Episodios

  • ACAB sauf papa ?

    Sacha est anarchiste. À 22 ans, elle traîne son drapeau noir entre manifs et squats. Mais la police est partout, y compris à la maison, avec son père flic qui travaille aux renseignements territoriaux. Entre la fille pour laquelle "ACAB = All cops are bastards, tous les flics sont des salauds", et le père aux idées d'extrême droite, l’ambiance est électrique et les débats impossibles. Pourtant, la situation a quelques avantages. Si Sacha n’assume pas le métier de son père dans le milieu militant, son papa flic lui transmet parfois des infos utiles sur la surveillance dont elle et ses amis font l’objet... Mais Sacha voudrait pouvoir dépasser ce conflit. Comment conserver une relation père-fille quand on n’est pas du même côté de la barricade ? 
    Chorale anarchiste : La Canaille du Midi


    Enregistrements : juin 21 - Entretien et prise de son : Hélène Assekour - Réalisation & mix : Charlie Marcelet - Production : ARTE Radio

  • L'éjaculation précoce ou "rapide" touche un homme sur quatre et personne n'en parle

    5 minutes et 40 secondes : c'est la durée moyenne d'un rapport sexuel selon les chercheurs. Parfois c'est plus, et parfois... c'est moins. Beaucoup moins. Près d'un homme sur 4 ou 5 éjacule en quelques secondes, juste après le début de la pénétration. Si certains n'y attachent aucune importance, la plupart en souffre énormément. Perte de confiance en soi. Baisse de libido. Peur de décevoir leur partenaire. Et surtout, surtout... silence absolu. L'éjaculation précoce, ou "rapide" comme disent les sexologues, est totalement taboue dans une société qui prône la réussite et la performance. Après 6 mois de recherches, un seul homme a accepté de témoigner au micro de Louise Régent. De raconter sans pudeur ce qui se passe sous la couette et dans sa tête. "De moi-même, dit Benjamin, je ne vais pas aller voir une fille qui va me plaire. Parce que je sais pertinemment que je ne serai peut-être pas à la hauteur de ce qu'elle attend d'un rapport". Son récit intime est éclairé par l'analyse du médecin sexologue Gilbert Bou Jaoudé, directeur du Centre d'études et de traitements des dysfonctions sexuelles et du couple, et co-fondateur de la plateforme de télé-consultation Charles.co.


    Enregistrements : 8 février, 12 avril 21 - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Réalisation : Louise Régent - Production : ARTE Radio

  • ¿Faltan episodios?

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  • Coralie, jeune agricultrice

    Coralie, 18 ans, prépare un BTS agricole au lycée de Coutances dans la Manche. Son rêve : reprendre la ferme que son père destinait au fils qu’il n’a pas eu. Un regret et une amertume que, malgré son grand amour pour ses deux filles, ce cultivateur "conventionnel" ne parvient pas à masquer. Une souffrance pour Coralie qui travaille d’arrache-pied sur l’exploitation familiale pour prouver qu’elle peut faire autant, voire plus et mieux qu’un homme. Mais à ses yeux comme à ceux de son père, le résultat n’est jamais à la hauteur de la représentation que l’une et l’autre se font des garçons du même âge. En particulier de son cousin Pierre-François, élève de la même classe de BTSA et futur repreneur de l’exploitation de ses parents, voisine de celle de Coralie.
    Ce documentaire en immersion suit l’apprentie agricultrice le temps d’une année scolaire en plein cœur du bocage normand. Une vie de jeune fille d'aujourd'hui, entre fêtes le week-end, bains de mer entre copines, cours au lycée ou stage dans une ferme de la Hague. À des années-lumière des préjugés sur la jeune génération, Coralie s’interroge sur la transmission de l'exploitation, sur son avenir en couple et en famille, et sur la question du genre dans son milieu. Pas simple pour elle de « prouver qu’une fille peut être agricultrice » comme elle le formule, surtout sous le regard d’un père omniprésent, partagé entre une réelle tendresse à l’égard de sa fille et la frustration de ne pas avoir son « gars ».
    Merci à Coralie et sa famille - aux élèves et à l’équipe pédagogique de la classe de première année de BTS ACSE du lycée agricole "Coutances, métiers, nature", en particulier à Marine Pizzala, professeure d’agronomie - à l’équipe de l’atelier Podcasts d’Émergence et à sa directrice Nathalie Bessis, où ce podcast a été initié.
    Devenu journaliste et écrivain après une reconversion professionnelle radicale, Yves Deloison collabore à de nombreux titres de presse. Bien avant la révolution #metoo, il a écrit "Pourquoi les femmes se font toujours avoir ?" et "L’homme, le nouveau sexe faible" (First Document) sur les questions de genre et le poids des stéréotypes. Dans son dernier livre "Il était une bergère" (Le Rouergue, 2020), il aborde les enjeux agricoles majeurs à travers l’histoire d’une néo-paysanne, prémices de cette plongée documentaire qui croise agriculture, genre et transmission. "La Jeune Fille et la ferme" est son premier podcast.


