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Je pensais que jâĂ©tais prĂȘte, je pensais que jâavais fait le choix et mĂ»rement rĂ©flĂ©chie la chose, lâarrĂȘt de lâallaitement nâaurait Ă©tĂ© quâune Ă©tape.
Vouloir retrouver son corps, aprĂšs lâavoir mis Ă disposition plus de 5 ans, voire 6 ans si tu comptes la pĂ©riode de la grossesse.
Vouloir Ă nouveau des soirĂ©es Ă moi, oĂč je nâaurais pas Ă surveiller la montre, parce que je suis la seule, depuis la naissance de notre enfant, Ă pouvoir lâendormir grĂące au sein.
Vouloir simplement me dĂ©charger de ce qui au fil des mois Ă©tait devenue une « tĂąche » qui mâincombait et vouloir passer la main Ă mon partenaire, son pĂšre.
Et en mĂȘme temps, ressentir cette culpabilitĂ© de me dĂ©faire de ce rĂŽle, tout en amenant mon enfant vers une autonomie naturelle.
Jâai pleurĂ©, beaucoup.
Je nâimaginais pas un seul instant ressentir ce dĂ©chirement, parce que jâĂ©tais celle, qui en pleine conscience, avait provoquĂ© cette scission. Alors mĂȘme que je pensais que câĂ©tait le moment, parce quâil avait expĂ©rimentĂ© deux fois le coucher Ă lâextĂ©rieur de la maison et quâil avait rĂ©ussit Ă sâendormir avec quelquâun dâautre que moi.
Mais la rĂ©alitĂ© des sentiments ambivalents qui mâhabitent depuis que je suis mĂšre, et qui font sens encore plus depuis ma dĂ©cision dâarrĂȘter les tĂ©tĂ©es, me revient en pleine face.
Je ne peux Ă©voquer cette fin sans avoir une boule au ventre, sans avoir les larmes qui me montent aux yeux quand je pense Ă mon fils, qui pour sâendormir nâest plus blotti contre moi, une petite main chaude sur mon sein, moi, lui faisant des petits bisous sur le nez et les joues, mais me tournant le dos, moi lui faisant des cĂąlins, mais diffĂ©rent.
Rien que de lâĂ©voquer quand on me demandait me mettait dans un Ă©tat pas possible.
Câest lĂ que jâai pris conscience que notre aventure dâallaitement nâĂ©tait pas terminĂ©e, et câest lĂ que tout le paradoxe se place.
Jâai dĂ©cidĂ© dâun retour en arriĂšre, pour prĂ©parer la fin que nous voulons, je sais que ça sera compliquĂ© quand ça se finira vraiment, mais dâĂȘtre passĂ©e par cette Ă©tape transitoire est, dans mon histoire dâallaitement, salutaire.
Je nâai pas de culpabilitĂ©, jâen ai parlĂ© avec mon fils et trouvĂ© des compromis pour le vivre au mieux tous les deux.
Je me rends compte que le sevrage quelque soit les raisons qui nous poussent Ă le faire, nâest jamais une chose aisĂ©e et qui peut bouleverser bien plus quâon ne le pense.
Comme pour la maternitĂ©, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, tu auras beau prĂ©voir et penser que câest acquis mais quelque chose de viscĂ©ral tâempĂȘche dâaller au bout de cette dĂ©cision.
Cette expĂ©rience de sevrage mâa encore rappelĂ© que nous ne sommes pas infaillibles et quâon a le droit de revenir sur ce quâon a dit .
Ce nâest pas un constat dâĂ©chec, ce nâest juste pas le moment, pour lui, pour moi et jâen prends aussi conscience.
Je nâai pas honte de me dire que je nâai pas arrĂȘtĂ© et que oui, lâallaitement câest aussi bien pour le bien-ĂȘtre de mon enfant mais aussi pour moi dans un sens.
Je nâai pas envie de mâinfliger une fin qui nâaurait Ă©tĂ© guidĂ© que par la sociĂ©tĂ©, alors quâau fond de moi je nâen ai pas fonciĂšrement envie, Ă lâinstant oĂč je vous en parle.
Toute bonne chose Ă une fin, on sâen approche, mais dâune façon moins violente Ă©motionnellement pour lui et pour moi, parce quâon peut le mener de cette façon.
