Episodes

  • « Que vit mon enfant lorsque nous nous séparons ? »

     

    Il souffre, c’est une certitude, mais comment l’éviter ?

     

    Bee Marique, avocate au Barreau de Dinant, a trouvé une solution :

     

    Elle a créé « Parents&Com », une association qui propose des ateliers de communication aux parents.

     

    En trois séances, ils apprennent à mieux dialoguer et éviter ainsi les problèmes de communication qui conduisent souvent à une crise du couple parental, insupportable pour les enfants.

     

    Les parents s’y inscrivent sur base volontaire ou sur une décision du Tribunal de la famille de Namur ou Dinant.

     

    Ces ateliers de communication venus du Canada grâce à l’expertise de Lorraine Filion (médiatrice et coach parental) font des émules en Flandres, mais aussi en France grâce aux avocats de la paix.

     

    Je vous propose d’écouter mon entretien avec Bee Marique qui nous (re)parle du consensus parental, importé en Belgique par Marie-France Carlier, et de la commission interdisciplinaire jeunesse qui fait de l’arrondissement judiciaire Namur-Dinant, l’un des plus dynamique de Belgique.

     


    Pour aller plus loin :


    Parents&com : http://parentsandcom.be/

     

    Lorraine Fillion :

    https://www.youtube.com/watch?v=eA4fHCS8IY0

     

    Les avocats de la paix :

    https://avocatsdelapaix.com/

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « Les jurés parlent beaucoup du non-verbal et de l’attitude de l’accusé »

     

    Saviez-vous que le Président de la Cour d’assises n’a aucun contact avec les jurés avant la délibération sur la culpabilité de l’accusé ?

     

    Vous souhaitez en savoir plus sur les coulisses de cette juridiction qui connaît des crimes les plus graves ?

     

    Ecoutez ce deuxième entretien avec Thierry Werts qui préside la Cour d’assises du Brabant wallon.

     

    Il nous raconte tout, de la constitution du jury jusqu’au verdict.

     

    C’est encore un épisode passionnant !


     

    Bonne écoute !


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Missing episodes?

    Click here to refresh the feed.

  • Vous n’êtes pas d’accord sur la garde de vos enfants ?

     

    Vous retournez la situation dans tous les sens mais vous ne trouvez pas de solution ?

     

    Et si la solution était de poser la question à vos enfants ?

     

    Mais comment faire pour que leur parole soit respectée et recueillie dans un lieu adéquat et par une personne formée ?

     

    Il suffit de faire appel à un auditeur d’enfants.

     

    J’ai tendu mon micro à Véronique Schellekens, qui est avocate, médiatrice et auditeur d’enfants.

     

    Formée à Paris, Véronique intervient de deux façons :

     

    -       dans une médiation conflictuelle : le médiateur fait appel à elle ;

    -       dans une procédure judiciaire : c’est le juge de la famille qui la désigne et lui demande d’entendre les enfants et de déposer un rapport ;


    Son rôle est d’offrir un espace de parole qui permet à l’enfant de :

     

    -       Expliquer comment il vit la séparation de ses parents ;

    -       Dire ce qu’il ressent ;

    -       Et faire des suggestions à papa et maman ;

     

    Et ça marche !

     

    Selon Véronique, lorsque les parents réalisent les souffrances et difficultés de leurs enfants, «ils se remobilisent autour de ce qui est essentiel pour leurs enfants».

     

    Je vous invite à écouter ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi » pour mieux comprendre ce nouveau métier qui devrait prendre de l’ampleur dans les années qui viennent…

     

    Encore un épisode passionnant !

     

    Note :

     

    Pour prendre contact avec Véronique Schellekens :

     

    https://www.veroniqueschellekens.com/

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « Hugo a 12 ans, il va dire au juge qu’il veut vivre chez moi »


    C’est ce que m’a dit Maria, 35 ans, séparée de son mari Fabrice, 40 ans.


    La séparation est plutôt houleuse.


    Maria est persuadée que Hugo serait mieux chez elle.


    Selon elle, le papa travaille trop, parfois de nuit et il serait alcoolique.


