Episodes
-
Un rêve pour certains, un cauchemar pour d’autres… L’arrivée de Trump au pouvoir est le fruit d’un bouleversement fondamental dans la politique américaine, pointe le Los Angeles Times : « un changement d’ambiance significatif », s’exclame le grand quotidien de la côte Ouest. En effet, tout a changé… « La droite domine désormais dans les réseaux sociaux ; les grandes entreprises cherchent une occasion de revenir au centre après avoir viré à gauche ; Trump a profité d’un phénomène de réaction des hommes contre une culture prétendument féminisée ; Joe Biden a permis à Trump de rester au centre de l’attention pendant sa propre présidence ».
De plus, poursuit le journal, « le conservatisme américain a changé de peau ; les règles qui régissaient ce qu’un politicien pouvait ou ne pouvait pas faire ne semblent plus valables. L’électorat lui-même est tout simplement différent aujourd’hui : la coalition de Roosevelt a disparu, la classe ouvrière blanche est désormais conservatrice, de même que les classes latino et noire. Les républicains ont compris comment parler à ces électeurs ».
Qui plus est, pointe encore le Los Angeles Times, « le principe MAGA, retrouver la grandeur de l’Amérique, fait partie d’un phénomène mondial plus vaste. Le populisme et le nationalisme sont en hausse en Europe, en Amérique latine et en Inde ».
Ce n’est qu’un début…Résultat : Trump est au pouvoir et a commencé dès hier à signer des dizaines de décrets sur l’immigration, l’énergie ou encore le climat. « Et ce n’est qu’un début », lance le Washington Post. « Donald Trump a affiché sa détermination à agir aussi vite que possible pour tenir ses promesses de campagne ».
Parmi ces décrets, la grâce accordée à quasiment tous les émeutiers du Capitole… « Au mépris de la loi », fulmine le New York Times. « Une grâce massive qui tourne en effet en dérision un système judiciaire qui a travaillé pendant quatre ans pour inculper près de 1600 personnes. Une grâce collective qui envoie un message au pays et au monde selon lequel la violation de la loi pour soutenir Trump et son mouvement a été récompensée. Une grâce qui proclame haut et fort que la violence est une forme parfaitement légitime d’expression politique et qu’aucun prix ne doit être payé par ceux qui ont cherché à perturber un transfert de pouvoir constitutionnel sacré ».
Changement de ton pour le Wall Street Journal, quotidien économique conservateur… Le Wall Street Journal qui affirme que « le 47e président des États-Unis a délivré hier un message d’optimisme que la plupart des Américains accueilleront favorablement ».
Cauchemar…À contrario, dans la plupart des journaux européens, c’est la consternation qui domine… « Le cauchemar commence », soupire le Guardian à Londres.
Le Soir à Bruxelles s’indigne : « le nouvel ordre du monde, on y est : un objectif, un maître et des vassaux. L’Amérique de Trump s’engagera désormais dans le monde en plaçant ses intérêts nationaux, et rien qu’eux, au-dessus de tout ».
Oui, le « cauchemar » renchérit Libération à Paris. « Triste spectacle au Capitole hier, où le revenant républicain, au cours de son discours d’investiture, n’a pas hésité à déverser sans retenue ses rancœurs contre son prédécesseur et autres outrances. Un avant-goût des politiques violentes qui s’annoncent ».
Le Temps à Genève est tout aussi inquiet : « avec les tons néo-impérialistes de Trump, qui a annoncé, hier, vouloir reprendre le canal de Panama, avec l’influence sans précédent des oligarques de la Big Tech sur le Bureau ovale et tous les conflits d’intérêts qui peuvent en découler, la démocratie américaine est à un point de bascule. Et nombre de démocrates du monde entier pensent qu’elle ne va pas basculer du bon côté ».
Trump tout-puissant, souligne enfin le Corriere Della Sera à Rome : « alors que Biden s’envole sous le soleil californien, que les anciens présidents démocrates s’en vont en silence et qu’Hillary Clinton secoue la tête, on ne voit personne qui puisse contester la compression des droits et les conflits d’intérêts face à la marche triomphale de la “nouvelle avancée“ trumpienne ».
… ou « grand dessein » ?Enfin, autre son de cloche pour Le Figaro à Paris qui insiste sur « la force du verbe de Donald Trump qui surpasse parfois celle de l’action dans l’univers “Maga“, autorisant le nouveau président à proclamer que, par l’effet de son “ état d’urgence national à la frontière sud, (…) toutes les entrées illégales s’arrêteront immédiatement“. De même, l’Amérique redevient, par sa décision, une puissance respectée dotée d’une armée sans rivale, qui “ termine les guerres“ actuelles et s’abstient de “participer aux autres“, une “nation riche“ nageant dans le pétrole, une société “ de pionniers et d’innovateurs“ qui iront bientôt sur Mars. On ne peut que lui souhaiter, conclut Le Figaro, de réussir dans ce grand dessein reaganien ».
-
C’est lundi que le président élu Donald Trump sera officiellement investi, mais d’ores et déjà, les journaux se font l’écho des changements à venir. Il y a bien sûr le Proche-Orient et l’accord entre Israël et le Hamas, qui porte la marque de la future administration Trump. Mais ce n’est pas tout. Le Wall Street Journal annonce que le président américain « va commencer dès mardi les expulsions à grande échelle ». « Chicago », nous dit-on, « sera l’une des premières cibles. L’opération devrait débuter mardi matin et durer toute la semaine. Les services de l’immigration et des douanes enverront entre 100 et 200 agents pour mener à bien cette opération ». Le New York Times, de son côté, précise que des « opérations de ratissage » ont déjà eu lieu en Californie et qu’elles ont « activé les craintes des travailleurs migrants sans papiers ». Une question dont la Repubblica, en Italie, se saisit également, précisant que ces « opérations de ratissage serviront à envoyer un message aux « villes sanctuaires », « ces villes démocrates qui protègent les migrants, refusant d’aider les autorités fédérales à faire appliquer les lois sur l’immigration ». La Repubblica précise aussi que Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, dont la lutte contre l’immigration est l’un des chevaux de bataille, sera l’un des invités de Donald Trump lundi à Washington.
Campagne publicitaireLe retour au pouvoir de Donald Trump suscite également des espoirs auprès de certains Américains. C’est le cas des militants anti-avortement qui désormais « demandent aux Américains de signaler les avortements de leur petite amie ou de leur épouse ». C’est ce que nous explique le Washington Post. « Cette stratégie », précise le quotidien américain, a déjà « donné lieu à un procès inédit, intenté le mois dernier par le procureur général du Texas, Ken Paxton, qui a cité des informations de première main provenant d’un « père biologique », pour accuser un médecin de New York d’avoir fourni une pilule abortive à une femme de la région de Dallas ». « Cette approche », poursuit le Washington Post, « passera à une phase plus visible le mois prochain, lorsque la plus grande organisation anti-avortement du Texas lancera une campagne publicitaire sur Facebook et X, pour interpeller les maris, petits amis et partenaires sexuels des femmes qui ont avorté dans l’État, dans le but d’intenter des poursuites contre ceux qui auront aidé ces femmes à mettre fin à leur grossesse. »
« Je rentre bientôt chez moi »Il y a aussi des détenus qui attendent avec impatience le retour de Donald Trump au pouvoir. Ce sont « les insurgés » du Capitole qui « trépignent d’excitation en attendant leur grâce », titre le quotidien français Libération, qui nous rappelle que le 6 janvier 2021, « des hordes de supporters de Donald Trump, convaincus que son élection lui avait été volée, ont envahi le Capitole, saccageant au passage ce qui pouvait l’être et intimidant les membres du Congrès présents sur les lieux. Un peu plus d’un millier d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison et ont été incarcérés. ». L’envoyée spéciale de Libération a rencontré Nicole Reffit, 52 ans, qui passe ses journées devant le mur de la prison pour soutenir les détenus du 6-Janvier. Pour les désigner, elle parle « d’otages » ou de « prisonniers politiques ». L’un d’eux appelle sur son portable, et Nicole branche le portable sur un haut-parleur. Il s’agit de Dominic Box, 34 ans. « Je rentre bientôt chez moi à Savannah, en Géorgie », dit-il à Libération. « Je suis sur le point de sortir. D’ailleurs, tous ceux qui sont avec moi ici sont sur le point de sortir ». Un autre détenu, Robert Turner, 39 ans, assure « se sentir formidablement bien ». « C’est le retour de l’Amérique », s’exclame-t-il, « Donald Trump veut que le pays redevienne un modèle de liberté et un exemple pour tous ». À la fin de ces échanges, raconte Libération, les détenus « entonnent, beuglent bientôt, l’hymne national de la première à la dernière strophe (...) Puis Nicole souhaite bonne nuit à toutes ses ouailles et raccroche ».
-
Missing episodes?
-
Les retards survenus ces dernières heures avant la conclusion d’un accord de trêve ont été vécus comme une « torture » par les familles des otages. C’est ce qu’explique Stephen Brisley, un proche d’otage, dans les colonnes du Guardian. « Je suis prudemment optimiste, mais un peu méfiant en même temps », explique-t-il. Il attend la libération de son beau-frère, dont l’épouse (sa sœur) et les deux fillettes (ses nièces) ont été tuées le 7 octobre. De son côté, Gilad Korngol, 63 ans, « ne sait pas ce qui est arrivé à son fils de 39 ans, qui avait été enlevé au kibboutz Be’eri ». « Ne pas savoir », explique-t-il, « nous a fait vivre comme des zombies, au cours des 467 derniers jours ».
Joie éphémèreC’est l’attente, également, côté palestinien… L'attente et la peur. Car la trêve ne doit entrer en vigueur que dimanche, et pendant ce temps la guerre continue à Gaza. « C’est le cas avant chaque cessez-le-feu », explique un volontaire de la défense civile, interrogé par le quotidien belge le Soir. Après l’annonce du cessez-le-feu, « notre joie s’est transformé en tristesse lorsque nous avons appris que 40 membres d’une même famille venaient d’être tués dans un bombardement sur le camp de réfugiés de Jabalia. Nous n’avons retrouvé que des restes de corps humains, et nous savons qu’il y en a encore une vingtaine sous les décombres ». Même écho dans la Republica en Italie. « Les moments de joie éphémères que nous avons vécu mercredi soir, au milieu de l’obscurité et de la douleur, ont été effacés », raconte une jeune palestinienne. « Israël nous a ramenés à notre réalité sanglante ».
