec Joyce Rivière à l'occasion de la parution de son recueil, votre monde en cendres, aux éditions Blast.
votre monde en cendres, c'est une poésie explosive et revendicative qui témoigne de la matérialité de nos luttes. C'est d'abord une langue érotique qui dit le corps dans son rapport à l'autre et à sa sensualité. C'est aussi une langue de la fierté face à la queerphobie, à la transmisogynie et aux violences systémiques. Enfin, c'est une langue trans puissante et assumée, traversée par la colère autant que par nos utopies collectives. votre monde en cendres est un recueil pour faire communauté sans effacer nos spécificités et nos tensions. Dans ce manifeste, Joyce Rivière tient ensemble la rage et la joie et fait entendre la force queer et libertaire qui se loge au sein de nos corps et nos sexualités.
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Manglende episoder?
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Rencontre avec Laurène Marx à l'occasion de la parution de son livre, Je vis dans une maison qui n'existe pas, aux éditions Blast.
Je vis dans une maison qui n'existe pas est un écho de la dissociation, un texte à trous comme peuvent l'être nos états mentaux. Qui décide de la folie des marginaux·ales ? Des monstres ? Dans une pièce peuplée de figures symboliques, Laurène Marx décrit ce que cela fait d'appartenir à d'autres avant de s'appartenir. C'est aussi l'histoire d'une enfance violentée sur laquelle il manque les mots. Dans ce monologue, l'autrice porte la terreur et la solitude autant que l'élan de vivre et de se créer un espace où l'altérité est possible. Ce texte dit enfin la lutte contre l'enfermement dans une maladie, dans un genre ou dans un lieu, remplacé par une échappée qui contrecarre les dynamiques d'oppression et d'assignation.
Photo de Pauline Le Goff
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Rencontre avec Sabrina Calvo à l'occasion de la parution de son roman, LES NUITS SANS KIM SAUVAGE aux éditions La Volte.
UN THRILLER FANTASMAGORIQUE ET FASHION
Paris, (à peu près) de nos jours
Stagiaire dans un magazine pour adolescentes, Vic partage sa vie entre les passions tristes d’une mode virtuelle et son histoire d’amour dysfonctionnelle avec Maria Paillette, son IA buggée. Quand l’opportunité lui est donnée de percer à jour les mystères du premier clip cyberpunk français, Les Nuits sans Kim Wilde de Laurent Voulzy, elle découvre en elle des ressources insoupçonnées. Une ambition qui l’entraînera au top du monde de la haute couture parisienne. Mais vivre ce rêve a un prix : déchirée entre les intrigues d’un luxe inaccessible et le poisseux de l’Ouvert, monde artificiel où se sont engouffrés les désirs d’une humanité en bout de course, Vic va devoir choisir. Un choix qui pourrait bien mener, par le jeu impitoyable des forces politiques et cosmiques présidant à la structure même de la réalité, à la désintégration du capitalisme, du virtuel et de nos derniers amours.
À l’espoir, pourtant : le retour au corps, au cœur battant. À la lumière intérieure.
Drôle, inattendu et furieusement poétique, le nouveau roman de Sabrina Calvo poursuit son exploration de l’invisible et des échecs du matérialisme contemporain, à la recherche du point de rencontre entre la construction de nos intimités et la décomposition des univers virtuels.
Photo de Jules Mono
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Rencontre avec Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier à l'occasion de la publication de leur livre, Le Déni lesbien, celles que la société met à la marge, aux éditions HarperCollins.
Connaissez-vous des lesbiennes célèbres ?
Si la réponse est non, il n’y a rien d’étonnant. En revanche, cela en dit long sur notre société.
Partant de ce constat, Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier ont décidé de creuser les raisons pour lesquelles les lesbiennes sont si peu visibles. Quelle image a-t-on d’elles ? Quels obstacles rencontrent-elles au quotidien ? Quels espaces de liberté créent-elles en dehors de la norme ?