Nous rĂ©agissons toutes diffĂ©remment face Ă cette Ă©tape quâest le sevrage, quelque que soit la durĂ©e de nos allaitements.
Ne culpabilise jamais dâagir comme tu le fais.
Tu fais de ton mieux, comme tu peux, et comme tu veux.
Cette aventure tu la vis avec ton enfant et personne ne serait en mesure de comprendre cette expĂ©rience mieux que toi mĂȘme et les bouleversements que cela engendre.
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Jâaimerais tellement revenir Ă mes 5 ans, oĂč quand on arrivait dans un parc, il nous suffisait de nous approcher dâun autre enfant et simplement lui dire « Tu veux ĂȘtre ma copine ou mon copain » pour dĂ©marrer une conversation, aussi simplement que ça.
Ce temps là , pour moi, est totalement résolu.
Depuis que je suis mĂšre, lâintroversion, est un trait de mon caractĂšre qui sâest rĂ©vĂ©lĂ©. Bien que paradoxalement, je suis une personne trĂšs sociable, une fois que je suis Ă lâaise avec mon interlocuteur. Mais il est vrai, que depuis la naissance de mon enfant, le contact avec lâautre se fait difficilement.
Non pas que les rencontres soient difficiles, si jâavais voulu, il mâaurait suffit de faire le pas, en mâinscrivant Ă des activitĂ©s par exemple, avec mon enfant, pour crĂ©er le lien et sortir de ma bulle. Mais avec le recul, avais-je vraiment lâenvie de me confronter Ă lâautre ?
Avais-je envie ou avais-je peur du jugement ou des conseils non sollicités que les gens donnent, en pensant bien faire, mais qui mettent dans un état de stress, parfois poussif, quand on est une nouvelle mÚre ?
Je me souviens, avoir Ă©tĂ© remplie de certitudes au dĂ©but de ma maternitĂ©, et je nâĂ©tais pas en mesure de me confronter Ă des avis allant Ă lâencontre de ce que jâavais pu lire, notamment sur lâallaitement et le maternage proximal, dans lequel jâĂ©tais Ă 100%.
JâĂ©tais dans ma bulle, et je nây aurais laisser entrer quâune personne, quâune mĂšre, qui vivrait exactement la mĂȘme chose que moi, parce quâelle saurait par quoi je suis en train de passer, sans me juger.
Mais Ă©tant donnĂ© quâĂ lâĂ©poque, dans la ville oĂč je vis, il nây avait pas forcĂ©ment de mĂšres qui Ă©taient dans mon cas, ou qui nâen parlaient pas, ou qui mâen avaient parlĂ© mais qui ne cochaient pas toutes MES cases..je me suis vite renfermĂ©e, sans aller chercher plus loin.
Jâai donc passĂ© les 4 premiĂšres annĂ©es de mon enfant, sans rĂ©elle relation sociale, hormis les rĂ©seaux sociaux oĂč jâai pu Ă©changer Ă loisir avec des mamans dans la mĂȘme situation que la mienne, et avec le recul, sans ressentir de grand manque.
Les choses ont changĂ©es quand mon fils est rentrĂ© Ă lâĂ©cole, et que je me suis retrouvĂ©e Ă nouveau Ă avoir du temps pour moi.
De nouvelles interactions se sont naturellement produites et mon envie dâavoir un cercle social sâest Ă nouveau prĂ©sentĂ©.
Mais en mĂȘme temps, je me suis retrouvĂ©e face Ă mes propres craintes et propres limites : la peur de dĂ©ranger, de ne pas ĂȘtre assez ceci, ĂȘtre trop ça, peur dâĂȘtre dans cette dĂ©marche dâaller vers lâautre, peur de devoir jouer un rĂŽle si ça ne passe pas et devoir le tenir tout le reste de lâannĂ©e.
LâĂ©cole a Ă©tĂ© et est toujours pour moi, le vecteur principal de rencontres amicales, mais en mĂȘme, je me rends compte, un terrain de faux semblants et dâimage sociale Ă tenir.