Responsabilité partagéeLa trêve n’est pas encore entrée en vigueur, donc, mais on se demande déjà à qui en revient le mérite. C’est Haaretz qui pose la question. À qui en revient le mérite ? À Biden ou à Trump ? Le camp du président qui sera investi lundi, revendique « un effet Trump », alors que Joe Biden a mis en avant « les diplomates qui n’ont jamais cessé d’essayer de parvenir à un cessez-le-feu. » « D’un côté », poursuit le quotidien israélien, « les efforts de l’équipe Biden ont créé le cadre de l’accord, et les efforts, malgré les échecs répétés, ont contribué à ouvrir la voie du succès de mercredi. » De l’autre, « les efforts de Witkoff (le futur émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient) ont permis de faire en une seule réunion ce que les responsables de Biden n’ont pas réussi à faire pendant plus d’un an, ce qui pose la question de savoir si l’administration sortante a fait tout ce qu’elle pouvait pour faire pression sur Israël. » Au final, estime Haaretz, « c’est un partenariat tout à fait remarquable qui a finalement permis de conclure l’accord ».
Envoûtant et mystérieuxÀ la Une de l’actualité également, la disparition de David Lynch. « Le réalisateur de Blue Velvet et Twin Peaks est mort à l’âge de 78 ans », titre le Wall Street Journal. « Les œuvres de Lynch pour la télévision et le cinéma explorent souvent les secrets, parfois dérangeants, des banlieues et des petites villes américaines », remarque le quotidien américain, qui cite une déclaration du réalisateur américain datant de 2012. « Les gens disent que mes films sont sombres, mais comme la lumière, l’obscurité naît d’un reflet du monde ». En France, Libération salut le cinéaste américain, « qui a irrémédiablement marqué le septième art, avec une œuvre culte et sans pareille. L’annonce de son décès est évidemment un coup de tonnerre artistique majeur, tant il a soudé une communauté immense d’admirateurs qui ont basculé dans son monde et l’ont exploré avec lui ». Le Monde, enfin, salut de son côté un « génie du cinéma indépendant américain, et un réalisateur envoûtant et mystérieux ».
-
Soulagement mais prudence ce matin dans la presse… Il est peut-être prématuré de dire, à l’instar de Donald Trump, que la guerre est terminée entre Israël et le Hamas. Mais c’est déjà une avancée considérable, pointe le Washington Post : « Israël et le Hamas conviennent d’un cessez-le-feu à Gaza, suscitant (donc) l’espoir d’un répit. (…) Cet accord pourrait constituer une première étape vers la fin d’une guerre qui dure depuis 15 mois qui a détruit Gaza et divisé les Israéliens. »
Un accord orchestré en coulisses par les américains. Joe Biden et Donald Trump s’en attribuent chacun le mérite. Reste que les deux hommes, souligne le New York Times, ont « temporairement mis de côté leur animosité mutuelle pour atteindre cet objectif commun. »
Le temps de reconstruire ?« Entre joie et angoisse », s’exclame pour sa part Haaretz à Tel Aviv. Désormais, estime le quotidien israélien d’opposition, « l’accord complet doit être mis en œuvre afin de mettre un terme aux massacres et à l’énorme destruction de Gaza. Le retour de tous les otages est une obligation suprême, mais mettre fin à la dévastation dans la bande de Gaza doit également être un impératif moral pour Israël. (…) La guerre doit cesser. Le temps est venu de reconstruire. »
Le Jerusalem Post se réjouit également : « ce n’est pas le moment de faire de la petite politique. Ce n’est pas le moment de se lamenter sur la libération de terroristes du Hamas (comme le prévoit l’accord). Gardons le combat pour demain. (…) Pour l’heure, assure le Jerusalem Post, il est temps de ressentir l’étincelle d’espoir qui doit parcourir les familles des otages à l’idée d’être à nouveau réunies avec leurs proches. »
A quoi ressemblera le jour d’après ?Espoir mais prudence encore pour Libération à Paris : « cet accord marquera peut-être juste un répit dans le bras de fer entre le Hamas et le gouvernement israélien mais chaque jour passé sans le bruit des armes à Gaza et chaque otage israélien récupéré vivant sont déjà des victoires énormes. »
Toutefois, poursuit Libé, « une fois les quelques semaines de trêve écoulées, rien ne dit que les combats ne reprendront pas comme cela avait été le cas en novembre 2023 après une semaine de cessez-le-feu. Et surtout l’avenir de Gaza n’est en rien réglé. A quoi ressemblera le jour d’après ? Qui administrera l’enclave ? Les premières réactions de Donald Trump sont à cet égard préoccupantes. Le président élu ne s’est félicité que de la libération des otages et n’a évoqué les Palestiniens que pour asséner qu’il ne laissera pas Gaza devenir “un refuge pour terroristes“. »
En effet, complète le Guardian à Londres, « le cessez-le-feu pourrait ne pas tenir. Car il sera extrêmement difficile de convenir de la deuxième phase : pour l’instant, il n’y a aucun accord sur ce qui se va se passer à Gaza, et sur qui supervisera le territoire. En mai dernier, l’ONU estimait que la reconstruction de Gaza coûterait 40 milliards de dollars et prendrait 16 ans. (…) Tout sentiment de soulagement est amoindri par les souffrances passées et les craintes pour l’avenir. Et pourtant, conclut le quotidien britannique, dans cette situation désespérée, cet accord reste un pas en avant qui doit être accepté et exploité. »
-
Les incendies font toujours rage dans la cité des Anges. Les vents devraient même s’intensifier ce mercredi 15 janvier. Mais déjà, on s’interroge dans la presse sur l’avenir de la mégalopole. Reconstruire, certes, mais où ? Comment ? Dans quelles conditions ? Avec quels moyens ?
Le Devoir à Québec pose une partie du problème : « les plus aisés pensent déjà à reconstruire, mais les autres font face à des obstacles qui pourraient s’avérer insurmontables pour nombre d’entre eux. Quel promoteur ira reconstruire des logements modestes dans des quartiers qu’on sait assis sur une bombe à retardement ? Quel petit propriétaire réussira à convaincre son assureur de reconstruire à l’identique sa modeste maison là où l’on risque de ne vouloir à l’avenir que des maisons ultra-blindées contre les feux, un luxe dont il n’a évidemment pas les moyens ? Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a eu beau annoncer des allégements réglementaires pour simplifier et accélérer la reconstruction, son État danse sur un volcan. Si les feux qui font toujours rage sont si dévastateurs, c’est qu’ils sont le fruit d’une recette météorologique parfaite, qui mijotait depuis plusieurs mois. Et le dérèglement climatique n’y est pas pour rien ».
« S’interroger sur le bien-fondé de reconstruire de l’habitat dans des zones qui brûlent systématiquement… »En fait, le phénomène n’est pas nouveau, explique Paavo Monkkonen, professeur d’urbanisme à l’université de Californie, dans les colonnes de Libération à Paris : « le quartier de Malibu et ses collines brûlent régulièrement depuis une centaine d’années. La manière dont ces collines ont été urbanisées a exacerbé leur tendance aux gros incendies. Les plantes endémiques, qui forment un maquis particulièrement inflammable, le chaparral, les rendent facilement victimes des feux, cela fait longtemps. Mais la manière dont on a pu traiter ces incendies est problématique, pointe encore Paavo Monkkonen : on s’intéresse uniquement aux départs de feux, et non aux conditions qui les facilitent ».
Alors que faire ? « Eh bien, répond le chercheur, s’interroger sur le bien-fondé de reconstruire de l’habitat dans des zones qui brûlent systématiquement. Encourager ce qu’on appelle le “développement intercalaire“ dans des zones moins risquées, au pied des collines. Mais, tempère-t-il, ce n’est pas comme ça que s’est conçue Los Angeles, qui regroupe plutôt des quartiers à faible densité de population ».
Une ville différente ?Alors, Los Angeles sera reconstruite, peut-être différemment… « Il faudra des mois - probablement des années - avant de comprendre toute l’histoire et de mettre en place des solutions », pointe le Washington Post. Le Washington Post qui revient sur les grands incendies qui marqué l’histoire des États-Unis : en 1776 à New-York qui avait détruit un cinquième de la ville ; Chicago en 1871 qui avait dû être entièrement reconstruite ; San Francisco en 1906 lors du grand tremblement de terre. À chaque fois, souligne le journal, « ces tragédies ont contribué à façonner l’histoire des États-Unis » et « ont entraîné des changements politiques, législatifs et géographiques ».
La capacité à rebondir…Avec aussi à chaque fois, un phénomène de résilience et d’entraide… C’est ce que souligne le Los Angeles Times. « La résilience est la capacité à rebondir après une catastrophe. Nos liens sociaux ne se contentent pas de nous motiver et de nous soutenir dans le long processus de rétablissement. Ils nous donnent un but pendant cette période difficile. Nous sommes programmés pour éviter le risque, mais nous sommes plus disposés à l’affronter lorsque nous aidons les autres, affirme le Los Angeles Times. Nous cessons de nous concentrer sur notre peur ou notre perte et sommes fiers d’aider la communauté. Vous pouvez le faire dès maintenant, s’exclame le quotidien californien. Cela peut être aussi simple que d’envoyer un SMS à un ami pour lui dire que vous pensez à lui. Proposez-lui un endroit où loger. Faites du bénévolat dans les centres d’évacuation. Aidez dans les refuges pour animaux. Faites un don à une banque alimentaire ou à un autre groupe de services sociaux. Aider les autres rendra l’expérience plus facile à gérer. (…) Alors que les catastrophes naturelles s’aggravent et se multiplient, nous aurons plus que jamais besoin de résilience ».
