Episodios
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Nous errons, troupeau divagant à travers les places et les boulevards, les cafés et les brasseries, les théâtres, les salles de spectacle, cherchant la lumière et le bruit mais comme nous le ferions de phares : non pour en être constamment illuminés, pour substituer le jour à la nuit, mais pour, restant dans l'ombre, dans cette obscurité un peu canaille que nous aimons aussi, en être parfois brièvement éclairés, éclairés et rassurés.
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Ligne douce
Bordée de la splendeur des cils,
Ligne douce que brode
L'entrecroisement des cils. -
¿Faltan episodios?
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C'est comme si l'intelligence artificielle était douée, voire très douée, en matière de créativité locale, d'instruction approfondie d'une consigne ou d'un jeu de consignes donné, mais très démunie dès lors qu'il s'agit d'élargir le champ, de voir plus loin et plus divers, d'ajouter des dimensions et de l'épaisseur, du lien, de l'inédit.
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Se mettre dans la peau d'une personne, c'est tenter l'expérience d'un lâcher-prise total durant lequel on se fie entièrement à ce que susurre, à ce que chuchote, à ce que hurle plutôt notre corps, ou plutôt le corps de cet être que nous essayons d'être, cet être que, magiquement, nous comprendrons probablement plus en le singeant qu'en l'étudiant, un scalpel et les ressources de l'esprit à la main.
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Il y a, de fait, en dépit de tout ce qui plaide contre elle, mille excellentes raisons de s'intéresser à l'I.A. Mais prenons garde à notre fascination atavique pour l'intelligence, à la séduction du malin, à notre tendance à placer l'intelligence au-dessus de tout. Elle ne le mérite sans doute pas.
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La loi de la jungle, ce n'est pas la loi du plus fort, c'est la loi du plus adapté, ou plutôt même la loi des adaptés, qui pousse chacun à trouver le lieu et le moment où il pourra , d'une façon ou d'une autre, coexister avec les autres, faire avec eux écosystème.
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Ne serait-ce la tristesse et l'uniformité de leurs atours, leur allure de croque-mort, on pourrait se croire revenus au début du siècle dernier, quand les cochers des demi-puissants et des demi-mondaines se retrouvaient, à Passy ou Auteuil, tandis que leur maître et maîtresse se pavanaient dans les allées du Bois
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Si l'action politique ne consiste qu'à prendre acte et transcrire dans des textes les demandes et consensus sociaux, on peut très bien s'en passer. Mais sa grandeur et sa véritable vertu est d'éclairer le chemin, de bousculer un peu la société pour la faire évoluer. La politique, c'est un peu l'équivalent social de la rencontre amoureuse : ce bouleversement qui nous sort de nous-mêmes et nous permet de grandir.
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Les êtres vivants sont ces créatures en qui s'opère la transmutation de la matière en énergie, de l'énergie en la matière, et de l'une et de l'autre en idées. Et cette capacité créatrice est illimitée, indépendante des ressources effectivement disponibles.
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Ce qui est bizarre, c'est que les personnes en position d'autorité paraissent ne pas se rendre compte que rien ne sonne plus faux que ces tableaux vivants où le chef se met en scène avec ses lieutenants, où ceux-ci parlent sous la surveillance de celui-là, et où l'on a l'impression qu'à la moindre incartade, au moindre propos qui ne serait pas de dévotion, ledit chef se muera soudain en reine de coeur criant : "Qu'on lui coupe la tête !" ou en Clovis rejouant l'histoire du vase de Soissons.
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C'est de ne pouvoir tout étreindre ni tout embrasser que nous jouissons vraiment comme dans ces finals de feux d'artifice où nous nous pâmons plus encore de ne savoir où donner de la tête que des merveilles vraiment entraperçues, de la saturation des sens plus encore que de leur satisfaction.
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"S'il peut quelquefois suffire pour que nous aimions une femme qu'elle nous regarde avec mépris comme j'avais cru qu'avait fait Mademoiselle Swann et que nous pensions qu'elle ne pourra jamais nous appartenir, quelquefois aussi il peut suffire qu'elle nous regarde avec bonté comme faisait Madame de Guermantes et que nous pensions qu'elle pourra nous appartenir."
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L'énergie de la communion, ce plaisir de la tension qui, longtemps contenue, longtemps compressée, se libère et éclate, se répand autour de nous et nous laisse, pantois, sur la grève, quand la vague est passée.
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Ce qui fait le malheur du rageux, ce n'est pas tant que la fête, dont il avait inlassablement prédit l'échec, soit réussie ; c'est que, victime du syndrome de Cassandre, il ait passé le temps de la fête à chercher ce qui n'y allait pas et à désirer, inconsciemment ou consciemment mais de toutes ses forces et de toute son espérance, qu'un grain de sable ou un malheur arrive pour justifier, pour donner sens et raison à son pessimisme, son scepticisme, sa rage.
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Qu'elle est calme, douce, agréable, la ville, quand les voitures n'y circulent pas !
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Il y a un abîme entre ce qui était représenté à Avignon : des variations sur l'amour, la mort, le désir, l'espoir, la violence, les corps et la sensibilité, les corps, surtout, dans leur force, leur fragilité, leurs esquisses, leurs retenues, et la projection qui en était donnée sur la scène politique, où tout devient plus grossier, plus rigide, plus mécanique, plus vain.
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Nous sommes cette créature, cette étonnante créature qui a poussé si loin sa capacité à concevoir, à créer, à donner vie, substance et épaisseur à des mondes imaginaires et à les superposer au monde physique qu'elle leur accorde plus d'importance, de poids, de réalité qu'à celui-ci
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J'aime les petits matins d'été.Comme un voleur (un voyageur ?)On quitte la douceur des draps, Peut-être la chaleur des bras(Avec regret et soulagement Car cette douceur est moiteur Et l'amour envahissement) ;On quitte la douceur des draps pour embrasser l'autre maîtresse : la ville, Silencieuse, alanguie, mais sauvage déjà,Libre,Libre, sauvage et fraîche encore de la nuit.On marche dans les ruesPas tout à fait sorties de l'ombre et des étoiles,Encore noyées dans le sommeil,Un sommeil que déchire le cri des mouettes volant dans le ciel bleu.On avance, ravi,Les mains se balançant hors des poches crevées,Souverain du jour, du temps et de soi-même.Et soudain, Dans l'éblouissement incroyable de l'aube,Sur les trottoirs tachés de fête, envahis de poubelles,Dégoulinant des grandes eaux lâchées par les citernes,Et d'où s'élève, pétrichor, l'odeur du goudron mouillé,On est Rimbaud débarquant à Aden,Nizan et ses vingt ans,Le monde tout entier à goûter.
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On doit lire les programmes politiques car quelque chose s'y exprime et s'y manifeste mais l'essentiel est ailleurs, dans la perception, la compréhension, l'intuition que nous avons de l'intention et des valeurs de ceux qui se présentent à nos suffrages.
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Distinguer nos semblables les uns des autres et nous différencier nous mêmes des autres membres de notre espèce, ces deux talents qui se renforcent mutuellement, sont portés, chez les êtres humains, à un très haut degré.
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