Aujourdâhui je me sens au clair avec moi-mĂȘme, par rapport Ă ma posture et Ă ce que je recherche rĂ©ellement : jâai besoin de mes moments Ă moi, oĂč je me recentre sur mes besoins et le temps seule avec moi-mĂȘme, et dâun autre cĂŽtĂ© les temps de qualitĂ© que je peux passer Ă papoter autour dâun jus dâorange avec des copines mamans, aprĂšs avoir dĂ©posĂ© les enfants Ă lâĂ©cole, ou Ă boire un verre et refaire le monde en relativisant sur nos envies et nos aspirations hors maternitĂ©. Je pense que jâai trouvĂ© un nouvel Ă©quilibre.
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Missing episodes?
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Le temps seul avec soi-mĂȘme est ce qui me manque le plus.
Je chĂ©rie les moments passĂ©s avec mon enfant et mon partenaire, jâen profite autant que je le peux, mais il mâarrive dâavoir ma jauge Ă©motionnelle Ă ras bord et de nâavoir envie que dâune chose : ĂȘtre seule, ne penser Ă rien, et dĂ©connecter de tout.
Et il est vrai quâen 5 ans, presque 6, ces moments de total lĂącher prise ont Ă©tĂ© rares.
Ils le sont beaucoup moins maintenant que mon enfant a grandi et va Ă lâĂ©cole.
Je retrouve cette balance qui me convient mieux et qui me permet dâavoir cette soupape de libertĂ©, mĂȘme si le temps dâune journĂ©e passe Ă une vitesse folle.
On avait portant souhaiter faire lâĂ©cole Ă la maison et privilĂ©gier la proximitĂ©, mais la rĂ©alitĂ© mâa rattrapĂ© et concilier ma vie de mĂšre travaillant Ă la maison et la disponibilitĂ© dont il faut faire preuve en Ă©tant mĂšre au foyer, nâĂ©tait pas compatible avec qui jâĂ©tais vraiment.
Au dĂ©but, mon fils tĂ©tait beaucoup et Ă la demande, donc ça me faisait mâinterroger sur les possibilitĂ©s de sĂ©paration et jâai finalement pris le partie de ne pas forcer celle-ci en pensant Ă mon enfant avant tout.
Les annĂ©es passant, suite Ă son entrĂ©e en collectivitĂ© et Ă une vie sociale retrouvĂ©e, le champs des possibles sâouvraient Ă moi.
Les temps de sĂ©paration Ă©taient plus longs, les tĂ©tĂ©es uniquement le matin et le soir, jâentrevoyais de nouveau une souplesse dans mes moments Ă moi.
Ăa me faisait drĂŽle au dĂ©but.
Je me souviens de la toute premiĂšre fois oĂč mon fils nâa pas Ă©tĂ© avec moi et que ma belle-mĂšre lâavait pris pour une balade de 20 minutes, quand il avait 2 ans et demi, jâai pleurĂ© durant toute son absenceâŠaujourdâhui câest limite si je ne fais pas la danse de la joie !
Et avec mon partenaire câest pareil, il y a un certain paradoxe, parce quâon est 24h/24 ensemble, il est pĂšre au foyer, on a nos espaces et il ne sâimmisce en rien, mais pour autant, jâaime aussi ĂȘtre seule Ă la maison, sans un bruit, sans une prĂ©sence ou ce moment oĂč tout le monde dort et que je me lĂšve telle une souris, pour vivre ma meilleure vie avant le lever du jour.
JâapprĂ©cie ces moments seule et je ne me considĂšre pas comme une mauvaise personne, Ă©goĂŻste, nâaimant pas son enfant ni son partenaire.
Jâai conscience de mon individualitĂ© vis Ă vis de mon fils et de mes limites Ă©motionnelles.
Je prends en considération ma santé mentale et mes besoins en tant que femme, au delà de mes rÎles de mÚre et compagne.
Si tu ressens le besoin dâavoir du temps pour toi câest normal, ne culpabilise pas, câest humain.
NâhĂ©site pas, si tu as la possibilitĂ©, de te retrouver toi et toi-mĂȘme, pour ĂȘtre de mieux en mieux avec tes proches.
Tu sentiras la différence et eux aussi.
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Jâai grandi avec lâidĂ©e que jâaurais plusieurs enfants. Minimum 2.