D’autant, souligne encore le Los Angeles Times, que « nous devrons faire face à d’autres phénomènes météorologiques extrêmes, sans doute un tremblement de terre qui nous affectera tous. Ceux qui sont connectés les uns aux autres se rétabliront plus rapidement et auront une raison de prospérer à nouveau ».
-
« Jamais depuis des semaines l’espoir de conclure une trêve à Gaza n’avait semblé aussi fort, relève L’Orient-Le Jour à Beyrouth. Hier après-midi, un projet d’accord a été transmis au Hamas par la délégation israélienne à Doha pour conclure un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne et libérer les otages israéliens toujours aux mains du groupe islamiste. “Il semble que nous nous dirigions vers un accord. Israël s’est montré très souple ces derniers jours sur un certain nombre de questions“, a déclaré le jour même un responsable israélien, alors que la proposition a déjà été validée par les médiateurs qataris, égyptiens et américains présents au Qatar. La réponse du groupe palestinien est quant à elle attendue dans les 24 heures (…), relève encore L’Orient-Le Jour. Quelques heures après l’envoi du projet d’accord, le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a affirmé que Washington exerçait une pression considérable sur le groupe palestinien pour le pousser à accepter l’accord ».
Tous les otages libérés ?D’après le quotidien israélien Haaretz, « la première phase de l’accord qui se dessine entre Israël et le Hamas devrait permettre la libération de 33 otages, dont des femmes, des enfants, des hommes de plus de 55 ans et des malades. Le Hamas n’a pas encore donné de précisions sur l’état de santé de ces otages, bien que des sources israéliennes pensent que la plupart d’entre eux sont en vie. Selon cet accord, les forces de défense israéliennes ne devraient pas se retirer de Gaza tant que tous les otages n’auront pas été restitués, mais elles autoriseraient la circulation des habitants du sud de la bande de Gaza vers le nord de celle-ci ».
Pressions constantes…Côté américain, on confirme qu’un accord est proche… Hier, pointe le New York Times, « le président Biden a laissé entendre qu’un accord entre Israël et le Hamas était imminent. (…) Les négociations de haut niveau en vue d’un cessez-le-feu semblaient (en effet) s’intensifier ; les médiateurs arabes et américains faisant pression pour qu’un accord soit conclu afin de mettre fin aux combats à Gaza et de libérer les otages détenus par le Hamas avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump, le 20 janvier ».
En fait, précise le Jerusalem Post, « cet accord est peu ou prou le même que celui qui avait été proposé il y a plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La différence est que jusqu’au 5 novembre, il n’y avait pas de date butoir. Le matin du 6 novembre (juste après la présidentielle américaine) une date limite a été fixée : le 20 janvier, à midi, au moment où le président élu américain Donald Trump assumera la présidence ».
D’ailleurs, poursuit le quotidien israélien, « au cours des dernières semaines, Donald Trump a fait des déclarations sans équivoque, avec le même message : s’il n'y a pas d’accord d’ici le 20 janvier, “tout l’enfer va se déchaîner“. Le vice-président élu JD Vance a précisé avant-hier : ce que Trump entend par là, c’est permettre à Israël de démanteler les derniers bataillons du Hamas ».
Biden : pompier pyromane ?Enfin, Libération à Paris dresse un bilan sans concession de l’activité diplomatique de Joe Biden durant les quatre années de sa présidence…
« Si le président américain, à la veille de son départ de la Maison Blanche, est loué pour avoir renforcé nombre d’alliances et orchestré l’appui occidental à l’Ukraine, son mandat restera terni par son soutien inconditionnel à la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza », estime Libération.
« Impuissant – ou réticent selon ses détracteurs – à atténuer la brutalité de la guerre qu’Israël mène depuis quinze mois en réponse au massacre terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, il s’est attiré des critiques virulentes. Son soutien indéfectible au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et à l’État hébreu l’a exposé à des accusations de complicité dans la “punition collective“ infligée aux Gazaouis, selon les mots du secrétaire général de l’ONU, António Guterres. (…) De plus en plus isolée, l’administration américaine s’est enfermée dans une stratégie qui a fait d’elle un pompier pyromane, affirme encore Libération, livrant des bombes à Israël tout en plaidant pour davantage d’aide aux victimes de Gaza ».
-
Los Angeles est toujours la proie des flammes. Et les incendies ne sont pas prêts de s’arrêter. En cause, soupire le Los Angeles Times, les vents violents qui devraient souffler encore jusqu’à après-demain mercredi. « Au moins 24 personnes sont mortes et plus de 12 000 bâtiments ont été endommagés ou détruits, pointe le quotidien. Après quelques progrès hier dans la lutte contre les incendies d’Eaton et de Palisades, les pompiers s’attendent à ce que le vent entrave à nouveau leurs efforts pour contenir la tempête de feu ».
Le Los Angeles Times qui s’interroge : comment ces incendies ont-ils démarré ? « Un feu de broussailles s’était déclaré le jour du Nouvel An près du site de l’incendie de Palisades. Des braises mal éteintes ont-elles pu être ravivées ? Pour ce qui est de l’incendie d’Eaton, le feu semble avoir pris au pied d’un pylône électrique. Y-a-t-il court-circuit ? Un pyromane présumé a été mis en cause dans l’incendie de Kenneth. Le feu a-t-il été mis volontairement ? Les autorités ont jusqu’à présent fait preuve de circonspection et de prudence. Elles n’ont pas encore de réponses concrètes, mais elles en auront, ont-elles dit, dès qu’elles auront terminé les enquêtes qui ne font que commencer ».
La faute au changement climatique ?En attendant, c’est la désolation pour des milliers de personnes qui ont tout perdu dans l’incendie de leur maison…
« Le rêve californien est parti en fumée », soupire l’écrivaine Patti Davis dans le New York Times. D’après elle, c’est le changement climatique qui est responsable du drame et l’homme en est la cause : « il fut un temps où je pensais que cette terre (californienne) que j’aimais tant serait éternelle, écrit-elle. Je ne pouvais pas imaginer une Terre qui gémirait, se déchaînerait et sombrerait dans le chaos en raison de l’insouciance et de la cupidité de l’homme et de la croyance futile selon laquelle nous pourrions continuer à déverser des poisons dans l’atmosphère sans aucune répercussion. (…) Nous avons déséquilibré une planète entière et nous en subissons aujourd’hui les conséquences, dénonce Patti Davis : des phénomènes météorologiques si violents que nous n’avons aucune idée de la manière de les combattre ».
La faute aux démocrates ?Autre analyse à lire dans le Wall Street Journal, analyse politique cette fois : « comment la gauche a transformé la Californie en un paradis perdu », c’est le titre de l’un des éditoriaux du quotidien économique américain. « Après les élections de novembre, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, avait annoncé son intention de protéger le Golden State de Trump. Mais qu’a-t-il fait pour la protection contre le feu ? ». Réponse du Wall Street Journal : rien, bien au contraire. Et le journal de dénoncer les « obsessions environnementales » de Gavin Newsom : protection de végétaux et d’animaux qui ont entravé le débroussaillage et perturbé la gestion de l’eau. Dénonciation également de la mauvaise gestion des crédits alloués aux pompiers. Dénonciation aussi du laxisme de l’État californien face à la criminalité et face au problème des sans-abris. Les sans-abris qui seraient à l’origine, pointe le Wall Street Journal, de plusieurs départs de feu ces dernières années, et peut-être aussi à l’origine des incendies actuels. Et le journal de s’interroger : « les incendies inciteront-ils Messieurs Newsom et consorts à repenser leurs illusions ? Oubliez cela, c’est La La Land ».
Qui reconstruira ?Et puis cette question posée par le Washington Post : « qui reconstruira Los Angeles ? » Réponse là aussi très politique : « les immigrés, notamment mexicains, qui constituent près de la moitié des travailleurs du bâtiment. (…) Alors que Trump s’apprête à prendre les rênes du pouvoir, promettant de mettre en œuvre des politiques d’immigration punitives pour s’attaquer aux sans-papiers, il est crucial de reconnaître qui construit véritablement l’Amérique. (…) Comme lors de la pandémie de covid-19, les États-Unis vont demander à leur main-d’œuvre immigrée d’accomplir des tâches essentielles. Le moins que le pays puisse faire en retour, estime le Washington Post, est de leur accorder la paix et la sécurité au lieu de les soumettre à la persécution et à la discrimination ».
Et les JO de 2028 ?Enfin, autre question posée par Le Monde à Paris : comment Los Angeles pourra-t-elle organiser les Jeux olympiques dans trois ans ?
« Les défis en matière d’infrastructures auxquels la ville est désormais confrontée sont immenses, souligne un analyste interrogé par le journal. Ce sera une course pour se préparer à l’organisation des Jeux et un cauchemar financier pour tout ce qui doit être construit ou reconstruit ».
Commentaire du Monde : « au moment de faire le bilan de la catastrophe, qui s’annonce déjà comme l’une des plus coûteuses de l’histoire de la Californie, certains se demanderont sans doute si l’organisation des Jeux de 2028 doit vraiment être la première des priorités ».
-
« Dans les interstices de la guerre, la vie malgré tout ». C’est le titre d’un article de Libération, dont l’envoyé spécial a rencontré des civils « soignants, cuisiniers bénévoles, techniciens », qui, nous dit le quotidien français, « ont fait le choix de rester dans la capitale soudanaise, dévastée par vingt mois d’affrontements, pour empêcher son effondrement total ». C’est le cas de Mohamed Bannaga, un homme de 50 ans, « laborantin avant la guerre », « qui sert chaque jour gratuitement des repas à entre 450 et 600 familles démunies, le plus souvent des déplacés ». Ce jour-là, « son équipe, composée d’une dizaine de volontaires du quartier prépare quatre énormes chaudrons de riz et de lentilles », raconte Libération. « L’argent nécessaire à l’achat des aliments est récolté par des appels aux dons ». Libération qui a également rencontré Karim, un électricien « qui grimpe régulièrement sur les poteaux électriques pour effectuer des réparations sur les lignes coupées, sabotées ou défaillantes à cause des surtensions ». « La nuit, il travaille sans lumière, par peur des snipers ». « Un de ses collègues a été abattu sur son poteau par les paramilitaires, les FSR, les Forces de soutien rapide ».
