Episodes

  • Aujourd’hui Récréation sonore poursuit son cheminement à la découverte de nouvelles auteurices, et notamment du côté d’Angoulème avec le CREADOC. Nous accueillons aujourd'hui Jou Maro, et sa pièce “S’enfouir, le bruit du silence”. L'écoute est suivie d'une interview où Jou nous explique comment elle a travaillé pour nous emmener ainsi sous terre à la recherche du silence. Suite à ma conversation avec Jou sur ses pérégrinations enregistrées sous terre, et piquée par la curiosité, je suis allée fouiller à mon tour à la recherche des traces de Jean Marie Massou. J’ai découvert qu’il avait enregistré des pièces sonores, et notamment deux disques . Je ne résiste pas au plaisir de vous faire écouter le teaser de son premier album, appelé “Sodorome volume 1 “ qui a été édité dans la collection “La belle brute “ de Vert pituite La belle. Comme le dit la présentation de son éditeur “Quelque part entre l'art sonore brut, l'expérimentation musicale, le bricolage de bande, le témoignage enregistré, la prédication artistique et le simple plaisir de la chanson. “ Emission produite, réalisée et présentée par Muriel KS

  • Ce 14 avril, je continue à fouiller dans mes archives sonores. Dans cette émission, on part pour en voyage dans le sud de l’Inde, à Auroville, d’abord avec un carnet de voyage sonore, puis avec le témoignage de Gilbert, Aurovillien de la première heure… un témoignage sans lequel, d’ailleurs, je ne serais peut-être pas en train de parler sur cette antenne en ce moment… Je vous emmène ensuite à Paris, dans le VIIe arrondissement, au Club des Poètes, cabaret entièrement dédié à la poésie où, depuis les années soixante, les nuits sont très longues. 
    Enfin, on termine cette émission sur une touche humide et terreuse, avec cette petite capsule sonore captée dans la forêt…

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  • Bienvenue dans Récréation Sonore, sur Radio Campus Paris. Muriel KS au micro.Aujourd’hui  Récréation sonore, fidèle à sa vocation, vous propose de découvrir une nouvelle autrice, Laurine Estrade, avec une de ses pièces sonores, “Jeunesse 44”. 
    J’ai pu m’entretenir avec Laurine par visio.

    Jeunesse 44


    1939 –1944. Lucienne, Édouard et les autres sont des enfants normands pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, ils ont entre 80 et 95 ans. À travers leurs voix, un autre monde reprend vie. C’est le cœur battant d’un quotidien fait de familles nombreuses, de jeux dans les champs, de copains, d’excursions en vélo. Ce
    sont les traces d’une enfance intacte et immortelle qui se fracasse sur
    la brutalité de la guerre : les nuits dans les tranchées sous les
    bombardements, la peur des Allemands, les non-dits des parents pendant
    le souper… La Seconde Guerre mondiale sans uniforme, sans arme. Mais
    avec la violence de la vie, auprès de fillettes et de petits garçons.
    Production : Habilis Productions
    Mixage : Vincent Venet
    Soutiens : Valence Scénario (création sonore), ministère de la Culture (bourse podcasts et créations radiophoniques)
    Remerciements : Jean-Baptiste Bonnet, Pascale Tison, Christine Delpit, Valérie Ganne,  Mathilde et Laurence Hennegrave, Bruno Langevin, Claire Latxague, Sophie Renard, Sylvie Salles, Marlène Thibon.
    Une émission produite réalisée et présentée par Muriel KS

  • JETLAG l'émission de voyages qui prend soin de votre bilan carbone, vous emmène en Belgique ! Attention au départ , çà va secouer ! Et au retour, si vous souffrez du décalage horaire et du trop plein de frites bière et gaufres, vous viendrez pas vous plaindre ! JETLAG est une émission de Radio Méga Valence, réalisée par Julien Sarti tous les premiers mercredis du mois Emission proposée et réalisée par Muriel KS

  • Bienvenue dans Récréation Sonore, de retour de Brest, où s’est tenu le festival Longueur d’Ondes qui fêtait cette année son 20 è anniversaire. J’ai le plaisir de vous faire découvrir ce soir une nouvelle auteurice, Clémentine Balloum, dont la création “Mathilde” a remporté le prix Petites ondes du festival. Nous allons écouter deux créations de Clémentine, Mathilde donc et l’inattendu “A cheval” , et échanger avec Clémentine sur la réalisation de ces deux pièces. Clémentine est étudiante en Master de documentaire au CREADOC à Angoulême. Elle a réalisé ces deux pièces dans le cadre de ces études . Mathilde Mathilde, 19 ans, nous raconte son parcours d'enfant né sous X. A travers la lecture du carnet que les infirmières et assistantes sociales ont écrit lors de sa naissance et sa passion de l'escalade, Mathilde nous donne à entendre ses interrogations sur sa quête d'identité . A cheval Au fil du temps se dessine un double portrait, celui de V. ancien caissier sur les hippodromes et celui du « temple du trot », Vincennes, lieu emblématique des courses de chevaux. Une musique originale de Camille Riey. Une émission produite et réalisée par Muriel KS

  • Dans mes archives #3 On va d’abord plonger dans le métro de Paris, direction porte de Saint-Cloud sur la ligne 9… on s’arrête à Saint-Martin, station fantôme fermée à l’entrée en guerre, en 1939, et jamais rouverte… (écouter l'intégralité de l'émission "Une Heure dans le Métro") Retour à la surface, et à la lumière, une lumière éclatante, celle du Népal : voici une longue carte postale sonore, tissage de sons récoltés dans ce merveilleux pays d’Asie. Enfin, dernière étape de ce voyage : Fin de soirée à l'Hôtel des Voyageurs, mini-pièce de théâtre radiophonique pour sept comédiens, deux micros et divers sons. En fond sonore, ce soir, entre les pièces, c’est de saison : le vent sifflant dans les structures du Pont de Recouvrance, à Brest, où se déroule, jusqu'au dimanche 11 février, la 20e édition du festival Longueurs d’Ondes. “Station fantôme“, “Népal, avant“ et “Fin de soirée à l'Hôtel des Voyageurs” sont trois pièces de François Bordonneau.

