Episoder
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RésuméNé au début du XXème siècle dans la région de l’Oranie, le raï est une chanson populaire régionale mais surtout un moyen de véhiculer la réalité sociale sans tabou ni censure. Alors qu'il reste au départ peu diffusé, il se popularise grandement avec l'arrivée de nouveaux instruments à partir des années 50/60.Contre tout-attente, sa modernité (et sa force subversive qui en découle) va en faire un ennemi culturel du gouvernement algérien. Cela aura pour conséquence d'impacter directement la vie des cheb et cheba, ces artistes si réspéctés par la population algérienne ...PlaylistCheikha Rimitti - La CamelCheb Zergui - Ana DellaliRachid & Fethi - Habit En IchRaina Rai - ZinaCheb Hasni - Baïda Mon AmourCheb Khaled - DidiCheikha Hadjla, Souad Asla, Nawel Ben Kraiem, Samira Brahmia - Les HéritièresPour aller plus loinL'illustration est proposé par Matthew Bromley, illustrateur d'AramcoWorld², un journal texan promouvant l'histoire, la géographie et les cultures du monde arabe et musulman. Un article intéressant a été écrit par Mariam Shahin en hommage à Cheikha Remitti.²Oui, c'est bien un journal appartenant au groupe pétrolier Aramco ...
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RésuméBeaucoup de mariages musicaux sont déjà connus, souvent entre genres diamétralement opposés, ayant apparu dans des époques bien différentes. On peut parler de l’Afrobeat, un mélange de musique traditionnelle nigérienne avec du funk et du jazz ou encore de la dub, mélangeant cette fois-ci reggae et musique électronique. En soit, des styles qui parlent.D’autres fusions, tout aussi audacieuses, sont naturellement moins connues. C’est le cas de l’Anadolu pop, que l’on peut traduire par “Pop anatolienne”, soit la rencontre méconnue et oubliée, au coeur des années 60 et 70, des musiques folkloriques turques et du rock psychédélique et funky anglo-saxon.On pourrait penser que cette alliance entre deux cultures que tout oppose semble exagérée et tuée dans l'œuf ? Pas tant que ça, quand on y regarde de plus près.PlaylistErkin Koray - Bir Eylül AkşamıBaris Manco - DönenceSelda Bağcan - İnce İnce Bir Kar YağarAltın Gün - Kırşehir’in GülleriDerya Yıldırım & Grup Şimşek - BalPour aller plus loinSi Derya Yildirim vous fait de l'oeil, ne pas hésiter à aller écouter ses derniers albums. D'abord Kar Yagar ici, mais aussi Dost 1 et Dost 2.Evidemment, Altin Gun est une valeur sûre. Il suffit de se rendre du côté de leur bandcamp pour en avoir plein les oreilles.
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Manglende episoder?
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Résumé
Lorsqu’il s’agit de parler de notre cher pays, les deux tiers des rappeurs ont grandi en Ile de France, ce qui fait écho à la centralisation géographique à la française. Paris est inévitablement la ville la plus peuplé de France, mais elle le doit aussi grâce à sa banlieue, notamment les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et évidemment la Seine-Saint-Denis ! Inutile de citer ces rappeurs dont vous connaissez au moins un nom, qui siège sur le trône des charts depuis plus de 30 ans. L’importance du nombre de labels, salles de concerts et médias n’y est pas pour rien.
Mais à l’instar d’un sport bien populaire, une ville arrive à rivaliser avec ces rappeurs parisiens. Je parle évidemment de Marseille, la seconde commune la plus peuplée de France. Et en termes d’histoire du rap, elle n’a rien à envier à Paris, avec des premiers groupes de rap actifs dès les années 80.
Mais au même titre que Paris, la banlieue marseillaise souffre d’une situation sociale et économique qui s’empire durant les années 90.
Et c’est ces sujets si particuliers qui vont servir de moteur pour ces rappeurs des deux plus grandes villes françaises.
Au-delà de raconter la genèse du rap français et plus particulièrement de ces deux cités si célèbres, il va de soit de se demander : Est-ce qu’il y a match entre les rappeurs parisiens et marseillais ?
Playlist
IAM - The Real B-Side (1989)
NTM - Le Monde De Demain (1991)
Salif Feat Akhenaton - On Veut Tout (2002)
La Fouine Ft Sefyu Ft Soprano - ça Fait Mal (2009)
Jul et Mister You - Paris/Marseille (2015)
Classico organisé - Classico Organisé (2021)
Pour aller plus loin
Pour lire l'interview croisée NTM / IAM, ça se passe ici ! -
Résumé
Tout droit venu de l’Océan Indien et de cette belle île de la Réunion, le maloya est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO depuis 2009. Mieux encore, il s’agit à la fois d’un genre de musique, d'un chant et d'une danse ! Rien que ça.
Et pour nous aider à aller plus loin sur le sujet et surtout, voir ce qui se fait aujourd’hui, on a un invité de marque à nos côtés : Josselin Couteau, programmateur de Trempo, salle de concert nantaise.
Après avoir contextualisé le maloya traditionnel en tandem, Josselin Couteau nous propose sa playlist moderne du maloya (qu'il commente au fur et à mesure), en lien avec un évènement directement concerné par le sujet de ce soir : Maloya, go !
Playlist
Firmin Viry - Valets Prêtez-Moi Vos Fisils (1976)
Danyel Waro - Trwamar (2006)
Trans Kabar - Batar Komor (2015)
Eat My Butterfly - Déor (BeBass Rework) (2021)
Pangar - Position 1 et 2 (2023)
Pour aller plus loin
Intutile de vous recommander chaudement de venir à Trempo, et notamment durant le cycle Maloya, go, du 14 au 23 mars 2023 !
