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  • "Si on ne fait pas de compromis, le projet n’existe pas et cela fait des annĂ©es de travail pour rien. Mais si on fait trop de compromis, notre parole n’existe pas, et cela fait des annĂ©es de travail pour rien."

    Petite, elle pioche dans la bibliothĂšque familiale des grands-parents ; les ouvrages y sont vieillots, la vision des femmes rĂ©trograde. Elle dĂ©vore les numĂ©ros de la Semaine de Suzette de sa grand-mĂšre, les aventures du Club des cinq, le Journal de Mickey
 Le goĂ»t de la libertĂ© et du voyage lui vient avec Fanchon fille de l'air, de Fernande FĂ©ron. Ado, elle se reconnaĂźt fĂ©ministe "Ă  la Spice Girls". Étudiante, elle ne prend pas la mesure de la dimension systĂ©mique et bulldozer de la misogynie et du sexisme, pense pouvoir y Ă©chapper. Jusqu’à son arrivĂ©e dans le monde du travail – le journalisme –, oĂč elle est « un oiseau pour le chat ». Alors, vers 35 ans, elle dĂ©serte les rĂ©dactions.

    Aujourd’hui chroniqueuse, journaliste, autrice et rĂ©alisatrice, Myriam Leroy Ă©crit les premiĂšres phrases de ses projets sur son tĂ©lĂ©phone, en "tu", pour prendre de la distance. Elle met en fiction le rĂ©el. Elle alerte en Ă©crivant et en documentant le sexisme : dans ses romans Ariane, Les yeux rouges, Le mystĂšre de la femme sans tĂȘte(qui vient de sortir en Points), dans son film #SalePute (corĂ©alisĂ© avec Florence Hainaut)...

    En 2023, elle reçoit la LĂ©gion d’honneur de la RĂ©publique française pour son engagement en faveur des femmes. Une mĂ©daille pour toutes les claques reçues car, depuis dix ans, suite Ă  une chronique sur les ondes, c’est un dĂ©ferlement de haine qui s’abat sur elle via les rĂ©seaux sociaux. Les harceleurs sont encore aux aguets. "C’est le bruit de fond de mon existence. Si cela ne tenait qu’à moi, cela se dĂ©battrait dans une armoire et ne sortirait pas des salles d’audience."

    Myriam a toujours mille projets sur le feu : romans (comme la publication prochaine de L’üle sous le vent, Ă  destination des adultes qui apprennent Ă  lire, dans la collection La TraversĂ©e, Weyrich Ă©ditions), documentaires, sĂ©ries, manga, bientĂŽt un podcast d’enquĂȘte sur des faits d’usurpation d’identité  Tous soumis Ă  analyse pour trouver des financements. Ça passe ou ça casse – les projets sont parfois rejetĂ©s avec violence. "Si on ne fait pas de compromis, le projet n’existe pas et cela fait des annĂ©es de travail pour rien. Mais si on fait trop de compromis, notre parole n’existe pas, et cela fait des annĂ©es de travail pour rien." Pour accompagner les arbitrages,Myriam se rĂ©fĂšre Ă  des "accords toltĂšques" : ne jamais rien prendre personnellement et faire du mieux que l’on peut.

    CrĂ©atrices est un podcast produit par axelle magazine et rĂ©alisĂ©, montĂ© et mixĂ© par Corinne Ricuort. La musique du gĂ©nĂ©rique a Ă©tĂ© composĂ©e par Marielle Vancamp. L’illustration de la sĂ©rie est signĂ©e Candela Sierra. Dans cet Ă©pisode, Myriam Leroy lit un extrait de son roman Les Yeux Rouges. Musique : Mr Key, "Le silence rouge".

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  • Au dĂ©part, le thĂ©Ăątre, c’était pour apprendre Ă  parler moins vite et Ă  articuler pour ĂȘtre comprise par sa grand-mĂšre flamande. Et puis Émilie s’est prise au jeu. Sauf qu’au conservatoire, il faut bien choisir une orientation. Son cƓur penche pour l’art oratoire ; elle s’y sent bien seule. Seule avant, seule sur scĂšne, seule aprĂšs. Et cela ne colle pas avec la personnalitĂ© d’Émilie, pĂ©tillante, curieuse de tout, Ă  l’écoute. Courir aprĂšs les castings, ne pas savoir si on arrivera Ă  boucler les fins de mois
 non, pas possible.

    Émilie cherche la stabilitĂ© et candidate Ă  la Commission communautaire française (la "COCOF"), secteur thĂ©Ăątre. Cela fait maintenant plusieurs annĂ©es qu’elle y travaille et qu’elle y impulse une dynamique rafraĂźchissante, loin de l’image un peu dĂ©lavĂ©e des fonctionnaires. Elle raconte quelques croustillantes anecdotes de ses dĂ©buts dans la fonction publique. Elle suit nombre de projets artistiques et dĂ©couvre avec enthousiasme les nouvelles Ă©critures, les nouvelles formes de direction thĂ©Ăątrale plus inclusives, plus collectives


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  • « La soudure est plus proche de la couture que de la maçonnerie », affirme-t-elle avec force. Dans le bruit de son atelier, rencontre avec la Bruxelloise de cƓur et d’adoption
    Mathilde Laborier.