  • Récréation sonore aime à faire découvrir de nouvelles et nouveaux auteurices. Nous allons écouter le premier podcast de Clara Blein-Renaudot, nouvelle autrice pleine de promesses qui a signé avec Arte Radio un documentaire à la fois léger et profond, puis nous découvrirons une oeuvre électro acoustique de Fanny Testas, de la classe du conservatoire de Pantin . La sténo, l'écriture secrète des femmes Au 20 è siècle, le métier de secrétaire était intimement lié à deux mots, recouvrant des compétences dont on n'aurait jamais soupçonné qu'elles disparaitraient aussi vite : derrière sténo-dactylo se cachent de véritables qualifications, savoir prendre des notes rapidement et taper vite à la machine. Des années 1920 à la fin des années 70, de très nombreuses femmes accèdent aux emplois de bureau à travers la sténographie, une technique d'écriture rapide qui permet d’écrire à la vitesse de la parole pour pouvoir ensuite taper le texte à la machine. Comme des milliers de jeunes femmes ayant ainsi trouvé un emploi et une autonomie nouvelle. Janine, Françoise et Hélène racontent ce qu’a été ce métier particulier, quasi-exclusivement féminin, à la fois essentiel dans la vie de bureau et invisibilisé. Elles révèlent également que cette écriture "secrète" impossible à déchiffrer pour le commun peut être utile dans leur vie personnelle. Clara Blein-Renaudot signe un premier podcast riche et réjouissant en mêlant témoignages inédits, entretien avec la sociologue Delphine Gardey ("La dactylographe et l’expéditionnaire. Histoire des employés de bureau (1890-1930)", Belin, 2001) et archives sonores délicieusement datées. Ancienne étudiante aux Beaux-Arts, elle a poussé la rigueur de l'autrice à apprendre elle même la sténo pour nous livre les clés de cette écriture secrète. Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture. Production : Arte Radio - Réalisation : Anna Buy - Crédit illustration : Lise Iris Gyre, de Fanny Testas Inspirée par ladéfinition même d’une onde sonore, cette pièce se joue des mouvements d’airvibratoires, des espaces invisibles entre deux objets et de ce qu’évoque lapropagation du son, la boucle ou encore la résonance. Fanny Testas est élève de la classe d'électro acoustique de Marco Marini au Conservatoire de Pantin. Photos : The Rotor Ride, attraction de la fin des années 1940 conçue par Ernst Hoffmeister Une émission préparée et réalisée par Muriel KS.

  • En ce dernier jour de l'année, nous allons parler vie et mort, amitié et refuge, bref nous nous lançons avec coeur et ardeur vers l'année prochaine ! Lignes de rive de Lucy Charpie Un documentaire sonore à la première personne sur l’amour, la mort et le hasard de la survie. L’histoire de deux accidents de transport qui dessinent ensemble un imaginaire de lignes : lignes ferroviaires, lignes électriques, lignes de rives comme autant de lignes de vie qui déraillent. Archives personnelles : enregistrements au MP3 (été 2006), conversation téléphonique (mars 2019). Auto production - Créadoc - mai 2021 Photo Léo Bureau (instagram : leo_bureaucommeunbureau) - rideaux d'un train Paris-Cherbourg D'ici je vous entends très bien - Paul Régnier Je me suis laissésurprendre à me complaire dans ce scintillement lancinant au point del'habiter et de m'y réfugier... Je crois que j'ai besoin de vacances. Paul Régnier est élève de la classe d'électro acoustique de Marco Marini au Conservatoire de Pantin Cette émission a été programmée et réalisée par Muriel KS

  • En ce soir de réveillon, on vous propose de réécouter un Sproposito de Noël - ben oui - avec chansons, archives et conte de Noël, qui pourra vous accompagner dans vos préparatifs. Puis nous écoutons une composition musicale de Kinda Hassan, élève de la classe d'électro acoustique de Marco Marini au conservatoire de Pantin. En cette nuit revendiquée chrétienne, un peu d'oecuménisme m'a semblé indiqué. Mieux que les bras de Morphée - Kinda Hassan "La matière sonore de cette pièce a été enregistrée à l’aube d’une journéede printemps dans un petit village de Fayoum, au centre de l’Égypte.
Lastructure musicale reprend l’expérience particulière de l’écoute au moment dela prise de son.
Le titre est inspiré d’une phrase de la prière islamique dumatin (fajr/aube)." Cette émission a été programmée et réalisée par Muriel KS


  • Mathias Guilbaud

    Issu d’une formation en son à l’ENSAV (École Nationale Supérieure de l’Audiovisuel) de Toulouse, Mathias se passionne pour la création sonore durant ces années d’études. Attiré par l’écriture documentaire et phonographique, Mathias aime proposer des expériences d’écoutes singulières questionnant notre relation aux espaces. C’est au travers de ces pratiques associant composition phonographique, et sensibilité documentaire qu’il compose des pièces sonores où se croisent espaces de vie et récits intimes. En parallèle, Mathias travaille au sein de différentes compagnies du spectacle vivant où il invente, compose et joue les créations sonores des spectacles (multidiffusion, théâtre de rue, d’objets…). 







