Episoder

  • Lecture dessinée par l'auteur & François Place
    Entretien mené par Céline du Chéné

    “L’histoire d’Alma est née l’année de mes treize ans, sur la côte du Ghana, quand j’ai découvert les forteresses abandonnées dans lesquelles les esclaves africains étaient parqués avant d’être déportés par millions de l’autre côté de l’Atlantique. Je vivais avec ma famille dans un pays voisin. J’écrivais déjà. Et je me suis juré devant le labyrinthe de cette prison blanche, face à la mer, de raconter un jour ce crime de l’esclavage.”

    La série Alma s’achève par la publication du troisième tome que Timothée de Fombelle vient présenter en avant première à la Maison de la poésie, avec la complicité de l’illustrateur François Place.

    Lecture dessinée Tout public, à partir de 11 ans.

    À lire – Timothée de Fombelle, Alma, tome 3 : La liberté, Gallimard Jeunesse, 2024

  • En dialogue avec Stéphane Bouquet & Martin Rueff

    Le pari de ce livre est de constituer le poème comme une forme entière et autonome, à distance des marges et des formats où il est le plus souvent relégué. Il en passe pour cela par des formes d’écriture qui ne relèvent pas directement de ce qu’on a le réflexe d’associer à la poésie : notes de voyage, mode didactique ou narratif, réflexions sur le temps ou sur le langage, souvenirs, tout contribue à le relancer. Ce livre qui se laisse traverser par de nombreux pays (et par leurs langues) est d’abord une longue exploration du sensible et, via tout un travail sur la résonance, une lecture des traces que l’Histoire laisse sur lui.

    À lire – Jean-Christophe Bailly, Temps réel, Seuil, 2024.

  • Manglende episoder?

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  • Entretien mené par Florent Georgesco
    Interprète : Iryna Dmytrychyn

    Au lendemain de l’invasion de son pays par la Russie, l’écrivain ukrainien Artem Chapeye décide de s’engager dans l’armée. Ce choix spontané va marquer les mois, les années à venir et même la vie de l’auteur. Rédigé sur le front, ce récit est celui d’une personne ordinaire qui n’aurait jamais dû porter une mitraillette si la guerre n’avait pas été déclarée. Son enrôlement dans « la résistance » va ébranler ses convictions politiques et bousculer sa vie familiale et amicale. À travers un texte poignant et intimiste, l’auteur partage le quotidien émotionnel d’un soldat et interroge la manière dont nos choix font notre identité, dans un contexte de conflit armé comme dans chaque moment de vie où le destin bascule.

    En partenariat avec l’Institut ukrainien et l’Inalco.

    À lire – Artem Chapeye, Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes, trad. de l’ukrainien par Irina Bonin, Bayard, 2024

  • Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
    Interprète : Marguerite Capelle

    À 25 ans, Sofia travaille comme serveuse en attendant de finir sa thèse. Elle semble avoir mis sa vie entre parenthèses pour s’occuper de sa mère, Rose, qui souffre d’une mystérieuse maladie des os. Elles quittent Londres pour la côte andalouse, où Rose est prise en charge au sein de la luxueuse clinique du très controversé docteur Gómez, un médecin aux méthodes et aux motivations douteuses, mais qui apparaît comme son ultime chance de guérir.

    Enivrées par la chaleur épaisse et la séduction des corps sur la plage envahie de méduses, les deux femmes voient leur relation imploser quand Sofia rencontre Ingrid Bauer, une jeune allemande qui réveille son désir et sa quête d’identité.

    À travers les figures opposées de la mère et de la fille, Deborah Levy déploie un roman initiatique aux allures d’éducation sentimentale à la Sagan, une ode sensuelle et intemporelle à la puissance féminine.

