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Ăcouter sa petite voix, câest faire un pas de cĂŽtĂ© et parfois oser changer de direction đ«
Je lâai appris Ă mes dĂ©pens lorsquâun cancer du sein, Ă 40 ans, a bouleversĂ© ma vie et mâa poussĂ©e Ă me rĂ©inventer.
Aujourdâhui, avec le podcast La petite voix, je vous propose dâexplorer ces moments oĂč lâintuition nous guide.
Chaque mardi, vous entendrez des rĂ©cits intimes et sincĂšresâŻ: des reconversions audacieuses, des sĂ©parations libĂ©ratrices, des burnouts surmontĂ©s ou des petits pas qui ont tout changĂ© đż
Ă travers ces histoires de transformation, on dĂ©couvre quâon nâest pas seuls avec nos doutes, nos rĂȘves ou nos envies de changement.
Et bonne nouvelleâŻ: on peut aborder ces sujets profonds avec authenticitĂ©, parfois mĂȘme avec humour !
Alors, prĂȘts Ă Ă©couter votre petite voix ? La petite voix le podcast, c'est parti đ§âš
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La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
Chaque mardi, plongez dans des parcours de transformation personnelle et des rĂ©cits oĂč la quĂȘte de sens et les nouveaux dĂ©parts prennent tout leur sens. Ces histoires inspirantes de renaissance personnelle montrent comment surmonter les Ă©preuves et changer de vie pour vivre en harmonie avec ses aspirations profondes.
Avec La petite voix, laissez-vous guider par des récits captivants qui accompagnent votre propre cheminement, qu'il s'agisse de réussir un changement de vie, de recommencer à zéro ou simplement de trouver une nouvelle inspiration pour avancer.
Si vous aimez les podcasts Transfert, Passages, Ex, Les rescapés, Les pieds sur terre, Scandales, Bliss stories, Héros, Brise glace, La leçon, Métamorphose éveille ta conscience, InPower⊠alors le podcast La petite voix devrait vous plaire aussi !
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đïž Aujourdâhui, câest un Ă©pisode solo exceptionnel. Seule derriĂšre le micro, je viens partager avec vous un tournant majeur : La petite voix, telle que vous la connaissiez, est morte⊠mais câest pour mieux renaĂźtre !
đ AprĂšs 6 ans dâĂ©coute et dâĂ©change, jâai ressenti le besoin de suivre ma propre petite voix, celle qui me soufflait quâil Ă©tait temps de rĂ©inventer ce podcast.
Pourquoi ce changement ? Comment La petite voix va Ă©voluer ? Et surtout, oĂč je veux lâemmener avec vous ?
Je vous explique tout dans cet Ă©pisode, Ă la fois empreint de nostalgie et dâun immense enthousiasme.
Alors, bienvenue dans La nouvelle petite voix.
ChapitresIntroduction et annonce dâun tournant (00:05 - 01:00)
PrĂ©sentation dâun Ă©pisode solo marquant avec une bonne et une mauvaise nouvelle : La petite voix, telle quâelle Ă©tait, sâarrĂȘte, mais renaĂźt sous une nouvelle forme.Clin dâĆil Ă Jean-Pierre Neveu et mĂ©taphore de la petite mort (01:38 - 03:04)
RĂ©flexion sur les moments de "petite mort" nĂ©cessaires pour crĂ©er du nouveau, inspirĂ©e par les conseils dâun astrologue consultĂ© aprĂšs lâannonce de son cancer.Pourquoi ce changement ? (03:47 - 04:22)
Retour sur lâĂ©volution du podcast, notamment la refonte esthĂ©tique rĂ©alisĂ©e un an auparavant, qui a amorcĂ© inconsciemment une transition plus profonde.Questionnements sur le dĂ©veloppement personnel (04:58 - 07:58)
Critique des injonctions dans le dĂ©veloppement personnel et du manque dâauthenticitĂ© perçu dans ce domaine. Conflit entre lâenvie de sâen dĂ©tacher et le rĂŽle jouĂ© par le podcast dans ce monde.Reconnaissance et sentiment dâavoir fait le tour (08:34 - 09:44)
Gratitude envers les invitĂ©s du podcast et rĂ©flexion sur lâenvie de dĂ©couvrir dâautres horizons aprĂšs avoir explorĂ© le dĂ©veloppement personnel pendant des annĂ©es.Alignement avec les auditeurs : rĂ©sultats du sondage (09:44 - 10:58)
RĂ©sultats dâune enquĂȘte auprĂšs des auditeurs rĂ©vĂ©lant que beaucoup partagent cette lassitude face au dĂ©veloppement personnel.Inspiration : rĂ©cits de vie au cĆur de la nouvelle direction (10:58 - 12:53)
DĂ©couverte de son intĂ©rĂȘt pour des podcasts de rĂ©cits de vie, qui offrent une perspective plus authentique et moins thĂ©orique sur les dĂ©fis humains.PrĂ©sentation de la nouvelle ligne Ă©ditoriale (12:53 - 16:19)
Explication des changements : Ă©largissement des profils invitĂ©s, diversitĂ© des sujets abordĂ©s et maintien de lâADN du podcast avec une Ă©volution naturelle.Exemples de rĂ©cits Ă venir et structure du nouveau format (16:19 - 20:16)
Teaser des futurs Ă©pisodes avec des histoires inspirantes, nouvelles thĂ©matiques, et organisation du planning Ă©ditorial : trois interviews suivies dâun Ă©pisode solo par mois.ClĂŽture et appel Ă tĂ©moignages (20:44 - 22:46)
Remerciements aux auditeurs pour leur engagement, appel Ă participer Ă la nouvelle aventure en partageant leurs histoires, et encouragement Ă embarquer dans ce nouveau chapitre.................................................
La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
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PremiĂšre diffusion le 30 avril 2019.
Aujourdâhui, je rencontre une mĂ©dium, ValĂ©rie Durdilly. Pas nâimporte quelle mĂ©dium puisquâelle communique avec les morts. Ca parait dingue, impossible pour certains, mais Ă©coutez cet Ă©pisode pour comprendre. Comprendre comment ce don lui est tombĂ© dessus brutalement, sur elle la cartĂ©sienne. Comment elle a dĂ» cheminer pour lâaccepter et lui donner du sens. Et comment, depuis plusieurs annĂ©es, elle accompagne aussi bien les « incarnĂ©s » (nous !) que les morts dans leur cheminement.
Câest un Ă©pisode captivant, qui nous donne un autre Ă©clairage sur ce que peut ĂȘtre la mort. Et surtout un Ă©pisode accessible Ă tous, car ValĂ©rie fait preuve dâune grande simplicitĂ© et de beaucoup de bienveillance pour expliquer son parcours et son mĂ©tier. Un Ă©pisode Ă Ă©couter absolument.
Avec ValĂ©rie, nous parlons de comment son don sâest imposĂ© Ă elle (6â20), de son long chemin pour lâaccepter (13â30), de sa formation de thĂ©rapeute pour bien accompagner ses clients (19â30), des raisons pour lesquelles on vient la consulter (22â20), des cas particuliers des suicides et des disparitions (26â30) et de la rĂ©action des gens lorsquâelle annonce son mĂ©tier (31â30).
Notes sur l'Ă©pisode:
- Le site internet de Valérie : http://valeriedurdilly.wixsite.com
- Son rituel bien-ĂȘtre : respirer en conscience plusieurs fois par jour
- Son conseil lecture : Les 4 accords toltĂšques de Don Miguel Ruiz
Vous avez aimĂ© cet Ă©pisode ? Vous avez des remarques, des questions ? Faites mâen part dans les commentaires.
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Merci dâĂ©couter La petite voix đ
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PremiĂšre diffusion le 9 novembre 2021.
Grande sensibilitĂ©, zĂšbres, surdouĂ©s, HPI⊠je ne sais pas vous mais moi, jâai du mal Ă mây retrouver dans ces termes et ces atypismes dont on entend de plus en plus parler.
Je suis donc trĂšs contente dâen parler aujourdâhui avec Elodie CrĂ©pel, psychanalyste et Directrice de lâObservatoire de la SensibilitĂ©. Avec elle, on dĂ©mĂȘle le vrai du faux, on comprend ce que sont ces atypismes et comment lâon peut en faire une force.
Elodie nous parle aussi dâelle, de cette enfant sensible quâelle Ă©tait, du dĂ©calage quâelle ressentait avec les autres enfants. Elle nous explique comment elle a dĂ©couvert puis longtemps reniĂ© son atypisme avant dâen faire son sujet de prĂ©dilection.
Bienvenue dans un Ă©pisode Ă©clairant et plein de bonne humeur et dâoptimisme.
Avec Elodie, nous allons parler dâĂ©toiles qui suscitent des questions philosophiques, dâun mode de vie minimaliste et de dĂ©construction nĂ©cessaire pour mieux se reconstruire.
Quelques notes sur cet Ă©pisode :
le site d'Elodie : https://elodiecrepel.com/son conseil bien-ĂȘtre : trouver l'Ă©quilibre entre son besoin de solitude et l'intensitĂ© de sa vie de femme active et de famille.................................................
Merci dâĂ©couter La petite voix đ
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PremiĂšre diffusion le 25 juin 2019.
Câest une jolie rencontre que je vous propose aujourdâhui. Une rencontre avec Eliane Puvilland, magnĂ©tiseuse dans lâAin. Un sujet certes Ă©sotĂ©rique, mais quâelle aborde avec simplicitĂ© et pragmatisme pour nous le rendre accessible.
Eliane nous parle aussi avec Ă©motion de son parcours de vie, du drame quâelle a vĂ©cu et qui lui a finalement rĂ©vĂ©lĂ© ce goĂ»t pour le soin des autres. Le soin du corps et le soin de lâĂąme, car comme elle le souligne, les deux sont liĂ©s. Bref c'est un Ă©pisode touchant et Ă©clairant.
Avec Eliane, nous parlons de son premier mĂ©tier dans la musique (3â40), du drame quâelle a vĂ©cu Ă 35 ans (4â30), de comment elle a dĂ©couvert son don et sây est formĂ©e petit Ă petit (7â10), des techniques de rĂ©gression (12â30), de son chemin de rĂ©silience (15â), des mĂ©decines du monde auxquelles elle sâest formĂ©e (24â), de ce que lui apporte son mĂ©tier (28â10), de son accompagnement des futurs thĂ©rapeutes (33â50).
Notes sur lâĂ©pisode :
- La page Facebook dâEliane : https://www.facebook.com/elianepuvillandbienetreetvie/
- Son conseil bien-ĂȘtre : pratiquer chaque matin une salutation au soleil
- Son conseil lecture : Terre dâĂ©meraude de Meurois GĂ©vaudan
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PremiÚre diffusion le 13 août 2019
VoilĂ un Ă©pisode aussi doux que puissant pour clĂŽturer la premiĂšre saison de La petite voix ! J'ai eu la chance de rencontrer Myriam Beaugendre, une psychothĂ©rapeute devenue chamane. Elle nous raconte comment son parcours lâa amenĂ© dâun hĂŽpital parisien oĂč elle gĂ©rait les mĂšres et leurs enfants en dĂ©tresse jusquâaux confins du PĂ©rou. LĂ oĂč elle a hĂ©ritĂ© dâune terre, le jardin de Lola, oĂč elle propose des stages Ă base de rituels traditionnels et de diĂšte de plantes sacrĂ©es.
Câest tout un cheminement quâelle a du faire elle-mĂȘme pour concilier son approche thĂ©rapeutique classique, avec celle plus Ă©sotĂ©rique, et parfois difficile Ă assumer, de la « mĂ©decina » qui soigne autant le corps, la psychĂ©e que lâĂąme.
Un Ă©pisode doux et profond. A lâimage de Myriam.
Ensemble, nous allons parler de son tout premier mĂ©tier comme consultante (4â50), de son travail de psy dans un hĂŽpital auprĂšs de mĂšres et dâenfants en dĂ©tresse (6â20), de sa dĂ©couverte du chamanisme amazonien (14â10), du parallĂšle entre les visions lors dâune transe et les expĂ©riences de mort imminente (20â), de comment elle a Ă©tĂ© nommĂ©e chamane (28â20), du lien fĂ©cond entre psychothĂ©rapie et chamanisme (37â20), des stages quâelle organise aussi en France (42â50).
Notes sur l'Ă©pisode:
- Le site de Myriam : www.myriambeaugendre.com
- Son rituel bien-ĂȘtre : se relier Ă la Lune
- Son conseil lecture : « Siddhartha » de Hermann Hesse
RETRANSCRIPTION DE LâEPISODE AVEC MYRIAM BEAUGENDRE
Comment avais-je envie de clĂŽturer cette premiĂšre, et pour moi incroyable, saison de La Petite Voix ? Eh bien, en vous emmenant loin, trĂšs loin mĂȘme.
00:01:43
Fermez les yeux et laissez-vous percer par la douze fois de Myriam Bojendre. De la France au PĂ©rou, de la psychothĂ©rapie au chamanisme, elle nous invite Ă un voyage au plus profond de nous-mĂȘmes. Un voyage pour dĂ©construire nos croyances, sortir de nos conditionnements, et se voir plus grand, se voir mieux, se voir autrement. Un voyage aussi pour dĂ©construire nos croyances sur le chamanisme. Cette pratique, devenue Ă la mode ces derniĂšres annĂ©es, ne se rĂ©sume surtout pas Ă un bon trip Ă l'ayahuasca. C'est donc un Ă©pisode Ă la fois doux et puissant, sensible et profond que je vous propose. En fait, Ă l'image de Myriam, cette psychothĂ©rapeute devenue chamane qui s'est formĂ©e auprĂšs des anciens Ă cette mĂ©dicina pour nous soigner dans toutes nos dimensions, notre corps, notre psychĂ© et notre Ăąme.
00:02:36
Avec Myriam, nous allons parler de son premier métier auprÚs des mÚres et des enfants en souffrance, d'une maladie incurable qui l'a amenée à explorer des traitements alternatifs, du jardin de Lola, ce jardin au Pérou dont elle a hérité, et de la maniÚre dont elle perpétue les traditions chamaniques aussi en France. Un dernier mot avant de laisser place à ce bel échange. Merci pour ces derniers mois passés ensemble, vous et moi, chacun d'un cÎté du casque. Merci pour ces liens précieux tissés sur Instagram et sur Facebook. Passez un trÚs bel été et une tout aussi belle rentrée. Moi, je vous donne rendez-vous en octobre pour une saison 2 qui s'annonce déjà incroyable. Bonjour Myriam et bienvenue dans la petite voix. Bonjour Hervéline.
00:03:22
Alors, avant de commencer et de nous laisser nous embarquer avec vous pour le PĂ©rou, est-ce que vous pouvez vous prĂ©senter en quelques mots, s'il vous plaĂźt ? Alors, je m'appelle Myriam Beaugendre et je suis psychologue clinicienne de formation. Et depuis une vingtaine d'annĂ©es, je m'initie au chamanisme et plus particuliĂšrement au chamanisme amazonien depuis une dizaine d'annĂ©es. TrĂšs bien. Alors lĂ , dĂ©jĂ en quelques mots, vous nous promettez un sacrĂ© programme pour cet entretien. On va parler donc de psychothĂ©rapie, de chamanisme. Mais avant d'Ă©voquer le chamanisme, moi, j'aimerais comprendre comment, dans votre parcours de vie, vous avez, vous ĂȘtes dirigĂ© vers ce mĂ©tier de psychothĂ©rapeute, dans un premier temps. Alors, j'ai choisi de m'orienter vers ce mĂ©tier parce que je pense que d'une certaine maniĂšre, ça s'est imposĂ© Ă moi quand j'Ă©tais enfant.
00:04:18
Déjà , je trouvais que j'avais envie de devenir psychologue, mais on m'avait dit que c'était bouché comme moi. Ok. Et puis, aprÚs, j'ai fait un long cheminement personnel. J'ai beaucoup travaillé sur moi et au bout d'un moment, j'ai eu le désir de prendre soin des gens aussi à ma façon. J'étais consultante avant, dans une premiÚre vie professionnelle. Ah, mais vous avez une premiÚre vie professionnelle ? Oui, en fait, quand j'ai fait des études de philosophie et Sciences Po, et aprÚs, j'ai été consultante dans un grand cabinet de conseil à Paris pendant trois ans. Et voilà . Je pense que ça a été important pour moi, pour prendre confiance en moi et puis pour certainement prouver que j'étais capable aussi d'avoir une carriÚre comme celle-là .
00:05:07
Mais assez rapidement, je ne trouvais plus suffisamment de sens dans ce travail-lĂ et mettre au service, je sentais que je mettais au service mes qualitĂ©s d'Ă©coute et puis toute mon intuition, que je mettais ça au service simplement de logique de profit. Et il y a quelque chose qui ne fonctionnait plus pour moi. Je sentais vraiment que j'avais envie d'ĂȘtre dans le sens. D'accord. Donc, Ă la sortie de vos Ă©tudes, vous ĂȘtes devenue consultante, mais au bout de trois ans, dĂ©jĂ , vous avez senti que quelque chose d'autre vous appelait. Oui. Ce passage par le monde du conseil, c'Ă©tait plus peut-ĂȘtre par loyautĂ© familiale, voilĂ , pour montrer que j'avais bien fait tout ce qu'il fallait et que voilĂ , maintenant, il est temps de pouvoir aller tracer ma propre route. Ok.
00:05:57
Donc lĂ , vous retournez Ă la fac. Combien d'annĂ©es d'Ă©tudes avez-vous repris ? Alors, j'ai eu des Ă©quivalences. Donc, j'ai trois annĂ©es Ă la fac. D'accord. Donc lĂ , vous avez repris ces Ă©tudes. Comment avez-vous dĂ©marrĂ© ? Je crois que vous avez d'abord dĂ©marrĂ© Ă l'hĂŽpital, non ? Alors, oui. J'ai d'abord commencĂ© Ă travailler dans un hĂŽpital de jour avec des enfants autistes et psychotiques. Et puis aprĂšs, j'ai donnĂ© beaucoup de formations sur les questions de maltraitance, aussi, d'abus sexuels. Et puis, ce qui me tenait beaucoup Ă cĆur pendant toutes mes Ă©tudes de psychologie, j'ai beaucoup travaillĂ© sur ce qu'on appelle l'archaĂŻque, c'est-Ă -dire vraiment ce qui se passe dans les premiers mois, les premiĂšres annĂ©es de la vie. Et j'avais trĂšs, trĂšs envie de pouvoir travailler et d'aider les mĂšres avec leurs bĂ©bĂ©s.
00:06:47
J'ai participĂ© Ă la crĂ©ation d'un hĂŽpital Ă Paris qui s'appelle l'hĂŽpital mĂšre-enfant de l'Est parisien. Ok. Et qui est un hĂŽpital vraiment trĂšs chouette oĂč on accueille les mĂšres et les bĂ©bĂ©s quand il y a des difficultĂ©s de lien prĂ©coce. Donc ça, ça a Ă©tĂ© vraiment une clinique passionnante parce que je crois que dans la premiĂšre annĂ©e de la vie se posent des bases de la personnalitĂ©, de sa capacitĂ© Ă ĂȘtre en lien avec les autres et de la confiance en soi qui sont essentielles. Et lĂ , du coup, par rapport Ă cette premiĂšre expĂ©rience professionnelle que vous aviez eue, vous Ă©tiez complĂštement alignĂ©e ? Oui. Oui. J'ai eu beaucoup de plaisir Ă travailler avec ces femmes-lĂ .
00:07:25
Et ça a Ă©tĂ© quelque part un dĂ©chirement Ă un moment donnĂ© de devoir choisir pour l'Amazonie et puis pour une autre voie oĂč effectivement je sentais que c'Ă©tait peut-ĂȘtre encore plus ma place. Donc, justement, qu'est-ce qui a fait qu'un jour vous avez Ă©voluĂ© vers autre chose ? Est-ce qu'il y a eu des Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs dans votre travail, dans votre vie. Depuis une vingtaine d'annĂ©es, je me suis intĂ©ressĂ©e au travail. Je me suis intĂ©ressĂ©e au chamanisme. Alors, pour embobiner peut-ĂȘtre encore plus en amont et parler de choses un peu plus personnelles, moi, j'ai Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans une famille chrĂ©tienne avec une spiritualitĂ© qui Ă©tait prĂ©sente, mais aussi une spiritualitĂ© personnelle qui Ă©tait lĂ depuis mon enfance et qui Ă©tait vraiment importante pour moi.
00:08:11
Quand j'ai fait mes Ă©tudes de philosophie, j'ai eu besoin de prendre du recul par rapport Ă l'Ăglise. VoilĂ . Je me sentais en fait un peu trop Ă©triquĂ©e dans la façon dont l'Ăglise me proposait de vivre ma spiritualitĂ©. Et donc, c'est Ă ce moment-lĂ que j'ai rencontrĂ© des gens qui pratiquaient le chamanisme qui leur avait Ă©tĂ© enseignĂ© par les Indiens Lakota, qui sont une tribu qui vient de l'AmĂ©rique du Nord. Et donc, avec ces gens-lĂ , j'ai pu retrouver un lien Ă la spiritualitĂ© plus simple, j'ai envie de dire, dans le sens oĂč j'ai Ă©tĂ© initiĂ©e Ă des rituels trĂšs simples dans la nature, avec le tambour, avec ce qu'on appelle les hutations. Ce sont des rituels qui sont comme des espĂšces de saunas naturels dans la nature.
00:08:58
Et ce sont des rituels qui sont trĂšs puissants pour vivre une expĂ©rience d'ouverture du cĆur et puis de connexion simple aux Ă©lĂ©ments, Ă la terre. On Ă©tait en quelle annĂ©e, Ă peu prĂšs, quand vous avez eu ces premiĂšres expĂ©riences ? Alors lĂ , on est en fin des annĂ©es 90. Donc, trĂšs loin du phĂ©nomĂšne de mode actuel. Comment, Ă quel moment sur votre route, vous croisez quelqu'un qui vous parle de chamanisme ? Alors, en fait, on ne m'a pas parlĂ© directement de chamanisme, c'est que j'ai fait un stage homme-femme avec un homme merveilleux qui s'appelle Beni Kassuto et qui, Ă l'Ă©poque, Ă©tait lui-mĂȘme initiĂ© Ă ce chamanisme des Anjalakutas, mais n'en parlait pas ouvertement parce qu'il faut se rappeler qu'il y a 20 ans, c'Ă©tait trĂšs tabou tout ça.
00:09:47
Et dans ce stage, on a fait des rituels. Et j'ai senti que ça m'appelait profondĂ©ment. Donc, voilĂ . Donc, du coup, aprĂšs, c'est avec lui que j'ai commencĂ© ces premiĂšres initiations. Puis aprĂšs, de fil en aiguille, j'ai travaillĂ© avec d'autres personnes. Et donc lĂ , en dĂ©couvrant le chamanisme et puis en vous y initiant de plus en plus, vous trouvez des rĂ©ponses Ă ce besoin de spiritualitĂ© ? Oui. C'est-Ă -dire que je pense que j'expĂ©rimente ce dont j'ai besoin, c'est-Ă -dire une spiritualitĂ© qui est simple. Qui est peut-ĂȘtre, j'ai envie de dire, plus mystique, qui est l'expĂ©rience mystique en fait dans la nature d'ouverture du cĆur, de contact avec les Ă©lĂ©ments, de contact avec la terre, avec les arbres. Et il y a un autre aspect aussi qui est vraiment important, c'est cette question de la transe qui est vraiment le dĂ©nominateur commun de toutes les traditions chamaniques.
00:10:42
Souvent, c'est un mot qui peut faire un petit peu peur, la transe, on se dit oh lĂ lĂ , on a tout de suite des images de possession, alors que la transe, c'est quelque chose que tout le monde vit en fait. Au cours d'une journĂ©e, on a des moments oĂč notre conscience, elle est plus concentrĂ©e, plus vigile, et puis des moments oĂč on est en Ă©tat de conscience modifiĂ©e. C'est un Ă©tat oĂč on relĂąche notre mental en fait, et puis on se laisse plus traverser par des sensations physiques, par des Ă©motions, mĂȘme en conduisant, en Ă©coutant de la musique. VoilĂ , notre mental desserre un peu l'Ă©tau de ces contraintes, et puis on est dans un Ă©tat un peu plus relĂąchĂ©. VoilĂ , c'est plus sensoriel.
00:11:22
On est plus dans le ressenti, voilĂ , on est dans quelque chose de ressenti et de moins intellectualisĂ©. Et donc, comment Ă©tiez-vous le jour oĂč vous ĂȘtes ressorti de votre premiĂšre expĂ©rience de transe ? Comme je disais tout Ă l'heure, en fait, c'est des expĂ©riences qui sont simples, et c'est pas des expĂ©riences, enfin je sais pas, par exemple, c'est comme si vous alliez faire une fĂȘte, vous ĂȘtes invitĂ© Ă une fĂȘte et vous allez danser Ă partir de la nuit, bah le lendemain vous aurez, vous serez radieuse. VoilĂ . C'est la mĂȘme chose, en fait. AprĂšs, c'est vrai que toutes ces expĂ©riences-lĂ , elles sont restĂ©es trĂšs taboues, trĂšs longtemps taboues. Vous n'osiez pas Ă©voquer ce sujet-lĂ ? Pour vous, il n'avait pas du tout sa place dans votre mĂ©tier, par exemple ?
00:12:09
Non, parce que j'avais peur d'ĂȘtre jugĂ©e. J'avais peur d'ĂȘtre jugĂ©e. Je crois que c'Ă©tait trop prĂ©cieux pour moi pour que je puisse le donner, donc j'en parlais avec les gens qui Ă©taient proches de moi, les personnes aussi qui Ă©taient proches de moi, qui partageaient ces expĂ©riences-lĂ avec moi, ou des gens que je sentais ouverts à ça. Mais la plupart du temps, je n'en parlais pas et dans mon activitĂ© professionnelle, non. Mais est-ce que vous sentiez dĂ©jĂ Ă l'Ă©poque que peut-ĂȘtre ce que vous viviez pendant ces stages de chamanisme vous apportait quelque chose dans votre mĂ©tier ? Non, je pense que c'Ă©tait trĂšs clivĂ© en moi. Au dĂ©but, je ne suis pas sĂ»re, je crois que j'Ă©tais trĂšs concentrĂ©e pour apprendre, je pense qu'on a tellement Ă apprendre quand on devient psychothĂ©rapeute, quand on devient psychothĂ©rapeute.
00:12:51
Donc en fait, le chamanisme restait quelque chose Ă part, plus pour vous, vraiment Ă titre personnel, mais vous n'y voyez aucun raccord avec votre mĂ©tier de l'Ă©poque, donc lĂ , vous ĂȘtes toujours Ă l'hĂŽpital. Entre temps, vous aviez aussi ouvert votre cabinet Ă cĂŽtĂ© oĂč vous receviez du coup votre patientĂšle en entretien privĂ© ? Oui. Et Ă quel moment se fait la bascule ? Parce que tout Ă l'heure, vous nous expliquez qu'en fait, le chamanisme vous a appelĂ© trop fort et ça vous a un peu arrachĂ© Ă ce, Ă cet environnement dans lequel vous Ă©tiez bien. Alors en fait, ce qui s'est passĂ©, c'est qu'Ă un moment donnĂ©, je travaillais Ă l'hĂŽpital et en mĂȘme temps, j'Ă©tais dĂ©jĂ au PĂ©rou.
00:13:30
Donc là , on saute beaucoup d'étapes d'un coup, mais j'étais déjà au Pérou, j'avais déjà en fait un lieu de soins au Pérou et en fait, je suis tombée malade parce que je travaillais trop en fait. Et au bout d'un moment, mon corps, il a dit stop, il faut que je m'arrisse. Il vous a envoyé un message trÚs net. On va reprendre par étapes du coup. Parce qu'effectivement, là , il y a beaucoup d'étapes. Il y a plusieurs infos à la fois. Donc là , on est passé des chamanes d'Amérique du Nord à ceux du Pérou. à quel moment s'est faite cette rencontre-là avec le Pérou et ses chamanes ? Alors en fait, quand je vivais toutes ces initiations avec cette tradition des indiens Lakota, j'avais entendu parler du chamanisme amazonien.
00:14:12
Pendant une confĂ©rence, une femme qui s'appelle Guylaine Bourgogne nous avait racontĂ© son expĂ©rience dans la jungle. Et j'avais trouvĂ© ça fascinant. Et en mĂȘme temps, je me suis dit, oh lĂ lĂ , ça a l'air merveilleux, mais ce n'est pas pour moi. Parce que un, il faut s'isoler dans la jungle et ça me fait peur. Deux, il faut vomir. Et trois, c'est une drogue. Donc, du coup, je me suis dit, c'est trĂšs bien, mais ce n'est pas pour moi. Je trouvais que la transe qu'on obtiendra grĂące Ă la danse, grĂące aux jeunes, je ne sais pas, il y avait quelque chose pour moi qui me convenait plus, que je trouvais plus ajustĂ©. VoilĂ . J'avais mis Ă l'Ă©cart cette expĂ©rience et puis, en fait, j'ai eu des problĂšmes de santĂ© assez lourds.
00:14:56
Quand on rentrait dans les dĂ©tails, j'Ă©tais hospitalisĂ©e Ă un moment donnĂ© et on m'a dĂ©couvert une arrhythmie cardiaque pour laquelle les mĂ©decins me proposaient un traitement assez lourd. Et Ă l'Ă©poque, j'avais 33 ans et je n'avais pas du tout envie de passer ma vie sous traitement. Donc, j'ai dit aux mĂ©decins que je n'avais pas tellement envie de prendre ça et ils m'ont dit OK, mais il faut que vous vous dĂ©pĂȘchiez de chercher autre chose. Parce que votre cĆur se fatigue, en fait, Ă ne pas battre rĂ©guliĂšrement. Et donc, j'ai cherchĂ© un petit peu ici, j'ai fait diffĂ©rentes choses parce que souvent on dit que les problĂšmes du cĆur sont liĂ©s au stress, donc j'ai fait du travail psychocorporel, de la fasciathĂ©rapie, j'ai complĂ©tĂ© tout le travail psychique que j'avais dĂ©jĂ fait au cours de mon analyse, voilĂ , par d'autres choses et puis, ben, ça ne rĂ©solvait pas mon problĂšme.
00:15:48
Et donc, je me suis souvenu de cette femme et cette expĂ©rience qu'elle nous avait racontĂ©e, et puis j'ai lu le tĂ©moignage d'un professeur de facultĂ© qui s'Ă©tait soignĂ© d'un cancer grĂące Ă cette mĂ©decine d'Amazonie. Et donc, je me suis dit : ben, si ça soigne un cancer, peut-ĂȘtre que ça pourrait soigner mon cĆur. Donc, je me suis dĂ©cidĂ©e Ă partir ; alors, je n'en menais pas large, hein, j'avais 33 ans. J'allais vous demander : oui, dans quel Ă©tat d'esprit on est Ă la veille de son premier voyage chamanique ? Ăa doit ĂȘtre quand mĂȘme particulier. Oui. Donc, il y avait de la peur ; oui, j'avais trĂšs, trĂšs peur ; oui, oui, j'avais trĂšs, trĂšs peur. Oui, oui, j'avais trĂšs, trĂšs peur.
00:16:24
Alors, en plus, c'Ă©tait, j'Ă©tais partie avec un cousin et je lui avais dit : Je t'emmĂšne, si tu veux, on va partir faire un voyage au PĂ©rou. Donc, on avait prĂ©vu de visiter le PĂ©rou et on allait terminer par la jungle, je ne leur avais pas dit tout de suite. Alors, j'avais prĂ©venu avant qu'on parte, mais il m'avait dit : Bon, ben, trĂšs bien, moi, je t'accompagne, mais bon, moi, ces choses-lĂ , ça ne m'intĂ©resse pas. Donc, je crois que c'est des mĂ©decines qui sont tellement loin de notre culture, hein ? Notre culture oĂč on cherche avant tout le confort, le bien-ĂȘtre, le plaisir, la sĂ©curitĂ©. C'est vrai que notre sociĂ©tĂ© entiĂšre est basĂ©e sur ces valeurs-lĂ , donc, de tout d'un coup, se retrouver, voilĂ , dans la jungle, avec toutes les associations qu'on a avec la jungle, hein, on associe tout de suite Ă des Ă©normes araignĂ©es, des bĂȘtes sauvages.
00:17:12
Oui. Donc, si on en revient Ă cette premiĂšre expĂ©rience, donc, lĂ , vous arrivez Ă avec votre cousin pour ce premier stage, donc, voilĂ , comme vous dites, vous l'emmenez par l'Argent et comment ça va se dĂ©rouler, alors, aprĂšs, pour vous ? C'Ă©tait un lieu oĂč, voilĂ , un chaman pĂ©ruvien travaillait Ă accueillir les gens qui le souhaitaient. Et donc, ben, on a commencĂ© par vivre dans la forĂȘt. Alors, on Ă©tait lĂ juste pour une semaine, donc, ce n'Ă©tait pas trĂšs long. On a participĂ© Ă une premiĂšre cĂ©rĂ©monie avec lui, et puis, donc, ce qu'on appelle une cĂ©rĂ©monie, lĂ -bas, c'est un rituel trĂšs particulier qui se dĂ©roule. Il se passe la nuit. Donc, on se retrouve tous dans un endroit, une espĂšce de ce qu'on appelle une maloka, donc, une maison qui est faite de feuilles, et puis, qui est ouverte, quoi, qui est sur la terre battue, et on se retrouve lĂ pour prendre une dĂ©coction qui a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par le chaman.
00:18:05
Donc, lĂ , en l'occurrence, c'Ă©tait pour prendre ce qu'on appelle l'ayahuasca, qui est une dĂ©coction qui est prĂ©parĂ©e Ă partir d'une liane, qui est donc la liane ayahuasca, et puis, mĂ©langĂ©e Ă d'autres feuilles qui s'appellent la chakras. Donc, l'ona, jusqu'Ă obtenir un mĂ©lange comme une espĂšce de mĂ©lasse qui a des vertus, donc, hallucinogĂšnes, donc, qui donne des visions, et puis, en mĂȘme temps, purgative, donc, qui fait vomir. On a pris cette dĂ©coction, et puis, voilĂ , pour moi, ça a Ă©tĂ© une expĂ©rience magnifique de rencontre avec la nature, avec la forĂȘt, j'ai eu des trĂšs belles visions, images de fleurs. De la nature, enfin, j'ai vraiment vĂ©cu une expĂ©rience d'extase, voilĂ , devant la beautĂ© de la nature, quoi. Oui, comme si, tout d'un coup, vous y Ă©tiez connectĂ©e plus que jamais.
00:18:59
C'est-à -dire que cette décoction nous met dans un état de conscience un peu particulier, donc, on est dans l'obscurité, on ne voit pas avec ses yeux physiques, mais par contre, il y a tout un cinéma à l'intérieur de nous qui se déploie, on accÚde à certains moments, et puis, ce n'est pas forcément pour tout le monde. Mais on peut accéder à des images d'une beauté qui n'est pas descriptible. Si je regarde une fleur, je ne vais pas la voir de maniÚre aussi magnifique que ce que j'ai pu le voir pendant cette premiÚre cérémonie. En revanche, vous en avez encore aujourd'hui le souvenir précis. Vous pouvez-vous raccrocher à cette magnifique image-là ? Non, je ne pourrais pas décrire l'image. Je ne pourrais pas. C'est intéressant, cette question. C'est vrai que les images, on ne les garde pas.
00:19:44
Alors, il y a certains, ce qu'on appelle les peintres visuels. Il y a des visionnaires qui rĂ©ussissent Ă peindre leur vision, mais je crois qu'on oublie beaucoup. D'accord. Si vous me permettez un petit parallĂšle, parce que ça m'a toujours beaucoup frappĂ©, ça. En fait, les gens qui racontent, qui ont des expĂ©riences de mort imminente, on sait maintenant que les gens dĂ©crivent tous un peu la mĂȘme chose. Donc, ils traversent un tube noir, et aprĂšs, ils se retrouvent dans un espace-temps avec diffĂ©rentes Ă©tapes. Mais notamment, il y a un moment donnĂ©, il y a une Ă©tape oĂč ils voient un peu plus de la nature, d'une beautĂ© innommable et qui est beaucoup plus belle que la nature qu'ils peuvent voir ici. Et c'est le cas. Quand on prend cette scĂšne, on a accĂšs.
00:20:29
Donc, c'est quelque chose qui me fait beaucoup rĂ©flĂ©chir, moi. C'est vrai que c'est Ă©tonnant, ce parallĂšle. Quelle conclusion vous en tirez, vous, qu'on puisse voir de telles images, les mĂȘmes images dans ces deux expĂ©riences, a priori, diffĂ©rentes ? Alors, je ne sais pas si c'est exactement les mĂȘmes, parce que moi, personnellement, je n'ai pas vĂ©cu une expĂ©rience de mort imminente. Mais par contre, il y a aussi d'autres Ă©lĂ©ments, comme par exemple, souvent, les gens racontent, je pense, les gens qui font une expĂ©rience de mort imminente, ils racontent qu'ils vont voir leur vie et ils vont voir leur comportement, en fait, aussi du point de vue des autres. C'est-Ă -dire, ils se rendent compte de la souffrance qu'ils ont pu faire endurer aux autres.