    Sortir de la grotte

    Ugo s’est enregistré en train de parler à son
    appartement avant de déménager. C’est à ce moment-là qu’il m’a demandé
    de venir enregistrer une dernière fois les sons de chez lui.
    Sortir
    de chez soi, faire un pas dehors pour avancer, écouter une dernière
    fois les sons qui constituent son appartement et en faire le deuil. Une
    pièce réalisée pour se souvenir, pour faire des mélodies avec des sons
    d’appartement et pour discuter une dernière fois avec ce dernier pour
    lui raconter ce qu’il a été.
    Crédit photo : Ugo Puntous







    Chez nous

    Chez nous est une pièce documentaire acousmatique qui
    explore les sensations et questions autour de l’acte d’habiter à deux
    dans un petit appartement.
    Quel rapport pouvons-nous entretenir
    avec l’espace, à deux, dans un 26m2 ? Comment un espace de travail, de
    vie, d’amour et de repos cohabite ensemble ? Quelles histoires racontent
    ce lieu que je connais, ces sons, ainsi que ma compagne, quant à la
    sensation d’habiter un espace ?
    Sélectionné pour le Prix Schaeffer du festival Phonurgia Nova 2022








    Emission produite et réalisée par Muriel KS

  • En ce dimanche 24 septembre, nous vous proposons de découvrir les gagnant.es du concours "Oreilles Curieuses" 2023 de Radio Campus Paris . "Oreilles Curieuses" est un concours organisé chaque année par @radiocampusparis. Pour les 25 ans de RCP, les participant•es étaient invité•es à imaginer une création sonore de 5 minutes à partir des titres d'émissions anciennement diffusés à l'antenne : Apparences, Déclic, Dernier Métro, Double Vie, Euphonie, Histoires de..., La Voix de son Maître, Take/Cover. Il n’est pas obligatoire de connaître l’émission au préalable et le format (fiction, documentaire, etc) est libre ! Les 25 créations reçues ont été soigneusement écoutées, et les 3 meilleures créations ont été sélectionnées par un jury composé de cinq personnes du monde radiophonique, sonore et artistique.: Benoit Bories, créateur sonore, Charlie Dupiot, journaliste radio, podcasteuse et co-fondatrice du collectif Transmission, Richard Frances, musicien et compositeur, Mariam Jaabi, gagnante de "Oreilles Curieuses 2022", et moi même Muriel KS pour représenter Récréation Sonore. **3e prix : Small Talk à l’Opéra (Dernier Métro) de Sébastien Petit ** C’est un dialogue entre deux personnages dont les voix sont des voix de synthèse (qui transforment les textes en synthèse vocale). J’ai écrit le dialogue et fait le montage avec les voix. Ayant toujours aimé écrire des dialogues humoristiques, j’ai trouvé intéressant d’exploiter la potentielle et involontaire puissance comique des voix de synthèses, de les faire échanger entre elles... au service de mes histoires.*** **2è prix : Landscape (Take/Cover) de Christine Mannaz-Denarié** **Landscape a été enregistré dans une station de ski, dans un moment d'isolement. Le calme, la blancheur, offrent tout d'abord un refuge mais la sensation d'une présence mystérieuse - celle des éléments ? - perturbe la balade. Au fond, est-ce que la musique elle-même ne constituerait pas le seul refuge valable ? Il you want to take cover, let music give you shelter. ** **1er prix : C’est instinctif (La Voix de son Maître) de Coline Lafontaine ** "La Voix de son Maître" a tout de suite résonné en moi comme un appel au fantastique, à l'occulte. On imagine Dracula, Chtulu, Stupéflip, le diable. J'ai donc écrit cette voix du "Maître" s'adressant directement aux misérables créatures que sont les humains. J'ai cherché à creuser le sillon du maléfique qui infuse notre quotidien à la fois dans le traitement sonore mais aussi dans ce qui compose notre actualité. Enfin, j'ai composé les musiques à l'aide d'une pédale loop pour créer des ambiances entêtantes ou inquiétantes. * Cette Récréation Sonore a été réalisée et présentée par Muriel KS.