    À lire – Deborah Levy, Hot Milk, traduit de l’anglais par Céline Leroy, éd. du sous-sol, 2024

  • Entretien mené par Mary Kairidi

    “Une nuit, j’ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l’homme avec qui elle vivait était ivre et qu’il l’insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l’influence de l’alcool il l’attaquait avec des mots d’une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l’enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l’avait caché pour ne pas « m’inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.
    Je lui ai conseillé de partir, sans attendre.
    Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu’on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?
    Ce livre est le récit d’une renaissance.”
    Édouard Louis

    À lire – Édouard Louis, Monique s’évade, Seuil, 2024

  • Entretien mené par Raphaëlle Leyris

    Mais qu’est-ce qui a bien pu entraîner Jean Rolin en Guyane à la chasse aux papillons ? Il était pourtant parti, en souvenir de sa mère, sur la Côte d’Azur, depuis Bandol jusqu’à Menton, suivre à pied les traces de l’écrivaine britannique Katherine Mansfield. Mais son périple devait s’interrompre brutalement à Hyères, sur les différents lieux du tournage de “Pierrot le Fou” de Godard. Dans son hôtel, en proie au découragement, alors qu’il zappait sur les chaînes de son téléviseur, il tombe sur le film “Papillon”, adapté du roman d’Henri Charrière. Et plus précisément sur la scène dans laquelle Steve McQueen et Dustin Hoffman s’efforcent avec maladresse de capturer des papillons Morpho, avant de les remettre à un agent de l’administration du célèbre bagne de Cayenne.

    Le voilà embarqué outre-mer, jusque dans la forêt amazonienne, sur la piste de ces fameux papillons, traçant un itinéraire poétique à travers la géopolitique, l’histoire coloniale et les guerres, la littérature (avec Nabokov notamment), et donnant une magistrale illustration de son talent descriptif et narratif.

    À lire – Jean Rolin, Les Papillons du bagne, P.O.L, 2024.

  • « Je ne suis pas l’ami d’André Chaix, et aurais-je d’ailleurs su l’être, moi que presque rien ne relie à lui ? Juste un nom sur le mur. Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup.
    Je ne savais rien de lui. J’ai posé des questions, j’ai recueilli des fragments d’une mémoire collective. Dans cette enquête, beaucoup m’a été donné par chance, presque par miracle, et j’ai vite su que j’aimerais raconter André Chaix.
    Quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu’il va, je ne doute pas qu’il faille toujours parler de l’Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l’autre jusqu’à sa destruction. Ce livre donne la parole aux idéaux pour lesquels il est mort et questionne notre nature profonde, ce désir d’appartenir à plus grand que nous, qui conduit au meilleur et au pire. »
    Hervé Le Tellier

  • Rencontre animée par Fabien Heck

    « La famille, tout le monde en a une, même ceux qui n’en ont pas, même ceux qui en ont plusieurs. La famille, c’est l’endroit au monde où on est le plus aimé, le plus haï, le plus protégé, le plus violenté, le plus soutenu, le plus abandonné, le plus nié, le plus encouragé, le plus cajolé, le plus admiré, le plus dénigré, le plus compris, le plus incompris. La famille est un superlatif. On y est seul, on y est nombreux. »

    Emmanuelle Salasc propose une cinquantaine de nouvelles, parfois très brèves, parfois plus longues comme de véritables petits romans. Chacune saisit la tension secrète du lien familial qui unit et qui déchire, celle d’un amour immense et impossible. Certains textes atteignent la vérité d’un conte. D’autres ont la puissance d’une saga dont les héroïnes sont « les femmes de la famille », qui ont travaillé la laine, le lait, la terre.

    À lire – Emmanuelle Salasc, Ni de lait, ni de laine, P.O.L., 2024

  • Rencontre animée par Olivia Gesbert
    Interprète : Marguerite Capelle

    Le premier roman historique écrit par Zadie Smith, inspiré de faits réels, se déroule à la fin du XIXe siècle. Le personnage principal, Mrs Touchet, est une veuve avant l’heure qui a construit son existence auprès de son cousin William Ainsworth, écrivain raté qui se rêve aussi célèbre que ses amis : Dickens, Forster, Kenealy. Abolitioniste, féministe, engagée pour toute cause qu’elle considère juste, Mrs Touchet, comme toute l’Angleterre des années 1870, se prend de passion pour l’affaire Tichborne : Arthur Orton, un boucher originaire de Wapping, récemment revenu d’un long voyage en Jamaïque, prétend être Sir Roger Tichborne, l’héritier de feu le baron de Tichborne, disparu en mer des années plus tôt. Son témoin le plus fidèle est Andrew Bogie, ancien esclave originaire de Jamaïque, qui fascine Mrs Touchet. Avec la plume percutante de Zadie Smith, on découvre une société anglaise qui se ment à elle-même et qui est encore loin d’avoir résolu son passé colonial.