Le journal Le Monde a publié un article en 3 parties sur Le Maloya, permettant d'avoir un aperçu plus approfondie. A voir ici. -
RésuméEncore une fois, c’est outre atlantique qu'une Histoire du Rythme va passer l’heure à pavaner à travers un style bien de chez eux : la musique country !Mais ce style de musique va au-delà de son usage réconfortant, s’en est devenu un véritable dogme identitaire au fil des décennies. Que ce soit pour le meilleur comme pour le pire.Et si la country a une sale réputation sur le dos, c’est qu’elle représente surtout les fameux quakers et autres cow-boys blancs du midwest et des grandes plaines. Vous savez, ces beaux paysages de champs, de marais et de montagnes que l’on voit dans les films. Le bémol, c’est que derrière cet idéal se cache une population conservatrice, patriote et fier de ses idéaux.Mais réduire la musique country et ses adorateurs à une analyse si rapide ne lui rendrait pas hommage. C’est pour ça que dans Une Histoire du Rythme, on s’est permis de se poser une question : La musique country est-elle nécessairement de droite ? N’y a-t-il pas des auditeurs et auditrices moins conservateurs ou bien des groupes féministes ?PlaylistCharlie Daniels - Uneasy Rider (1973)Alan Jackson - Where Were You (When The World Stopped Turning) (2002)Dolly Parton - Just because I am a Woman (1968)Dixie Chicks - Travelin’ Soldier (2002)Woody Guthrie - Tear the Facists Down (1944)Steve Earle - Rich Man's War (2004)Pour aller plus loinDifficile de donner des sources satisfaisantes pour un sujet si subjectif. Mais quelques articles sérieux venant de journaux ou magazines en ligne peuvent être cités malgré tout.Article Cairn faisant un état des lieux actuelArticle du Monde Diplomatique écrit par Sylvie Laurent, chercheuse associée à l’université Harvard et à l’université Stanford, enseignante à Sciences PoInterview de Jada Watson, chercheuse de l'Université d'Ottawa, spécialisée en musicologieIl existe aussi un documentaire sur la campagne d’intimidation qu'a imposé les conservateurs américains aux Dixies Chicks, groupe de country féminin, après leur annonce lors d'un concert à Londres en 2003. Barbara Kopple et Cecilia Peck, Shut Up & Sing, production Cabin Creek Films, 93 minutes, Etats-Unis, 2006
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RésuméDepuis 1961, un mur infranchissable sépare Berlin. Le côté Ouest est libre et capitaliste tandis que le côté Est semble mort car cloisonné par un parti communiste aux allures dictatoriales.9 Novembre 1989 : Les autorités Est-allemandes ne soumettent plus le passage à l’Ouest à une autorisation préalable. Ceci est le résultat d’un enchaînement de manifestations contre le régime et la reprise d’une émigration massive de l’Est à l’Ouest en plus d’un changement de gouvernement récent. Si bien que le soir même de l’annonce de la fin des contrôles à la frontière, les habitants des deux blocs se dirigent simultanément vers le Mur pour le détruire physiquement et franchir eux-mêmes la ligne de démarcation des deux Berlin. C’est la chute du Mur de Berlin.Ensuite, les habitants des deux parties de la ville franchissent la frontière. Les est-allemands se rendent dans des disquaires de musique électronique de l’ouest ou dans des magasins de Hi-FI pour s’acheter de quoi mixer tandis que ceux de l'ouest découvrent la partie communiste en morceau, où les batîments abandonnées sont légions.C’est là que les choses bougent, les possibilités sont infinies. Chacun y voit une occasion de créer quelque chose. Et évidemment, la techno arrive à prendre une place plus qu’importante ...PlaylistUmo Detic - Fahrenheit (1989)Westbam - The Wall (1989)LFO - LFO (Leeds warehouse mix) (1990)Mescalinum United - We Have Arrived (1990)Techno Bert – Neue Dimensionen (1990)3 Phase & Dr Motte - Der Klang Der Familie (1992)Pour aller plus loinPour en savoir plus sur les origines de la techno, son lien avec Détroit, passage obligatoire ici.Si la musique planante / ambient reste encore obscure, séance de rattrapage juste-là.Il existe beaucoup de contenu sur l'histoire de Berlin, en particulier sa vie nocturne et artistique durant les années 80 et 90 :D'abord, B-Movie : La sauvagerie de Berlin-Ouest tourne autour de l'arrivée d'artistes à l'ouest de la ville, alors que les loyers bas et les groupes de rock étaient légion. Il est en VOD sur Arte ici.Mais aussi, WE CALL IT TECHNO!, documentaire allemand sous-titré en anglais sur les débuts de la techno à Berlin, ponctué de riches témoignages des principaux concernés. On peut le trouver sur Youtube ici.Il est produit par Telekom Electronic Beats, une filiale du groupe Telekom (l'équivalent allemand de feu France Telecom). La chaine Youtube publie beaucoup de contenu vidéos avec des interviews et blindtest de célèbres DJ allemands. Ça se passe ici.Aussi, une superbe interview de Danielle de Picciotto, co-fondatrice de la Love Parade et d’E-Werk en plus d'être la compagne de Dr. Motte. Cette interview complète permet de rendre hommage à une figure de Berlin qui a trop été dans l'ombre de son ex-compagnon. On l'a retrouve ici.Enfin, le photographe allemand Tilman Brembs était présent à Berlin après la chute du mur. Il a suivi une grande partie des rave party et autres évènements festifs de la ville durant les mois suivants. En plus d'être sublimes, les photos rendent bien compte de l'ambiance et de la folie des rues berlinoises à cette époque. Pour les photos, c'est là.BibliographieDENK F., THULEN S., Der Klang der Familie, Allia, Paris, 2013.LESSOUR T., Berlin Sampler : Un siècle de musique, du cabaret à la techno, Mot et le reste (Le), Paris, 2022
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RésuméVéritable ode à la lenteur, l'ambient est un style peu connu créé par des musiciens expérimentalistes, restant encore à la marge malgré une présence relativement forte dans certains contenus populaires (publicité, cinéma, jeu-vidéo ...).Difficile à définir, ce style musical permet de se laisser vaquer à un imaginaire. L’auditeur va penser inconsciemment à un environnement pour se fabriquer une ambiance, guidé par sa pensée et la musique qui l'accompagne. C'est en quelques sortes un voyage que l'on se construit, dont l'un des précurseurs n'est autre qu'Erik Satie, célèbre compositeur français du début du XXème siècle ...PlaylistErik Satie - Tapisserie en fer forgé (1917)Erik Satie - Carrelage Phonique (1917)Popol Vuh - Affenstunde (1970)Tangerine Dream - Birth of Liquid Plejades (1972)Brian Eno - Discreet Music (1975)Brian Eno - 1/2 (1978)Hiroshi Yoshimura - Feel (1986)Aphex Twin - Ageipolis (1992)Pour aller plus loinConcept fondateur, la musique d'ameublement d'Erik Satie dépasse ces deux premiers morceaux puisque le compositeur a écrit trois ensembles sur plusieurs années (1917-1923). Si cette émission vous a intéressé, faites un tour sur sa page wikipédia. Elle est aussi à l'origine de plusieurs courants de musiques experimentales, comme les compositeurs américaines minimalistes, tel que Steve Reich, Jogn Cage ou encore Philip Glass.(No Pussyfooting), premier album de musique experimentale de Brian Eno, est annonciateur de ses productions suivantes. Il n'a pas été diffusé durant l'épisode mais il y a eu de l'hésitation, son contenu ne correspont pas aux caractéristiques de l'ambient, ce qui ne l'empêche pas d'être une oeuvre plus qu'intéressante !Pour rappel, c'est à travers cet album qu'il va favoriser le processus plutôt que la finalité. Cela permet de contourner la question de l’auteur, de son ego et de libérer in fine la création elle-même. C'est le résultat d’une expérience musicale qu’il avait effectué durant ses études à Winchester en 1966. L’idée est de mettre deux magnétophones à bobines côte à côte pour que l’un passe un son que l’autre enregistre et passe à son tour. Cela ferait une boucle infinie. Robert Fripp aurait juste à faire de la guitare par-dessus pour créer une musique qui s’enregistre dans ce magnétophone. Eno a ensuite sélectionné les parties qui lui plaisent pour appliquer des effets électroniques (ralentissement ? Delay ?). Et voilà le résultat !Présente sur la pochette de l'album Ambient 1 : Music For Airports, la photo du podcast représente la partition très particulière qu'a conçu Brian Eno pour composer son oeuvre. On remarque bien une identité marquée, comparable à un schéma électrique, faisant écho à son attachement à la musique électronique et finalement, au bricolage.BibliographiePour se documenter, il existe peu d'ouvrages assez complets. Les deux suivants permettent d'en savoir plus mais il ne faut pas hésiter à utiliser le wikipédia anglais des artistes principaux : Brian Eno, Erik Satie, Popol Vuh, Tangerine Dream, Aphex Twin ou encore Hiroshi Yoshimura.BRUCHER P., Modulations : Une histoire de la musique électronique, Allia, Paris, 2010LELOUP J-Y., Ambient music - Avant-gardes, new age, chill-out & cinéma, Le Mot et Le Reste, Paris, 2021
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RésuméSi le reggae est connu de toutes et tous aujourd'hui, c'est en partie grâce à Bob Marley, la légende jamaïcaine, qui nous a quitté il y a 41 ans déjà. Pourtant, on peut facilement reconnaître une dizaine de chanteurs et musiciens jamaïcains qui ont eu un rôle tout aussi important dans dans le succès du reggae et son rayonnement international. Mais peu d'entre nous peuvent en citer quelqu'uns.Une injustice qui nous tentons de réparer durant une heure, où Bob Marley sera évincé de notre histoire, pour rendre hommage aux autres artistes jamaïcains qui ont faconnés l'histoire du reggae.PlaylistJimmy Cliff - Hard Road To Travel - 1967Lee Scratch Perry - People Funny - 1968Pioneers - Long Shot - 1969Toots & the Maytals - 54-46 Was My Number - 1969Peter Tosh - Legalize It - 1976Burning Spear - Slavery Days - 1975Burning Spear - Old Marcus Garvey - 1975Pour aller plus loinNe pas hésiter à jetter un coup d'oeil au film The Harder They Come (FR : Tout, tout de suite). Sortie en 1972, il permet de bien comprendre comment les artistes jamaïcains ont tenté l'aventure en rejoignant Kingston dans les années 60. En plus, l'acteur principal n'est autre que Jimmy Cliff. Cerise sur le gateau, la bande originale est une pépite. On y trouve des morceaux de The Maytals, Desmond Dekker et Jimmy Cliff évidemment.L'image de ce podcast est la pochette d'album de Peter Tosh, Legalize It, qui aura beaucoup fait parler d'elle puisque la Jamaïque aura interdit sa distribution sur le territoire national pour apologie de cannabis. De plus, c'est cet album qui est en partie financé par Bob Marley, son ami, ainsi que par un vaste trafic de cannabis organisé par Lee Jaffe, l'auteur de la célèbre photo en question. La pochette d'album et son financement deviennent des actes de rébellion face au gourvenement, à l'image du reggae des années 70.BibliographieQuelques articles sur l'histoire de la Jamaïque et des ouvrages spécialisés sur le reggae et ses débuts.BESSON J., L'héritage de l'esclavage : La mémoire du sol en Jamaïque occidentale, Cairn, 2004BRADLEY L., Bass culture : quand le reggae était roi, Paris, Allia, 2005CEYRAT A., Les noirs à l’heure de l’indépendance jamaïcaine : histoire d’une majorité marginale, Open Edition, 2009CONSTANT D., Aux sources du reggae - Musique, société et politique en Jamaïque, Paris, Parenthèses Editions, 1982
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RésuméDans les années 70, à la fin d’une boum, ou sur les dernières minutes d’une soirée en discothèque, les danseuses et danseurs observaient un moment calme et propice à la danse à deux. Danse à pas glissés, sur une musique lente à deux ou à quatre temps, c’est le moment de la soirée où ces jeunes, habités par la fièvre du samedi soir, peuvent enfin tenter leur chance, en s’accordant un moment plus intime, idéal pour le fameux baiser de fin de soirée. Et oui, vous l’avez deviné, il s'agit du célèbre slow.PlaylistThe Flamingos - I Only Have Eyes For You - 1959Camillo Felgen - Sag Warum - 1959The Beatles - Hey Jude - 1968Joe Dassin - L'été Indien - 1975Richard Sanderson - Reality - 1980Prince - Purple Rain - 1984Scorpions - Still Lovin You - 1984Pour aller plus loinMalheureusement, il n'y a pas de véritable bibliographie sur l'histoire du slow ... Les sources sont rares, il faut surtout compter sur les témoignages des contemporains. Si bien que pour écrire cette émission, il a fallu regrouper plusieurs articles et témoignages pour tenter de dessiner une logique à travers le temps. Pour avoir plus de précisions, l'article de Slate permet de comprendre les tenants et aboutissants de cette danse et du moment qui l'accompagne durant une soirée et de ce que la pop-culture en tire. Les témoignages y sont instructifs, on retrouve des anciens des années 50 comme des trentenaires qui ont vécu les derniers slow il y a peu encore.Contre toutes attentes, l'article de Télérama est le plus intéressant. Il reprend en profondeur la portée du slow sur la jeunesse de l'après-guerre et il dicte l'histoire de cette danse avec une approche sociologique voir même lyrique.Aussi, le peu de journalistes et chercheurs qui ont travaillé sur la question du slow ne s'accordent pas franchement sur une explication de la fin de cette danse dans les soirées adolescentes. Certains pensent à l'évolution de la musique, de la diminution du romantisme dans les paroles ... D'autres, à l'arrivée des applications de rencontres et des musiques électroniques dans les soirées.Lors du passage de "I Only Have Eyes For You" des Flamingos, ce sont les Fugees qui ont repris le sample des choeurs dans leur morceau, intitulé Zealots.BibliographieForcément, peu de recherches sur le sujet donc une bibliographie très courte. Le seul ouvrage a reprendre entièrement l'histoire du slow est celui de Christophe Apprill, socio anthropologue de la culture et de la danse, rattaché au Centre Norbert Elias (EHESS-CNRS).APPRIL C. , SLOW : Désir et désillusion, Paris, L’Harmattan, 2021
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Résumé
Mmmmh les années 70. Quelle souvenir affreux pour l’italien moyen : la squadra azzura perd la finale de coupe du monde, Berlusconi construit son empire médiatique et les années de plomb font de l’attentat le moyen principal de reconnaissance politique.
Rien n’y fait, c’est une décennie pourrie jusqu’à la moelle.
L’Italie ne trouvera pas son salut dans son football, ni dans la politique, mais bien à travers un nouveau style musical venu d’outre-Atlantique chez nos amis états-uniens.
Ce style est savamment partagé par la plupart de ces disques-jockeys, qui mixe avec des vinyles dans ces nouveaux lieux de fête : des discothèques. Mais là, il n'est pas question de disco, mais plutôt d’un sous-type qui prendra une importance plus importante dans les années 80, en mariant des instrus acoustiques à ces nouveaux synthétiseurs. Ce qui fait parfaitement danser l’Italie et bientôt l’Europe des années 80, c’est l’Italo Disco !
Playlist
Giorgio Moroder - From Here To Eternity - 1977
La Bionda - I Wanna Be Your Lover - 1981
Kano – It’s War - 1980
Den Harrow – Mad Desire - 1984
Matia Bazar – Ti Sento - 1985
Sabrina – Boys Boys Boys - 1987
Daniel Monaco - Tu Sei Pazza - 2021 -
Résumé
Jusque-là, nous nous sommes intéressés à des moments de l’histoire, à des styles de musiques qui ont eu leur moment de gloire. Que ce soit la ville, un événement ou un personnage, il y a toujours un rapport avec un courant musical.
Mais ce soir, il s'agit de se tourner vers d’autres frontières, vous raconter une autre histoire, peut-être plus sensible qu'accoutumée, mais surtout méconnue des podcasts et autres émissions habituelles.
Les mœurs changent fréquemment durant le 20ème siècle, au fil des décennies. La manière de consommer le corps se métamorphose au point de mettre en avant des concepts encore inconnus jusque-là. Pour permettre d’avoir des ébats sexuels sans risques, la contraception émerge. Les couples ne sont plus fait pour s’adonner au mariage et enfin, la visibilité de cette sexualité s’en voit changer. Avec le temps, et notamment après les deux Guerres Mondiales, on voit de plus en plus apparaître des allusions sexuelles dans la publicité, les médias et les arts. Evidemment, la musique n’est pas en reste. Et cela ne se fait pas sans heurts.
Vers où cette libération des mœurs sexuels, et l’érotisation de la société qui l’accompagne, peut mener la musique ? Comment les idées traditionnelles et conservatrices font-elles face ?
Playlist
Boris Vian - Fais moi mal Johnny - 1956
Juliette Greco - Déshabillez-moi - 1967
Serge Gainsbourg ft Jane Birkin - Je t’aime Moi Non Plus - 1969
Donna Summer - Love To Love You Baby - 1975
Madonna - Like a Virgin - 1984
Britney Spears - I’m a Slave 4 U - 2001
Cardi B Ft Megan Thee Stallion - WAP - 2020 -
Résumé
Charles « Buddy » Bolden naît en 1877 dans le quartier chaud de Storyville à La Nouvelle-Orléans et se nourrit rapidement de ce qui l'entoure.
Enfant de la région, il a dû fréquenter dès son plus jeune âge les orchestres noirs de la ville et apprendre à jouer auprès d'eux du cornet et du cor. En 1895, il rassemble quelques musiciens au sein du Bolden Band. Comme toutes les formations de la ville à cette époque, le Bolden Band joue les différents styles de musique alors en vogue, selon la commande : valse, mazurka, blues, rag, etc. Très vite cependant, il s'émancipe des cadres des musiques connues et développe un style propre, original, révolutionnaire.
Il fusionne ainsi le ragtime, le blues rural, les negro spirituals chantés dans les églises baptistes et la musique des marching bands, donnant ainsi naissance à une sorte de ragtime relâché et largement ouvert à l'improvisation, une « hot music » jusqu'alors inouïe.
Avec ce style nouveau, Buddy Bolden bouleverse l'organisation traditionnelle des « dance bands » : les instruments à cordes deviennent la section rythmique tandis que les cuivres passent au premier rang. Cette mise en avant des cuivres et cette liberté introduite par l'improvisation offrent à Buddy Bolden la possibilité d'exposer un jeu de cornet et de cor non moins exaltant : clair, puissant et « grand-ouvert ». C'est pourquoi la création du Bolden Band est considérée comme l'acte fondateur de cette musique qui sera plus tard appelée le jazz.
Et cette nouveauté a conservé et conservera toujours un lien indéfectible avec sa Nouvelle-Orléans natale ...
Playlist
Charles « Buddy » Bolden - Funky Butt - 1900-1905
Original Dixieland Jass Band - Livery Stable Blues - 1917
Louis Armstrong - Basin Street Blues - 1928
Louis Armstrong - Do You Know What It Means To Miss New Orleans - 1946
Sidney Bechet - Souvenir de la Nouvelle-Orléans - 1958
Bix Beiderbecke - Singin the Blues - 1927
Billie Holliday - Strange Fruit - 1939 -
Résumé
Nous sommes au tout début du 20ème siècle lorsque des travailleurs afro-américains parcourent les chemins de fer à travers les champs du Mississippi. Menant une vie particulièrement rude, ces hommes doivent accepter des contrats précaires et voguer à travers les propriétés agricoles selon l’activité et la saison.
Cet endroit est appelé Delta du Coton, entre Memphis au nord et Jackson au sud. Le nom n’a rien d'anecdotique puisque c’est la plus grande zone de culture de coton des Etats-Unis et aussi la zone la plus sudiste du pays, connue pour son conservatisme exacerbant.
Afin d’accompagner ces voyages dans le train ou sur les chemins du Mississippi, ces travailleurs se tournent naturellement vers la musique. Ce sont d’abord des chants qui expriment leurs conditions de vie. Les paroles sont directement dérivés des murmures esclavagiste, transmis grâce à une tradition orale.
Avec les années, ces chants sont accompagnés d’instruments. Bien que tous les types d’instruments soient utilisés, on retrouve surtout la guitare, le piano, l’harmonica et la washboard (planche à laver) comme un instrument de percussion. Ce style se rapproche du Fife and Drums et donne naissance au blues. Ce terme est une abréviation de l’expression “blue devils” (“diables bleus”) qui signifie plutôt “idées noires”. Il se rapporte aussi à l’ancien français, où il est question cette fois-ci “d’histoires personnelles”. Et c’est en cela que l’on retrouve le coeur de ce style musical, qui est très particulier puisque le chanteur y exprime sa tristesse et ses déboires. C’est un outil d’expression de sa condition et de son ressenti, miroir aussi sublime que terrible de la société américaine durant l'entre deux-guerres ...
Playlist
Henry Sloan - I'm Going Where The Southern Cross - 1903
William Christopher Handy - The Memphies Blues - 1912
Charley Patton - Moon Going Down - 1929
Robert Johnson - Crossroad - 1937
Big Bill Broonzy - Just a Dream On My Mind - 1939
Leadbelly - Black Girl - 1939
BB King - Everyday I Have The Blues - 1955
Muddy Waters - Feel Like Goin' Home - 1948
Pour aller plus loin
Malgré une fermeture trop précosse, le célébrissime label Paramount Records est un trésor pour les amateurs de blues. Il resselle d'albums et autres enregistrements très anciens, datant des années 1920 et 1930, avec des artistes féminines renommées tel qu'Ida Cox et Ma Rainey ou encore Big Bill Broonzy et Papa Charlie Jackson. Evidemment, Discogs est le meilleur moyen pour acquérir ces vinyles
Pour les curieux, un article sur l'intérêt de Kurt Cobain, chanteur de Nirvana, pour le blues et notamment Leadbelly.
Faute de temps et de moyens, l'épisode n'a pas parlé en profondeur de la période des female blues singers tel que Bessie Smith, Gertrude Raney ou encore Ida Cox. Elles méritent largement leur part du gâteau. Il existe un petit article wikipédia à ce propos.