00:21:09
Quand on prend cette médecine ayahuasca, on a aussi cette capacité psychique à se mettre à toutes les places. C'est-à -dire que tout d'un coup, je vais vous donner un exemple. Un pÚre de famille prend la médecine et puis, tout d'un coup, il se voit dans son bureau, en train de travailler, c'est un chercheur, il voit ses enfants dans la piÚce d'à cÎté, qui sont là et qui sont tristes de ne pas le voir. Il se rend compte à quel point il est coupé, ses enfants. C'est comme si notre conscience, à ce moment-là , n'était plus limitée à simplement notre conscience habituelle, mais qu'on avait une conscience beaucoup plus vaste. Oui. Oui. Oui. Vous, là , pardon, je reviens à cette premiÚre expérience, vous vivez du coup quelque chose de magnifique.
00:21:53
Alors, qu'est-ce qui va se passer dans les jours, dans les mois qui vont passer, cette expĂ©rience ? DĂ©jĂ , est-ce que votre cĆur va mieux ? Alors, mon cĆur n'a pas Ă©tĂ© soignĂ© tout de suite. En fait, cette premiĂšre expĂ©rience, elle m'a vraiment, moi, j'ai Ă©tĂ© trĂšs, trĂšs touchĂ©e, en fait, par cette mĂ©decine. C'est incroyable, une mĂ©decine qui peut soigner ma psychĂ©, m'ouvrir spirituellement, me faire comprendre. J'ai Ă©tĂ© vraiment touchĂ©e, quoi, par cette mĂ©decine. Et je me suis dit, bon, lĂ , mon cĆur n'est pas soignĂ©, mais je vais revenir. Donc, je suis revenue plus longtemps pour une diĂšte plus longue. J'ai passĂ© un mois et demi dans la forĂȘt. Ă la premiĂšre cĂ©rĂ©monie, on m'a demandĂ© de jeĂ»ner complĂštement, alors que normalement, on garde une alimentation pendant tout ce temps de la diĂšte.
00:22:41
Oui. Juste pour dire deux mots de ce cadre de la diĂšte. Oui, oui, oui. C'est important d'expliquer la diĂšte et les plans. Oui. Le cadre de la diĂšte, ça veut dire ĂȘtre en pleine nature, s'isoler, ĂȘtre seule dans une petite maison en bois, ne pas avoir de sollicitations du tout, manger de maniĂšre trĂšs frugale. On ne mange pas de sucre, pas de sel, pas de produits animaux. Et puis, quotidiennement, on va boire des dĂ©coctions de plantes. Donc, le chaman avec qui on travaille va nous inviter Ă diĂ©ter une plante ou une autre ou un arbre. En fonction de notre besoin de soins sur le plan psychique ou physique. C'est quand mĂȘme ultra personnalisĂ© cette diĂšte-lĂ . Ce n'est pas la mĂȘme diĂšte et les mĂȘmes dĂ©coctions pour tous les participants ? Oui.
00:23:32
Ce que disent aussi les chamanes, c'est que c'est des Ă©coles. Donc, en gĂ©nĂ©ral, on commence par diĂ©ter telle plante, tel arbre. VoilĂ . Il y a comme des Ă©tapes. Je ne sais pas comme quand on apprend Ă Ă©crire ou Ă lire. VoilĂ . Il y a des Ă©tapes par lesquelles on parle. Donc, on va ĂȘtre invitĂ© Ă diĂ©ter une plante et aprĂšs une autre. Et lâayahuasca, on va dire que c'est des rituels de trance qui vont permettre de venir dâabord nettoyer le corps et la psychĂ© de toxines, en fait, de toxines physiques ou de toxines mentales grĂące Ă cette purge. Dâailleurs, dans votre livre « Prendre soin de lâĂąme », qui est un trĂšs beau livre, vous comparez un peu cet Ă©tat de trance Ă une centrifugeuse.
00:24:16
Et je trouve l'image trĂšs parlante pour un peu expulser ce dont on nâa plus besoin sur le plan physique ou psychique. Nous, les Occidentaux, quand on pense Ă lâayahuasca, on dirait gĂ©nial, les visions, un petit peu comme ce que je vous racontais tout Ă l'heure, voir la beautĂ©. Et en fait, ce n'est pas du tout, du tout, du tout l'essentiel. Ce qui est le plus important, c'est cette purge parce qu'elle nous nettoie de tout ce qui nous encombre. Et pour donner un exemple, quelqu'un qui est beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup dans des ruminations. Elle peut, par exemple, pendant une session d'ayahuasca, ĂȘtre comme dans une espĂšce de labyrinthe oĂč elle va passer une situation. Elle va ĂȘtre sur le pont et puis elle va trouver une maison.
00:25:00
Elle cherche quelqu'un et il n'y a personne. Elle passe par la forĂȘt. Elle retourne Ă la maison. Elle cherche quelqu'un. Elle repasse par la forĂȘt. Vous voyez quelque chose de circulant comme ça. Et tout d'un coup, en fait, quand la personne voit cette façon qui est comme une espĂšce de mĂ©taphore de son systĂšme. Une psychique interne, elle va avoir comme le tournis de son fonctionnement. Et lĂ , tout d'un coup, quand elle prend conscience que c'est tellement fatigant de fonctionner comme ça psychiquement, elle va se mettre Ă vomir et elle va vomir son fonctionnement. Donc, c'est quelque part une chance extraordinaire de pouvoir se dĂ©barrasser. Combien de fois on se dit dans la vie, mais j'en peux plus d'ĂȘtre comme ça. J'en peux plus de ce fonctionnement. J'en peux plus de cette souffrance-lĂ .
00:25:44
Et lĂ , en fait, on peut vraiment vivre l'expĂ©rience. L'expĂ©rience de dire OK, mais je ne veux plus de toi, quoi. Il y a quelque chose qui passe dans le corps, quoi. Alors ça, c'est un des points qui est passionnant sur le chamanisme que j'ai dĂ©couvert dans votre livre. C'est que vraiment, ça parle Ă toutes nos dimensions. Ăa parle Ă notre corps. Ăa parle Ă©galement Ă notre mental. Et puis, plus grand, ça parle Ă notre Ăąme. Oui, c'est ça. Pour moi, en tant que psychologue, ce qui a Ă©tĂ© vraiment rĂ©volutionnaire. Ce Ă quoi nous ouvre et nous autorise, quelque part, ces techniques chamaniques, c'est Ă regarder l'individu comme une globalitĂ©. Et que le soin va toucher, en fait, tous les endroits de l'ĂȘtre. Il va toucher le corps, il va toucher la psychĂ©.
00:26:34
Et il va toucher aussi la dimension spirituelle. L'objectif, il n'est jamais de convertir qui que ce soit Ă quoi que ce soit. Mais, en tout cas, ces rituels chamaniques ouvrent l'opportunitĂ© de vivre une expĂ©rience. De vivre une expĂ©rience spirituelle, de vivre une expĂ©rience mystique avec la nature. AprĂšs, il y a des gens qui vont vivre une rencontre spirituelle avec Bouddha. Il y en a qui vont voir le club. Il y en a qui vont voir les arbres. Il y en a qui vont juste se sentir vivants. Et ce qui est important, c'est que soi-mĂȘme, on vit une spiritualitĂ© vivante. Et je pense que c'est ça que je cherchais. Donc, c'est lĂ oĂč on voit aussi comment, dans votre propre parcours, le chamanisme et la psychothĂ©rapie. On peut se rejoindre.
00:27:18
En revanche, ce qu'on n'a pas encore expliquĂ©, c'est Ă quel moment vous ĂȘtes devenue vous-mĂȘme chamane ? Alors, ça s'est fait petit Ă petit. Alors, je trouve que c'est toujours complexe, ces notions de chamane qui appartiennent Ă une autre culture que la nĂŽtre. Mais ce que j'ai envie de dire, c'est que pour moi, quelqu'un qui est chamane, je ne sais pas si on devient chamane. C'est des choses qu'on a dĂ©jĂ Ă l'intĂ©rieur de soi. Moi, ce que je ressens, c'est que je pense que depuis que je suis petite, j'avais une sensibilitĂ©, d'ailleurs pas toujours facile Ă vivre parce que c'est une sensibilitĂ© trĂšs grande et donc parfois douloureuse. Et en fait, le chamanisme m'a permis de structurer. Par exemple, j'ai toujours eu des visions, mais le chamanisme m'a permis d'apprendre des techniques de trance et peut-ĂȘtre de maĂźtriser davantage.
00:28:15
Toutes ces capacitĂ©s-lĂ . Et comme je dis toujours, on ne se nomme jamais soi-mĂȘme chamane. C'est la communautĂ© qui reconnaĂźt un chaman. Donc, voilĂ , c'est les chamanes que j'ai cĂŽtoyĂ©s qui m'ont nommĂ© ainsi. C'est les gens que j'ai commencĂ© Ă soigner qui m'ont nommĂ© ainsi. Justement, donc, vous en parlez bien dans le livre en expliquant qu'ĂȘtre chamane, ce n'est surtout pas ĂȘtre magicien. On n'a pas des pouvoirs magiques comme ça qui vont aider les uns ou les autres. Mais vous ĂȘtes un peu les passeurs d'une tradition, d'un certain savoir. Vous ĂȘtes un peu le lien qui nous permet d'accĂ©der Ă cette partie trĂšs mystĂ©rieuse des visions, etc. Mais voilĂ , il n'y a pas de magie. Pour moi, le chamane, il a cette capacitĂ©, effectivement, Ă entrer en trance, Ă avoir des visions et Ă pouvoir dialoguer avec la dimension du chamanisme.
00:29:15
Ă avoir cette dimension subtile de la rĂ©alitĂ©. Il n'y a rien de magique. J'ai envie de dire, pour moi, c'est trĂšs important qu'il n'y ait rien de magique. Parce que je crois que si moi, je dis aux gens, Ă©coute, c'est moi qui vais te soigner, je prends le pouvoir sur l'autre. Et pour moi, c'est extrĂȘmement important que chacun soit acteur de sa propre guĂ©rison, de son propre soin. Donc, moi, je suis lĂ pour accompagner les gens. Et mes visions ou les soins que je peux donner, ils sont lĂ pour accompagner. Vous voyez, tout Ă l'heure, on parlait de la purge. Dans la purge, vraiment, la personne voit ce qui ne fonctionne pas bien en elle. Et puis, avec son corps, le sort d'elle-mĂȘme.
00:29:55
Il y a quelque chose de ce chemin de son propre soin, de la comprĂ©hension de sa propre maladie, de se mettre debout aussi, qui est retirĂ© Ă ce moment-lĂ . En fait, on est pleinement acteur de ça. On ne se remet pas entre les mains d'un chamane en disant, Ă©coute, moi, je te pose lĂ tout ce qui ne va pas. Et fais ce que tu peux avec tes plantes. C'est que tout d'un coup, le travail du chamane, celui des plantes, va nous ouvrir des nouvelles voies pour nous guĂ©rir nous-mĂȘmes. Traditionnellement, on va voir le chamane. C'est lui qui nous soigne. Et traditionnellement, d'ailleurs, trĂšs souvent, il n'y avait que le chaman qui prenait l'ayahuasca pour avoir les visions. L'ayahuasca l'aidait pour avoir des visions plus prĂ©cises sur la maladie de son patient, les remĂšdes Ă lui donner.
00:30:45
Donc, c'est pourquoi je prĂ©fĂšre, sur ces points-lĂ , parler de ma propre expĂ©rience et de la façon dont moi, en tant que femme occidentale, je vois les soins et le chamanisme qui est forcĂ©ment une interprĂ©tation. Donc, justement, dans la maniĂšre dont vous le vivez, vous proposez des stages au PĂ©rou, dans la jungle. Ăa fait combien de temps que vous organisez ces stages ? Ăa fait une dizaine d'annĂ©es que je propose ce qu'on appelle les diĂštes en Amazonie. Et donc, vous les organisez dans un endroit qui s'appelle le jardin de Lola. Vous pouvez nous raconter un peu l'histoire de ce jardin et puis surtout nous le dĂ©crire ? Alors, le jardin de Lola, c'est un lieu qui m'a Ă©tĂ© transmis, en fait.
00:31:34
Parce qu'Ă un moment donnĂ©, des chamanes avec qui je travaillais ont eu la vision, au cours d'une cĂ©rĂ©monie, que je devais avoir ce lieu qui a appartenu, en fait, Ă une guĂ©risseuse qui Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©e quelques annĂ©es auparavant et qui s'appelait Lola. C'est 16 hectares de forĂȘt, en fait, qui sont pas loin de la ville d'Iquitos. Donc, Iquitos, c'est une toute petite ville au nord du PĂ©rou. Et c'est une ville qui est accessible qu'en bateau ou en avion. Donc, c'est un peu particulier. C'est-Ă -dire que quand on arrive lĂ -bas, c'est dĂ©jĂ un voyage en bateau. En lui-mĂȘme, de se retrouver dans cet endroit qui, on a vraiment une sensation de mou du monde, quoi. VoilĂ . Donc, le jardin de Lola, il est Ă une heure Ă peu prĂšs de cette ville.
00:32:21
C'est vraiment un jardin. On a une quinzaine de petites maisons individuelles qui sont des maisons en bois. Et puis, dans chaque petite maison, il y a un hamac. Ă l'Ă©poque oĂč moi je suis arrivĂ©e en Amazonie, il n'y avait aucune connexion internet, pas de connexion tĂ©lĂ©phonique dans la jungle. Malheureusement, aujourd'hui, il y en a. Donc, du coup, on est obligĂ© de demander aux participants de laisser leur tĂ©lĂ©phone Ă la ville, Ă son arbre. Oui, parce que ça fait vraiment complĂštement partie de l'expĂ©rience, l'isolement que vous nous dĂ©crivez lĂ dans cette nature pas hostile, mais en tout cas une nature trĂšs prĂ©sente. Oui, oui, tout Ă fait, tout Ă fait. Les gens le vivent vraiment comme un bain de nature. Alors, c'est trĂšs intĂ©ressant le processus qu'il y a pour certains.
00:33:06
Il y a certaines personnes pour qui c'est trÚs compliqué. Lorsqu'elles arrivent, elles ne se sentent pas du tout bien, en sécurité. C'est trÚs inconfortable pour elles. C'est vraiment trÚs intéressant tout le processus que ça leur fait faire. Je repense à une femme qui avait trÚs peur de croiser un serpent. Alors, bien sûr, évidemment, le premier jour, elle a croisé un serpent, donc elle a été terrorisée. Et en fait, cette femme, elle a pu comprendre petit à petit à quel point elle était sécurisée, à quel point elle avait peur de la mort, elle avait perdu son pÚre trÚs jeune. C'est justement ce rapport à la jungle. En fait, je dis souvent : la jungle, c'est comme un écran de cinéma sur lequel on va pouvoir projeter les choses.
00:33:50
Donc, les gens qui ont beaucoup de peur en eux, ils vont les projeter. Et c'est justement parce qu'elles apparaissent, ces peurs, qu'on va pouvoir les travailler. Parce que dans nos vies hyper confortables, souvent, elles n'apparaissent pas. LĂ , je dĂ©cris les expĂ©riences de peur, mais il y a aussi des gens qui, la plupart des gens vivent une expĂ©rience vraiment de profond bien-ĂȘtre. Ătre dans la nature comme ça, ils se sentent vraiment nourris et en harmonie avec la nature. Et donc, justement, quel est le programme d'un stage ? Est-ce que tout est trĂšs cadencĂ©, les cĂ©rĂ©monies, etc. ? Alors, c'est trĂšs organisĂ©. Le chamanisme traditionnel est trĂšs ritualisĂ© dans le sens, les rituels sont trĂšs encadrĂ©s. VoilĂ , c'est plutĂŽt ça. Parce qu'on travaille avec des choses qui sont trĂšs puissantes.
00:34:41
Et donc, c'est important que, voilĂ , il y a des heures prĂ©cises, des moments oĂč on travaille, des moments oĂč le travail est terminĂ©. Mais nĂ©anmoins, il y a beaucoup de temps de solitude et qui sont trĂšs importants. Parce que dans cette solitude, dĂ©jĂ quand on s'arrĂȘte, toutes nos petites radios intĂ©rieures, extĂ©rieures, qu'on s'arrĂȘte notre agitation, qu'on s'arrĂȘte de courir dans tous les sens, qu'on se pose et qu'on est juste en contact avec soi-mĂȘme, dĂ©jĂ c'est extraordinaire tout ce qui va pouvoir Ă©merger de notre ĂȘtre, de qui on est. C'est un point fondamental du processus. Donc, les gens passent beaucoup de temps seuls dans leur maison. AprĂšs, il y a tous les jours soit des dĂ©corations de plantes qui sont dues, soit il y a aussi un bain de fleurs qui est proposĂ© dans la riviĂšre au dĂ©but du sĂ©jour.
00:35:39
Et puis, il y a des cĂ©rĂ©monies, il y a des cercles de paroles, il y a des entretiens individuels. Donc, il y a des choses qui sont proposĂ©es pour accompagner ce processus. Mais les gens partent vraiment pour vivre un voyage intĂ©rieur, pour aller Ă la rencontre d'eux-mĂȘmes. Quand vous dites ça, me vient cette question, mais quelle diffĂ©rence entre un stage chamanique et peut-ĂȘtre le simple fait de suivre une thĂ©rapie dans sa ville tout simplement ? Comme on suit une thĂ©rapie dans sa ville, l'avantage qu'on a c'est la rĂ©gularitĂ©. C'est-Ă -dire qu'on sait qu'on va pouvoir voir son thĂ©rapeute toutes les semaines et qu'il y a quelque chose qui peut s'inscrire dans le lien, dans la durĂ©e, et ça c'est un mĂ©tĂ©Ăątre qui est fondamental.
00:36:25
Par contre, si je parle juste du cadre lĂ , quand les gens vivent comme ça pendant deux semaines avec moi dans la nature, il y a quelque chose qui est, j'ai envie de dire, les masques sont baissĂ©s trĂšs rapidement. En fait, le processus est un peu accĂ©lĂ©rĂ©. C'est ça. Tout le monde se retrouve, j'ai envie de dire, Ă la fois une vulnĂ©rabilitĂ© mais surtout une vĂ©ritĂ© de qui il est, de ses fonctionnements. Il y a tout un tas de processus. Puis de sentir aussi que pendant deux semaines, on n'a Ă se prĂ©occuper de rien. S'il y a quelqu'un qui va venir vous apporter Ă manger deux fois par jour, que vous pouvez passer, si vous ĂȘtes fatiguĂ© ou si vous ĂȘtes Ă©motionnellement bouleversĂ©, vous pouvez passer toute la journĂ©e dans votre hamac, personne ne vous demandera rien.
00:37:12
Ăa, ça permet aussi drĂŽlement de relĂącher ses dĂ©fenses et sa pression parce que quand on va voir son thĂ©rapeute et qu'on sait que l'heure d'aprĂšs, il va falloir retourner au bureau, il y a quelque chose qu'on doit tenir et c'est normal. Oui, c'est intĂ©ressant parce que lĂ , on commence Ă deviner tout le tissage qui peut se faire entre l'apport du chamanisme qui va nous emmener dans des trances oĂč on revisite des moments de vie parfois douloureux oĂč on vit des expĂ©riences mystiques comme celles que vous dĂ©criviez tout Ă l'heure. Mais tous ces temps de parole, ça, c'est vraiment propre Ă la thĂ©rapie comme on le connaĂźt en Occident. Avec la parole. Oui, moi, je suis persuadĂ©e qu'il y a vraiment quelque chose de trĂšs fĂ©cond dans la rencontre entre la psychothĂ©rapie et le chamanisme parce que quand on vit ces expĂ©riences fortes qui viennent retoucher des zones de notre ĂȘtre trĂšs vulnĂ©rables, oĂč on a Ă©tĂ© profondĂ©ment blessĂ©, voire traumatisĂ©, c'est important de pouvoir le dĂ©poser, de pouvoir le parler, de pouvoir ĂȘtre accueilli.
00:38:15
Il y a quand mĂȘme tout ce temps d'Ă©laboration dans un lien de confiance Ă l'autre. Je crois que cet accompagnement est fondamental, en fait. On voit bien, du coup, lĂ , en vous Ă©coutant, et je pense que c'est important de le prĂ©ciser, mĂȘme si on le sait, mais ces stages-lĂ qui sont le chamanisme Ă©tant trĂšs Ă la mode, on voit bien que quand-mĂȘme tout ça doit se vivre dans quelque chose de trĂšs encadrĂ©, qu'on ne s'amuse pas Ă prendre de l'ayahuasca parce qu'on se fait un trip comme ça. Il y a des risques qui sont rĂ©els. Alors, ça, c'est vraiment important que vous le souligniez. Pour moi, dĂ©jĂ , il y a une rĂšgle, la rĂšgle de la lĂ©gislation du pays dans lequel on se trouve. Oui, parce que effectivement, on parle d'ayahuasca qui n'est pas autorisĂ© en France.
00:39:03
VoilĂ , donc ça, c'est un point qui est important. Le deuxiĂšme point, c'est effectivement qu'il y a des risques importants et graves de consommation de ces plantes quand on soit-mĂȘme on est sous traitement, tous les traitements psychiatriques, anxiolytiques, antidĂ©presseurs, ou si on consomme des drogues par ailleurs, d'utiliser ces mĂ©decines traditionnelles avec ces traitements-lĂ , il y a des risques de dĂ©cĂšs. Donc, c'est important de bien se renseigner avant de bien ĂȘtre encadrĂ© sur ces points-lĂ . C'est des prĂ©cautions importantes. Il y a des risques aussi quand on a des fragilitĂ©s physiques, par exemple sur le plan cardiaque. VoilĂ , il faut ĂȘtre bien conscient de ce qu'on fait. Et aprĂšs, ce que j'ai envie de dire, c'est que l'ayahuasca, ce n'est pas une baguette magique non plus et qu'il faut voir tout ça comme des processus.
00:39:53
Et c'est parce qu'on est en confiance avec quelqu'un qu'on va pouvoir aussi accepter d'ouvrir les zones blessĂ©es de notre ĂȘtre. Je crois vraiment que ce qui est important, c'est d'abord de sentir Ă l'intĂ©rieur de soi ce qui nous appelle. Sur le plan thĂ©rapeutique, il y a tellement de voies possibles. Il n'y en a pas une qui est meilleure qu'une autre. Je ne crois pas que la voie de ces mĂ©decines chamaniques ou d'autres, ce que je propose aujourd'hui, c'est une voie meilleure qu'une autre, c'est une voie parmi d'autres. Ce qui est important, c'est de se tenir aux choses. C'est-Ă -dire que ce que je vois beaucoup aujourd'hui, c'est que les gens disent : 'Ah gĂ©nial, alors la mĂ©ditation, ça c'est super, je vais faire un peu de mĂ©ditation, et puis je fais un peu de psychothĂ©rapie, alors je vais faire 10 sĂ©ances de MDR.'
00:40:38
» Et puis aprĂšs, le chamanisme, ça a l'air vraiment super, ça c'est fort, je vais essayer ça, je vais faire un week-end ayahuasca, donc je vais prendre 3 fois l'ayahuasca dans le week-end, et on ressort la tĂȘte Ă l'envers. Et en fait, ce qui est terrible, c'est que quand on est dans un cheminement personnel oĂč on passe de l'un Ă l'autre comme ça, ce n'est pas que ce ne soit pas bien ou immoral ou quoi que ce soit, ce n'est pas du tout de cet ordre-lĂ , c'est juste que, en fait, ça ne permet pas de soigner les gens. Et que du coup, il peut y avoir un vrai dĂ©sespoir de ces gens qui se disent « Mais je souffre, j'ai tout essayĂ© et rien ne peut me soigner.
00:41:12
» Moi, ce Ă quoi j'ai vraiment envie d'inviter les gens, c'est de s'inscrire dans un mode thĂ©rapeutique. Et que si on est dans une psychothĂ©rapie avec un thĂ©rapeute, ça me prend du temps. Ce n'est pas en 3 sĂ©ances qu'on se soigne, ça met du temps, ça met des mois, ça met des annĂ©es. VoilĂ , c'est quelque chose qui me tient particuliĂšrement Ă cĆur, parce que je crois qu'aujourd'hui, il y a un tel marchĂ© dans le dĂ©veloppement personnel, dans la psychothĂ©rapie, il y a tellement de choses, et puis tout est Ă disposition partout dans le monde. Et le chamanisme n'est pas une voie meilleure qu'une autre, elle n'est pas plus rĂ©volutionnaire, elle n'est pas plus extraordinaire, si on se sent attirĂ© par ça, il faut y aller, avec beaucoup de prĂ©cautions, et puis il faut y rester pendant un petit temps.
00:41:52
VoilĂ . Encore une fois, on est acteur de ce travail-lĂ . C'est exactement ça. C'est-Ă -dire que cette notion d'engagement, je sais que, par exemple, moi je l'ai vraiment vis-Ă -vis des gens que j'accompagne, on n'a pas beaucoup de place, parce que justement, on a un engagement fort vis-Ă -vis des gens qu'on accompagne, on les accompagne dans le temps, et avec, voilĂ , une certaine rĂ©gularitĂ©, mais cet engagement, il doit ĂȘtre rĂ©ciproque pour que ça puisse fonctionner. Ăa veut dire que vous avez, par exemple, des personnes qui viennent faire un stage, mais qui en font un deuxiĂšme, un troisiĂšme, etc. Oui, alors lĂ , on a surtout parlĂ© de l'Amazonie, mais notre travail, c'est plutĂŽt de venir ramener en France, j'ai envie de dire, la connaissance, l'intelligence de ces diĂštes, pour proposer des cheminement aux gens ici.
00:42:42
S'il y a une diĂšte en Amazonie, souvent elle s'inscrit dans un programme de processus plus global d'accompagnement, ou en France aussi, on mĂȘle des rituels chamaniques lĂ©gaux ici, et puis cette dimension thĂ©rapeutique. Comme vous l'avez trĂšs bien soulignĂ© dans ce qu'on fait en Amazonie, on fait la mĂȘme chose en France, en fait. Donc, vous organisez des stages en France ? Oui, on organise des stages en France, des diĂštes de plantes, et puis on organise des groupes plus continus sur l'annĂ©e, en fait, oĂč il y a diffĂ©rents temps. Il y a diffĂ©rents temps de rencontres oĂč, Ă chaque week-end, il y a des thĂ©matiques diffĂ©rentes qu'on va explorer avec les participants, et oĂč il y a une dimension Ă la fois de thĂ©rapie de groupe, on va dire, pour dire trĂšs vite, et puis une dimension rituelle.
00:43:30
C'est-Ă -dire que tout ce qu'on fait, que ce soit en France ou en Amazonie, c'est toujours dans la nature, avec une dimension rituelle, spirituelle. D'accord. VoilĂ . Et pourquoi avez-vous eu le besoin ? Ou l'envie, un jour, de transmettre ces expĂ©riences-lĂ dans un livre qui s'appelle « Prendre soin de l'Ăąme » ? L'histoire de ce livre, c'est que c'est un livre que Moni ElkaĂŻm, qui Ă©tait mon enseignant Ă cette Ă©poque-lĂ , qui me formait Ă la thĂ©rapie familia systĂ©mique, m'a demandĂ© d'Ă©crire. Un jour, il m'a dit « Ăcoute, il faut que tu Ă©crives », et je l'ai regardĂ© avec des yeux ronds en disant « Je ne comprends pas de quoi tu me parles ». Donc, j'ai mis sept ans Ă Ă©crire ce livre. Donc, ça a Ă©tĂ© vraiment un accouchement, je pense, de moi-mĂȘme.
00:44:17
C'est-Ă -dire que j'ai commencĂ© Ă Ă©crire ce livre en disant que j'allais parler d'un point de vue de psychologue, de ses pratiques, jusqu'Ă pouvoir vraiment assumer ma place et ce nom de chamane qui n'Ă©tait pas si simple pour moi Ă accepter. Encore une fois, ce n'Ă©tait pas facile de m'exposer, en fait, avec tout ça. De moi-mĂȘme, j'aurais prĂ©fĂ©rĂ© rester dans l'ombre tranquillement, et pas forcĂ©ment parler publiquement de ça. Mais voilĂ , ça m'a Ă©tĂ© demandĂ© et j'ai fait confiance aussi aux gens pour qui j'avais beaucoup d'estime et qui m'ont demandĂ© de parler de ce que j'Ă©tais en train de tisser. Et finalement, avec « Le recul », je crois que le livre est sorti il y a maintenant deux ans.
00:45:00
Qu'est-ce que ça vous a apportĂ© ? Oui, vous l'avez dit trĂšs justement en utilisant le terme « clivage », c'est-Ă -dire que ça m'a permis vraiment de m'unifier. Et je pense qu'aujourd'hui, ça m'aide Ă ĂȘtre pleinement moi, avec toutes les dimensions de mon ĂȘtre, et puis d'ĂȘtre une femme, une thĂ©rapeute complĂšte. Je n'ai plus besoin de cacher des choses, en fait. Je peux exister pleinement avec ce que je suis. Donc, c'Ă©tait une grande chance. Et puis, ça a Ă©tĂ© tout un travail aussi d'Ă©laborer, parce que tout ce travail chamanique, ces rituels, ces Ă©tats de transe, c'est des Ă©tats oĂč le mental est trĂšs peu actif. Et donc, d'Ă©crire ce livre, ça m'a demandĂ© de mettre en mots et de traduire en concept, de faire passer par le mental quelque chose qui ne l'est pas.
00:45:46
Donc, ça a Ă©tĂ© un gros travail, mais je crois que ça permet aussi de faire des ponts pour des expĂ©riences, des traditions qui sont diffĂ©rentes de notre monde, mais qui peuvent venir l'enrichir. Vous vous voyez oĂč dans cinq ans, Myriam ? Alors, dans cinq ans, je me vois dans un centre de soins qu'on est en train de crĂ©er en France. On ne sait pas encore exactement dans quelle rĂ©gion ce sera, mais peut-ĂȘtre en Bretagne. VoilĂ . Donc, on cherche Ă crĂ©er un lieu oĂč on puisse justement continuer Ă tisser ces traditions ensemble et accueillir les gens de maniĂšre plus simple qu'Ă l'autre bout de la Terre. Donc, je me vois dans cet endroit-lĂ avec d'autres, avec d'autres thĂ©rapeutes, avec d'autres soignants. Ok. Ah, joli projet Ă suivre. VoilĂ , exactement. C'est vraiment passionnant, Myriam.
00:46:35
Merci. Avant de conclure, j'ai quelques petites questions rituelles pour vous. Ma premiĂšre question, c'est est-ce que vous avez un rituel bien-ĂȘtre quotidien ? Pas forcĂ©ment, mais par contre, ce que j'avais envie de vous partager, c'est que moi, je me sens trĂšs connectĂ©e Ă la Lune. VoilĂ . Et ce n'est pas une connexion intellectuelle, mais je suis trĂšs, trĂšs liĂ©e Ă son cycle. VoilĂ . Donc, je me rĂ©jouis quand je commence Ă la voir apparaĂźtre. Petit Ă petit, j'ai la nuit et je la ressens vraiment comme une figure maternelle bienveillante. VoilĂ , c'est quelque chose qui est trĂšs vivant pour moi, ce rapport avec la Lune. Ok, c'est joli. Mon autre question, c'est que j'aimerais savoir quel livre vous avez le mieux accompagnĂ© dans votre propre cheminement. J'adore lire, mais c'est vrai que sur cette question, je calme un peu.
00:47:29
Alors, ce qui me vient, c'est que j'avais lu Hermann Hesse, Le Siddhartha d'Hermann Hesse, quand j'Ă©tais adolescente. Oui. Et je sais qu'Ă ce moment-lĂ , je n'Ă©tais pas encore vraiment dans un cheminement initiatique, mais je me souviens que ce livre m'avait comme ouvert des portes que je ne comprenais pas encore, mais qui m'attiraient. Est-ce que vous pouvez me citer trois mots synonymes de bonheur ? Je dirais plĂ©nitude, d'abord. La joie. Et ce qui me venait aussi, c'Ă©tait pĂ©tillant. C'est trĂšs joli. Et justement, est-ce que vous Myriam, vous ĂȘtes heureuse ? Alors, c'est une bonne question. Je dirais qu'aujourd'hui, j'ai trouvĂ© un Ă©quilibre personnel qui me rend profondĂ©ment heureuse. VoilĂ , je suis trĂšs nourrie par ma vie de famille, par mon travail. J'ai beaucoup de joie et de plaisir Ă faire tout ce que je fais.
00:48:26
Et voilĂ , je pense que la vie, elle est pour tout le monde un chemin qui n'est jamais linĂ©aire. Et voilĂ , je suis comme tout le monde amenĂ©e Ă traverser des moments oĂč je me sens un peu plus fragile, oĂč je suis plus en contact avec des difficultĂ©s intĂ©rieures. Mais j'essaie aujourd'hui, peut-ĂȘtre avec la maturitĂ©, le recul, j'essaie vraiment de prendre ces moments comme des cadeaux. Alors, quand je suis sur le moment, je ne le vis pas, je ne pourrais pas forcĂ©ment le nommer comme ça. Mais en tout cas, de vivre ces moments-lĂ comme une opportunitĂ© de venir me soigner encore davantage, trouver encore plus de paix. C'est une trĂšs jolie façon de terminer cet entretien, un joli message pour nous tous. Donc, merci beaucoup Myriam.
00:49:15
Vous nous avez offert les portes du chamanisme par un prisme trÚs accessible. Donc, merci beaucoup pour ce bel entretien. Merci à vous Hervéline de m'avoir invitée sur votre podcast.
Chamanisme amazonie ⹠Ayahuasca ⹠Transe chamanique ⹠chamane ⹠rituel de guérison ⹠spiritualité amazonie
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La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
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PremiÚre diffusion le 19 février 2019.
Et si un jour de super lune comme aujourdâhui, on parlait dâastrologie ? Pas de nâimporte quelle astrologie, ici nous allons parler dâastrologie vĂ©dique, celle qui nous vient des textes sacrĂ©s hindous et revĂȘt une grande dimension spirituelle.
Et pas avec nâimporte quel astrologue puisque Jean-Pierre Neveu, qui exerce cette discipline depuis bientĂŽt 30 ans, en a fait sa philosophie de vie.
Vous comprendrez vite, en Ă©coutant cet Ă©pisode, pourquoi Jean-Pierre mĂ©rite dâĂȘtre Ă©coutĂ©, et surtout entendu.
Un Ă©pisode lumineux et plein de sagesse. Un Ă©pisode qui fait du bien.
Avec Jean-Pierre, nous allons parler du deuil du pĂšre, du karma qui nâest pas si punitif que ça, de maitres spirituels et de notre libre-arbitre, cette formidable libertĂ© qui nous donne aussi de grandes responsabilitĂ©s.
Notes sur lâĂ©pisode :
- Le rituel quotidien de Jean-Pierre : se lever Ă 4h30 pour prendre le temps de mĂ©diter et dâĂ©crire avant de dĂ©marrer sa journĂ©e
- Son conseil lecture : Dialogue avec lâange de Gitta Mallasz
RETRANSCRIPTION DE LâEPISODE AVEC JEAN-PIERRE NEVEU
Comment vous présenter mon invité du jour, Jean-Pierre Neveu ? Comment vous présenter mon invité du jour, Jean-Pierre Neveu ? J'ai pas mal cÎtoyé Jean-Pierre ces derniers mois, vous comprendrez pourquoi dÚs le début de l'entretien. C'est quelqu'un que j'apprécie et que j'estime beaucoup.
00:01:37
Ensuite, bonne nouvelle, ou pas, c'est selon les goĂ»ts, j'aborde aujourd'hui ici un sujet Ă©sotĂ©rique. Parce que Jean-Pierre est astrologue et il pratique une astrologie peu classique en France, l'astrologie vĂ©dique. Venant de la tradition hindoue, son nom sanscrit, jyotish, signifie lumiĂšre. Et c'est bien lĂ toute sa vocation. Nous-mĂȘmes, pour illuminer notre dharma, notre chemin de vie. Alors justement, je vous invite dans cette conversation lumineuse et pleine de sagesse. Avec Jean-Pierre, nous allons parler du deuil du PĂšre, du karma, qui n'est pas si punitif que ça, de maĂźtre spirituel et de notre libre arbitre, cette formidable libertĂ© qui nous donne aussi de grandes responsabilitĂ©s. Bonjour Jean-Pierre. Bonjour HervĂ©line. Quel plaisir de t'avoir avec nous aujourd'hui dans La Petite Voix. Moi, j'ai la chance de te cĂŽtoyer depuis quelques mois, puisque j'apprends Ă tes cĂŽtĂ©s les bases de l'astrologie vĂ©dique.
