Episodios
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Encouragé par le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, Thierry Michel décide de reprendre sa caméra pour documenter les deux guerres du Congo dont il a déjà croisé de nombreuses victimes. Dans son dernier film « L’Empire du silence », il relaie le plaidoyer du Docteur Mukwege et donne la parole aux témoins des massacres en RDC.
Des preuves par l'image, suite au rapport Mapping, publié par les Nations unies en 2010, où sont répertoriés 617 cas graves de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre entre 1993 et 2003.
Sources sonores :
- Discours du prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, Oslo, 10 décembre 2018
- Entretien avec Thierry Michel et extraits de son film « L’Empire du silence ». Découvrez le site.
Émission initialement diffusée en 2023.
À lire :
- Le rapport mapping des Nations unies
- Congo. Une histoire de David Van Reybrouck aux éditions Actes Sud.
Les dossiers d’Amnesty International :
- RDC : la justice et les libertés en état de siège au Nord Kivu et en Ituri.
- Lien vers les pages consacrées à la RDC sur le site d’Amnesty.
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Connaissez-vous le maloya ? Expression musicale poétique et poétique née sur le sol de La Réunion, et nulle part ailleurs. Mais que nous racontent ces femmes et ces hommes qui l’ont chanté sur un sol où ils ont été déplacés de force pendant la traite négrière puis colonisés ? Réponse dans notre nouvel épisode documentaire Le Maloya, l’esprit créole de La Réunion, à travers ses chants, sa langue et sa musique.
Avec par ordre d’apparition les Réunionnais : Françoise Vergès, politologue, Fanie Précourt, ethnomusicologue, Danyel Waro et Anne O’Aro, chanteurs de maloya. Et les voix de Firmin Viry, Gran Moun Bébé et Paul Vergès... des archives rares.
Un documentaire de La marche du monde proposé par Valérie Nivelon, Sophie Janin et Nadia Genet avec :
► Françoise Verges, politologue, écrivaine et militante réunionnaise
· Le Ventre des femmes : capitalisme, racialisation, féminisme, Paris, Éditions Albin Michel, coll. « Bibliothèque Idées », mars 2017
· Un féminisme décolonial, La Fabrique éditions, 208 p., février 2019
· Une théorie féministe de la violence — Pour une politique antiraciste de la protection, La Fabrique éditions, novembre 2020
► Fanie Précourt, ethnomusicologue réunionnaise, chargée de la mission patrimoine du Pôle Régional des Musiques Actuelles de La Réunion, responsable du label Takamba et de la Phonothèque Historique de l’océan Indien.
► Danyel Waro, musicien et poète réunionnais, fabricant d’instruments et infatigable militant de la cause créole, un artiste de référence sur la scène des musiques du monde. Découvrez sa biographie sur le site de RFI.
► Ann O’Aro, chanteuse réunionnaise de maloya, auteure, compositrice, interprète.
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¿Faltan episodios?
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Marilyn, De Gaulle, Dalida ou Pétain, l'IRCAM et l'équipe de Nicolas Obin savent redonner voix aux personnages du passé et réalisent l'un de nos plus vieux fantasmes ! Mais comment procède l'IRCAM et quelle est la limite entre recréation et falsification ? Est-ce que l'IA est un outil au service de l'Histoire ou de sa réécriture ?
À l'écoute de nos archives et de leur recréation IA, nous recevons en direct :
Nicolas Obin, maître de conférences à Sorbonne Université et chercheur dans l'équipe analyse et synthèse des sons au sein du Laboratoire Sciences et Technologies de la Musique et du Son (Ircam, CNRS, Sorbonne Université) pour ses recréations de voixSi vous êtes de passage à Paris, le mercredi 12 février 2025, vous pourrez vous inscrire à l’atelier « Imaginer le futur du son » proposé par l’Ircam
Tifenn Martinot-Lagarde, directrice adjointe du Département Son Vidéo Multimédia. BnF pour son projet Archives et IA sur l'écriture de l'histoire des femmes dans les métiers du cinéma avec Joseph Chazalon, enseignant-chercheur au Lab de recherche LRE de l'EPITA (École d'ingénieurs en informatique)Découvrez le catalogue général de la Bnf
Jean-Pierre Bat, historien archiviste, spécialiste du fonds FoccartÀ lire : Françafrique, Opérations secrètes et affaires d’État, co-écrit avec Pascal Airault, aux éditions Tallandier
Thomas Huchon, journaliste spécialiste des fake news et son avatar instagram antifakenewsai.À lire : Allende : c'est une idée qu'on assassine, éditions Eyrolles
Anti fake news : le livre indispensable pour démêler le vrai du fauxThomas Huchon, Jean-Bernard Schmidt
Éditeur(s) : First.
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Pour la première fois, un symposium international réunit des personnalités africaines et européennes du monde politique et scientifique afin de réfléchir ensemble à ce qui s’est passé ici à la Conférence de Berlin en 1885. Partage de l’Afrique, organisation des règles de la colonisation, comment la Conférence de Berlin pour les uns dite Conférence de la honte pour les autres nous est-elle racontée, comment faire face à ce passé colonial et comment ensemble le réparer ?
Autant de sujets aussi douloureux que passionnants évoqués dès la cérémonie d’ouverture par l’Ancienne présidente de la République du Libéria Ellen Johnson-Sirleaf et le ministre des Affaires étrangères de la République togolaise le Professeur Robert Dussey et nos invités Flower Manase, curatrice et chercheure au Musée National de Tanzanie, Madame la ministre d’État allemande Katja Keul, le philosophe tunisien Mohamed Türki, l’ancien ministre guinéen de la Justice Cheikh Sako, et Oumar Diallo, directeur de l’Afrika Haus.
À découvrir : le site de Farafina Afrika-Haus, un lieu de formation et d'échange depuis 1993 situé dans le quartier de Moabit, arrondissement de Mitte, à Berlin.
À lire : Berlin-Une métropole post-coloniale de Oumar Diallo et Joachim Zeller.
Tous nos remerciements aux organisateurs du Symposium en commémoration des 140 ans de la conférence de Berlin 1884/1885, Farafina Afrika-Haus e.V., l'Université de Dar-es-Salaam et la Fondation Allemande pour l'Afrique.
À lire aussiAfrika Haus, en mémoire de la colonisation
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Au village de Reillanne, c’est le jour de la commémoration. On se souvient de la dernière rafle opérée par les autorités de Vichy sur le territoire français en Mai 1944, à la demande des nazis. 54 vies arrachées à l'humanité, internées puis déportées en Pologne pour être exterminées à Auschwitz.
À l’heure où les derniers témoins disparaissent, il est plus que jamais nécessaire de raconter avec précision l’histoire de chaque enfant, de chaque femme, de chaque homme assassiné par les nazis parce que juif.
C'est le travail minutieux de notre invitée historienne Annette Becker. Dans son livre publié dans la collection Témoins chez Gallimard «Des juifs trahis par leur France 1939-1944», elle sait nous raconter des vies en mots d’amour, en souffrance, en espoir, des vies en croyance de la France patrie des droits de l’homme, des vies jusqu’au bout en résistance. Celles du camp de Reillanne, village du sud de la France dont nous vous partageons la commémoration. Celle du célèbre peintre Otto Freundlich, soutenu jusqu’au bout par son amoureuse Jeanne Kosnick-Kloss, et celle de son grand-oncle Pierre Ignace, raflé le 12 décembre 1941, interné à Compiègne puis déporté à Auschwitz-Birkenau par le convoi N° 1 du 27 mars 1942.
De Reillanne, où Daphné Gastaldi s'est rendue en reportage, à Auschwitz, où Cyril Etienne et Guélia Pevnez sont allés interviewer le directeur du Musée d'État Piotr Cywinski, cet épisode de La marche du monde est dédié à la mémoire de chacune des victimes de la Shoah.
À lire et à voir pour les 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz, le 27 janvier 1945 :
- « Des juifs trahis par leur France. 1939-1944 », de l'historienne Annette Becker, spécialisée dans l’étude des deux grandes guerres et des génocides des XXème et XXIème siècles. Collection Témoins-Gallimard.
- « Auschwitz. Monographie de l'humain », de Piotr M. A. Cywiński, directeur du musée d’État d’Auschwitz-Birkenau. Publié par Calmann-Lévy et le Mémorial de la Shoah.
- « Auschwitz, des survivants racontent », une série documentaire magistrale en 5 épisodes, où l'on découvre 44 récits de survivants, dont la réalisatrice Catherine Bernstein a su faire un grand récit à 44 voix pour l’Histoire.
Diffusion lundi 27 janvier 2025 sur France 2 à 21h10.
Ressources documentaires :
Mémorial de la Shoah Auschwitz-Birkenau : histoire et présentReillanne, une mémoire vivante de la rafle, un reportage de Daphné Gastaldi.