  • Avec Radiophonie, une émission de radio au carré: début juin, nous avons été invités à faire une Récréation sonore à Toulouse, lors du festival Radiophonie avec Campus FM et le centre culturel de Bellegarde . Donc Radio Campus Paris diffuse une émission de Campus FM , qui elle même diffuse Récréation sonore ... vous suivez ? Deux invités à nos micros toulousains, créateurs sonores "régionaux de l'étape" comme on dit : Benoit Bories, pour "Lettre à Irma" Tu es née l’année où la rumeur de la ville s’est tue. Cette rumeur avait absorbé tant de détails, qui nous remontent peu à peu. Des sonorités fragiles qui prennent une nouvelle puissance. Une autre musique est venue chatouiller nos oreilles. Pourtant, elle était déjà là , bien présente, mais rares étaient les moments où l’on pouvait l’entendre. Aujourd’hui, elle prend toute son ampleur. Mon premier geste aura été d’en garder quelques traces, pour les faire écouter, te les faire écouter, et que l’on puisse en parler. Puis que tu les fasses écouter à ton tour. Peut-être imagineras-tu alors les sonorités à insérer, glisser, dans les interstices laissés par ce monde, ce monde qui s’est mis en sourdine quelques instants. "Lettre à Irma" est une création sonore composée à quatre mains , Benoit Bories et Aurélien Caillaux , pendant le confinement. C’est une lettre que Benoit Bories a écrite à sa fille, née l’année où la crise est entrée dans nos vies. Nous sommes allés enregistrer les nouvelles sonorités de la ville, redécouvertes avec la rumeur qui s’est assoupie. Nous avons enregistré les paysages sonores la nuit et au petit matin. L’écriture sonore de « Lettre à Irma » mêle à la fois une approche field recording et le geste acousmatique. On entend par procédé acousmatique le fait de transformer un son pour faire entendre des potentialités musicales qui ne s’entendaient pas dans son aspect brut. On peut par exemple étirer le son d’une mésange et découvrir des rythmes, des motifs que l’on ne pouvait pas entendre au départ. La composition de "Lettre à Irma" est une manière de décortiquer ce geste acousmatique. Le texte est fait de neuf chapitres, neuf mondes sonores dans lequel l’auditeur se déplace comme s’il déambulait dans la ville vide. Pour chacune de ces parties, nous sommes partis des matières sonores brutes, fragiles, apparues grâce au silence de la rumeur de la ville. Nous avons alors déployé des musicalités tirées de la transformation de ces matériaux sonores. Tout au long de nos captations pendant le confinement, bien que vivant depuis vingt ans à Toulouse, nous n’avons eu de cesse de découvrir un décor que nous ne semblions pas connaître. Matthieu Guillin , pour "Al Amakine" "Al Amakine", ravive les micro-histoires et les archives non-matérielles du Sahara au sud du Maroc, rendues invisibles. Transmis oralement par les populations locales dans un langage poétique, ces témoignages relatent des événements politiques, culturels et sociaux importants qui se sont déroulés dans cet espace géographique et constituent une matière historiographique essentielle. En collaboration avec des poètes et des citoyens-témoins, Abdessamad El Montassir cherche minutieusement les lieux porteurs de ces événements latents afin de les mettre en lumière. En ré-activant ces récits méconnus, il ouvre un interstice inédit qui laisse émerger et se déployer une histoire alternative et endogène de ce territoire. Création sonore de Matthieu Guillin, compositeur, réalisée pour l'installation "Al Amakine" d'Abdessamad El Montassir. Composée originellement sur un système 8.1. Coproduction avec Abdessamad El Montassir, Le Cube – independent art roomcc Carte Blanche par Al Safar, l'Institut Français du Maroc, l’IMéRA avec l’aide du Labex RFIEA+, le gmem-CNCM-Marseille et la plateforme CHRONIQUES, soutenue par la Région Sud, la Ville de Marseille et l'Institut Français à Paris, coordonnée par SECONDE NATURE et ZINC . Poésies : R'wijel Wel M’birik, Sid Ahmed Wel M'liha, Baibouh Wel Elhaj, Badi Wel M'hamed Salem - Voix : Wel Sidi Cette émission a été produite et réalisée par Muriel KS , présentée avec Elena Rodriguez de Campus FM . Merci à Francesca Bolognesi, en charge de la programmation de Radiophonie, pour l'invitation , à François Berchenko pour la réalisation, et Athena pour la coordination et l'accueil formidable.

  • Récréation Sonore donne la parole à Maxime Le Moing, cinéaste, musicien et créateur sonore. On écoute plusieurs extraits de ses nombreuses pièces, dont Les Motos d’mon Père et Braquages. L’hiver dernier, Maxime Le Moing m’a fait une proposition du type de celles que j'apprécie : un documentaire sur les sonneries scolaires. J’ai alors entrevu l’univers foisonnant de cet artiste sonore, cinéaste, musicien, écrivain, chercheur de sons, naturaliste… j’arrête là et je préfère vous avertir qu’il est difficile de consacrer une émission exhaustive à son travail. Alors, ce dimanche 11 juin, dans Récréation Sonore, nous allons écouter pas mal de choses - bandes son de deux de ses films, extraits de documentaires ou de créations sonores, expériences en tout genre et captations sauvages au dictaphone… le tout commenté par Maxime Le Moing. La vérité sur l’an 2000, bande sonore du film Salle obscure, bande sonore du film Augmented environment, ça vit, it lives Série de “bruits lo-fi” Une brève écoute des sonneries scolaires, première partie Les motos d’mon père Braquages Retrouvez toutes les créations de Maxime Le Moing et les liens vers ses films - La Vérité sur l’an 2000, Salle Obscure et La Banlieue du Skeud – sur son Bandcamp : maximelemoing.bandcamp.com Cette émission a été réalisée par François Bordonneau.

  • Ce dimanche 4 juin, Amélie, nouvelle membre de l'équipe, nous propose d'écouter Pied à terre, le quatrième épisode de l'Aérofaune, création de Marco Monaco et Sébastien Demeffe. Sur les hauteurs de la vallée, la nuit se remplit de nouveaux bruits. Les peuples de l'aérofaune se font entendre. En l'espace de trente ans, la base militaire de Bierset, en Belgique, est devenue "Liège Airport", un aéroport de marchandises ouvert 24h/24 et 7 jours sur 7. Marco Monaco et Sébastien Demeffe sont partis arpenter ce terrain, capter les murmures, les désirs, les grincements et les tumultes qu'un aéroport fait naître. À force de questionner les riverains, de frayer avec le transit de fret et les oiseaux migrateurs, d'écouter le va et vient des fantômes du passé et les futurs pleins de promesses, ils nous font apparaître l'étrange choeur de la faune de Liège Airport." L'Aérofaune, une série documentaire en 6 épisodes. Réalisation : Marc Monaco & Sébastien Demeffe Musique originale : Armelle Marcadé Mixage : Sébastien Vanderborght et Thomas Ferrando Une production de l’Atelier Graphoui. Avec le soutien du Fond d’aide à la création radiophonique de la Fédération Wallonie Bruxelles, du Fond Gulliver de la RTBF, du pôle matériel WIP-Dérives et de Ressac post-production. Cette émission a été produite et réalisée par Amélie Durand .