    À lire – Zadie Smith, L’imposture, trad. de l’anglais (Royaume-Uni) par Laetitia Devaux, Gallimard, 2024.

  • En dialogue avec Jean-Christophe Bailly

    En français, le mot « langue » indique à la fois l’organe logé au creux de la bouche et la faculté de parole. On fait le pari que le rapport de l’un à l’autre n’a rien d’accidentel : tout comme la langue est le seul organe qui puisse sortir du corps, la langue que nous parlons est à la fois dedans et dehors. Une philosophie de l’expression se déduit de cette interrogation, ainsi qu’une poétique. Elles ne sont pas sans relation avec ce qui permet la liberté d’expression. Dans cette quête, on croise Aristote, des philosophes, des linguistes, des romanciers et des poètes, mais aussi un beat-boxer, quelques embrasseurs et Philomèle, dont la langue coupée dit la résistance multiple et opiniâtre. Avec elle, on va au bout de la langue.

    À lire – Martin Rueff, Au bout de la langue, éd. NOUS, 2024.

  • Lecture par André Marcon
    Entretien mené par Agathe Novak-Lechevalier

    Quelle que soit la forme narrative adoptée (théâtre, roman, récit), Yasmina Reza manie avec beaucoup de finesse et de subtilité l’art de mixer les genres, de montrer les multiples facettes d’une réalité, d’aborder avec une implacable lucidité des thèmes aussi universels que la fuite du temps, l’angoisse existentielle et la mort, la fragilité du moi, la solitude, le triomphe de la violence et la barbarie dans le monde contemporain. Dépeints comme des « tragédies drôles » et servis par une écriture ciselée et incisive, les textes réunis dans la présente édition sont de véritables tableaux de vanités contemporaines, à la frontière du comique et du tragique. En dévoilant des documents personnels rares et précieux, l’écrivain laisse entrevoir le pont entre sa vie et l’œuvre qu’elle bâtit depuis plus de trente ans, conviant le lecteur à un tête à tête exceptionnel.

    On vient de loin.
    On fait de notre mieux.
    Mais parfois on ne sait pas ce qui nous prend.
    Yasmina Reza, On vient de loin.

    À lire – Yasmina Reza, On vient de loin, coll. « Quarto », Gallimard, 2024.

  • Lecture par l'auteur
    Entretien mené par Nathalie Crom

    « Ce livre, j’ai choisi de l’appeler Vivarium. Mais qu’est le vivarium ici ? Cette série de fragments qui se voudraient abris vitrés pour la mouvante pensée ? Ou bien la vie elle-même qui nous enveloppe et nous prête, comme le biotope de l’animal, un milieu où tenir ? C’est là en tout cas que j’ai résidé un temps, au creux de cette indistinc­tion, dans les échanges incessants du vivant et du nom­mé, où l’on découvre quelquefois, à la lisière de toutes les choses, de fugaces résolutions, précipités de langage qui semblent, plus qu’à l’ordinaire, faire scintiller le cristal de l’expérience. Or dans l’expérience il y a de tout : des villes et des fleuves, des souvenirs et des questions, des fleurs, des amis, du vent et des lignes d’horizon. »
    Tanguy Viel

    À lire – Tanguy Viel, Vivarium, éd. de Minuit, 2024.

  • Une conférence tous publics, à partir de 10 ans.