00:02:33
Tout à fait, et tu es une élÚve douée. Oh, au moins ça ! Et voilà , aujourd'hui, tu vas nous parler évidemment de cette astrologie trÚs spirituelle, mais tu nous en parleras bien mieux que moi. D'accord, avec plaisir. Mais on va d'abord commencer par faire connaissance avec toi. TrÚs briÚvement, peux-tu te présenter en quelques mots ? Bien sûr. Eh bien donc, je m'appelle Jean-Pierre Neveu. J'ai 74 ans, je suis marié, j'ai deux enfants, et donc je vis dans le département de l'Ain, dans un petit village qui s'appelle Saint-André-sur-Vieux-Jean, qui est à une dizaine de kilomÚtres de Bourg-en-Bresse. Jean-Pierre, donc tu es astrologue védique. Tout à fait. Tu vas nous parler un peu de ton parcours, parce que je ne peux pas imaginer que lorsque tu avais, je ne sais pas, 18-20 ans, à la sortie de tes études, tu aies eu l'idée de devenir astrologue.
00:03:23
Non, bien sĂ»r. Non, totalement. S'il te plaĂźt. VoilĂ , eh bien, moi je suis nĂ© dans une famille, donc qui Ă©tait plutĂŽt des gens qui Ă©taient dans les affaires, qui Ă©taient attachĂ©s Ă produire, voilĂ . Et j'ai luttĂ© beaucoup dans ma vie parce que moi j'avais un besoin d'apprendre, j'avais un besoin de connaissance, et mes parents, surtout mon pĂšre, lui, il a Ă©tĂ© lancĂ© que je devais ĂȘtre productif le plus rapidement possible. Donc, ce qui veut dire que j'ai eu toute une premiĂšre partie oĂč j'ai fait des mĂ©tiers. Et j'ai fait essentiellement un mĂ©tier de chef d'entreprise, d'artisan. Et c'est vrai que, bon, ça m'a beaucoup plu d'ailleurs. C'Ă©tait une activitĂ© qui m'a passionnĂ©. On construisait, j'Ă©tais donc dans le bĂątiment. Donc, il y avait un cĂŽtĂ© crĂ©atif qui Ă©tait intĂ©ressant.
00:04:10
Ce qui m'intĂ©ressait aussi, il y avait la gestion des hommes parce qu'il fallait une entreprise. Oui, tu avais une entreprise d'une certaine taille quand mĂȘme. Tout Ă fait, oui, on avait une dizaine de personnes. Quand mĂȘme. VoilĂ , et puis donc, il y avait le cĂŽtĂ© commercial, le cĂŽtĂ© financier. J'ai beaucoup appris d'ailleurs pendant cette Ă©poque-lĂ . Donc, c'Ă©tait une Ă©poque trĂšs intĂ©ressante. Alors lĂ , bien sĂ»r, HervĂ©line, Ă aucun moment, l'idĂ©e de l'astrologie n'Ă©tait pas lĂ . NĂ©anmoins, j'avais toujours quand mĂȘme une quĂȘte. Alors, je faisais beaucoup de formations, de sĂ©minaires. De quel ordre ? Je m'Ă©tais intĂ©ressĂ© par exemple Ă la PNL. J'avais pris un petit peu des Ă©lans sur des sujets un peu Ă©sotĂ©riques comme les tarots. Mais l'astrologie, non, j'avais une amie qui pratiquait l'astrologie.
00:04:59
Mais bon, sans plus, ça ne me touchait pas plus que ça. Disons que dans cette premiĂšre partie de vie, puisque c'est un petit peu comme ça que tu le prĂ©sentes. Dans cette premiĂšre partie de vie, tu as plus rĂ©pondu aux attentes de tes parents en Ă©tant dans cette Ă©volution sociale et Ă©conomique. Oui, voilĂ , mais qui m'intĂ©ressait d'ailleurs. Oui, tu trouvais aussi ton compte. Oui, ça m'intĂ©ressait parce que ça comblait en moi. Une quĂȘte de rĂ©alisation, de crĂ©ativitĂ©, une certaine forme de pouvoir, il faut le dire aussi. Ăa m'a fait connaĂźtre aussi beaucoup de domaines. Et c'est vrai que j'ai cĂŽtoyĂ© dans ce travail un petit peu plein de types de personnes. Et ça me sert encore maintenant dans mes activitĂ©s professionnelles d'astrologue. Et ça donne des clĂ©s d'ailleurs pour les comprendre.
00:05:49
Donc tu Ă©tais heureux dans cette vie-lĂ , mais il y avait quand mĂȘme quelque part une frustration, peut-ĂȘtre pas aussi clairement. Si vous voulez. Si tu veux, bien sĂ»r, il y avait une frustration, certainement un manque, voilĂ . Mais comme la vie est toujours bien faite, en 1990, il y a eu un Ă©vĂ©nement fondateur qui a Ă©tĂ© trĂšs dĂ©stabilisant. Ăa a Ă©tĂ© la perte de mon pĂšre. Et puis donc cet Ă©vĂ©nement a crĂ©Ă© un tsunami dans la famille parce que nous avions un pĂšre trĂšs centralisateur, qui avait quelque chose de trĂšs dirigiste. Un peu autoritaire, oui. Autoritaire et qui tenait beaucoup aux rĂȘves. Une reine de la famille, de tout, du travail, de tout. Et donc sa disparition a crĂ©Ă© une sorte de volet qui s'est enlevĂ©, un verrou qui est parti quelque part.
00:06:36
Et en quelques semaines, quelques mois, la famille a Ă©clatĂ©. Et ça a dĂ©rivĂ© Ă une vitesse. En quelques mois, l'annĂ©e qui a suivi le dĂ©cĂšs de mon pĂšre, ça a Ă©tĂ© trĂšs, trĂšs, trĂšs, trĂšs violent quelque part. Tu avais quel Ăąge Ă l'Ă©poque ? J'avais 40. Jâavais 40-45. 40-45. Dâaccord. Et puis face à ça, Ă©tant dâun tempĂ©rament un petit peu cartĂ©sien, jâĂ©tais dans lâincomprĂ©hension totale face à ça. Et ça mâa posĂ© beaucoup de questions. Et puis lĂ , donc, cette amie qui est astrologue, mais qui pratiquait une astrologie classique, elle mâa donnĂ© quelques rĂ©ponses. Mais quelque part, je ne sais pas, il y avait quelque chose qui manquait. CâĂ©tait un peu superficiel. Alors, je ne dis pas quâelle Ă©tait mauvaise, attention, mais ça ne me comblait pas dans ma demande.
00:07:23
Tu restais un peu sur ta tĂȘte. VoilĂ , je restais totalement mĂȘme sur ma faim. Alors, donc, cette amie d'astrologue, elle me dit : Ăcoute, Jean-Pierre, je sais qu'il y a une personne qui est Ă Lyon, qui s'appelle madame Huguette Jaquet, qui pratique l'astrologie. Je ne sais pas ce qu'elle fait, mais c'est trĂšs spĂ©cial. Et j'ai pris rendez-vous chez cette dame et elle pratiquait l'astrologie vĂ©dique. C'Ă©tait donc ça, l'astrologie un peu spĂ©ciale. VoilĂ . Et alors, donc, j'y suis allĂ©. Et puis, elle m'a expliquĂ©, effectivement, que j'arrivais profondĂ©ment Ă un carrefour, un grand carrefour de ma vie, que ma vie comportait deux grands axes et que j'Ă©tais Ă la fin du premier axe. Que maintenant, quoi que je fasse, eh bien, allait s'ouvrir une autre Ă©tape et que j'aurais d'autres choses Ă faire, d'autres missions Ă faire.
00:08:15
Et que plus j'irai rapidement vers ce nouveau choix, vers ces nouvelles orientations, plus ma vie reprendrait rapidement. Et par contre, que plus j'allais essayer de tenir encore l'ancienne vie, plus ça serait difficile. Donc, en fait, elle, elle me demandait Ă accepter un changement, mais est-ce que tu savais dĂ©jĂ oĂč elle est emmenĂ©e, ce changement ? Non, pas du tout. Non, non. Et d'ailleurs, elle ne m'a pas donnĂ©, bon, elle m'a parlĂ© de spiritualitĂ©, ce qui Ă©tait un petit peu aussi un mot un petit peu obscur un peu pour moi. Bon, c'est vrai que j'avais quand mĂȘme eu une Ă©ducation catholique. D'ailleurs, elle m'aimait une Ă©poque oĂč j'avais un peu, enfin, je n'avais pas seulement la foi suffisamment, mais ça m'intĂ©ressait la prĂȘtrise quelque part. J'avais une certaine vibration qui me touchait.
00:09:05
En fait, cette rencontre que tu as eue la premiĂšre fois avec cet astrologue vĂ©dique, tu as, pour ainsi dire, apaisĂ© en te donnant quelques clĂ©s de comprĂ©hension ? Elle m'a d'abord, oui, expliquĂ© ce que je ne comprenais pas. Bon, ce qui me choquait profondĂ©ment, j'Ă©tais dans un parcours plutĂŽt linĂ©aire. Oui. Et tout d'un seul coup, ce parcours, il Ă©tait complĂštement sabotĂ©, quoi. VoilĂ . Alors, ça me heurtait dans la comprĂ©hension, quoi. VoilĂ . Qu'est-ce que tu n'as pas bien fait ? Quelle responsabilitĂ© tu as lĂ -dedans ? Donc, c'est vrai que ça m'a beaucoup aidĂ© de ce cĂŽtĂ©-lĂ . Ăa m'a permis trĂšs rapidement de dĂ©velopper, avec les outils PNL et autres, psychos, etc., de recrĂ©er le contact avec ma famille, de remettre dans l'ordre dans ma famille. Et ça t'a vraiment aidĂ© ?
00:09:51
De maniĂšre trĂšs concrĂšte, ça a renouvelĂ© la paix ? Tout Ă fait, tout Ă fait. Moi, j'ai fait des courriers Ă ma sĆur, Ă ma mĂšre. Je leur ai lu. Donc, je les ai amenĂ©s Ă les rencontrer, Ă reprendre le fil de contact. Et bon, en quelques semaines, on a renouĂ©, quoi. Alors, cette dame, donc, Mme Huguette Jaquet, donc, je l'ai vue. Puis, c'est vrai que ça m'a intĂ©ressĂ© aussi. Donc, au cours de cette annĂ©e, je suis allĂ©e, j'y suis retournĂ©e, la voir, un mois ou deux aprĂšs. Bon, mes enfants, ils sont allĂ©s aussi. Mon Ă©pouse, elle est allĂ©e aussi. Donc, j'ai fait un peu circuler un peu tout le monde. Et oui, tout le monde s'est intĂ©ressĂ©, branchĂ© à ça. Et puis, cette dame, elle faisait de la formation.
00:10:39
Et en septembre de cette mĂȘme annĂ©e, elle me dit, j'ai un cours qui va commencer. VoilĂ , je vois que ça vous intĂ©resse. Essayez, peut-ĂȘtre qu'il y a quelque chose pour vous qui est en train de se faire. Je vous invite Ă aller voir. En bonne rĂ©sonance, en bonne vibration, avec vos recherches. Eh bien, allez, en avant. Donc, elle me dit, il y en a pour trois ans. Donc, ma foi, j'ai mis le doigt dans l'engrenage. Et il faut te dire, HervĂ©line, qu'Ă partir de ce moment-lĂ , j'ai Ă©tĂ© profondĂ©ment harponnĂ©. T'as senti trĂšs bien. Parce que quand t'as commencĂ© la formation, t'avais pas l'idĂ©e de devenir un astrologue. Non, c'Ă©tait un petit peu comme un centre d'intĂ©rĂȘt intellectuel. VoilĂ , parce que c'est un sujet qui m'intĂ©ressait.
00:11:19
Il y avait des nouveaux, des, des, des connaissances nouvelles que j'ignorais. Puis ça me, ça m'intĂ©ressait d'y, d'y mettre en relation avec, avec un petit peu ce que je connaissais, avec le monde extĂ©rieur, avec mon monde. Oui, mais donc, tout au long de cette formation, tu nous dis qu'elle a durĂ© trois ans, mais Ă©videmment pas en continu. Non. Tu continuais tes activitĂ©s ? Bien sĂ»r, la formation, donc, on montait Ă Lyon un samedi aprĂšs-midi, tous les quinze jours. D'accord. Donc, quand mĂȘme assez, assez rĂ©gulier. Oui, assez suivi. Oui, oui, tout Ă fait. Et cette dame, elle avait reçu l'enseignement d'un, d'un maĂźtre hindou qui s'appelle Jaya Sekhar, qui l'avait enseignĂ©e. Et donc, ces trois ans, ben, c'est vrai, je les ai fait assidĂ»ment. Et puis, plus j'avançais, plus j'en voulais en savoir, plus, plus ça me passionnait.
00:12:07
Je Ă©tais un peu embĂȘtant. D'ailleurs, toute ma famille, les amis, pour moi, c'Ă©tait des sujets. Il n'y avait plus que ça ? C'Ă©tait des sujets de test. Et puis, c'est vrai, j'avais une gourmandise d'aller vite, quoi, voilĂ . Oui. Donc, je faisais, je faisais beaucoup de thĂšmes, je faisais beaucoup de cas, bon, avec ce que je savais, bien sĂ»r. Et donc, au bout des trois annĂ©es, bien, il y avait un examen. Donc, on a passĂ© un examen qui a Ă©tĂ© envoyĂ© en Inde, donc, souple achetĂ©, etc. Ah oui, donc, quelque chose d'assez officiel, quoi. Ah oui, tout Ă fait. D'accord. Qui Ă©tait traduit. Donc, en anglais ? Ben, ça a Ă©tĂ© traduit en anglais. D'accord. Et corrigĂ© par des astrologues dont le maĂźtre Jaya Sekhar. Le fameux maĂźtre.
00:12:47
Est-ce que tu l'avais rencontrĂ©, ce maĂźtre ? Ben, donc, jusque-lĂ , je ne l'avais pas rencontrĂ©. Mais aprĂšs, donc, moi, j'Ă©tais dedans, donc, je voulais continuer. Ben, il m'a dit, ben, maintenant, il faut que tu continues avec Jaya. Et donc, Jaya, donc, cet astrologue hindou venait Ă l'Ă©poque en Europe pendant 4-5 mois par an. Et donc, on bĂ©nĂ©ficiait de sĂ©minaires plusieurs fois par annĂ©e, peut-ĂȘtre, et c'Ă©tait des sĂ©minaires qui duraient Ă peu prĂšs une semaine. D'accord. Sur un sujet bien dĂ©fini. Alors, les, la spiritualitĂ©, la santĂ©, les rapports humains, et donc, avec des cas, bien sĂ»r, et puis, aussi, avec toute la spiritualitĂ© et toute la philosophie hindoue. Oui, oui. Et donc, c'est vrai que lĂ , j'ai appris. Ă partir de lĂ , ben, oui, je faisais pas mal de thĂšmes, mais, bon, j'Ă©tais encore, je travaillais encore, Tu continuais Ă avoir ton entreprise ?
00:13:38
J'avais encore mon entreprise, ce qui avait Ă©tĂ© une erreur, parce que ce qu'elle avait bien dĂ©tectĂ©, que plus je garderais, plus ça serait difficile. Le fait de retenir m'empĂȘchait de passer Ă autre chose. Et, en fait, j'ai tout mal fait. Donc, ça veut dire que ce qui devait arriver, arriva. Mes sociĂ©tĂ©s ont eu de grandes difficultĂ©s. D'accord. Donc, il a fallu arrĂȘter en catastrophe. C'Ă©tait en quelle annĂ©e, ça ? Combien de temps aprĂšs ? C'Ă©tait 98, 91, 99. LĂ , on est bien 8, 9 ans aprĂšs le dĂ©cembre. Tout Ă fait. Et ce moment charniĂšre de ta vie. Parce que, en fin 1997, avec cette amie qui Ă©tait astrologue, on se dit : ben, tiens, maintenant que toi, tu es astrologue vĂ©dique, ça serait peut-ĂȘtre pas mal qu'on s'associe, qu'on monte un cabinet ensemble.
00:14:23
Moi, je ferais ma partie d'astrologie tropicale, classique, et toi, tu feras la partie d'astrologie vĂ©dique. Et donc, c'est ce qu'on a fait. On a louĂ© un local Ă la Croix-Rousse. D'accord. Donc, c'est lĂ oĂč tu as cessĂ© toutes tes activitĂ©s et tu fronces des choses un petit peu. Oui, voilĂ . Mais j'Ă©tais les trois quarts du temps Ă la Croix-Rousse. Et puis, donc, c'Ă©tait vraiment la mort de l'autre cĂŽtĂ©. C'Ă©tait la fin, quoi. Et donc, lĂ , on a commencĂ© Ă travailler comme ça. Bon, j'ai la conscience que je ne savais pas grand-chose. VoilĂ . Donc, je suis restĂ© six ans Ă la Croix-Rousse. C'est lĂ , vraiment, que j'ai appris les bases, la clientĂšle, le rapport humain. Oui, parce qu'au-delĂ de savoir faire un thĂšme astral, il y avait toute la dimension humaine de l'accompagnement.
00:15:06
Il y avait toute la dimension humaine. Il y avait aussi cette dimension aussi un petit peu compassionnelle, il faut le dire, aussi. Parce que j'avais des gens qui étaient beaucoup en demande et qui étaient beaucoup en souffrance. Et il y avait plus un rÎle de soutien qu'un rÎle d'astrologue ou mélangé, quelque part. Par contre, tu n'as pas eu de mal à te faire connaßtre et à avoir un certain nombre. Bien sûr que si, parce qu'au début, ça a été trÚs difficile, effectivement. Il t'a fallu un petit peu de temps. Il a fallu attacher des gens. Bon, aprÚs, bien sûr, il y avait le cÎté financier. Donc, c'est vrai que pendant cette époque, je me suis plutÎt endetté qu'autre chose. Mais il fallait investir. C'est ça, il fallait accepter pendant quelques années.
00:15:48
Il fallait investir. C'Ă©tait un investissement de tant d'argent que je ne regrette pas, d'ailleurs, au jour d'aujourd'hui. Et comment, en revanche, ta femme, tes enfants, ton entourage, comment ils ont-ils vĂ©cu ce changement assez radical ? Pas toujours facilement parce que je les ai mis involontairement, mais je les ai mis quand mĂȘme dans des difficultĂ©s Ă©conomiques. Oui, oui. Parce que d'un seul coup, il n'y avait plus le courant financier qui tournait, etc. Et puis, du jour au lendemain, c'est devenu trĂšs chaotique. En plus, moi, je gĂ©nĂ©rais des dettes parce que je ne couvrais pas, bien sĂ»r, mes frais, mes allocations, tout ça. C'est vrai que ça a Ă©tĂ© une Ă©tape un petit peu charniĂšre qui a laissĂ© un peu des traces dans la vie relationnelle, mais qui a Ă©tĂ© aussi le marquage d'un changement.
00:16:37
Donc ça, c'est la dimension financiĂšre, mais aprĂšs, il y a la dimension spirituelle, c'est-Ă -dire que l'homme d'affaires que tu Ă©tais devient astrologue et ça peut ĂȘtre disons qu'il y a toute une, au dĂ©part, c'est vrai qu'il faut d'abord accepter soi-mĂȘme qu'on ait quelqu'un d'autre. Disons que ma vie Ă©tait un peu coupĂ©e en deux. Il y avait les personnes de mon ancienne activitĂ© qui ne savaient pas et comme ceux dans mon monde d'astrologue, dans le monde de la Croix-Rousse, ne savaient pas non plus que j'avais une autre vie professionnelle. Donc tu as eu vraiment ces deux ? Oui, j'ai vĂ©cu pendant un certain temps un peu fractionnĂ©. Et donc, le travail, ça a Ă©tĂ© un peu de se rĂ©unir. Et tout ça, ça s'est fait quoi depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 ?
00:17:18
Bien, si tu veux. Et en 2004, il y a eu un Ă©lĂ©ment dans ma vie professionnelle, je suis arrivĂ© Ă la retraite. Oui. J'avais 60 ans. Ok. Donc d'un seul coup, je n'avais plus Ă courir aprĂšs une quĂȘte Ă©conomique. VoilĂ . Donc j'avais arrĂȘtĂ© Ă la Croix-Rousse et puis je suis rentrĂ© dans une maison dans l'Ain et je me suis fait un bureau. Et Ă partir de lĂ , il y a eu quelque chose qui a dĂ©marrĂ© avec un certain dynamisme. C'est lĂ oĂč ça a pris vĂ©ritablement. Bien sĂ»r, puis je n'avais plus le souci de mes anciennes activitĂ©s et j'Ă©tais libĂ©rĂ© de ça. Est-ce que ce n'est pas ce que tu avais dit Ă l'astrologue que tu avais rencontrĂ© et que ça a libĂ©rĂ© ? Elle avait totalement raison. Ăa allait se lancer.
00:17:56
Et depuis ? Depuis, je continue et je pratique plusieurs activitĂ©s. La base, bien sĂ»r, de l'activitĂ© d'astrologue, ce sont les consultations. Oui. Donc, rĂ©pondre Ă des personnes qui veulent un petit peu se reconnaĂźtre, connaĂźtre leur fonctionnement ou alors qui ont des questions trĂšs prĂ©cises. Je fais aussi des consultations et des formations dont tu en bĂ©nĂ©ficies. Absolument. VoilĂ . Et c'est toujours trĂšs intĂ©ressant parce qu'il y a une sorte d'Ă©nergie collective. Ils m'apprennent autant que je leur apprends et ça m'aide beaucoup Ă©galement dans mes consultations, parce que le fait de revoir les rĂšgles, eh bien, ça te les ancre. C'est aussi un des grands intĂ©rĂȘts que je trouve dans ce mĂ©tier. C'est le rapport humain, bien sĂ»r, la nourriture humaine. Oui, on sent que tu es beaucoup dans la transmission et que tu y trouves beaucoup de satisfaction.
00:18:49
Oui, parce que je me sens une mission de renvoyer ce qu'on m'a donnĂ©. Tu as reçu de cette fameuse Huguette. De cette Huguette, de mon amie, de ce maĂźtre. Comme j'ai rencontrĂ© les bonnes personnes qui m'ont nourri et qui ont nourri ce deuxiĂšme plan de vie, j'ai aussi, moi, Ă renvoyer la balle pour nourrir un petit peu un troisiĂšme plan de vie de restitution quelque part. Et puis aussi, j'interviens dans des associations de thĂ©rapeutes, de bien-ĂȘtre. Et il y a trĂšs peu d'astrologues dans ces associations. Donc, je vais intervenir. Et bien, justement, j'aimerais bien qu'on parle maintenant d'astrologie vĂ©dique. Qu'est-ce que tu peux nous redire ce que c'est et en quoi elle est diffĂ©rente ? Alors, l'astrologie vĂ©dique, c'est une astrologie qui, donc originaire de l'Inde, ne peut pas se dissocier de mon appartenance spirituelle.
00:19:41
Donc, ça veut dire que nous sommes obligĂ©s de comprendre que nous sommes des ĂȘtres qui venons d'un monde divin et que nous venons faire des expĂ©riences terrestres. Et cette expĂ©rience terrestre n'est lĂ que pour enrichir notre homme et l'astrologie n'est rien d'autre que pour montrer quelles sont les modalitĂ©s que nous pouvons avoir pour nous Ă©lever dans ce changement, aussi bien avec des modalitĂ©s spirituelles ou aussi bien matĂ©rielles. Parce que dans l'astrologie vĂ©dique, on va pouvoir analyser aussi bien la vie relationnelle et la vie, la santĂ©, la vie sociale, la vie professionnelle ; c'est un champ trĂšs trĂšs Ă©tendu. Donc, on va rĂ©pondre Ă des questions trĂšs pratiques, celles qu'on peut imaginer poser un astrologue classique entre guillemets, ma vie amoureuse, mon travail et ma chambre.
00:20:33
Par exemple, hier, j'ai eu une personne elle a plusieurs projets donc d'un cĂŽtĂ© financier de l'autre cĂŽtĂ© qui Ă©tait plutĂŽt dans le bien-ĂȘtre, dans le fitness ; c'est une personne qui avait des capacitĂ©s Ă travers ce travail Ă travers ces planĂštes qui Ă©taient multiples mais nĂ©anmoins l'Ă©tape qui se prĂ©sente prĂ©figurait une activitĂ© Ă connotation sociale et financiĂšre. Ok, d'accord. Donc, Ă la fois en consultant un astrologue vĂ©dique comme toi on peut avoir des rĂ©ponses trĂšs pratiques trĂšs pratiques trĂšs pragmatiques mais aussi des choix de vie. Moi, en ce moment je suis trĂšs trĂšs surpris du nombre de personnes qui arrivent Ă la cinquantaine enfin entre 50 et 60 ans puis qui ressentent au fond d'eux un besoin profond de s'occuper des autres d'avoir une dĂ©marche d'Ă©change d'aide de relation d'aide c'est vrai aussi il y a une pour beaucoup de personnes une profonde approche spirituelle qui est exprimĂ©e ou sous-jacente souvent.
00:21:35
Et ça est-ce que c'est plus propre Ă l'astrologie vĂ©dique que l'astrologie classique ? Comme cette astrologie vĂ©dique est quand mĂȘme Ă cette appartenance spirituelle, elle est trĂšs liĂ©e Ă deux notions qui sont le karma et le dharma. On ne peut pas lier ce rapport que nous avons eu dans des vies antĂ©rieures. D'oĂč ce que tu nous expliquais tout Ă l'heure sur notre Ăąme qui s'incarne plusieurs fois, qui s'incarne plusieurs fois pour s'amĂ©liorer, pour s'Ă©toffer Ă travers plusieurs incarnations, qui chacune va nous faire faire des bonnes choses, des moins bonnes et aussi c'est quelque chose que je lutte beaucoup dans l'astrologie. La vie n'est pas lĂ pour nous blesser, on n'a pas des mauvais destins, c'est nous qui devons nous transformer.
00:22:19
Nous avons tous les outils en nous, mais il faut ĂȘtre crĂ©atif, il faut ĂȘtre inventif et lĂ aussi l'astrologie vĂ©dique est trĂšs intĂ©ressante parce qu'elle va aller dire : tiens, tu as telle planĂšte qui est formidable, tu as Jupiter qui est trĂšs trĂšs beau et bien, tu as intĂ©rĂȘt de travailler avec Jupiter. Une autre personne, ça va ĂȘtre le Soleil, il va falloir qu'il rayonne, il va falloir qu'il brille. Est-ce qu'on peut dire que, Ă travers une consultation, on ressort en ayant les clĂ©s pour se mettre sur les bons rails en fait ? On a des clĂ©s, bien sĂ»r, parce que l'on a les clĂ©s non seulement qui nous ont Ă©tĂ© donnĂ©es Ă la naissance. C'est pour ça que l'on fait la carte natale au moment le plus prĂ©cis oĂč nous sommes nĂ©s, mais donc qui va nous donner effectivement des potentialitĂ©s, parce que nous allons pouvoir rentrer dans le dĂ©tail du devenir.
00:23:05
Oui, alors parlons-en, je trouve un Ă©lĂ©ment passionnant de l'astrologie vĂ©dique : c'est notre carte du dharma, donc la carte de notre chemin de vie qui va pouvoir extraire donc les choix principaux qui seront les plus favorables pour nous pour nous orienter vers ce choix de vie que mon Ăąme a dĂ©cidĂ© avant de venir sur Terre. Et dans un thĂšme, on va voir quels vont ĂȘtre les souffrances, quels vont ĂȘtre les marquages nous allons voir Ă©galement. Qu'est-ce que je ramĂšne aussi des vies antĂ©rieures, parce qu'il y a des planĂštes qui vont ĂȘtre situĂ©es suivant des endroits qui vont nous montrer que j'ai quelque chose Ă finir, j'ai quelque chose Ă terminer lĂ et donc, et puis chaque fois que je fais quelque chose, il y a ce phĂ©nomĂšne de l'action et de la rĂ©action.
00:23:51
Alors, parlons-en, parce que toi tu te bats souvent contre l'expression qu'on connaĂźt ici communĂ©ment de mauvais karma, oui mais c'est une trĂšs mauvaise interprĂ©tation, parce qu'elle est coupabilisante, elle est punitive. Bon, c'est vrai qu'elle est beaucoup liĂ©e Ă cette notion un peu judĂ©o-chrĂ©tienne de la souffrance. Mais l'ĂȘtre humain, nous ne sommes pas faits pour souffrir. C'est nous qui construisons nos propres souffrances. C'est aussi la souffrance. L'astrologie vĂ©dique a un rĂŽle trĂšs intĂ©ressant aussi pour aller voir quelles vont ĂȘtre les planĂštes qui vont m'aider pour dissoudre ces souffrances et les transformer par quelque chose de positif. Et on a toujours Ă apprendre, parce que en astrologie vĂ©dique on va construire tout un outil de pĂ©riode qui va dĂ©rouler toute l'existence et qui vont pouvoir affiner les Ă©nergies prĂ©sentes, donc sur quoi je peux m'appuyer, et puis je peux si je suis dans une Ă©tape comme pluviose par Exemple, lorsque est-ce que s'arrĂȘte cette pĂ©riode dĂ©licate ?
00:24:53
VoilĂ , dans la semaine, j'avais une personne partir de mars. Elle termine une grande Ă©tape qui a durĂ© 18 ans, qui a Ă©tĂ© un peu chaotique et puis maintenant elle rentre dans une autre Ă©poque qui va ĂȘtre beaucoup plus facile. Donc, voilĂ , un peu des qualitĂ©s trĂšs trĂšs importantes de cette astrologie, d'ailleurs est-ce que c'est une science ? Est-ce que c'est un art ? Alors donc, ce maĂźtre, le maĂźtre Jaya Sekhar, nous disait : C'est Ă la fois une science et un art. Donc, c'est une science parce qu'il y a quand mĂȘme tout un environnement mathĂ©matique de la position. astronomique des planĂštes mais en mĂȘme temps, c'est un art parce que on doit Ă travers cette rigueur en extraire la vie des personnes. Oui, donc il y a Ă la fois cette rigueur mathĂ©matique Ă avoir et aussi beaucoup d'intuition.
00:25:45
Oui, tout à fait, c'est intéressant parce que quand j'étais étudiant, j'avais suivi la filiÚre scientifique mais je me passionnais pour la philosophie. Ah, génial ! Et donc j'ai trouvé dans l'astrologie védique l'alliage parfait entre ces deux aspirations qui sont au fond de moi, c'est l'alliage parfait pour toi, mais les détracteurs qui te disent que non, vraiment Jean-Pierre, c'est impossible, qu'avec une heure de naissance un jour tu puisses savoir leur vie voilà voilà , Je leur réponds, c'est votre choix. Moi, je ne me considÚre pas une mission de prosélytisme, d'accord ? Je ne veux pas vous convertir, je ne veux pas vous faire de l'intégrisme. Bon, moi j'ai des gens effectivement qui au départ étaient là , puis ma foi un peu sceptiques, oui, un peu sceptiques, puis sont revenus.
00:26:34
Mais j'accepte totalement qu'il y a des gens qui pensent que c'est de la bĂȘtise, qu'il n'y a aucun fondement scientifique. Bon, la science en ce moment a beaucoup, beaucoup rapprochĂ© avec la physique quantique, il faut le dire aussi, oui. Donc je pense que ces gens auront de moins en moins de grains Ă moudre et d'informations pour Ă©tayer leur jugement. Il y a un autre sujet qui me tient Ă cĆur et c'est le libre arbitre parce que quand je t'Ă©coute, on pourrait penser que tout est Ă©crit et qu'aprĂšs tout, on est un peu condamnĂ© Ă subir ou Ă vivre ce qu'on a bien voulu nous donner au dĂ©part. Et bien pas du tout ! Je lis contre cette vision que le destin est gravĂ© dans le marbre. C'est pas vrai.
00:27:15
Nous avons un libre arbitre phénoménal. Nous sommes venus avec une feuille de route effectivement, mais cette feuille de route, je suis totalement libre de la remplir ou de ne pas la remplir, d'en abßmer. Ou de l'enrichir, j'en suis mais totalement libre. Bon, j'en aurai les conséquences on est bien d'accord, mais je suis totally libre et l'astrologie - enfin, du moins dans ma vision - c'est de libérer les personnes, dans un thÚme, les planÚtes elles ont plein de sens et, dans un thÚme donc, elles peuvent nous donner plein de façons d'exister. On parlait tout à l'heure du soleil ; est-ce que ce soleil ? Je vais en faire un soleil égoïste ? Est-ce que je vais en soleil rayonnant partageur ?
00:27:57
Il y a plein de possibilitĂ©s et donc, tout ça, c'est des choix que je prends en fonction de mes besoins, de mes attentes, de mon libre arbitre. Jean-Pierre. Pour terminer, j'aimeerais te poser quelques questions avec plaisir que j'aime poser Ă mes invitĂ©s. La premiĂšre question, c'est quel livre t'as le plus inspirĂ© sur ton chemin de vie ? C'est le dialogue avec l'ange de Guita Malache et c'est trĂšs passionnant dans cette comprĂ©hension de cette notion du divin mais qui vient aussi se colliner au terrestre. Je vais te demander aussi si tu as un rituel bien-ĂȘtre quotidien, disons que oui. Je me lĂšve trĂšs tĂŽt le matin alors Ă quelle heure te lĂšves-tu ? Quand je suis trĂšs tĂŽt, disons entre 4h30 et 5h. Bon, les start-upers n'ont rien inventĂ©, le miracle morning existait avant, c'est ça donc.
00:28:44
Je me lĂšve trĂšs trĂšs tĂŽt, je me fais une mĂ©ditation pendant une heure, puis aprĂšs, je peux commencer donc Ă dĂ©jeuner et lĂ tout s'en ferait. Tu es prĂȘt Ă commencer ta journĂ©e Ă dĂ©jeuner, puis voilĂ , OK. Est-ce que tu peux me citer trois mots qui sont pour toi synonymes de bonheur ? Si je veux des mots, je mets beaucoup gratitude je mets allĂ©gresse aussi. Le mot allĂ©gresse, c'est un mot qui me met en joie et le mot joie, aussi bien sĂ»r. Et oui, c'est joli comme sĂ©lection. VoilĂ , et pour finir cette derniĂšre question et toi, Jean-Pierre, est-ce que tu es heureux ? Je suis extraordinairement heureux parce que je fais ce qui me plaĂźt, j'ai une activitĂ© passionnante, je rencontre des gens passionnants.
00:29:27
Je sais que j'apporte quelque chose donc j'ai un sentiment de rĂ©alisation, bien sĂ»r, voilĂ , et c'est vrai que le matin je n'ai aucune difficultĂ© pour me lever comme je disais mĂȘme Ă 4h30. Bon, je ne veux pas dire que je n'ai jamais Ă©tĂ© au sens proprement malheureux, voilĂ , bon, il y a eu des difficultĂ©s mais j'ai profondĂ©ment un sentiment d'existence rempli et donc je remercie sans arrĂȘt sans arrĂȘt que la vie m'a mis sur ce chemin-lĂ magnifique. Et bien, Ă©coute lĂ c'est Ă mon tour de te remercier Jean-Pierre parce que vraiment tu as partagĂ© avec passion et de maniĂšre. TrĂšs pĂ©dagogue ton parcours et ce qu'est l'astrologie vĂ©dique. Vraiment, merci beaucoup Jean-Pierre
astrologie ⹠astrologue ⹠astrologie védique ⹠karma ⹠destin ⹠chemin de vie ⹠connaissance de soi
Vous aimerez cet Ă©pisode si vous aimez : l'art de l'astrologie âą astrotruc âą Z comme Zodiaque âą C'est quoi ton signe ? âą MĂ©tamorphose, Ă©veille ta conscience ! (Anne GhesquiĂšre) âą
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La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
Chaque mardi, plongez dans des parcours de transformation personnelle et des rĂ©cits oĂč la quĂȘte de sens et les nouveaux dĂ©parts prennent tout leur sens. Ces histoires inspirantes de renaissance personnelle montrent comment surmonter les Ă©preuves et changer de vie pour vivre en harmonie avec ses aspirations profondes.
Avec La petite voix, laissez-vous guider par des récits captivants qui accompagnent votre propre cheminement, qu'il s'agisse de réussir un changement de vie, de recommencer à zéro ou simplement de trouver une nouvelle inspiration pour avancer.
Si vous aimez les podcasts Transfert, Passages, Ex, Les rescapés, Les pieds sur terre, Scandales, Bliss stories, Héros, Brise glace, La leçon, Métamorphose éveille ta conscience, InPower⊠alors le podcast La petite voix devrait vous plaire aussi !
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PremiĂšre diffusion le 7 octobre 2019
Jâai lâimmense plaisir de recevoir Thierry Janssen, ancien chirurgien et dĂ©sormais psychothĂ©rapeute, auteur et directeur de lâEcole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique.