    Hugo a reçu une invitation pour être entendu par le juge de la famille qui sera chargé de trancher le dossier introduit par la mère.


    Elle l’a coaché pour qu’il insiste auprès du juge et lui dise « je ne veux plus aller chez papa et je veux rester chez maman ».


    Sauf que contrairement à ce qu’elle pensait, le magistrat a décidé que l’enfant commun serait hébergé par Fabrice du jeudi après l’école au lundi matin retour à l’école, une semaine sur deux.


    Maria ne comprend pas que le juge n’ait pas tenu compte de la demande de son fils.


    Dans ce nouvel épisode du podcast, je vous explique comment les juges utilisent les auditions des enfants pour prendre leur décisions.


    Je vous souhaite une bonne écoute !

     

     

    #justice #droit #enfants #famille #parents #audition #podcastfr #podcastbelge

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Saviez-vous que tous les juges ont un super assistant ? 


    On l’appelle le greffier.


    Si vous vous êtes déjà rendu à une audience, il ou elle porte également une robe (toge) et est assis à droite du juge.


    Le greffier est donc « les yeux et les oreilles » du juge.


    Il ne dit pas grand-chose mais écrit tout ce qui se passe durant l’audience.


    Son rôle est de garantir la régularité de la procédure.


    Il réalise également une série de tâches administratives qui permettent au Tribunal de bien fonctionner.


    Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », j’ai tendu mon micro à Emmanuelle Wallez, greffier dirigeant auprès des Justices de paix du Hainaut, au canton de Ath.


    Elle nous raconte la particularité du métier de greffier d’un juge de Paix, qui doit être très polyvalent parce que les compétences du Juge de Paix sont très nombreuses.


    C’est par exemple lui qui décide si une personne doit être mise sous administration ou enfermée dans un hôpital psychiatrique pour être mise en observation.


    Dans ce cas, elle accompagne « sa juge » chez la personne à protéger.


    « le rôle du greffier est d’accompagner le juge et le juge ne peut aller nulle part sans son greffier »


    Emmanuelle insiste aussi sur le caractère social de son métier puisque de très nombreuses personnes fragilisées se déplacent à la Justice de paix pour obtenir des informations et être réorientés. 


    Je vous souhaite une bonne écoute !


    A écouter et réécouter :

    Que fait un Juge de Paix ?

    https://shows.acast.com/61e92893b12eb70013d3a6e4/6310c7deae5d1300124c1bfd

     

    Le Registre central de protection des personnes :

    https://www.protectionjudiciaire.be/public/login/?lang=fr


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « Qu’est-ce qu’on peut faire Maître ? » me demande Mathieu, l’un de mes clients.

     

     Les yeux pleins d’espoir et les mains tremblantes, il me tend un document de plusieurs pages.

     

    Stupeur, horreur, malheur, …

     

    La banque saisit sa maison.

     

    Je me suis étranglée en lui répondant « c’est trop tard ».

     

    La machine est lancée, il va perdre sa maison.

     

    Cela fait des mois qu’il ne payait plus son crédit après la perte de son travail.

     

    Puis, il s’est mis la tête dans le sable et ne m’a même pas appelé pour l’accompagner devant le Juge des saisies.

     

    « Près de 90% des gens viennent sans avocat à l’audience alors qu’on parle potentiellement de vendre leur maison ! ».

     

    C’est ce que m’a confié Phillippe Baudoux, juge des saisies à Bruxelles auquel j’ai tendu mon micro dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi »

     

    Avec pédagogie, Philippe nous explique les différents types de saisies :

     

    -      mobilière : l’huissier vient saisir vos meubles ;

    -      immobilière : la maison est vendue pour payer vos dettes ;

    -      arrêt : votre salaire ou vos allocations sont bloquées pour payer vos dettes;

     

     Et avec beaucoup d’humour, Philippe Baudoux partage aussi les réflexes à adopter pour éviter les catastrophes :

     

    Dès que vous recevez un courrier qui évoque une saisie, courrez chez l’avocat…

     

    Il insiste aussi beaucoup sur la dimension humaine de son métier, malgré la très grande technicité de cette matière.