    C’est une école pas comme les autres. On pourrait l’appeler « l’école du dimanche ». On peut venir avec ses amis avec les parents ou les grands-parents, en famille ou tout seul, adulte ou enfant, pour rencontrer, écouter et dialoguer avec les plus grands, philosophes, historiens, plasticiens, musiciens, géographes, astrophysiciens, écrivains, mathématiciens, cuisiniers…Tous passionnés par leur métier et leur recherche ont accepté de venir partager leurs savoirs : Ulysse, le Minotaure, les mots, les images, la guerre, l’amour, la mort, la fête, l’amitié, les trous noirs, le langage, la beauté, le temps, la révolte, le fini et l’infini…À chaque fois un pan du monde est touché. Ensuite la conférence et le dialogue avec le public seront publiés aux éditions Bayard dans la collection qui comprend déjà plus de 80 titres et dont les livres sont traduits dans de nombreux pays en Europe et plus loin encore.

    Il ne fait maintenant plus aucun doute que l’état de la vie sur Terre est terriblement délabré. Cela amène à un certain pessimisme : on se dispute sur les efforts qu’il faudrait faire pour endiguer la catastrophe. Par quoi commencer ? Où et comment agir ? Mais ce qu’il faudrait, en réalité, c’est une refondation de notre lien à la vie. Un ré-enchantement. Plus que de solutions techniques, nous manquons d’une vision poétique. Il est essentiel de prendre le temps d’envisager d’autres manières d’habiter le monde.

    C’est ce que l’astrophysicien et philosophe Aurélien Barrau, astrophysicien et philosophe, tentera d’expliquer aux enfants et aux adultes qui les accompagnent.

    À lire – ​​Aurélien Barrau, L’Hypothèse K, La science face à la catastrophe écologique, Grasset, 2023 – Météorites, Michel Lafon, 2020. – Trous noirs et espace-temps, Bayard, coll. Les Petites conférences, 2018.

  • Avec Louis-Hadrien Foltz

    Odyssée poétique d’un être aux prises avec le silence et les ombres, “Mélancolie Gang” dessine le chant d’un oiseau blessé en quête de soleil, épopée d’une voix déchirée entre les abysses et la lumière, entre blessures et rage de vivre. Un éloge de la mélancolie, porté par une poésie virulente, mêlée aux sonorités actuelles du rap.

    À lire – Jean d’Amérique, Quelque pays parmi mes plaintes, Cheyne, 2023

    À écouter – Jean d’Amérique, « Mélancolie Gang », 2023.

  • Par Daniel Pennac
    Dans le cadre du festival Italissimo 2024

    Piero nourrit une passion pour les voitures de luxe, idéalement dérobées. Pendant un bref moment, le vol lui permet de s’échapper de la routine quotidienne, lui conférant l’agilité et la puissance d’un lynx. Une nuit de brouillard, il stationne sa flamboyante Alfa Romeo sur une aire de repos, prêt à piller la caisse d’un « restauroute ». C’est à ce moment-là qu’il croise le regard d’un adolescent égaré, dont l’assurance et la beauté singulière le foudroient, annonçant ainsi un bouleversement radical dans sa vie. Daniel Pennac, admirateur absolu de cette nouvelle de Silvia Avallone, nous offre une lecture inédite.

    À lire – Silvia Avallone, Le lynx, trad. de l’italien par Françoise Brun, Liana Lévi, 2012 – L’œuvre de Daniel Pennac est publiée chez Gallimard.

  • Entretien mené par Marie-Madeleine Rigopoulos
    Dans le cadre du festival Italissimo 2024

    Deux romans captivants qui traversent deux périodes différentes de l’histoire italienne, et mêlent aventures rocambolesques et réflexions sur l’art et l’écriture. Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea, lauréat du Prix Goncourt 2023, est un roman empreint de grâce qui relate l’histoire d’amour passionnée entre Viola, héritière d’une famille prestigieuse et Mimo, modeste sculpteur de génie, à travers les tumultes de l’Italie fasciste. Brigantessa de Giuseppe Catozzella, lauréat du Prix des Lecteurs à Cognac en 2023, offre une fascinante fresque historique dans la deuxième moitié du XIXe siècle au cœur des paysages calabrais. A travers la vie de Maria Oliverio, une femme d’exception, idéaliste et rebelle, le roman aborde la complexité de l’unification de l’Italie.

    À lire – Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle, L’Iconoclaste, 2023 – Giuseppe Catozzella, Brigantessa, trad. de l’italien par Nathalie Bauer, Buchet Chastel, 2022.