  • Lie Mineure Nous rediffusons cette semaine un étonnant documentaire collectif qui nous immerge dans la vallée de l'Ouzoum, dans les Hautes Pyrénées, sur les pas d'un abbé et d'une collectrice de sons, accompagnés d'un bulletin paroissial de 1914, à la recherche du "bigourdan" . « Lie mineure », un désir de vivre aujourd'hui, une autre relation aux archives. Lie parce qu'au cours des transformations d'un siècle quelque chose se dépose. Lie, comme une injonction singulière à lire un passé. Lie du verbe lier conjugué à la première personne du présent. Mineure pour le mode et ses formes harmoniques, mélodiques, naturelles. Mineure pour la minorité, les langues intimes. Mineure pour approcher des notes extrêmes. Vallée de l'Ouzoum - Hautes Pyrénées « Lie mineure », est une approche subjective, en lien avec l'espace présent, à partir d'archives et de sons recueillis dans les Hautes-Pyrénées, dans la vallée de l'Ouzoum. Le travail de création a commencé en 2014. Cent ans plus tôt, une longue guerre commençait. En 1914, dans les communes d'Arbéost et de Ferrières (Hautes-Pyrénées), le prêtre publie chaque dimanche un bulletin paroissial qui, au rythme des événements liturgiques, relate une actualité, notamment celle des premières heures de la guerre. Cinquante ans plus tard, un autre prêtre, Roger Larrouy, officiant dans les communes de la vallée de l'Ouzoum, entreprend une série d'enregistrements auprès de personnes nées au début du siècle. Il recueille le récit de leur vie avant que ces traces ne disparaissent. Cinquante ans plus tard, quatre personnes prennent le la du passé, le là du présent, écoutent l'enchevêtrement des voix, des corps, des langues, voyagent avec, et émettent la symphonie "Lie mineure". Bulletin paroissial du village d'Arbéost - 1914 "Lie mineure" fait entendre un siècle d'histoire, l'histoire avec un petit « h », celle que l'on ne lie pas dans les livres mais qui est pourtant fondatrice de notre mémoire locale collective. "Lie mineure" fait entendre les voix de celles et ceux qui vivent toujours dans cette vallée. Le son de leur quotidien. "Lie mineure" fait entendre l'abbé Larrouy réagissant aujourd'hui sur ses enregistrements passés. Ceux-ci réactivent sa mémoire. "Lie mineure" fait entendre la composition musicale du musicien free jazz Didier Lasserre, créée à partir de sons principalement enregistrés à Arbéost. La volonté du collectif créateur de cette pièce étonnante est claire : " Notre souhait est que "Lie mineure" soit diffusée sur un large territoire, car nous croyons que "la langue" du petit territoire d'où nous sommes partis : Arbéost, village d'une centaine d'habitants, pourra dialoguer avec celle d'autres lieux. Nous espérons en effet que cet objet sonore soit évocateur de langues oubliées, de lieux oubliés, de sons oubliés, de personnes disparues, et de personnes bien vivantes." Equipe artistique : Manoell Bouillet (écriture et voix ), Laure Carrier (prise de son, montage), Denis Cointe (réalisation), David Coutures (mixage), Marion Débats (collecteure de mémoire) et Didier Lasserre (création musicale). Production : D'Ou Bienes - Oun Bas ? / Translation, Coproduction : Maison de la Vallée de Luz en partenariat avec Fréquence Luz, radio du Pays de Lourdes et des vallées des Gaves. Projet soutenu par la Région Midi-Pyrénées, le Conseil général des Hautes-Pyrénées, le Parc National des Pyrénées dans le cadre du Projet Culturel de Territoire. Émission rediffusée par Muriel KS à partir d'une première émission réalisée par Anaïs Sadowski

  • A Récréation sonore, nous aimons particulièrement accueillir dans nos oreilles la jeune création : aujourd'hui, nous avons le plaisir de vous faire découvrir le premier documentaire de création qu'un duo d'auteurs, Fanny Rahmouni et Pierre-Vincent Letourneau a réalisé dans le cadre du Collectif Transmission. Vous en avez entendu, vous ? Fanny Rahmouni et Pierre-Vincent Letourneau Pour un petit village d’Ile de France qui s’est fait entraîner de force dans le sillage de la modernité, les choses ont radicalement changé. Mais le "Vieux pays" de Goussainville n’est pas mort, il bruisse, toujours et encore. Aux confins de l'urbanisme et de l'acoustique, ce documentaire s’intéresse à son sort. Urbaniste, Fanny Rahmouni était déjà allée au Vieux Pays de Goussainville, destination prisée des amateurs d'Urbex*, ces explorations des villages désertés et autres lieux désaffectés. Elle a alors découvert non un bourg fantôme, mais un village auquel ses habitants sont particulièrement attachés. Avec Pierre-Vincent Letourneau, ils y sont retournés avec leurs micros, en se demandant comment on vivait avec le bruit des avions de Roissy en permanence dans les oreilles, comment le confinement avait été un soulagement, et le post confinement un retour difficile au bruit. Ils n'ont pas forcément trouvé de réponse à ces questions, mais ont composé une symphonie . Ce documentaire a été réalisé en 2021 dans le cadre de la promo #3 du Collectif Transmission. * Voici ce que dit "Sortir à Paris" : "c’est un site connu des amateurs d’Urbex , (exploration urbaine) et autres lieux laissés à l’abandon. Le Vieux-Pays de Goussainville, dont la visite conseillée par l’Office de Tourisme de Grand Roissy se trouve à quelques rues du centre-ville moderne, mais surtout à 5km seulement du bout des pistes de l’aéroport de Roissy, créé au début des années 70. Une localisation qui n'est pas sans conséquence... Les nuisances sonores intenses, provoquées par les vols incessants des avions de Roissy, ont poussé nombreux de ses riverains et commerçants à fuir et déserter ce quartier, que beaucoup surnomment le « village fantôme » de Goussainville. " Cette émission a été produite , réalisée et présentée par Muriel KS