AinĂ©e dâune fratrie de trois enfants, je ne me voyais pas sans enfant.
Le conditionnement a dĂ©butĂ© dĂšs lors avec lâidĂ©e quâun enfant unique Ă©tait forcĂ©ment solitaire, malheureux, pourri-gĂątĂ©, nâavait pas la notion de partage.
Je me construis avec cette image, en me disant quâune famille Ă©panouie passait par le nombre Ă©galement.
Je ne me suis remise en question sur cette vision de la famille quâaprĂšs avoir eu mon premier enfant.
Quand il a fallu que je fasse le choix de garder ou pas lâembryon qui câĂ©tait logĂ© en moi.
La dĂ©cision dâavorter ou pas me revenait en dĂ©finitive, mais a Ă©tĂ© largement facilitĂ©e en discutant avec mon partenaire.
Jâai pris du recul sur les deux premiĂšres annĂ©es passĂ©es avec mon fils, jâai pensĂ© Ă lâinvestissement Ă©motionnel que cela impliquait dâĂ©lever un enfant en maternage proximal, dans une sociĂ©tĂ© oĂč rien nâest fait pour aider Ă le faire dans des conditions optimales.
Je me suis dis que si je devais avoir un second enfant, je me devais de lui offrir le mĂȘme temps et la mĂȘme proximitĂ© quâĂ mon premier : cela voulait dire un allaitement non Ă©courtĂ© et Ă la demande, sachant que jâai allaitĂ© mon premier exclusivement 22 mois, du cododo dans le mĂȘme lit, du portage⊠Je lâaurais fait sans hĂ©siter, parce que je vois les effets bĂ©nĂ©fiques que cela a sur mon enfant actuellement. Mais en avais-je lâenvie ?
Jâai aussi pensĂ© au temps que je nâavais plus pour me retrouver moi et moi-mĂȘme et Ă mes projets professionnels en cours et que je nâavais pas envie de repousser encore avec une seconde grossesse et un second maternage.
Jâai Ă©galement repensĂ© Ă ma premiĂšre grossesse idyllique et sans complication, vĂ©cue dans une certaine candeur de ce quâĂ©tait la maternitĂ© et tous ses alĂ©as et ses charges.
Ce nouveau dĂ©but de grossesse nâĂ©tait absolument pas vĂ©cu de la mĂȘme façon, jâavais Ă©galement mon expĂ©rience et le rappel dâun accouchement traumatique et non respectĂ© qui me revenait en tĂȘte et que je ne voulais surtout pas prendre le risque de revivre.
Toutes ces raisons et questionnements mâont conduit Ă interrompre cette seconde grossesse, sereinement et sans aucune culpabilitĂ©.
Sans culpabilitĂ© Ă lâĂ©gard de mon partenaire, qui Ă©tait dâun soutien
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La maternitĂ© met en exergue des comportements jusquâalors insoupçonnĂ©s pour certaines.
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Un besoin de jugements permanent pour extĂ©rioriser ses propres angoisses au dĂ©triment de ce que peut ressentir lâautre.
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Il y a un vrai manque de bienveillance entre nous.
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La maternitĂ© mâa ouvert les yeux sur cette rivalitĂ© qui persiste entre femmes, Ă tous les niveaux.
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Notre souhait dâapparaĂźtre comme parfaites aux yeux des autres nous pousse (inconsciemment) Ă vouloir un semblant de perfection en face.
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Mais la rĂ©alitĂ© est tout autre : personne nâest parfait et malgrĂ© ce que lâon voudrait faire transparaĂźtre sur les rĂ©seaux sociaux ou en sociĂ©tĂ© nous ne sommes pas irrĂ©prochables et sans faille.
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Jâai Ă©tĂ© cette jeune mĂšre dans le jugement, qui sans connaĂźtre se permettait dâĂ©mettre un avis et condamner des agissements quâelle pensait ne pas ĂȘtre les bons. Jâai Ă©tĂ© cette mĂšre qui Ă©tait bienveillante Ă lâĂ©gard des enfants mais qui se disait quâun adulte est libre de faire les « bons choix ».