  • Entretien mené par Gérard Meudal
    Dans le cadre du festival Italissimo 2024

    Comment saisir l’essence et les contradictions de notre époque ? Mario Desiati et Fabio Baca, deux des meilleurs écrivains de leur génération, s’y essayent avec bonheur. Les Irrésolus de Desiati, lauréat du prestigieux prix Strega, explore les questionnements et le désir de vivre de Claudia et Francesco, deux expatriés en quête d’appartenance, d’acceptation de soi et d’amitiés durables. En parallèle, Nova de Fabio Bacà, finaliste des Prix Strega et Campiello en 2022, suit Davide Ricci, neurochirurgien respecté, confronté à un événement inattendu qui dévoilera les pulsions latentes et le côté le plus sombre de chaque membre de sa famille. Deux œuvres intimes et puissantes qui plongent le lecteur au cœur des questionnements existentiels, de la recherche de soi, et confrontent les aspects les plus complexes de la condition humaine.

    À lire – Fabio Bacà, Nova, traduit de l’italien par Nathalie Bauer, Gallimard, 2024 – Mario Desiati, Les Irrésolus, trad. de l’italien par Romane Lafore, Grasset, 2024.

  • Par Marie Vialle
    Dans le cadre du festival Italissimo 2024

    Liberté, désir et rébellion. Dans Moi, Jean Gabin, Goliarda Sapienza retrace l’histoire d’une enfance insoumise dans la Sicile des années Trente. À une époque où le fascisme étouffe la société italienne, une enfant de Catane, captivée par les images du film Pépé le Moko, ne rêve plus que de devenir Jean Gabin, symbole d’une vie libre et passionnante. Par l’auteure de L’Art de la joie, Moi, Jean Gabin est l’un des plus beaux textes de Goliarda Sapienza, à la fois roman autobiographique et testament philosophique qui célèbre la liberté et les rêves. À l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivaine, Marie Vialle met son talent et sa virtuosité au service d’une histoire magnifique.

    À lire – Goliarda Sapienza, Moi, Jean Gabin, trad. de l’italien par Nathalie Castagné, Le Tripode, 2012.

  • Entretien mené par Camille Thomine
    Dans le cadre du festival Italissimo 2024

    Après le succès de La goûteuse d’Hitler, dans son nouveau roman Et moi, je me contentais de t’aimer, finaliste du Prix Strega en 2023, Rosella Postorino propose une histoire d’amour et de guerre à la fois épique et intime. Sarajevo, printemps 1992, Omar, âgé de 10 ans, fuit les atrocités du conflit en compagnie de Nadia et de son frère, ils prennent un bus humanitaire en direction de l’Italie et d’une famille d’accueil. Entre épreuves et promesses, l’amour originel survivra-t-il à l’exil et à la guerre ? Dans ce roman d’une incroyable puissance romanesque, Rosella Postorino offre une magnifique évocation de l’innocence et de la perte au cœur d’une période tumultueuse de l’histoire contemporaine.

    À lire – Rosella Postorino, Et moi, je me contentais de t’aimer, trad. de l’italien par Romane Lafore, Albin Michel, 2023.

  • Lecture par l'autrice & rencontre animée par Simon Payen

    Pendant huit ans, Gabrielle Filteau-Chiba a vécu au cœur de la forêt québécoise. Seule dans une cabane, elle a dû apprendre à vivre dans ce nouvel environnement.

    Répartis en quatre saisons, ses poèmes témoignent de cette quête de sens. Ils décrivent son apprentissage des dangers de la nature et son adaptation progressive. Dominée par la beauté de la flore et de ses occupants, sa poésie met également en garde contre les nombreuses menaces qui continuent de planer sur ces territoires sauvages.

    « J’en viendrai
    là c’est clair
    à aimer la pénombre
    à préférer au jour
    mes nuits de veille
    raconter le ruisseau gelé
    la soif du lac abreuvoir
    ce quelque part où enfin
    étancher toutes les bêtes en moi »
    Gabrielle Filteau-Chiba, La forêt barbelée.

    À lire – Gabrielle Filteau-Chiba, La forêt barbelée, Castor Astral, 2024.