  • Récréation Sonore revient sur l'édition passée de Dulcinée, un petit festival de documentaires filmique et sonore en itinérance estival sur le Plateau de Millevaches. L'année dernière, Dulcinée partait sur la route des transports, et pour la deuxième sieste sonore, on est sur la route, et surtout en voiture. Dans cet habitacle fermé, les rapports de pouvoir sont comme exacerbés avec, le premier documentaire, la domination masculine. L'année dernière Ifop a même fait une enquête intitulée "la voiture, un objet de pouvoir et de tensions dans le couple". Conclusion attendue, que Lisa Cocrelle saisit avec beaucoup de finesse dans“toute seule dans un rond point. Ensuite, on sera à vélo avec Fred Deux. Lui s'est enregistré au magnétophone de ses 39 ans jusqu'à ses 70 ans, 132 cassettes,190h d’écoute. Il raconte sa vie à voix nue et à vif, et ici, une course épique sur son cycle. Entre-temps, des enfants imitent un bus imaginaire et Jérémi Banafunzi trompe les embouteillages avec une composition électro-acoustique. Jérémi Nureni Banafunzi, Autoradio, 2005 Ceinture, essuie-glaces, moteur et freins... Bloqué dans un embouteillage, Jérémi compose avec ce qu'il a sous la main. 4' de création musicale entièrement réalisée avec les sons d'une Opel Astra break. Lisa Cocrelle, Toute seule dans une rond point, 2021 Fred Deux, Casquette http://lesbandesmagiques.fr/ecouter/ Chloé Despax & Felix Blume, Bus Imaginario, 2019 Maykon et Josue conduisent un bus depuis un terrain vague, dans le village de La Concepcion dans la Vallée du Chota, Equateur. Dulcinée se tiendra du 27 juillet au 4 août sur la plateau de Milavaches. En 2023, nous refusons de grandir : l’édition de cette année est une exploration des mondes de l’enfance. Et ici, un appel à films et à sons ! une émission réalisée par ella bellone

  • Récréation Sonore revient sur l'édition passée de Dulcinée, un petit festival de documentaires filmique et sonore en itinérance estival que j'organise avec des amies sur le Plateau de Millevaches. L’après-midi, au bord des lacs, nous écoutons des créations sonores et radiophoniques. À la tombée de la nuit, sur les places de villages, nous projetons des films documentaires et expérimentaux qui se jouent des formes attendues. L'année dernière, Dulcinée partait sur la route des transports, avec une première sieste sonore le long des rails. En 1951, le philosophe Gaston Bachelard publie un petit essai un peu oublié depuis : Radio et rêverie. Dedans, il envisage l’artiste radiophonique comme un “ingénieur psychique” qui articulerait le langage codifié au langage souterrain des rêves. Les auditeurs pourraient alors faire l'expérience d’un profond état un peu extatique grâce à une immersion dans les fréquences sourdes et graves de la radio. Pour cette première sieste sonore, intitulée “le long des rails”, Dulcinée vous propose des documentaires qui sont plutôt à vrai dire des documentaires à écouter quand il fait noir. Ce sont des voyages en train, des voyages chantonnés avec Dominique Petitgand ou des voyages fantasmagoriques qui nous font traverser le Mexique d’est en ouest sur une ligne désaffectée avec Chris Watson ou du sud au nord avec des migrants pour Félix Blume. Aux côtés de Lucy Charpy et d’Adrien Chevrier, on passera presque à travers la mort. Et pour finir, on essayera de prendre le train de nuit avec Gregory Whitehead. Pour les écouter, vous pouvez peut-être fermer les yeux. Chris Watson, La annunciante, El tren fantasma, 2011 "Prenez le train fantôme de Los Mochis à Veracruz et traversez le pays, d'une côte à l'autre, du Pacifique à l'Atlantique. Suivez le rythme des rails à bord des Ferrocarriles Nacionales de México (FNM) et la musique d'un voyage qui appartient désormais à l'histoire." Adrien Chevrier, Le rêve de jean, 2021 Un homme dans un lit d’hôpital rêve d’un train, de la Russie et de son contrôleur. Dominique Petitgand, "parfois train-train", Rez-de-chaussée, 2000 pièces sonores de Dominique Petitgand à partir d’entretiens réalisés par des habitants et des habitantes de Bruxelles Lucy Charpy, Lignes de rives, 2021 Un documentaire sonore à la première personne sur l’amour, la mort et le hasard de la survie. L’histoire de deux accidents de transport qui dessinent ensemble un imaginaire de lignes : lignes ferroviaires, lignes électriques, lignes de rives comme autant de lignes de vie qui déraillent. Félix Blume, Fuga, 2016 Lecheria est un quartier du nord de la ville de Mexico. Les trains de marchandise du sud du pays y arrivent, ceux du nord en repartent. C’est un passage obligé pour les migrants qui utilisent les trains pour rejoindre les États Unis. Plus qu’un lieu de passages, c’est un lieu de voyages. Le voyage comme mode de vie, sans destination et sans départ. Au bord des voies, on imagine le futur, on s’invente un passé. Le train passe, porteur d’espoir. On court à ses côtés et d’un saut on s’embarque. Ami du voyage, il devient bestial, il nous appelle, en rugissant et menaçant, il se nourrit de chair humaine… L’aller devient retour, le voyageur devient immobile. Résonne en lui le nom de lieux traversés et rêvés. Gregory Whitehead. The Night Train, 1995 voyage téléphonique, you can't get there from here Dulcinée se tiendra du 27 juillet au 4 août sur la plateau de Milavaches. En 2023, nous refusons de grandir : l’édition de cette année est une exploration des mondes de l’enfance. Et ici, un appel à films et à sons ! une émission réalisée par ella bellone