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Jâai Ă©tĂ© cette mĂšre allaitante qui fervente convaincue ne voulait mĂȘme pas voir une tĂ©tine ou un biberonâŠSACRILĂGE ! Qui ne voulait pas prendre en considĂ©ration les histoires de celles qui ne donnaient pas le sein « parce que si tu nâallaites pas câest par facilitĂ© ».
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Je ne suis pas la seule Ă ĂȘtre passĂ©e par lĂ , je ne suis pas la seule Ă mâĂȘtre sentie « supĂ©rieure » et Ă penser que OUI ce que je fais est le mieux parce que physiologique, parce que naturel, parce que pleins de raisons.
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Mais en fait jâavais tort. On a tort !
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On se fiche bien de savoir que Bidule a fait manger du Nutella, que Unetelle a fait regarder un peu de télé, que Trucmuche a fini par donner un biberon ou une tétine... on ne connait ni les tenants ni les aboutissants qui ont mené cette maman à prendre cette décision.
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Il ne suffit pas de se dire bienveillante Ă lâĂ©gard de ses enfants pour se considĂ©rer comme une personne bienveillante. On se doit de lâĂȘtre dans sa globalitĂ© et Ă lâĂ©gard de lâadulte qui est face Ă nous, en prenant en considĂ©ration ses failles et son histoire.
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Tout nâest pas tout noir ou tout blanc : le manque de soutien, dâinformations, lâĂ©ducation reçue, lâaccompagnement, les aprioris et idĂ©es reçues non dĂ©passĂ©s, le conditionnement sont tant de paramĂštres Ă prendre en compte avant dâĂ©mettre un quelconque jugement.
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On est toutes mĂšres, femmes et on a bien assez Ă porter sur nos Ă©paules pour se tirer dessus Ă boulets rouges.
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Respectons le fait que la soeur, la copine, la voisine , lâinconnue croisĂ©e dans la rue nâait pas besoin de jugements ou de conseils non sollicitĂ©s mais de soutien et dâaccompagnement.
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Nous ne sommes pas en compétition, on avance et évolue bien mieux ensemble avec nos différences.
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Le libre arbitre quâon pense avoir nâexiste pas, ça jâen suis persuadĂ©e, mais une approche bienveillante et dans le respect permet parfois de laisser place Ă la rĂ©flexion.
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Alors avant de juger, pense Ă tes propres failles et tu verras quâon se ressemble sur pas mal de points.
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Mon obsession depuis que je suis devenue parent câest de ne pas ĂȘtre comme les miens.
DĂšs que mon enfant est nĂ©, il a Ă©tĂ© hors de question que je reproduise les schĂ©mas de violences Ă©ducatives et le manque de communication avec lesquels jâai Ă©tĂ© Ă©levĂ©e.
Il mâa fallu dâune part prendre du recul sur mon enfance et constater que certains agissements de mes parents Ă mon Ă©gard, ont eu des rĂ©percussions sur la personne que je suis aujourdâhui, et aussi prendre en considĂ©ration que la façon dont mes parents ont agi Ă©tait la reproduction de ceux quâeux mĂȘme avait subi dans leur enfance.
Je suis crĂ©ole, nĂ©e Ă la fin des annĂ©es 80 et jâai grandi dans lâidĂ©e que lâenfant obĂ©it Ă son parent, nâa pas le droit Ă la contestation, doit rĂ©primer sa colĂšre et sa frustration sous peine de se faire corriger physiquement.
Jâai aujourdâhui souvenir, que je nâaurais, moi-mĂȘme Ă©tant petite, jamais lĂącher-prise, comme je laisse mon enfant lĂącher-prise et dĂ©charger comme il le fait avec moi. CâĂ©tait quelque chose dâinconcevable parce que conditionnĂ©e Ă ne pas faire de colĂšre de peur des rĂ©percussions. La peur du parent Ă©tait le modĂšle.
Mais Ă nouveau, il a fallu que je devienne moi-mĂȘme parent et que je me confronte aux premiĂšres colĂšres de mon enfant, pour comprendre que mes parents ont surtout fait comme ils ont pu et avec ce quâils connaissaient.