    Enregistrements : octobre 20-juin 21 - Prises de son, entretiens, montage : Yves Deloison - Réalisation : Arnaud Forest - Musique originale : Clément Simounet (guitare) et Arnaud Forest - Illustration : Anne-Hélène Dubray - Production : ARTE Radio



    - Musique originale : Clément Simounet (guitare) et Arnaud Forest

  • Mes années collège et ma transition de genre

    C’était le début des années 90 au collège Maurice-Ravel, dans une petite ville des Yvelines. Nous étions 4 amies inséparables : Claudia, Audrey, Vanessa et moi. On formait le quatuor de Ravel mais les profs nous surnommaient "le quatuor bavard". En classe, on papotait beaucoup, on était un peu rebelles (mais pas trop). En 4ème, mes trois copines ont commencé à sacrément s’intéresser à Vanessa Paradis et aux garçons. Pas moi. Au sein du quatuor, il était évident pour moi que je ne ressemblais pas à mes copines, parce que je n’étais pas doué pour rentrer dans la case fille. Cette question m’a poursuivi toute ma vie jusqu’à ce que j’y apporte une réponse concrète. A quarante ans passés, je suis devenu un garçon transgenre. Mon processus de transition de genre m’a amené à me poser pleins de questions, comme on peut l'imaginer. J’ai notamment eu envie de comprendre comment on m’a façonné comme fille au moment de l’adolescence alors que je me suis toujours senti garçon. Pour y répondre, je suis allé retrouver mes copines du collège pour engager une conversation intime avec chacune d’entre elles. J’ai voulu trouver les morceaux manquants de mon histoire en convoquant leurs souvenirs d’adolescentes, et leur perception de notre amitié à quatre au fil de ces trente années passées.
    Sur ce montage photo de g. à d e 1997 : Audrey, Adam, Vanessa et Claudia.
    Adam.M Adam.M est un artiste-activiste féministe transgenre qui concentre son travail sur l’image des femmes et des identités hors-normes. En art visuel, Adam a notamment réalisé en 2014 le court-métrage « Thérèse(s) et Simone(s) » sélectionné dans plus d’une vingtaine de festivals en France et à l’international. Il mène actuellement les projets photographiques « 107 Lesbiennes », série de portraits sur la visibilité lesbienne et « ECCE HOMO », autoportraits de pratiques transgenres. En tant que performeur, il a participé au feuilleton d’Avignon 2018 « Mesdames, messieurs et le reste du monde », mis en scène par David Bobée, et à la création théâtrale 2018 de Rébecca Chaillon « Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute ». Depuis 2019, Adam est interprète et co-créateur avec le collectif NU.E.S (Montréal) de « Quand la neige fond entre mes cuisses », spectacle sur les érotismes queer et féministes. Parallèlement à ses activités artistiques, Adam.M est également maraîcher dans une ferme urbaine permacole et agroécologique à Poitiers. 


    Enregistrements : février-juin 21 - Prises de son, entretiens, voix & montage : Adam.M - Réalisation & mix : Arnaud Forest - Production : ARTE Radio

  • Grandir dans l'ombre d'un frère délinquant

    Elevée dans une famille turque à la fois ouverte et traditionnelle, Derya arrive au collège en petite fille sage au look « col Claudine ». Pourtant, elle s’aperçoit vite que tout le monde la respecte. A la récré, elle a même le droit de s’installer à la table de ping-pong réservée au « gratin » de la cour. Elle comprend vite que son frère, Cem, est un caïd du quartier, craint et respecté. Pour elle, au début, c’est trop stylé d'avoir un grand frère qui corrige celles qui t'embêtent... Et puis un matin, les flics font irruption dans l’appartement familial, lampe torche au poing et chiens en laisse. Ils perquisitionnent les lieux et embarquent Cem menottes aux poignets. C’est le début de la dégringolade. De délinquances en addictions, le grand frère s'abîme dans les marges. Il conserve pourtant toute l'affection et la tolérance de sa famille, quand la "petite soeur" se voit toujours autant surveillée. Vingt ans plus tard, Derya revisite le passé, les tensions, les secrets, à travers ses souvenirs et les lettres qu’elle a échangé des années durant avec son frère. Elle raconte pour la première fois la délinquance vue par une « petite sœur » et se confronte avec son aîné.
    Karine Le Loët est journaliste et autrice pour ARTE Radio (« Mon enfant Terrible ») et Les Pieds sur Terre sur France Culture.
    Derya en turc signifie Océan. Ses sœurs s’appellent Devrim et Deniz, des noms de révolutionnaires.  « Dans ma famille, on a un lien fort avec l’engagement, la révolte, la liberté », raconte celle qui est née il y a 36 ans dans un quartier sensible de Strasbourg. Ses parents ont quitté l’Anatolie pour émigrer en France en 1973. Derya a grandi avec son frère et ses deux sœurs dans le 91, à Saint-Michel sur Orge. Dans son entourage turc, elle est celle qui est libre, « qui vit comme les Français ». Après avoir enchainé les petits boulots, elle décroche à 19 ans son premier contrat de médiatrice socio-culturelle dans l’association Assemblée citoyenne des originaires de Turquie. Toujours en quête de sens, elle intègre en 2016 W, l’école où l’on apprend à raconter des histoires… Aujourd’hui encore, elle aime y côtoyer des élèves et des professionnels de tous les horizons. De quoi rassasier sa soif de connaissances, son envie de créer des liens et de mener des projets. Comme ce court-métrage sur la génération Hirak, en pleine élection présidentielle en Algérie, qu’elle a présenté au Nikon Film Festival, ou ce podcast « Petite sœur » qui la raconte elle-même. Sans filtre. 