Pour répondre à ces interrogations, les deux autrices sont parties à la rencontre de vingt personnalités out pour comprendre le parcours de celles qui vivent à la marge de l’hétérosexualité :
Charlotte Bienaimé, Carole Cassier, Chelcie et Dalila, Alice Coffin, Fatima Daas, Marie Docher, Soraya Garlenq, Élise Goldfarb et Julia Layani, Marie Labory, Mélissa Laveaux, Caroline Mecary, Marie Patouillet, Anna Polonyi, Aloïse Sauvage, Shirley Souagnon, Tahnee, Mathilde Viot et Mélanie Vogel.
Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier analysent dans cet ouvrage à la fois intime et percutant les mécanismes qui conduisent à l’effacement des lesbiennes et aux violences qu’elles subissent.
Photo de Marie Rouge.
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Rencontre croisée entre Eva Mancuso, Zaïneb Hamdi et Mel Moya, publiées aux éditions L'Arbre de Diane.
>> Je n’arrive pas à parler et à dire des choses en même temps - Eva Mancuso
Il y a les vêtements qu’on ne met pas il y a les bus qu’on prend la nuit il y a les cheveux qu’on laisse sécher il y a les films qu’on a trop regardés qu’on a aimés et puis qu’on a détestés il y a les grands-mères qui font à manger les grands-mères qui aiment l’iode parce que c’est bon pour la santé il y a les films qu’on ne supporte plus il y a les films qu’on s’interdit d’aimer il y a les grands-mères qui vendent de la glace il y a les grands-pères qui vendent de la glace il y a les grands-pères qui mangent les lapins qu’ils tuent eux-mêmes et qu’ils suspendent dans la cour avec des pinces à linge il y a les histoires qui nous ont marquées il y a les hommes qui nous ont appelées il y a les hommes qui aiment regarder le cyclisme à la télévision il y a les candidat·es de téléréalité qui parlent de la lune il y a les rires préenregistrés il y a les docteur·es qui réparent les jambes qui réparent les ventres il y a le sang qu’on ne voit pas il y a les philosophes qui tombent dans les puits il y a les jambes qu’on doit épiler il y a les cheveux qu’on doit lisser il y a les verres d’eau qu’on boit en regardant par la fenêtre il y a les odeurs il y a les mains il y a les bouches il y a la peau.
>> Où mon amour sera ḥoub - Zaïneb Ḥamdi
Conte ondoyant en vagues successives tantôt apaisées, tantôt houleuses, Où mon amour sera ḥoub énonce le dehors et l’intime, au travers des formes multiples que prennent le corps et la langue.
À la suite de Fils d’Arabe, son premier recueil (Éditions Tétras Lyre, 2017), Zaïneb Ḥamdi joue de rythmes et d’images pour énumérer l’altérité, l’Autre, le Barbare, celleux que l’on a du mal à inclure. S’ajoutent en filigrane, filiation paternelle et masculinité, et leurs questions tenantes : comment se toiser, femme, homme, fille, père ? Face à tous les rôles qui leur sont astreints et dont iels voudraient se soustraire.
>> Mater Dolorosa - Mel Moya
Mel signe un recueil slam dont les textes, aussi introspectifs qu’imagés, prennent sources dans certains de ses plus douloureux souvenirs d’enfance, non pas en posant un regard fataliste, mais en les éclairant d’une lumineuse résilience. Elle questionne tantôt la place de la femme dans les foyers méditerranéens, tantôt les valeurs d’un pays dans un autre pays. Quand le bagage culturel migre, que deviennent nos colères ?
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Rencontre avec Marion Pillas, co-fondatrice de la revue La Déferlante, à l'occasion de la parution du numéro spécial, Extrêmes droites, Résister en féministes, la lutte continue.
Pour la rentrée 2024, la revue La Déferlante propose un numéro spécial : « Résister en féministes ».
Comment l’extrême droite s’empare-t-elle des questions féministes et LGBT+ ? En France, comment Marine Le Pen et le Rassemblement national sont-ils progressivement parvenus à conquérir un électorat féminin ? Au-delà du champ politique, comment les mouvements affiliés à l’extrême droite mènent-ils, au sein de l’Education nationale, dans les médias ou sur internet, des batailles culturelles aux conséquences violentes ? Enfin et surtout : comment résister à ces dynamiques, comment se mobiliser ?
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Le temps d'un petit déjeuner, rencontre avec Yara El-Ghadban à l'occasion de la parution de roman, La Danse des flamants roses, aux éditions Mémoire d'encrier.