    La ferronnerie est un mĂ©tier dur. L’acier, mĂ©lange de fer et de carbone, n’est pas une matiĂšre accueillante. Mais Mathilde en parle avec passion. Elle revient sur son parcours, qui n’a rien d’une ligne droite ; elle se fait factrice aprĂšs le secondaire – elle a adorĂ© ! – et Ă©tudie la linguistique sur les bancs de l’universitĂ©. TrĂšs vite, il lui manque le geste ; porter du lourd, ranger des structures
 Elle s’engage dans une formation de ferronnerie Ă  l’École de marĂ©chalerie Ă  Bruxelles ; un tiers
    de femmes dans sa promotion.

    Et aujourd’hui, elle travaille dans le chaud et la fusion. Elle modĂšle, coupe, assemble, dĂ©forme. Elle ne fait plus la distinction entre travail manuel et travail intellectuel. Ajouter « d’art » aprĂšs
    « ferronnerie » serait plus attractif que « de bùtiment », mais elle regrette ces hiérarchisations et catégorisations sociales. Actuellement, pour Mathilde, il faut sortir de la compétitivité, des distinctions entre métiers, dommageables ; réfléchir « durable ».

    La force physique ? C’est une chose ; savoir s’en servir, une autre. Enfant, Mathilde ne supportait pas de ne pas avoir accĂšs Ă  certaines activitĂ©s. Elle veut faire voler en Ă©clats les prĂ©jugĂ©s, bousculer l’éducation « fĂ©minine » ancrĂ©e dans nos corps, dĂ©genrer les disciplines.
    Et transmettre : « S’il y a des petites filles qui voient qu’une femme travaille dans ce domaine, elles se disent que cela existe ; cela peut leur donner envie. »

    Non, ce mĂ©tier n’est pas tranquille, il faut toujours convaincre. Une femme en habit de ville qui fait de la ferronnerie, cela ne matche pas toujours
 dans certains esprits.

    Extrait musical : Faded now - Keyframe audio

    Site internet de Mathilde Laborier : https://mathilde.collectifs.net

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  • Ethel Coppieters, alias Soaz, est bruxelloise. Adolescente, elle recherche friches et usines dĂ©saffectĂ©es pour graffer, la peur parfois au ventre. Du travail de la lettre, elle se lance dans les fresques, femmes gĂ©antes sur des piliers d'autoroute, proportions dĂ©construites. Elle impose une prĂ©sence fĂ©minine dans un milieu trĂšs masculin. En retour, des barres, des croix, des « PUTES » sur son travail. Jamais elle ne se dĂ©courage. Elle rĂ©pond Ă  tous les appels Ă  projets pour la rĂ©alisation de peintures murales au cƓur des villes. Pas assez pour le nombre d'artistes dans la place. Beaucoup abandonnent. Sur 50 Ă©tudiant·es en premiĂšre annĂ©e Ă  l'ERG – École de recherche graphique –, iels ont fini Ă  5. Cela reste « galĂšre » ; tout comme de trouver, aujourd’hui, un atelier Ă  un prix raisonnable. Dans le sien, tout petit, chĂąssis, toiles de lin, pots de peinture acrylique, couleurs vives se cĂŽtoient. Des femmes, corps et visages, peintes en grand format, une empreinte de sa pratique du street art ; pas toujours faciles Ă  vendre, alors elle s'adapte, passe au petit format, alterne et commence Ă  recevoir des commandes. En atelier ou sur une nacelle Ă©lĂ©vatrice, faut se dĂ©marquer Ă  tout prix pour vivre de sa passion.

    Musique : Up in this - Keyframe audio

    Site internet de l’artiste : Ethel Coppieters.

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  • Elle est musicienne, autrice, compositrice et interprĂšte. Toute petite dĂ©jĂ , les oreilles aux aguets, elle est fascinĂ©e par les instruments de musique. Les sons qu'ils produisent Ă  l'infini, les rythmes... autant d'Ă©motions Ă  ne pas traduire en mots mais Ă  mixer, Ă  dĂ©former, Ă  amplifier. Avec le sampler de ses 18 ans – un instrument de musique Ă©lectronique – et son ordinateur, elle concocte des polyphonies, travaille chez elle, en autonomie. Électro-acousticienne, CloĂ© traite toutes les textures sonores. Elle enchaĂźne la production d'albums, les prix et les collaborations musicales, dans une "libertĂ© artistique totale".

    Quand elle repense Ă  la sortie de son album Hasards de trajectoires, elle se rappelle la critique d’un journaliste : "Admirons le travail de texture Ă©lectronique fait par l'ingĂ©nieur du son." Mais non : lui n'a fait que mixer l'album, sans ajouter une seule note, un seul effet. Alors que CloĂ©, elle, elle a bossĂ© trois ans sur cet album – des morceaux avec parfois 60, 80 pistes... Comme si ce n'Ă©tait pas concevable pour certains hommes qu'une femme puisse faire de l'Ă©lectronique et qu'elle le fasse bien, mĂȘme trĂšs bien !

    Elle est lucide : une carriĂšre artistique, ce n'est pas un long fleuve tranquille. Le format, la durĂ©e, l'Ă©coute en streaming, les Ă©coutes Ă  coups de clics, les labels, il faut s'adapter. Et garder le mĂȘme Ă©merveillement pour la musique


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    Extraits musicaux (usage gracieux autorisé) : "Hasard de trajectoires" de Cloé du TrÚfle ; "Pour aller danser"de Lisette Lombé et Cloé du TrÚfle ; "Les fleurs du mal" par Marie Darah et Cloé du TrÚfle ; "Aéroport", composition musicale de Cloé du TrÚfle extraite du trait du film Juwaa.