  • Ces dernières semaines, depuis l'annonce du 49.3, les poubelles brûlent, les piquets tiennent, et les manifestant et manifestantes ne veulent plus rentrer le soir. J’ai voulu réunir des sons qui me restent en tête parce qu’ils sont de ceux qui donnent envie de se rassembler encore, d’inventer de nouvelles formes de sons et de révoltes, comme cette banderole aperçue en manif : un violent désir de bonheur. Chantal Dumas, Jouer avec le feu, 2006 Chaque son est quelque part une fiction, une histoire de vie et de mort. Avec des éléments de la sonothèque gratuite Freesound et en particulier des contributeurs Acutescream, Cfork, Emmanuel, Fonogeno, Greyseraphim, Jovica, Cyril Laurier, Leady, Luffy, Lunardrive, Suonho et Victorcenusa. La vie manifeste - L’insurrection qui reste https://laviemanifeste.com/archives/12015 la site de la vie manifeste avec des nouvelles chansons pour Ste-Soline Dominique Petitgand - La question est posée "Un certain nombre de films ont documenté dans les années 70 les luttes paysannes, ouvrières et étudiantes (avec l’idée qu’il n’y a qu’une seule lutte), et dans ces documents, il y a surtout (j’y ai surtout entendu) des voix : des personnes qui parlent, témoignent, haranguent la foule, hurlent, slogantent et parfois même pleurent. Ces voix, individuelles ou collectives, nues ou au mégaphone, possèdent une émotion, une tension, une charge, qui nous parlent aujourd’hui. J’ai fait une composition avec quelques fragments de ces voix, en les isolant de leur contexte, en mélangeant les époques, les lieux, les situations, en créant entre elles des liens, des rebonds, des rythmes, des ruptures, des vides, pour un collage vocal, bruitiste, affectif et musical qui compose une figure suggestive et intemporelle de la lutte. J’ai toujours travaillé avec des voix que j’enregistre moi-même, des personnes que je connais ou rencontre, mais cette fois-ci - à la suite d’une commande de Guillaume Désanges et François Piron pour l’exposition Contre-vents au centre d’art Le Grand Café à Saint-Nazaire - je suis parti de voix que je ne connaissais pas, qui venaient d’un passé, loin de moi, mais qui me sont devenues proches par l’écoute, proches par ce que j’ai éprouvé en les écoutant." (Dominique Petitgand) Avec les extraits sonores des films de Soazig Chappedelaine & René Vautier (Quand les femmes ont pris la colère - 1978), Armand Gatti (Le baille le train la moëre - 1976), Daniele Jaeggi (C'est tout pour nous et vous - 1974), Nicole Le Garrec (Plogoff, des pierres contre des fusils - 1980), Nicole Le Garrec & René Vautier (Quand tu disais Valery - 1975), Jean-Louis Le Tacon (Bretonnerie pour Kodakrome - 1974, Marche au Larzac - 1973, Voici la colère bretonne - 1976), Carole Roussopoulos (Les Travailleuses de la mer - 1985), René Vautier (Marée noire et colère rouge - 1978), et d'un enregistrement de Bruno Serralongue (Notre-Dame-des-Landes, 2016) Cette création a été réalisée pour Arte Radio. Le ultime voci di Radio Alice - 12 mars 1977 Radio Alice était une communauté d’artistes, poètes, « hackers » avant l’heure, auditrices et auditeurs. En 1976 à Bologne, dans le contexte du mouvement communiste opéraïste (« ouvriériste ») prônant le refus du travail pour lutter contre le capitalisme, un groupe de jeunes gens réalise le rêve de Bertolt Brecht : une radio horizontale, pas seulement adressée à un public, mais construite par lui-même. La radio devenait un précurseur des réseaux sociaux numériques d’aujourd’hui : qui perdait son vélo demandait de l’aide aux autres pour le retrouver dans les rues de la ville. Plus encore, le studio de Radio Alice était le quartier général d’où l’on luttait contre la police et aussi un lieu de construction collective de sens et d’expérimentation linguistique. Au lendemain de la mort d’un étudiant en médecine, Francesco Lorusso, pendant une importante manifestation des étudiant·es de la gauche non-parlementaire contre la police, le gouvernement ferme la radio de force le 12 mars 1977. Des documents autour de Radio Alice peuvent être consultés sur le site radioalice.org, dont des extraits sonores (rubrique « Suoni »). Lire aussi cette interview de Franco Berardi réalisée en 2005 où il raconte les débuts de Radio Alice. source Megaradio MegaRadio contre MégaBassines Céline Lemaître - Ziggy va aux Mégabassines Le 25 mars 2023, sur la commune de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, Ziggy s’en va aux Mégabassines, se joindre aux trente milles manifestant·es qui répondent présent.es à l’appel des Soulèvements de la Terre. Ielles veulent clamer leur refus de la privatisation des précieuses ressources en eau et le risque que font peser les Mégabassines sur le cycle fragile de l’eau. Ziggy y a retrouvé Paprika, Chocolat, Bisou et tant d’autres. Des militant·es flamboyants, grimés de noir et de bleu, armé·es de leur joie, de leur détermination, de leurs convictions profondes qu’un autre monde doit advenir, que le monde capitaliste penche et tombera, tout mortifère et décadent qu’il est. Ziggy est un·e combattant·e, une.e résitant·e, conscient·e que les forces du désordre sont de la partie et de la violente et brutale répression