COMPRENDRE SANS NOMMER SANS POSSÉDER EST UNE DANSE. ALORS NOUS DANSONS DANSONS DANSONS LA DANSE DES FLAMANTS ROSES.
Palestine. La mer Morte s'est évaporée. La maladie du sel dévore la région et menace l'humanité. Pourtant, là où étaient relégués des milliers d'habitants, survivent paysans, colons, soldats, prisonniers et ouvriers. Ensemble, ils rebâtissent une communauté. Des colonies de flamants roses s'installent. Une utopie naît. La danse des flamants roses raconte l'histoire d'un groupe d'alliés improbables qui, grâce aux vivants, apprennent à vivre ensemble autrement, sans cette volonté si humaine de nommer, maîtriser et posséder la vie. La danse des flamants roses rejette le fatalisme en posant la question : et si la Palestine produisait la seule utopie possible?
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Rencontre croisée avec Chien Fou et Pauline Harmange à l'occasion de la publication des deux premiers livres de La Fourmi éditions.
ÉMOTIONS Être libraire, lire le livre de ses amies / Avoir des amies talentueuses, avoir la joie de les recevoir pour la première rencontre de la saison.
Ces deux livres sont les deux premières publications de La Fourmi éditions. Ils sont doux et beaux, ils parlent d’amour•e et de ces liens qui chamboulent toute notre vision du monde. Parce que oui, qui de mieux qu’une (trois) fourmi (s) pour se faufiler de par les cœurs-les regards et ainsi tout bouleverser ?
À L’Affranchie, on ne l’a jamais caché, on aime parler d’amour•e. Et c’est si beau de suivre le travail -depuis le tout début- de Pauline Harmange et de Chien Fou. Parce que, d’abord, on les aime fort, et ensuite, parce qu’elles osent explorer d’autres façons de s’aimer, soi et les autres. Et que cela reste toujours, la meilleure façon de changer le monde : s’aimer mieux.
Évidemment je pourrais vous raconter ces deux tendresses que sont ces deux histoires. Mais en vrai, est ce que vous laisser le plaisir pur de les découvrir de vos yeux ce n’est pas le meilleur des cadeaux ? (Si).
Merci La Fourmi éditions pour l’audace de partir du presque plus petit pour notre plus grande joie, merci Pauline Harmange et Chien Fou pour les émotions fortes.
SYNTHETIQUE ET TOXIQUE
Résumé : L’héroïne de Chien Fou est confrontée aux paradoxes du souvenir et de la parole ; en voulant raconter ce qui la traverse elle prend le risque aussi d’en donner tout le poids à celle qu’elle aime.
Faut-il tout se dire quand on s’aime ?
Chien Fou est une artiste queer, féministe et amie engagée, au goût prononcé pour le contraste, la nature, les choses un peu magiques, et qui aime naviguer avec curiosité vers différentes esthétiques.
Chien Fou est née en été. Synthétique & Toxique est son premier roman graphique.
AUCUNE NOTIFICATION
Résumé : Gaëtan attend Paola tout juste rentrée du Japon. Paola qui n’arrive pas. Qui n’arrive pas et qui n’écrit pas. Qui n’arrive pas et qui ne dit rien. Son silence ouvre la brèche à un torrent de pensées et d’émotions. Au bout de combien de temps faut-il arrêter d’attendre ?
Pauline Harmange capture les nouveaux enjeux relationnels que font fleurir les nouvelles façons de se lier et de communiquer. Langue contemporaine, langue vivante, langue humaine. Aucune notification vous invite à vivre l’attente et le choix.
Pauline Harmange est autrice et féministe. Elle est intimement convaincue que les histoires qu’on raconte ont le pouvoir de changer nos manières de voir le monde. Alors elle participe, à son échelle. Quand elle ne travaille pas (c’est-à-dire le plus souvent possible), il lui arrive de jouer à Stardew Valley, de chanter des comptines, ou de regarder la pluie tomber. Elle aime le temps long, les cirés jaunes et les fins heureuses. Et la mayonnaise à la sriracha. Pauline Harmange est née en hiver. Aucune notification est son cinquième livre.