     

    Encore un épisode passionnant ...

     

    Je vous souhaite une bonne écoute !

      



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Pleurs, angoisses et extrême frustration !

    Voilà ce qui vous attend si vous allez devant le juge.

    Demander au tribunal de la famille de trancher votre litige ne vous laissera pas indemne.

    « J’ai mis 3 jours à me remettre de notre passage chez le juge », c’est ce que m’a confié Nathalie cette semaine.

    Et comme pour elle, vos angoisses et insomnies auront aussi un impact sur vos enfants qui sont de véritables éponges.

    Comment faire lorsqu’on se sépare et qu’on a besoin de trancher un certain nombre de points comme :

    L’autorité parentale ;Le domicile des enfants ;Leur hébergementLa contribution alimentaireLa prise en charge des frais extraordinairesEt l’éventuelle pension alimentaire ?

    Il est tout à fait possible de choisir les modes amiables ou modes alternatifs de règlement des conflits qui sont appelés les MARCS en Belgique et les MARD en France.

    Dans ce nouvel épisode du podcast « La justice et moi », je vous parle :

    De négociations ;De la CRA (la chambre de règlement à l’amiable du Tribunal de la famille) ;De la médiation familiale ;De droit collaboratif ;

    Ces différentes techniques vous permettent d’obtenir une décision qui a la même valeur qu’un jugement sans y laisser un bras et sa santé mentale !


    Je vous souhaite une bonne écoute !


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Saviez que vous vous pouviez attaquer une loi qui nuit à vos intérêts ?

     

    Je vous entends d’ici : « encore un truc d’intello ou d’avocat ».

     

    Et pourtant un simple citoyen (comme vous) a réussi à faire annuler une partie d’une disposition sur l’élargissement du droit de vote pour les jeunes âgés de 16 ans et 17 ans.

     

    Comment s’y est-il pris ?

     

    Il a tout simplement introduit un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle dans les 6 mois de la publication de cette loi.

     

    La Cour a examiné ses arguments et ceux de l’Etat belge et a décidé qu’une partie du texte n’était pas compatible avec la Constitution et l’a annulée.

     

    J’ai eu la chance de tendre mon micro à Pierre Nihoul, le Président de la Cour Constitutionnelle qui avec beaucoup de pédagogie nous explique :

     

    -       comment introduire ces recours en annulation ?

    -       comment raisonne la Cour  pour décider si une loi doit être annulée ou non ?

    -       et quel est l’effet d’une décision d’annulation  pour la population ?

     

    Pierre nous a également parlé de la possibilité pour les juges d’interroger la Cour sur la conformité de certaines dispositions qu’ils doivent appliquer avec la Constitution et d’autres textes qui garantissent nos droits fondamentaux.

     

    C’est un épisode passionnant qui nous rappelle que vivre dans une démocratie nous donne le droit de critiquer et de s’opposer aux textes votés par nos élus.

     

    Je vous souhaite une bonne écoute!


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « Maître, je n’y arrive plus ! Je dois payer 3.000€ de frais orthodontiques pour la petite dernière, les 300€ que me verse leur père ne suffisent pas ! »

     

    C’est un message désespéré que je reçois de la part de Marie.

     

    Elle pleure et est persuadée qu’Emilie 10 ans sera moquée à l’école puisqu’elle ne peut pas se permettre de lui offrir un appareil dentaire.

     

    Je suis surprise, Luc l’ex-mari n’a jamais rechigné à payer les frais d’entretien et d’éducation des enfants.

     

    J’interroge Marie, je creuse et je finis par identifier le problème :

     

    Marie n’a pas compris qu’elle pouvait se faire rembourser par Luc un certain nombre de frais listés dans le jugement, à hauteur de 50%.

     

    Elle avancera certainement la somme de 3.000€, mais Luc devra prendre en charge la moitié, soit 1.500€.

     

    Cela fait donc deux ans que Marie se débrouille avec 300€, alors que les enfants portent appareil dentaire, lunettes, ou des semelles orthopédiques, des dispositifs extrêmement chers.