    Enregistrements : printemps 21 - Prises de son et montage : Karine Le Loët - Mise en ondes et mix : Charlie Marcelet - Production : ARTE Radio

  • Que nous raconte l'appli préférée des ados ?

    A 13 ans, la nièce de Judith Duportail, qu’on appellera ici Little Miss TikTok, passe au moins deux heures par jour sur les réseaux sociaux. Elle a eu déjà jusqu'à 1800 abonnés sur TikTok. Réseau social ultra-populaire chez les moins de 15 ans, TikTok est aujourd’hui LE média de la culture jeune. Les ados y partagent de courtes vidéos où ils y racontent leur contrôle de math surprise, font des playback sur leurs tubes préférés et s’échangent des recettes de cookies au m&m's nutella-coco. Hélas, il ne s'échangent pas que cela. Qu’est-ce que ça fait de grandir immergé dans le flux vidéo infini de Tiktok, de se construire avec un smartphone greffé à l’âme ? Sur la planète TikTok, on s’habitue sans s’en rendre compte à composer avec la menace d’un harcèlement au moindre faux pas. Et l’idéologie matérialiste martelée dans chaque vidéo d’influenceur s’imprime au fer rouge dans leurs cerveaux fringants. Bienvenue dans le monde de Little Miss TikTok.
    Judith Duportail est journaliste et autrice (Qui est Miss Paddle, Dating Fatigue, L’amour sous algorithmes). Elle étudie les impacts des nouvelles technologies sur nos subjectivités.


    Enregistrements : mars, avril, mai 21 - Entretiens et montage : Judith Duportail - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musique : Arnaud Forest, Charlie Marcelet - Illustration : Quentin Zuttion - Production : ARTE Radio

    - Musique : Arnaud Forest, Charlie Marcelet

  • Gagnant de notre concours de podcasts 2021

    Tchécoslovaquie, été 1968 : Prague est occupée par les chars soviétiques. Des habitants résistent, surtout parmi les jeunes. Pendant ce temps-là, en France, des communistes hésitent entre fidélité à l'URSS et solidarité avec leurs amis praguois. À cette page d'Histoire le récit mêle une histoire familiale, celle d'un petit-fils qui se questionne sur l'engagement de son grand-père. Tout cela en seulement 3 minutes, avec un travail précis sur les voix et les bruitages, et en prime une chute inattendue et drôlatique.
    1er prix du concours de podcasts 2021 "Souviens-toi l'été d'après"  : Le jury a été conquis par ce récit très finement construit, porté par une réalisation et une interprétation impeccables. Grâce à un travail précis sur les bruitages et les ambiances, L'été de Prague opère un flash back radiophonique saisissant vers l'été 1968 en Tchécoslovaquie.Le concours de podcasts des Audioblogs d'ARTE Radio a lieu chaque été. Le concours 2021 était animé par Thomas Guillaud-Bataille et en partenariat avec Télérama et Sennheiser. Le gagnant Paul Bertiaux gagne un mix par Samuel Hirsch + une diffusion rémunérée sur ARTE Radio + une diffusion sur le site de Télérama + un abonnement papier d'un an à Télérama + un micro de reportage + un casque audio Sennheiser. Les 2ème et 3ème prix ainsi que l'ensemble des envois au concours sont là.
    Paul BertiauxCompositeur de musique électronique depuis une dizaine d'année sous le nom de Polbee, Paul a récemment sorti deux morceaux sur le label allemand Traum Schallplatten. Passionné par la création sonore, il a commencé la réalisation de podcasts il y a trois ans avec le concours de podcasts ARTE radio. Il a également réalisé un documentaire pour la Confédération paysanne autour des alternatives naturelles aux pesticides. Paul a travaillé trois ans dans l'agronomie, et a récemment effectué une formation vers le métier de technicien du son dans le cadre d'un projet de reconversion. Il espère pouvoir continuer à se consacrer à sa passion et à réaliser des podcasts, ce que nous lui souhaitons :)