Théorie du complotÀ la Une également, les incendies à Los Angeles. « Pendant que Los Angeles brûle, Elon Musk attise l’indignation partisane », titre le Washington Post : « alors que les flammes ont ravagé de vastes zones de Los Angeles, Elon Musk a inondé ses 212 millions d’abonnés de messages imputant la responsabilité des incendies aux démocrates et aux politiques favorisant la diversité, amplifiant des récits qui ont pris racine parmi les militants d’extrême droite et les dirigeants républicains, dont le président élu Donald Trump ». Le milliardaire, poursuit le Washington Post, « a minimisé le rôle du changement climatique, rejetant la faute sur les femmes pompiers de couleur ou lesbiennes ».
Elon Musk a aussi approuvé « les propos du théoricien du complot d’extrême droite Alex Jones », selon lequel les incendies « font partie d’un complot mondial plus vaste, visant à provoquer l’effondrement des États-Unis ». Et le Washington Post accuse : « l’utilisation de X par Elon Musk pour attiser l’indignation partisane et les théories du complot autour de la catastrophe, montre comment une plateforme autrefois considérée comme un réseau mondial d’informations de breaking news, s’est transformé en porte-voix des opinions politiques de son propriétaire. Cela montre également comment le milliardaire (…) qui est un proche conseiller du président élu, pourrait utiliser sa présence en ligne, sans précédent, pour renforcer l’administration Trump », conclut le quotidien américain.
200 millions d'internautes de moins de 18 ansÀ lire également dans la presse internationale, cet article du South China Morning Post sur les enfants et les jeux vidéo. Car les autorités chinoises ont choisi de sévir, alors que commencent les vacances d’hiver. « Elles ont décidé de limiter le temps de jeu des enfants à 15 heures par mois, pendant les vacances scolaires ». Et les deux plus grandes sociétés de jeux vidéo chinoises, Tencent et Netease, ont accepté de se plier à ces exigences, « pour éviter que les jeunes ne deviennent accros aux jeux ». Comment ça marche concrètement ? Selon le South China Morning Post, les deux sociétés chinoises utilisent depuis plusieurs années déjà « la reconnaissance faciale, pour détecter les joueurs et s’assurer que les enfants n’utilisent pas le compte d’un adulte ». Le quotidien anglophone, basé à Hong Kong, précise que « la Chine compte près de 200 millions d’internautes de moins de 18 ans », dont un quart a tout de même réussi à dépasser les limites de temps de jeu en 2024. Le contrôle n’est donc que partiellement efficace. Il faut dire que la position des autorités chinoises est ambivalente. Elles considèrent en effet, que certains jeux, sont « un outil puissant pour promouvoir la culture chinoise ». L’instance de délivrance des licences de jeux vidéo a ainsi donné son autorisation l’année dernière à plus de 1 400 jeux, dont 1 300 jeux chinois.
-
C’est bien sûr la presse américaine qui est la plus préoccupée par ces Incendies hors normes. « Comme une grande partie de la Californie, Los Angeles a connu le feu. Mais cette fois-ci, c’est différent », écrit le Washington Post. « L’ampleur de la catastrophe, les vents qui la propulsent sans cesse, c’est une catastrophe tirée d’un film hollywoodien, un cauchemar bien réel qui se joue dans l’usine à rêves de l’Amérique ». Sur les photos, on voit les flammes qui ravagent Pacific Palisades, les arbres, pliés par le vent, les maisons... tout brûle… dans une orgie de couleurs rouge, jaune, orange… Le reporter du Washington Post a rencontré, Lewis Marvin, un habitant de 47 ans, « qui a passé des heures à remplir des poubelles d’eau et à arroser le centre culturel où il travaillait avec un tuyau d’arrosage ». « Quand les braises l’ont atteint, il a plongé dans un réservoir d’eau. Puis il s’est enfui lorsque la fumée est devenue trop épaisse ».
Attention, dangerEt cette fumée est particulièrement dangereuse. C’est ce que souligne le Wall Street Journal. « Les feux se déclarent souvent dans des zones urbaines, créant une soupe toxique de fumée, de cendres et de substances nocives qui peuvent être dangereuses, voire mortelles ». Le quotidien américain qui s’est renseigné auprès de médecins et d’experts en santé publique, ajoute que « l’incinération des plastiques, des métaux et des autres matériaux utilisés pour la construction, libère des produits chimiques et des gaz dangereux ». Et ce n’est pas tout : « vous pouvez être à des centaines de kilomètres et ressentir malgré tout les effets de la fumée sur votre santé », explique le docteur Kari Nadeau, qui a étudié les conséquences des feux de forêt sur la santé en Californie. « Les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies pulmonaires sont les plus à risque de tomber malades », ajoute le Wall Street Journal, au-dessus d’une photo sur laquelle l’on voit une femme à côté d’une autre femme recroquevillée sur un fauteuil roulant, avec en fond la lumière des incendies.
Année recordComme en écho à ces incendies incontrôlés, on apprend que l’année 2024, est « l’année la plus chaude jamais enregistrée ». C’est à la Une du Guardian. « La température mondiale a augmenté de plus d’un degré et demi », précise le quotidien britannique, qui cite l’étude sur le changement climatique réalisée par l’Union européenne, étude qui évoque des « niveaux de chaleur jamais atteints par l’homme moderne ». Le Guardian ajoute que « le réchauffement climatique est principalement dû à la combustion des énergies fossiles, et que les dommages causés aux moyens de subsistance continueront de s’aggraver dans le monde entier, jusqu’à ce que le charbon, le pétrole et le gaz soient remplacés ». En attendant, ajoute le quotidien britannique, « des vagues de chaleur d’une intensité et d’une fréquence auparavant impossibles frappent désormais le monde entier ». « Tout simplement incroyable », titre de son côté le quotidien allemand die Welt, reprenant les propos de Carlo Buontempo, l’un des responsables de l’étude européenne, qui ne veut pas baisser les bras et affirme : « l’avenir est entre nos mains, une action rapide et décisive peut encore influencer l’évolution du climat ».
CatastrophesEn France, le journal Le Monde se penche aussi sur les statistiques de l’année 2024. Le quotidien français explique que la « surchauffe » de la planète, « a entraîné une multiplication des canicules, inondations, sécheresse et incendies. » « Une poussée de fièvre », nous dit le journal, « qui a alimenté une cascade de catastrophes, du cyclone Chido à Mayotte aux inondations de Valence en Espagne, en passant par les incendies au Canada, et les canicules aux États-Unis. » « Les incendies qui ravagent Los Angeles depuis mardi », ajoute Le Monde, incendies « alimentés par la sécheresse et les températures élevées, en fournissent une nouvelle et terrible illustration. »
-
C’est le titre de l’éditorial du Washington Post. Et pour cause. Los Angeles en Californie est cernée par les flammes… Le feu fait rage à 6 endroits différents. Le célèbre quartier d’Hollywood est menacé. « Des incendies qui se transforment en énormes lance-flammes, relate le Post, alimentés par les vents de Santa Anna qui soufflent à plus de 150 km/h. Chaque minute, ils engloutissent trois terrains de football, avalant arbres, voitures et vies sur leur passage. (…) De superbes maisons de Malibu, en bord de la mer, propriétés de stars du cinéma, sont dévorées par le feu, sans se soucier du nombre d’Oscars qu’ils ont remportés. L’acteur James Woods, 77 ans, fond en larmes en direct à la télévision, pleurant sa maison de Pacific Palissades et son quartier. “Un jour, vous nagez dans la piscine, dit-il, et le lendemain, tout a disparu“. (…) Le feu brûle tout, se désole encore le Washington Post, de la plage aux montagnes, de Pasadena aux Palissades, des caravanes de Malibu aux manoirs de Pasadena. L’aube se lève dans la fumée noire, révélant lentement un paysage d’enfer plus qu’un réalisateur d’Hollywood ne l’aurait imaginé. »
Le feu… inarrêtable…« Nous ne sommes pas préparés à de tels incendies », soupire pour sa part le New York Times. « Dans des quartiers comme ceux-ci, entre forêt et ville, il est presque impossible de débroussailler suffisamment pour protéger les maisons. Les maisons qui alimentent les incendies. Le feu passant tour à tour de l’une à l’autre. »
Et puis s’interroge le NY Times, « dans quelle mesure cette catastrophe est-elle le résultat des conditions climatiques qui se dégradent ou encore la conséquence des constructions et des populations qui ne cessent d’augmenter ? »
Et le quotidien américain de rappeler les propos d’Eric Garcetti, alors maire de Los Angeles, en 2019 : « il n'y aura jamais assez d'hélicoptères ou de camions de pompiers, jamais assez de soldats du feu, jamais assez d’opérations de débroussaillage pour arrêter cela. La seule chose qui arrêtera cela, c'est lorsque la terre, probablement longtemps après notre départ, connaitra une météo plus prévisible. »
France : dix ans après l’attentat de l’Hyper CacherÀ la Une également en France, « 10 ans après l’attentat de l’Hyper Cacher : la solitude des Juifs de France » : c’est le dossier de Libération.