Câest un entretien vibrant et plein dâespoir en la vie que je vous propose aujourdâhui. Un entretien oĂč il est question de spiritualitĂ© et dâĂ©veil de la conscience⊠Un entretien avec un homme dâune grande sagesse. Tellement sage quâil accepte justement de ne pas lâĂȘtre.
Vous avez choisi ici la version longue de lâentretien, et vous avez raison : vous allez pouvoir laisser toutes ces paroles inspirantes vous embarquerâŠ
Avec Thierry, nous allons parler du jour oĂč il a quittĂ© brutalement son poste de chirurgien, dâune brĂšve incursion dans le monde de la mode, dâune autre mode -celle du dĂ©veloppement personnel- et de ses excĂšs, de sa formation auprĂšs dâune guĂ©risseuse amĂ©ricaine, de comment il est devenu presque malgrĂ© lui psy, de son expĂ©rience mystique du silence intĂ©rieur, de lâacceptation qui nâest pas la rĂ©signation, de lâEcole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique quâil dirige Ă Bruxelles et dâamour bien sĂ»r !
Notes sur l'Ă©pisode:
- Le site de lâEcole de la PrĂ©sence ThĂ©rapeutique : https://edlpj.org/
- La page Facebook de Thierry : www.facebook.com/thierry.janssen.98
- Le livre de Thierry dont on parle dans lâentretien : Ecouter le silence Ă lâintĂ©rieur â Les Ă©ditions LâIconoclaste
- Son rituel bien-ĂȘtre : tenir un journal dans lequel noter chaque jour ses Ă©motions
- Son conseil lecture : « AprĂšs lâextase, la lessive » de Jack Kornfield
RETRANSCRIPTION DE LâEPISODE AVEC THIERRY JANSSEN
Quel bonheur de revenir ici, d'ĂȘtre lĂ , derriĂšre mon micro, et de vous avoir, vous, de l'autre cĂŽtĂ©. C'est donc parti pour une deuxiĂšme saison de ce podcast.
00:01:34
Et pour la lancer, je vous propose une rencontre avec un invitĂ© de marque. Pas seulement parce qu'il est connu, que vous avez peut-ĂȘtre lu certains de ses ouvrages ou assistĂ© Ă l'une de ses confĂ©rences. Thierry Janssen est un invitĂ© de marque car il nous ouvre Ă la spiritualitĂ© avec la sagesse de celui qui sait qu'il n'est justement pas sage. Celui qui a un jour Ă©tĂ© chirurgien renommĂ©. Il a dĂ©couvert que la guĂ©rison passe aussi par le soin des Ă©motions et de l'Ăąme. Il a cheminĂ© pour apprendre Ă s'Ă©couter, Ă prendre le temps de se connecter Ă lui-mĂȘme, quitte Ă se mettre en retrait lorsque c'Ă©tait nĂ©cessaire. Et puis un jour, il a vĂ©cu une expĂ©rience mystique, celle du silence intĂ©rieur, comme il la raconte dans son dernier ouvrage.
00:02:20
Un moment de grĂące, d'une puissance indescriptible pendant lequel il a goĂ»tĂ© Ă l'amour pur, Ă l'universalitĂ©. Bienvenue dans la saison 2 de La Petite Voix. Bienvenue dans cet Ă©pisode trĂšs inspirant, vibrant, plein d'espoir en la vie. Avec Thierry, nous allons parler d'une fulgurance de conscience qui l'a dĂ©cidĂ© Ă quitter son job Ă l'hĂŽpital de Bruxelles en quelques minutes, d'une enfance marquĂ©e par une grande sensibilitĂ©, de sa rencontre dĂ©terminante avec une guĂ©risseuse amĂ©ricaine et de l'acceptation qui rend libre et crĂ©atif. Bonjour Thierry et bienvenue dans La Petite Voix. Bonjour. Je suis vraiment enchantĂ©e de vous recevoir et ravie d'ouvrir avec vous la deuxiĂšme saison de ce podcast. Ensemble, aujourd'hui, nous allons parler de votre cheminement initiatique que vous Ă©voquez dans vos livres et en particulier le dernier qui est un trĂšs beau livre qui s'appelle Ăcoutez le silence Ă l'intĂ©rieur.
00:03:20
Il est paru l'an dernier aux Ă©ditions Iconoclast. Thierry, on ne vous prĂ©sente plus. Vous ĂȘtes psychothĂ©rapeute et dĂ©sormais fondateur de l'Ă©cole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique Ă Bruxelles. Vous ĂȘtes Ă©galement un auteur connu et reconnu. DĂ©jĂ , huit livres, je crois, Ă votre actif sur des sujets qui sont liĂ©s au dĂ©veloppement personnel. Mais c'est d'ailleurs un terme et mĂȘme une mode dont vous vous mĂ©fiez, et on va avoir l'occasion d'y revenir dans notre entretien. Ce que je n'ai pas encore dit, c'est que vous avez Ă©galement Ă©tĂ© mĂ©decin. Vous Ă©tiez mĂȘme un chirurgien renommĂ© jusqu'au jour oĂč je crois que vous aviez environ 35 ans. Vous avez compris que vous ne vous Ă©tiez pas trĂšs bien. Vous n'Ă©panouissiez plus dans ce rĂŽle aussi prestigieux Ă©tait-il.
00:04:02
Est-ce que vous pouvez revenir sur cette journée particuliÚre et cette fulgurance de conscience, comme vous l'appelez ? Oui, c'était le 5 janvier 1998. Et je ne dirais pas que j'ai compris quelque chose ce jour-là . J'ai juste écouté. J'ai écouté d'abord une voix, trÚs clairement, qui a résonné en moi et un ressenti trÚs profond qui m'a dit que je ne pouvais plus rester là . En fait, j'ai écouté une voice qui m'a dit que je ne pouvais plus rester là . Pendant des années, j'avais consacré toute mon énergie à cette carriÚre médicale et chirurgicale. Et sans m'en rendre compte, je m'étais enfermé dans un systÚme de fonctionnement trÚs contraignant, trÚs violent, quelque part. Et je n'avais jamais fait de travail sur moi, donc je n'avais pas non plus le recul pour comprendre tout ça.
00:04:48
Et je travaillais dans un hĂŽpital universitaire Ă Bruxelles et j'ai dĂ©cidĂ© de le quitter tout en restant au sein de la mĂȘme universitĂ© pour prendre des fonctions avec de plus grandes responsabilitĂ©s dans l'un des autres hĂŽpitaux de cette universitĂ©. Et le 5 janvier 1998, lorsque j'ai pris mes fonctions, je promets qu'une heure avant, je ne savais pas, mĂȘme cinq minutes avant, je ne savais pas que j'allais arrĂȘter mon mĂ©tier, mais j'Ă©tais dans l'ascenseur avec la dame qui devenait ma secrĂ©taire et elle me parlait, et j'avais l'impression qu'elle parlait une langue Ă©trangĂšre, je ne comprenais rien. Et je suis rentrĂ© dans mon nouveau bureau et j'ai vraiment entendu cette voix qui est ma voix, c'est comme quand je m'entends vous parler maintenant, et cette voix a dit « si tu vas mourir ».
00:05:39
Et j'ai écrit ma lettre de démission au doyen de la faculté de médecine. Et en fait, j'ai simplement dit « je ne suis pas la personne pour occuper le poste que je vous ai demandé d'occuper, je ne peux pas tricher avec moi, je ne peux pas tricher avec vous ». Et donc, je remets ma démission. Et puis, j'ai quitté le poste. Je suis allé à l'hÎpital en remettant cette lettre à un des chefs de clinique du service. Quand je suis arrivé à la maison, déjà dans la voiture, j'ai eu un contact avec la personne avec qui je vivais et je lui ai dit « mais c'est de la folie, qu'est-ce que tu es en train de faire ? ».
00:06:11
Je lui ai dit « je ne sais pas, mais je sais ce que je ne ferai plus ». Et j'ai le sentiment qu'aujourd'hui, c'est comme si je renaissais ou que je naissais consciemment. à la radio, il y avait une chanson qui disait « ceci est le premier jour du reste de ta vie ». Et ça a vraiment fait sens. Et ça m'a plongé dans une sorte de sentiment d'euphorie qui a perduré pendant certainement 10 jours. Et puis, j'ai commencé à avoir trÚs peur. Les questions sont revenues en fait. Mais ce n'étaient pas des questions. C'était que tout d'un coup, je étais face à un immense vide parce que toute ma vie avait été remplie par ce projet.
00:06:52
C'est un projet qui Ă©tait nĂ© quand j'avais l'Ăąge de 5 ans, le jour oĂč ma mĂšre m'a montrĂ© le chirurgien qui l'avait opĂ©rĂ©. Et je suis dit « Moi, je vais faire ça ». D'accord. J'Ă©tais programmĂ©e, mĂȘme si j'ai eu longtemps un doute parce que j'avais une passion qui est nĂ©e pratiquement au mĂȘme Ăąge, vers 5-6 ans, une passion pour la civilisation de l'Ăgypte ancienne. Et longtemps, j'ai hĂ©sitĂ© entre m'orienter vers l'Ă©gyptologie ou vers la chirurgie. Et Ă 18 ans, je suis commencĂ© la chirurgie parce que c'est un mĂ©tier qui ne paraissait plus ouvert vers les autres. Et qui servait plus, quelque part, que simplement s'intĂ©resser aux antiquitĂ©s. Mais en mĂȘme temps, c'Ă©tait un piĂšge parce que je ne voulais pas ĂȘtre mĂ©decin, je voulais ĂȘtre chirurgien. Ăa m'a demandĂ© Ă©normĂ©ment d'efforts, d'investissements.
00:07:40
Et je n'ai jamais rĂ©flĂ©chi Ă tout ça. J'ai juste agi comme ça, sans doute pour rĂ©parer plein de choses, comme nous tous, on a des raisons trĂšs nĂ©vrotiques de s'investir. Rires. J'ai mis beaucoup d'Ă©nergie pour rĂ©parer des blessures du passĂ©. Mais en mĂȘme temps, ce 5 janvier 1998, je crois que j'Ă©tais vraiment arrivĂ© Ă la limite de ce que je pouvais m'imposer. Parce que finalement, je m'Ă©tais imposĂ© beaucoup de choses. Beaucoup d'efforts, beaucoup de contraintes. Et trĂšs peu de plaisir, finalement. C'est ce que vous appeliez dans votre livre, vous faites rĂ©fĂ©rence Ă cette pĂ©riode comme ça, en disant Thierry, ambitieux et perfectionniste, c'est ça ? Oui. Oui. Parce que j'avais dĂ©veloppĂ© une personnalitĂ© assez rigide, perfectionniste, et donc aussi Ă cheval sur beaucoup de rĂšgles.
00:08:30
Comme nous tous, j'ai dĂ©veloppĂ© cette personnalitĂ© pour essayer de m'adapter, pour essayer de survivre et d'ĂȘtre aimĂ©. C'Ă©tait une façon de rentrer dans les rangs, de ne pas dĂ©cevoir, d'ĂȘtre un bon petit garçon. Parce que trĂšs jeune, j'ai senti que je n'Ă©tais pas forcĂ©ment diffĂ©rent des autres, mais qu'en tout cas, j'avais des particularitĂ©s en moi qui n'Ă©taient pas forcĂ©ment acceptĂ©es par les autres. Et en particulier, une trĂšs grande sensibilitĂ©. Et donc, cette grande sensibilitĂ© m'a permis d'ĂȘtre Ă l'Ă©coute, de sentir les autres, les autres sentaient que je les sentais. Enfant, les amis de mes parents venaient me parler de leurs problĂšmes de couple. Oui, mais je crois que ça arrive souvent. Je ne sais pas si ça arrive souvent, mais en tout cas, moi, c'Ă©tait mon quotidien. Mais vraiment.
00:09:12
Et je pense que j'avais des avis trĂšs sages. Mais ça, je crois que ça arrive trĂšs souvent. La plupart des enfants ont cette grande sagesse au fond d'eux parce qu'ils ne sont pas dans l'analyse, justement. Ils ne sont pas dans l'essai de comprĂ©hension. Ils sont dans la perception immĂ©diate des choses sans jugement. Et ils ont un avis plein de bon sens par rapport Ă ces choses. Et du coup, ça fait de moi une personne Ă l'Ă©coute et au service et dans l'aide. Et donc, le mĂ©tier de chirurgien. Et puis aprĂšs, tout ce que j'ai fait, finalement, a tournĂ© autour de ça. Combien d'annĂ©es avez-vous Ă©tĂ© mĂ©decin et chirurgien ? Presque 13 ans. Presque 13 ans. D'accord. Donc, ce qui est intĂ©ressant dans votre parcours, vous avez eu cette premiĂšre vie professionnelle oĂč, en fait, vous Ă©tiez lĂ pour soigner, on va dire, le corps.
00:10:03
Et puis, vous allez nous expliquer comment, aprĂšs cette premiĂšre expĂ©rience, vous avez dĂ©cidĂ© de soigner plutĂŽt l'esprit Ă travers la psychologie. Qu'est-ce qui s'est passĂ© dans votre parcours ? Je n'ai rien dĂ©cidĂ© du tout. Et je sais que ça peut paraĂźtre Ă©trange d'entendre ça, mais c'est vraiment ce qui m'est arrivĂ© et ce qui m'arrive encore aujourd'hui. C'est-Ă -dire que lorsque j'ai quittĂ© la profession de chirurgien, j'ai juste Ă©coutĂ© cette voix, j'ai juste Ă©coutĂ© une immense tension en moi qui s'est relĂąchĂ©e automatiquement, immĂ©diatement. Et j'ai senti que c'Ă©tait juste. Il ne m'a pas fallu de courage, mais j'ai eu la bonne inspiration d'Ă©couter. Alors aprĂšs, votre question, c'est comment vous en ĂȘtes arrivĂ© Ă , Ă retourner manifestement vers le soin, l'accompagnement des autres Ă travers la dĂ©marche du psychothĂ©rapeute ? Oui.
00:10:53
Ă nouveau, je n'ai pas dĂ©cidĂ©. Ă savoir que quand j'ai quittĂ© le mĂ©tier de chirurgien, il fallait que je vive, il fallait que je mange. J'ai entendu qu'il y avait un couturier italien, il s'appelle Giorgio Armani, qui cherchait un directeur pour sa marque Emporio en France. J'ai dit moi, je vais faire ça. Mais aujourd'hui, avec le recul, je me rends compte qu'il y avait, plusieurs choses dans ce poste. C'Ă©tait d'abord l'aspect prestigieux. Je rachetais quelque chose que j'avais abandonnĂ©. Et aux yeux des autres, ça me rassurait de me dire : voilĂ , j'aurai quand mĂȘme une carriĂšre prestigieuse dans le monde de la mode. Il y avait ça. Il y avait Paris, qui Ă©tait une façon de m'extraire de mon milieu bruxellois oĂč on me condamnait.
00:11:37
Mes amis, qui étaient beaucoup, pour la plupart des médecins, étaient vraiment trÚs violents à mon égard par rapport à cela. Oui, j'allais vous demander comment votre entourage a vécu, ce virage de chirurgien à directeur chez Armani ? Une violence incroyable, des jugements. Mais je peux comprendre, ça doit faire trÚs peur, quelqu'un qui semble perdre l'honneur. Mais moi, au fond de moi, je savais que c'était juste. Et j'ai perdu beaucoup d'amis à ce moment-là . Mais voilà . Et j'ai envoyé ma lettre de motivation au président, au directeur général de Giorgio Armani à Milan. Et j'ai dit : 'Vous allez me prendre pour un fou, je dirigeais un service hospitalier, mais je pense que je suis la bonne personne pour occuper le poste chez Emporio Armani à Paris.' Et j'ai été engagé.
00:12:28
On m'a envoyé à Milan. Et là , on m'a remis vendeur. Et là , je me suis vu en train de mettre des épingles pour confectionner un ourlet, un pantalon. Et en me voyant mettre ces épingles, je me suis dit, Thierry, il y a deux mois, tu pratiquais la chirurgie, tu utilisais des aiguilles pour recoudre la peau des gens. Et ici, tu utilises des aiguilles pour mettre des ourlets. Et tout de suite, il y a une voix qui m'a, ma voix bien sûr, qui m'a dit, c'est ta dignité, Thierry. Tu travailles, tu avais besoin de travailler et tu fais quelque chose qui construit ton futur. Sois fiÚre. Oui. Et il n'y a pas. Et c'est ce jour-là que j'ai vraiment compris que ce n'est pas ce qu'on fait qui compte dans la vie, c'est qui on est quand on fait quelque chose.
00:13:11
Et peu importe le mĂ©tier que l'on a, mĂȘme s'il est contrĂŽlĂ©. Il n'est pas considĂ©rĂ© par certains comme pas intĂ©ressant ou dĂ©gradant. C'est qui on est comme personne pendant qu'on fait ce mĂ©tier, quand on agit dans le monde. Vous en parlez beaucoup dans votre livre, c'est trĂšs fort, de cette diffĂ©rence entre ce que c'est qu'ĂȘtre et ce que c'est faire. Oui, oui. Exister vient de extarer, se poster Ă l'extĂ©rieur. C'est la posture que l'on a pour vivre dans le monde, en interaction, en relation avec les autres. Mais ça nous fait porter des masques, et ça nous fait jouer des rĂŽles, et ça nous fait adopter tout un systĂšme de dĂ©fense qui construit ce qu'on appelle une personnalitĂ©. Et cette personnalitĂ©, nous y sommes totalement identifiĂ©s parce que notre mental crĂ©e cette entitĂ© qu'on appelle « moi » et « ego » en latin.
00:14:04
Et en fait, on est souvent totalement identifiĂ©s Ă cette personnalitĂ© parce qu'on n'a que comme souci d'exister. Mais il y a une dimension plus profonde dans la vie qui n'est pas d'exister Ă travers ce qu'on fait, ce qu'on montre, ce qu'on dit, c'est d'ĂȘtre, tout simplement. Et le noyau de l'ĂȘtre, c'est pas le mental qui pense, qui bavarde, qui raconte une histoire, un autre sujet. Ătre, c'est simplement laisser la conscience s'Ă©veiller en nous, cette conscience qui est pure prĂ©sence et qui est pure acceptation de ce qui est, parce que la conscience ne pense pas. C'est pas le mental. Et du coup, je reviens sur votre cours, Ă ce moment-lĂ , dans cet atelier en Italie, chez Armani, vous prenez conscience de cette diffĂ©rence entre ce que c'est qu'ĂȘtre et ce que c'est faire ?
00:14:58
Ă l'Ă©poque, ce que j'ai compris, c'est que Thierry, tu n'es pas ce que tu fais, tu es Thierry qui fait ça maintenant, mais tu peux faire plein de choses dans ta vie. Et ce que tu fais maintenant, tu dois en ĂȘtre fier, parce que c'est ce qui te permet d'avancer et de progresser. Dans ton existence. Et alors, combien de temps a durĂ© ce mĂ©tier dans la mode et chez Armani ? Disons qu'aprĂšs, j'ai pris mes fonctions Ă Paris et j'ai occupĂ© cette fonction pendant presque neuf mois. Et j'ai Ă©tĂ© licenciĂ©. Et ce qui est drĂŽle, c'est qu'Ă l'Ă©poque, le directeur gĂ©nĂ©ral d'Armani m'a dit : vous n'avez pas la culture de l'entreprise. Et il avait totalement raison.
00:15:41
Et surtout, je ne me laissais pas faire, parce que c'est quand mĂȘme un monde oĂč il y a beaucoup d'Ă©go, beaucoup de blessures, beaucoup de rivalitĂ©s, et tout ça sur un fond de nĂ©cessitĂ© de rentabilitĂ©, de performance et d'argent. Mais j'avais juste besoin de ça pour me rassurer, pour me prouver que je pouvais faire autre chose, ne pas ĂȘtre identifiĂ© qu'aux chirurgiens que j'avais Ă©tĂ©. Mais aprĂšs, ça m'a aussi permis de recevoir une assez importante indemnitĂ©. Et je me suis dit, Thierry, maintenant, tu n'as plus d'excuses. Tu as besoin de temps pour comprendre ce qui t'arrive. Et j'ai dit, investis sur toi, parce que tu es le seul avec qui tu resteras jusqu'au bout. C'est peut-ĂȘtre la chose la plus intelligente que j'ai faite dans ma vie, rĂ©ellement. C'Ă©tait trĂšs sage.
00:16:30
Et puis, pendant une annĂ©e, je suis restĂ© Ă Paris. Et ça a Ă©tĂ© une annĂ©e d'Ă©veil, dans le sens oĂč tous mes sens Ă©taient ouverts. Je sentais le parfum des roses dans les jardins des Tuileries, mais Ă des mĂštres et des mĂštres de distance. Je voyais des choses que je n'avais jamais remarquĂ©es auparavant. J'Ă©tais tout ouvert au monde et trĂšs joyeux, mĂȘme si une partie de moi vivait des peurs ou de l'inconfort par rapport au futur. Mais tout de suite, je revenais dans ce prĂ©sent. Et je disais, non, non, c'est bien, c'est juste, je me sens bien. Et j'ai commencĂ© Ă Ă©crire un roman qui, en fait, Ă©tait la rĂ©surgence de toutes mes passions d'adolescent et d'enfant. Ăgypte ancienne, notamment. J'ai envoyĂ© ce texte Ă de nombreuses maisons d'Ă©dition.
00:17:14
Il y en a trois qui ont rĂ©pondu en disant : il faut continuer Ă Ă©crire, mais il faut laisser de la place Ă vos personnages. Je pourrais peut-ĂȘtre choisir le mode de l'essai. Et effectivement, deux ans plus tard, j'Ă©crivais mon premier essai. Comme quoi, c'Ă©tait des bons Ă©diteurs. Donc, en fait, ce qui est Ă©tonnant, on vit quand mĂȘme dans un monde oĂč on court tout le temps. Je ne sais pas aprĂšs quoi, mais en tout cas, on court. Et vous, vous avez rĂ©ussi. Ă ce moment-lĂ , Ă entendre que, justement, il fallait arrĂȘter ce rythme-lĂ et juste prendre ce temps pour vous sans nĂ©cessairement d'objectif ou quoi, mais juste vivre ce qu'il y avait Ă vivre Ă l'instant T.
00:17:52
Et vous savez, je crois que le fait d'avoir lùché tout cet investissement, ce métier, ça a libéré quelque chose d'enorme et je ne pouvais pas réfléchir. Et à l'époque, ce qui était juste, c'était de prendre ce temps. En fait, j'ai l'impression, quand on prononce cette phrase, ce moment sabbatique, je ne sais pas comment le qualifier autrement, vous avez créé cet espace-là pour la conscience. Oui, je n'ai rien créé du tout. C'est, c'est l'ego. C'est encore notre mental et notre personne, notre moi qui pense que c'est lui qui crée les choses. En fait, non. C'est justement parce que mon mental s'est calmé que la conscience a pu s'éveiller en moi. C'est la conscience qui est en nous tous. Mais que nous n'écoutons pas, que nous ne laissons pas s'éveiller, parce que notre mental prend trop de place dans ses identifications à notre petite personne.
00:18:43
Et c'est pour ça que la mĂ©ditation est si puissante. Chaque fois qu'on calme le mental, donc on calme l'ego, la conscience peut s'Ă©veiller. On parle beaucoup dans le dĂ©veloppement personnel, etc., de lĂącher prise. TrĂšs mal compris, parce que lĂącher prise, c'est encore presque un acte. Je dĂ©cide qu'il faut que je lĂąche. Non, non, non, non, non. LĂącher prise, c'est laisser ĂȘtre les choses comme elles sont et ne pas les contredire et les Ă©couter. Parlons-en, puisque vous Ă©voquez le dĂ©veloppement spirituel. Je voulais faire cet apartĂ© sur cette mode et ce que vous appelez vous parfois l'ego spirituel. Oui, parce que vous avez dit dĂ©veloppement spirituel, mais je pense que vous vouliez dire dĂ©veloppement personnel. Oui, absolument, pardon. Pour moi, c'est vraiment trĂšs, trĂšs important.
00:19:28
Parce que vous voyez, depuis le XIXe siĂšcle, en Occident, on a tout un courant qui est nĂ©, qu'on appelle le courant d'abord de la psychanalyse et de la psychologie, qui s'est intĂ©ressĂ© Ă la construction de la personnalitĂ©, Ă la construction du moi, et qui, du coup, a pu rĂ©pondre Ă pas mal d'interrogations. Le problĂšme, c'est que dans une culture comme la nĂŽtre, oĂč l'intellect, le mental, a Ă©tĂ© tant valorisĂ©, cette psychologie a donnĂ© lieu Ă ce qu'on a appelĂ© le mouvement du dĂ©veloppement personnel, et mĂȘme rĂ©cupĂ©rĂ© par le coaching pour en faire des personnes plus efficaces, plus performantes, notamment dans le travail. Tout ça n'est pas nĂ©gatif, je ne critique pas. Mais par contre, j'essaie de regarder, de monter un petit peu au sommet de la montagne ou dans l'hĂ©licoptĂšre pour avoir une vision plus large.
00:20:18
Et comprendre que le dĂ©veloppement personnel, il y a un grand piĂšge lĂ -derriĂšre, c'est que ça devient un dĂ©veloppement de l'ego. Et du coup, on voit des gens qui font plein de stages, qui font plein de dĂ©marches de dĂ©veloppement personnel pour mieux se connaĂźtre, mais qui deviennent terriblement intransigeantes, qui deviennent terriblement tournĂ©es vers elles-mĂȘmes, et qui finalement oublient que cette petite personne que nous sommes, elle fait partie d'un beaucoup plus grand ensemble, et que nous devrions mettre cette personne au service de plus grand qu'elle, ce plus grand que nous, qui est en nous. C'est l'essence de l'ĂȘtre, c'est la vie en nous, c'est conscience. Et cet esprit, l'esprit de la vie. Et du coup, lĂ , nous ne rentrons plus dans le dĂ©veloppement personnel, mais dans quelque chose de spirituel.
00:21:06
Et je crois qu'il n'y a pas de chemin de dĂ©veloppement personnel qui va vraiment Ă son accomplissement sans s'intĂ©grer dans une dĂ©marche d'approfondissement spirituel. Et de la mĂȘme maniĂšre, il n'y a pas de dĂ©veloppement, ou plutĂŽt d'approfondissement spirituel, sans avoir un regard du cĂŽtĂ© du dĂ©veloppement personnel. Donc, psychologie et spiritualitĂ© vont ensemble, et se nourrissent l'une l'autre, et sont le gardien-fou de l'une et de l'autre. En fait, ce que j'entends dans la pure conscience dont vous parlez, dans la spiritualitĂ©, il y a vraiment quelque chose d'universel qui nous dĂ©passe ? Bon, ce sont des mots incomprĂ©hensibles quand on en fait l'expĂ©rience. C'est cette expĂ©rience du silence, justement, dont nous regardons le monde sans le juger, sans le commenter, juste en l'accueillant pour ce qu'il est.
00:21:58
Et cet accueil dans cet espace de pure conscience n'est possible que quand le cĆur est ouvert. Comme je dis, ce sont des mots, mais quand on en fait l'expĂ©rience, ça devient vraiment une Ă©vidence. Du coup, je reviens sur votre parcours pour savoir comment vous avez cheminĂ© jusqu'Ă cette pure conscience. Je crois qu'Ă un moment donnĂ© dans ce cheminement, vous avez suivi pendant quatre ans une formation aux Ătats-Unis auprĂšs d'une, je ne sais pas si le terme est bon, mais une guĂ©risseuse amĂ©ricaine, c'est ça ? Oui, oui, c'est plus qu'une histoire, c'est un moment important. Donc, j'avais travaillĂ© pour Armani Ă Paris et puis je restais vivre une annĂ©e dans une forme de retraite oĂč j'ai Ă©crit un roman. Puis je me laissais ĂȘtre au monde. J'Ă©tais dans le prĂ©sent absolu, c'Ă©tait incroyable.
00:22:47
Et dans ce prĂ©sent absolu, j'ai dĂ©couvert un livre qui m'a bouleversĂ©, qui s'appelait « Le pouvoir bĂ©nĂ©fique des mains », Ă©crit par une AmĂ©ricaine qui s'appelle Barbara Paulinan. Et cette femme avait Ă©tĂ© physicienne Ă la NASA et la façon dont elle Ă©crivait me parlait Ă©normĂ©ment. Pourtant le sujet qu'elle abordait Ă©tait totalement en dehors des sentiers battus du monde dit rationnel, puisqu'elle parlait de champs d'Ă©nergie. Mais le livre Ă©tait tellement bien structurĂ© et ce qu'elle disait rĂ©sonnait tellement avec ce que j'avais ressenti depuis l'enfance que j'ai Ă©tĂ© vraiment bouleversĂ©e. Et j'ai commencĂ© Ă rencontrer des gens, et notamment une femme qui me dit « Oh, moi, en vous voyant, je me dis que vous devriez aller dans l'Ă©cole oĂč va ma mĂšre ». J'ai dit « Votre mĂšre va dans quelle Ă©cole ?
00:23:35
». Elle m'a dit « Votre mĂšre va dans une Ă©cole aux Ătats-Unis crĂ©Ă©e par une physicienne de la NASA qui s'intĂ©resse aux champs d'Ă©nergie et au chakra. » Et je venais de lire le livre. Cette information venait Ă moi, j'ignorais qu'il y avait cette Ă©cole, et donc finalement je me suis retrouvĂ©e dans cette Ă©cole. Et je peux dire une chose par rapport à ça, c'est que j'ai trouvĂ© un endroit confrontant, parce que d'abord, la culture Ă©tait un peu « New Age ». J'imagine que pour l'ancien chirurgien que vous Ă©tiez, Ă©videmment, on vous emmenait dans un monde beaucoup moins cartĂ©sien et scientifique, du coup. Et en mĂȘme temps, il Ă©tait peut-ĂȘtre plus cartĂ©sien et plus scientifique que beaucoup de monde scientifique parce qu'il Ă©tait basĂ© sur l'expĂ©rience.
00:24:15
Et c'Ă©tait vraiment les expĂ©riences qui nous permettaient de nous poser des questions et d'apporter des rĂ©ponses. LĂ , dans cette Ă©cole, oĂč on Ă©tait, en formation pour devenir des guĂ©risseurs et non pas simplement des soigneurs, ils nous Ă©taient demandĂ©s de faire l'expĂ©rience. C'Ă©tait quatre ans, Ă raison d'une semaine toutes les cinq semaines, et lĂ -bas, j'ai dĂ©couvert que c'Ă©tait un endroit oĂč j'allais travailler sur moi, essayer de comprendre ma personnalitĂ©, mais pas que intellectuellement, j'allais la comprendre dans mon corps, dans l'Ă©nergie, la façon dont mon corps utilisait cette Ă©nergie. Donc c'Ă©tait une Ă©cole oĂč il y avait de la danse, du yoga, du Qigong, des thĂ©rapies psychocorporelles, j'ai tapĂ© sur des coussins, j'ai hurlĂ©, j'ai pleurĂ©. Je suis arrivĂ©, je regardais les autres, j'ai dit « Mon Dieu, les pauvres, ils ont l'air bien mal en point.
00:25:03
» Mais deux mois plus tard, j'Ă©tais avec eux en train de pleurer parce que j'avais quittĂ© mon masque de sĂ©rĂ©nitĂ©. Si je reviens Ă ce qu'on disait tout Ă l'heure, vous aviez appris Ă ĂȘtre et pas seulement Ă faire dans cette Ă©cole. Exactement. Et cette Ă©cole Ă©tait trĂšs bien construite. TIC Ă©tait utilisĂ©e, Ă©tait trĂšs puissante, et du coup, on ne pouvait pas Ă©chapper Ă vraiment se regarder. TrĂšs souvent, dans la vie, on triche. Et lĂ , c'Ă©tait trĂšs difficile de tricher. Oui. Et ce qui est intĂ©ressant, c'est toute la dimension du corps que vous Ă©voquez. On voit bien qu'en fait, le corps, c'est vraiment l'endroit oĂč les Ă©motions ne trichent pas et le mental peut se raconter ce qu'il veut. Le corps, lui, il est dans une vĂ©ritĂ©.
00:25:47
Vous savez, le corps, pour moi, c'est quelque chose de central depuis tout petit. Quand j'Ă©tais enfant, j'avais un corps dĂ©formĂ©. Les autres enfants s'en moquaient beaucoup. Et j'avais cette grande sensibilitĂ©. J'ai Ă©tĂ© contraint Ă faire de la gymnastique mĂ©dicale trois heures par jour, trois jours par semaine. C'Ă©tait trĂšs contraignant. Et en fait, j'ai appris Ă aimer dans mon corps grĂące Ă deux choses. Tout d'abord, la danse. J'ai commencĂ© trĂšs jeune dans ma chambre. Et la deuxiĂšme chose, c'est la sexualitĂ©. J'ai eu une sexualitĂ© trĂšs jeune. Ăa m'a permis d'habiter mon corps, d'avoir envie d'y rester, de se rendre compte que ce n'Ă©tait pas qu'un lieu de souffrance, mais c'Ă©tait aussi un lieu de plaisir. Et vous Ă©voquiez l'Ă©motion tout Ă l'heure.
00:26:34
En fait, l'Ă©motion est un phĂ©nomĂšne corporel. C'est un signal qui nous renseigne sur la qualitĂ© de nos expĂ©riences, qui nous dit ça c'est bon, ça c'est pas bon pour nous. Et donc, effectivement, tout ce travail fait Ă l'Ă©cole de Barbara Brennan autour du corps et de l'Ă©nergie me parlait Ă©normĂ©ment. Je me suis rendu compte que ce n'Ă©tait pas par hasard que j'avais choisi le mĂ©tier de chirurgien parce que c'Ă©tait vraiment un moyen d'ĂȘtre en contact avec le tangible. Et je crois qu'il n'y a pas de chemin spirituel valable, rĂ©el, tant qu'il n'est pas profondĂ©ment incarnĂ©. Et c'est peut-ĂȘtre un grand travers de l'Occident qui a dĂ©veloppĂ© une spiritualitĂ© dĂ©connectĂ©e du corps. Et du coup, une spiritualitĂ© trĂšs mentale, mais le mental, je l'ai dit, ce n'est pas l'esprit, ce n'est pas la conscience.
00:27:27
Donc, c'est une spiritualitĂ© qui n'est pas profondĂ©ment accomplie. Et je sais que ça va heurter d'entendre ça, ça va heurter certaines personnes, mais vraiment, je les invite Ă rĂ©flĂ©chir à ça. Parce que comment peut-on dire que nous avons dĂ©veloppĂ© une spiritualitĂ© et ne pas ressentir dans notre corps le mal-ĂȘtre et la souffrance que c'est de voir les autres dans la souffrance. Tant que nous n'avons pas ressenti la souffrance dans notre corps, nous ne pouvons pas ĂȘtre en empathie et en compassion pour l'autre. C'est trĂšs trĂšs important qu'on revienne Ă une spiritualitĂ© profondĂ©ment incarnĂ©e. Et Lorient nous attire de ce point de vue-lĂ . Il a privilĂ©giĂ© la prĂ©sence Ă l'expĂ©rience Ă travers l'expĂ©rience mĂ©ditative, l'immersion dans la rĂ©alitĂ© telle qu'elle est, cette expĂ©rience mystique oĂč le mental ne vient pas analyser mais simplement laisse sa conscience percevoir.
00:28:23
C'est trĂšs trĂšs important qu'on revienne Ă une spiritualitĂ© profondĂ©ment incarnĂ©e. Je reviens Ă votre formation que vous avez suivie aux Etats-Unis auprĂšs de cette guĂ©risseuse. AprĂšs cela, vous revenez en Europe, peut-ĂȘtre en Belgique pour ĂȘtre psychothĂ©rapeute ? En fait, je suis Ă peine revenu Ă Bruxelles avant mĂȘme de me rendre dans cette Ă©cole aux Etats-Unis. Il y a des personnes qui avaient constatĂ© un changement chez moi et me disaient : 'Tu ne veux pas parler Ă mon pĂšre ou Ă ma sĆur ou Ă mon frĂšre.' Un jour, il y a une dame qui m'a demandĂ© de voir son mari qui Ă©tait mourant. Il se trouve que cet accompagnement que j'ai eu auprĂšs de lui a Ă©tĂ© quelque chose de fort, tant pour lui que pour moi et pour sa famille.