L'image d'illustration est une peinture de Carroll Cloar datant de 1965. Elle est intitulée Where The Southern Cross The Dog, en hommage à ce croisement de chemin de fer où la ligne Chicago-La Nouvelle Orléans (Southern Rail Line) et celle de Yazoo (appelé familièrement The Yellow Dog) se rencontrent ici, à Moorhead, dans le Mississippi. La première ligne permet de voguer entre deux grandes métropoles, où richesse et confort sont légions, tandis que la seconde permet de passer de plantation en plantation, pour que les plus démunis puissent travailler durement dans les champs. Cette ambivalence a donné lieu à une chanson, connu dans le folklore sudiste, intitulée Where The Southern Cross The Dog. C'est aujourd'hui un lieu de mémoire pour ces travailleurs et autres bluesmans qui ont tentés l'aventure urbaine.
Bibliographie
Magazine Soul Bag N°219 : Delta Blues
PALMER R., Deep blues : du Delta du Mississippi à Chicago, des États-Unis au reste du monde, une histoire culturelle et musicale du blues, Éditions Allia, 2020
Sitographie
Article Wikipédia sur le blues traditionnel
Article Wikipédia sur le Delta Blues
Article Guide du Routard Route Chicago - La Nouvelle Orléans -
RésuméBienvenu aux Etats-Unis des années 90. L’empire ultracapitaliste a vaincu l’URSS grâce aux derniers efforts de son président Reagan. L’influence du pays sur le monde est détonnant.D’autant plus détonnant lorsque l’on parle de son fameux Soft Power, espèce de loup culturel terrifiant détruisant tout sur son passage.Elle se démarque par un règne sans partage sur la majorité des arts, que ce soit en termes de cinéma, d’arts contemporain et bien évidemment de musique. Ces années voient l’apparition de la musique électronique et du R’n’B, avec un nombre incalculable de producteurs états-uniens, squattant ainsi la place de numéro 1 des charts mondiaux aux britanniques.Mais il y a bien un style de musique qui ne fait pas débat, où les protagonistes sont les véritables rois du monde : le rap.A l’origine, lors de soirées Reggae ou Dub, les MC (Maîtres de cérémonies) font des rimes sur des instru pour chauffer le public et annoncer l’artiste suivant. C’est durant ces années que les premiers morceaux Hip-Hop sont produits par des noms aujourd’hui célèbres comme Grandmaster Flash ou Sugarhill Gang, avec des influences funk. C’est à partir de cette base instrumentale que des chanteurs issus des ghettos afro-américain de New-York se mettent à rapper pour créer et véhiculer un message.Peu de temps après, le rap gagne les quartiers de Los Angeles et ce sont des groupes emblématiques tel que NWA qui naissent à la fin des années 80. L’explosion dans les charts américains est immédiate. Ces rappeurs californiens surpassent rapidement les productions new-yorkaises, pourtant à l’origine de ce style musical. On sent déjà les prémices d’une confrontation naissante ...PlaylistTim Dog - Fuck Compton - 1991DJ Quick - The Last Word -1992Tim Dog - I Don't Give a Fuck - 1993Rodney-o & Joe Cooley - U Don't Hear Me Tho' - 1993Tha Dogg Pound ft Snoop Dogg – New York New York - 1995Capone N Noreaga Ft Mobb Deep – L.A L.A - 1996Notorious B.I.G - Who Shot Ya - 19952 Pac - Hit Em Up - 1996Pour aller plus loinSi ce podcast t'a plu, il faut absolument écouter l'album The War Report en entier ici.Les sons sont dingues, les instru sont fidèles à ce que peut être le rap hardcore de la East Coast, quelque chose de très brut et froid. Un classique de ces années-là à consommer sans modération.Et l'acheter ici.Aussi, petite infographie sur la ville d'origine des rappeurs US ici. Il est intéressant de voir qu'Atlanta est pas très loin derrière les deux mastodontes de l'émission.SitographieIl existe peu d'ouvrages sur cette confrontation East Coast vs West Coast. Le mieux est de s'informer sur le web et notamment grâce aux travaux de Séverin Guillard, maître de conférence en Géographie à l'Université Picardie Jules Verne et spécialiste du genre.Dossier : États-Unis : espaces de la puissance, espaces en crises« Getting the city on lock » : imaginaires géographiques et stratégies d’authentification dans le rap en France et aux États-UnisLe jour où le clash entre la Eastcoast et la Westcoast a officiellement pris finPage Wiki East Coast vs West CoastRap US : Le rap de la West Coast en concurrence avec la côte Est depuis toujours
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Résumé
Le Royaume-Uni des années 70 est sujet à tout les maux causés par la crise pétrolière de 1973 : inflation, chômage, instabilité politique et sociale ... Conséquence à cela, la contestation d’une jeunesse désabusée grandit de jour en jour. Et comme dans toutes crises, l’art et plus particulièrement la musique est un moyen d’expression non négligeable. Pourtant, le rock anglais, principal échappatoire depuis bien des années, n’est que l’ombre de lui-même. En 1975, cela fait déjà 5 ans que les Beatles se sont séparés. Les jeunes ne croient plus dans la culture hippie, qui représente pour certains un gros mot. Car pour un jeune britannique, et ce, malgré les promesses du summer of love, le monde n’a point changé et l’avenir n’est guère prometteur.
Mais dans cette Rome qui agonise, naît un monstre provocateur, un sale gosse qui veut le rester : le mouvement Punk.
Au même titre que les hippies, la culture Punk est à la fois un art, un style musical et une raison d’exister et de s’identifier. Il est ramené en Angleterre depuis le pays de l’Oncle Sam grâce à un certain Malcom McLaren, alors manager des New York Dolls. Celui-ci se rend à Londres pour inculquer à la jeunesse britannique ce mode de vie et de pensée. L’ouverture en 1975 du Sex, une boutique de vêtements spécialisée dans une « anti-mode » révoltante, est l’événement qui permet de lancer le contre-pouvoir punk à l'assault de l'establishment et de tout ce qui le représente, comme le gouvernement, l'armée et bien évidemment la reine d'Angleterre, Elisabeth II.
Playlist
Sex Pistols - Anarchy In The UK - 1976
The Clash - White Riot - 1977
Sex Pistols - God Save The Queen - 1977
The Clash - Remote Control - 1977
Crass - Do They Owe Us a Living - 1978
Crass - Punk Is Dead - 1978
Stiff Little Fingers - Suspect Device - 1978
The Slits - Typical Girls - 1979
Crass - Big a Little A - 1982
IDLES - Reigns - 2020
Pour aller plus loin
Tous les sons de Crass cités ici sont sur leur album Best Before ... 1984 paru en 1986, avec la totalité de leur meilleurs morceaux. A acheter ici : https://www.discogs.com/fr/master/9983-Crass-Best-Before1984.
Ne pas hésiter à faire un tour chez des groupes punk actuels, qui remettent au goût du jour le mouvement originel. Avec un label indépendant, des lyrics provocateurs et des morceaux travaillés. Voir les groupes signés sur Fat Wreck Chords, Hellcat Records pour les Etats-Unis, Beggars Banquet Records et Partisan Records pour le Royaume-Uni ou encore Guerilla Asso pour la France.
Bibliographie
DUPUIS Dominique, Punk Vinyls, Du Layer Eds, 2017.
HEIN F., Do It Yourself ! – Autodétermination et culture punk, Le passager clandestin, 2012.
O’HARA Craig, La philosophie du punk, histoire d’une révolte culturelle, Rytrut, 2004.
SAVAGE. J, England’s Dreaming : Les Sex Pistols et le punk, Editions Alia, 2002.
RABASSE Manuel, Anarchy in the UK, Le punk au Royaume-Uni, Camion Blanc, 2017 -
RésuméStyle musical qui a littéralement explosé les charts occidentaux à la fin des années 70 et durant les années 80, la High NRG est un dérivé machinique du disco, particulièrement présent sur les scènes nocturnes gays. Ce sont les mêmes principes linéaires et répétitifs mais avec des rythmiques plus rapides. Essentiellement composée de synthétiseurs et de boîtes à rythme, qui est programmée à l'aide de séquenceurs analogiques.Même si son histoire a été ternie par une véritable tragédie, c’est dans l’émancipation que l’on trouve ses racines, puisqu’elle épouse la trajectoire ascendante de la culture gay, fière de s’afficher et de la culture club, du moins sa version "moderne", comme on pourrait l'entendre aujourd'hui. Bon nombre d'acteurs de cette scène croisée vont ainsi s'épanouir : Patrick Cowley, Ian Levine, Sylvester,Evelyn Thomas, Pete Waterman, Divine ou encore Pete Burns. Un seul mot d'ordre : la fête libre et sans complexe. C'est ce leitmotiv qui permet d'expliquer l'évolution de ce style musical, de son succès à partir de 1981 à sa propagation au travers d'autres styles de musique électronique des années 90.PlaylistDonna Summer - I Feel Love (Patrick Cowley Remix) - 1978Patrick Cowley - Menergy - 1981Miquel Brown - So Many Men, So Little Time - 1983Frankies Goes to Hollywood – Relax - 1983 VS Evelyn Thomas – High Energy - 1984 (Caub Special Bootleg)Dead or Alive - You Spin Me Round - 1984Bananarama – Venus - 1986Pour aller plus loinJosh Cheon, jeune issu de San Francisco, longtemps membre du collectif Honey Sound System, mais aussi fondateur du fantastique label Dark Entries, a depuis quelques années accompli un travail phénoménal pour rendre hommage à Patrick Cowley, déterrant au fil de ses recherches des bandes sons de film porno, des collaborations hallucinantes et récemment des enregistrements inédits regroupés sous le nom de Mechanical Fantasy Box. Treize morceaux ou démos composées entre 1973 et 1980, à retrouver ici : https://patrickcowley.bandcamp.com/album/mechanical-fantasy-boxBibliographieBill Brewster, Frank Broughton, Last night a DJ saved my life, Castor Astral, 2017, 753p.Bernardo Alexander Attias, Anna Gavanas, Hillegonda C Rietveld, Dj Culture In The Mix: Power, Technology, And Social Change In Electronic Dance Music, Bloomsbury Academic, 2013, 344p.Peter Shapiro, Turn the Beat Around: The Secret History of Disco, Faber & Faber, 2009, 368p.MédiagraphieArte a publié un documentairerelativement complet sur l'essor et l'évolution de la High-NRG au travers des années 80. Il n'est malheureusement plus en ligne et n'est pas non plus proposé à la VOD. Il est possible de contacter Charles et Nelson d'Une Histoire du Rythme pour l'obtenir (en passant par la fiche contact de Prun.net).High Energy : Le disco survolté des années 80, de Olivier Monssens, Arte, 2018.
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Résumé
Nous sommes au début des années 80, plus précisément en 1981, lorsque Juan Atkins fait équipe avec un camarade de son lycée, Richard Davies. C’est un vétéran du Vietnam, qui avait décidé de se faire appeler tout simplement 3070. C’était quelqu’un de très isolé, il possédait un des premiers séquenceurs, un Roland MSK-100. Tous les deux ont fait équipe et se sont nommés Cybotron, un nom futuriste en accord avec des idées empruntées à la science-fiction, à Kraftwerk mais aussi au livre La troisième vague d’Alvin Toffler. Juan Atkins disait : « Nous avions toujours été passionnés par les choses futuristes. Nous avions tout un tas de concepts en tête pour Cybotron, comme un dictionnaire du parler techno ou une sorte d’idée globale que nous avions nommée la Grille. Ça ressemblait à un jeu vidéo auquel on accédait par différents niveaux ».
En 1984, le groupe sort le morceau Techno City. Il est au moins aussi important dans la carrière du groupe que le single Clear, sorti quelques années plus tôt. Et pour cause, Techno City passe pour être à l’origine du terme Techno selon certaines versions de l’histoire de la fondation du genre. Car l’histoire de la techno est très particulière, elle n’a pas de récit officiel, donc difficile de donner des informations sures. Evidemment, le nom du titre est en lien direct avec Détroit, ville industrielle et ville censé être à la pointe de la modernité. C'est le début d'une belle histoire d'amour qui inondera par la suite l'Europe, jusqu'à aujourd'hui.
Playlist
Kraftwerk - The Robots - 1979
Cybotron - Techno City (Vocal) - 1984
Model 500 - NO UFO's - 1985
Blake Baxter - Ride Em Boy - 1988
Underground Resistance - The Punisher - 1991
Bibliographie
DENK F. et VON THULEN S., Der Klang der Familie - Berlin, la techno et la révolution, Paris, Allia, 2013.
KYROU A., Techno rebelle : un siècle de musiques électroniques, Paris, Denoël, 2002, 432p.
SAVAGE J., Machine Soul. Une histoire de la techno, Paris, Allia, 2011, 48 p.
SICKO D., Techno Rebels - Les Pionniers De La Techno De Détroit, Paris, Allia, 2019, 237p. -
RésuméNous sommes en 1965, l'Angleterre est la Terre Promise incontestée du rock'n'roll et la folk bat son plein aux Etats-Unis. En l'espace de trois ans, les Beatles, les Rolling Stones et toute la cohorte de groupes de la British Invasion ont redéfini tous les codes du rock et l'ont porté à un niveau jamais atteint jusqu'alors.Pourtant, l'Oncle Sam n'a pas dit son dernier mot ! Embourbée depuis le début des sixties dans la musique surf, le folk beatnik et les ballades irrésistibles mais commerciales de la Motown, la Première Puissance Mondiale s'apprête à reprendre la main sur l'avenir d'une musique qu'elle a inventé !Depuis le début de l'année 1965, il se passe quelque chose dans la jeunesse américaine. On assiste à la montée de mouvements contestataires et pacifistes, qui rejettent la ségrégation raciale et s'opposent à la Guerre du Vietnam qui fait rage depuis près de 10 ans. Les cheveux et les barbes des adolescents poussent plus que de raison, et leurs vêtements se parent de couleurs chatoyantes.Très vite, de nombreux artistes californiens, qui à l'origine jouaient du blues-rock, du folk, du garage ou du rhythm&blues, vont devenir les ambassadeurs d'un nouveau style musical baptisé rock psychédélique.L’émergence de ce style musical s’inscrit dans une renouvellement plus global dans le monde occidental. Cette explosion multicolore et multisonore transcende l'esthétisme et libère les consciences. La mode, l'art et le graphisme s'en trouvent transformés : c'est la naissance du pop art.En fait, tout part de l’idée d’être sans cesse à contre-courant des idéaux conservateurs qui gangrènent l’Occident depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La consommation à outrance, l’armement massif, la guerre froide, le racisme et le sexisme systémique etc. Tout ce qui ressemble de près ou de loin à « l’American Way of Life ». Et qu’est ce qui caractérise le mieux ce vieux monde ? La guerre du Vietnam.PlaylistThe Animals - We Gotta Get Out Of This Place – 1965Country Joe and The Fish - The "Fish" Cheer / I-Feel-Like-I'm-Fixin'-To-Die Rag - Live at Woodstock 1969The Doors - The Unknown Soldier – Live at Hollywood Bowl 1968Jefferson Airplane - Volunteers - Live at Woodstock 1969Jimi Hendrix - Star Spangled Banner - Live at Woodstock 1969The Doors – Medley The End/Across The Sea/Away in India/Crossroads Blues/Wake Up - Live at Wight 1970Pour aller plus loinL'un des deux moments incroyables que nous offre le groupe de The Doors avec Jim Morrisson en vedette est celui de leur concert au Bowl en 1968. Lors de l'interpretation de leur dernier morceau The Unknow Soldier, il se passe une mise en scène assez théâtrale où le guitariste Robby Krieger se transforme en tireur qui assassine un Morrison sous LSD. Nous avons la chance de pouvoir visualiser cette scène, qui a été filmé. A voir à partir de 2mn00 sur cette vidéo Youtube où Morrison s'effondre à la suite d’un roulement de tambours suivie d’un coup de guitare électrique : https://www.youtube.com/watch?v=MIk55C1s0nsSecond moment absolument grandiose offert par notre groupe privilégié, c'est leur dernier concert d'envergure qui a aussi été filmé. Cet éclairage rouge si particulier rend cette scène mythique. A vous de juger mais il s'agit ici d'un grand moment de l'histoire du rock psychédélique (et pourquoi pas de l'histoire de la musique en général). Le medley avec The End et Across The sea/Away In India/Crossroads Blues/Wake Up est à voir ET écouter à partir de 49mn50, naturellement à la fin du concert, comme pour bien boucler la boucle. Lien : https://www.youtube.com/watch?v=51SAvWieaNc&t=14sBibliographieMASSIN J., MASSIN B., Histoire de la musique occidentale : 2 (De Beethoven à nos jours), Paris, Temps Actuels, 1983.PIRE A., Anthropologie du rock psychédélique anglais : contre- culture, drogues, Paris, Camion Blanc Editions, 2011PIRENNE C., Une histoire musicale du rock, Paris, Fayard, 2011Thieyre P., Le rock psychédélique, Paris, Parallèles, 1991 (réédition 2000)