    Enregistrements : août 21 - Réalisation : Paul Bertiaux - Comédienne : Bénédicte Huberson - Mix : Samuel Hirsch - Photo : Antoine Danis - Production : ARTE Radio

  • Du 113 aux Daft Punk, le génie d'une comète

    Musicien éclectique à la personnalité chaleureuse, DJ Mehdi aura illuminé l’âge d’or du rap français des années 90-2000. Il a donné un « son » aux quartiers populaires avec le tube du groupe 113 « Tonton du bled » et bien d'autres. Mais il a aussi fait des excursions électroniques dans la « french touch » avec Justice ou Daft Punk. Il a donc réconcilié le hip hop et l'électro à une époque où c'était mal vu, voire impossible ! Éditeur du magazine Rockyrama, Johan Chiaramonte s’attache au parcours de Mehdi Faveris Essadi, plus connu sous le nom de DJ Mehdi, trop tôt disparu (à 34 ans !) le 13 septembre 2011. Le podcast va à la rencontre de ceux avec qui il a travaillé, de ses débuts en banlieue à l'âge de 14 ans (Manu Key de Mafia K'1 Fry) à ses complices à Paris : Pedro Winter du label Ed Banger, Romain Gavras de Kourtrajmé, Xavier de Rosnay du groupe Justice, le journaliste rap Arnaud Fraisse, le compositeur et chef d'orchestre Thomas Roussel. Tous participent à remettre son oeuvre en contexte, et surtout donnent à entendre l'originalité du son de DJ Mehdi.
    Johan Chiaramonte grandit dans les années 80, ce qui lui permet plus tard, après avoir longuement étudié Pif Gadget et Strange, de créer les revues de cinéma Rockyrama et Otomo. En parallèle il réalise une trentaine de documentaires pour la télévision, toujours sur le cinéma qui semble être son obsession. Amoureux de radio, dès son plus jeune âge il s’endort la radio allumée, de préférence avec des gens qui parlent doucement, et se lance pour la première fois dans le documentaire audio. 
    L'épilogue est extrait d'un entretien avec DJ Mehdi par Silvain Gire en octobre 2002.  


    Enregistrements : mai-juin 21 - Entretiens : Johan Chiaramonte - Réalisation & mix : Samuel Hirsch - Illustration : Alexandre Philipps - Production : ARTE Radio

  • Une star de la musique africaine en exil

    Un jour, pour son anniversaire, le réalisateur et musicien Jérémi Nureni Banafunzi s'offre un disque vinyle titré "Festival". Le groupe ? Super Mama Djombo, 12 musiciens africains de la Guinée-Bissau. Un chant créole-lusophone proche des sons du Cap-Vert. Les deux pays sont cousins, ils formaient une seule et même colonie portugaise. Le même jour et par hasard, Jérémi reçoit des mains de son pianiste "Les Grands", un roman de Sylvain Prudhomme. Le livre raconte justement en détails le Super Mama Djombo. Un groupe de légende, adulé par tout un pays, acclamé à travers le monde. Un pilier de la Guinée-Bissau post-coloniale. Un disque, un livre, un même frisson : l'alchimie est parfaite. Une part de la légende du Mama Djombo vit toujours, ici même en France : Malan Mané, le chanteur principal du groupe. Ce musicien oublié par son pays vit désormais isolé en banlieue parisienne loin de la gloire que son micro lui offrait il y a 35 ans. Au pays, beaucoup le croit même décédé. Pourtant, dans les rues de Bissau, aujourd'hui encore la voix de Malan retentit dans les enceintes à chaque événement national. C'est lui qui chante le morceau devenu le second hymne national du pays, la chanson de cœur des Bissau-Guinéens : « Sol Maior Para Commandante ». Avec ses camarades, Malan a été la voix d'une révolution. Le cri d'un peuple qui se libérait. Dans son petit studio à Montreuil, le chanteur retrouve le micro et raconte sa vie en exil, le destin du Super Mama Djombo, l'histoire d'un groupe et la sienne. Et à travers elles on entend l'histoire de la Guinée post-coloniale, celle de milliers de musiciens africains et de millions d'exilés.
    Ressources : - Extraits du livre "Les grands" de Sylvain Prudhomme (éditions Gallimard). - Extraits de l'émission "Néo Géo" sur Radio Nova (nov. 2014). Merci à Bintou Simporé et Benoît Thuault. - Musiques : Super Mama Djombo, José Carlos Schwartz.


    Enregistrements : juin 20 - Texte, voix, réalisation : Jérémi Nuréni Banafunzi - Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio

  • Dans le lotissement où j'ai grandi, comment vivent les ados d'aujourd'hui ?