    ActualitĂ©s : sortie de l’album issu du spectacle "BrĂ»ler Danser" de Lisette LombĂ© et CloĂ© du TrĂšfle le 6 octobre 2023. À dĂ©couvrir en Belgique dĂšs le 9 octobre 2023 au Festival FrancoFaune, au ThĂ©Ăątre 140 (Bruxelles).

    Autres dates sur www.cloedutrefle.com/cloe/Concerts.html

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  • "Le chant fait partie de ma vie. Quand j’étais petite, quand j’entendais la clĂ© dans la serrure, si je n’entendais pas chanter en mĂȘme temps, c’est que ce n’était pas ma maman qui rentrait. Elle chantait tout le temps."

    C’est bien d’amour dont nous parle Monique Gelders, qui a grandi dans une famille aimante mĂ©lomane et qui, toute sa vie, l’a chantĂ© et le chante encore sur tous les tons. Seule, avec un quatuor, accompagnĂ©e d’une chorale... Et toujours de son accordĂ©on, "l’instrument du peuple", comme elle dit. Soufflet, touches, lamelles, respirent avec elle. La Moldau, le tango, la chanson rĂ©aliste, les chants du monde composent son rĂ©pertoire. Des paroles qui font parfois grincer des dents.

    FormĂ©e au Conservatoire de Mons, Monique est comĂ©dienne, chanteuse et accordĂ©oniste. Avec l’ensemble O’TchalaĂŻ, elle explore la musique des Balkans. Avec Les Baladins du Miroir, c’est l’itinĂ©rance aux quatre coins de la Wallonie, un univers forain qu’elle cĂŽtoie depuis plus de vingt ans. Elle y chante, danse, joue. On lui confie souvent des rĂŽles de mĂ©chante, de reine ou duchesse au long cou, mais aussi des personnages clownesques. Elle s’en amuse. Rendre les gens heureux, c’est ce qui importe pour elle. Mais jamais sans son "piano Ă  bretelles".

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    RĂ©pĂ©titions : ChƓur Droga Meczna Ă  Jodoigne sous le chapiteau des Baladins du Miroir. "DĂ©sir, terre et cendre", d'aprĂšs l'Ɠuvre de Federico Garcia Lorca, Les baladins du Miroir, mise en scĂšne Dominique Serron. Extraits musicaux : O'TchalaĂŻ, Xanamico Ă  la cellule 33, extraits de l’album. O'TchalaĂŻ et le chƓur Droga Meczna, "Bons baisers des Balkans". O'TchalaĂŻ, album "Couleur lune", "Trois p'tits tours".

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  • "La sculpture, c’est un travail de machine cĂ©libataire." Dans son atelier liĂ©geois, devant un bloc de terre – une de ses matiĂšres prĂ©fĂ©rĂ©es –, Silvana travaille, cherche, modifie. Seule avec elle-mĂȘme.

    Photographe, chanteuse punk dans un groupe alternatif et mĂȘme saxophoniste sans connaĂźtre le solfĂšge, elle a toujours changĂ©, bifurqué  quitte Ă  sonner faux. Oser a Ă©tĂ©, et reste, son leitmotiv. À 16 ans, elle tente un concours de stylisme organisĂ© par le directeur du Grand Bazar Ă  LiĂšge pour le premier raid LiĂšge-Dakar-LiĂšge, et gagne les 1er et 3e prix. Deux de ses crĂ©ations feront partie du voyage. Elle aussi
 "Comme un poisson dans l'eau" dans le dĂ©sert, elle y retournera souvent.

    FormĂ©e Ă  l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts de LiĂšge, agrĂ©gĂ©e en 1970, elle devient enseignante – rassurant pour ses parents qui voyaient d'un trĂšs mauvais Ɠil sa passion pour le thĂ©Ăątre et les arts plastiques. Elle se rappelle sa premiĂšre sculpture, les remarques acerbes de sa mĂšre qui l'ont empĂȘchĂ©e de croire en elle et d'avoir un "ego suffisant" pour dĂ©velopper vĂ©ritablement sa carriĂšre


    Mais Silvana est une battante. En sculpture, elle rĂ©alise tout de suite des piĂšces monumentales, comme ses GuerriĂšres, sans s’enfermer dans un style. Les critĂšres esthĂ©tiques dans l’art sont mouvants, interprĂ©tables, adaptables ; crĂ©er hors de la norme devient sa norme. Elle mĂ©lange les caractĂ©ristiques – et refuse d’ailleurs de parler "d’art fĂ©minin". "En quoi Camille Claudel est-elle plus "fĂ©minine" que Rodin, sous-entendu plus miĂšvre ?" La preuve : Rodin a fait rĂ©aliser Ă  Camille Claudel certaines de ses Ɠuvres, et pas les plus faciles. La question, c’est plutĂŽt : pourquoi les hommes ont-ils gommĂ© de maniĂšre aussi frĂ©nĂ©tique les artistes femmes ?

    Tout en Ă©voquant les techniques de modelage, de moulage – des gestes et des produits qui finissent par user le corps et les mains –, elle dit en riant qu’elle aurait dĂ» ĂȘtre chirurgienne pour voir ce qui se passe Ă  l’intĂ©rieur des corps. Et, peut-ĂȘtre, continuer Ă  leur rendre forme.

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    Pour cet épisode, un grand merci au travail de passeuses du groupe "Créatrices" de Vie Féminine Huy !

    Extraits littéraires et musicaux : "Terril", Antoine Collignon. "Une mission", Mr Key.

    Sculptures mentionnées : "L'ArchÚre" de la série "Les GuerriÚres", collections de la Province de LiÚge. "Le lecteur de journal", Ville de Huy. Sans titre 2003, La Chùtaigneraie, Centre Wallon d'art contemporain.