qu’elles font peser sur les corps et les esprits. Ainsi, Ziggy s’en va aux Mégabassines. Iel choisit le cortège des Loutres, pavillon jaune claquant au vent. Iel peut compter sur les copaines des cortèges bleu anguille et rose outarde. Par des chemins différents, on s’est promis de se retrouver à la bassine et d’y planter nos drapeaux jaune, bleu et rose. Ziggy s’en va aux Mégabassines en chantant, avec facétie et fantaisie. Iel marche beaucoup, traverse des champs, crotte ses chaussures et sourit beaucoup. Ziggy veut lutter dans la joie, la musique et l’amitié. La révolution à venir n’en sera que plus belle. La fanfare et la batucada le portent, les copaines aussi, évidemment. Ziggy, c’est vous, c’est eux, c’est toi, c’est moi, c’est elle, c’est lui, c’est iel. C’est nous. On est là, on ne partira pas. Nicolas Montgermont - Prendre sa place, 24 janvier 2020 [caption id="attachment_119956" align="alignleft" width="429"] Dessin de Céline Thoué[/caption] À Paris, après la fin officielle de la manifestation, les manifestant⋅es se font encadrer par un cordon policier qui les conduit au milieu de la circulation, place de la Madeleine. Désemparé⋅es par la situation, avec l’impression de s’être fait balader toute la journée en vain et une furieuse envie de produire quelque chose, on occupe spontanément le milieu de la place et on entonne le chant des Gilets jaunes : On est là ! Répété inlassablement pendant plus de sept minutes, ce chant agrège des dizaines d’autres manifestant⋅es et interrompt la circulation : chouette, on est enfin en manif ! le Groupe Medvedkine & Jean-Pierre Thiébaud, Le traîneau-échelle, 1971 Le traîneau-échelle, est un film du groupe Medvedkine. Le groupe Medvedkine est un groupe d’ouvriers qui se sont emparés des caméras pour raconter eux-mêmes leurs conditions de travail, sans laisser à d’autres le soin de parler en lieu et place d’eux. On est en 1967, et l’usine Rhodiaceta de Besançon est occupée contre l’interdiction de parler, de fumer, de discuter ou de se syndiquer. La plupart des ouvriers, alors âgés de 20 à 25 ans, était en 4/8, c’est-à-dire que l’usine ne s’arrêtait jamais. Ils commencent à occuper l’usine tous les dimanches, puis, c’est “la grande grève” comme ils l’appellent, à partir du 27 février 1967. Elle annonce mai 68, et attire un groupe de cinéastes qui veulent filmer les conditions de travail, avec Chris Marker en tête. Mais son film à bientôt j’espère ne plaît pas aux ouvriers. Alors, Chris Marker leur dit que s’ils ne sont pas contents de son travail, ils peuvent leur donner les moyens de réaliser le leur. Les caméras et les pellicules sont mises en commun. Une émulation se crée, avec une grande joie de s’exprimer, de filmer et de parler. Ils se nomment Medvedkine en référence au réalisateur russe du même nom qui parcourut l’URSS en ciné-train pendant un an au début des années 1930 avec un message révolutionnaire. Le train servait de laboratoire de cinéma et de salle de projection. Beaucoup de pamphlets cinématographiques ont été faits. Ce sont des films souvent collectifs, qui montrent la façon dont le travail abîme le corps, le rapport entre les êtres. Parmi eux, le traîneau-échelle est plus l’expression d’une individualité. C’est un film poétique à la première personne. Quand il fait ce film, Jean-Pierre Thiébaud a 22 ans. On ne sait pas grand-chose de lui. Seulement qu’il a été élève dans une école d’horlogerie, qu’il dessine et grave, répare lui-même sa voiture et participe activement aux grèves de la Rhodiaceta. Ce film, il l’a réalisé seul dans une cave qui avait été transformée en salle de montage. C’est un film fait au banc titre, image par image. Une caméra fixe filme des images fixes, comme des photographies ou des dessins. Les images filmées venaient du stock du centre culturel populaire de Besançon et le texte a été écrit par Jean-Pierre Thiébaud. La pétition pour la dissolution de la BRAV-M : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1319 La tribune des soulèvements de la terre : https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre Dans lundi matin, le piège de Sainte-Soline et quand les renseignements font l'éloge des soulèvements de la terre une émission réalisée par ella bellone

  • Ce dimanche 26 mars, on rediffuse une émission de Juliette Médevielle sur les histoires d'amour qui, comme chacun le sait, sont éternelles . Après la Saint Valentin et avant la Sainte Rita, patronne des causes désespérées, ce soir sur Récréation sonore on s’amuse de nos histoires d’amour. Celles qu’on attend toujours, celles qui commencent mal et qui finissent bien, celles qu’on partage cahin-caha, celles qu’on voudrait effacer d’un coup d’éponge, et les toutes premières, celles qui sont terminées mais qui ont laissé quelques traces. Nos histoires d’amour sous toutes les coutures ou presque avec des extraits de 4 documentaires: – Cupidon par A+B Emilie Bousseau, CUEJ Strasbourg – Grand amour Mathilde Guermonprez, Arte Radio – 1+2=4 Daniel Magnette, ACSR – Grand ménage Laure Bollinger, Arte Radio et avec les témoignages de David, Camille et Matthieu. Cette émission a été préparée et produite par François Bordonneau.