Episodes
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Lucrezia Reichlin
Chaire Européenne 2018-2019
Collège de France
La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
La politique monétaire depuis 2015 et ses liens avec la stabilité financière
La BCE et le secteur bancaire après l'union bancaire
Ce cours sera co-animé par Nicolas Véron, expert sur le sujet de l'union bancaire.
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Lucrezia Reichlin
Chaire Européenne 2018-2019
Collège de France
La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
Comparaison entre l'effet de l'intervention sur le marché souverain en 2010 et l'effet de l'annonce des opérations monétaires sur titres en 2012
Le rôle des institutions dans ces différents effets
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Lucrezia Reichlin
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La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
Comparaison entre l'effet de l'intervention sur le marché souverain en 2010 et l'effet de l'annonce des opérations monétaires sur titres en 2012
Le rôle des institutions dans ces différents effets
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Collège de France
La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
Comparaison entre deux périodes d'intervention de la BCE : l'injection de liquidité dans les secteurs bancaires en 2007-2009 et 2011-2012
La tension entre les problèmes de solvabilité et de liquidité, et sa gestion par la BCE
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Lucrezia Reichlin
Chaire Européenne 2018-2019
Collège de France
La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
La zone euro avant la monnaie unique, et quelques éléments clés sur les taux de change et la stabilité monétaire
Débat et événements ayant conduit au Traité de Maastricht, et leur pertinence actuelle
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Lucrezia Reichlin
Chaire Européenne 2018-2019
Collège de France
La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
La spécificité des banques centrales en tant que créateurs de monnaie monopolistique, et les liens entre politique monétaire, fiscale et financière
L'indépendance des banques centrales et la maîtrise de l'inflation
Les spécificités de la BCE, banque centrale sans Etat
Mes recherches actuelles se penchent sur l'évaluation critique des défis rencontrés par la Banque centrale européenne (BCE) pendant la période 2007-2015, au moment où sévissaient la pire récession et la pire crise financière de l'après-guerre, et où la BCE devait faire face à la première crise majeure de son histoire.
La crise a constitué un test de robustesse du cadre général de la politique monétaire de l'Union monétaire européenne face à l'instabilité financière et à de grands chocs cycliques. Aujourd'hui, après 20 ans d'existence de l'euro, une évaluation du cadre de cette politique monétaire est nécessaire.
La Banque centrale européenne est une banque centrale sans Etat. Plus spécifiquement, il s'agit d'une banque centrale dont le capital est abondé par 19 Etats différents, qui possèdent chacun leur propre autorité souveraine en matière de politique budgétaire et, jusqu'à une date récente, leur propre autorité de supervision financière. Dans le cadre du Traité de Maastricht, la BCE a été conçue comme une banque centrale indépendante à laquelle on a confié une mission étroite centrée sur la stabilité des prix. Le Traité a créé un ensemble de règles afin d'organiser la relation entre autorités monétaires et financières, règles supposées assurer la « dominance monétaire », soit une hiérarchie au sein de laquelle l'objectif de stabilité des prix prévaudrait toujours en matière de décisions et de régulations effectuées par la Banque centrale européenne.
Cette hiérarchie explicite est cependant mise à mal à chaque crise financière, dans tous les pays concernés. Afin de préserver la stabilité financière, les banques centrales doivent en effet alors intervenir sur les marchés, d'une manière qui a inévitablement des effets distributifs et suscite un risque d'aléa moral. Pour l'Union monétaire européenne, ceci est particulièrement problématique car ces interventions seront probablement spécifiques à un pays donné, comme cela a été effectivement le cas. Dans cette situation, la banque centrale devient de facto un canal de transfert entre Etats membres, et ceci menace la cohésion de l'Union. Je tâche de montrer que cette cohésion est une condition nécessaire de la crédibilité de la Banque centrale européenne en tant qu'organisme prêteur en dernier recours, puisque ceci est directement relié à sa crédibilité financière. En l'absence d'un cadre institutionnel permettant d'assurer la coordination financière et monétaire, le pouvoir de la Banque centrale européenne d'arrêter des crises de liquidités auto-réalisatrices est sévèrement limité, et la zone euro est davantage exposée à des crises financières que d'autres ensembles régionaux.
Mon enseignement analysera cette question au moyen d'exemples historiques et de démonstrations quantitatives. Il comparera deux périodes durant lesquelles la BCE a cherché à intervenir pour corriger des problèmes de liquidités au sein du secteur bancaire, et deux autres périodes durant lesquelles la BCE est intervenue au sein sur les marchés des emprunts d'Etat afin de protéger l'Union monétaire elle-même d'attaques spéculatives. Pour chacune de ces comparaisons, nous identifierons un cas d'intervention réussie et un autre cas d'échec. La conclusion que je défendrai est que les cas malheureux peuvent être expliqués par un défaut de cadrage institutionnel, qui en dernière instance relève de l'absence d'une articulation implicite entre autorités monétaires et fiscales.
Un enjeu majeur en matière de décision et de régulation futures concerne la manière d'établir un cadre de gouvernance économique pour la zone euro qui, sans aller jusqu'au bout de l'union financière, permettra d'en établir la crédibilité tout en préservant le principe de l'indépendance des banques centrales.
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Lucrezia Reichlin
Chaire Européenne 2018-2019
Collège de France
Leçon inaugurale
La Banque centrale européenne (ECB) et la crise de l'euro
Lucrezia REICHLIN, économiste italienne, professeur à la London Business School, occupera pendant un an la Chaire européenne du Collège de France. Première femme à diriger le département de la recherche de la Banque centrale européenne, elle est une spécialiste réputée de macro-économie. Ses travaux sur les systèmes d'évaluation en temps réel et les prévisions économiques à court terme utilisant de très vastes ensembles de données font autorité et sont très largement utilisés dans le domaine de la finance.
La Banque centrale européenne est une institution unique dans sa qualité de banque centrale installée au cœur d'un ensemble de dix-neuf pays dotés chacun de responsabilités nationales pour ce qui concerne la politique budgétaire et, jusqu'à récemment, la réglementation bancaire. L'absence d'une relation explicite entre la BCE et une autorité fiscale commune à l'échelle européenne entrave ses actions et limite leur impact. A ce titre, on peut considérer que la BCE s'inscrit dans un cadre institutionnel particulier, où en tant que banque centrale, elle ne dispose pas de support politique en matière budgétaire et fiscale. Elle constitue donc une étude de cas intéressante, prise dans une perspective de comparaison avec le comportement et la performance des banques centrales dont le champ d'action s'inscrit dans un cadre budgétaire et fiscal fort. Cette approche peut être utilisée pour éclairer sous un jour nouveau l'importance de la gouvernance et de la gestion des interactions monétaires et budgétaires. L'analyse de ce cas permet aussi de mieux comprendre l'avenir de la banque centrale et de la zone euro.