     

    Vous êtes nombreuses comme Marie à ignorer ou oublier d’envoyer la note à votre ex-conjoint.

     

    Mais attention, vous ne pouvez pas présenter n’importe quelle dépense et surtout vous devez respecter un « mode d’emploi ».

     

    Dans ce nouvel épisode du Podcast « La justice et moi », je vous explique où trouver la liste des frais extraordinaires, quand et comment présenter ces frais à l’autre parent afin d’en obtenir le remboursement.

     

    Je vous souhaite une bonne écoute !


    Note :

    Le lien vers l’AR du 19 avril 2019 :

    https://www.ejustice.just.fgov.be/cgi/article_body.pl?language=fr&caller=summary&pub_date=19-05-02&numac=2019012051


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Pourquoi les 5 enfants de Sarah sont-ils considérés comme en danger ?


    Elle est une maman aimante, les enfants ont un toit, mangent à leur faim et ont des vêtements propres.


    Mais elle est fragile et isolée, sans aucune famille ou relais à proximité.


    Les enfants sont tous inscrits dans une école de l’enseignement spécialisé, non pas parce qu’ils sont déficients mais parce qu’ils n’ont jamais été stimulés et que leur mère ne comprend pas qu’ils doivent être envoyés à l’école tous les jours.


    C’est à ce stade que Michèle Meganck, juge de la jeunesse à Bruxelles reçoit le dossier des enfants de Sarah.


    Elle constate que les propositions d’accompagnement volontaires n’ont rien donné.


    Michèle estime que la solution la plus adéquate n’est pas de placer ces enfants.


    Elle décide donc de les maintenir dans leur milieu familial,  tout en imposant des mesures psycho-socio-éducatives.


    Elle désigne des équipes qui veilleront à ce que les enfants aillent à l’école tous les jours et qu’ils suivent des stages durant les vacances scolaires.


    « Ce que je regarde, c’est pas le plaisir immédiat des parents, c’est les besoins des enfants et comment y répondre » insiste-t-elle !


    Dans ce nouvel épisode du podcast, Michèle Meganck nous prend par la main et avec beaucoup de simplicité, d’humanité et d’humour nous raconte comment elle accompagne des enfants en situation de danger depuis 20 ans.


    Un épisode complémentaire de celui de la semaine dernière, à écouter absolument !


    Bonne écoute !


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Brice 11 ans n’en fait qu’à sa tête !

     

    Il sèche souvent l’école et lorsqu’il y va, il répond aux profs, pique les tartines de ses camarades.

     

    Il présente aussi des traces de coups …

     

    Son institutrice convoque les parents, personne ne vient …

     

    Une rumeur court : Brice est livré à lui-même, personne ne lui fait à manger à la maison.

     

    Dans l’esprit des enseignants, Brice est ce qu’on appelle "un mineur en danger".

     

    La direction de l’école effectue donc un signalement.

     

    Que se passera-t-il ensuite pour Brice ?

     

    A ce stade, c’est le Parquet qui prend le relais !

     

    Mais que fait-il exactement ?

     

    J’ai tendu mon micro à Julie Buisseret, substitut du Procureur du Roi du Brabant wallon, qui explique que l'objectif l'un des objectifs de son intervention :

     

    veiller à ce que les parents prennent conscience que certaines situations mettent leurs enfants en danger.

     

    Si le dossier de Brice est suffisamment étayé, Julie n’aura pas d’autre choix que de saisir le juge de la jeunesse pour lui demander de prendre une mesure accompagnement éducative et/ou psychosociale.

     

    En cas de danger extrême, l’enfant pourra même être retiré de son milieu de vie.

     

    Selon Julie, les situations les plus compliquées sont celles des parents en cours de séparation.


    Ils sont trop occupés à se déchirer qu’il ne se rendent pas compte que leurs enfants vont très mal, « 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞𝑢’𝑜𝑛 𝑣𝑜𝑢𝑑𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑣𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑣𝑖𝑒 𝑑’𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡 »

     

    Un épisode passionnant que je vous invite à écouter jusqu’au bout.

     

    Bonne écoute !


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « Je suis la présidente qui a fait exploser les délais de fixation du Tribunal »

     

    C’est ce que m’a confié Sophie Sterck, la Présidente du Tribunal de première instance du Brabant wallon.

     

    Lors de sa prise de fonction en 2017, elle est confrontée aux manques de personnel.

     

    Elle n’hésite pas à suspendre des audiences pour « préserver la santé mentale et physique de mes juges ».

     

    Dans ce nouvel épisode du podcast, Sophie nous parle avec franchise des défis qu’elle doit relever comme le manque criant de moyens qui est toujours d’actualité.

     

    Elle est confrontée actuellement à un greffe civil amputé de 50% de ses effectifs.

     

    Optimiste, elle partage aussi les avancées comme la création de la chambre de conciliation civile, la digitalisation de tous les dossiers, ou le projet d’extension du palais de justice, …

     

    Il y a aussi des victoires qui n’ont l’air de rien mais qui changent la vie comme l’arrivée des terminaux de paiement au greffe…

     

    C’est le deuxième mandat pour cette magistrate très attachée à sa juridiction et qui continue aussi de siéger tous les quinze jours pour rester en prise avec les réalités du terrain.

     

    C’est un échange à écouter absolument pour mieux comprendre le job de chef de corps.

     

    Je vous souhaite une bonne écoute !


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « Pourquoi suis-je exclu de la vie de mes enfants ? »

     

    C’est la question que m’a posé Paul, 40 ans, père de deux enfants qui s’est séparé de Coralie récemment.

     

    Il avait demandé un hébergement égalitaire, du lundi au lundi.

     

    Malheureusement, le juge a estimé que les enfants devraient être hébergés principalement par leur maman et qu’ils n’iraient chez leur papa qu’un week-end sur deux et le mercredi après-midi.

     

    C’est à ce stade que Paul me consulte.

     

    Il est très en colère et ressent une énorme frustration.

     

    Il me dit même que « les juges sont toutes des féministes qui favorisent les femmes et ignorent délibérément les hommes ».

     

    Il estime que les mentalités ont évolué et qu’il faut appliquer la loi de façon stricte.

     

    Pourtant Paul aurait dû savoir qu’il n’obtiendrait pas cet hébergement alterné égalitaire parce que ses enfants sont trop petits. Ils sont âgés respectivement de 1 et 2 ans et demi.

     

    Et parce qu’il s’est éloigné géographiquement.

     

    Paul n’est pas le seul à ne pas comprendre les décisions rendues par le Tribunal de la famille.

     

    J’ai donc décidé de consacrer l’épisode de cette semaine à l’examen des principaux critères qui incitent le juge à privilégier une autre forme d’hébergement : l’âge des enfants, l’éloignement géographique, le lieu de vie, le bien-être de l’enfant ou encore les éventuelles violences familiales, …

     

    C’est un épisode solo loin d’être exhaustif mais qui vous permettra peut-être de comprendre comment un juge de la famille raisonne et mieux appréhender ses décisions.


    Je vous souhaite une bonne écoute !



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « Mon ex ne sait pas s’occuper des enfants et son logement est crasseux »

     

    C’est ce que m’a confié Cécile, fraichement séparée du papa de Clément et Hugo.

     

    Elle se demande comment faire ?

     

    Elle peut demander au juge de la famille une enquête sociale civile.

     

    Cette enquête sera confiée à la Maison de justice.

     

    Un assistant de justice va rencontrer les deux parents chacun dans leur milieu de vie avec les enfants et discuter avec eux.

     

    Ensuite, il rédige un rapport dont l’objectif est d’éclairer le juge avant qu’il prenne une décision sur l’autorité parentale ou l’hébergement des enfants.

     

    C’est l’un des thèmes abordés dans la deuxième partie de mon entretien avec Lamya Amrani, la directrice adjoint de la maison de justice de Bruxelles.

     

    Nous avons également évoqué les mesures pénales post-jugement, l’enquête sociale pénale ou le rapport succinct, …

     

    Si vous souhaitez tout savoir sur le rôle des Maisons de justice et la façon dont elles interviennent, allez écouter les deux épisodes du podcast « La justice et moi ».

     

    Je vous souhaite une bonne écoute !

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  •  

    Etes-vous victime ?

     

    Avez-vous porté plainte ?

     

    Souhaitez-vous connaitre la suite réservée à votre dossier ?

     

    Vous pouvez vous adresser à la Maison de justice !

     

    Vous serez accueilli par un assistant de justice qui vous accompagnera et vous orientera à tous les stades de la procédure, y compris à l’audience si vous le souhaitez!

     

    J’ai rencontré Lamya Amrani, la directrice adjointe de la Maison de justice de Bruxelles, qui m’a raconté la manière dont ses équipes interviennent auprès de ses victimes en fournissant informations, orientations et soutien émotionnel.

     

    Les Maisons de justice assurent également le suivi des condamnés et des auteurs d’infractions.

     

    Enfin, les assistants de justice effectuent des missions civiles …

     

    Je vous avoue que cet épisode était tellement passionnant que nous avons largement dépassé l’heure d’enregistrement.

     

    J’ai donc décidé de vous diffuser la première partie de notre entretien cette semaine.

     

    Le lien vers l’épisode est en premier commentaire

     

    La seconde partie sera disponible la semaine prochaine !

     

    Je vous souhaite une bonne écoute !


    #justice #droit #victimes #pénal #parquet #podcastfr #podcastbelge

     

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Bagarres, agressions contre les surveillants ou suicides, …

     

    Que se passe-t-il derrière les murs des prisons ?

     

    L’administration pénitentiaire fait-elle vraiment ce qu’elle veut ?

     

    Pas tout à fait !

     

    En Belgique, le Conseil central de surveillance pénitentiaire (CCSP), un organisme indépendant a été créé afin de :


    ✅ Contrôler la manière dont les prisonniers sont traités ;

    ✅ Faire remonter des informations sous forme d’avis à différentes autorités (parlement, ministre de la justice, ministre de la santé, …);

    ✅ Examiner les plaintes déposées par les prisonniers ;


    J’ai tendu mon micro à Marc Nève, avocat pénaliste et président du Conseil central de surveillance pénitentiaire.

     

    Nous avons évoqué l’état de délabrement de nombreuses prisons, la surpopulation carcérale, les moyens alloués au secteur et les alternatives à l’enfermement qui existent à l’étranger, des choix qui ne sont opérés en Belgique.

     

    Je vous souhaite une bonne écoute !

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Des supers Procs qui peuvent enquêter sur des énormes fraudes internationales :

     

    Les scénaristes les ont imaginés et l’Europe les a créés !

     

    En juin 2021, le parquet européen s’est installé au Grand-Duché de Luxembourg.

    Il est composé de 22 Procureurs originaires de chacun des pays membres, appuyés par des Procureurs délégués.

     

    J’ai rencontré l’une d’elle, Pascale Vandeweyer, Procureur délégué à Bruxelles.

     

    Le plus du parquet européen, la possibilité d’échanger très facilement des informations entre tous les pays afin d’identifier, poursuivre et renvoyer devant le juge les auteurs d'infractions portant atteinte au budget de l’Union comme la fraude, la corruption, le blanchiment de capitaux ou la fraude transfrontière à la TVA, …

     

    Bonne écoute !


    #justice #magistrat #juge #europe #union #droit #parqueteuropéen #podcastfr #podcastbelge

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • Comment préserver ses enfants lors d’une séparation ?


    C’est la question à laquelle mon invité, Bruno Humbeeck répond de façon à la fois simple et pragmatique.


    Bruno est psychopédagogue et chercheur en socio pédagogie familiale et scolaire.

    Il est également spécialiste de la résilience et des situations de rupture.


    La plupart des parents font de leur mieux, mais ils oublient parfois que la séparation, pour un enfant, c’est la fin de l’histoire qui réunissait ses parents, et ce peut être la fin du monde…


    Alors quand la séparation se produit, on leur fiche la paix, on évite de les impliquer dans des histoires d’adultes et surtout il faut être attentif à ce que Bruno Humbeeck qualifie « d’auto-aliénation », ...