Le 12 mai 1944, une des dernières rafles avait lieu en Provence, à Reillanne (Basses-Alpes). Quatre-vingt ans après, une cérémonie a rendu hommage à ces victimes, 54 juifs étrangers d’origine russe, polonaise, tchèque ou germano-autrichienne transférés à Auschwitz. Les noms ont été lus au micro pour leur rendre hommage, lors de la cérémonie. Près de 600 personnes ont été déportées dans ce département. Pourtant, ce camp de Reillanne est méconnu, alors qu’il était dans la constellation du camp des Milles, à Aix-en-Provence. La France était « trouée d’au moins deux cents camps » qui ont contribué au programme génocidaire du Troisième Reich, précise l’historienne Annette Becker dans son dernier livre « Des juifs trahis par leur France – 1939-1944 ».
Sur place, le jour de l’inauguration, la résistante et fondatrice de l’association Basses Alpes 39-45 Thérèse Dumont, aidée par son fils, se souvient de l’inauguration de la première plaque il y a 30 ans, à l'époque incomplète et peu accessible au public. Une habitante du village, Anne-Marie Gerbier, se rappelle avec effroi venir en vacances à côté de ce camp et avoir côtoyé les détenus sans savoir, lorsqu’elle était enfant.
Pour que l’histoire ne soit pas effacée, des lycéens de Manosque ont fabriqué une plaque commémorative mentionnant clairement cette rafle du 12 mai 1944, sur l’ancien camp d’internement de Notre-Dame-des-Prés, et accessible dès la route pour le public. Leur enseignant d’histoire et coordinateur du projet, David Soulard, nous guide dans l’ancien camp, où il ne reste aucune trace du passé.
Au micro de RFI, Annette Becker, et Jan Lambertz, une archiviste américaine qui travaille au fond sur la Shoah de l’USHMM, racontent leurs recherches pour retracer le parcours des anciens détenus. Isabelle Grenut, adjointe à la mairie de Reillanne et historienne de formation, explique les conditions de vie à l’époque dans le camp.
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Walid et Ogarit, c’est l’histoire d’un couple hors du commun, 40 ans d’amour et de militantisme pour la vie et pour la paix. Ensemble, ils ont fondé l’Académie universitaire pour la non-violence et les droits humains dans leur pays, le Liban. Ensemble, ils ont initié le combat pour l’abolition de la peine de mort, les droits civils et la justice sociale face à la guerre civile et aux violences interconfessionnelles, ensemble ils ont défendu inlassablement la laïcité et l’universalité.
Un engagement récompensé de multiples fois par le Prix des droits de l’homme de la République française 2005, le Prix de la Fondation Chirac 2019 et le prix Gandhi pour la paix décerné en 2022 par la fondation indienne Jamnalal Bajaj, du nom du disciple du Mahatma Gandhi. Si Walid Slaybi s’en est allé en 2023, vaincu par la maladie, son œuvre et son héritage perdurent. «Oui à la résistance, non à la violence» est le message que continue de porter avec courage Ogarit Younan. Une philosophie conjuguée à un mode d'action dont les résultats sont là : reconnaissance de l'Université de la non-violence par l'État libanais, moratoire sur la peine de mort, proposition d'une Constitution laïque, des propositions soutenues par des ralliements toujours plus nombreux de personnalités de tous bords, motivées par la perspective non-violente d'un règlement juste et pacifique du conflit israélo-palestinien.
- Le site de l'Université de la non-violence Aunohr à Beyrouth
- Les livres de la bibliothèque de l'Université
- Contacter l'Université Aunohr :
P.O.Box 17 5772 Gemmayze, Beirut, Lebanon
Tel/Fax: +961 01 445333
Mobile: +961 70 111382
- La fondation indienne Jamnalal Bajaj.
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Il était une fois de jeunes Algériens venus en France pour tenter leur chance et vivre une vie meilleure. L’histoire se déroule entre 1945 et 1962, juste après la Seconde Guerre mondiale et juste avant l’indépendance de leur pays. Mais plusieurs centaines d’entre eux vont voir stoppé net leur désir de découverte et d’émancipation. Arrêtés pour vagabondage ou petits délits, ils se retrouvent placés par un juge dans un drôle de centre d’observation où éducateurs, assistantes sociales et psychologues les passent au crible de questions plus inquisitrices les unes que les autres.
Des milliers d’archives sont ainsi constituées et retrouvées des années après par l’historien Mathias Gardet. Des archives qui racontent un pan méconnu de l’histoire de l’immigration et de la justice des mineurs en situation coloniale… avec les voix de RFI pour incarner les voix de la jeunesse algérienne exhumées par Mathias Gardet dans son livre Nous sommes venus en France publié aux éditions Anamosa.
► Programmation musicale :
Idir - Né quelque part (version kabyle) Mazouni - 20 ans en France Rachid Taha - Minouche -
Écrivain français, Guillaume Ancel est un ancien officier formé à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. À travers ses livres, il questionne à la fois son expérience du commandement et le rôle de la France en Opex, notamment au Rwanda. Alors que revient la guerre en Europe, il fait le récit de son apprentissage, depuis le bahutage jusqu’aux stages de survie, au sein d’une institution conservatrice déconnectée des questions de société. Au micro de Valérie Nivelon, Guillaume Ancel interroge la culture militaire du silence. Saint-Cyr, à l’école de la Grande Muette est son dernier livre.
Livres de Guillaume Ancel préfacés par l’historien Stéphane Audouin-Rouzeau :
- Saint-Cyr, à l’école de la Grande Muette, aux éditions Flammarion
- Un casque bleu chez les Khmers rouges, Rwanda, la fin du silence, Vent glacial sur Sarajevo aux éditions Les Belles Lettres.
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À écouter aussiGuillaume Ancel, écrire pour ne pas subir
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Au son des archives de RFI, nous racontons le siècle d'Amadou Mahtar Mbow, né en 1921 à Dakar et décédé en 2024, après l’enregistrement de ce portrait. Après avoir évoqué son enfance coloniale, sa formation à l’École coranique et française, sa passion familiale pour l'histoire de l'Afrique et ses grands résistants, sa vocation pour l’enseignement et sa vision philosophique de la libération des Africains. Nous retraçons l’engagement d'Amadou Mahtar Mbow pour la décolonisation, pour l’éducation de base, pour l’Unesco et sa vision avant-gardiste de la restitution des biens culturels et des œuvres d’art.
(Rediffusion du 19/11/2021)
Avec Lamine Sagna, sociologue et auteur du livre Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter, aux éditions Karan et la participation des chercheurs de Columbia University ; Souleymane Bachir Diagne, philosophe et Mamadou Diouf, historien des idées.
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Au son des archives de RFI, nous racontons le siècle d'Amadou Mahtar Mbow, né en 1921 à Dakar et décédé en 2024, après l’enregistrement de ce portrait. Son enfance coloniale, sa formation à l’École coranique et à l’école française, sa passion familiale pour l'histoire de l'Afrique et ses grands résistants à l'occupation française, sa vocation pour l’enseignement, et sa vision philosophique et politique de la libération des Africains.
Avec :
Lamine Sagna, sociologue et auteur du livre Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter, aux éditions Karan et la participation des chercheurs de Columbia University Souleymane Bachir Diagne, philosophe Mamadou Diouf, historien des idéesÀ écouter aussiAmadou Mahtar Mbow, premier Africain directeur de l’Unesco (Épisode 2: La légende Mbow)
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Elles s’appellent Jane et Paulette Nardal et incarnent la modernité noire dans les années 1920/1930. Petites-filles d’esclaves nées en Martinique, elles font partie des premières étudiantes antillaises venues étudier à La Sorbonne à Paris. Devenues écrivaines, traductrices et journalistes, Jane et Paulette reçoivent dans leur célèbre salon littéraire de Clamart les grands noms du mouvement culturel afro-américain et africain francophone.
Vous ne connaissez peut-être pas leur nom et pourtant, Jane et Paulette Nardal sont les autrices d’une œuvre théorique et littéraire importantes, qui préfigure à bien des égards la Négritude de Senghor, Césaire et Damas.
De la Revue Noire aux éditions Rot Bo Krik, le professeur Brent Hayes Edwards nous raconte une épopée éditoriale magistrale, à partir de la vie et de l’œuvre des sœurs Nardal, à la lumière de sa réflexion Pratique de la Diaspora, livre fondateur, enfin traduit en français par la maison d’édition Rot-Bo-Krik.
Avec Brent Hayes Edwards, professeur au département d’anglais et de littérature comparée à Columbia University et la participation de Léa Mormin-Chauvac, biographe des sœurs Nardal.
Émission initialement diffusée le 2 juin 2024.
À lire :
- Écrire le monde noir, de Paulette Nardal, Éditions ROT-BO-KRIK
- Pratique de la diaspora, de Brent Hayes Edwards, Éditions ROT-BO-KRIK
- Page du Professeur Edwards à l’Université de Columbia à New-York
- Les sœurs Nardal, à l’avant-garde de la cause noire, de Léa Mormin Chauvac, Éditions Autrement.
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Si Act-Up n’est pas la seule association à lutter contre le VIH, ses membres pionniers ont su créer l’évènement dans les années 90, en imaginant des actions spectaculaires pour briser le tabou du SIDA.
40 ans après la découverte du virus VIH par l’Institut Pasteur, et alors que la maladie a fait plus de 36 millions de morts dans le monde, nous revenons sur les enjeux mémoriels autour de l’épidémie du VIH-SIDA, les traces laissées dans l’espace public et sur la transmission d’une histoire encore marginalisée.