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  • "Ce n’est pas possible aujourd’hui de crĂ©er comme si de rien n’était."

    Alors qu’elle Ă©tait Ă©tudiante en premiĂšre annĂ©e Ă  l’École SupĂ©rieure d’Acteurs, Ă  LiĂšge, elle a interpellĂ© le responsable pĂ©dagogique Ă  propos de l’histoire du thĂ©Ăątre telle qu’elle Ă©tait enseignĂ©e : oĂč Ă©tait l’histoire des comĂ©diennes ? "Il est impossible de s’emparer du rĂ©pertoire classique sans comprendre la rĂ©alitĂ© historique dans laquelle il s’inscrit", explique-t-elle.

    Ça a toujours bouillonnĂ© dans sa tĂȘte. Petite dĂ©jĂ , avec sa couleur de peau qui variait et varie encore dans le regard des autres, avec la langue crĂ©ole que sa maman ne lui apprend pas de peur qu'elle "prenne l'accent". Elle aurait pu choisir la politique mais c’est vers le thĂ©Ăątre qu’elle se dirige.

    Depuis, Elsa Poisot, comĂ©dienne, autrice, metteuse en scĂšne, inlassablement, continue Ă  bousculer. Elle foisonne de projets et fonde en 2009 Écarlate La Cie, vĂ©ritable levier pour la crĂ©ation artistique, pour rĂ©vĂ©ler les lignes de faille dans les arts de la scĂšne. "Pourquoi des hommes scĂ©nographes ont pensĂ©, Ă  la fin de leur carriĂšre, que ce qui les avait traversĂ©s pouvait constituer un matĂ©riau national de mĂ©moire. Et pourquoi pas les femmes ?" Elle Ă©voque / invoque Sarah Bernhardt, George Sand, Constance de Salm, artistes, romanciĂšres qui ont dĂ©veloppĂ© des stratĂ©gies pour exister.

    Il y a aussi les publics, les processus de crĂ©ation qui s’inscrivent dans une logique patriarcale de rĂ©sultat. Elsa est lucide et veut agir sur l'Ă©cosystĂšme dans lequel les crĂ©ations s'inscrivent. Pousser les murs, changer de maison, changer les maisons. FĂ©dĂ©rer, donner la parole aux invisibilisĂ©es, mutualiser les expĂ©riences. Ce que fait Elsa.

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    Extraits littĂ©raires et musicaux : "La petite corruption" de Yannick Lahens, lu par Elsa Poisot et Line Guellati dans le cadre du projet Autrices. Henri Brival et son bwa wonflĂ©. Composition sonore du teaser du spectacle "Buddy Body" d’Elsa Poisot, par Myriam Pruvost.

    "Une des leurs", Mr Key. "An nou sonje 22 mai 1848", Christophe Frontier.

    Autres mentions : Elsa Poisot fait rĂ©fĂ©rence au livre "Écrits pour la parole", de LĂ©onora Miano. Elle Ă©voque Ă©galement le collectif fĂ©ministe belge de femmes du monde de la culture, F.(s), ainsi que le mouvement #MeTooThĂ©ĂątreBelgique. Elle parle du phĂ©nomĂšne du "white passing", lorsqu'une personne classĂ©e comme membre d'un groupe racial se fait passer et/ou est acceptĂ©e en tant que membre d'un autre groupe racial, en l’occurrence le passing "blanc" (une expression issue du phĂ©nomĂšne sociologique du "passing"). Elle mentionne aussi le cycle "Pouvoir et dĂ©rives", Ă  l’initiative de Jessica Gazon, Isabelle Jans, MylĂšne Lauzon et Coraline Lefevre, une rĂ©flexion collective et constructive sur les abus de pouvoirs et leurs dĂ©rives au sein des mĂ©tiers culturels.

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  • "Si tu dois rentrer tous les soirs Ă  onze heures, alors il faut choisir entre ton mĂ©tier et ton mari", entend une future cheffe d’orchestre


    Un frac – habit d'homme, noir, Ă  basques Ă©troites – trop grand pour elle, la voilĂ  propulsĂ©e Ă  la direction d’un orchestre Ă  l’ñge de seize ans. L’aventure qui commence, le culot, les hasards de la vie, comme aime Ă  le rĂ©pĂ©ter Zofia Wislocka qui nous raconte son parcours, de sa Pologne natale, oĂč elle mĂšne de brillantes Ă©tudes musicales, Ă  la Belgique oĂč elle s’installe dĂ©finitivement.

    Avec Zofia Wislocka, on entre dans les coulisses d’un orchestre, on apprend le fonctionnement du mĂ©tier, ses hiĂ©rarchies, sa gestuelle, sa duretĂ©. "La place des femmes est dans la cuisine, et non dans l'orchestre", disait le chef d'orchestre autrichien Herbert von Karajan. EntravĂ©es par le poids de ces reprĂ©sentations, sans mĂ©cĂšne, les femmes artistes peinent Ă  se frayer un chemin
 En 2001, Zofia Wislocka est Ă  l’initiative de l’association internationale Femmes Maestros qui Ɠuvre Ă  la promotion des femmes cheffes d’orchestre. Aujourd’hui, sans paillettes, sans amertume, elle accepte le temps qui passe, les rides qui s’installent. "Un Ɠil non maquillĂ© brille autrement qu’un Ɠil maquillĂ©", rit-elle en reprenant le rĂ©cit d’une certaine Josyne van Beethoven, ancĂȘtre de Ludwig, brĂ»lĂ©e vive en 1595 sur la Grand-Place de Bruxelles pour crime de sorcellerie