« Certains l’oublient trop souvent, pointe le journal : pour les Français juifs, l’attentat contre l’Hyper Cacher, au surlendemain de la tuerie à Charlie Hebdo, a été d’autant plus traumatisant qu’il s’inscrivait dans une longue série d’attaques antisémites qui les avaient laissés meurtris et inquiets sur la prise de conscience réelle de ce danger par la société. Avant cette tragédie, il y avait eu les assassinats de Sarah Halimi en 2017 et Mireille Knoll en 2018, le massacre opéré par Mohammed Merah à l’école juive Ozar-Hatorah de Toulouse en 2012 et, en 2006, le kidnapping, la torture et le meurtre d’Ilan Halimi dont les motivations étaient clairement antisémites. Quand on les aligne bout à bout, relève Libération, on comprend les sentiments de vulnérabilité, d’angoisse et parfois de grande solitude ressentie par les Français juifs, et leur besoin de se sentir entendus, rassurés et épaulés par la communauté française toute entière. »
Libération qui veut voir le verre à moitié plein : « les actes antisémites ont certes augmenté ce qui doit être inlassablement condamné, mais globalement, quand on sait que la France accueille les plus grosses communautés juives et musulmanes d’Europe, la société a tenu bon, la haine n’a pas pris le dessus contrairement à ce que les Merah, Kouachi et autre Coulibaly espéraient. »
-
« Trump est de retour et le chaos s’installe », s’exclame le New York Times. « Lors de sa conférence de presse hier, Donald Trump a émis le souhait de rebaptiser le golfe du Mexique, par décret présidentiel, en “golfe d’Amérique“. Et puis il n’a pas écarté le recours à la force pour s’emparer du canal de Panama et du Groenland. La famille et les partisans de Donald Trump aiment à dire “Nous sommes de retour !“ Et bien, ils le sont, sans aucun doute. Et quelque chose d’autre était de retour hier dans les salons de de Mar-a-Lago, soupire le New York Times : le chaos et l’inconscience. »
En fait, résume le Wall Street Journal, hier « Trump a exposé les grandes lignes d’un programme de politique étrangère pour son second mandat qui repose non pas sur des alliances mondiales et le libre-échange, mais sur la coercition économique et la puissance militaire unilatérale, même à l’encontre d’alliés. » A savoir, le Danemark, membre de l’OTAN, auquel appartient le territoire semi-autonome du Groenland…
Mais « pourquoi Donald Trump lorgne le Groenland et le Panama ? » Question posée par Le Figaro à Paris. Réponse du quotidien français : en fait, il s’agit de « freiner l’expansionnisme chinois. Au Groenland comme à Panama, l’administration Trump redoute les menées de Pékin. (…) Le réchauffement climatique, que Trump ne reconnaît pourtant pas vraiment, fait fondre la calotte glaciaire, et ouvre de nouvelles routes maritimes commerciales et militaires donnant au Groenland une position stratégique majeure. Les sous-sols de l’île renferment aussi 43 des 50 terres rares nécessaires aux précieuses nouvelles technologies vertes, comme les éoliennes ou la voiture électrique. »
Et pour ce qui est du canal de Panama, Trump, au-delà de ses menaces, souhaite une réduction du droit de passage pour les navires marchand américains…
Jean-Marie Le Pen : « Maréchal, le voilà »A la Une également, la mort de Jean-Marie Le Pen…
Avec cette photo pleine page à la Une de Libération montrant le leader d’extrême-droite posant avec ses deux dogues allemands et ce titre : « Maréchal, le voilà »
Libé affiche donc la couleur… Libé qui a toujours combattu l’homme et ses idées. « Jean-Marie Le Pen est mort, écrit le journal. Il laisse malheureusement en héritage une extrême droite bien vivante. A qui Libération continuera, malgré les vents contraires, de dire “non“. »
« Jean-Marie Le Pen, éternellement non », renchérit Le Temps à Genève. « Jean-Marie Le Pen est et devra rester un inadmissible extrémiste dans les mémoires. Point. Avec la disparition de ce patriarche renié, on se demande dans quelle mesure sa fille politique (les sentiments d’une femme ayant perdu son père lui appartiennent) et le Rassemblement National éprouvent une forme de soulagement. »
En effet, ces dernières années, relève Le Monde, « si Jean-Marie Le Pen ne jouait plus de rôle politique, il continuait à incarner le côté sulfureux de l’histoire d’un groupuscule devenu, en un demi-siècle, un parti de tout premier plan. Plus personne ne se revendiquait de lui ni ne convoquait son souvenir, à part pour ramener le Rassemblement national à sa radicalité. Jean-Marie Le Pen est resté, jusqu’à la fin de sa vie, le réprouvé, le vaincu de l’histoire. L’éternel paria. »
-
C’est le titre de l’éditorial du Soir à Bruxelles qui constate que « le 7 janvier 2015, le monde était Charlie. Dix ans plus tard, le monde a changé, pointe le quotidien belge. Etre Charlie, c’était refuser le prêt-à-penser, résister au rétrécissement de l’esprit, accepter la satire sans tabou. Au lendemain de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, où huit membres de la rédaction avaient été exécutés par les frères Kouachi, des millions d’hommes et de femmes ont défilé en paix, à Paris, pour défendre la liberté d’expression. Aujourd’hui, déplore Le Soir, beaucoup ne voudraient plus qu’on dessine ni qu’on rigole. Ils ont oublié qu’être Charlie, ce n’est pas faire semblant : il n’y a rien de pire qu’un dessin de presse qui ne dérange personne. La caricature peut outrager les yeux, les mœurs, les convictions politiques, philosophiques, religieuses… mais ce n’est pas un délit. Etre Charlie, conclut le quotidien belge, c’est cultiver la contradiction, s’opposer aux lois liberticides, refuser les fatwas, user de l’humour contre les dogmes, contre les autoritarismes, contre les cons. »
« Oui mais… »Le Temps à Genève insiste : « dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, il est inquiétant de constater que le slogan “Je suis Charlie“ est souvent suivi d’un “oui, mais…“ En matière de liberté d’expression, le mètre étalon ne doit être ni la peur ni l’autocensure, mais la seule loi, martèle le quotidien suisse. (…) Dans ce cadre, rire pour résister, pour soulager ou simplement pour s’amuser ne doit plus jamais être synonyme de mort ou de censure.»
Libération à Paris est sur la même ligne : « les terroristes n’ont pas gagné. Non. Mais le “oui mais“ a gagné les esprits et gangrène la liberté d’expression. L’autocensure a progressé dans beaucoup de têtes. Les terroristes ont distillé un poison lent qui s’attaque à la laïcité. Ils ont donné l’idée à certains, y compris à gauche, que ce combat pour laisser la religion à sa place, dans la sphère privée, loin des valeurs d’émancipation républicaines, n’était pas un combat cardinal. Alors oui, s’exclame Libération, dix ans après, il est vital de se dire “toujours Charlie“. Avec en tête une idée finalement assez simple : mourir pour un dessin est insupportable. Mais aussi avec la conviction que préserver cette liberté-là, fragile, est plus que jamais un combat. »
Vigilance et mobilisation…En effet, complète Le Monde, « au-delà de l’indispensable devoir de mémoire envers les victimes, l’anniversaire des attentats de 2015 doit permettre de rappeler la fragilité de l’héritage universaliste des Lumières. Ni la liberté d’expression – en particulier celle du dessin de presse –, ni le principe de la laïcité, qui respecte les religions mais s’impose à elles et permet le vivre-ensemble, ni l’Etat de droit, qui soumet les incriminations à la loi, ne sont des acquis définitifs, souligne le quotidien du soir. Ce sont des valeurs qui imposent une vigilance de chaque jour, et la mobilisation de tous. »
Enfin, relèvent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « la question ce matin n’est plus tellement d’être ou de ne pas être “Charlie“. Dix ans après les tueries commises au siège de l’hebdomadaire et dans un supermarché casher de Vincennes, ce stade-là est dépassé ; à partir du moment où nous croyons en la République et en ses valeurs, nous sommes tous “Charlie“. Parce que nous n’avons pas le choix, voilà tout. »
-
C’était le 6 janvier 2021, le monde entier assistait en direct, stupéfait, à l’attaque du temple de la démocratie américaine à Washington par des centaines d’insurgés qui contestaient la défaite de Donald Trump à l’élection présidentielle.
Le Soir à Bruxelles nous rappelle ces images incroyables : « le vacarme, la fumée, les hurlements sauvages des assaillants, énergumènes peinturlurés escaladant la façade du Congrès des États-Unis, déambulant dans les travées désertées, vêtus de peaux d’ours et de cornes de bison, les cris de douleur des policiers écrasés dans l’embrasure des lourdes portes du Congrès ou battus au sol à coups de barres en métal : ce sont les instantanés furieux d’un putsch mal ficelé, en ce glacial 6 janvier 2021, gravés à jamais dans la mémoire des Américains. (…) Cette jacquerie à l’américaine échoua d’un rien ». Mais, s’exclame Le Soir, « la fronde, puissante, solidement ancrée dans les vastes terres du Midwest, de la Rust Belt et de la Sun Belt, demeure. Donald Trump, cet apprenti sorcier appelé à succéder à Joe Biden à la Maison-Blanche, a juré de libérer les 1500 condamnés du 6-Janvier. L’Amérique, malade de désinformation, a perdu le sens commun, s’emporte le quotidien belge. Tous les sondages le confirment : un Américain sur trois croit le FBI responsable du 6-Janvier ; la même proportion n’y voit qu’une prolongation légitime du débat politique et soutient l’idée d’un pardon des émeutiers ; 15 % approuvent carrément la prise d’assaut du Capitole ».
« Je me demande parfois pourquoi j’ai risqué ma vie… »Dans le New York Times, le sergent Aquilino Gonell se souvient avec effroi… « Pour avoir fait mon devoir de sergent de la police du Capitole, j’ai été battu et frappé par des émeutiers enragés sur tout le corps, jusqu’à ce que je sois couvert de mon propre sang. J’ai été blessé à la main, au pied et à l’épaule. J’ai cru que j’allais mourir (…).
Au cours des quatre dernières années, j’ai été dévasté d’entendre Donald Trump répéter sa promesse de gracier les insurgés le premier jour de son retour au pouvoir. (…) Je me demande parfois pourquoi j’ai risqué ma vie pour défendre nos élus d’une foule manipulée par Trump, pour le voir revenir au pouvoir plus fort que jamais ».