00:29:20
Ă partir de lĂ , il y a une sorte de bouche Ă oreille qui s'est installĂ©e trĂšs rapidement au point oĂč, en deux ou trois mois de temps, j'avais un temps plein d'occupation. Je ne voyais absolument pas cela comme une profession. Pour moi, demander de l'argent Ă©tait quelque chose de trĂšs compliquĂ©. Mettre une valeur sur mon temps et sur mon Ă©ventuelle compĂ©tence Ă©tait trĂšs compliquĂ©. Donc, je n'ai pas du tout demandĂ© d'argent pour cette activitĂ©. Ă l'Ă©poque, mon compagnon, qui n'apprĂ©ciait pas trop que je vienne Ă la maison avec toutes ces personnes, m'a louĂ© une loge de concierge dans laquelle je me suis installĂ© et j'ai commencĂ© Ă voir les gens lĂ dans une forme de consultation ; je ne me sentais pas du tout lĂ©gitime pour en faire une profession.
00:30:09
C'est un jour, une dame qui me a tendu un billet de 50 euros Ă l'Ă©poque, c'Ă©tait 2 000 francs belges, parce que tout cela c'Ă©tait en 1999-2000 et elle me tend un billet de 2 000 francs belges. Je dis non, non, je ne peux pas accepter cela et elle me dit si, si, si, vous devez accepter cela parce que vous m'apprenez la prospĂ©ritĂ© de mon Ăąme mais je vais vous apprendre la prospĂ©ritĂ© de votre portefeuille. Mais du coup, cela m'a posĂ© un problĂšme parce que je me suis dit mais voilĂ , dans une profession, j'ai commencĂ© et comme je ne me sentais pas lĂ©gitime, j'ai voulu Ă©crire mon premier ouvrage, Le travail d'une vie, dans lequel je racontais simplement comment j'aborde notre personnalitĂ© et ce qu'il y avait au-delĂ , c'est-Ă -dire le fond de l'ĂȘtre.
00:31:00
Et ce livre a été accepté chez Robert Laffont. Oui, cela a créé une forme comme cela de dynamique positive. J'étais débordé de demandes de consultation et deux ans plus tard, j'ai décidé de mettre un terme à cette consultation pour quelques semaines voire quelques mois, parce que je voulais écrire un autre livre, que j'ai intitulé Vivre en paix. C'était suite à l'effondrement des tours du World Trade Center à New York en 2001. J'avais besoin d'écrire ce livre sur la paix, la paix en soi, la paix avec les autres, la paix dans le monde. La peur qui est le contraire de l'amour, enfin toute cette thématique-là et finalement le livre a été publié et je suis trÚs heureux parce qu'encore aujourd'hui je reçois du courrier de lecteurs qui sont accompagnés, qui sont inspirés par ce livre qui est trÚs simple mais qui est une façon d'entrer dans cette démarche.
00:31:53
Ce n'est que quatre ans plus tard que j'ai senti ce besoin d'Ă©crire un livre qui venait rĂ©concilier en moi le mĂ©decin puis ce thĂ©rapeute et j'avais besoin de faire ce pont et j'ai Ă©crit La solution intĂ©rieure vers une nouvelle mĂ©decine du corps et de l'esprit. Est-ce qu'on peut faire une parenthĂšse lĂ -dessus ? C'est trĂšs intĂ©ressant ce point-lĂ que vous soulevez dans ce livre sur est-ce que vous, l'ancien chirurgien, vous comprenez pourquoi la mĂ©decine classique avec des guillemets a tant de difficultĂ©s Ă apprĂ©hender les approches plus alternatives ? Oui, parce que c'est l'intellect, le mental qui dĂ©finit cette personne que nous sommes. Il est dans la peur et il a besoin de dominer, de comprendre pour dominer le monde et il est dans un paradigme finalement de combat ; toute une Ă©conomie s'est mise en place lĂ autour oĂč finalement on a beaucoup d'intĂ©rĂȘt Ă crĂ©er des moyens de rĂ©parer ou de pallier Ă des manques, mais oĂč finalement on dĂ©pense trĂšs peu d'Ă©nergie Ă prĂ©venir le problĂšme.
00:33:04
Il y a toute une activitĂ© Ă©conomique qui se dĂ©veloppe. Les hĂŽpitaux sont aujourd'hui gĂ©rĂ©s comme des usines, parce qu'il y a des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques. Ce faisant, nous ne respectons pas la nature et notre propre nature. Nous sommes une Ă©manation de la nature nous faisons partie de la nature nous sommes la nature. Chercher le bonheur en niant la nature, c'est nier nous-mĂȘmes. Et on voit aujourd'hui le mode de vie que nous nous imposons pour avoir ce confort qui est finalement presque une anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale. C'est sĂ»r que la vie est plus douce, mais en mĂȘme temps nous sommes de plus en plus fragiles face Ă la difficultĂ© et Ă la souffrance. Et donc, nous avons besoin de plus en plus de confort.
00:33:45
Pendant ce temps-lĂ , de plus en plus, nous consommons ces moyens d'ĂȘtre dans le confort, mais nous n'Ă©coutons pas qui nous sommes vraiment. Nous nous imposons des rythmes de vie au nom de ce confort qui sont absolument dĂ©lirants. Quand vous voyez les gens dans le mĂ©tro le matin fatiguĂ©s parce qu'ils n'ont pas dormi assez. Parce qu'ils ont dĂ» dĂ©poser les enfants Ă la crĂšche tĂŽt le matin, et qu'ils ont encore une heure de trajet Ă faire avant d'arriver sur leur lieu de travail, un lieu de travail oĂč il y aura une tension Ă©norme et ils ne seront pas heureux. Et on s'impose ça, et on reprend le mĂȘme chemin le soir, et on reprend ses enfants Ă la crĂšche, et on les laisse devant la tĂ©lĂ©vision ou une tablette pendant qu'on rĂ©chauffe un plat qui est plein de pesticides et de substances dont il ne faudrait pas se couper dans leur alimentation.
00:34:28
Mais tout ça est dĂ©lirant, et il ne faut pas s'Ă©tonner d'avoir de plus en plus de gens qui font des burn-out. Et ce burn-out est comme un appel de la vie en eux qui dit : 'Non, arrĂȘte'. ArrĂȘte de t'imposer tout ça et puis des gens qui ont des dĂ©pressions et puis malheureusement des gens qui ont des maladies physiques aussi comme le cancer, qui est clairement une consĂ©quence de tout ce mode de vie. Et dans votre dernier livre, vous parlez beaucoup justement de cette idĂ©e d'aller peut-ĂȘtre finalement vers plus de dĂ©pouillement, plus de simplicitĂ© et vous posez la question : lĂ oĂč est le vrai progrĂšs ? Est-ce que finalement le vrai progrĂšs, c'est pas le silence ? Vous savez le vrai progrĂšs, c'est l'approfondissement spirituel, c'est-Ă -dire le contact avec l'esprit, c'est-Ă -dire avec la conscience.
00:35:12
C'est de voir vraiment ce qui est, d'arrĂȘter d'ĂȘtre aveuglĂ© par nos croyances et que quand on a une crise en face de soi, on se pose les bonnes questions. C'est Einstein qui disait on ne peut pas rĂ©soudre un problĂšme avec une façon de penser qui a crĂ©Ă© le problĂšme, et ça, c'est le vrai progrĂšs. Mais tant que nous serons pris dans cette idĂ©e que nous sommes tout-puissants, que nous pouvons crĂ©er un monde et le façonner comme nous le voulons, et bien nous connaĂźtrons de plus en plus de tensions, De mal-ĂȘtre parce que nous serons de plus en plus dĂ©connectĂ©s de notre propre nature et de la nature en gĂ©nĂ©ral. Mais peut-ĂȘtre que c'est la nature justement qui va nous rappeler Ă l'ordre, c'est la nature qui va nous imposer sa loi.
00:35:52
Je crois que si l'espĂšce humaine ne le fait pas, elle disparaĂźtra. Mais ce ne sera pas la premiĂšre espĂšce Ă disparaĂźtre de la surface de cette planĂšte, et ce n'est pas grave en soi. Lorsque on rĂ©flĂ©chit. Par contre, l'humanitĂ© a peut-ĂȘtre lĂ une opportunitĂ© d'Ă©volution, et cette Ă©volution, personnellement, peut-ĂȘtre que certains vont trouver mon propos dĂ©lirant. Mais je crois qu'elle ne peut se faire sans un approfondissement spirituel, et tous les ĂȘtres qui dans leur propre vie ont manifestĂ© quelque chose de spectaculaire, vers plus d'apaisement, plus de simplicitĂ© effectivement, et plus de retour Ă l'essence et Ă l'essentiel. Ce sont les ĂȘtres qui ont vĂ©cu ce parcours de connexion Ă l'esprit en eux, c'est-Ă -dire la conscience, lorsque je parle de la conscience j'insiste que c'est la conscience et non ma conscience, c'est cette conscience paisible, silencieuse et qui accepte ce qui est tel que c'est.
00:36:50
En fait, il y a vraiment quelque chose d'universel, c'est-Ă -dire que Ă la fois ça ne nous appartient pas et en mĂȘme temps ça nous appartient Ă tous, oui, et c'est la beautĂ© du message de toutes les spiritualitĂ©s. Je ne parle pas des religions qui sont des interprĂ©tations mentales de l'expĂ©rience spirituelle, et l'expĂ©rience spirituelle, elle naĂźt de l'expĂ©rience mystique. L'expĂ©rience mystique, c'est un Ă©blouissement, c'est un Ă©veil de la conscience en nous qui voit la rĂ©alitĂ© qui l'embrasse pleinement. Cette ouverture, cette illumination se produit dans la vie de chacun, quelque part. Mais malheureusement, dans nos cultures, il n'est pas valorisĂ©, il a mĂȘme Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme dĂ©lirant. On a encore tendance Ă croire Ă pathologiser l'expĂ©rience mystique, alors que c'est une expĂ©rience qui est commune, naturelle pour l'ĂȘtre humain, et qui lui donne accĂšs Ă un niveau de conscience qui est celui de la pure conscience.
00:37:44
Et ça, je pense que quand on a connu ça dans sa vie, ça donne non seulement une vraie luciditĂ© sur le monde, Sur soi aussi, mais ça donne une grande paix. Est-ce que vous pouvez puisqu'on Ă©voque les expĂ©riences mystiques ? Est-ce que vous pouvez me parler de cette expĂ©rience que vous partagez dans votre dernier livre sur le silence intĂ©rieur ? Comment, dans un contexte qui pourtant ne s'y prĂȘtait a priori pas, vous avez rencontrĂ© ce silence intĂ©rieur ? Ah moi je croyais que j'avais dĂ©jĂ connu des vrais Ă©veils de la conscience et je vous promets j'en suis le premier Ă©tonnĂ©. Et je ne l'ai pas recherchĂ© mais ça s'est produit en 2012. J'Ă©tais Ă mon bureau, en train de me prĂ©parer Ă travailler sur l'ordinateur parce qu'Ă l'Ă©poque j'Ă©crivais une chronique pour Psychologie Magazine.
00:38:39
J'étais assis en face de l'ordinateur dans mon bureau. et tout d'un coup il y a eu un bruit de travaux dans la rue c'était notamment un marteau piqueur et tout de suite mon mental m'a dit ah mais je ne vais pas pouvoir écrire ma chronique parce que avec ce bruit là je ne vais pas pouvoir me concentrer et je me suis dit non Thierry il faut que tu calmes ce mental et le meilleur moyen que tu as pour le faire c'est de revenir à ta méditation j'étais en train d'essayer de calmer le mental par cette auto-régulation en constatant simplement les émotions, les sensations, les pensées qui surgissaient en moi et tout d'un coup, alors que j'entendais encore les bruits du marteau piqueur, j'entendais ce qu'il y avait au-delà , au-delà des bruits.
00:39:24
Au-delĂ des bruits, il n'y a que du silence. C'Ă©tait Ă©norme, parce que je l'ai vraiment entendu, mon corps l'a senti et j'ai vraiment Ă ce moment-lĂ compris que le silence n'est pas l'absence de bruit, c'est l'espace dans lequel tous les bruits apparaissent et disparaissent. Que le silence ne peut pas ĂȘtre crĂ©Ă©, parce que il est de toute Ă©ternitĂ©. Il Ă©tait lĂ avant que j'existe, il sera encore lĂ aprĂšs que j'ai fini d'exister. Le silence est tout simplement il est cette conscience et c'Ă©tait Ă©norme. Ăa s'est rĂ©percutĂ© dans mon corps par un sentiment d'ouverture de ma poitrine, enfin. Pas un sentiment, une sensation, une grande chaleur et une grande paix, c'est pas descriptible, parce que de toute façon ça vient d'un espace qui est au-delĂ des mots.
00:40:08
C'est vraiment la connexion avec l'Ă©nergie pure de la vie et l'Ă©nergie pure de la vie. C'est l'amour, c'est l'Ă©nergie qui fait tourner les planĂštes, les unes autour des autres. C'est l'Ă©nergie qui fait la cohĂ©sion de nos cellules dans notre corps. C'est l'Ă©nergie qui relie tout et ça ne m'a pas quittĂ©, ça ne me quitte plus, mĂȘme pendant ces moments difficiles oĂč je voyais ma personnalitĂ© agitĂ©e avec ses conditionnements. Ses peurs, sa nĂ©vrose, sa tendance parfois un peu dĂ©pressive, il y avait un endroit beaucoup plus profond que ça qui regardait ça. Est-ce que ça veut dire que cette expĂ©rience finalement, ce moment que vous nous dĂ©crivez avec les travaux, ce moment d'accĂšs au silence Ă la pure conscience, ça dure finalement, certainement quoi, quelques secondes ?
00:40:53
Oui, je crois que ça a durĂ© trĂšs trĂšs peu de secondes et en fait ça s'est achevĂ© quand tout d'un coup, moi je vis une expĂ©rience pure, c'est trop drĂŽle, j'en ai ri. Figurez-vous qu'il y a beaucoup de recherches scientifiques qui ont Ă©tĂ© faites sur cette expĂ©rience dite mystique. La science a bien montrĂ© qu'il y a des zones du cerveau qui sont dĂ©sactivĂ©es, notamment les zones de la conscience, des limites de notre personne et de notre orientation dans l'espace et le temps. Donc, le mystique n'est pas un malade mental. Des Ă©tudes ont montrĂ© qu'il y a une grande partie de la population qui lui propose des mots pour dĂ©crire son expĂ©rience, qui dit mais moi j'ai fait cette expĂ©rience et je vois bien que avec le livre Ăcoutez le silence Ă l'intĂ©rieur oĂč je parle de cela, beaucoup de gens me disent mais moi je connais ça, j'ai vĂ©cu ça, merci, ça me parle.
00:41:49
Je ne me sens pas seul. Je reviens justement Ă votre ouvrage, vous Ă©voquez bien sĂ»r cet amour universel dont nous avons parlĂ©. Mais derriĂšre cette notion, il y a aussi l'acceptation et l'observation, c'est un distinguo trĂšs clair sur le fait que accepter ce n'est pas se rĂ©signer. Et vous expliquez au contraire combien il y a une grande libertĂ© Ă ĂȘtre dans cette conscience-lĂ , oui, parce que effectivement beaucoup de gens se disent si j'accepte cette situation, alors je ne vais plus Ă©voluer, je vais me rĂ©signer... mais non, pas se rĂ©signer ! La rĂ©signation est un des grands facteurs de dĂ©pression. Effectivement, il y a une grande libertĂ© dans cette conscience de la vie, parce que on voit ce qui est, on l'accueille, on ne peut pas le nier.
00:42:40
Mais aprÚs, on a une responsabilité, c'est-à -dire une habilité à apporter des réponses. On peut faire quelque chose avec ce qui est et on redevient créateur dans cet espace de la conscience qui est en nous, qui est en chacun de nous. Il y a l'espace source de la création : est-ce que je continue à fonctionner comme j'ai toujours fonctionné ou est-ce que je mets quelque chose d'autre en place vu que j'ai constaté que ce que je faisais aboutissait à des impasses ou à des conséquences négatives ? Et quand on est relié à cette vie comme ça, pure en nous, il y a une émotion qui est là . Qui est la joie et cette joie n'est pas le contentement, elle ne dépend pas de quelque chose d'extérieur à nous.
00:43:25
Cette joie, je l'ai entendue, je l'ai sentie lorsque j'entendais le marteau piqueur et les silences qu'il y avait au-delĂ . Et le vrai lĂącher prise, c'est juste dire : 'ok', je me laisse glisser dans ce qui est et je l'accepte pleinement, tout en sachant que je ne devrais pas me rĂ©signer. Car lorsque j'aurai acceptĂ©, quelque chose de joyeux en moi va se remettre en mouvement et je pourrai crĂ©er quelque chose Ă partir de ça. En fait, ce qui est formidable dans la maniĂšre dont vous prĂ©sentez cette expĂ©rience lĂ , c'est qu'on entend bien qu'il y a cet accĂšs, cette plongĂ©e possible dans Le silence intĂ©rieur dans la pure conscience, mais ça ne vous sort pas de la rĂ©alitĂ© du quotidien. On entend qu'en fait, vous ĂȘtes aussi confrontĂ©, je ne sais pas, au stress d'un rendez-vous peut-ĂȘtre, de dĂ©nervement, quand c'est dans des embouteillages.
00:44:23
Pour autant, vous allez vous plonger, vous allez avoir accĂšs Ă ce silence intĂ©rieur pour dĂ©canter. Est-ce que c'est comme ça que ça se passe ? Absolument, mais je reformulerai ça en disant que ce n'est pas que j'ai accĂšs Ă ce silence, c'est que je laisse ce silence se rĂ©vĂ©ler et qui est le 'je' qui laisse ce silence se rĂ©vĂ©ler ? Eh bien, c'est ma petite personnalitĂ© avec ses modes de fonctionnement, ses conditionnements, ses a priori, ses discours tout fait et ses peurs. Bien sĂ»r, d'accord donc ça, c'est chouette de vous l'entendre dire en fait. Vous n'ĂȘtes pas devenu un homme diffĂ©rent et complĂštement imperturbable aux alĂ©as de la vie, petit ou grand. En rĂ©alitĂ©, vous les vivez de maniĂšre trĂšs humaine et je les vis non seulement de façon bien sĂ»r humaine comme nous tous mais trĂšs intense parce que quand la conscience est lĂ , eh bien, on peut pas tricher une Ă©motion dĂ©sagrĂ©able.
00:45:23
Elle est vraiment dĂ©sagrĂ©able, mais elle se dissout, elle se dissout dans cet espace de conscience, dans cet espace d'accueil, mais c'est vrai. ce que vous dites parce que quelque part quand j'ai publiĂ© Ă©couter le silence Ă l'intĂ©rieur oĂč je raconte notamment un adultĂšre que j'ai commis entre guillemets il y a des gens qui m'ont dit vous vous avec votre sagesse votre chemin vous en ĂȘtes encore lĂ je dis mais oui surtout surtout je suis lĂ je suis un ĂȘtre humain je suis vivant et je dois regarder qui je suis et essayer de faire quelque chose avec ça et essayer de faire le moins de mal possible Ă moi et aux autres mais en Ă©tant honnĂȘte avec moi et les autres et c'est tout un c'est
00:46:03
pour moi c'est la seule vraie spiritualitĂ© c'est d'ĂȘtre dans cette rĂ©alitĂ© lĂ donc on voit Bien qu'on n'est pas Ă l'abri des alĂ©as, vous parlez mĂȘme dans votre livre de la nuit noire de l'Ăąme que vous avez vĂ©cue, vous de maniĂšre vraiment trĂšs douloureuse, parce qu'en fait, aprĂšs cette expĂ©rience extatique, en fait, vous avez appris Ă vos dĂ©pens que ce n'Ă©tait pas un Ă©tat d'Ă©veil dĂ©finitif, oui, oui, effectivement. Et ce qui s'est produit, c'est que, aprĂšs la publication de Confidences d'un homme en quĂȘte de cohĂ©rence, en 2012, j'ai eu un passage Ă vide, mais ce livre Ă©tait tellement authentique et tellement honnĂȘte que j'avais l'impression d'avoir tout dit, et ma personnalitĂ© Ă©tait comme perdue, parce que comment elle Allait faire pour continuer Ă exister, maintenant que tout Ă©tait dĂ©voilĂ©, dĂ©posĂ©, et c'Ă©tait comme une mort.
00:46:58
Pendant plusieurs semaines, j'Ă©tais vraiment pas bien. Fin d'annĂ©e, tout d'un coup, il y a quelque chose qui s'est rĂ©veillĂ© en moi, et je me suis dit : 'Mais dans le fond, Thierry, ça fait des annĂ©es qu'on te demande de transmettre, et c'est peut-ĂȘtre temps de crĂ©er une forme d'enseignement.' Mais je savais que si je faisais ça, Ăa serait une Ă©cole, j'avais ce nom qui venait de l'Ă©cole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique mais en attendant je ne me sentais pas trĂšs lĂ©gitime pour rentrer dans un projet comme celui-lĂ et je me suis dit peut-ĂȘtre que le moyen c'est de prendre une retraite et pas partir, pas aller en Ăgypte comme je faisais ou rester lĂ oĂč je vis, mais juste constater et voir si j'ai un espace intĂ©rieur suffisamment paisible et silencieux pour accueillir ce qui est.
00:47:45
Mais tout de suite j'ai voulu profiter de ce temps de retraite et de non activitĂ© professionnelle et en fait j'ai voulu profiter de ce temps pour Ă©crire, pour Ă©crire Ă propos de la fameuse expĂ©rience de ce silence, je n'arrivais pas Ă Ă©crire je ne trouvais pas les mots en fait j'Ă©tais beaucoup plus identifiĂ© Ă l'auteur que je ne le croyais et le fait de ne pas pouvoir Ă©crire c'est comme si je n'existais plus de nouveau et du coup je me suis un peu entĂȘtĂ© et Ă un moment donnĂ© c'Ă©tait tellement une souffrance que j'ai quand mĂȘme passĂ© plusieurs mois Ă aller Ă mon bureau je m'asseyais Ă la table de travail et je restais jusqu'au soir Ă ne rien faire et
00:48:24
j'avais un ami qui disait mais Thierry tu es en grande dĂ©pression et j'ai dit oui peut-ĂȘtre que tu me vois comme dĂ©pressif et moi je crois que la plupart des dĂ©pressions ce sont des nuits noires de l'Ăąme et moi je vois bien mon ego ne veut pas lĂącher je ne sais pas comment faire pour lĂącher mais je sais que je vais lĂącher Ă un moment donnĂ© ça a Ă©tĂ© peut-ĂȘtre l'expĂ©rience La plus forte qui m'a donnĂ© le plus de confiance en moi et en la vie, c'est extraordinaire. Vous Ă©tiez trĂšs observateur, vous le viviez Ă©videmment profondĂ©ment, d'ailleurs vous disiez : 'J'ai vu le diable.' Enfin, on sent quelque chose de terriblement douloureux, des vrais monstres avec des addictions, c'Ă©tait vraiment douloureux.
00:49:00
Et du coup, il y avait quand mĂȘme ce petit pas de cĂŽtĂ© qui vous sauve. La conscience Ă©tait lĂ parfois, je riais de moi. J'avais des gens bien intentionnĂ©s qui me disaient : 'Mais Thierry, pars en voyage' et en fait non, parce que je me disais : 'Si tu te distrais, tu vas partir dans autre chose.' Et il y a quelque chose Ă Traverser ici n'Ă©chappe pas à ça, et ça se faisait naturellement, sauf que ça a quand mĂȘme durĂ© plusieurs mois. Un matin, c'est incroyable : un matin, je me suis rĂ©veillĂ©, j'ai dit : 'Je crois que c'est fini.' Je sentais de la joie en moi, je sentais que je retournais dans le monde. Puis, j'ai mis le site de l'Ă©cole en ligne dans la semaine qui a suivi.
00:49:48
Donc, le projet du coup prenait forme, ah oui, il Ă©tait lĂ , en quelques heures. Alors, aprĂšs, il y a eu la mise en ligne du site, et puis tous ces gens qui voulaient s'inscrire. Puis, l'Ă©cole a commencĂ©, quelques mois plus tard. Et alors, pardon, on va reparler de l'Ă©cole dans quelques minutes, mais du Coup, c'est aussi Ă ce moment-lĂ que vous avez Ă©crit la version que moi j'ai sous les yeux lĂ de ce livre. Ăcouter le silence Ă l'intĂ©rieur ça a pris encore une annĂ©e mais une annĂ©e oĂč j'Ă©tais sage dans le sens oĂč je ne suis pas obstinĂ© Ă vouloir Ă©crire, je me suis rendu compte que la premiĂšre annĂ©e que j'ai passĂ© avec les Ă©lĂšves Ă l'Ă©cole oĂč je les invitais Ă plonger dans ce silence intĂ©rieur a Ă©tĂ© trĂšs bĂ©nĂ©fique parce qu'elle m'a totally dĂ©complexĂ© elle m'a montrĂ© que c'Ă©tait pas que pour moi que ça fonctionnait et ça m'a donnĂ© une forme de confiance, oĂč j'ai arrĂȘtĂ© de vouloir expliquer et je suis parti sur le ton du tĂ©moignage.
00:50:50
en tout cas je trouve que vous apportez un Ă©clairage trĂšs intĂ©ressant sur la maniĂšre dont on peut traverser une crise de vie quelle qu'elle soit d'ailleurs mais on peut parfois avoir tendance Ă vouloir la fuir en partant en voyage en prenant des mĂ©dicaments en se noyant dans le travail et vous ce que vous avez fait Ă ce moment lĂ c'est au contraire vous y ĂȘtes allĂ© complĂštement oui et c'est au contraire de ce que notre sociĂ©tĂ© propose on rĂ©ussit Ă dĂ©velopper une Ă©conomie sur la vente de moyens de ne pas se sentir avec des vagues ou avec un inconfort dans le corps du coup inĂ©vitablement on a tendance Ă aller vers ça c'est dommage De vouloir y Ă©chapper sans comprendre ce que ça vient nous dire, et c'est les bouddhistes qui disent ça si justement la douleur est inĂ©vitable, elle fait partie de la vie.
00:51:43
La douleur psychologique comme la douleur physique, mais la souffrance est Ă©vitable et elle l'est Ă condition qu'on ne s'identifie pas Ă sa douleur, mais qu'on la regarde. Et du coup on peut en sortir. Quand on embrasse la vie, quand on la prend comme elle est, aprĂšs on peut faire quelque chose. On est vraiment pas dans la rĂ©signation, parce que la vie, la vie a sa logique et sa logique, c'est la vie. Oui, c'est toujours plus de vie. Donc ça veut dire qu'elle va toujours favoriser les ĂȘtres qui veulent ĂȘtre vivants ça va se faire Ă travers des rencontres des rĂ©sonances avec des personnes qui vont nous reconnaĂźtre, Que nous allons reconnaĂźtre des synergies entre les Ă©nergies qui vont se rĂ©unir pour apporter plus de vie et on part dans une logique trĂšs positive.
00:52:35
Vous parliez de la crĂ©ativitĂ© qui peut naĂźtre de la vie et du coup je voulais revenir sur sur ce que vous avez crĂ©Ă©, vous qui ĂȘtes l'Ă©cole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique. Est-ce que vous pouvez me rappeler un peu en quoi elle consiste et Ă qui elle s'adresse ? Alors je l'ai ouverte Ă Bruxelles parce que Bruxelles d'abord c'est la ville oĂč je vis, oĂč je n'ai plus tant voyagĂ© et m'utiliser comme je l'avais dĂ©jĂ fait. Donc ça se passe Ă Bruxelles. AprĂšs l'idĂ©e, je vous dis : c'est pas quelque chose que j'ai rĂ©flĂ©chi, c'est quelque chose qui a vraiment Ă©mergĂ© en moi et en fait dans cette inspiration d'emblĂ©e. Il y avait Thierry, tu vas ouvrir une Ă©cole mais elle sera d'abord adressĂ©e aux personnes qui sont dans la relation d'aide et de soins donc des mĂ©decins, des infirmiĂšres, des kinĂ©sithĂ©rapeutes, des ostĂ©opathes.
00:53:22
des psychothĂ©rapeutes, des gens qui pratiquent alors des mĂ©decines beaucoup moins conventionnelles, comme par exemple le Reiki. Tous ces gens se retrouvent dans des classes de 20 Ă 25 personnes et ils dĂ©couvrent d'abord que'ils avaient tous une intention commune, qui Ă©tait d'aider. Mais leur personnalitĂ© parfois les empĂȘche d'aller dans cette intention et qu'ils deviennent juste des prestataires de services ou de soins, et que ça finit par dĂ©naturer l'acte mĂȘme de la guĂ©rison et l'Ă©cole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique. Car effectivement, elle s'adresse aux gens qui sont censĂ©s apporter un peu de guĂ©rison dans le monde. Le premier outil de la guĂ©rison, ce n'est pas le thĂ©rapeute. C'est sa prĂ©sence, pas Ă un niveau trĂšs subtil, pas simplement Ă travers les mots ou Ă travers les gestes. C'est son champ d'Ă©nergie qui change quelque chose.
00:54:10
Au plus on va s'intĂ©resser Ă ces sujets, lĂ au plus on va comprendre que la nature n'est pas que dans la matiĂšre ou dans les mouvements. Elle est aussi dans la prĂ©sence d'une intention qui est lĂ , qui est palpable. Mais en attendant, l'Ă©cole s'adresse essentiellement aux soignants, mĂȘme si maintenant on commence Ă l'ouvrir Ă d'autres gens, parce qu'il y a tellement de gens qui veulent dans le secteur des affaires. De l'entreprise dans le secteur de l'Ă©ducation, mais moi j'ai commencĂ© tout seul. Puis, la premiĂšre annĂ©e, on a eu tellement de demandes que j'ai acceptĂ© 60 personnes. 3 classes de 20, sachant qu'elles allaient rester pendant 3 ans, parce que et que chaque annĂ©e j'aurais de nouvelles classes qui arriveraient, parce que d'emblĂ©e j'ai senti qu'il fallait aussi proposer quelque chose qui allait en profondeur.
00:54:59
C'Ă©tait pas du tout une critique de ma part, mais il faut quand mĂȘme se rendre compte qu'on propose aujourd'hui beaucoup de week-ends de dĂ©veloppement personnel qui ont une fonction trĂšs bĂ©nĂ©fique qui rĂ©veille les gens, qui ouvre des perspectives, qui met en mouvement... mais il faut aussi des lieux oĂč on va en profondeur. Et donc d'emblĂ©e il y avait un axe dans l'Ă©cole qui serait un programme de 3 ans et ça s'est imposĂ© Ă moi que ça allait s'appeler l'initiation et accompagnement Ă la prĂ©sence thĂ©rapeutique, et l'initiation, c'est important. Je sais que ce mot peut faire peur, parce qu'on dit, mais enfin c'est qu'on est dans quelle secte ? Dans toutes les cultures traditionnelles, le futur soignant il subit une initiation qui est faite de rituels...
00:55:41
Mais quand on regarde un petit peu comment ces rituels sont organisĂ©s d'une culture Ă l'autre, ils viennent tous rĂ©veiller la mĂȘme chose, c'est Ă dire une collection avec notre nature profonde et un dĂ©passement. De nos peurs pour aller au-delĂ de cette construction de l'ego et rentrer en contact avec cette Prajna, cette inspiration, cet esprit, cette conscience qui nous rend plus sages. On a des outils extraordinaires aujourd'hui, on a des gens hyper compĂ©tents. TrĂšs trĂšs bien formĂ©s, mais qu'est-ce qu'ils font-ils avec ce qu'ils ont appris ? Au service de quoi le mettent-ils donc ? L'Ă©cole est bien sĂ»r une Ă©cole spirituelle. Je sais que ça peut faire bondir certaines personnes, mais en mĂȘme temps je vois que ce mot est beaucoup moins gros aujourd'hui comme il l'Ă©tait il y a 15-20 ans.
00:56:27
Alors que la spiritualitĂ© est un des fondements de notre humanitĂ©. Cette comprĂ©hension de l'esprit des ĂȘtres et des choses et nier ça c'est tellement dommage et ça revient beaucoup comme vous le dites. Il y a eu un mouvement ces derniĂšres annĂ©es trĂšs fort qui rĂ©pond certainement Ă une forme de quĂȘte de sens. Vous savez, ça doit passer par une pĂ©dagogie. Il y a quelques annĂ©es, je dĂ©jeunais avec John Kabat-Zinn, cet homme qui a fait ce travail remarquable d'introduire une manifestation sous sa forme de pleine conscience. Je lui disais : « Mais pourquoi lors d'une intervention que nous avions faite, lorsque-il avait rĂ©pondu Ă une personne qui posait clairement une question par rapport Ă la spiritualitĂ©, pourquoi n'avait-il pas prononcĂ© le mot spiritualitĂ© ?
00:57:11
» Il m'avait dit : « Non, mais tu sais, c'est un mot quand mĂȘme un peu sulfureux et pas toujours bien compris. » Je lui disais : « Oui, mais alors c'est Ă nous de faire une pĂ©dagogie, expliquer ce que ça veut dire. » En fait, il m'avait dit : « Oui, mais c'est un travail pour la prochaine gĂ©nĂ©ration. » Il avait raison, c'est un travail pour la prochaine gĂ©nĂ©ration, tellement l'humain pour cette mĂ©ditation de la pleine conscience. Mais je fais partie de la gĂ©nĂ©ration et vous le faites, c'est ça. Je ne serai pas le seul, je ne suis pas le seul, parce qu'il y aura de plus. En plus de gens qui parleront comme ça, puisque revenir Ă comprendre l'esprit des ĂȘtres et des choses est indispensable.
00:57:47
En fait, j'ai l'impression qu'on est en train de vivre un retour aux sources. D'ailleurs, vous l'Ă©voquez quand vous parlez de la source, vous parlez des cultures ancestrales, aborigĂšnes, etc. En fait, on revient Ă ce qu'eux ont pleinement vĂ©cu et vivent encore pleinement, oui, complĂštement, complĂštement. Eux ne sont pas dĂ©connectĂ©s nous sommes singuliĂšrement dĂ©connectĂ©s et on nie mĂȘme nos racines. On oublie nos ancĂȘtres, on oublie d'oĂč on vient. Et donc l'Ă©cole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique elle avait cette volontĂ© de proposer un parcours profond et Ă cĂŽtĂ© de ça aussi, quand mĂȘme des ouvertures vers le grand public qui ne pouvait pas forcĂ©ment aller tout de suite Ă cette profondeur Ă travers des ateliers d'Ă©veil de reconnexion Ă la vie, des ateliers trĂšs joyeux, trĂšs festifs oĂč on danse, on chante.
00:58:38
Mais on mĂ©dite l'Ă©cole aujourd'hui, elle accueille 75% de français qui viennent de tous les coins de France, elle accueille 15% de Belges, puis des gens qui viennent d'un peu partout. Il y en a qui viennent du Maroc, de la RĂ©union, enfin de pays oĂč il y a la langue francophone et d'usage. C'est une trĂšs belle aventure et je suis trĂšs, trĂšs admiratif et touchĂ©, vraiment touchĂ© par le travail que font les Ă©lĂšves qui viennent dans cette Ă©cole. Ils ont entre 21 ans, le plus jeune Ă 21 ans, c'est un Ă©tudiant messie, et des gens qui ont 70 ans et qui ont des carriĂšres derriĂšre eux, certains ont publiĂ© des livres, sont reconnus des psychanalystes, des psychiatres, des mĂ©decins.
00:59:29
Et je suis trĂšs, comme je disais, admiratif, touchĂ© de voir des ĂȘtres humains qui ont cet engagement, surtout la premiĂšre annĂ©e parce que la premiĂšre annĂ©e c'est soi avec soi, c'est redĂ©couvrir le moi, l'ego et trĂšs souvent ils souffrent de dĂ©couvrir tout ça en eux. On ne veut pas regarder tout ça et quand le cĆur commence Ă s'ouvrir alors non seulement on peut voir chez soi, on commence Ă mieux voir chez l'autre. On n'est plus du tout dans le jugement et on rentre dans une dĂ©marche de vraie guĂ©rison. Et puis la deuxiĂšme annĂ©e, c'est vraiment le rapport Ă l'autre. La troisiĂšme, c'est Ă ce qui est entre moi et l'autre, c'est-Ă -dire cet invisible qui n'est visible qu'Ă l'Ćil du cĆur, disait Saint-ExupĂ©ry. Mais c'est tout ce que cette Ă©cole propose donc voilĂ .
01:00:08
C'est une belle aventure, on ne sait pas oĂč elle va mener. Aujourd'hui, je commence Ă ĂȘtre entourĂ© ; j'essaye d'avoir un noyau autour duquel l'Ă©cole peut continuer Ă grandir et Ă s'enrichir d'autres sensibilitĂ©s, d'autres prĂ©sences. C'est tout un travail et que je dĂ©couvre moi-mĂȘme dans la transmission Ă ces membres du noyau que j'appelle les pĂ©pins du noyau et enfin, une jolie petite Ă©quipe maintenant et puis ceux qui ne participent pas Ă l'Ă©cole mais qui y ont passĂ© trois ans et bien ils vont retourner dans leur vie avec quelque chose. Je dis toujours que ce n'est pas l'Ă©cole qui leur a donnĂ© quelque chose, ils ont eu l'occasion de rĂ©cupĂ©rer, de redĂ©couvrir quelque chose qui Ă©tait dĂ©jĂ au fond d'eux ; et avec cette chose-lĂ , TrĂšs souvent, je constate qu'ils ont des projets trĂšs crĂ©atifs dans leurs univers respectifs, quel que soit le domaine du soin ou de leur intervention dans la sociĂ©tĂ©.