    Le temps d'un été, Jeanne retourne vivre dans le décor de son adolescence : un lotissement dans les Bouches du Rhône, au pied des collines de Pagnol et d'une ancienne mine de charbon. Ni en ville, ni tout-à-fait à la campagne, dans la France des rond-points, des tondeuses à gazons et des sardines à la plancha. Jeanne se replonge dans ses années 90, ado perdue au sein d'un hameau tout neuf, à l'époque un peu prolo, avec les jeunes du coin assis sur leurs scooters à l'arrêt de bus, alors que son éducation très ouverte la pousse à voyager loin. Aujourd'hui, les arbres et les piscines ont poussé, les enfants de cadres ont remplacé les fils et filles d'ouvriers, mais le théâtre des opérations des ados n'a pas tellement changé : vingt-deux maisons collées à vingt-deux garages, la placette pour les petits, le terril comme terrain de jeux, l'arrêt du car comme spot de rendez-vous. Alors à quoi rêvent-ils, ces adolescents qui vivent dans le lotissement aujourd'hui ? Où sont leurs frontières, leurs espaces de liberté ? La garrigue est-elle plus verte ailleurs ?
    Jeanne Robet Née en 1979, Jeanne Robet écrit et réalise des documentaires, des audio-guides et des créations sonores pour la radio et les musées. Après une formation en audiovisuel en France et à Londres, elle s'oriente vers la création et le documentaire sonores en intégrant l'équipe d'ARTE Radio en 2003, où elle se forge une solide expérience en production de podcasts. A partir de 2010, elle poursuit son travail d’auteure et de réalisatrice sonore en indépendante. Plutôt connue pour ses montages excentriques et sa recherche de personnages interlopes qui tendent vers la fiction ("Violent femmes", "Crackopolis"), "Le Terril jeune", est le second documentaire où elle livre des bribes de son histoire personnelle, après la comédie familiale "Quelque chose en nous de Tunisie". 


    Enregistrements : 18-20 - Prises de son, texte et voix : Jeanne Robet - Mise en ondes & mix : Arnaud Forest - Guitare : Jules Benveniste - Illustration : Matthias Picard - Production : ARTE Radio

  • Texte gagnant du concours Bookmakers

    « Faites exister un personnage sans le décrire et en mille mots. » Au départ, c’est une simple consigne d’écriture proposée par Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux », lors d’un numéro de Bookmakers, le podcast mensuel de Richard Gaitet consacré aux écrivains au travail sur ARTE Radio. Puis cette consigne est devenu un concours, auquel participèrent 142 auditeurices, via des histoires violentes, inquiètes, romantiques ou carrément loufoques. 
    Sept finalistes choisis par Richard Gaitet sont sortis du lot. Puis Nicolas Mathieu, Samuel Hirsch (réalisateur) et Silvain Gire (producteur) se sont accordés sur le texte de Jeanne Beltane, « Les poumons pleins d’eau », autour d’un retraité drôlement désespéré coincé dans un bocal. Toutes nos félicitations à cette autrice lyonnaise, qui signa en 2020 un premier livre auto-édité, « Une forêt », accompagné des photographies de Marion Bornaz, dans lequel elle revient notamment sur son trauma suite à l’attentat du Bataclan, où elle était malheureusement présente. Jeanne Beltane travaille en ce moment sur un roman, qui prolongera les réflexions entamées dans « Les poumons pleins d’eau ».


    Enregistrement : avril 21 - Texte : Jeanne Beltane - Lecture : Christophe Brault - Prise de son : Jules Benveniste - Réalisation, mixage, musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio

    - Musiques originales : Samuel Hirsch

  • Norman Lasker aka Paraisy, un champion de MMA fin et sensible

    Norman Lasker, mieux connu sous le nom de Norman Paraisy, est né le 7 janvier 1986 à Paris. Fils d’une professeure de latin-grec d’origine polonaise et d’un ouvrier d’origine haïtienne, il grandit élevé par sa mère dans le quartier de Strasbourg-Saint-Denis à Paris. À 16 ans Norman découvre le MMA (art martial mixte ou free fight) et tombe amoureux de ce sport sulfureux, alors interdit en France, qu’il va pratiquer aux quatre coins du monde pendant 17 ans. Le résultat ? 22 combats, 15 victoires, un joli palmarès et un statut de pionnier d’une discipline longtemps méconnue. Parfaitement lucide sur ce sport, son image parfois choquante et sur la rudesse des préparations qu’il réclame, Norman revient sans fard sur son parcours. Donc sur la peur, les douleurs et les sacrifices qui mènent à la cage où a lieu ce défi de puissance entre deux hommes, qui rappelle sur bien des points l’époque des gladiateurs. Loin du cliché du bad boy, parlant 4 langues, amoureux des livres et des voyages, Norman a connu les beaux hôtels, les grandes victoires, un milieu parfois inquiétant, l’argent, les blessures et les lendemains de défaites. À 34 ans, il tourne la page sur sa vie de boxeur et change de nom pour porter celui de sa mère. Aujourd’hui, il a pour la première fois de sa vie un statut. Norman est acteur et retrouve sur les plateaux l'adrénaline qu'il aime tant, loin de la cage et des coups. Il a pu participer à la saison 8 de la célèbre série "Engrenages" et sera à l’affiche de La Fracture, nouveau film de la réalisatrice Catherine Corsini.
    MMA : 22 combats, 15 victoires, 4 défaites, 2 nuls, 1 no-contest. Palmarès : Champion - 84 kg du Strength & Honor Championship (SHC) - Champion - 84 kg du Fighting Marcou Challenge (FMC) - Champion - 84 kg du Pancrace Fighting Championship (PFC) - Contender pour la ceinture des - 84 kg du Cage Warriors Fighting Championship (CWFC)