« Nous ne devons pas oublier… »4 ans après donc, le Capitole sera sous les projecteurs ce lundi, avec la cérémonie de certification de l’élection présidentielle. Et dans une tribune publiée par le Washington Post, le président Joe Biden met les points sur les i : « pendant une grande partie de notre histoire, cette procédure a été traitée comme un acte de routine. Mais après ce que nous avons tous vécu le 6 janvier 2021, nous savons que nous ne pourrons plus jamais la considérer comme acquise. (…) Nous ne devons pas oublier. (…) Quatre ans plus tard, en quittant mes fonctions, poursuit Joe Biden, je suis déterminé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour respecter le transfert pacifique du pouvoir. Mais, nous ne pouvons pas oublier ce 6-Janvier. Nous devons nous en souvenir comme d’un jour où notre démocratie a été mise à l’épreuve et a triomphé. Et se souvenir que la démocratie - même en Amérique – n’est jamais garantie ».
Qui sera gracié ?Le Wall Street Journal s’interroge : jusqu’où ira Trump dans sa volonté de gracier les insurgés ? « “Une grande majorité d’entre eux ne devraient pas être en prison“, a-t-il récemment déclaré ». Alors, se demande le journal, « qui va-t-il gracier ? Cet ex-trafiquant de drogue, qui a frappé des policiers à coups de matraque et qui a été condamné à 5 ans de prison ? (…) Au total, environ 1600 personnes ont été inculpées pour des faits de violence. Et le pardon de ces crimes, estime le Wall Street Journal, serait en contradiction avec la volonté affichée de Trump de préserver l’ordre public, et enverrait un message terrible sur l’acceptabilité de la violence politique commise en son nom ».
Vers une démocratie « illibérale » ?Enfin, le point de vue, plutôt tranché, du Monde à Paris, sur l’arrivée au pouvoir de Donald Trump : « son élection est en soi une atteinte à la pratique démocratique américaine. Repris de justice, condamné pour escroqueries, fraude fiscale, inculpé au titre de sa tentative de renverser par la force le résultat des élections de novembre 2020, Trump n’aurait jamais été éligible en novembre dernier sans l’émergence de pratiques contraires à l’esprit, sinon la lettre, de la Constitution : politisation de la justice, tropisme illibéral du Parti républicain, polarisation idéologique annihilant la pratique du compromis démocratique ».
Et Le Monde de s’interroger : « les États-Unis sont-ils sur la voie de la démocratie dite “illibérale“ ? 2025 apportera un début de réponse ».
-
Cet appel à soutenir les Afghanes est lancé par le journal le Soir. « Ne laissons pas les talibans effacer les femmes afghanes », s’exclame le quotidien belge. « Bannies de l’espace public, privées d’éducation, les Afghanes sont invisibilisées par le régime rétrograde des talibans, qui mettent ainsi en péril, l’avenir immédiat de leur pays », ajoute le Soir, qui s’indigne de voir les Afghanes « emmurées vivantes », « alors qu’un nouveau décret oblige à barricader toutes les fenêtres qui permettraient d’apercevoir des femmes chez elles. Une étape de plus dans une politique visant à leur effacement complet de la vie publique », déplore le journal. Quelles réactions de la part de la communauté internationale ? plusieurs pays ont mis en garde le régime des talibans contre un possible renvoi devant la Cour Internationale de Justice. « Autant d’initiatives salutaires », reconnaît le Soir, qui toutefois reste pessimiste, estimant que « pour les jeunes Afghanes, privées de leur avenir, le temps de la justice internationale risque d’être bien trop long. Les Iraniennes, elles, ont constaté que leurs droits n’ont fait que se détériorer au fil des décennies ». « Quant aux Syriennes », poursuit le Soir, « elles sont partagées entre espoir et inquiétude, elles retiennent leur souffle ».
À lire aussiAfghanistan: les talibans continuent de chasser les femmes de l'espace public
Niqab noirLes femmes syriennes, dont la presse internationale tente de connaître l'état d’esprit, après la chute du régime de Damas. C’est ainsi que l’envoyée spéciale de Mediapart s’est rendue à Idlib, qui pendant sept ans a vécu sous le régime des islamistes de Hayat Tahrir al-Cham, désormais au pouvoir à Damas. La journaliste du site d’information français, Rachida El Azzouzi a rencontré une dizaine de jeunes filles, « au pied des escaliers de la faculté non-mixte de sciences de l’éducation ». Toutes portent « un niqab noir qui ne laisse apparaître que leurs yeux ». Des jeunes filles ravies de rencontrer une journaliste qui vient de Paris… « Oui, Paris la Tour Eiffel ! », s’exclament-elles. « Ici, on a tout ce qu’il faut pour être heureuse. Et surtout, nous sommes libres », affirme Zainab, âgée de 28 ans, qui exprime son « ras-le-bol » « d’entendre dans les médias occidentaux qu’Idlib serait une miniature de l’Afghanistan ». « On suit la charia, mais ce n’est pas Kaboul ici », dit-elle. « Je peux étudier, travailler, conduire, me maquiller. Je porte le niqab, mais personne ne m’y oblige, c’est mon choix, mon corps ». Toutefois, constate Mediapart, « dans l’espace public dominé par les hommes, la couleur qui l’emporte quand on croise une femme, demeure le noir du voile intégral. Tout en réduisant sa « rigidité » et en se transformant, Hayat Tahrir al-Cham, a maintenu sa radicalité idéologique salafiste ». « Dans les restaurants de la ville », précise Mediapart, « les femmes sont séparées des hommes, poussées derrière des rideaux, à l’abri des regards masculins ».
À lire aussiSyrie: dans le centre de Damas, manifestation pour la démocratie et les droits des femmes
Histoire et religionBeaucoup d’interrogations donc, sur le nouveau pouvoir à Damas. Le quotidien italien la Republica, s’inquiète d’une « dérive religieuse ». « Les islamistes changent le contenu des manuels scolaires », assure la Republica, affirmant que « la défense de la patrie », devient ainsi « la défense d’Allah ». « La plupart des changements », ajoute le journal, « concernent la suppression des références à l’ère Assad, tant à Bachar qu’à son père, Hafez ». Mais ce n’est pas tout. Selon le quotidien italien, Nazir al Qadri, qui était auparavant « ministre de l’éducation dans l’administration d’Idlib », a également suggéré « d’éliminer l’étude de la théorie de l’évolution » (…) il aurait aussi demandé de « corriger une interprétation, à ses yeux erronée, d’un verset du coran mentionnant ceux qui ont mérité à la colère d’Allah, le traduisant par une référence aux chrétiens et aux juifs ». « L’ancien ministre », précise la Republica, « se défend en assurant qu’il ne s’agit que de propositions ». Mais sur sa page Facebook, nous dit le quotidien italien, « les commentaires du type : "qui vous a donné le droit d’effacer l’histoire de la Syrie ?", se multiplient ».
-
L'enquête sur l'attentat du Nouvel An porte principalement sur le profil et la personnalité de l’homme qui a foncé sur la foule avec son véhicule, tuant 14 personnes. Les enquêteurs (et les journalistes) tentent d’en savoir plus pour déterminer les motivations de Shamsud-Din Jabbar, « 42 ans, un vétéran de l’armée » précise le Washington Post qui a retrouvé d’anciennes connaissances du tueur. Comme cet ancien élève, qui était avec lui, « au collège et au lycée », qui le décrit comme « quelqu’un de très calme, très réservé, qui n’était pas un fauteur de troubles ». Le Wall Street Journal raconte de son côté, que la famille de Shamsud-Din Jabbar est « stupéfaite ». Son père et son frère cadet, parlent d’un homme « attentionné, humble, et d’humeur égale ».
Radicalisation« Un gentil garçon, un bon voisin », assurent de leur côté d’anciens voisins, qui se disent « encore sous le choc ». Témoignage recueilli par le Times, qui titre : « Shamsud-Din Jabbar, le gentil voisin qui rêvait de tuer sa famille ». Car c’est semble-t-il ce que prévoyait le terroriste. Le quotidien britannique évoque en effet des vidéos tournées alors qu’il était en voiture, et « dont les enquêteurs pensent qu’elles ont été tournées alors qu’il se rendait à La Nouvelle-Orléans » dans lesquelles Jabbar parle de son divorce, « détaille l’idée d’organiser une fête, et d’attirer les membres de sa famille pour les tuer ». Quant à sa radicalisation, elle est évoquée par le Figaro, notamment. Le quotidien français parle « de la déchéance d’un converti, qui a sombré dans la mécanique de Daesh, après avoir enchaîné les désillusions, des ratés en série qui ont fait le lit de l’idéologie islamiste ». Le Figaro précise notamment qu’il a été condamné à deux reprises pour état d’ivresse, lorsqu’il était dans l’armée, qu’il a enchaîné trois divorces, ainsi que de nombreuses dettes. « On ne se radicalise que dans l’isolement et le ressentiment », assure un expert du terrorisme cité par le Figaro.
Une journaliste italienne emprisonnée en IranÀ la Une également, l’inquiétude de l’Italie pour la journaliste Cécilia Sala, arrêtée en Iran. C’est la Republica, qui évoque cette arrestation. Précisant d’entrée de jeu, que « la libération de la journaliste est liée à celle de Mohamed Abedini, ingénieur iranien arrête le 16 décembre en Italie, à la demande des États-Unis, pour terrorisme ». En attendant, la journaliste de 29 ans, a pu s’entretenir au téléphone avec sa famille, depuis la prison d’Evin. Selon la Republica, elle a raconté « qu’elle était obligée de dormir par terre, sans masque pour se couvrir les yeux, alors que sa cellule, sans fenêtre, est constamment éclairée ». Le quotidien italien rapporte également les propos de la mère de Cécilia Sala, « je ne pleure pas, je suis un soldat, comme ma fille. J’espère que la prison ne la traumatisera pas à vie ». « Aujourd’hui » précise la Republica, « les contacts entre l’Italie et l’Iran pour trouver une solution diplomatique s’intensifient ». Sachant, conclut le quotidien italien, « que la question concerne également, les États-Unis ».