01:01:02
Ils crĂ©ent des choses trĂšs belles. Qu'est-ce qu'on peut souhaiter pour cette Ă©cole de la prĂ©sence thĂ©rapeutique dans les prochaines annĂ©es, Thierry ? Que moi, pour commencer, et que les personnes qui se joignent Ă ce projet ne soient pas un obstacle Ă son Ă©panouissement. Le grand danger dans ce genre d'entreprise, c'est que le fondateur et les gens qui finissent par s'y raccrocher Ă ce projet utilisent le projet pour leurs ambitions personnelles, et que du coup, il l'empĂȘche parfois de se dĂ©velopper. Ce travail de conscience se fait au quotidien, parce que sans ça, ce genre d'entreprise est vouĂ© Ă l'Ă©chec. Je ne dis pas que ça rĂ©ussira, mais c'est ce que je souhaite pour cette Ă©cole. Et pour vous, Thierry, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour les annĂ©es Ă venir ?
01:01:54
Alors, je pourrais faire une sortie trĂšs dans la lignĂ©e de ce que je viens de dire d'ĂȘtre la bonne personne, mais c'est quelque chose de beaucoup plus personnel que on peut me souhaiter. C'est ce que j'ai vraiment besoin pour continuer Ă porter ce projet ou accompagner ce projet. C'est une oasis, c'est un endroit oĂč je suis en totale confiance avec une personne et d'ĂȘtre nourri de ce partage, de ce sentiment de communiquer et d'ĂȘtre regardĂ© avec bienveillance par l'autre. Donc voilĂ , il faut me souhaiter une vie personnelle, privĂ©e Ă©panouie et pleine d'amour. Et bien je vous le souhaite. Je termine par quelques petites questions actuelles Ă notre entretien, puisque le podcast s'appelle La Petite Voix. Je suis obligĂ©e de vous poser la question : est-ce que vous ĂȘtes souvent connectĂ© Ă votre propre petite voix ?
01:02:46
Oui, cette petite voix, je l'entends. Je suis souvent connecté à elle, mais je ne l'écoute pas toujours et alors je suis parfois encore trÚs, trÚs fort dans les argumentations pour ne pas l'écouter et je peux me raconter des histoires. Et je crois que on se raconte beaucoup d'histoires pour ne pas écouter la petite voix sage au fond de nous, de temps en temps. Quand je constate ça, j'essaye de calmer ce mental et alors s'installe un immense doute. La petite voix parfois se fait absente et c'est bon de rester dans ce doute parce que souvent alors ce que la petite voix voulait nous dire apparaßt d'une autre maniÚre. Mon autre question, je voulais savoir quel livre éclairait particuliÚrement votre chemin de vie, s'il y en a un ?
01:03:40
Contrairement Ă ce que beaucoup de gens pensent, je n'ai pas beaucoup lu. C'est suite Ă un rĂȘve que j'ai fait je sais pas si je l'ai racontĂ© dans notre long entretien. J'ai fait un rĂȘve quand j'avais 17 ans. Parce que enfant, j'ai Ă©normĂ©ment lu. J'ai beaucoup lu de livres sur l'AntiquitĂ©, l'Ăgypte et tout ça aussi. Et puis je me suis intĂ©ressĂ© au bouddhisme. Et surtout aprĂšs la mort de mon cousin qui Ă©tait aussi trĂšs, trĂšs proche et qui s'est tuĂ© dans un accident de moto Ă 8 ans. J'en avais 17, et aprĂšs sa mort, j'ai commencĂ© non seulement Ă lire encore davantage et beaucoup plus de philosophie de mĂ©taphysique, De spiritualitĂ©, ça a durĂ© 2 ans. Puis un jour, j'ai fait un rĂȘve. Dans le rĂȘve, je marchais dans l'allĂ©e centrale d'une cathĂ©drale toute blanche, de style gothique.
01:04:29
Et arrivĂ© Ă la croisĂ©e du transept, il y avait un rayon de lumiĂšre qui a frappĂ© ma poitrine. Dans ce rayon de lumiĂšre, il y avait une main, un doigt pointĂ© vers mon cĆur. Et j'ai entendu une voix qui me disait Dieu est en toi ». Je me suis rĂ©veillĂ© et je vous promets la rĂ©alitĂ© que je dĂ©couvrais en me rĂ©veillant paraissait moins vraie que ce que je venais de vivre dans mon rĂȘve. Et en fait, Ă la suite de ça, j'ai arrĂȘtĂ© de lire. J'ai commencĂ© Ă vivre et plutĂŽt que de me rĂ©fugier dans les livres, j'ai commencĂ© Ă vivre mes expĂ©riences, Ă les regarder. Parfois, j'Ă©crivais dans un petit cahier je peux dire que ce que j'ai appris, ça vient de ça.
01:05:10
AprĂšs, j'ai quittĂ© mon mĂ©tier de chirurgien ; j'ai recommencĂ© Ă lire, je suis retournĂ© vers des livres de mĂ©taphysique. De spiritualitĂ© d'Ăgyptologie aussi et j'ai essayĂ© de dĂ©couvrir dans ces livres les mots pour dĂ©crire ce que moi j'avais compris, oui vous l'aviez vĂ©cu du coup de l'intĂ©rieur dans votre chair et lĂ vous trouviez des mots vraiment. Et j'avais beaucoup apprĂ©ciĂ© un livre qui s'appelait 'AprĂšs l'extase, la lessive'. Dans ce livre, Jack Canfield interroge tous les gens pour y Ă©veiller. En fait, parce que prĂ©cisĂ©ment ils sont vraiment Ă©veillĂ©s, ils acceptent la rĂ©alitĂ©, ils acceptent leur rĂ©alitĂ© telle qu'elle est et ils avouent que, aprĂšs l'Ă©veil, il y a des pĂ©riodes de rĂ©gression on est nouveau complĂštement pris dans les conditionnements du mental, De l'Ă©go et malgrĂ© que cette conscience a pu s'Ă©veiller Ă ce moment, et bien il y a des passages trĂšs difficiles.
01:06:09
C'est un livre trĂšs vivant, plein de tĂ©moignages, plein de bon sens sur ce qu'est vraiment un chemin spirituel. Et il ne faut pas qu'on se raconte des histoires un chemin spirituel, c'est un chemin trĂšs simple qui est celui de l'acceptation de ce qui est, de qui on est vraiment et qui on est vraiment. C'est bien sĂ»r une personnalitĂ© avec plein de contradictions, de zones d'ombre, etc. Mais derriĂšre ça, il ne faut pas oublier qu'on est celui qui regarde cette personnalitĂ©. Est-ce que vous avez un rituel bien-ĂȘtre quotidien, Thierry ? Il y en a un en tout cas que vous Ă©voquez dans le livre, cette rĂ©daction quotidienne Le journal. Alors j'essaie toujours d'ĂȘtre le plus authentique et honnĂȘte possible.
01:06:51
Il se trouve que depuis prĂšs d'un an je n'Ă©cris presque pas dans mon journal mais j'ai fait ça pendant trĂšs trĂšs longtemps et je le referai probablement. Mais cette annĂ©e a Ă©tĂ© comme ça un espĂšce de mouvement parfois un peu chaotique, mais qui m'a permis d'apprendre plein de choses. Je me suis laissĂ© aller Ă ce qui Ă©tait proposĂ©. Le journal, ça a Ă©tĂ© pour moi et c'est pour beaucoup de personnes Ă qui je le recommande un outil merveilleux, parce que c'est votre thĂ©rapeute qui vous regarde avec bienveillance dans le journal. Je ne raconte pas ma vie, je me posais simplement des questions pourquoi aujourd'hui j'Ă©tais nouveau tendu ? Pourquoi aujourd'hui j'Ă©tais nouveau dans le mĂȘme schĂ©ma ? Et alors les rĂ©ponses viennent quand on se pose.
01:07:30
Il y a des Ă©tudes qui ont montrĂ© mĂȘme au niveau du cerveau que ça ne fonctionne pas de la mĂȘme maniĂšre et que l'on recycle Ă©motionnellement. Et du coup, les stress disparaissent beaucoup mieux quand on utilise l'Ă©crit en plus de la parole. Vous avez ce truc extraordinaire avec ce carnet et je trouve l'idĂ©e formidable. Et on peut tous se l'approprier si vous le voulez. C'est de mettre sur la couverture une photo de vous enfant, ah oui oui oui ! Ă chaque annĂ©e, j'en fais une photocopie de mon nouveau carnet. Quand je regarde les yeux de cet enfant, et je vois la bontĂ© qu'il y avait en lui, la puretĂ©, la joie, l'Ă©clat de vie. Et puis je me rends compte que l'adulte que je suis devenu a souvent cassĂ© ça empĂȘchĂ© ça et tout le travail, tout le parcours, toute l'intention en tout.
01:08:20
Cas, c'est de laisser ça revivre en nous parce que souvent on dit oui, l'enfant intĂ©rieur est plein de souffrances. Oui, bien sĂ»r, il est plein de souffrances, mais il est plein d'essence aussi, l'essence de la vie en nous qui est arrivĂ©e toute pure, qui Ă©tait bien dĂ©formĂ©e, bien abĂźmĂ©e, aussi par les blessures, les conditionnements, les croyances. Mais cette essence est lĂ , et cet enfant, il faut l'Ă©couter et se mettre Ă son service. Ma derniĂšre question, Thierry, et finalement, c'est peut-ĂȘtre la plus importante : est-ce que vous ĂȘtes heureux ? Oh, alors lĂ , c'est une question Ă laquelle je ne sais pas rĂ©pondre parce que moi, le concept de bonheur et d'ĂȘtre heureux, c'est juste un concept.
01:09:00
J'avais Ă©crit le dĂ©fi positif, une autre façon de parler du bonheur et de la bonne santĂ©, et j'avais cette phrase qui disait il y a autant de dĂ©finition du bonheur que d'ĂȘtre humain sur cette terre, parce que finalement, le bonheur, qu'est-ce que c'est ? Il y a des Ă©tudes scientifiques psychologiques qui ont montrĂ© que pour la majoritĂ©, quelles que soient les cultures, quelles que soient les Ăąges, etc. ; c'est d'abord exprimer le meilleur de soi, ce qui rend le plus heureux. Mais en ce sens, lĂ , oui, je pense que je suis relativement, alors, heureux parce que j'ai l'impression d'arriver Ă exprimer quand mĂȘme beaucoup du meilleur de moi et en tout cas, d'essayer de le faire en contact avec les autres et si possible au service.
01:09:41
Mais ça reste un concept pour moi, et je vous dirais que je ne jauge pas mon Ă©tat d'ĂȘtre au fait que je suis heureux ou pas heureux parce que souvent, ça se limite Ă ĂȘtre content ou pas content et je prĂ©fĂšre dire : est-ce que je suis joyeux ou pas ? Et je me rends compte que je suis profondĂ©ment joyeux, mĂȘme si il y a des couches parfois un peu sombres ou un peu dĂ©faitistes ou un peu dĂ©couragĂ©es comme ça fort heureusement, elles sont beaucoup moins prĂ©sentes que par le passĂ©. Je sais l'hĂ©ritage que j'en avais de mon pĂšre en particulier, mais en mĂȘme temps je sais que tout au fond il y a une vraie joie, et c'est cette joie qui me donne envie de danser, de partager, d'aimer, d'ĂȘtre curieux, et donc dans ce sens-lĂ , oui, je pense que je suis quand mĂȘme assez joyeux.
01:10:38
Oui, oui, une jolie façon de conclure notre notre entretien ! Merci beaucoup, Thierry, vraiment d'avoir partagĂ© avec, vraiment beaucoup de sincĂ©ritĂ©, de gĂ©nĂ©rositĂ©, votre cheminement intĂ©rieur, je trouve ce qui est trĂšs inspirant ; c'est Ă la fois que l'on voit toute cette lumiĂšre que vous portez Ă travers notamment cette expĂ©rience mystique, mais aussi vous n'avez Vous ne trichez pas avec vos zones d'ombre, les passages douloureux que vous Ă©voquez et du coup en rĂ©vĂ©lant ces zones d'ombre, vous rĂ©vĂ©lez les nĂŽtres et par la mĂȘme aussi notre propre lumiĂšre. C'est vraiment un message qui est vibrant et plein d'espoir et de foi en la vie. Puis je fais une parenthĂšse aussi pour remercier les Ă©ditions iconoclastes qui ont rendu cet entretien disponible, oui magnifique ! Merci pour ce temps et super bonne vie Ă vous, merci, merci beaucoup Thierry.
01:11:35
TrĂšs bonne continuation Ă vous
Développement personnel ⹠spiritualité ⹠thérapie alternative ⹠Méditation ⹠Guérison holistique ⹠Silence intérieur ⹠Conscience ⹠Pleine présence
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La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
Chaque mardi, plongez dans des parcours de transformation personnelle et des rĂ©cits oĂč la quĂȘte de sens et les nouveaux dĂ©parts prennent tout leur sens. Ces histoires inspirantes de renaissance personnelle montrent comment surmonter les Ă©preuves et changer de vie pour vivre en harmonie avec ses aspirations profondes.
Avec La petite voix, laissez-vous guider par des récits captivants qui accompagnent votre propre cheminement, qu'il s'agisse de réussir un changement de vie, de recommencer à zéro ou simplement de trouver une nouvelle inspiration pour avancer.
Si vous aimez les podcasts Transfert, Passages, Ex, Les rescapés, Les pieds sur terre, Scandales, Bliss stories, Héros, Brise glace, La leçon, Métamorphose éveille ta conscience, InPower⊠alors le podcast La petite voix devrait vous plaire aussi !
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đ Pour tout savoir des Ă©pisodes, des invitĂ©s et des coulisses, suivez-moi sur Instagram et sur Facebook.
Mieux encore, abonnez-vous Ă ma newsletter, câest lĂ que jâose vous raconter un mardi sur deux ce que je ne dis pas ailleurs đ
Si vous aimez La petite voix, je compte sur vous pour laisser des commentaires, des Ă©toiles âš et des bonnes notes sur votre plateforme de podcast prĂ©fĂ©rĂ©e. Merciđ
Bonjour, je suis Herveline et jâai le plaisir de prĂ©senter dans La petite voix. Enfin dâhabitude, câest comme cela que je commence.
Mais cette semaine, câest diffĂ©rent⊠NoĂ«l est lĂ , et jâai envie de vous offrir une surprise. Donc pas de nouvel Ă©pisode de La petite voix mais je vais vous faire dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir 3 podcasts que jâaime particuliĂšrement.
Ces pĂ©pites mâaccompagnent souvent et me font vibrer, rĂ©flĂ©chir, ou rĂȘver. JâespĂšre quâelles sauront faire de mĂȘme pour vous.
Alors, installez-vous confortablement, ouvrez grands vos oreilles⊠câest parti !
Aujourdâhui, je vous propose un Ă©pisode de Cheminements , le podcast qui tend le micro Ă toutes ces femmes que vous croisez chaque jour et qui viennent raconter leur histoire sans filtre, sans honte et sans tabou.
Pour suivre Marguerite sur Instagram, c'est par ici @margueritederodellec
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Aujourdâhui, je vous propose un Ă©pisode de Basilic, le podcast consacrĂ© Ă lâĂ©cologie et aux initiatives positives et qui donne la parole Ă celles et ceux qui imaginent et rĂȘvent le monde de demain.
Pour suivre Crush sur Instagram, c'est par ici @basilicpodcast
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Aujourdâhui, je vous propose un Ă©pisode de Crush, le podcast qui explore la magie des premiers jours des histoires d'amour.
Pour suivre Crush sur Instagram, c'est par ici @crush_lepodcast
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Nous retrouvons aujourdâhui Sandy Kaufman, love coach, qui nous aide Ă apaiser nos insĂ©curitĂ©s relationnelles Ă travers une sĂ©rie dâexercices trĂšs pratiques.
Son site web : https://sandykaufmann.ch/Son compte Instagram : @sandykaufmann_lovecoachRETRANSCRIPTION DE L'EPISODE AVEC SANDY KAUFMANN, LOVE COACH
00:00:59
Bonjour Sandy et bienvenue à nouveau dans La Petite Voix. Bonjour Héroline, bonjour tout le monde. Alors je suis ravie de te retrouver, on a parlé la semaine derniÚre de ton parcours et de ton métier de Love Coach et de thérapeute psycho-corporelle. Moi j'aime bien dans cet épisode BIS donner des conseils concrets et quand je t'ai demandé s'il y avait un sujet qui te parlait plus qu'un autre, toi tu m'as dit j'aimerais donner des clés pour travailler sur notre insécurité en relation. Comment on fait quand on a cette sensation-là , quand on se sent trÚs ou tout simplement un peu insécure en relation, comment on fait pour travailler là -dessus ? Et je crois que tu as pour ça un plan en trois grandes étapes, c'est ça ?
00:01:39
Oui, avec trois Ă©tapes et puis surtout pour comprendre ce qui se passe en fait. On va essayer de dĂ©cortiquer tout ça et puis je vais poser une certaine sĂ©rie de questions oĂč vous proposez un peu des exercices. On peut mieux cerner ce qui se passe. Ok, chouette. Juste avant qu'on se lance, moi j'aimerais comprendre pourquoi c'est ce thĂšme-lĂ que tu as voulu Ă©voquer aujourd'hui. Est-ce que c'est quelque chose que tu retrouves trĂšs rĂ©guliĂšrement dans tes accompagnements ? Oui, l'insĂ©curitĂ© Ă©motionnelle, ce que l'on ressent, c'est un signe de dĂ©rĂ©gulation de son systĂšme nerveux et donc c'est lĂ oĂč ça vaut la peine d'aller creuser, de se dire ok, pourquoi je ressens cette insĂ©curitĂ© ? D'oĂč est-ce que ça vient ? Je me suis dit que ça pouvait servir au plus.
00:02:26
Un grand nombre de personnes, qu'elles soient en relation ou que ça soit aussi dans le processus de rencontre. Et bien allons-y alors. PremiĂšre Ă©tape, dis-nous tout Sandy. Alors c'est de repĂ©rer vraiment le moment oĂč ça arrive. Quand vous vous sentez en insĂ©curitĂ©, premiĂšre chose, c'est de repĂ©rer le moment. Est-ce que c'est quand quelqu'un me dit quelque chose ? Qu'est-ce que la personne me dit ? Qu'est-ce que je me dis dans ma tĂȘte ? Quelles sont les pensĂ©es qui sont en train de venir ? Est-ce que c'est peut-ĂȘtre des fois une non-action ? Qu'est-ce que la personne ne fait pas ou ne dit pas ? Et vraiment, notez ce mĂ©canisme le plus prĂ©cisĂ©ment possible et puis notez votre rĂ©action Ă vous. Est-ce que j'arrive Ă dire quelque chose ou pas ?
00:03:12
Et qu'est-ce que je ressens Ă l'intĂ©rieur de mon corps ? Et c'est lĂ oĂč ça va dĂ©jĂ vous donner une indication des mĂ©canismes qui vont dĂ©clencher ça. Vous pouvez aussi ĂȘtre attentif Ă certains dĂ©clencheurs. Est-ce que c'est lorsque la personne hausse la voix ? Est-ce que c'est la personne lorsqu'elle est dans un moment de silence qui vous gĂ©nĂšre de l'insĂ©curitĂ© ? Donc, donnez-vous vraiment le droit d'aller identifier les dĂ©clencheurs le plus prĂ©cisĂ©ment possible. En fait, ce que je comprends, c'est qu'il faut vraiment tenir un journal de ces moments-lĂ , en fait. Garder une trace Ă©crite, visuelle, concrĂšte, quoi. Ce n'est pas juste « Ah tiens, je suis en train de ressentir ça », non. Non, vraiment, faire un journal. Et ça va vous en apprendre Ă©normĂ©ment, en fait, sur votre maniĂšre de fonctionner dans le lien.
00:04:03
Et vous pouvez le faire dans votre relation amoureuse, avec votre date, mais aussi famille, amis, travail. Il n'y a pas de limite, mais ça va vous aider à vous comprendre, en fait, qu'est-ce qui déclenche cette insécurité. Une fois que vous l'avez repéré, repérez au niveau de votre corps les sensations. Qu'est-ce que je ressens quand j'ai de l'insécurité ? Est-ce que j'ai une douleur, une boule dans le ventre ? Est-ce que j'ai la sensation que le sol y part sous mes pieds ? Est-ce que je ressens une accélération de mon rythme cardiaque, de ma respiration ? Est-ce que c'est une espÚce de douleur localisée à un endroit ? Est-ce que ça bouge ? Est-ce que c'est chaud ? Est-ce que c'est froid ? Prenez conscience des sensations.
00:04:48
Rien que le fait de faire ça, ça apporte de la sĂ©curitĂ© Ă votre systĂšme nerveux parce qu'il se rend compte que c'est un systĂšme nerveux. C'est plus une perception Ă l'intĂ©rieur que forcĂ©ment une guerre ou un ours qui nous fonce dessus Ă l'extĂ©rieur. Donc, se focaliser lĂ -dessus. Alors, pour simplifier pour l'Ă©pisode, je dirais qu'il y a deux gros types de rĂ©actions. Il y a ce fameux Ă©tat sympathique oĂč on peut sentir une forme d'accĂ©lĂ©ration Ă l'intĂ©rieur de soi. En fait, le cĆur s'emballe, la respiration s'emballe, on peut avoir un peu les joues qui rougissent. On sent un peu plus de chaleur, donc une espĂšce d'emballement. Ou bien l'Ă©tat dorsal qui est l'Ă©tat oĂč on se sent plutĂŽt bloquĂ©, on se sent impuissant. C'est souvent aussi cette sensation d'ĂȘtre dĂ©connectĂ©.
00:05:43
On voudrait faire quelque chose, mais on n'y arrive pas. On ressent moins les choses. Donc, on peut ĂȘtre anesthĂ©siĂ© aussi. C'est souvent une sensation qui arrive. Et puis, vraiment des pensĂ©es dans la tĂȘte, type dĂ©sespoir. Il n'y a pas de solution, c'est la fin et on rentre vite dans cette spirale de pensĂ©es pas trĂšs sympas. PremiĂšre invitation, est-ce que je suis plutĂŽt dans cette accĂ©lĂ©ration ou plutĂŽt dans cet effondrement ou figement oĂč je me sens totalement bloquĂ© ? Est-ce qu'on peut ĂȘtre les deux en mĂȘme temps ? Oui. Alors, on passe, avant d'aller dans l'Ă©tat dorsal, tu passes souvent par une phase d'activation de ton Ă©tat sympathique. Et en fait, c'est quand ton corps, il a le sentiment qu'il n'y arrive plus, qu'il s'effondre. Et c'est super important.
00:06:33
Et merci d'avoir posĂ© la question parce que justement, en fait, quand tu es dans l'Ă©tat sympathique pour accueillir ton insĂ©curitĂ©, tu vas essayer d'aider, de soutenir ton systĂšme nerveux pour revenir Ă ton Ă©tat de sĂ©curitĂ©. Tu peux aller presque directement, ça prend plus ou moins de temps, alors que quand tu es dans l'Ă©tat dorsal, en fait, quand tu commences Ă te rĂ©guler, tu peux avoir justement, tu retournes par cet Ă©tat de sympathique avant de retourner Ă ton Ă©tat de sĂ©curitĂ©. Ăa, c'est la hiĂ©rarchie polyvagale, l'Ă©chelle polyvagale. Tu ne peux pas passer directement Ă ton Ă©tat de sĂ©curitĂ©. Et donc, c'est justement important de savoir ça. DĂ©jĂ , pour ne pas paniquer, tu peux te dire, oh lĂ lĂ , mais ce que je fais, c'est en fait dans le bon sens. Et aussi.
00:07:24
Comprendre qu'il y a ces deux phases, en fait, qui se passent. Donc, vraiment, cette Ă©tape de prise de conscience. Quel est mon mĂ©canisme ? Et dans mon corps, je suis plutĂŽt dans le sympathique, je suis plutĂŽt dans le dorsal. Et en fonction de ce que vous avez identifiĂ©, d'abord, passez par le corps. Apportez de la sĂ©curitĂ© Ă votre systĂšme. Donc, si vous ĂȘtes dans cet Ă©tat sympathique, agitation, anxiĂ©tĂ©, ou j'ai envie de faire la cocotte minute et d'exploser. Accueillez cet Ă©tat. Par exemple, un outil qui est vraiment tout simple que vous pouvez faire, c'est aller pousser un mur. Les bras tendus, vous appuyez avec les jambes pour vraiment faire comme si vous voulez le pousser ce mur. En fait, le but, c'est de libĂ©rer cette agitation Ă l'intĂ©rieur, de la faire sortir Ă l'extĂ©rieur.
00:08:18
Donc, c'est ce qui est le plus important, c'est d'avoir ce sentiment de fatigue physique. Vraiment de pousser jusqu'Ă ce qu'on ressente une forme de fatigue physique pour que cette activation du sympathique puisse se libĂ©rer. Et pour vĂ©rifier ça, Ă nouveau, ce n'est pas je fais mon exercice et je me dis, ouais, c'est bon, c'est fait, ça doit ĂȘtre passĂ©. Revenir dans le corps et puis de se dire, OK, est-ce que lĂ , comment elle est ma respiration ? Est-ce qu'elle est un peu plus calme ? Est-ce que ça va au niveau de mes frĂ©quences cardiaques ? Est-ce que c'est un petit peu mieux ? Et de continuer. Jusqu'Ă ce qu'on ait ce sentiment de revenir Ă son Ă©tat de sĂ©curitĂ©, oĂč la respiration, elle est plus fluide, il y a un espĂšce de ralentissement dans le corps, d'apaisement.
00:09:08
On sent aussi des fois, c'est un peu un relĂąchement au niveau des mĂąchoires, puis on est un peu plus dans l'ouverture comme ça, un petit peu dans la chaleur, peut-ĂȘtre plus au niveau du haut de la poitrine. Ăa, c'est pour l'Ă©tat sympathique. Pour l'autre Ă©tat, ça se fait souvent en deux. Il y a une technique que j'aime beaucoup qui est issue du Brain Gym qui s'appelle la mĂ©thode ECAP. Donc, c'est quatre mouvements qu'on peut faire. Le premier, ça aide Ă se reconnecter Ă son corps. C'est quelque chose de tout bĂȘte. C'est boire un verre d'eau en conscience. En prenant l'eau dans la bouche, en fait, on prend conscience de notre corps, de nos sensations et ensuite, on avale l'eau. Pour moi, en fait, c'est un petit peu lentement.
00:09:54
L'environnement me fait du bien parce que l'eau, c'est plutĂŽt bĂ©nĂ©fique. Et aprĂšs, on va essayer de reconnecter Ă nouveau avec son corps et avec son cerveau rationnel en massant les points du cerveau. Donc, c'est des points qui se trouvent au niveau de vos clavicules. Donc, massez ces points-lĂ jusqu'Ă ce que l'on ressent Ă nouveau son corps, en fait. Et donc, la troisiĂšme Ă©tape de cette mĂ©thode. C'est de se mettre en mouvement en faisant les mouvements croisĂ©s, donc coudes, genoux opposĂ©s, devant ou derriĂšre. Et lĂ , vraiment de se donner le droit d'ĂȘtre dans le mouvement et de aussi laisser sortir cette agitation qui peut se prĂ©senter. Et une fois que cette Ă©tape est finie, en fait, passer par une Ă©tape de retour Ă la sĂ©curitĂ© d'ancreage en croisant les bras, croisant les pieds et en revenant Ă soi en respirant.
00:10:54
Et ça, c'est souvent, en fait, nĂ©cessaire de passer un certain temps parce que, justement, l'Ă©tat dorsal, tu passes par ces deux Ă©tats avant de pouvoir revenir Ă ta sĂ©curitĂ©. LĂ , c'est vraiment de passer par le corps et Ă nouveau de regarder ces sensations. OK, est-ce que lĂ , je sens que ma respiration, elle est plus profonde ? Est-ce que je sens les contours de mon corps ? Est-ce que mes pensĂ©es se sont peut-ĂȘtre apaisĂ©es ? Quand ça, c'est un petit peu plus apaisĂ©. C'est lĂ oĂč commence finalement la troisiĂšme Ă©tape de rĂ©flexion. Et ce que je propose, c'est de faire cette rĂ©flexion en deux temps. La premiĂšre chose, de se dire OK, cette situation-lĂ , qu'est-ce que ça me rappelle de similaire Ă mon passĂ© ?
00:11:41
Est-ce que c'est des situations que j'ai déjà vécues avec mes parents, avec mes frÚres ou à l'école ? Et ensuite, de vous dire OK, là , j'ai bien compris qu'il y avait un petit peu de mon passé. Comment j'ai envie là ? Maintenant, de réagir. Et pour définir comment j'ai envie de réagir dans cette situation, mon conseil, c'est vraiment de regarder les faits. OK, qu'est-ce qui s'est passé en termes de faits ? Qu'est-ce qui me manque pour que je me sente en sécurité dans la relation ? Donc, est-ce que j'ai besoin de communiquer mon ressenti ? Est-ce que j'ai besoin que certaines choses changent dans la relation, dans l'équilibre ? Vraiment, je voulais dire comment je voudrais réagir. Dans cette situation et de se dire OK, comment est-ce que je peux me soutenir pour y arriver ?
00:12:30
Donc, se soutenir, ça peut ĂȘtre quelque chose du type OK, lĂ , je ne me sens pas de dire le 100% de ce que j'ai envie de dire. Je vais commencer par le 5%. Je ne sais pas trop comment le dire, que ça sorte de ma bouche. Je vais aller m'entraĂźner devant mon miroir. J'ai extrĂȘmement peur de la rĂ©action de l'autre. Je vais commencer par un exercice de respiration et aprĂšs, je vais aller vers l'autre. Et d'y aller Ă©tape par Ă©tape. La compĂ©tence, elle s'apprend quand on l'a vĂ©cu. C'est comme ça que notre systĂšme nerveux, il enregistre en fait. Toutes nos relations sont des occasions de pratiquer. Et je dirais mĂȘme, pour les personnes pour qui c'est trĂšs difficile de mettre ça en place dans les relations, commencer.
00:13:22
Commencez lĂ oĂč c'est plus facile. Commencez avec vos amis. Commencez au travail. Commencez dans d'autres choses. Votre systĂšme nerveux, lui, il apprend. Quand il apprend, une Ă©tape de plus, ça sera plus facile aprĂšs, lĂ oĂč c'est plus difficile. Chouette. Merci beaucoup, Sandy, pour ces conseils trĂšs utiles. Merci.
Développement personnel ⹠spiritualité ⹠thérapie alternative ⹠santé mentale ⹠relations amoureuses ⹠insécurité émotionnelle ⹠confiance en soi ⹠relations amoureuses ⹠régulation émotionnelle
Vous aimerez cet épisode si vous aimez : Métamorphose ⹠In Power ⹠Génération Do It Yourself ⹠Change ma vie ⹠Les Couilles sur la table ⹠Histoires de Darons ⹠Les Adultes de Demain ⹠Les Déviations ⹠Podcast Graine de Métamorphose ⹠Fais-toi confiance................................................
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Ah lâamour⊠Un mot universel, mais qui cache des dĂ©fis profondĂ©ment personnels. Et si nos histoires dâamour, quâelles soient passionnĂ©es ou compliquĂ©es, Ă©taient aussi celles de notre histoire personnelle ?
Aujourdâhui, jâai le plaisir dâaccueillir Sandy Kaufman, love coach. Sandy a traversĂ© des Ă©preuves personnelles, depuis ses jeunes annĂ©es marquĂ©es par des troubles alimentaires jusquâĂ la rĂ©pĂ©tition dâun schĂ©ma amoureux peu Ă©panouissant.
Ce voyage intĂ©rieur lâa finalement guidĂ©e vers une transformation incroyable, autant personnelle que professionnelle.
Bienvenue dans un Ă©pisode puissant, intime et inspirant.
Avec Sandy, nous allons parler de ce que notre passĂ© imprime dans nos relations, de lâimportance dâĂ©couter notre corps pour dĂ©nouer les blocages, et du rĂŽle essentiel de notre systĂšme nerveux dans nos relations.
Quelques notes Ă propos de Sandy :
Son site web : https://sandykaufmann.ch/Son compte Instagram : @sandykaufmann_lovecoachSon conseil lecture : âLe corps n'oublie rienâ de Bessel van der KolkSon rituel bien-ĂȘtre : aller courir dans la nature ou faire du yogaRETRANSCRIPTION DE L'EPISODE AVEC SANDY KAUFMANN, LOVE COACH
00:02:10
Eh bien, bonjour Sandy, bienvenue dans La Petite Voix. Bonjour Hervéline, bonjour à tout le monde. Sandy, j'ai l'impression qu'on se connaßt un peu, puisqu'on se suit sur Instagram depuis le début de La Petite Voix, ou quasi. Et puis, c'est ce que je te disais dans Off. L'autre jour, je suis tombée sur une de tes vidéos, et je me suis dit : 'Bien sûr, j'ai envie de parler d'amour', et bien sûr, du coup, que je vais interviewer Sandy. Parce que voilà , ce dont on parle avec toi, quand on te consulte, on parle d'amour, mais pas l'amour universel qu'on évoque dans La Petite Voix ; mais là , on parle vraiment de l'amour amoureux, puisque tu es Love Coach, coach et thérapeute psychocorporelle, c'est bien ça ? Oui, c'est exactement ça.
00:02:50
On parle de toutes les peurs finalement, qui nous sĂ©parent de l'amour. Parce que je pense que l'amour est lĂ pour tout le monde, Ă portĂ©e de tout le monde, quel que soit l'Ăąge, quelle que soit la situation oĂč on est. Et voilĂ , c'est ce que j'aime essayer de, cette petite graine d'espoir, l'insĂ©rer dans toutes les personnes que j'ai l'honneur d'accompagner. Ah, j'adore, parce que tu sais, moi aussi j'adore mettre beaucoup d'optimisme Ă la Petite Voix. Je suis obligĂ©e de te poser la question, comment on va parler d'amour ? J'espĂšre que ce n'est pas trop intime, mais j'ai envie de te demander : quel est le dernier Ă©change que tu as eu avec ton mari ? Si c'Ă©tait ce matin, si c'Ă©tait hier ?
00:03:28
C'Ă©tait ce matin, et puis il m'a dit, bonne journĂ©e ma chĂ©rie, puis essayez de vous imaginer avec un petit accent au Roger Federer. Est-ce que vous vous parlez français entre vous ? On parle, je dirais un peu l'espĂ©ranto, c'est-Ă -dire que quand on s'est connus, je ne parlais pas assez bien l'allemand, et lui ne parlait pas assez bien le français, on a commencĂ© avec l'anglais, et puis maintenant, en fait, on met le mot qui nous est le plus facile Ă sortir, donc ça peut ĂȘtre en une phrase, on a les trois langues. La particularitĂ©, je dirais, des couples expats, c'est que tu pars, et je trouve que c'est une grande force, c'est que tu pars du principe que l'autre ne te comprend pas forcĂ©ment, et donc t'accordes vraiment une importance Ă est-ce que ce que j'ai dit, il l'a bien compris en fait ?
00:04:16
Finalement, c'est un gros travail, cette communication dans le couple. Bon, on va en reparler, mais j'aimerais qu'on commence par Ă©voquer ton parcours. Est-ce que tu me disais en off, quand on a prĂ©parĂ© l'entretien ensemble, c'est que finalement, c'est ton corps, toi, qui t'a amenĂ© Ă lĂ oĂč tu es aujourd'hui, et malheureusement, tu n'as pas toujours eu un rapport doux avec ce corps ? Non, en fait, mon corps, dĂšs toute petite, il m'a beaucoup criĂ©, beaucoup fait des appels Ă l'aide. Ăa a commencĂ© assez tĂŽt, en fait. J'avais Ă©normĂ©ment d'allergies, ce qui causait, en fait, Ă©normĂ©ment d'asthme. On va dire que pendant deux ou trois mois chaque annĂ©e, je me rĂ©veillais toutes les nuits avec des crises d'asthme Ă ne pas pouvoir dormir, donc c'Ă©tait assez fort.
00:05:03
Le cri le plus fort, ça a Ă©tĂ© quand j'ai commencĂ© avec mes crises de boulimie. Si tu veux, mes parents se sont sĂ©parĂ©s quand j'avais trois ans et demi ; conflictuellement, une grosse dispute. Ils sont venus aux mains. J'ai une image qui m'a Ă©normĂ©ment, Ă©normĂ©ment marquĂ©e. J'ai trĂšs, trĂšs, trĂšs peu de souvenirs de mon enfance, mais ça, c'est normal. C'est un moyen de protection du systĂšme nerveux. Et une des rares images que je me souviens, c'est une crise de boulimie chez ma grand-mĂšre, vraiment en Ă©tant petite, en fait. On va dire que ça s'est empirĂ© vers l'Ăąge de 11 ans, oĂč lĂ , en fait, si tu veux, Ă l'extĂ©rieur, j'Ă©tais vraiment la petite fille modĂšle qui rĂ©ussit bien Ă l'Ă©cole. Oui, alors OK, elle est un peu timide, mais elle ne dĂ©range pas.
00:05:50
Elle est facile, etc. Et tous les soirs, c'Ă©tait ma crise de boulimie. Je faisais en sorte de manger des choses qui ne se remarquaient pas trop. AprĂšs, j'allais bien sĂ»r rejeter tout ça dans les toilettes. Et ça augmentait, ça augmentait. Ăa a augmentĂ© Ă un point oĂč, Ă 19 ans, quand j'ai commencĂ© mes Ă©tudes, j'Ă©tais en colocation, tu vois, dans une maison d'Ă©tudiantes avec 4-5 personnes. Et en fait, je pensais que le fait de prendre mon envol, prendre ma libertĂ©, ça allait rĂ©gler tous mes problĂšmes. Et en fait, cette dose d'inconnus en plus, cette dose de non-contrĂŽle en plus, ça les a plutĂŽt exacerbĂ©s. Je me souviens de cette soirĂ©e oĂč j'ai vidĂ©, et au sens littĂ©ral du terme, le placard de nourriture. Alors, cette partie-lĂ , c'est l'hyperphagie.
00:06:45
La boulimie, c'est aprĂšs, tu te fais vomir quand tu as trop mangĂ©. Mais si tu veux, quand tu fais d'abord l'hyperphagie, tu perds toute notion de tes limites. Ăa aussi, c'est vraiment un symptĂŽme de dĂ©rĂ©gulation de ton systĂšme nerveux. Tu n'as plus la satiĂ©tĂ©. Si tu veux, ça ne communique plus du tout avec ton cerveau. Donc, tu peux manger beaucoup plus que ce que tu peux physiquement. Tu t'en rends compte, bien sĂ»r, aprĂšs coup. Donc, tu as les douleurs. Tu as vraiment des consĂ©quences physiques. Et lĂ , en fait, quand j'ai vidĂ© ça, et franchement, j'ai mangĂ© des choses que je n'aimais pas manger, c'Ă©tait vraiment un moment difficile. Et je me suis mise Ă pleurer parce que dĂ©jĂ , la honte du lendemain, avec tous les colocataires qui se rendent compte de ça, j'avais encore jamais vĂ©cu ça.
00:07:32
Et puis, je me suis dit, Sandy, il faut que tu fasses les choses, en fait. Il n'y a personne à part toi qui va te sauver. Il n'y a personne à part toi. Il n'y a personne à part toi qui va te sauver. Il n'y a personne à part toi qui peut remédier à ça. Et tu vois bien que ça ne s'améliore pas, en fait. Qu'il faut faire quelque chose. Parce que là , ça a duré une trÚs longue période. Tu dis, ça a recommencé vraiment autour d'une petite dizaine d'années, enfin 11 ans. Tu nous parles d'une scÚne à 19 ans. Donc là , il y a une énorme plage de vie. Tu vivais avec ta maman, avec ton papa à l'époque ? Donc, mes parents ont divorcé. Je vivais avec ma mÚre.
00:08:04
Je pense qu'elle se doutait que j'avais un rapport Ă la nourriture, mais je ne pense pas qu'elle a compris que j'avais des crises. Ăa veut dire qu'il y a beaucoup de stratĂ©gies Ă mettre en place pour se cacher. C'est ce que j'entends dans ce que tu dis, parce qu'en fait, on a honte quand on fait ça. Moi, j'avais le masque de la petite fille parfaite. Et c'Ă©tait mon moyen de gĂ©rer, si tu veux, toutes mes peurs, toutes mes insĂ©curitĂ©s, toute la partie vulnĂ©rable ou faible de moi. En fait, je me suis rendue compte aprĂšs coup que, si tu veux, je ne voulais pas apporter de problĂšmes ou de charges supplĂ©mentaires Ă ma mĂšre. Et puis, pour mon pĂšre, c'Ă©tait plus « j'ai envie de lui plaire, j'ai envie de lui montrer que je suis capable de ».
00:08:51
Et en fait, ces deux mĂ©canismes, ces deux masques-lĂ , ont fait qu'Ă l'extĂ©rieur, c'Ă©tait « tout va bien », et puis Ă l'intĂ©rieur, c'Ă©tait les montagnes russes. Mon corps, ça se voyait. J'avais beaucoup de tensions, j'avais beaucoup de rigiditĂ© dans le corps. Je m'Ă©tais fait la peau dure, si tu veux. Pour moi, en fait, c'Ă©tait tellement clair que c'Ă©tait dans le corps, c'Ă©tait tellement clair que c'Ă©tait par ici, en fait, que mes insĂ©curitĂ©s se rĂ©veillaient. Je suis allĂ©e naturellement vers des approches plutĂŽt par le corps. Donc, ce qui m'a sauvĂ©e de la boulimie, j'ai fait une thĂ©rapie cognitive comportementale. C'est trĂšs basĂ© sur la conscience de tes sensations, c'est-Ă -dire que le gros travail qui est en trois mois, moi, j'ai rĂ©ussi Ă arrĂȘter les crises et je me suis dit : « Mais punaise, Sandy, mais t'as Ă©tĂ© bĂȘte, quoi.
00:09:48
Pourquoi tu ne l'as pas fait avant ? » Moi, ça a Ă©tĂ© le moment oĂč je me suis dit : « Ben, c'est fini, quoi. Je ne vais pas reperdre cette annĂ©e de ma vie, quoi. Je vais vraiment m'occuper de moi et faire en sorte que ce que je vis Ă l'intĂ©rieur, en fait, j'en prends soin. » » Cette thĂ©rapie, ça m'a vraiment dit « ok, c'est changeable, en fait. » Tu as atterri le fond, mais maintenant, tu peux. Tu peux remonter, en fait. J'ai toujours eu ce cĂŽtĂ© volontĂ©, mais lĂ , je voyais vraiment que la volontĂ©, ça ne suffisait pas, en fait. J'ai compris, et je l'ai compris a posteriori, que, en fait, tous tes mĂ©canismes de ton systĂšme nerveux, ce n'est pas liĂ© Ă ta volontĂ©, c'est vraiment des automatismes de survie.
00:10:28
Et, en fait, c'est ça qui m'a redonnĂ© espoir, parce que je me suis dit « mais tu n'es pas folle. Il y a vraiment une logique à ça et tu ne fais pas exprĂšs. » Et puis, c'est parce que je me suis dit « mais tu n'es pas folle. C'est parce que tu as vĂ©cu des choses. Parce que, si tu veux, pour moi, quand j'ai commencĂ© tout ce travail et puis que j'ai commencĂ© aussi Ă faire les thĂ©rapies que je pratique maintenant, Ă un moment donnĂ©, mon thĂ©rapeute, j'Ă©tais en sĂ©ance, il me dit « tu as quand mĂȘme eu une enfance chargĂ©e. » Avant qu'il me le dise, je ne l'avais jamais rĂ©alisĂ©. J'avais les symptĂŽmes, mais je n'avais pas le « pourquoi j'avais tout ça ?
00:11:08
Comment je peux changer tout ça ? » Et d'oĂč ça venait, en fait, tout ça ? Je n'avais pas cette conscience, en fait. J'Ă©tais coupĂ©e de tout ça. Donc, tu le dis, tu commences par des thĂ©rapies brĂšves. Je crois que tu m'as aussi parlĂ© de plein d'autres thĂ©rapies. Tu m'as parlĂ© de Rebirth, de massage, d'Ă©thiopsychologie. Est-ce que tu peux expliquer comment tu as cheminĂ© avec tout ça ? Oui. AprĂšs ces trois mois de thĂ©rapie cognitive, je me suis dit « ok, moi, je vais aller par le corps. Ăa, ça me parle. Et puis, la premiĂšre chose qui m'est venue en tĂȘte, c'Ă©tait ma naissance. Parce que ma mĂšre m'avait vraiment racontĂ© que la naissance, ça avait Ă©tĂ© difficile. Et je suis allĂ©e dans une sĂ©ance de Rebirthing.
00:11:49
Donc, le Rebirthing, c'est fait avec un thĂ©rapeute, oĂč tu fais de la respiration consciente connectĂ©e. Et elle m'a mis vraiment dans une circonstance oĂč j'ai pu revivre ma naissance. Et pour dire concrĂštement, pendant quatre heures, j'ai eu l'impression de mourir. Et c'Ă©tait impressionnant, les sensations. Donc, elle a veillĂ© au bon dosage, elle Ă©tait lĂ , elle Ă©tait dans l'accompagnement pour que je me sente en sĂ©curitĂ©. Finalement, de libĂ©rer ce que j'avais stockĂ© dans mon corps. Et ça a Ă©tĂ© difficile sur le moment, mais un tel soulagement aprĂšs, en fait. Parce que tous ces ressentis, cette intensitĂ© d'Ă©motion que je ressentais Ă l'intĂ©rieur, je comprenais enfin. Et puis, Ă l'Ă©poque, ma mĂšre avait une de ses meilleures amies. C'Ă©tait une personne. C'Ă©tait une personne d'origine thaĂŻlandaise.
00:12:40
Et puis, sa maman, c'Ă©tait un petit peu la sage du village et elle massait les ventres des gens. Je faisais un massage avec elle. Si tu veux, elle allait vraiment travailler sur les mĂ©moires au niveau du ventre, au niveau du cĆur, au niveau de la gorge, au niveau du dos. Avec le recul, en fait, j'ai compris que ça travaillait beaucoup sur le nerf vague, sur les ganglions sympathiques, etc., etc. Et lĂ , encore une fois, impressionnant. Parce que le rebirthing, c'est par le biais de la respiration, mais par le biais du massage, en fait. Comme on travaille sur les fascias, les nerfs, les organes, par la manipulation, la thĂ©rapie manuelle, il y a encore plus de choses qui sont sorties. Et lĂ , je me suis dit, mais c'est incroyable tout ce que j'avais gardĂ© renfermĂ©.
00:13:31
Et puis, je vois vraiment le lien avec aussi d'autres Ă©vĂ©nements, des peurs que j'ai pu avoir. D'autres choses, il y a des images comme ça qui me reviennent lors du massage. Et puis, elle me dit, va apprendre le massage ThaĂŻ et puis je t'apprends la suite. En fait, j'y suis allĂ©e, je me suis dit, chouette, je suis jeune, je veux en travailler. Par curiositĂ©, ouais, c'est ça. Par curiositĂ©, j'ai appris le massage ThaĂŻ, elle m'a appris la suite. Mais tu vois, j'ai toujours fait ça, soit Ă cĂŽtĂ© de mes Ă©tudes, soit Ă cĂŽtĂ© de mon travail, sans me poser la question. Le gros virage, en fait, pour moi, c'est quand j'ai dĂ©couvert l'Ă©thiopsychologie. C'est une thĂ©rapie qui a perdu son nom. Le fondateur, en fait, Ăric Loison, c'est un ostĂ©opathe dont le pĂšre Ă©tait psychothĂ©rapeute.
00:14:13
Par l'observation dans sa pratique, il a remarquĂ© vraiment des liens entre comment les organes rĂ©agissent, donc surtout les organes au niveau du ventre, mais aussi les poumons, par exemple, et ce que la personne vivait Ă©motionnellement. Et en fait, ça consiste Ă vraiment dĂ©programmer certains automatismes de rĂ©action qu'on a pour les reproduire. DĂ©programmer et ĂȘtre capable de faire face Ă des situations qui sont stressantes avec un comportement qui nous est plus favorable. Donc, si je te donne moi mon exemple, une grosse difficultĂ© que j'avais, c'Ă©tait de m'exprimer, de communiquer mes besoins et mes limites. Si tu veux, mĂȘme devant mon pĂšre, je n'arrivais pas Ă dire un mot. Ăa ne sortait pas. J'Ă©tais vraiment bloquĂ©e. Et donc, j'ai voulu aller voir ce thĂ©rapeute. On a travaillĂ© lĂ -dessus.
00:15:10
Si tu veux, par le biais de questions, on remonte Ă plein de sĂ©ries d'Ă©vĂ©nements. Et un des Ă©vĂ©nements, c'Ă©tait notamment la scĂšne oĂč mes parents se disputent. Et puis, moi, je suis bloquĂ©e, terrorisĂ©e, impuissante, vraiment dans le froidement, en fait. Ils dĂ©programment cette empreinte au niveau du corps. Et je peux te dire que moi, qui ne sentais pas forcĂ©ment mes organes en action, au moment oĂč on a dĂ©programmĂ©, je voyais rĂ©ellement la boule au ventre qui revenait. C'Ă©tait une boule au ventre que je ressentais assez souvent dans les situations oĂč je devais m'exprimer, oĂč je devais dire des choses. Et ils reprogramment le fait que, OK, j'arrive Ă rentrer dans le conflit, j'arrive Ă parler, etc., etc. Je fais ça. Et puis, quelques temps aprĂšs, je vois mon pĂšre et j'arrive Ă lui dire des trucs.
00:16:02
Pas diplomatiquement, mais c'est sorti. Et lĂ , je me dis, « Waouh ! Qu'est-ce qui s'est passĂ© ? » Et donc, bien sĂ»r, aprĂšs, j'ai continuĂ©. Et puis, au bout d'un moment, il m'a dit, « Ăcoute, je suis en train d'ouvrir une Ă©cole. Est-ce que ça te dirait d'apprendre ? » Et je me suis dit, « Oui, c'est clair, j'ai envie d'en apprendre plus sur moi, d'approfondir un peu tout ça. » Est-ce qu'on parle d'un temps assez court entre ton tout premier rendez-vous, tu vois, en thĂ©rapie comportementale brĂšve, lĂ ? Je dirais deux ou trois ans en tout. J'Ă©tais quelqu'un de trĂšs, trĂšs dĂ©connectĂ© de mon corps. Donc, ça, ça m'a demandĂ© vraiment plusieurs annĂ©es, en fait, de rĂ©conciliation avec moi-mĂȘme.
00:16:46
Et ça, en fait, ça m'a pris un peu de temps aussi parce qu'en fait, il y a plein de choses que je mettais en place, un peu en mode test, pour dire : 'OK, comment je peux me réconcilier avec moi ?' C'est quoi l'amour de soi ? Quand est-ce que je m'écoute moi ? Et puis, quand est-ce que je fais ce que mes parents, ce que la société, ce que mes parents, ce que la société, ce que les gens attendent de moi ? Il y a un sujet intéressant, je trouve, qui est le sujet de la limite. Parce que là , tu parles de tes limites émotionnelles. Qu'est-ce que tu acceptes ou pas ? Tout à l'heure, tu évoquais tes limites physiques. Qu'est-ce qui est OK ? à quel moment c'est trop ou pas ?
00:17:23
On sent bien que ça, c'Ă©tait ton job, lĂ . Il fallait redĂ©finir tes contours. Exactement, en fait. En termes de systĂšme nerveux, tes limites somatiques, c'est-Ă -dire quand tu sais, ça, c'est moi, ça, c'est l'environnement. Si tu ressens tes propres limites, mĂȘme en termes de corps, tu sais quand tu manges trop, tu sais quand les gens font trop, tu sais quand toi, tu es trop, parce que j'avais aussi des fois des comportements extrĂȘmes trop-trop. Si tu parles Ă quelques ex de ma part, ils pourront te le confirmer. Et typiquement, cet outil, moi, que j'appelle le journal Ă mensonges, c'est toutes les fois, en fait, oĂč je m'apercevais que je dĂ©passais ces limites et souvent, c'Ă©tait en dĂ©calage. C'est-Ă -dire que si je mangeais, je ne m'en rendrais pas tout de suite compte, mais je m'en suis rendue compte une fois aprĂšs.
00:18:14
Donc, je le notais dans mon journal. Si quelqu'un me demandait quelque chose, je disais oui, mais en fait, je n'avais pas envie de dire oui, je ne m'en rendrais pas compte tout de suite. Je m'en rendais compte aprĂšs, avec toutes les petites Ă©motions de frustration ou d'un seul coup, j'Ă©tais en train de manger le paquet de biscuits, je ne m'en rendais pas compte. Je le notais dans mon journal. Ăa m'aidait vraiment Ă connecter mes sensations. Petit Ă petit, si tu veux, le dĂ©calage est devenu de plus en plus petit. Bien sĂ»r, tout ce que je faisais en parallĂšle pour me reconnecter Ă mon corps, je me suis Ă©normĂ©ment autoperformĂ©e pour prendre conscience des contours de mon corps. Ăa m'a Ă©normĂ©ment aidĂ©e pour les limites.
00:18:58
En t'Ă©coutant, je me dis, c'est drĂŽle, lĂ , les personnes qui nous Ă©coutent voient le truc venir gros comme pas possible. Plein de thĂ©rapeutes, donc Ă©videmment, tu es devenue thĂ©rapeute, mais en fait, pas du tout, puisqu'en fait, en parallĂšle de ces expĂ©riences-lĂ , c'est lĂ oĂč, d'ailleurs, tu vas te dĂ©mĂ©nager en Suisse pour faire HEC Lausanne. Tu vas suivre des Ă©tudes de commerce et tu vas devenir chef de projet marketing, c'est ça ? Ăa n'a jamais Ă©tĂ© dans ma tĂȘte de devenir thĂ©rapeute. En fait, j'ai vraiment fait ça, on va dire, de maniĂšre Ă©goĂŻste pour moi. Ă 19 ans, j'avais commencĂ©, depuis un an, mes Ă©tudes. J'ai terminĂ© mes Ă©tudes Ă HEC Lausanne. J'ai enchaĂźnĂ© chef de produit, ma carriĂšre. En fait, l'aspect professionnel, ça n'a jamais Ă©tĂ© difficile.
00:19:45
J'Ă©tais bonne Ă©lĂšve, tout allait bien, tout allait dans les cadres. Et j'ai fait ça en parallĂšle. On a l'impression que, quand mĂȘme, lĂ , tu es sortie d'une enfance que j'ai envie de qualifier, si c'est OK pour toi, mais un peu chaotique, quoi, tu vois. Tu as trouvĂ© un espĂšce d'Ă©quilibre entre cette passion-lĂ , ce truc qui t'anime sur la connaissance de toi, tu es comme une chercheuse. Ă cĂŽtĂ© de ça, tu as fait des belles Ă©tudes, tu as un job qui te convient, donc, Ă priori, l'Ă©quilibre est OK, sauf qu'il y a un truc qui va pas, c'est l'amour, Ă priori, lĂ . Tu rĂ©pĂštes des schĂ©mas pas super cool. J'ai rĂ©pĂ©tĂ© pendant 7 ans un petit schĂ©ma assez sympathique, c'est-Ă -dire que les hommes me quittaient pour une autre femme.
00:20:23
Plus ou moins dĂ©jĂ en relation ou juste aprĂšs, ça dĂ©pend des circonstances. Au dĂ©part, c'est peut-ĂȘtre aussi logique. J'ai plus voulu m'occuper de mon rapport Ă moi-mĂȘme et puis de la relation avec mes parents, enfin, toutes ces choses-lĂ qui Ă©taient dĂ©jĂ des bonnes montagnes. Et puis, au dĂ©part, je me suis dit : l'amour, c'est naturel, en fait, ça va se passer tout seul. Donc, la premiĂšre fois, je me suis pas trop posĂ©e de questions, mais quand j'ai commencĂ© Ă voir que ça commençait Ă se rĂ©pĂ©ter, je me suis dit : 'Mais qu'est-ce qui se passe ?' Alors, j'ai fait, comme tout le monde, j'ai achetĂ© le livre des 5 blessures de Lise Bourbeau. C'Ă©tait Ă©vident pour moi qu'il y avait un lien situĂ© entre l'image de couple de mes parents et ce que je rĂ©pĂ©tais.
00:21:07
Il y avait quand mĂȘme de la trahison Ă cet endroit. Je rĂ©pĂ©tais le schĂ©ma de la trahison. Donc, il y avait une grosse logique. Mais si tu veux connaĂźtre ma logique, ĂȘtre conscient de ça, ça ne changeait pas mes rĂ©sultats. Alors, aprĂšs, je suis plus allĂ©e dans OK, je vais ĂȘtre plutĂŽt exigeante ou je vais ĂȘtre rather cool. Je vais essayer de changer ma communication. Donc, vraiment de changer tous mes comportements au mieux. D'ĂȘtre aussi, des fois, un peu lĂącheuse. Ăa n'a pas marchĂ© Ă priori. Ăa marche, mais pas dans la durĂ©e. Mais ça amĂ©liorait. Alors, il y avait des choses qui s'amĂ©lioraient, si tu veux, mais le rĂ©sultat final Ă©tait toujours le mĂȘme. Si tu veux, moi, j'ai enchaĂźnĂ© aprĂšs beaucoup de petites relations, 3-4 mois assez courtes.
00:21:53
Et au fur et à mesure que je répétais, si tu veux, cette insécurité que je ressentais dans les relations, en fait, ça s'amplifiait. C'est-à -dire qu'au départ, tu vois, j'étais un peu surpris par la trahison. Je ne m'y attendais pas. AprÚs, je commençais à me dire : « Ouh, il faut se méfier un petit peu ». Et puis, dans mes derniÚres relations, c'était la personne mettait un petit peu plus de temps à me répondre à mon SMS, que j'étais déjà en train de faire mes valises et de me dire : « Bon, il est avec qui ? ». C'est logique parce que si tu veux, ton systÚme nerveux, c'est ton systÚme de survie, de protection. Donc, pour éviter que tu ressouffres, il tire des leçons. Il va envoyer un automatisme de plus en plus fort pour te protéger finalement et t'éviter de ressouffrir.
00:22:40
Donc, si tu veux, pour faire machine arriĂšre, le temps, ça ne suffit pas. Il faut vraiment en fait redonner de la sĂ©curitĂ© Ă ton systĂšme nerveux, lui faire comprendre que lĂ , si la personne ne t'Ă©crit pas pendant quelques heures, il n'y a pas un danger, il n'y a pas une mort d'homme. Et pour ça, ça demande vraiment que tu comprennes, en fait, qu'est-ce que ça rĂ©active, de ton passĂ©, d'un cĂŽtĂ©, et puis, qu'est-ce que tu peux faire maintenant, Ă l'instant T, pour arriver Ă ĂȘtre capable de te raisonner. Parce que quand ces systĂšmes sont en place, tu peux te dire tout ce que tu veux dans la tĂȘte, ça ne marche pas. Ton cerveau rationnel n'est pas dans l'Ă©tat de comprendre, et c'est mĂȘme pire parce que, si tu es, par exemple, dans l'Ă©tat sympathique, tu perçois les autres comme un danger potentiel.
00:23:31
C'est des logiques qui nous ont servis et sauvĂ©s dans le passĂ©, mais qui nous surprotĂšgent ou nous sur-enferment et qui peuvent nous desservir quand on a envie de s'ouvrir Ă l'amour. Quand on veut ĂȘtre en relation avec quelqu'un, ça demande d'oser se risquer Ă ouvrir son cĆur, Ă rentrer en connexion, Ă montrer la partie un peu plus qu'on aurait aimĂ© bien cacher dans le placard. Et ça, en fait, on ne peut pas le faire si on se sent en danger, en fait. Ăa, c'est vraiment la premiĂšre Ă©tape, en fait, quand les personnes viennent chez moi, c'est de comprendre leur passĂ© relationnel et de regarder ce qui se rĂ©pĂšte. parce que j'ai aussi beaucoup de personnes qui me disent, mais Sandy, j'ai pas eu une enfance difficile, pourquoi j'ai des schĂ©mas amoureux ?
00:24:22
Ăa dĂ©pend pas forcĂ©ment de la gravitĂ© d'un Ă©vĂ©nement, mais ça dĂ©pend plus de si c'Ă©tait trop, donc l'intensitĂ© de ce qu'on a vu et surtout de comment on l'a perçu. Pas forcĂ©ment des choses graves, des choses lourdes, c'est la rĂ©pĂ©tition des fois de petites choses qui peuvent faire que tu as perçu que tu ne pouvais pas ĂȘtre toi comme tu voulais ou qu'il fallait ĂȘtre une certaine version pour ĂȘtre aimĂ© ou que le rĂ©confort et la sĂ©curitĂ©, ils n'Ă©taient pas toujours lĂ , en fait. Et du coup, est-ce que c'est en travaillant sur toi, en te crĂ©ant tes propres outils, tout ce que tu apprenais dans tes diffĂ©rentes formations, est-ce que c'est comme ça que tu as rĂ©ussi Ă apaiser ton systĂšme nerveux et Ă renouer avec un amour, j'allais dire sain, en tout cas qui ne soit plus teintĂ© de tes blessures ?
00:25:12
Ăa s'est fait en deux Ă©tapes. Si tu veux, j'ai testĂ© plein de choses et puis lĂ , je travaillais sur mes schĂ©mas avec la derniĂšre mĂ©thode que j'ai apprise, c'Ă©tait l'Ă©thiopsychologie, et puis j'ai fait ces trois ans d'Ă©tudes, donc j'ai travaillĂ© sur Ă©normĂ©ment de schĂ©mas. Puis lĂ , c'Ă©tait juste avant mon mari, je rencontre mon compagnon avec qui, enfin, j'emmĂ©nageais avec quelqu'un et lĂ , je me dis, ça y est, j'ai tout dĂ©passĂ©, etc. Malheureusement, aprĂšs trois ans de relation, je dĂ©couvre qu'il me cache des factures de tĂ©lĂ©phone et lĂ , je me dis, c'est reparti. Et lĂ , c'Ă©tait clair. Pour moi, c'est que'il y avait un schĂ©ma que je n'avais pas encore identifiĂ© et c'est lĂ oĂč j'ai eu le eureka. Je me suis aperçue que j'avais travaillĂ© sur la blessure de la trahison, mais je n'avais pas travaillĂ© sur le modĂšle du pĂšre.
00:26:03
Je suis allĂ©e chez mon thĂ©rapeute de l'Ă©poque et je lui ai dit Ăric, tu me travailles lĂ -dessus. Trois mois plus tard, je rencontrerai mon mari. Avec qui tu es maintenant depuis combien de temps ? Depuis 13 ans. Ok, et vous avez un fils, je crois, si je ne dis pas de bĂȘtises. Oui, un garçon de 9 ans. Ce travail sur toi t'a permis d'accĂ©der Ă cette belle rencontre-lĂ et puis en parallĂšle du coup, va s'ouvrir un autre sujet, c'est ta vie pro. Je crois qu'il y a un moment oĂč tu te dis bon, le marketing, ok, mais j'aimerais y mettre du sens, est-ce que tu peux expliquer un peu comment tout ça va se faire ? Oui, alors du coup, je rencontre mon mari.
00:26:40
Moi, Ă l'Ă©poque, j'Ă©tais Ă GenĂšve, lui Ă Zurich, donc on a fait une annĂ©e de relations Ă distance. Ensuite, il me demande d'emmĂ©nager avec lui. Donc, il Ă©tait prĂȘt Ă venir Ă GenĂšve. Moi, j'en avais un peu marre de GenĂšve. J'avais plus envie de m'expatrier. Alors, je ne pensais pas m'expatrier Ă Zurich, mais voilĂ . Et puis, toujours en tant que chef de produit, donc on se marie et puis au moment oĂč je suis enceinte, en fait, et que j'accouche de mon fils, c'est lĂ oĂč j'entends ma petite voix, mais je dirais ma grosse voix du ventre, si je peux me dire ça comme ça. Je ne me reconnais plus en termes de valeur, en fait. J'ai cette envie d'aller plus dans quelque chose qui nourrit mes valeurs, qui nourrit ce que j'ai envie de transmettre, vraiment cette envie de transmission.
00:27:25
Et puis lĂ , je me dis, bon ben, qu'est-ce que je peux faire, en fait ? Qu'est-ce qui m'a, moi, le plus aidĂ©e ? Et puis, c'Ă©tait clairement, bien, le dĂ©veloppement personnel, les approches corps-esprit. Et c'est lĂ , en fait, oĂč me vient l'idĂ©e. Donc, l'idĂ©e, c'Ă©tait pas de quitter mon travail, je restais dans mon travail. L'idĂ©e me vient de lancer, en fait, une espĂšce de plateforme pour thĂ©rapeutes, et puis d'aider les thĂ©rapeutes, finalement, Ă se faire connaĂźtre. Parce que je trouve que les thĂ©rapeutes sont trĂšs bons dans leur thĂ©rapie, mais pas forcĂ©ment les meilleurs dans leur marketing. Ăa me plaĂźt, ça me nourrit, mais, par contre, ce n'est pas un modĂšle qui rapporte de l'argent, en fait. C'est pas un moyen de me reconvertir quelque part.
00:28:11
Et puis, dans le cadre, en fait, de ces interviews, je me rappelle, un jour, la coach spirituelle, elle me discutait, et puis elle me dit, mais Sandy, mais avec toutes les Ă©tudes que tu as faites, pourquoi tu ne deviens pas thĂ©rapeute ? Et, honnĂȘtement, cette question de devenir thĂ©rapeute, elle ne m'est jamais, pour te dire, jamais venue dans la tĂȘte. Je lui dis, ah, oui, c'est vrai. Puis, je me dis, ouais, bon. Pourquoi elle pense ça, tu vois ? C'Ă©tait vraiment pas dans mon, dans ma conscience, en fait. Je ne sais pas comment expliquer. C'est qu'aprĂšs, oĂč j'ai eu, en fait, le dĂ©clic, c'Ă©tait quelques mois plus tard. Je sortais de mon job que j'avais Ă 60%, Ă©nervĂ©e, mais vraiment Ă©nervĂ©e, enragĂ©e. Je vais dans des magasins, ce qui n'est pas du tout mon habitude.
00:28:59
Mon mari m'appelle, et lĂ , je suis tellement Ă©nervĂ©e que je lui, il crache mon venin. Alors, ne faites pas ça si vous ĂȘtes en relation, mais je l'ai fait. AprĂšs, tu es pas Ă©nervĂ©e aprĂšs lui, lĂ , si je comprends bien. C'est aprĂšs ton boulot, non ? Oui, oui, j'Ă©tais Ă©nervĂ©e aprĂšs mon travail, mais en fait, vraiment Ă©nervĂ©e. Et puis, je lui dis, mais j'en ai marre de ce travail. Je lui dis, bah, tu sais quoi ? Si ça se trouve, je devrais faire comme cette coach, elle a dit. Je suis thĂ©rapeute, puis au moins, j'ai l'impression d'ĂȘtre utile Ă quelqu'un. Et lĂ , en face de moi, je vois une robe avec des papillons. Et les papillons, c'est mon messager de l'univers. J'avais fait le test de Gabby Bernstein, Ă l'Ă©poque, comment trouver son animal messager.
00:29:44
Et moi, c'Ă©tait le papillon. Et c'Ă©tait une robe pleine de papillons, mais vraiment remplie. Et ça m'a tellement choquĂ©e que je me suis dit : ah bah, il faut que je fasse ça. Tu vois, j'avais ce blog, j'avais une mailing list, j'avais une mailing list de thĂ©rapeutes. Alors lĂ , je me suis dit : bah ok, si univers, si tu veux que ce soit ça que je fasse, j'ai envoyĂ© un message en disant : bah voilĂ , j'envisage peut-ĂȘtre de ; je sais faire ça, en disant plutĂŽt pour la gestion des Ă©motions, de l'insĂ©curitĂ©. Et Ă©tonnamment, j'ai beaucoup de gens qui sont venus en disant : ouais, moi, j'ai envie d'essayer avec toi. Beaucoup de thĂ©rapeutes, d'ailleurs, ça m'a mis au dĂ©part la grosse pression. Et beaucoup sont venus avec des problĂ©matiques au sujet de l'amour.
00:30:32
Je me suis rendue compte qu'il y avait quand mĂȘme pas mal d'outils ou des rĂ©flexions, des questionnements qui, moi, m'avaient aidĂ©, qui aidaient aussi les autres pour trouver leur solution Ă leurs problĂ©matiques, si tu veux. Et voilĂ , c'est comme ça qu'au bout d'un moment, je me suis nommĂ©e Love Coach. Oui, en fait, t'avais dĂ©jĂ tous les outils puisque tu les avais expĂ©rimentĂ©s par toi-mĂȘme. Il fallait Ă©videmment structurer tout ça, mais en fait, tout Ă©tait lĂ . Ah bah, une fois que j'ai osĂ© me nommer thĂ©rapeute et coach, ben, le reste, en fait, ça a coulĂ©, en fait. La structure que j'ai maintenant, c'est la mĂȘme que j'avais il y a six ans. Enfin, je l'amĂ©liore, bien sĂ»r, mais. Oui, mais le fond Ă©tait lĂ , en rĂ©alitĂ©.
00:31:14
Quand je t'entends, par rapport Ă ton parcours et la maniĂšre dont tu l'abordes aujourd'hui, tout est tellement cohĂ©rent. Donc, tu es Love Coach. J'aimerais qu'on s'arrĂȘte un peu sur ton mĂ©tier, la maniĂšre dont tu le pratiques avant de clĂŽturer l'entretien, mais une Love Coach, c'est quoi ? Ăa s'adresse aux personnes cĂ©libataires, aux personnes en couple, c'est pour qui ? Ben, Ă toutes les personnes qui sentent qu'elles ont du mal, en fait, Ă avoir une relation Ă©panouissante. Donc, pour les cĂ©libataires, ça peut dĂ©jĂ bloquer dans le processus de rencontre. J'ai pas l'impression d'attirer des personnes qui veulent s'engager, ou je rĂ©pĂšte toujours le mĂȘme type de schĂ©ma. Pour les personnes qui sont en relation, ça peut ĂȘtre le sentiment, ben, qui manque d'intimitĂ©, de connexion dans la relation, qu'on n'arrive pas Ă discuter de choses un peu plus pĂ©nibles, difficiles.
00:32:03
Et, grosso modo, pour les deux, mon approche, elle est la mĂȘme, dans le sens oĂč, pour moi, ce qu'on vit dans le lien, dans la relation, ben, c'est souvent la rĂ©pĂ©tition de ce qu'on a appris de notre enfance, de ce qu'on a vĂ©cu de notre enfance. Et donc, la premiĂšre Ă©tape, c'est ce fameux bilan relationnel pour comprendre un petit peu qu'est-ce qui s'est passĂ© dans ma vie, qu'est-ce que je rĂ©pĂšte. Et c'est, en effet, comme tu l'as dit tout Ă l'heure, c'est souvent une Ă©tape qui n'est pas toujours agrĂ©able, qui n'est pas toujours facile. Ăa aide Ă prendre conscience, ben, quand est-ce que je ressens de l'insĂ©curitĂ©, mais que c'est plutĂŽt une rĂ©activation du passĂ©.
00:32:43
Ăa aide Ă se mettre ce petit warning intĂ©rieur de dire, lĂ , je sais que j'ai ce biais, oĂč en sont les faits, qu'est-ce que je peux faire pour mieux Ă©valuer la situation sĂ©parĂ©ment de ce que moi, je vis Ă l'intĂ©rieur. Donc, c'est le point de dĂ©part. Et c'est cela qui va me servir de base pour la deuxiĂšme Ă©tape, qui est le travail au niveau du corps oĂč on va aller regarder, ok, ces schĂ©mas, oĂč est-ce qu'ils ont pris racine, quels sont les diffĂ©rents moments de la vie qui ont renforcĂ© en fait ce mĂ©canisme et de dĂ©programmer l'empreinte au niveau du corps. Et la deuxiĂšme Ă©tape, c'est de faire ce travail de libĂ©ration par le massage manuel, du stockage en fait, parce que quand on a eu beaucoup d'Ă©vĂ©nements qui Ă©taient intenses Ă©motionnellement, qu'est-ce que ça fait ?
00:33:34
Ăa rĂ©duit notre fenĂȘtre de tolĂ©rance. Ăa, c'est vraiment le gros travail du corps qu'on fait, je dirais, une fois. En fait, j'appelle ça la journĂ©e passĂ©e mais ça se fait lors d'une journĂ©e. La troisiĂšme Ă©tape, c'est aprĂšs, c'est, je dirais, que la personne, en fait, elle reprenne finalement son sentiment de sĂ©curitĂ© et aussi son sentiment de pouvoir influencer ce qui se passe dans ses relations. Et ça passe par l'apprentissage, de ce qui Ă©tait difficile pour elle. Donc, pour certaines, ça va ĂȘtre, comme moi, les limites, les besoins. Pour d'autres personnes, ça va ĂȘtre le choix. Quel est le partenaire qui me convient ? Est-ce que j'arrive Ă Ă©valuer la personne en face de moi ? Pour d'autres, ça va ĂȘtre vraiment cette indĂ©pendance Ă©motionnelle, donc pas ĂȘtre une Ă©ponge Ă©motionnelle de l'autre.