    Enregistrements : 2020 - Entretien et montage : Antoine Molkhou, Julien Veniel - Réalisation, musique originale et mix : Charlie Marcelet - Jingle : Sable émouvant par Vadim Svoboda - Sons additionnels : "Dans les gants" par A. Mognol - Illustration : Capucine Mattiussi - Production : ARTE Radio

    - Musique originale : Charlie Marcelet - Jingle : Sable émouvant par Vadim Svoboda

  • Ma mère africaine immigrée m'a appris l'indépendance et le féminisme

    Comment une femme de ménage analphabète née en Guinée-Bissau, immigrée en France dans une cité de banlieue, a pu transmettre à ses enfants des valeurs d’indépendance et de féminisme. En parvenant à travailler contre l'avis de son mari, en élevant cinq enfants avec fierté et rigueur, la mère de Liz Gomis a fait éclore chez sa fille des valeurs d’accomplissement personnel et de féminisme sans en connaître la théorie. Récits croisés et échange entre mère et fille autour d'un parcours remarquable. 
    "Je m’appelle Liz Gomis. J’ai grandi dans les années 90 aux Mureaux dans les Yvelines. Je suis journaliste. J’ai travaillé chez Canal + et France 4, beaucoup pour Radio Nova, et aujourd’hui j’ai lancé mon propre magazine dédié aux villes africaines. J’ai un parcours assez atypique. J’ai toujours suivi mon instinct. J’ai pu fouler les planches de l’Apollo Theater à New York comme je me suis retrouvée en voyage officiel dans l’avion présidentiel de Macron. Mais je ne suis pas là pour raconter une histoire d’ascension sociale comme on les aime à la télé, genre « de la cité à l’Elysée », non. Parce ce que c’est beaucoup plus nuancé. En vérité, je crois que mon parcours je le dois à ma mère : Emilie Gomis en VF, Amilia pour la version immigrée. Une femme pauvre si on parle sociologie. Une combattante, une femme indépendante et courageuse, une féministe qui s’ignorait et qui m’a transmis les bonnes clés pour avancer sereinement. Je lui dois beaucoup et c’est de cela dont je veux parler aujourd’hui."
    Liz Gomis travaille pour la radio (Nova) et la télévision. Elle a réalisé la série "Africa Riding" sur le skate et les sports de glisse en Afrique pour ARTE Web et prépare une nouvelle série sur les personnes LGBT en Afrique. Cet hommage à sa mère est son premier podcast personnel. 
    Vidéo : entretien avec Liz Gomis à la Maison de la Poésie


    Enregistrements : 2017-2020 - Prises de son : Liz Gomis, Sara Monimart - Entretien : Silvain Gire - Musique originale & mix : Charlie Marcelet - Réalisation : Sara Monimart, Silvain Gire - Illustration : Julien Pacaud - Production : ARTE Radio

  • Mon père souffre de délires de persécution

    Un fils doit gérer les délires de persécution dont souffre son père de 55 ans. De la confrontation de leurs réalités naît une relation complexe et délicate, tour à tour conflictuelle, drôle ou émouvante. Ce documentaire nous plonge dans leur intimité, ponctuée de coups de téléphones, de témoignages de psys et d'entretiens avec une association de proches aidants. Un cheminement qui interroge notre rapport à la souffrance mentale d'un proche, avec une très grande délicatesse dans la prise de son et le montage de différents plans sonores. Et qui évoque au passage les questions de marginalité, de mal logement, de confinement (un tout petit peu), de la misère des hôpitaux psychiatriques, de Jésus Christ, de Marine Le Pen et des musiques d'attentes. 
    Un documentaire réalisé dans le cadre de la résidence radio Si Loin Si Proche animée par Mehdi Ahoudig.
    Remerciements : Mehdi Ahoudig, Radi'Olive, RadioLà, Radio Saint Ferréol, l'UNAFAM26, le (psy)trialogue, Agnès et Guillaume de l'hôpital Sainte Marie Drôme Ardèche.
     