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Rencontre avec Florence-Agathe Dubé-Moreau à l'occasion de la publication de son livre HORS JEU, Chronique culturelle et féministe sur l'industrie du sport professionnel, aux éditions du remue-ménage.
De plus en plus de femmes sont visibles dans le sport professionnel masculin. De spectatrices, cheerleaders ou conjointes d'athlètes, elles atteignent désormais les rangs de coachs, d'arbitres et même de directrices d'équipe. Est-ce un mirage ? Qu'en est-il exactement ? À partir d'une posture d'exception, celle de partenaire d'un joueur célèbre, mais aussi d'intellectuelle engagée parachutée sur un terrain de football américain à Kansas City, Florence-Agathe Dubé-Moreau déconstruit un à un les mythes entourant les femmes dans l'industrie. Haut lieu de reproduction des pires stéréotypes de classe, de race et de genre ? Bien sûr. Lieu de résistance où se conjuguent justice sociale et égalité des genres ? Rien d'impossible.
Crédit photo : Justine Latour
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Rencontre avec Lauren Malka à l'occasion de la parution de son livre, Mangeuses, Histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l'excès, aux éditions Les Pérégrines.
Qui a tué la gourmandise féminine ?
On lie souvent les troubles alimentaires féminins à l’intensification du diktat de la minceur dans les années 1970, mais ce phénomène, encouragé par l’industrie capitaliste, est bien plus ancien. Du mythe d’Ève, soumise à perpétuité au désir masculin pour avoir goûté au fruit défendu, à l’émergence des premiers restaurants – réservés aux hommes –, en passant par leur exclusion de la gastronomie, les femmes semblent condamnées à cuisiner et servir tout en s’affamant, à être ménagères ou gloutonnes quand les hommes sont grands chefs ou fins gourmets.
Comment a-t-on déréglé l’appétit des femmes ? Comment les mouvements féministes contemporains abordent-ils le rapport à la nourriture et au corps ? En fouillant dans l’histoire et la littérature, et en donnant la parole à des mangeuses de tous horizons, ce récit-enquête incarné tente de répondre à ces questions et apporte quelques miettes d’espoir dans un monde d’affamées.
Journaliste et podcasteuse, Lauren Malka chronique pour Causette et pour l’émission de Jamy Gourmaud Les Épicurieux. Elle a écrit et coréalisé le documentaire La France aux fourneaux, et participé à quatre recueils féministes, dont Ceci est mon corps et Survivre au sexisme ordinaire.
Photo NB
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L'œuvre de Shakespeare a-t-elle écrite par une femme ? Telle est la question à laquelle Aurore évain répond dans une enquête aussi documentée que captivante. D'indices troublants en recoupements probants, elle démontre que, s'il est assez improbable que William Shakespeare ait écrit les trente-six pièces qui lui sont attribuées, il est en revanche tout à fait vraisemblable que Mary Sidney, comtesse de Pembroke, en soit la véritable autrice.
Photo © Camille McOuat
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Rencontre croisée avec névé dumas et Juliette Langevin à l'occasion de leurs publications aux éditions L'Oie de cravan, mais d'éditions québécoise de poésie.
névé dumas écrit dans poème dégénéré, poésie ancrée dans une profonde éthique de la relation. Elle invente un langage qui traverse les identités, les transcende sans pour autant les nier. Elle utilise pour cela une langue (la langue, le plus long muscle du corps) sensuelle et vorace, incarnée, douée d’une pulsion vitale très forte, et ouvre des mondes densément peuplés qui s’attachent à troubler, en une dévoration lente, le rapport colonial au territoire. La dégénérescence est proposée alors comme condition de la possibilité d’être au monde, la transféminité des rivières, comme le lieu où « l’amitié conspire avec le territoire ».
Ce recueil envoûtant poursuit le travail de compostage du précédent livre de névé, pourritures terrestres, paru chez L’Oie de Cravan à l’automne 2020.
Dans Fille méchante, Juliette Langevin parle sans compromis de travail du sexe, d’amour et d’amitié, de dépendance, de solitude et d’Internet. C’est une œuvre pleine d’humour, de poésie et de violence, dotée d’un puissant sens de l’image et de la dérision.