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    Extraits musicaux : Sérénade pour cordes op.2 de Mieczyslaw Karlowicz (1876-1909) / Marche - allegro moderato, Romance - andante con moto, Valse - allegro moderato, Ensemble I MUSICI BRUCELLENSIS sous la direction de Zofia Wislocka, usage gracieux (remerciements de la rédaction) / Opéra "Cendrillon" de Pauline Viardot (1821-1919), Festival Opéra Saint Eustache, en collaboration avec le groupe de Femmes Maestros et sa cheffe Zofia Wislocka, mise en scÚne Dorian Fourny. Archives sonores : "Nadia Boulanger, De Herr Professor à Mademoiselle", France Musique.

    Le site internet de Zofia Wislocka : https://zofiawislocka.com

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  • "Mai 2020, au cƓur d’un confinement planĂ©taire
"

    Ce sont les premiers mots du projet que dépose Cathy Min Jung pour reprendre la direction du théùtre bruxellois Le Rideau. Sa candidature est retenue, une nouvelle aventure commence. "Nous sommes toutes et tous le paysage, dans notre diversité, homme, femme ou autre
"

    Directrice de thĂ©Ăątre, autrice, comĂ©dienne, metteuse en scĂšne, Cathy faisait dĂ©jĂ  des spectacles dans la cour de rĂ©crĂ©ation de son Ă©cole primaire wallonne. Pourtant, rien ne la prĂ©destinait Ă  ce parcours. De sciences maths (les chiffres, tellement poĂ©tiques
) au Conservatoire royal de Bruxelles et aux premiers gestes de crĂ©ation, elle s’est construit une vie.

    Les livres lus la nuit Ă  la lampe de poche, l’environnement familial, l'adoption, le besoin de comprendre – son histoire, celle des autres –, une bribe de parole saisie au vol, des questionnements humains, sociaux : pour elle, tout devient rĂ©cit. La politique est apprĂ©hendĂ©e avec ses mots, sa sensibilitĂ© : la place des femmes, les discriminations, les hiĂ©rarchies raciales. Ouvrir l’espace du plateau est essentiel pour elle. Les Ă©critures contemporaines, les artistes, le personnel du thĂ©Ăątre, le voisinage, les publics
 Tout la nourrit.

    "Aujourd’hui, mon engagement se trouve lĂ  : je veux que l’altĂ©ritĂ© devienne quelque chose d’innĂ©, une façon d’ĂȘtre. "

    La saison ouvre le 10 septembre au théùtre Le Rideau, 7a rue Goffart, 1050 Ixelles.

    Extraits par ordre d'apparition : Extraits du festival Corps de texte, Kim Yi Seol, lus par Cathy Min Jung. Extraits de la piĂšce Mawda, ça veut dire tendresse de Marie-Aurore d'Awans et Pauline Beugnies. PoĂ©tique Bazar, "ComĂšte", de Cathy Min Jung. Extrait de la piĂšce Les bonnes intentions de Cathy Min Jung (Lansman Éditeur, 2011). Musique : La marche du destin - Mr Key.

    Cathy Min Jung cite Ă©galement le documentaire d’Amandine Gay, "Ouvrir la voix" (2017).

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  • Pour le 8e Ă©pisode de la sĂ©rie CrĂ©atrices, rencontre avec Aline Fernande, dite Aline La Sardine, alias Mauricette, codirectrice des Dimanches du Conte.

    Conteuse, performeuse, lesbienne, fĂ©ministe, Aline Fernande se dĂ©finit elle-mĂȘme comme une boule Ă  facettes. Elle revendique ses attachements : Ă  la transmission, Ă  l’amour reçu des sien·nes, aux chants traditionnels des Pouilles et de Wallonie, Ă  la terre, au wallon poĂ©tique et cru, au sacrĂ© dĂ©barrassĂ© "des artifices d’une Église patriarcale". Toujours hors des sentiers battus, ses balades contĂ©es dĂ©construisent les rĂ©cits Ă  la Charles Perrault. Dans son dernier spectacle, Ma SƓur, mon Amour, des nonnes lesbiennes sont amoureuses... Aline souhaite rĂ©habiliter dans notre quotidien le droit Ă  ĂȘtre des "monstresses" sonores. "C’est ma grande bataille, en tant que femme, en tant qu’artiste. DĂšs qu’une femme prend l’espace avec sa voix, elle est cataloguĂ©e d’hystĂ©rique."

    Réalisation, prises de son interview, montage, mixage : Corinne Ricuort. Générique : Marielle Vancamp.

    Extraits par ordre d’apparition : "Le taureau bleu", Aline Fernande. "La pluie tombe sur nous", Évelyne Girardon. "Nonne, nonne, nonne, nonne, nonna", chant des Pouilles (Italie), Musiche tradizionali del Salento. CrĂ©ation "Ma sƓur, mon Amour", Aline la Sardine ; musique : Casta ; accompagnement artistique : Myriam Pellicane. "Dodo Minette", extrait du spectacle "Racines", projet de l’IMEP (Institut Royal SupĂ©rieur de Musique et de PĂ©dagogie, Namur), dĂ©partement de pĂ©dagogie / d'aprĂšs coll. auprĂšs de Sylviane Goffinet, Sterpenich, 1979 (Anthologie du folklore wallon, vol.6), basĂ© sur une campagne de collectage entreprise dans les annĂ©es 1970, patrimoine oral – Françoise Lempereur – projet Melchior et IMEP. À Ă©couter, Ă  dĂ©couvrir : mise Ă  l'honneur des airs et chants traditionnels de Wallonie : https://soliamusica.com

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  • "J'ai dĂ» faire la paix avec le fait que j'aime trĂšs trĂšs fort la vie, alors que j'ai toujours cru que je l’aimais pas." Notre sĂ©rie accueille pour son 7e Ă©pisode l’artiste, auteurice, slameureuse, vegan, genderfluid et multi-talents Marie Darah, né·e Ă  Charleroi en 1989. Champion·ne belge europĂ©en·ne de slam en dĂ©cembre 2021, iel reprĂ©sentera notre pays aux championnats du monde en septembre 2022. Auteurice de Depuis que tu n’as pas tirĂ© (maelstrÖm 2020) et de Sous le noir du tamarc, Ă  sortir ce printemps chez maelstrÖm, iel propose aussi des ateliers d’expression artistique dans les secteurs du social et de l’éducation.

    Iel Ă©crit depuis l’enfance, un monde imaginaire qui l’a aidé·e Ă  survivre. Violences. Addictions. Fulgurances. ÉchappĂ©es. Et un braquage dans un restaurant des Marolles (Bruxelles) oĂč iel travaille, qui change le cours de son existence. "C'est comme s'il y avait un truc qui s'Ă©tait clipsĂ©, qui avait matchĂ© avec mon Ă©criture. En fait, j'ai compris pendant le braquage que si je ne faisais rien, ça voulait dire que j'Ă©tais d'accord avec tout ce qui se passait. Et lĂ , un truc dans mon Ă©criture a changĂ© : il y avait un but."

    Réalisation, prises de son interview, montage, mixage : Corinne Ricuort. Générique : Marielle Vancamp.

    Extraits par ordre d’apparition : "Bravo", texte de Marie Darah, championnat europĂ©en de slam, dĂ©cembre 2021. "Slam Poetry Movement”, Marc Smith , TEDxLuc. Musique : MrKey, "L'autre toi".

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  • "Trouver sa place en tant que femme, sortir de la relation-proie, cela n'est pas Ă©vident." Notre sĂ©rie accueille pour son 6e Ă©pisode la danseuse, chorĂ©graphe, metteuse en scĂšne, chanteuse, musicienne et autrice Fatou TraorĂ©.

    Sa peur, enfant, Ă©tait de devenir un caillou, comme les adultes, hermĂ©tiques Ă  la violence du monde. Aujourd’hui, elle a 55 ans et elle a tracĂ© un sacrĂ© chemin. Elle a dansĂ© pour Anne Teresa De Keersmaeker, qui l’a choisie alors qu’elle n’avait fait ni Ă©cole de danse, ni conservatoire. Et trĂšs vite, elle a ressenti le besoin d'ĂȘtre chorĂ©graphe, de dĂ©velopper ses propres projets. Ce qui fait qu'elle se sent vivante aujourd'hui, ce n'est pas grĂące aux institutions, mais Ă  la rencontre avec d'autres artistes. "Ce que je suis vient de cette collision-lĂ ." Sa compagnie de danse 1x2x3 est devenue une corporation d'artistes ; elle chante dans le chƓur de femmes Patshiva ; elle est mĂšre et grand-mĂšre. Elle a n’a rien Ă  prouver Ă  personne. Pourtant cette hantise, ĂȘtre un caillou, l'habite encore. Mais elle laisse ses Ă©motions la guider, impulser son travail, sa danse, son chant, jusque dans les cordes pincĂ©es du n’goni. Un art de la joie.

    RĂ©alisation, prises de son interview, montage, mixage : Corinne Ricuort. GĂ©nĂ©rique : Marielle Vancamp. Extraits musicaux par ordre d’apparition : "Aka truth d’Aka Moon", Fabrizio Cassol au saxophone, Michel Hatzigiorgiou Ă  la guitare basse, StĂ©phane Galland Ă  la batterie. "Au pied du mur du temps", Cie Gnagamix, crĂ©ation musicale Axel Gillain. "Blue Album", du groupe OceanOcturn, composition Kris Defoort. Cie Patshiva, "Je rĂȘve l’alternative", composition musicale de Dorian Baste, texte de Roxanne Lefevre. "LĂ  oĂč rĂšgne le chaos des anges" de Dounia Depoorter et Fatou TraorĂ©. "FALANA, lĂ  oĂč tout commence" : N’Goni, Chant : Fatou TraorĂ©, guitare : Dorian Baste, contrebasse :
    Vincent Noiret. "On the wave", composition Fatou Traoré. "Ah Djelliya", Chant traditionnel malien. "Joyà", composition Fatou Traoré. "Djorolenà", de Oumou Sangare, interprété par Fatou Traoré.

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  • Bwanga Pilipili, la bĂ©nĂ©diction des planches

    Notre sĂ©rie accueille, avec son 5e Ă©pisode, la comĂ©dienne, metteuse en scĂšne et autrice Bwanga Pilipili. Solide, forte, entiĂšre et indocile ; soucieuse de ce que cela implique de porter les voix qu’elle choisit d’incarner ou d’écrire. Vigilante sur ce qui se cache derriĂšre
    les mots ou les gestes sur un plateau.

    Elle mesure trĂšs jeune l’écart entre des mondes qui se cĂŽtoient peu, vit les discriminations, intĂ©riorise les interdits. "Pas de personnes qui me ressemblent Ă  la tĂ©lĂ© ou sur scĂšne ; Ă  l’école, pas d’autrices comme Mariama BĂą ou d’autres ; pas de grands personnages fĂ©minins qui ressemblent Ă  mes tantes, Ă  ma maman, mes mĂšres."