    Enregistrements : avril-septembre 20 - Réalisation : Théo Fortunato - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Musique : Oöphoi "Space Forest", Superfishmann "P'tit père" - Illustration : Lucie Albrecht - Production : ARTE Radio

  • Dialogue rare entre un père immigré et sa fille

    Juliette grandit dans une petite ville du Nord de la France entre un père Marocain musulman et une mère française athée. Après sa classe préparatoire à Paris, elle prend ses distances avec une éducation parfois rigoureuse. Alexandrie, New York, Dakar : entre son père et elle, les kilomètres ont scellé le silence. Mais lorsqu'il lui a dit : "Reviens et je te raconterai ma vie", Juliette est rentrée. Au fil de ses questions, le prof retraité déroule pour elle sa jeunesse marocaine : l’école coranique au village, les moqueries essuyées au collège, les bières sifflées au lycée pour "braver les interdits". Mais aussi les idéaux révolutionnaires de l’étudiant de gauche qu’il a été avant de se rapprocher de son identité religieuse (“Ce n’est pas parce que je suis musulman que je ne suis pas dans la lutte des classes"). Dans ce dialogue empli d’amour, de non-dits et de conflits réprimés, un père "déraciné" (“Je suis déraciné, donc je peux vivre dans un pot !”) invite sa fille à visiter son passé.
    Juliette Jabkhiro est journaliste et productrice de podcasts.


    Enregistrements : juillet, août et septembre 20 - Texte, voix, prises de son : Juliette Jabkhiro - Mise en ondes, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Chanson : "Inas Inas" de Mohamed Rouicha - Illustration : Elliot Raimbeau - Production : ARTE Radio

  • Drogues, sexe et animaux exotiques

    Pendant trois ans, Charly* a travaillé dans une conciergerie de luxe non loin des Champs-Élysées. Son job : exaucer les moindres désirs de ses clients, parmi lesquels des dignitaires de la famille royale saoudienne. 24/24h, sept jours sur sept. Traverser tout Paris pour amener des petites culottes à la princesse ? Sitôt dit, sitôt fait.  Dénicher des animaux exotiques pour amuser un prince fantasque ? Oui, votre Altesse ! Dépenser des milliers d'euros pour assouvir les fantasmes sexuels de ses riches employeurs ? Tout de suite, votre Magnificence ! Pendu jour et nuit à son téléphone, Charly satisfait des caprices de plus en plus insolites. Il découvre aussi les vices d'un monde très fermé où l'argent abolit tout : la loi, la morale et même l'humanité.
    *Le prénom a été modifié
    François Oulac est journaliste et créateur de podcasts (Le tchip).


    Enregistrement : 16 septembre 2020 - Réalisation : François Oulac, Charlie Marcelet - Mise en onde & mix : Charlie Marcelet - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio


  • Paroles d'un surveillant enfermé

    Alexandre est surveillant pénitentiaire depuis 20 ans. Fils de maton, la prison est sa maison, son repaire, son jardin bien gardé.  Il la raconte de soin point de vue : entrez dans la tête d’un maton.
    Je m’appelle Alexandre et je vis en prison (« On sait quand on rentre, on sait pas quand on ressort »). Petit, j’ai vu mon père (« Mon père a gardé Mesrine ») puis mon frère habiter ces couloirs et ces cours de promenade. Alors, en dépit de mon passé de commercial (« Je voulais pas le faire, ce métier » ), me voici à mon tour surveillant pour l'administration pénitentiaire (« Comme chez les flics, on a un taux de suicide assez important »). Après des années enfermé, ma vision de la vie a changé et j'ai pas mal de choses à raconter : sur les détenus (« Je vais pas mettre une personne qui fait partie des gens du voyage avec un Maghrébin »). Sur leurs peines (« Y’en a un qui a carrément mis le feu à sa cellule pour rigoler, il en est mort »). Sur le cannabis (« Demain y’a plus de shit en prison, t’es mort. Le mec quand il fume son bordel, derrière il est calme et il te casse pas les bonbons »). Sur les conditions de détention (« On dispose de 5-6 douches pour 50 personnes »). A force de vivre devant des barreaux d'acier, mon caractère a changé. À l’instar des bandits que je surveille, la prison m’a rendu sec. Et pourtant, « La prison, ça doit être le dernier moyen de contrainte ».