Ils nâont pas pris le temps de se renseigner sur les effets des violences Ă©ducatives ordinaires, sur les rĂ©percussions du manque de communication et tout ce qui touche Ă une Ă©ducation bienveillante. Ils ont fait comme un bon nombre de parents Ă lâĂ©poque et encore aujourdâhui, en se basant sur leurs expĂ©riences et celles des autres.
Je ne leur jette plus la pierre, jâai compris quâon nâa pas tous accĂšs aux mĂȘmes informations, par choix, disponibilitĂ© ou possibilitĂ©.
Mais par chance, je suis avec une personne, le pĂšre de mon fils, qui mâa aussi aidĂ© Ă cette prise de conscience sur ce que jâai vĂ©cu enfant et sur les alternatives qui nous sont donnĂ©es pour essayer au maximum dâaller Ă lâencontre de ce que jâai connu. Je dis par chance parce que je me suis dĂ©jĂ demandĂ©e : « Et si jâavais Ă©tĂ© avec une personne pour qui la violence Ă©ducative Ă©tait la solution, me
serais-je dirigĂ©e vers cette voie ou aurais-je Ă©tĂ© Ă lâencontre ? » Personne ne le saura jamais.
Je mentirais en disant que câest tous les jours facile, surtout Ă mesure que notre fils , de 5 ans aujourdâhui, grandit et quâil sâaffirme en tant que personne Ă part entiĂšre. Je te mentirais aussi si je te disais que je nâai jamais criĂ© alors que je lui disais de ne pas crier, en sachant pertinemment que ce que je faisais ne servait Ă rienâŠmais sur le coup tu ne rĂ©flĂ©chis pas. Je te mentirais Ă©galement si je te disais que parfois je ne pleurais pas de nerfs de ne pas trouver des solutions au moment oĂč la crise arrive et quâil mâest arrivĂ© de le punir.
MalgrĂ© toute la bienveillance dont jâessaie de faire preuve parfois je me retrouve acculĂ©e.
Mais jâessaie au maximum dâexpliquer le pourquoi Ă mon fils, en me rappelant que je nâavais pas ces discussions enfant avec mes parents. Mais Ă nouveau, je ne leur en veux plus pour ça.
Ă moi dâĂ©lever mon enfant selon mes propres schĂ©mas. Je sais pertinemment que je ferais des erreurs, que jâapprendrais dâelles pour essayer de mâamĂ©liorer la fois suivante.
Jâaccepte, sans dĂ©faitisme ni culpabilitĂ©, de ne pas tou
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« Pas envie », « Je ne sais pas », « Peut-ĂȘtre », « Ăa se tente »
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Avant dâĂȘtre enceinte, lâallaitement pour moi, nâĂ©tait pas une Ă©vidence.
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Quelques semaines avant le terme de ma grossesse, je mâinterrogeais sans pour autant ĂȘtre sĂ»re dâallaiter - « on verra si ça fonctionne ».
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Et quand jâai accouchĂ©, jâai immĂ©diatement allaitĂ©. La connexion sâest faite instantanĂ©ment, naturellement, MAIS jâavais toujours cette deadline psychologique que je mâĂ©tais mise en tĂȘte - « je vais lâallaiter 3 mois voire 6 grand max 9 mois pour pouvoir reprendre le travail et mon indĂ©pendance de femme. »
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Je nâavais eu aucun modĂšle rĂ©fĂ©rent, aucune vision maternelle donnant le sein, du moins pas aussi dĂ©complexĂ©e que je pourrais croiser aujourdâhui.
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Du coup, câest vrai, ce cheminement ne sâest pas fait sans mal.
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5 ans et demi dâaventure lactĂ©e pour mon loup et moi.
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Et quand je fais le bilan je me dis que je partais de trĂšs loin. đ
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FiĂšre aujourdâhui dâavoir dĂ©passĂ© ces a priori et dâarriver Ă concilier ma vie de mĂšre allaitante, de femme entrepreneuse et de compagne aimante.
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Je vais pas te mentir, les 3 premiÚres semaines ont été sport : tu apprivoises ta nouvelle vie, tu intÚgres de nouveaux mécanismes, tu doutes et te remets tout en question, avec la fatigue et la baisse des hormones aidants.
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Jâai aussi eu la chance immense dâĂȘtre soutenue dans ce dĂ©but de voyage par mon homme, sans lui, sans ce soutien indĂ©fectible, je ne pense pas que jâaurai pu aller si loin.