    Ses annĂ©es d’études en arts du spectacle, aprĂšs une premiĂšre vie professionnelle et au moment oĂč sa petite, ĂągĂ©e d’un an, fait ses premiĂšres dents, prennent donc un air de dĂ©jĂ -vu, dĂ©jĂ -entendu. Être noire sur un plateau, c’est, selon elle, le fruit d’un hĂ©ritage.

    Consciente de ce systĂšme, Bwanga Pilipili se fait elle-mĂȘme crĂ©atrice, se dĂ©lestant ainsi d’une sĂ©rie de poids. Sur les planches ou sur l’écran, elle dĂ©friche ses rĂȘves. "Bwanga", pour "bĂ©nĂ©diction" en mashi, une langue bantoue parlĂ©e au Sud-Kivu, Ă  l’est du Congo.

    Réalisation, prises de son interview, montage, mixage : Corinne Ricuort. Générique :
    Marielle Vancamp. Extrait musical : Ka Sebajura, berceuse rwandaise, rĂ©pertoire traditionnel. Et quelques notes de lamellophone, le Mbira. Extraits rĂ©pĂ©titions : atelier Construire un spectacle – Collectif La BrĂšche / Cours d'art dramatique des Ateliers de l'Ouest. Visuel : Candela Sierra.

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  • Laetitia Bica, contrebandiĂšre de l’image

    Notre sĂ©rie accueille, avec son 4e Ă©pisode, Laetitia Bica, dans une rencontre intime et privilĂ©giĂ©e. Pour cette photographe belge talentueuse, l’image est une Ă©criture qu’elle travaille dans une dĂ©marche artistique, mais aussi sociale, politique... et toujours subversive. Un objectif comme pied-de-biche pour entrer par effraction dans des mondes
    hermétiques.

    De ses origines siciliennes et son premier appareil photo reçu Ă  six ans dans la maison familiale de Seraing jusqu’à l’impressionnante palette d’outils et la diversitĂ© de rĂ©alisations qu’elle a Ă  son actif, Laetitia Bica est une exploratrice exigeante, curieuse, qui repousse allĂšgrement les limites et nous fait "rĂ©flĂ©chir", penser/panser, autant qu’elle renvoie Ă  notre
    intelligence des images de nous-mĂȘmes, vivant·es, humain·es, matiĂšres organiques et plastiques, figures volcaniques – Ă  commencer par les femmes de sa famille ou celles que nous donne Ă  voir son art.

    Dans l’objectif de Laetitia, on ne trouvera jamais de rĂ©ponse ; mais mille nouvelles questions, Ă©branlant nos certitudes contemporaines, faisant s’entrechoquer des univers jusqu’alors parallĂšles ; tissant ainsi des liens.

    Retrouvez ses réalisations pour axelle : la série de portraits "Une femme, une voix" (janvier-février 2009) et le projet choral "Le Front du vivant" (janvier-février 2021) à retrouver également en podcast ici.

    RĂ©alisation, prises de son interview, montage, mixage : Corinne Ricuort.

    Générique : Marielle Vancamp.

    Extraits musicaux : "Ti nni vai", interprétée par Rosaire Di Stefano ; "La tarentella" ; la "Valse sicilienne" interprétée par Sergio & Sarto.

    Visuel : Candela Sierra.

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  • Delphine Lehericey, des films en habits de joie

    "L'univers du cinĂ©ma est tellement brutal que l'on ne va pas nous-mĂȘmes faire des films qui nous brutalisent. [...] Je ne sais pas pourquoi je fais des films, sinon que c'est une nĂ©cessitĂ©. Je ne sais pas pourquoi je suis homosexuelle, ni pourquoi je suis devenue mĂšre. Par contre, je sais que mon identitĂ© et ses multiples facettes fabriquent qui je suis, de façon complexe, et je remercie ce mĂ©tier de me donner la possibilitĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă  ce que c'est d'ĂȘtre une mĂšre, inconditionnellement aimĂ©e par son enfant, ce que c'est d'ĂȘtre une femme en rĂ©gime patriarcal
 Ces questions fabriquent mon regard de cinĂ©ma." (Delphine Lehericey, axelle n°230).

    AprĂšs #MeToo, alors que le "female gaze" commence Ă  ĂȘtre reconnu pour sa richesse, axelle mag a voulu laisser la parole Ă  la rĂ©alisatrice franco-suisse installĂ©e Ă  Bruxelles, Delphine Lehericey. Nous l’avons dĂ©jĂ  croisĂ©e dans nos pages au fil des sorties de ses films (Puppylove en 2013, dans axelle n° 169 ; Le Milieu de l’horizon en 2019, dans axelle
    n° 230 ; ce dernier film sortira enfin en salle au mois de septembre 2021).

    Dans cet Ă©pisode de "CrĂ©atrices", Delphine Lehericey questionne la "rĂ©ussite", met au jour les processus de fabrication des films, pose un regard fĂ©ministe sur sa trajectoire personnelle et sur le monde du cinĂ©ma francophone d’aujourd’hui.