    Enregistrements : 11 juillet 20 - Entretien & montage : Basil Burté et Killian Bonamy  - Réalisation et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Jeeraf- Production : ARTE Radio 

  • Rions un peu avec la ménopause

    À l’arrivée de tes premières règles, à 13 ans en moyenne, te voilà devenue femme, ma fille… Et cela jusqu’à ta ménopause - en grec dans le texte, « arrêt des règles » - qui te tombera dessus autour de la cinquantaine. Un mini-évènement intime que Valérie découvre accompagné de bouffées de chaleur à répétition. Pourquoi ne lui en a-t-on jamais parlé ? Pourtant 14 millions de Françaises sont ménopausées. Environ un quart de ces femmes vivent ou ont vécu des effets secondaires physiques gênants, voire handicapants, ou même flippants. Le sujet n’est plus si tabou : les réseaux sociaux regorgent de conseils pour bien vivre sa ménopause, de forums et de blogs de ménopausées épanouies… Les laboratoires pharmaceutiques vendent des hormones se substituant à celles que nos corps ne fabriquent plus. Comme ça ne lui suffit pas, Valérie mène sa petite enquête : au théâtre de la Madeleine pour une comédie musicale intitulée « Ménopause », puis auprès de sa famille, de ses amies, d’une gynécologue spécialisée. Elle croisera quelques baleines, l'autre animal ménopausé, mais aussi des Japonaises qui la vivent mieux, et comprendra que la ménopause n’est que la pointe émergée de l’iceberg. Derrière ce phénomène naturel se cache un phénomène social : la manière pas toujours joyeuse dont nous considérons l’entrée des femmes dans la vieillesse.
    Vous l’aurez compris, Valérie Ganne est récemment ménopausée. Journaliste, elle a longtemps travaillé pour la presse cinéma, papier et internet. Elle a réalisé un documentaire et un web-documentaire, a co-écrit des livres sur le féminisme et sur le cinéma d’animation français. "Bouffées de chaleur" est son premier podcast.
    Avec la participation de Christine Khandjian, Dominique Magloire, Marianne Viguès, Marion Posta, comédiennes ; de Danielle Hassoun, gynécologue obstétricienne ; des douze amies du Women Forum ; de Chantal et Robert, Victor, Isabelle, Sedef, Gladys.Merci à Stella Pire, à Benoît, et à l’atelier Podcasts d’Émergence où ce podcast a été initié.
    Biblio :- Françoise Héritier, "Masculin Féminin", Éditions Odile Jacob- Daniel Delanoë, "Sexe, croyances et ménopause", Hachette Littératures- Cécile Charlap, "La fabrique de la ménopause", CNRS Editions


    Enregistrements : juin, octobre, 16 novembre 2020 - Réalisation : Arnaud Forest - Texte et voix : Valérie Ganne - Illustration : Virginie Berthemet - Musique : Victor Bertin - Production : ARTE Radio

  • Lettre énervée pour chanteur énervant

    Klaire fait Grr a un chanteur préféré. Il est un peu en colère, un peu populaire, un peu picon-bière. Ou plutôt, il l’a été, et puis quelque chose a foiré. Alors elle lui écrit une lettre d’amour au vitriol. Faut dire, peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais Renaud était pas obligé de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole.
    Chansons de Renaud :Morgane de toi, Marchand de cailloux, Hexagone, Société,  Le petit chat est mort, Fatigué, La médaille, Chanson pour Pierrot, Il pleut, Où c’est qu’j’ai mis mon flingue, C’est quand qu’on va où, J’ai raté Télé-foot, Tu vas au bal et...  Corona Song.
    Autres chansons :Mon vieux (Daniel Guichard), Pour que tu m’aimes encore (Céline Dion), Quand on a que l’amour (Jacques Brel), Avec le temps (Léo Ferré), Dis, quand reviendras-tu (Barbara), Symphonie nᵒ 40 en sol mineur (Mozart), My heart will go on (Céline Dion) et L’hymne des femmes.


    Enregistrement : 4 décembre - Texte, voix, réalisation : Klaire fait Grr - Mix : Charlie Marcelet - Voix : Guillaume Meurice (le vieux con), Sabine Zovighian (la mère) - Illustration : Pauline Aubry - Production : ARTE Radio

  • Sexe et torture, les belles comptines de notre enfance

    Savez-vous que « Une souris verte » et « Jean Petit qui danse » racontent, sur un rythme joyeux, des tortures ? Tandis qu’ « Au clair de la Lune » et « Gentil coquelicot » sont des métaphores à peine voilées de rapports sexuels ? Transmises de génération en génération depuis des siècles, les comptines pour enfants font partie de notre patrimoine culturel et sont profondément ancrées dans notre imaginaire collectif. On les connaît par coeur, et on ne s'attarde pas sur leurs paroles parfois étranges. Sabrina Seddiki, réalisatrice TV, s’est interrogée sur le sens de ce qu’elle chante tous les soirs à ses deux enfants. Marie-Claire Bruley, psychologue et auteure de plusieurs ouvrages sur la littérature jeunesse, décrypte ici le sens caché de ces comptines, en dévoile les origines, et apporte un éclairage sur ces vers mystérieux. Qu’il faut, malgré leur sens équivoque, continuer à chanter aux enfants pour les faire bien grandir...


    Enregistrements : septembre 20 - Entretien : Sabrina Seddiki - Réalisation : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio