Episoder
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Le philosophe grec Platon accordait une grande valeur Ă lâĂ©ducation car elle permettait, selon lui, de penser et de choisir par soi-mĂȘme. La connaissance, disait-il, sâacquiert par la raison et en particulier par les mathĂ©matiques, discipline reine Ă ses yeux. Par ailleurs, il se mĂ©fiait de la littĂ©rature, quâil accusait dâaccorder trop de place Ă lâopinion au dĂ©triment du âsavoir vĂ©ritableâ. Quâest-ce que lâĂ©cole dâaujourdâhui a retenu de cette vision de lâĂ©ducation datant de plus de 2000 ans? Peut-on encore dire que le savoir rend libre?
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Le philosophe Jean-Jacques Rousseau a rĂ©volutionnĂ© le domaine de lâĂ©ducation en plaçant les besoins de lâenfant au cĆur de lâĂ©cole plutĂŽt que le savoir. Selon Rousseau, lâĂȘtre humain naĂźt bon et la sociĂ©tĂ© le corrompt. Le rĂŽle des professeur.e.s est donc de prĂ©server la nature non corrompue de lâenfant en Ă©tant le moins directif possible et en le laissant accĂ©der aux savoirs par la dĂ©couverte. Mais cette vision de lâĂ©ducation, qui est Ă la base des toutes les pĂ©dagogies nouvelles, comporte-t-elle des failles?
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Manglende episoder?
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Entre sa naissance en 1859 et sa mort en 1952, lâAmĂ©ricain John Dewey assiste Ă la montĂ©e en puissance des industries, ce qui lui fait entrevoir la menace quâelles pourraient exercer sur la dĂ©mocratie. Pour protĂ©ger cette derniĂšre, il crĂ©e un programme Ă©ducatif centrĂ© sur la rĂ©solution de problĂšmes en groupe pour former de futur.e.s citoyen.ne.s engagĂ©.e.s. Notre systĂšme scolaire a-t-il Ă©tĂ© influencĂ© par les idĂ©es de John Dewey? Le rĂŽle de lâĂ©cole est-il avant tout de former des citoyen.ne.s?
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Imaginons quâon ait Ă crĂ©er la toute premiĂšre Ă©cole dâun pays Ă partir de zĂ©ro. La premiĂšre tĂąche consisterait Ă en dĂ©finir le curriculum, câest-Ă -dire la liste de cours proposĂ©s. Mais sur quels critĂšres doit-on baser nos choix? Et surtout y a-t-il une idĂ©ologie cachĂ©e derriĂšre ces choix? Le philosophe britannique Paul Hirst a longuement rĂ©flĂ©chi Ă ces questions. Aujourdâhui, dans quelle mesure nos programmes scolaires sont-ils teintĂ©s dâidĂ©ologie?
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Lâendoctrinement est une forme de manipulation mentale qui est encore plus pernicieuse quand elle sâexerce dans une salle de classe. Mais comment faire pour sâen prĂ©munir? Existe-t-il des formes subtiles dâendoctrinement dans le systĂšme Ă©ducatif quĂ©bĂ©cois? Est-ce quâun.e professeur.e peut endoctriner Ă son insu? Le philosophe britannique Robin Barrow nous donne des clĂ©s pour rĂ©pondre Ă ces questions.
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LâĂ©valuation est une tĂąche Ă la fois dĂ©licate et ardue pour les enseignant.e.s. Leur responsabilitĂ© est Ă©norme car, pour un Ă©lĂšve, une moyenne de 79,5 % plutĂŽt que 80 % peut briser un rĂȘve. Devrait-on Ă©liminer les notes? Pas complĂštement, rĂ©pond le philosophe britannique Antony Flew, pour qui lâĂ©valuation permet aux professeur.e.s de mesurer si leur enseignement a portĂ© ses fruits. Y a-t-il dâautres façons valables dâĂ©valuer?
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Est-ce que les enseignant.e.s doivent faire preuve dâautoritĂ© dans la classe? Si oui, comment peut-elle sâexercer pour ĂȘtre acceptable, lĂ©gitime et ne pas causer de tort aux Ă©lĂšves? Pour le philosophe allemand Emmanuel Kant, lâenseignant.e est en autoritĂ© parce quâil.elle est, par le savoir quâil.elle incarne, une autoritĂ©, ce qui justifie quâil.elle use dâune certaine autoritĂ©. Aujourdâhui, les enseignant.e.s du QuĂ©bec sont-ils les boss dans la classe?
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Il nous apparaĂźt Ă©vident aujourdâhui que lâĂ©ducation doit ĂȘtre prise en charge par lâĂtat. Mais cette façon de faire nâest apparue au QuĂ©bec que dans les annĂ©es 60. En France, câest le marquis de Condorcet, au 18e siĂšcle, qui a le premier dĂ©fendu le concept dâinstruction publique. Mais ici comme ailleurs, certains parents dĂ©fendent leur droit dâĂ©duquer eux-mĂȘmes leurs enfants Ă la maison. Mais comment lâĂtat peut-il bien encadrer cette pratique? Et les Ă©coles privĂ©es subventionnĂ©es ont-elles leur place dans un systĂšme Ă©ducatif public?
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Existe-t-il une meilleure mĂ©thode pĂ©dagogique pour aider les Ă©lĂšves Ă apprendre? Et si oui, laquelle? Une rĂ©ponse importante Ă cette question nous vient de lâAmĂ©ricain Siegfried Engelmann. Il a dĂ©veloppĂ© une mĂ©thode appelĂ©e "Instruction directe", qui sâest avĂ©rĂ©e supĂ©rieure aux autres lors dâune Ă©tude longitudinale menĂ©e aux Ătats-Unis pendant dix ans sur 200 000 Ă©lĂšves. Et pourtant cette mĂ©thode nâa jamais Ă©tĂ© adoptĂ©e dans les Ă©coles du QuĂ©bec. Pourquoi?
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Ă lâheure oĂč on parle de crise dans notre systĂšme dâĂ©ducation et oĂč de profonds changements sont rĂ©clamĂ©s, il semble essentiel de revenir Ă une question de base : Ă quoi devrait servir lâĂ©cole? Le sociologue Guy Rocher sâest posĂ© cette question et bien dâautres dans le cadre de la Commission Parent, qui a rĂ©volutionnĂ© le systĂšme Ă©ducatif du QuĂ©bec dans les annĂ©es 60. Lâheure est-elle venue de mettre sur pied une Commission Parent 2.0?