SIDA, des vies pour mémoire, un documentaire de Maxime Grember, réalisé par Sophie Janin, produit par Valérie Nivelon. (Rediffusion)
Avec les témoignages de :
- Christian de Leusse, fondateur de l’association marseillaise « Mémoires des sexualités »
- Gérard Bénéteau, prêtre au sein de l’Église Saint-Eustache entre 1984 et 2000
- Anne Rousseau Rambach, militante au sein d’Act Up-Paris entre 1991 et 1996, éditrice, romancière et scénariste
- Christophe Broqua, anthropologue, chercheur au CNRS, auteur de la thèse en sociologie « Engagements homosexuels et lutte contre le sida au sein de l'association Act Up-Paris »
- Fred Navarro, président d’Act Up-Paris entre 2012 et 2013.
En 2017, le film de Robin Campillo 120 battements par minute marque un tournant dans la manière de représenter l’histoire du SIDA en France, et plus précisément celle d’Act Up-Paris, en apportant une visibilité nouvelle à la lutte qu'ont menée les premiers activistes du SIDA.
Dernièrement, de grandes expositions comme celle du Mucem à Marseille en 2022, ou plus récemment celles du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg ont montré qu’il y avait un besoin d’histoire, une nécessité à y revenir, à raconter ce qu’avait été l’épidémie du VIH-SIDA dans ses années les plus sombres.
Mais malgré cette forme de patrimonialisation nouvelle, cette histoire reste encore méconnue du grand public, et finalement assez peu enseignée auprès des nouvelles générations chez qui le virus circule principalement aujourd’hui.
Avec le temps, l’enjeu mémoriel autour du VIH-SIDA est devenu un enjeu politique. Que ce soit avec la pose de plaques de rues, la commande de fresques artistiques, ou encore la création du centre d’archives LGBTQI+ à Paris.
Pour l’heure, un centre sans soutien réel des pouvoirs publics, ce qui amène bon nombre d’associations de lutte contre le SIDA à déposer de façon morcelée leurs archives sur l’ensemble du territoire français.
Plus de 40 ans après les premiers morts du SIDA, les archives sont donc dispersées, les lieux de mémoire invisibilisés et les noms des disparus méconnus. Alors comment raconter cette histoire dont la liste des victimes s’allonge, bien que depuis 1996, les premiers traitements soient apparus et que la séropositivité n’est plus synonyme de condamnation à mort ?
Archives :
- « ZAP du 1er novembre 1991 devant la cathédrale Notre-Dame de Paris ». © Act Up-Paris. Vidéo déposée aux Archives Nationales
- Interview de Christophe Martet, dans « Manifestations de Act Up », FR3 1992. © INA
- Interview de Cleews Vellay, dans « Parlez-moi d'argent », France Inter 1993. © INA.
Bibliographie :
- « Act Up, Une histoire », de Didier Lestrade (La Découverte, 2022)
- « Agir pour ne pas mourir ! Act Up, les homosexuels et le sida », de Christophe Broqua (Presses de Sciences Po, 2005)
- « VIH/SIDA, L’épidémie n’est pas finie », catalogue de l’exposition du Mucem, ouvrage collectif. (Anamosa, 2021).
Musiques :
- Orgue de Saint-Eustache
- « It’s a sin » des Pet Shop Boys
- « Live to Tell » de Madonna
- « Toxic » de Britney Spears
- « Hideous » d’Oliver Sim.
Films :
- « 120 battements par minute », (Robin Campillo, 2017)
- « Portrait d'une présidente », (Brigitte Tijou, 1995)
- « Act Up, Sida Guerilla », (Agence Capa, 1993).
Ressources :
- The Aids Memorial
- Le collectif Archives LGBTQI+ de Paris.
Remerciements :
- L’association Act Up-Paris : Julien Bruneau
- Les Archives Nationales : Lucile Douchin, Vanessa Szollosi et Sandrine Gill
- L’École des Beaux-Arts de Paris : Sarah Pépin et Philippe Pucyclo
- Gérard Beneteau, Anne Rousseau Rambach, Christophe Broqua, Fred Navarro, Christian de Leusse, Didier Lestrade, Lalla Kowska Régnier, Jean-Luc Armani, Mikael Zenouda, Michel Bourrelly, Clem Hue, Renaud Chantraine, Nicolas Hardy, Pauline Gallinari et Ania Szczepanska.
Diaporama
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Dans une lettre adressée au président du Sénégal le 28 novembre 2024, Emmanuel Macron affirme que « la France se doit de reconnaître » qu'il y a eu un « massacre » dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1ᵉʳ décembre 1944. Une reconnaissance officielle pour laquelle l'historienne Armelle Mabon se bat inlassablement depuis dix ans.
Combat qu'elle raconte dans son livre Le massacre de Thiaroye, 1er décembre 1944, Histoire d'un mensonge d'état. Cette reconnaissance du massacre de Thiaroye par la France suscite un immense espoir pour les familles des tirailleurs qui attendent réparation depuis de longues années.
Si l'historien Martin Mourre avait déjà publié sur le massacre du 1er décembre 1944 dans son livre Thiaroye 44, histoire et mémoire d’un massacre colonial, ce sont les artistes africains qui se sont emparés les premiers de ce que la chercheuse Armelle Mabon qualifie de mensonge d'État.
D'abord Senghor, dès 1944, dans son poème TYAROYE : «Prisonniers noirs je dis bien prisonniers français, est-ce donc vrai que la France n’est plus la France ?» Puis Sembène Ousmane dans son magistral Camp de Thiaroye, film interdit pendant 10 ans sur les écrans français, à propos duquel le réalisateur évoquait le chiffre de 380 morts, dix fois plus que les 35 officiels. Alors que des députés français ont déposé une résolution nommée «Sembène Ousmane» pour demander l'ouverture d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur ce qui s'est passé à Thiaroye, l'État sénégalais a tout son rôle à jouer pour éclaircir de nombreuses zones d'ombre, notamment sur le nombre de corps enfouis dans des fosses communes, puisqu'il peut prendre la décision d'ordonner des fouilles à Thiaroye.
Chemins d'écritureAvec «Tyaroye», Senghor fut le premier à s’emparer littérairement du massacre des tirailleurs sénégalais
À écouter aussiEnquêtes africaines (en 5 épisodes) – Thiaroye, les tirailleurs sacrifiés
« Thiaroye 44, le massacre des tirailleurs africains » est un épisode documentaire de La marche du monde signé Valérie Nivelon, Lina Le Bourgeois et Sophie Janin avec Adrien Landivier.
Avec nos remerciements à Maylis Bouffartigue et à toute l'équipe du Festival Histoire(s) de se rencontrer, du Mas d'Azil, dans l'Ariège.
Avec par ordre d'apparition :
- Armelle Mabon, historienne
- Colette Capdevieille, députée
- Karfa Sira Diallo, co-fondateur de l'Association Mémoires et partages
- François Hollande, député, ancien Président de la République française
- Me Hervé Banbanaste, avocat au Barreau de Paris
- Me Pinatel, avocat Pinatel, avocat de Biram Senghor dont le père a été massacré à Thiaroye
- Martin Mourre, historien
- Sidiki Bakaba, comédien dans le film de Sembène Ousmane «Camp de Thiaroye»
- Aïcha Euzet, dramaturge, autrice d'un triptyque autour de l’histoire des tirailleurs africains de la fin du XIXème siècle aux indépendances.
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Artiste peintre devenu cinéaste, William Klein (1926 - 2022) a révolutionné l’art de la photographie en inventant sa propre fabrique de l’image, en dehors de tout académisme.
De New York à Kinshasa, où il a filmé le champion de boxe Mohamed Ali en 1974, William Klein colle à ses personnages et nous raconte leur combat existentiel, leur engagement contre le racisme et leur immense humanité, avec irrévérence et auto-dérision… ce qui fait de l’artiste et de son œuvre, une archive visuelle et sonore du XXè siècle.
Au son des archives de l'INA et des témoignages de Dimitri Beck pour Polka magazine, Pierre Louis Denis pour le Studio William Klein et Raphaëlle Stopin pour l'exposition Play play play de Montélimar.
Avec la participation exceptionnelle de François Missen, témoin du combat du siècle à Kinshasa en 1974.
À voir jusqu'au 6 janvier 2025 : Expo Play play play au Musée d'Art Contemporain de Montélimar.
À lire l'article de François Missen avec ses photos du combat inédites dans le magazine Polka du mois de Novembre 2024.
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Comment les enfants font-ils face à la guerre ? Au fil des conflits qui jalonnent notre histoire depuis la Grande Guerre, la violence faite aux enfants est au cœur de l’exposition qui s’ouvre à La Contemporaine*, dont l’ensemble bibliothèque, archive et musée rassemble la plus grande collection dédiée aux conflits du XXème et XXIème siècle.
De 1914 à Gaza en passant par le génocide des tutsis du Rwanda, les enfants sont massivement victimes des conflits bien que les États se doivent de les protéger. La Journée internationale des droits de l'enfant nous le rappelle chaque année, le 20 Novembre, date choisie pour l’ouverture de l’exposition « Enfants en guerre, guerre à l’enfance » signée Manon Pignot et Anne Tourniéroux, dont je vous présente les archives en avant-première sur RFI.
*À l’écoute des témoignages d’enfants confrontés à la guerre de 1914 jusqu’à nos jours, Manon Pignot et Anne Tournieroux proposent d’interroger les expériences de guerre enfantines du début du XXè siècle jusqu’à nos jours, à partir de trois cents pièces issues de ses collections et de collections françaises et étrangères. Comment faire entendre la parole des enfants, qu’ont-ils à nous transmettre de leur expérience de la guerre ? Expériences dévastatrices, expériences formatrices, expériences combattantes ? Sans tabou ni voyeurisme, l’exposition et son livre assument un regard exigeant et abordent de nombreux sujets méconnus, des républiques d’enfants au programme cubano-américain Peter Pan, en passant par une relecture du conflit au Biafra… à hauteur d’enfant.
Avec l’historienne Manon Pignot, Université Picardie Jules Verne et la bibliothécaire Anne Tournieroux, la Contemporaine, assistées de Camille Lécuyer, CY Cergy Paris Université.
À lire :
Enfants en guerre, Guerre à l’enfance ? dirigé par Manon Pignot et Anne Tournieroux, aux éditions Anamosa.
À voir :
L’exposition Enfants en guerre, Guerre à l’enfance ?
Diaporama
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Le 13 Novembre 1974, le leader de l’O.L.P Yasser Arafat est invité pour la première fois à la tribune de l’ONU où il prononce le discours historique qui va faire basculer l’opinion publique internationale en faveur de la reconnaissance de la cause palestinienne.
« Aujourd’hui, je suis venu porteur d’un rameau d’olivier et d’un fusil de combattant de la liberté. Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. Je vous le répète : ne le laissez pas tomber de ma main. » Pointant du doigt l’assemblée de l’Onu, Yasser Arafat va en réalité répéter trois fois sa dernière phrase et déclencher un tonnerre d’applaudissements.
Quel leader est Yasser Arafat, coiffé du keffieh noir et blanc, symbole du nationalisme palestinien lorsqu’il est invité à l’ONU ? Quels sont les arguments du représentant de l’OLP ? Et que représente ce discours dans l’histoire et la mémoire du peuple palestinien ?
À l’aube des 50 ans de la reconnaissance du droit des Palestiniens à l’auto-détermination votée le 22 Novembre 1974 par l’ONU à une majorité écrasante, RFI et MCD s’associent pour donner accès à une archive essentielle pour la compréhension de l’histoire du conflit israélo-palestinien.
De larges extraits du discours traduits en français s'articulent avec les témoignages de Anwar Abou Aïsha, ancien ministre palestinien de la Culture ; Hala Qodmani, journaliste spécialiste du Proche-Orient ; Elias Sanbar, historien ettraducteur ; Leïla Shahid, ex-déléguée générale de la Palestine en France et Yousef Zayed, musicien et professeur de oud.
Un documentaire signé Valérie Nivelon RFI avec la collaboration de Tarik Hamdan MCD.
Réalisation : Sophie Janin avec Adrien Landivier, Nicolas Falez et Nicolas Pichon-Loevenbruck.
À lire :
- « La dernière guerre ? » Palestine, 7 octobre 2023-2 avril 2024 par Elias Sanbar.
Collection Tracts (no56) Gallimard
- « Comment la Palestine fut perdue et pourquoi Israël n’a pas gagné, Histoire d’un conflit », de Jean-Pierre Filiu aux éditions Seuil
- « Israël/Palestine Anatomie d’un conflit », de Vincent Lemire et Thomas Snégaroff aux éditions Les Arènes
- « Les grands discours à l'ONU. De Harry Truman à Greta Thunberg », par Chloé Maurel, aux éditions du Croquant.
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Dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, 276 lycéennes âgées de 16 à 18 ans, pour la plupart chrétiennes, sont enlevées par le groupe armé islamique Boko Haram à l'école secondaire publique de la ville de Chibok, dans l'État de Borno, au Nigeria. 10 ans plus tard, 82 ex-lycéennes de Chibok sont toujours captives. (Rediffusion)
Alors qu'elles faisaient la Une de l'actualité dans le monde entier, il y a encore quelques années, les Chibok Girls sont retombées dans l'oubli avec la banalisation des enlèvements de masse au nord-est et surtout dans le nord-ouest du Nigeria.
Amina Nkeki et Jummai Mutah ont vécu le raid sur l'internat du lycée de Chibok mené par les hommes d'Abubakar Shekau, le leader d'une des factions de Boko Haram, avant de connaître deux trajectoires différentes en tant que jeunes femmes otages. Convertie à l'islam et mariée à un combattant de Boko Haram, Amina a vécu à Gwoza, une localité du nord-est du Nigeria considérée par Boko Haram comme la capitale de son califat. Elle est la première « Chibok Girl » à être sortie vivante en mai 2016, avec sa fille Patience, née à la fin de ses deux années de captivité. De son côté, Jummai a été séquestrée trois ans dans la forêt de Sambisa. Rebelle face à ses geôliers, elle n'a jamais cédé devant les menaces mortelles ; pratiquant sa religion chrétienne plus ou moins ouvertement. Jummai a été libérée par les autorités nigérianes en 2017 suite à plusieurs années de négociations.
Un documentaire signé Moïse Gomis, produit par Valérie Nivelon, réalisé par Sophie Janin.
Avec :
Amina Nkeki et Jummai Mutah, ex-otages de Boko Haram Yakubu Nkeki, président de l'association de parents des Chibok Girls Zannah Mustapha, négociateur entre le gouvernement nigérian et Boko Haram Vincent Foucher, politologue, chargé de recherche CNRS au laboratoire LAM -
50 ans après la révolution des œillets, nous partons au Portugal avec notre correspondante Marie-Line Darcy à l’écoute de celles qui ont grandi sous le régime autoritaire de Salazar. Des histoires de jeunes filles étudiantes et militantes pleines d’espoir, vent debout contre la dictature et les guerres coloniales et soutenant leurs camarades déserteurs. Elles reviennent avec courage sur leurs expériences de jeunesse. Engagées mais aussi réprimées par la PIDE (police politique), elles partagent leur fierté d’avoir participé à l’avènement de la démocratie au Portugal.
Un reportage à découvrir avec l’historien Victor Pereira, auteur du livre « C’est le peuple qui commande ! » aux Éditions du Détour. Un ouvrage de synthèse du processus révolutionnaire portugais, qui analyse non seulement sa dynamique, les oppositions entre partis politiques et militaires, les inquiétudes diplomatiques, mais aussi les différents mouvements sociaux qui ont tenté de transformer radicalement la société portugaise.
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Comment documenter l’histoire de Gaza, son patrimoine et ses œuvres d’art détruits par la guerre ? À partir des témoignages des membres du collectif gazouï Hawaf, porteur du projet virtuel « Sahab Museum* » et d’un reportage au Campus Condorcet où Fabrice Virgili et Sébastien Haule établissent une cartographie de l’inventaire bombardé de Gaza, nous proposons aux historien.ne.s Malika Rahal, Jean-Pierre Filiu et au sociologue Abaher el-Sakka de nous dire ce que les sciences sociales et, en particulier, l’Histoire peut faire face aux bombes ?
*Musée dans les nuages.
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À lire :
- Histoire de Gaza par Jean-Pierre Filiu, aux éditions Fayard
- Penser la Palestine en réseaux par Jalal Al Husseini, Véronique Bontemps, Nicolas Dot-Pouillard, Abaher El Sakka, Diacritiques Éditions
- Algérie 1962, une histoire populaire par Malika Rahal aux éditions La Découverte.
Une émission enregistrée en public aux 27ème RDVS de l’Histoire de Blois, présentée par Valérie Nivelon, enregistrée par Richard Riffonneau et réalisée par Sophie Janin.
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À peine 40 ans et déjà syndicaliste chevronnée, Kamadji Demba Karyom est l’une des militantes de sa génération les plus impliquées dans la lutte contre le régime autoritaire du clan Déby, au pouvoir depuis plus de trois décennies.
« Demba est une jeune femme très intelligente et engagée dans la lutte contre l’injustice, c’est une femme qui a de l’avenir, c’est une activiste sur qui nous pouvons compter pour la relève dans ce pays dans le milieu syndical, il y en a d’autres, des jeunes femmes comme elle, mais elle est remarquable, elle peut prendre la relève pour lutter pour les droits de la femme au Tchad », selon Adjudji Guémé, présidente fondatrice du Comité des femmes de l’Union des syndicats du Tchad.
Poussées par ses aînés, Demba Kamadji Karyom pourrait prendre un jour la tête de l’UST, l’Union des syndicats du Tchad. Déjà présidente du Comité des femmes du syndicat des greffiers (Synagref), elle assiste également à l’autorité indépendante de lutte contre la corruption. Pour Demba, le syndicat est l’échelon le plus approprié « pour lutter contre la dictature », comme elle l’exprime publiquement lors de ses conférences.
Un documentaire signé Clémentine Méténier, réalisé par Sophie Janin et produit par Valérie Nivelon.
À découvrir le site de l'Association Survie, à l'initiative de la tournée française de Demba Kamadji Karyom en 2024.
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