Vacances au soleilLe journal Libération s’intéresse aux vacances de Nicolas Sarkozy pour les fêtes de fin d’année….« Comment a-t-il pu se rendre aux Seychelles, alors qu’il a été condamné à porter un bracelet électronique », s’interroge le quotidien français, selon lequel Giulia, la fille de l’ancien président, âgée de 13 ans, a « partagé des photos paradisiaques sur TikTok ». Pourtant, rappelle Libération, « Nicolas Sarkozy vient d’être définitivement condamné pour corruption et trafic d’influence », dans l’affaire dite « des écoutes ». « Condamné à un an de prison ferme et deux avec sursis, il devrait porter un bracelet électronique ». Seulement voilà, l’ancien président n’a pas encore été convoqué par le juge d’application des peines, qui doit « fixer les modalités de sa détention à domicile ». « En attendant », nous dit Libération, « il est libre de se déplacer comme il l’entend ». D’où les vacances au Seychelles. Nicolas Sarkozy qui n’a de plus pas perdu espoir « d’échapper totalement à la détention à domicile, en usant d’une possibilité réservée aux condamnés de plus de 70 ans, de demander une libération conditionnelle ». Or, explique Libération, « Nicolas Sarkozy aura 70 ans, le 28 janvier prochain ».
-
C’est le titre de l’éditorial d’El Pais en ce 2 janvier. Le quotidien espagnol n’est pas franchement optimiste… El Pais s’inquiète tout d’abord du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : « si ses engagements se réalisent, dans les premières 24 heures de sa présidence, les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient devront prendre fin, sans que l’on sache très bien comment et à quel prix. L’expulsion de millions de personnes installées aux États-Unis, mais qui n’en ont pas la nationalité, devrait également commencer. L’augmentation des droits de douane à l’importation, jusqu’à 60 % pour la Chine, sera préjudiciable à l’économie américaine et, par conséquent, à l’économie mondiale ».
Dans le même temps, poursuit El Pais, l’Europe entre dans « une période de faiblesse en raison de la précarité politique des deux principales puissances du continent : la France et l’Allemagne ».
Pour ce qui est de l’Ukraine, soupire encore le quotidien espagnol, « rien ne serait pire qu’une négociation bilatérale entre Washington et le Kremlin, sans solidarité européenne. Si Poutine sortait vainqueur d'une telle négociation, en obtenant des cessions territoriales et sans garanties suffisantes pour la sécurité de Kiev, l’Europe entrerait dans une dangereuse phase de fragilité face à l'expansionnisme russe ».
Enfin, « au Moyen-Orient, pointe encore El Pais, les faiblesses et les fractures européennes à l’égard de la Palestine sont encore plus grandes. Sans l’UE et sans l’ONU, et avec Trump et Netanyahu qui proposent leur géométrie régionale, les attentes de paix et de stabilité seront faibles et la reconnaissance des droits individuels et collectifs des Palestiniens sera nulle ».
L’Europe doit se réinventer…Finalement, cette année, il y aura « Donald, Vladimir et nous », renchérit Le Soir à Bruxelles. « 2025, une année entamée sous le sceau de l’instabilité mondiale mais où les présidents russe et américain joueront encore un rôle majeur. Et l’Europe ? Elle a du travail pour ne pas être réduite au rang de spectatrice ».
Oui, « l’Europe doit changer », renchérit le Corriere Della Sera à Rome. « Aujourd’hui, la crise n’est pas financière, mais géopolitique, et oblige l’Europe à regarder au-delà d’elle-même et à reformuler son rôle mondial. Tout cela nécessite des outils de coopération encore plus complexes que ceux qui ont été nécessaires pour faire face à la crise de 2008-2012, car ils concernent non seulement la monnaie et les banques, mais aussi la politique industrielle, la défense, la sécurité énergétique et la politique étrangère, et nécessitent des actions innovantes capables de soutenir la demande intérieure sans compromettre la viabilité budgétaire. L’Europe, malgré les réformes des quinze dernières années, est fondamentalement la fille d’un monde qui n’existe plus, souligne encore le Corriere Della Sera. La question est donc de savoir si, telle quelle, elle peut survivre au nouveau contexte international. Un test fondamental sera la défense. Quel que soit le scénario qui prévaut en matière de politique étrangère de Trump – isolationnisme américain ou réaffirmation de son rôle dominant – l’Europe sera contrainte de dépenser davantage en matière de défense ».
Et la France…Pour ce qui est de la France, « 2025 risque de devenir annus horribilis, affirme Libération à Paris. La France, qui fut longtemps le pays le plus stable d’Europe, en est devenue le grand malade à ceci près que le populisme a chez nous deux faces : une d’extrême droite, l’autre d’extrême gauche avec LFI. Les deux partisans de la crise à outrance, qui souhaitent accélérer la décomposition du régime en précipitant la démission de Macron et une élection présidentielle ».
Pronostics…Enfin, le Wall Street Journal à New York se livre au jeu périlleux des prévisions… « Trump va présider à un accord de paix inédit entre Israël et l’Arabie saoudite. Mais cela ne suffira pas à sauver Benyamin Netanyahu, dont le gouvernement de coalition instable s’effondrera. Il n’y aura pas de cessez-le-feu immédiat en Ukraine, car Vladimir Poutine cherchera à gagner du temps. Friedrich Merz (le leader des conservateurs) deviendra le prochain chancelier allemand (à l’issue des élections de février) ».
Et puis, prédit encore le Wall Street Journal, sans trop de risques : « les rêves impériaux de Donald Trump ne se réaliseront pas : le Canada ne deviendra pas le 51e État américain, le Danemark ne vendra pas le Groenland et le Panama refusera de restituer le canal ».
-
Le passage à la nouvelle année fait la Une des journaux, ce mercredi 1er janvier 2025. Certains remarquent toutefois que les fêtards sont de plus en plus sages, comme le Financial Times, « les clubbers des capitales mondiales de la fête rentrent chez eux plus tôt », nous dit-on. En Allemagne, on parle même de clubsterben - la mort des clubs. Le quotidien britannique prend l'exemple du Watergate. Cette boîte berlinoise vient de fermer définitivement, après avoir accueilli toute la nuit ses derniers fêtards.
Le Financial Times, qui aime bien les chiffres, a même fait ses calculs. « La proportion des soirées en boîte de nuit se prolongeant au-delà de 3 heures du matin a diminué dans 12 des 15 » capitales de la vie nocturne. Selon le journal, c'est dû notamment à la « popularité croissante des événements et festivals en journée ». Les fameux millenials préfèrent les événements festifs entre «17 et 22 heures ».
Les journaux ce matin sont surtout illuminés de feux d'artifice, pour célébrer la nouvelle année. En images, et même en vidéo, le New York Times montre comment le monde a fêté son passage à la nouvelle année. On voit des feux orangés au-dessus de la Porte de Brandebourg à Berlin, un Arc de Triomphe étincelant à Paris ; Big Ben, lui aussi est encadré d'un bouquet final rougeoyant ... le journal américain montre aussi des Syriens de Damas, sourire aux lèvres, en train, eux aussi, de lancer des feux d'artifice.
2025 sans Bachar el-Assad en SyrieLes Syriens entament leur première année sans Bachar el-Assad depuis 25 ans et ils sont pour la plupart soulagés. La Croix parle même d'une certaine « euphorie ». Le journal français publie un reportage à Damas où « les clients ont retrouvé le sourire », devant une « boulangerie subventionnée ». « Avant on n'avait le droit qu'à sept galettes, désormais c'est douze, se réjouit un grand-père » qui repart les bras pleins.
Les « camions de farine et de combustible alimentent boulangeries et stations essences », observe le journal. Le nouveau pouvoir ferme aussi les yeux sur « les vendeurs de carburant de contrebande en provenance du Liban ».
Une nouvelle année déjà peu réjouissante, pour certains journauxLes journaux ne sont pas forcément enthousiastes, à l'idée d'entrer en 2025. « L'année de tous les dangers », titre même El Pais dans un édito. Le journal espagnol pense surtout au retour au pouvoir du « capricieux, erratique et toujours perturbateur Donald Trump », aux États-Unis. Justement, le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier à Washington, fera face à une période de « faiblesse européenne », estime El Pais, « en raison de la précarité politique des deux principales puissances » : l'Allemagne qui attend des législatives anticipées et la France, avec « la fragilité du gouvernement de François Bayrou ».
« L'Europe, au bord du gouffre, est confrontée à une accumulation de menaces à l'horizon 2025 », confirme le Washington Post qui remarque lui aussi que l'Allemagne et la France « semblent pour l'instant pratiquement ingouvernables, leurs partis de centre-gauche et de centre-droit étant discrédités ».
En France, le mea culpa d'Emmanuel MacronEmmanuel Macron « admet les ratés de la dissolution », écrit Le Figaro. « Un premier mea culpa sur la dissolution de l'Assemblée nationale », rebondit Le HuffPost. Le président a reconnu que sa décision de dissoudre cette Assemblée « a produit plus d'instabilité que de sérénité ».
Le journal L'Humanité reconnaît à Emmanuel Macron « une forme d'autocritique », mais lui inflige cette appréciation : « peut mieux faire » et s'agace par exemple d'un « énième satisfecit concernant la réouverture de Notre-Dame ».
Enfin, « comme ses pouvoirs, raille Libération, les vœux d'Emmanuel Macron rétrécissent ». L'allocution a duré « moins de onze minutes, de loin la plus courte depuis 2017 », note le journal.
-
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'est rendu lundi 30 décembre 2024 à Mayotte, un peu plus de deux semaines après le passage du cyclone Chido. « La visite tardive du gouvernement n'apaise pas les inquiétudes », écrit La Croix, qui raconte les échanges, tendus, entre les habitants et les ministres dépêchés sur place. François Bayrou a annoncé une rentrée scolaire pour le 13 janvier, « je ne vois pas comment ça pourrait être possible », se lamente un enseignant.