    Prises de son interview : Corinne Ricuort et Sabine Panet. GĂ©nĂ©rique : Marielle Vancamp. Extraits musicaux : Sold Out, It's a Sin et Early Ghost, usage gracieux autorisĂ©, remerciements Ă  Charlotte et David. Extrait de CĂ©rĂ©monie des Golden Awards 2018, discours d’Oprah Winfrey. Extraits des bandes-annonces des films de Delphine Lehericey, Puppylove (2013) et Le Milieu de l'horizon (2019). Extrait de l’avant-premiĂšre du film "Le Milieu de l'horizon" au cinĂ©ma Capitole (Suisse) le 30 septembre 2019. Visuel : Candela Sierra.

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    générale féministe

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  • Rokia Bamba, ondes et flow

    « Dans ce milieu de mecs, on n’ira jamais demander Ă  un mec qui garde ses gosses. Moi, on me l’a demandĂ©. Mais je t’en pose, moi, des questions ? »

    Dans un entretien intime, joyeux et plein d’émotions, entrecoupĂ© de musique et de rĂ©pĂ©titions d’un spectacle, la DJ et artiviste Rokia Bamba se raconte.

    Enfance, entre Jacques Martin, Alpha Blondie et Fela Kuti. La radio. La CĂŽte d’Ivoire. Les enfants. Le burnout. La maladie. Les violences. Le racisme. Le sexisme. Les normes. Être Ă  part. Hors normes. Prendre sur soi. Et puis dire non. Le pardon. Se libĂ©rer. La musique comme soin. Les signes. La joie retrouvĂ©e. La puissance et la force. Prendre sa place. Se balader avec son chien. Avoir un succĂšs phĂ©nomĂ©nal. Et aimer ça.

    Rencontre avec une femme hors du commun Ă  l’énergie contagieuse.

    Bio express

    Rokia Bamba dĂ©couvre l’univers de la radio Ă  l’ñge de 12 ans. Un univers qu’elle ne cessera d’explorer, notamment en travaillant pour Radio Campus, la station radio de l’UniversitĂ© libre de Bruxelles fondĂ©e en 1980. DĂšs 1989, elle y prĂ©sente “Sous l’Arbre Ă  Palabres”, Ă©mission de la diaspora africaine de Bruxelles, et y dĂ©veloppe, en 1992, l’une des premiĂšres Ă©missions hip-hop, soul, R&B et funk. À 40 ans, Rokia Bamba, qui avait l’habitude de mixer des sons pour la radio, se lance comme DJ, mais pas sur n’importe quelle scĂšne. Elle se produit dans des lieux militants, pour des Ă©vĂ©nements engagĂ©s (festival Massimadi, Pink Screen, Afropunk
). Son style singulier mĂȘle hip-hop groovy, rythmes africains, house et techno. En 2022, elle sera la commissaire de la premiĂšre Ă©dition du festival New Afro-Ke-Pon’ en Belgique. En plus d’ĂȘtre DJ, Rokia Bamba est aussi une exploratrice sonore qui met son talent au service du thĂ©Ăątre et des arts plastiques.

    Relire ici son interview pour axelle dans notre rubrique « sur le bout des doigts »

    Prises de son interview : Corinne Ricuort et Sabine Panet.

    Prises de son au thĂ©Ăątre National lors des rĂ©pĂ©titions de "Buddy Body" d’Elsa Poisot : Laure Lapel.

    Générique : Marielle Vancamp.

    Composition sonore : Rokia Bamba - « My Fruit Strange – No Resistance Without Music », montage sonore rĂ©alisĂ© pour le Rautenstrauch Joest Museum de Cologne.

    Extrait musical : Orchestre Conseil de l'Entente.

    Visuel : Candela Sierra.

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  • Les dibbouks d'IrĂšne Kaufer

    đŸŽ€ “Un dibbouk, c’est une sorte de fantĂŽme qui vient nous hanter. C’est une personne qui est “mal morte”, qui n’a pas eu une mort tranquille. Les dibbouks rentrent dans la personnalitĂ© d’un ĂȘtre vivant et prennent sa place. Il faut une sorte d’exorcisme pour les faire sortir." (extrait de notre interview d'IrĂšne Kaufer, publiĂ©e dans axelle ° 238, avril 2021).

    📖 IrĂšne Kaufer, militante fĂ©ministe de longue date, syndicaliste, commentatrice affĂ»tĂ©e de notre sociĂ©tĂ©, autrice, est aussi la fille de survivant·es de la Shoah. De cette tragĂ©die intime et collective, des silences de ses parents, de l’ombre d’une demi-sƓur assassinĂ©e en 1942, est nĂ© son roman Dibbouks, sorti en avril 2021 aux Ă©ditions de l’Antilope. Un texte qui met les maux en mots, grĂące au pouvoir proprement magique de la fiction et au bouclier de l’humour et de l’autodĂ©rision.

    CrĂ©atrices est un podcast produit par axelle magazine et rĂ©alisĂ© par Corinne Ricuort, avec la participation Ă©ditoriale de Sabine Panet pour cet Ă©pisode. La musique du gĂ©nĂ©rique a Ă©tĂ© composĂ©e par Marielle Vancamp. L’illustration de la sĂ©rie est signĂ©e Candela Sierra.

    À lire : "Dibbouks", Irùne Kaufer, L’Antilope 2021, 224 p., 18 eur.

    Musique de l'épisode : Mayn Rue Plats - The Klezmorin - DP / Es brent - Gebirtig Mordechai - DP / Firn di mekhutonim aheym - DP / AYLE LYULE LYULYE - Traditional Yiddish Lullaby, arrangements Juliana Graffagna - Kitka Women's Vocal Ensemble - album Cradle Songs © Diaphonica Productions 2009, courtesy of Kitka, Inc. www.kitka.org


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