    Bonne écoute !


    Bruno Humbeeck, « Comment préserver ses enfants lors d'une séparation ? » éd. Mango

     

     https://livre.fnac.com/a16575607/Bruno-Humbeeck-Comment-preserver-ses-enfants-lors-d-une-separation


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • « A force de m’entendre dire que je devais m’adresser au ministre, je l’ai fait »

     

     

    A l’heure actuelle, il a trop de dossiers qui arrivent au tribunal de la famille et à la Cour d’appel et trop peu de juges susceptibles de les traiter, des juges débordés, épuisés et qui finissent par tomber malades…

     

    Nadine Kalamian, avocate au barreau de Bruxelles, a décidé d’utiliser les outils de la démocratie et attaquer le responsable : l’Etat belge.

     

    Avec la Ligue des familles et son cabinet, elle estime que l’Etat est responsable de la situation parce qu’il ne désigne pas assez de juges.

     

    Et ce n’est pas un caprice assure-t-elle, « c’est un devoir de se battre, c’est pas un luxe ».

     

    Née à Alep en Syrie d’un père arménien et d’une maman flamande, Nadine a grandi au Liban, deux pays qui ont connu le chaos qui l’a obligée de fuir avec sa famille. 

     

    Devenue avocate en droit de la famille, son combat est double : pour ses clients dans chacun de ses dossiers et pour la démocratie.

     

    Tout le monde a en effet le droit d’avoir accès à un juge et de voir son affaire tranchée dans un délai raisonnable.

     

    Au-delà, du résultat de cette affaire, Nadine porte une action qui nous concerne tous :

     

    -       les juges maltraités par le système ;

    -       les avocats impuissants ;

    -       et vous justiciables qui serez peut-être un jour confrontés à cette justice parfois défaillante ;

     

    Une institution malade non pas parce que les acteurs ne font pas leur travail, mais parce que l’Etat a décidé que la justice n’était plus une priorité et qu’il ne fallait pas lui accorder plus de moyens.

     

    Update :

     

    Le 15 décembre 2023, le tribunal correctionnel de Bruxelles a estimé l’État belge fautif et l’a condamné selon les termes suivants :

     

    « à publier, par les voies habituelles, dans un délai de trois mois à dater de la signification du jugement, l’ensemble des places de magistrats, de greffiers et de membres du personnel des greffes vacantes à la date du 26 septembre 2023le tout, sous peine d’une astreinte de 1.000€ par jour et par place inoccupée dont la vacance n’a pas été publiée dans ce délai ou ne fait l’objet d’aucun  appel à candidature dans ce délai, avec un maximum de 250.000€ ».


    Bonne écoute !

     

     


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • «La justice est trop lente, archaïque et organisée par et pour les privilégiés»


    Ce sont les critiques le plus souvent formulées par les justiciables confrontés à la elle.


    Y a-t-il une part de réalité ou l’institution judiciaire est-elle incomprise ?


    Je suis allée à la rencontre d’Anne Dessy, Présidente du Tribunal de première instance francophone de Bruxelles.


    Anne est donc chef de corps, elle est le « patron » de tous les juges (francophones) à Bruxelles.


    Sans langue de bois, elle nous raconte comment elle veille à organiser le Tribunal :

    l’une de ses tâches, entre autres, est de prévoir un nombre suffisant de juges qui traitent les affaires, mais avec un budget à enveloppe fermée.


    Elle se définit volontiers comme un chef d’orchestre, pompier et avocat de la juridiction parce qu’il faut « défendre sa croute » dit-elle, c’est-à-dire défendre ce budget !


    Mais selon Anne Dessy, le manque de moyen de la justice ne doit pas l’empêcher de mieux communiquer à l’égard des justiciables et poursuivre sa modernisation grâce à la digitalisation, les visio-audiences, ou l'IA (l’intelligence artificielle) comme outil d’aide au processus décisionnel.


    C’est un épisode à écouter absolument pour mieux comprendre les difficultés auxquelles les juges sont confrontés dans l’exercice de leurs fonctions…


    Je vous souhaite une bonne écoute !


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.