Le Premier ministre a visité le collège de Kaweni 2, où « certains murs se sont envolés » lors du cyclone. Il se retrouve notamment "devant une salle de physique-chimie béante sur l'extérieur, laissant entrevoir, décrit La Croix, un arbre tombé au sol et les bidonvilles à flanc de colline ».
Libération détaille « Mayotte debout », le plan du Premier ministre pour reconstruire l'île en deux ans. « Ambitieux », commente le journal, qui se demande si cet objectif « est réaliste ».
Elon Musk refait parler de luiLa presse allemande commente la récente tribune du milliardaire américain Elon Musk, qui, dans un journal allemand, a apporté son soutien à l'AfD, l'extrême-droite allemande. « L'agent électoral », titre le Suddeutsche Zeitung qui rapporte l'indignation d'une grande partie de la classe politique, dans le pays. Et se demande si c'était une bonne idée de publier ce texte à quelques semaines des législatives anticipées.
Le journal en question, Die Welt, se remet lui aussi en question. Une journaliste raconte les débats au sein de sa rédaction. Le titre de son édito : « Pourquoi je n'aurais pas publié cette contribution ». « Une opinion pointue n'est pas encore un danger pour la démocratie », lui répond un collègue dans un autre édito.
Au Royaume-Uni, c'est le Premier ministre qui a du mal avec le milliardaire américain. « Keir Starmer en froid avec Musk », titre The Times, depuis que Musk a affirmé que « très peu d'entreprises » veulent aujourd'hui investir au Royaume-Uni.
Cinq ans après l'apparition du Covid-19, Le Monde retourne à WuhanLe Monde s'est rendu dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, là « où tout a commencé » il y a cinq ans. Le sujet reste « hautement sensible », constate le journal français. Un « jeune homme jette un oeil autour de lui, puis baisse la voix pour prononcer un nom : celui du docteur Li Wenliang », interpellé « pour avoir alerté ses collègues sur la dangerosité du virus ».
D'autres habitants se souviennent : « les hôpitaux n'avaient plus de lit, alors les gens mouraient chez eux ». « Toutes ces rues absolument vides, c'était étrange, comme un mauvais rêve ». Passé ce mauvais rêve, aujourd'hui, « il reste une aigreur », commente un jeune homme, en raison de la réaction des autorités jugées trop lentes pour endiguer la propagation du virus.
L'OMS vient d'ailleurs de redemander des informations à la Chine sur l'origine du Covid.
2024, de bons souvenirs aussiIl n'y a pas eu que des mauvaises nouvelles en 2024, la preuve. En ce dernier jour de l'année, le Washington Post liste « 24 bonnes choses » qui sont arrivées cette année. « Le régime de Bachar al-Assad est tombé », se réjouit le journal américain, qui continue d'égrener : « Notre-Dame a été réparée », « une éclipse solaire totale nous a permis de nous arrêter un instant ».
Le Temps, en Suisse, décide lui aussi de voir le verre à moitié plein et nous fait son inventaire : « En Amazonie, le plus faible taux de déforestation en neuf ans », « les Jeux olympiques ont survécu à tout » ; « on nous promettait le pire et on a vu le meilleur », s'exclame le journal.
-
L'ancien président américain Jimmy Carter est mort dimanche 29 décembre 2024 à 100 ans. « Un Sudiste tenace », décrit le Washington Post, qui rappelle qu'il est arrivé au pouvoir, après le Watergate, avec cette promesse : « je ne vous mentirai jamais », « promesse qu'il a tenue », souligne le journal. Avant de revenir sur son « accomplissement le plus marquant », lors de son unique mandat : « les accords de Camp David entre Israël et l'Égypte ».
Les journaux américains admettent d'ailleurs avoir eu tort sur Jimmy Carter. Quand il a quitté la Maison Blanche en 1981, « il était largement considéré comme un président médiocre », rappelle le Washington Post, son unique mandat ayant été marqué par des crises, comme la prise d'otage à l'ambassade de Téhéran. Le journal considère pourtant que « les réalisations de Carter ont été plus importantes et durables que celles de la plupart des présidents modernes ».
Il « méritait nos remerciements et notre respect, pas nos sarcasmes », regrette un éditorialiste du New York Times. « L'Amérique a besoin de plus de Jimmy Carter », titre même le journal qui décrit « un artisan de la paix », « défenseur des sans-abri ».
« Finalement, l'Amérique l'a aimé », profère Le Parisien. Le démocrate « aura vécu assez longtemps, se réjouit le journal, pour voir son image complètement réhabilitée par l'opinion. Ce n'est que justice ». De son côté, The Guardian affiche un bandeau noir sur son site et parle d'un « prophète de l'après-présidence », soulignant l'engagement de Jimmy Carter, après son mandat, pour la résolution des conflits dans le monde.
Guerre en Ukraine : Kiev toujours en quête de munitionsLe Kyiv Post revient sur une « année désastreuse », concernant le soutien américain. Et déplore ces « cinq mois » où « Washington a imposé un embargo quasi absolu sur l'envoi d'armes et de munitions ».
L'Ukraine a bénéficié du soutien des Occidentaux mais « parfois, ce n'était pas suffisant », rebondit Andryi Yermak. Le bras droit du président ukrainien donne une interview au quotidien français Libération, où il estime que l'armée ukrainienne doit impérativement tenir ses positions, pour faire bonne impression à l'administration Trump. « Les Américains aident les forts. Personne n'aime les losers », martèle Andryi Zermak.
Le Premier ministre français à MayotteFrançois Bayrou est arrivé ce lundi 30 décembre 2024 à Mayotte, plus de deux semaines après le passage du cyclone Chido, qui a dévasté ce département français d'Outre-mer. Dans sa Une, Libération publie la photo d'un adolescent au-dessus d'un tas de tôles. « François Bayrou a intérêt à arriver avec du concret », prévient le quotidien, qui rappelle que le Premier ministre, fraîchement nommé à Matignon, avait préféré se rendre au conseil municipal de Pau plutôt qu'au chevet des Mahorais.
La Croix décrit, de son côté, « un défilé ininterrompu de patients » dans l'hôpital de campagne, déployé « pour soulager l'unique centre hospitalier de l'archipel », le CHM. Ce dernier est au contraire déserté, « si vide qu'il en paraît inquiétant », remarque Le Monde. Au départ, les soignants ne pensaient pas que cet hôpital de campagne serait suffisant, mais finalement, il a bonne réputation. Le journal rapporte ce qui se murmure en ce moment à Mayotte :« On a enfin la Rolls-Royce des soins ».
-
« La dernière ? Vraiment ? » se demande le quotidien francophone l'Orient-Le Jour dans un éditorial. « Une guerre et un contexte régional écrasant saupoudré de commentaires, de jugements péremptoires et de prédictions. (…) Balayez vite tout ce jacassant fatras et posez-vous les seules questions qui en vaillent la peine » conseille L'Orient-le-Jour. « Deux échéances fatidiques attendent le Liban durant le mois de janvier prochain : l’élection d’un chef d’État et l’expiration de la trêve de 60 jours convenue avec Israël. (...) Compte à rebours qui ne semble pas fouetter un establishment politique habitué à s’en remettre à la brise soufflante du dehors. » peste le journal qui prend cette position rare au Moyen-Orient : « Jamais la neutralité du Liban n’aura paru aussi naturellement de mise ».
À la guerre donc, l’OLJ répond : « Neutralité ». Et il s'explique : « Il ne s’agit pas là du tout de se tenir à distance égale du monde arabe et d’Israël : ni de renier la juste cause des Palestiniens, longtemps défendue avec brio du temps où notre pays brillait par une diplomatie en or massif autant que par ses fabuleux dépôts bancaires (…) Accommodée à la sauce libanaise, la neutralité positive, active, pourrait en revanche se traduire par une salutaire tenue à l’écart des axes régionaux et des aventures guerrières qu’ils impliquent ». Le journal libanais conclut : « Le bourrage de crâne dédié au culte du martyre a amplement fait ses catastrophiques preuves ». Le culte du martyr est ici remis en cause, ce qui est rare dans le débat public au Levant.
Le Kyiv Post compte les morts russes dans la guerre en Ukraine
Sur la page web du Kyiv Post – l'un des principaux journaux ukrainiens — ce n'est pas le culte du martyr, mais plutôt le culte du soldat russe éliminé. Tout en haut de la page : un tableau avec chiffres écrits en rouge. Ce sont les pertes ennemies : plus de 700 000 soldats russes tués, 10 000 chars abattus et 28 navires coulés depuis le début de la « grande guerre ». Aucun chiffre en revanche sur les pertes ukrainiennes.
Le Kyiv Post qui fait ce matin le panorama des territoires ukrainiens occupés par les russes. « L’une des raisons pour lesquelles de nombreux habitants restent dans les territoires occupés et endurent la vie sous l’occupation des russes » explique le journal, « c'est la confiscation de leurs logements. Si une personne s’absente pendant une longue période, son logement est confisqué puis revendu ou « distribué » aux militaires russes ». Le titre qui donne ces chiffres : « 850 000 appartements ou maisons confisqués à leurs propriétaires dans les régions de Zaporijia, Kherson, Donetsk et Louhansk ». Chiffres néanmoins invérifiables.
Le journal français Le Monde s'inquiète de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie
On en a parlé sur RFI : la Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, a perdu son gouvernement mardi dernier. Désaccords entre indépendantistes et loyalistes, gouvernement local jugé trop « mou » pour tenir tête à Paris. Le journal Le Monde se demande quelle sera la stratégie du nouveau ministre français des Outre-mer. Manuel Valls qui se vante d'avoir été formé par Michel Rocard puis Lionel Jospin. Tous deux anciens Premiers ministres ayant conclu des accords historiques pour l'archipel en 88 puis 98. « Mr Valls, écrit Le Monde qui (...) reprochait à Emmanuel Macron ' un entêtement imbécile, irresponsable et criminel ' sur la question de la Nouvelle-Calédonie, paraît en position de mettre en œuvre une ' nouvelle méthode' » espère le journal qui s'inquiète d'un archipel dont l'économie est à genoux.
- Show more