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Si je devais le refaire, je le referais sans aucune hésitation cette fois.
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Je serais plus armĂ©e face au corps mĂ©dical conditionnĂ© et non formĂ© Ă lâallaitement - petit poke Ă ma SF qui me tannait dâespacer les tĂ©tĂ©es toutes les 2/3 heures par exemple, alors que câest Ă la demande..) et face au manque dâinformations et crainte de mon entourage ( « Tâes sĂ»re quâil a bu assez? », «Tâes sĂ»re quâil est bien placĂ©?»).
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Aujourdâhui, je me sens plus forte et plus confiante que jamais en tant que mĂšre.
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Confiante par rapport aux choix que jâai fais concernant la vie que nous menons.
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Jâai grandis et je grandis toujours avec mon enfant.
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Jâapprends Ă me dĂ©tacher de plus en plus des craintes de mes proches, et je me focalise sur les besoins de mon fils.
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Si tu souhaites allaiter, fais toi pleinement confiance. Tu es biologiquement et physiologiquement faite pour cela :)
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Ne laisse JAMAIS personne te faire douter de tes capacités.
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Ce dont tu as besoin câest de soutien et dâinformations pour avancer sereinement dans ton aventure lactĂ©e, et je te le promets tout se passera au mieux !
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« Quand on veut on peut », « Si elle ne voulait pas allaiter elle nâavait quâĂ pas faire dâenfant », « En 2019, avec lâaccĂšs Ă Internet, on a toutes les infos, suffit de se renseigner un peu.. »
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Voici quelques phrases que jâai pu soit voir passer ou que jâai moi mĂȘme pu penser et dire, quelques mois en arriĂšre.
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Certes, on a fait le choix dâallaiter, on a eu la chance dâĂȘtre soutenues dans notre dĂ©marche et dâavoir Ă©tĂ© accompagnĂ©es, mais ce nâest pas le cas de la majoritĂ©.
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Dans un pays oĂč la culture de lâallaitement est inexistante, faire ce cheminement seule relĂšve quasiment dâun exploit personnel...
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La vision sexualisĂ©e, les mauvais conseils et le manque dâinformations au cours de nos vies de femmes et de futures mĂšres, nous mĂšnent Ă prendre des dĂ©cisions parfois non Ă©clairĂ©es.
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DerriĂšre chaque maternitĂ© une histoire, derriĂšre chaque allaitement ou non allaitement une histoire, mais cette histoire nâest pas visible au premier abord.
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Les clivages naissent de lâignorance et dâun manque de recul sur notre conditionnement.
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Jâai Ă©tĂ© cette maman qui ne comprenait pas, et nâacceptait pas, que dâautres mĂšres ne fassent pas les mĂȘmes choix que moi.
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Des choix que je pensais le MIEUX, parce que jâavais eu la chance dâĂȘtre informĂ©e et dâĂ©voluer dans un environnement propice Ă la remise en question et Ă la dĂ©construction.
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Mais quand tu te mets Ă la place de lâautre et que tu prends en compte son histoire, tu ne peux plus consciemment juger de façon binaire ceux qui ne font pas comme toi.
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Tu apprends à respecter que certaines personnes ont un cheminement qui est différent du tien.
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Tu fais preuve de plus dâempathie.
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Tu acceptes que nous nâavons pas tous les mĂȘmes outils et les mĂȘmes capacitĂ©s de remise en question.
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Tu respectes Ă©galement le fait que la personne en face de toi, Ă qui tu as donnĂ© lâinfo, nâapplique pas tes conseils soit parce que son conditionnement est trop ancrĂ©, soit parce quâelle nâest pas encore en mesure de sortir de sa zone de confort.
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Et quand tu prends conscience de ça, tu te sens tellement plus libre dans ta tĂȘte. Et cette haine ou cette incomprĂ©hension, deviens lointaine et tu prends de la hauteur.
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Par la suite, tu es en mesure dâinformer sans ĂȘtre dans le jugement, en Ă©tant dans une bienveillance sincĂšre.
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Je suis passĂ©e par ces Ă©tapes, et elles mâont aidĂ© Ă prendre du recul.
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Mais je ne suis pas Gandhi, il mâarrive dâavoir, comme tout le monde, ma phase de jugement, mais elle ne dure pas.
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Le mot conditionnement résonne et je reviens à notre réalité.
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Soutenons nous les unes les autres, et transmettons les clés pour amener à la réflexion sans agressivité.
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Personne nâest parfait, tout le monde tend Ă lâĂȘtre.
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Acceptons simplement nos failles pour apprĂ©cier dâautant plus nos victoires.
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« Je suis fatiguée...»
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Cette phrase semble interdite dans la bouche dâune mĂšre qui a choisi dâĂȘtre dans le maternage proximal et dâallaiter de surcroĂźt.
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On mâa dit « Donne le biberon ça te faciliterait la vie », ou bien « Tu peux le laisser pour quâil sâhabitue Ă ton absence », ou encore « Tu ne seras pas toujours lĂ pour lui, il faudra quâil fasse sans toi Ă un moment. » ou le mieux « Tu as choisi ce mode de vie hin »
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Ătre dans le maternage proximal et privilĂ©gier le bien-ĂȘtre de son enfant ne signifie quâil faille nĂ©gliger ses propres besoins.
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Ces derniĂšres semaines chez moi câest un tourbillon Ă©motionnel pour mon fils comme pour moi.
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Il a 2 ans et il est en pleine acquisition et qui dit acquisition dit proximité ++++
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Câest Ă©nergivore mais je me dois dâĂȘtre disponible pour lui.
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Mais au mĂȘme titre quâune maman qui donnerait le biberon, ne serait pas dans le maternage proximal, je ressens des choses.
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Il mâarrive aussi dâĂȘtre fatiguĂ©e, il mâarrive de vouloir avoir du temps pour moi. Il mâarrive dâĂȘtre « contente » quand je me retrouve moi et moi-mĂȘme.
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Et⊠JE NE CULPABILISE PAS !
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Du moins je ne culpabilise plus⊠il mâaura fallu plus dâun an pour partir de chez moi pour dĂ©compresser, dĂ©poser mon cerveau et ne pas me dire « Oh mais quelle Ă©goĂŻste tu fais, ton fils a besoin de toi ».
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Jâai appris Ă ne plus ĂȘtre une entitĂ© unique, mais Ă faire le distinguo entre ma « part » de mĂšre et ma part de « femme ».
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Jâai compris que pour ĂȘtre bien avec mon enfant, je devais ĂȘtre bien avec moi-mĂȘme aussi, mais quâen aucun cas cela voulait dire que je nâaimais pas mon enfant.
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Le temps que je prends pour moi, afin de me « ressourcer et me retrouver » est prĂ©cieux, pour avoir cette balance Ă lâĂ©quilibre.
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Le conditionnement (jâen reviens Ă lui) dans lequel jâai grandi mâaurait poussĂ© Ă un moment de « faiblesse » Ă lĂącher tout ce que jâai mis en place depuis 2 ans.
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Je vais pas te mentir, dans les moments oĂč je ne me sentais pas trĂšs bien, jâai remis en question notre mode de fonctionnement, jâai remis en question lâallaitement en disant « Et si il nâĂ©tait plus allaitĂ©, ça serait plus simple⊠» et je me suis ravisĂ©e.
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Je me suis dis « Tu as le droit de douter, tu nâes pas infaillible, tu nâen es pas moins une mĂšre qui donne tout ce quâelle peut Ă son enfant » et je souffle.
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A nouveau, jâai la chance dâĂȘtre entourĂ©e et soutenue, ce qui est, comme je le dis rĂ©guliĂšrement, est la clĂ© pour poursuivre dans cette voie sereinement.
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Jâaurai, je le sais bien, dâautres moments de faiblesse, dâautres moments oĂč je nâen pourrais plus, dâautres moments oĂč ma patience sera mise Ă rude Ă©preuve, mais son sourire, son Ă©panouissement et sa sĂ©rĂ©nitĂ© me rappeleront Ă lâordre pour me dire que tout ce que je fais nâest pas vain.
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MâĂ©couter pour mieux nous retrouver, sans culpabiliser, sera demain ma plus belle rĂ©compense.