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Rencontre avec Azélie Fayolle, à l'occasion de la parution de son livre, Des femmes et du style, pour un FEMINIST GAZE, aux éditions Divergences.
Un spectre hante l'histoire de la littérature : des femmes écrivent, et sont (parfois) lues. L'histoire, s'écrivant de mémoire d'hommes, délaisse, néglige et relègue dans l'oubli les productions des femmes. Toujours ramenés au témoignage, si possible doloriste, et critiqués parce que « victimaires », les textes féministes ont pourtant une histoire et, disons-le, du style. Cet essai propose, d'un point de vue qui pourrait être celui d'une féministe découvrant le féminisme, un parcours à travers des genres et des oeuvres littéraires où se construit quelque chose comme un feminist gaze. Plus engagé que le female gaze, il traduit en registres les émotions d'une vie de femme confrontée à la domination masculine, choisissant en réponse le rire, la révolte et l'utopie - toujours avec style.
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Rencontre avec Wendy Delorme, à l'occasion de la parution de son roman, LE CHANT DE LA RIVIÈRE, aux éditions Cambourakis.
Deux amoures coulent l’une dans l’autre, l’une avec l’autre. Dans Le chant de la rivière, il y a la douceur du temps qui passe ensemble et l’intensité des instants partagés quand le temps est cette fois-ci compté. Quand deux histoires à un siècle d’écart s’entrecroisent grâce aux flots tourbillonnants de la rivière, on se retrouve face à l’histoire de l’eau et du temps, comme cette tendre ritournelle qui se charge d’espoirs et de tendresse. L’écriture de Wendy Delorme est une caresse politique, de celle qui vous ouvre la voie de l’apaisement, le feu, sans la brûlure.
Photo © Arsène Marquis
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Quand un jour de printemps, Nathalie Sejean me demande si ça me plairait qu’on organise ensemble une soirée coups de cœur, je suis, pour tout vous dire un peu impressionnée. Parce qu’elle me dit aussi, c’est moi qui te pose les questions et toi tu racontes. Mais le trac ne m’a jamais empêché de dire oui, alors voici un épisode un peu spécial autour des livres à glisser dans vos poches.
Quelques jours avant cette soirée, nous avons lancé avec les consœurs et confrères libraires un mouvement pour contrecarrer les imagines d'extrême droite, il s'est avéré que les livres dont nous allons vous parler débordent d'espoir et de ces imaginaires révolutionnaires.
Voici la liste des livres présentés :
BECKY CHAMBERS, Histoires de moine et de robot, duologie publiée aux éditions L'Atalante.
BECKY CHAMBERS, Les Voyageurs tome 1, L'espace d'un an, et tome 2, Libration, éditions L'Atalante puis Le livre de poche.
HOLLY RINGLAND, Les fleurs sauvages, éditions Mazarine Fayard, puis Le livre de poche.
AUDUR AVA OLAFSDOTTIR, Eden, éditions Zulma.
VINCIANE DESPRET, Habiter en oiseau, éditions Actes sud.
CAMILLE CORNU, Photosynthèses, éditions Cambourakis.
ALICE ZENITER, Je suis une fille sans histoire, Des écrits pour la parole, L'Arche éditrice.
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Rencontre avec Élodie Font à l'occasion de la parution de son livre À nos désirs, dans l'intimité des lesbiennes à La Déferlante éditions.
À quoi ressemble l’intimité des lesbiennes ? Les baisers, les premières fois, les « oui » et les « non », les caresses, les étreintes, les orgasmes… Après avoir raconté l’acceptation de son homosexualité dans la bande dessinée Coming in, Élodie Font explore la sexualité des lesbiennes à partir d’une matière foisonnante et inédite : les témoignages de 1 200 femmes de 14 à 87 ans auxquels elle mêle ses réflexions et sa propre histoire. À nos désirs offre une plongée dans la sexualité lesbienne si souvent invisibilisée, fantasmée, caricaturée.
Photo : Léa Crespi
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Rencontre avec Célia Sauvage à l'occasion de la parution de son livre, Décoder Disney-Pixar, Désenchanter et réenchanter l'imaginaire, aux éditions Daronnes.
Même si vous n'avez jamais regardé un film d'animation de Disney ou de Pixar, vous êtes sûrement en capacité d'en citer au moins cinq. C'est aussi ça la magie de Disney-Pixar : une formidable machine capitaliste qui vient s'immiscer dans l'imaginaire des enfants et donc des futur·es adultes depuis 1923. Saurez-vous deviner les messages véhiculés ? De plus en plus, une critique est émise sur l'hétéronormativé de ces œuvres, mais saurez-vous dire qui sont les personnages non blancs, non valides et queer, et la manière dont ils sont représentés ? Que signifie la couleur violette des méchant·es ? Comment sont représenté·es les pères, les mères et les familles ? Si on chausse nos nouvelles lunettes d'expert·es, que nous disent ces films de Disney-Pixar, de notre société et de nous-mêmes ? Grâce à cet ouvrage, vous pourrez enfin décoder les 102 films de Disney-Pixar, en croisant les outils d'analyse du cinéma et des cultural studies (avec des bingos pour vous aider !).
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Rencontre avec Mirion Malle à l'occasion de la parution de sa bande dessinée, Clémence en colère, aux éditions La Ville brûle.
Clémence est en colère. Une colère si forte, si envahissante qu'elle l'empêche de vivre. Sentant qu'un point de non retour est atteint, elle rejoint un groupe de parole qui réunit des femmes ayant elles aussi subi des violences sexuelles. 15 semaines, 15 séances de travail durant lesquelles, ensemble elles vont se livrer, s'aider. Auprès d'elles, grace à elles, Clémence va chercher (et trouver !) le moyen de faire autre chose de cette colère.
Comme toujours, Mirion Malle nous entraîne au plus près de son héroïne et de ses émotions. C'est avec Clémence que se clôt le cycle initié par Mirion Malle avec C'est comme ça que je disparais (2020), suivi de Adieu triste amour (2022). Trois romans graphiques qui abordent avec force et sensibilité la guérison, la sororité, le soutien, l'écoute.
Photo : Ella Hermë
Vous pouvez retrouver d'autres épisodes en compagnie de Mirion Malle sur L'Affranchie podcast :
La Princesse sans reflet : https://shows.acast.com/l-affranchie/episodes/la-princesse-sans-reflet-avec-mirion-malle-et-marine-peyrard
C'est comme ça que je disparais : https://shows.acast.com/l-affranchie/episodes/cest-comme-ca-que-je-disparais-rencontre-avec-mirion-malle
Bonnes écoutes !
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Rencontre avec Douce Dibondo à l'occasion de la parution de son livre La charge raciale, vertige d'un silence écrasant aux éditions Fayard.
« Toutes les personnes racisées sont des génies de l’adaptation. Penser à ne pas paraître “trop” noire, arabe ou asiatique, adopter une manière de parler, de s’habiller, de rire, réfléchir aux musiques choisies en soirée, renoncer à porter des capuches pour éviter la police… Bref, la charge raciale, c’est tout planifier quand on évolue dans des milieux majoritairement blancs et qu’on ne l’est pas. »
Le racisme aurait-il deux têtes ? Celle de la violence explicite, brutale, cyclique des morts et des agressions qui s’accumulent de la Méditerranée aux quartiers populaires. Puis celle d’une violence banale, plus taiseuse, qui se niche dans les relations quotidiennes et entrave la construction de son identité.
Douce Dibondo fait le constat d’un silence autour d’une blessure cachée dont la plaie brûle vive la peau des personnes noires et racisées : la charge raciale. Dans son premier essai, la journaliste indépendante, poète et militante afroqueerféministe mêle psychanalyse, art et témoignages pour en montrer tout l'impact.
Quand la bonne conscience blanche ne suffit plus et que le racisme qui gangrène notre société devient insoutenable, l’ouvrage de Douce Dibondo se veut un guide de survie salvateur et un manuel politique pour une émancipation future.
Douce Dibondo est écrivaine. En 2018, elle se fait connaître pour son podcast Extimité monté avec le journaliste Anthony Vincent, dans lequel iels donnent la parole aux personnes minorisées à la croisée de plusieurs oppressions (racisme, misogynie, handiphobie, homophobie, transphobie).
Photo : Céline Nieszawer-Leextra
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