00:34:23
Arriver Ă prendre une distance entre ce que l'autre me dit, ce qui se passe en moi. Pour d'autres, ça va ĂȘtre aussi apprendre Ă redevenir son centre. C'est-Ă -dire que c'est pas la relation le centre, c'est moi le centre, et la relation, c'est quelque chose qui vient s'ajouter en plus. Et ça, je le fais plus par des sĂ©ances de coaching, oĂč les personnes, si tu veux, elles apprennent Ă se poser les bonnes questions, Ă trouver leurs solutions et ce qui marche pour elles, parce qu'il n'y a pas une formule qui marche pour tout le monde. Mon but, c'est vraiment que les personnes se sentent vraiment indĂ©pendantes dans ce processus-lĂ . C'est-Ă -dire que c'est pas parce que Sandy, elle dit un truc que c'est vrai, c'est parce que je me suis posĂ© les questions, j'ai trouvĂ© ma rĂ©ponse, et j'ai effectivement ressenti que c'Ă©tait juste pour moi.
00:35:19
Donc ça veut dire que six ans aprĂšs avoir lancĂ© ton activitĂ©, tu comptes quelques mariages, ou mĂȘme des bĂ©bĂ©s ? Oui, plusieurs mariages, plusieurs bĂ©bĂ©s, mĂȘme des sĂ©parations, oĂč les personnes n'Ă©taient pas heureuses dans leurs relations, et puis ça, c'est ce qui est beau, et puis aussi de voir que ces personnes, elles rencontrent, mais elles construisent aussi des relations saines. Et de les voir Ă©voluer, de les voir perdurer avec des relations qui les Ă©panouissent, c'est la plus belle des rĂ©compenses. Oui, c'est ça, c'est trĂšs gratifiant, en fait. Plus que d'ĂȘtre chef de produit marketing, j'imagine. Il y a des aspects sympas dans le chef de produit, mais aider les gens Ă transformer leur vie, parce que c'est pas moi qui fais le travail, c'est vraiment, c'est beau en fait.
00:36:08
J'ai bien fait d'Ă©couter ma petite voix. Ă qui le dis-tu ? GĂ©nial. Bon, j'ai quelques questions rituelles pour terminer, Sandy. J'aimerais justement savoir si toi, tu l'Ă©coutes souvent, cette petite voix ? De plus en plus. Et comment alors ? Bah, moi, c'est mon corps, en fait. Et plus tu l'Ă©coutes, en fait, plus le message est clair. Et des fois, ça fait peur, en fait, parce que tu te dis, non mais, faire ce saut, aller dans, c'est la voie du courage, des fois. Pour moi, elle m'a tellement apportĂ© que ça vaut la peine, en fait. Ă chaque fois, je dois me rappeler ce qu'elle m'a apportĂ© pour sauter le pas, quand mĂȘme. Mais oui, bien sĂ»r, on est d'accord. Bon, est-ce qu'il y a un livre qui t'a particuliĂšrement Ă©clairĂ© sur ton chemin de vie ?
00:36:49
Un livre que j'ai adorĂ©, c'est le livre de Bessel van der Kolk qui s'appelle Le corps n'oublie rien. Pourquoi je l'ai aimĂ© ? Parce que lui, donc, c'est un psychiatre, qui s'occupait vraiment de cas lourds en santĂ© mentale, oĂč il donnait des mĂ©dicaments, etc. Il en est venu Ă venir au corps. Et il en est venu Ă comprendre que finalement, notre systĂšme nerveux, notre corps avait une plus grande influence que ce qu'on pense. Et il a rĂ©volutionnĂ©, je pense, avec son livre, la vision de la santĂ© mentale, dans le sens qu'il a vraiment prouvĂ©, avec des Ă©tudes, tout cet impact du systĂšme nerveux. Et puis, pourquoi certaines modalitĂ©s, comme par exemple le yoga, aident dans ce sujet ? Est-ce que tu as un rituel bien-ĂȘtre quotidien ? Alors, oui et non.
00:37:43
Dans le sens oĂč, oui, il y a des choses que je fais rĂ©guliĂšrement parce que je sais que ça me fait du bien. Typiquement, aller courir dans la nature ou faire du yoga, c'est des non nĂ©gociables pour moi. Et non dans le sens oĂč j'aime bien aussi demander Ă mon corps ce qu'il a besoin. Et parfois, je vais plus Ă©coutĂ© si je suis fatiguĂ©e, si je suis trop stressĂ©e. Je vais faire d'autres choses qui, dans l'instant, vont m'apporter plus de bien-ĂȘtre, en fait. Ou je vais adapter ma routine. Typiquement, tu vois, j'avais une routine de douche froide. Et lĂ , j'ai arrĂȘtĂ© parce que j'avais plus de stress dans mon quotidien. J'avais aussi un dĂ©rĂšglement hormonal et j'ai senti, en fait, que cette routine qui, Ă la base, est plutĂŽt bonne pour la rĂ©gulation du systĂšme nerveux, elle me desservait en ce moment, en fait.
00:38:36
MoĂ«t Sandi, pour terminer, es-tu heureuse ? Oui, mais en fait, ce n'est pas si important. Pour moi, en fait, ce qui est plus important, c'est de me sentir en confiance, en fait, de faire face Ă ce qui peut m'arriver dans ma vie. Ce n'est pas forcĂ©ment l'objectif d'avoir ce moment de bonheur ultime. Pour moi, ce qui m'apporte du bien-ĂȘtre et de ce sentiment de sĂ©curitĂ©. Oui, OK. Il peut m'arriver des choses dans ma vie. La vie est incontrĂŽlable. La vie est faite d'inconnus. Mais je me sens capable de rebondir face à ça. Et ça, pour moi, c'est la plus grande source de libertĂ©, en fait. C'est trĂšs joli. Merci beaucoup, Sandi. Merci beaucoup, HervĂ©line, pour cet Ă©change.
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Allez on retrouve aujourdâhui Caroline Obled, psychologue et coach, pour un thĂšme dont on entend malheureusement souvent parler : les pervers narcissiques. Alors comment les identifier ? comment se comporter face Ă ces personnalitĂ©s manipulatrices ? on en parle avec Caroline.
le site internet de Caroline : www.alchimie-associes.comRETRANSCRIPTION DE LâEPISODE AVEC CAROLINE OBLED
00:01:08
Alors, on se retrouve pour cet Ă©pisode BIS qui est finalement dans la lignĂ©e complĂšte de notre Ă©change de la semaine derniĂšre. Pour ceux qui n'ont pas entendu, vous avez dans votre parcours rencontrĂ© plusieurs fois des manipulateurs, des pervers narcissiques. Et donc, la logique, c'est qu'on Ă©voque ce thĂšme-lĂ aujourd'hui dans cet Ă©pisode oĂč on va donner des conseils hyper concrets. Avant d'en venir justement Ă ces conseils concrets, est-ce qu'on peut juste replacer un petit peu le contexte ? C'est-Ă -dire, ce que c'est un pervers narcissique ? On en entend beaucoup parler, mais lĂ , qu'est-ce que c'est ? Alors, il faut faire la diffĂ©rence dĂ©jĂ entre la manipulation et la perversion narcissique. C'est-Ă -dire que la perversion narcissique, c'est un haut degrĂ© de manipulation. C'est-Ă -dire, quand vous vous rĂ©fĂ©rez, on peut aller regarder les 30 critĂšres du manipulateur sur Internet.
00:01:48
Vous allez avoir, ça va ĂȘtre quelqu'un qui va prĂȘcher le faux pour savoir le vrai. Ăa va ĂȘtre quelqu'un qui va culpabiliser au nom de soi-disant valeurs. Un des principes, c'est qu'on passe beaucoup par de la valorisation au dĂ©part, mais trĂšs vite de la dĂ©valorisation. Valorisation, notamment verbale. Ăa va ĂȘtre quelqu'un qui va produire, moi, ce que je dis souvent aux personnes que j'accompagne, c'est qu'ils me disent, oui, mais comment je peux en repĂ©rer un facilement, etc. DĂ©jĂ , au-delĂ de j'ai le feeling ou je n'ai pas le feeling avec quelqu'un, la personne, elle rentre dans la piĂšce, vous n'ĂȘtes pas Ă l'aise. DĂ©jĂ , il y a un sentiment, ça produit un sentiment de malaise, de je ne suis pas bien.
00:02:21
Alors, bien sĂ»r, ce n'est pas une histoire uniquement de, ah tiens, lui, je le sens bien ou je ne le sens pas bien. Ce n'est pas que ça. Il va faire croire beaucoup aux autres que les autres doivent ĂȘtre parfaits, doivent ĂȘtre irrĂ©prochables. Des gens qui sont trĂšs exigeants envers eux-mĂȘmes. Envers eux-mĂȘmes aussi ? Oui, oui. Alors, pas les peines, les victimes, on va y venir aprĂšs. Ah, ok, d'accord. Il va faire croire Ă ces personnes-lĂ qu'elles doivent ĂȘtre irrĂ©prochables, qu'elles doivent ĂȘtre parfaites, qu'elles doivent ĂȘtre toujours au top. Donc, une grande pression. Une grosse pression. Une grosse pression, mais qui peut ĂȘtre prise comme, ah ben, il me fait confiance ou elle me fait confiance. C'est dans le domaine prochain. Crois en moi. Il y a une trĂšs grande incongruence.
00:02:56
Moi, j'aime bien cette notion d'incongruence. La dĂ©finition, c'est vraiment ĂȘtre en congruence, c'est ĂȘtre en adĂ©quation entre ce que je pense, ce que je dis, ce que je montre de moi, cette authenticitĂ©. On est chez quelqu'un qui ne va pas incarner, qui va nous sortir des grands principes, des grands prĂ©ceptes. Tu devrais ĂȘtre comme si, tu devrais faire comme ça, mais qui ne les incarnera jamais. En fait, ce que j'entends, moi, ce que ça m'Ă©voque, c'est une grande insĂ©curitĂ©. C'est quelqu'un qui nous met en grande insĂ©curitĂ©, j'ai l'impression. C'est une grande insĂ©curitĂ©. Parce qu'on ne sait jamais comment ça va se passer, ce qui va arriver. On peut avoir la dĂ©valorisation totale Ă un moment donnĂ©, avec le petit cadeau qui va bien aprĂšs, aprĂšs, pour calmer le jeu.
00:03:31
On souffle le chaud et le froid. Exactement. Le pervers narcissique souffle le chaud et le froid. C'est une trĂšs bonne dĂ©finition. Il va y avoir toujours cette notion d'abus et de dĂ©valorisation. Et on est d'accord, parce que moi, j'associe beaucoup, parce qu'on en entend beaucoup parler, le fameux PN, les pervers narcissiques. On l'entend beaucoup dans la relation amoureuse, mais en fait, ça marche partout. Et vous l'avez dans la relation familiale, filiale, professionnelle, partout. Et vous les rencontrez mĂȘme souvent dans des hauts postes en entreprise. Et vous les en avez beaucoup. Beaucoup dans la politique. Il y a souvent un charisme. Il y a souvent des compĂ©tences. Il y a souvent quand mĂȘme un haut niveau intellectuel. On parle du PN, lĂ . Je vous invite Ă regarder les 30 critĂšres.
00:04:08
Et j'invite les auditeurs Ă regarder les 30 critĂšres. On les trouve trĂšs facilement. Et ils sont aidants. Pour dĂ©coder trĂšs facilement. OK. Et ce que vous me disiez en prĂ©parant notre entretien, c'est finalement ce qui est intĂ©ressant, mĂȘme si lĂ , on a redressĂ© rapidement le portrait, mais c'est de se positionner du point de vue de la victime, puisqu'on se le dit en off, un pervers narcissique n'Ă©coute pas la petite voix et ne se remet pas en question. Donc, ce n'est pas Ă eux qu'on s'adresse, lĂ , mais plutĂŽt Ă ces potentielles victimes qui sont justement des personnes sensibles Ă l'Ă©coute, dans une forme de cheminement vers elles-mĂȘmes et donc parfois de vulnĂ©rabilitĂ©. Tout Ă fait. LĂ , on commence Ă dresser un dĂ©but. Juste un dĂ©but. Il y a d'autres critĂšres, mais un dĂ©but de portrait.
00:04:45
Un dĂ©but de portrait. De victime du pervers narcissique. Oui. Ce qui est intĂ©ressant, moi, je me suis plus intĂ©ressĂ©e aux victimes, comme on disait en off tout Ă l'heure. Pour moi, c'est le dĂ©fi de l'estime de soi. Ce que j'ai compris, c'Ă©tait ça. C'est-Ă -dire, j'ai une valeur que je ne parviens pas Ă avoir. Donc, la premiĂšre Ă©tape, pardon, c'est celle-ci. Comprendre qu'on a affaire Ă un pervers narcissique. DĂ©coder. Qu'est-ce que ça vient de dire de moi ? Moi, je dis toujours que toutes les choses viennent nous dire un truc sur nous. Ouais, peut-ĂȘtre que j'ai confiance, mais je n'ai pas d'estime. Et souvent, les gens me disent « Comment on peut avoir de la confiance et pas de l'estime ? » Ah, mais on peut.
00:05:13
Avec l'expĂ©rience, on peut acquĂ©rir de la confiance. J'ai rĂ©ussi, si je sais que ça, je suis capable. Mais l'estime, c'est l'acceptation de nous-mĂȘmes. C'est totalement autre chose. C'est « Est-ce que je m'accepte avec mes qualitĂ©s et mes dĂ©fauts ? Et est-ce que j'ai encore besoin d'ĂȘtre validĂ©e par les autres ? » Donc, je dis toujours aux personnes, tant que vous avez besoin de reconnaissance et d'ĂȘtre validĂ©e par les autres, c'est que l'estime, ce n'est pas bon. Validez-vous vous-mĂȘme. Plus facile Ă dire qu'Ă faire, mais c'est un cheminement qu'on fait. Ensuite, trĂšs concrĂštement, rĂ©fĂ©rons-nous au triangle de Karpman, c'est-Ă -dire victime-bourreau-sauveur. C'est-Ă -dire que quoi fait que j'accepte que quelqu'un prenne l'ascendant sur moi ?
00:05:43
Donc, si je continue malgrĂ© le dĂ©codage, quel est mon bĂ©nĂ©fice secondaire Ă ĂȘtre dans l'abus ? Ă subir cet abus ? Alors que j'ai dĂ©codĂ© et que j'ai conscience. Donc, faire ce travail d'identifier ça, ensuite identifier qu'il y a quelque chose que j'ai Ă travailler, et donc travailler sur l'estime de soi. Et ça, ça se fait trĂšs bien. J'ai l'impression qu'il y a une forme de dĂ©pendance affective qui va pouvoir se faire, parce que comme on manque de confiance en soi, qu'on ne se trouve pas de valeur, et que tout d'un coup, dans les yeux de quelqu'un mĂȘme mal intentionnĂ©, il nous renvoie cette valeur-lĂ , on dĂ©pend de ça. On dĂ©pend de ça. Au-delĂ de dĂ©pendre de l'autre, on dĂ©pend de sa validation. C'est ça. C'est parce qu'il se met dans cette position de valideur.
00:06:21
Je te valide, mais pour mieux pouvoir te détruire derriÚre ou te déposséder. Parce que dans perversion narcissique, il y a narcissique. C'est-à -dire que le pervers narcissique, c'est comme s'il voulait vous voler votre propre valeur, parce qu'au fond de lui, il sait que c'est compliqué, que c'est pathologique. Donc, il y a d'abord cette partie d'identifier, d'accepter qu'on est dans ce type de relation. Mais finalement, j'entends que ce n'est pas aussi simple, une fois qu'on l'a compris, de s'en débarrasser. Parce qu'il faut aprÚs faire tout ce chemin vers soi et la confiance retrouvée pour ensuite se dire « Ok, je n'ai plus besoin de cette validation-là . » Exactement. Et s'accorder de la valeur. S'accorder de la valeur. Et on a une fleur de Bac magnifique pour ça, c'est l'Arche. L'Arche, elle va travailler à plusieurs niveaux.
00:07:03
Et l'Arche va aider, accompagnée d'un travail sur soi, à travailler sur cette estime. Ok. Et donc là , c'est ça, ça, les étapes, c'est le décodage et la réhabilitation de la valeur, en fait. Oui. Aller travailler aussi sur le transgénérationnel. Pourquoi ? Parce qu'on a souvent un pervers narcissique dans l'arbre. Ou féminin, je dis aussi. Oui, oui. J'ai l'air de parler en russe. Est-ce que d'ailleurs, il y a une caractéristique plus masculine que féminine ? Dans mes observations, en tout cas, c'est un langage que moi ; il y a plus d'hommes pervers narcissiques, mais les femmes sont plus dangereuses. Il y en a quantitativement, à ma connaissance, moins. Mais elles sont d'une forte perversion narcissique. Donc, exactement. D'un coup, quoi. C'est un peu kiff-kiff, ouais.
00:07:42
Donc, aller dĂ©coder, aller trouver l'aĂŻeul, lui restituer, lui restituer ce qui lui appartient. Parce que cette histoire de transgĂ©nĂ©rationnel, c'est je passe la patate chaude, je n'ai pas rĂ©glĂ© mes problĂšmes, donc je te la passe, puis on verra si celui d'aprĂšs, il rĂšgle le problĂšme. On va aller l'identifier aussi. TrĂšs souvent, on va avoir quelqu'un dans l'arbre. On va avoir un aĂŻeul dans l'arbre. Il y a d'autres points qu'on peut creuser comme ça ? Oui, les blessures de l'Ăąme. Souvent, la blessure d'injustice. Ăa va crĂ©er ou il va y avoir dĂ©jĂ une blessure d'injustice. Ce qu'il faut qu'on sache, c'est que dans la blessure de l'Ăąme, elle peut ĂȘtre liĂ©e Ă une prĂ©cĂ©dente incarnation. Et donc, du coup, on se la traĂźne, mais le dĂ©fi, ça se fait.
00:08:13
Sans savoir comment la travailler quand on ne sait pas Ă quoi on se bat. Exactement. Et du coup, le dĂ©fi peut ĂȘtre de la travailler dans cette incarnation-lĂ . Donc, c'est d'aller travailler les blessures de l'Ăąme parce que trĂšs souvent, on va avoir des blessures d'humiliation dans la perversion narcissique. Ou au moins, la blessure d'humiliation, rejet-abandon souvent et la blessure d'injustice. Donc, souvent, on se cumule quand mĂȘme un paquet de blessures de l'Ăąme. Regardez aussi les drivers en analyse transactionnelle. Le « Sois fort, sois parfait, fais plaisir. » On va avoir beaucoup de gens qui sont dans le sacrifice. On va avoir beaucoup de gens qui ne sont pas assez centauris en fleur de Bac, pas assez centrĂ©s.
00:08:47
Donc, la fleur de Bac centauri va aider, accompagnĂ©e de l'arche, Ă se centrer sur soi, mettre ses limites, s'affirmer, ne pas ĂȘtre uniquement au service de l'autre d'une façon certaine. On a beaucoup de gens qui sont sacrifiĂ©s dans les victimes de perversions narcissiques, qui ne se respectent pas assez, certes. Mais qui ne disent pas enough non, qui ne mettent pas enough limites et qui sont trĂšs donneurs. Donc, on va apprendre Ă donner mieux. C'est-Ă -dire, pas tous azimuts, pas Ă tout le monde, mais mieux. Ce que j'entends, du coup, c'est que, dans le cas des personnes qui se reconnaĂźtraient dans une relation malsaine, comme ça, avec un pervers narcissique, c'est que peut-ĂȘtre qu'il faut accepter que, mĂȘme si on en a conscience, ça va prendre du temps.
00:09:26
De se dĂ©faire de la relation et qu'il ne faut pas culpabiliser, du coup, d'y rester encore un peu. Alors, ça peut prendre du temps. C'est un peu plus facile quand ce sont des relations professionnelles que quand c'est le couple. Encore que ça crĂ©e tellement de dĂ©gĂąts qu'Ă un moment donnĂ©, voilĂ , lĂ oĂč c'est le plus compliquĂ©, moi, dans ce que j'ai rencontrĂ©, c'est quand c'est vos enfants qui sont des pervers narcissiques. Et lĂ , ça devient trĂšs grave. Ah oui, bien sĂ»r, bien sĂ»r, bien sĂ»r. Parce que ces PN, ils ont Ă©tĂ© enfants Ă un moment donnĂ©. Et donc, moi, j'ai accompagnĂ© des personnes dont le mari ou la femme Ă©tait PN, mais les enfants aussi. Ou un des enfants. Oh mon Dieu, l'accumulation ! Donc, lĂ , on est cernĂ©.
00:09:59
Et puis, trĂšs souvent, il va ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ© par l'ex-conjoint. Donc, il va y avoir des phĂ©nomĂšnes de chantage, de mensonges, de dissimulation, de choses comme ça. Dans le conseil que vous faites, des personnes que vous accompagnez, est-ce qu'on peut dire que quand on fait ce travail-lĂ sur soi, dans 100% des cas, on arrive Ă se sortir de ça ? On se sort de ça Ă 100% des cas. Parce qu'il y a le libre-arbitre. Il faut juste le libre-arbitre, l'envie d'y aller, le dĂ©codage, la bonne mĂ©thode. Est-ce qu'on dirait que ça demande aussi du courage quand mĂȘme ? Tout travail sur soi demande du courage, demande parfois de passer par des phases qui sont compliquĂ©es oĂč on a envie de baisser les bras.
00:10:30
C'est pour ça que c'est important que nous, thĂ©rapeutes, soyons aussi dans la valorisation des pas, des petits et des grands. Parce qu'Ă un moment donnĂ©, c'est ce qui va nous donner le courage de continuer d'attaquer la montagne, ce qui nous apparaĂźt comme une montagne. Mais bien accompagnĂ©, on y arrive. Et on peut mĂȘme y arriver rapidement. J'ai envie que on reste lĂ -dessus sur cette note-lĂ positive et que les personnes qui y seraient confrontĂ©es, lĂ , tout de suite, OK, c'est pas facile, certainement. Toujours de l'espoir. Il y a de la lumiĂšre. Pour moi, on se sort de tout, absolument tout, Ă partir du moment oĂč on veut se sortir. Et vous ĂȘtes bien placĂ©e pour porter ce message-lĂ . Et on en sort grandi, surtout. Merci beaucoup, Caroline. Merci Ă vous, Herveline.
DĂ©veloppement personnel âą spiritualitĂ© âą thĂ©rapie alternative âą santĂ© mentale âą relation toxique âą manipulation âą manipulateur âą pervers narcissique âą
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La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
Chaque mardi, plongez dans des parcours de transformation personnelle et des rĂ©cits oĂč la quĂȘte de sens et les nouveaux dĂ©parts prennent tout leur sens. Ces histoires inspirantes de renaissance personnelle montrent comment surmonter les Ă©preuves et changer de vie pour vivre en harmonie avec ses aspirations profondes.
Avec La petite voix, laissez-vous guider par des récits captivants qui accompagnent votre propre cheminement, qu'il s'agisse de réussir un changement de vie, de recommencer à zéro ou simplement de trouver une nouvelle inspiration pour avancer.
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Aujourdâhui, jâaccueille Caroline Obbled.
Caroline, câest une femme au parcours singulier, façonnĂ© par une enfance tumultueuse et un besoin viscĂ©ral de comprendre. DiplĂŽmĂ©e en psychologie dĂšs 24 ans, elle a choisi trĂšs jeune dâinvestir le terrain du travail et des entreprises, avant de se rĂ©inventer pour explorer dâautres dimensions de lâaccompagnement humain.
Bienvenue dans un épisode puissant, profond et résilient
Avec Caroline, nous allons parler de cette petite fille qui trouvait du calme chez les autres, de rencontres - trop frĂ©quentes - avec des manipulateurs, et de ce don particulier quâelle a dĂ©couvert en nageant avec des requins
Quelques notes Ă propos de Caroline :
son site internet : www.alchimie-associes.comSes conseils lecture : Le pouvoir du moment prĂ©sent dâEckhart Tolle et Conversation avec Dieu » de Neil Donald WalshSon conseil bien-ĂȘtre : visualiser une bulle de protection autour dâelle chaque matinRETRANSCRIPTION DE LâEPISODE AVEC CAROLINE OBLED
00:01:46
Bonjour Caroline, merci de me recevoir dans votre cabinet prĂšs de Lyon pour cet entretien. Bonjour HervĂ©line, merci Ă vous de venir Ă moi. Alors, comment vous prĂ©senter pour commencer ? On va faire un peu classique. Je vais dire que vous ĂȘtes psychologue et coach professionnel. Je trouve que c'est un bon dĂ©but, on est d'accord ? Oui, c'est un bon dĂ©but. Mais en vrai, et ça, nos auditeurs vont trĂšs vite s'en rendre compte, vous ĂȘtes un petit peu plus que ça, mais allez, on n'en dit pas trop pour le moment, c'est un peu teasing. Ok. Quand mĂȘme, on peut juste dire Ă ceux qui nous Ă©coutent et qui connaissent un peu La Petite Voix qu'on s'est rencontrĂ©s par le biais de ValĂ©rie Durdilly.
00:02:22
ValĂ©rie, elle est mĂ©dium, elle communique avec les morts et on avait fait un Ă©pisode incroyable avec elle au dĂ©but de La Petite Voix. Donc, je me dis que dĂ©jĂ , quand on a dit ça, peut-ĂȘtre que ça va donner quelques indices. Ăa va donner quelques indications et je pense qu'en parlant, vous allez vite vous rendre compte, mais je pense que vous le savez dĂ©jĂ , mais pour les auditeurs, qu'il y a vraiment des matchings forts entre nous. Alors, on se lance. Allez, on se lance. On se lance et puis on commence avec votre parcours, Caroline. Oui. Vous avez, je trouve, une particularitĂ© dans votre parcours que je ne retrouve pas souvent chez mes invitĂ©s. C'est que votre formation initiale, c'est dĂ©jĂ la psychologie. En quoi a consistĂ© cette formation que vous avez suivie Ă la fin des annĂ©es 90 ?
00:03:00
C'est ma formation initiale. Donc, je suis partie directement dans le systĂšme suisse sur mon secondaire et puis j'ai choisi de partir de chez moi, d'aller Ă l'internat et donc j'ai commencĂ© mes Ă©tudes de psychologie juste aprĂšs mon bac. VoilĂ , donc j'ai fait mes cinq annĂ©es de psychologie et donc, Ă l'issue, j'ai eu mon titre. J'avais, oui, 24 ans. Ăvidemment, choisir une telle formation quand on a quoi, 19 ans, ce n'est pas anodin. Donc, je suis obligĂ©e d'aller gratter dĂ©jĂ un peu dans votre enfance, dans votre parcours de toute jeune femme, pour comprendre ce qui vous a dirigĂ© vers ça. Oui, pas mal d'Ă©preuves au niveau de l'enfance, pas mal de dĂ©fis Ă dĂ©passer. Donc, il y avait une maman qui a quand mĂȘme des troubles, psychologiques notamment, au niveau de la bipolaritĂ©.
00:03:47
Un papa qui n'avait pas forcĂ©ment de troubles en tant que tel, mais qui Ă©tait beaucoup dans la manipulation et beaucoup dans la dissimulation, les mensonges, etc. Donc, voilĂ , j'ai eu une enfance que je qualifie assez de, Ă la fois d'austĂšre, mais aussi d'assez troublĂ©e. VoilĂ , donc beaucoup de comportements, on va dire, oĂč moi, j'ai dĂ» aller trouver la norme, une forme de normalitĂ© ailleurs, chez mes amis ou quand j'allais dans d'autres foyers. Moi, je me souviens, la premiĂšre fois que j'ai dormi, chez une femme, j'ai trouvĂ© que j'allais dans d'autres foyers, je me suis dit, qu'est-ce que c'est normal, calme, tranquille ici ? C'est-Ă -dire que voilĂ , il y avait cette notion-lĂ . Il y avait une forme de laxisme, on peut le dire comme ça, mais en mĂȘme temps, quand je rentrais Ă la maison, ça pouvait ĂȘtre trĂšs violent, trĂšs dur, trĂšs agressif, trĂšs dĂ©valorisant.
00:04:29
Mon pÚre a été violent, ma mÚre a été violente verbalement, plutÎt verbalement et dévalorisante. Je pense beaucoup en lien, sans trouver d'excuses, mais beaucoup en lien avec sa maladie, qui n'était pas d'ailleurs détectée. Ma planche de salut, ça a été l'amitié pendant trÚs longtemps. Donc, j'ai compris. J'ai compris trÚs vite qu'il fallait que je parte, que j'investisse l'extérieur. J'entends à la fois la solitude de cette petite fille-là et quelque chose de l'ordre de : il n'y avait pas de place pour vous, en fait, parce que vos parents, pour des raisons différentes, n'avaient pas l'espace psychologique pour vous accueillir. Oui, oui, tout à fait. Chez moi, dans ma famille, l'enfance n'est pas valorisée. Donc, moi, j'ai pris des responsabilités aussi trÚs, trÚs tÎt, parce que ma mÚre n'était pas en mesure, en fait, de les prendre, ces responsabilités.
00:05:12
Ils Ă©taient beaucoup centrĂ©s sur eux, beaucoup centrĂ©s sur leurs propres problĂšmes, sans forcĂ©ment les rĂ©gler, d'ailleurs. Vous avez eu ce rĂŽle de mĂšre pour votre propre mĂšre ? Bien sĂ»r. En psychologie, on appelle ça la parentalisation et c'est exactement ça. Je suis devenue la maman de ma maman et je suis devenue un peu la maman de ma sĆur, qui a 32 ans de moins que moi et qui Ă©tait petite au moment oĂč mes parents se sont sĂ©parĂ©s, puisqu'elle avait 6 ans et moi, j'avais 10 ans. On vivait Ă Paris. Ma mĂšre a souhaitĂ© se sĂ©parer de mon pĂšre. Elle est partie en Suisse oĂč elle a rencontrĂ© un autre homme qui Ă©tait tout autant, dysfonctionnel, on va dire comme ça.
00:05:46
Mon pĂšre Ă©tait Ă Lyon, s'est installĂ© Ă Lyon pour le travail et une fois tous les 15 jours, ma sĆur et moi prenions le train pour aller voir mon papa et nous revenions le dimanche soir. Mais le quotidien, c'Ă©tait auprĂšs de cette maman-lĂ . Qu'est-ce qui se passait dans la tĂȘte de cette petite fille-lĂ ? Vous l'avez trĂšs bien dĂ©finie, une grande solitude. On ne voyait jamais les choses arriver. Moi, ce que je disais, c'Ă©tait que c'Ă©tait imprĂ©visible. J'en ai dĂ©veloppĂ© quelque chose de trĂšs contrĂŽlant et aprĂšs, j'ai dĂ» faire un travail adulte sur dĂ©contrĂŽler. Mais il a fallu, d'abord, que je contrĂŽle en disant qu'il peut arriver le pire Ă chaque fois. Tu rentres, tu ne sais pas comment va ĂȘtre ta maman, tu ne sais pas dans quel Ă©tat elle va ĂȘtre, tu ne sais pas ce qu'elle va dire, tu ne sais pas ce qui va se passer, les choses peuvent voler.
00:06:24
Donc, j'ai Ă©tĂ© trĂšs seule. Je me souviens mĂȘme m'ĂȘtre retrouvĂ©e plusieurs fois alors que j'Ă©tais trĂšs peu dans l'aspect religion. Je viens d'une famille catholique, mais j'ai trĂšs vite rejetĂ© tout ça. Je me retrouvais Ă genoux dans ma chambre, les bras vers le ciel, Ă demander de l'aide. Ăa, oui, j'ai des images comme ça qui sont encore assez prĂ©sentes. Et un papa qui a refait sa vie assez peu de temps aprĂšs et qui est avec une femme qui Ă©tait une manipulatrice. Donc, du coup, qui a fait beaucoup pour que ma sĆur et moi soyons trĂšs en dehors de sa vie. Elle vous Ă©loignait au maximum. LĂ encore, quelqu'un qui vous empĂȘchait de prendre votre place. Exactement. Qui nous refusait notre place. Et donc, le salut se trouvait Ă l'extĂ©rieur.
00:07:03
Vous Ă©voquez le fait qu'Ă l'adolescence, vous ĂȘtes partie en internat. Exactement. Il y a eu une renaissance, une reconstruction qui a pu vraiment commencer. Oui, parce que je fais ce choix. J'ai 17 ans. J'ai fait ce choix qui me permettait de rentrer dans un cadre de normalitĂ© avec des horaires, avec des gens oĂč je n'y avais pas eu cette imprĂ©visibilitĂ©, pardon pour le mot un peu long, mais des comportements. Donc, pour moi, ça a Ă©tĂ© une vraie renaissance. En fait, c'est un cadre hyper rassurant tout d'un coup. Hyper rassurant. On va manger Ă telle heure, on dort Ă telle heure. On n'a pas ce cĂŽtĂ© imprĂ©visible. Il y a ce cadre-lĂ . Et puis, je rencontre des gens extraordinaires. Je rencontre mes premiers piliers. J'ai envie de dire que j'ai gardĂ©, d'ailleurs, que j'ai toujours aujourd'hui en habitiĂ©.
00:07:47
J'ai trouvĂ© beaucoup plus le soutien en dehors de ma famille qu'Ă l'intĂ©rieur. Donc, je me suis crĂ©Ă© ma propre famille. Et donc, du coup, Ă©videmment, ce recul que vous allez prendre pendant ces annĂ©es d'internat, vous prenez en entant conscience avec le recul des dysfonctionnements Ă la maison. Et c'est donc assez naturellement que vous allez vers ces Ă©tudes-lĂ de psychologie. Bien sĂ»r. J'Ă©tais dĂ©jĂ un peu la psychologue de ma maman. Donc, voilĂ , la nuit, souvent le soir. La nuit, c'Ă©tait des discussions qui duraient trĂšs longtemps, souvent pour beaucoup discrĂ©diter mon pĂšre. Je pense que ça a Ă©tĂ© une suite logique pour moi. C'Ă©tait quelque chose de naturel. Et puis, j'ai quelque chose depuis quand mĂȘme trĂšs jeune, c'est cette recherche de sens. Tout doit avoir un sens. On me renvoyait.
00:08:31
Oh, mais tu te prends trop la tĂȘte. Tu cherches trop des rĂ©ponses. Il y a des fois, il faut arrĂȘter de chercher. Je n'ai jamais arrĂȘtĂ© de chercher et je ne l'ai jamais regrettĂ©. Est-ce que, du coup, dans cette quĂȘte de sens-lĂ , vous avez entamĂ© Ă ces jeunes un travail sur vous-mĂȘme ? TrĂšs, trĂšs tĂŽt. TrĂšs, trĂšs tĂŽt. MĂȘme quand j'Ă©tais encore Ă GenĂšve, j'avais 15 ans, j'allais voir un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste qui s'improvisait un peu psy le samedi. J'allais le voir le samedi matin. Je l'ai trĂšs vite demandĂ© Ă ma mĂšre. Effectivement, cet homme a Ă©tĂ© assez aidant. Aidant aussi en mode soutien, pilier. Ensuite, quand je suis venue Ă Lyon pendant mes Ă©tudes, j'ai entamĂ© une psychanalyse qui a durĂ© deux ans, qui a Ă©tĂ© presque, on va dire, plus destructrice qu'aidante, avec cette solitude.
00:09:14
Ăa m'a renvoyĂ©e Ă cette solitude. Vous savez, sur le canapĂ©, face au mur. Une femme qui a dĂ» me renvoyer, peut-ĂȘtre en trois ans, trois phrases. Donc, je repartais. Je le dis honnĂȘtement. Des fois, je repartais, j'avais plus envie de me mettre sous le bus. Donc, j'ai arrĂȘtĂ©. Elle ne l'a pas entendue. J'ai dĂ» demander quatre fois Ă arrĂȘter, quand mĂȘme. Ce que je ne trouve pas du tout. On en parlera sĂ»rement aprĂšs. Mes expĂ©riences de patientes sont aussi Ă l'origine de la crĂ©ation de ma propre mĂ©thode. C'est lĂ oĂč je vais puiser. Et j'ai dit, plus jamais ça. Je n'ai pas entendu. J'ai passĂ© mon enfance Ă ne pas ĂȘtre entendue, Ă ne pas exister en tant que telle, Ă exister pour les autres. LĂ , je fais quelque chose pour moi.
00:09:56
Stop. Et j'ai repris, quelques annĂ©es aprĂšs, en thĂ©rapie de face Ă face, avec une psychologue trĂšs douce, trĂšs aidante, qui m'a fait beaucoup de bien. Ok, super. Est-ce que la spiritualitĂ© tenait dĂ©jĂ une certaine place ? Vous Ă©voquiez tout Ă l'heure que, petite, vous priiez, mais on entend que c'Ă©tait plus une faute de besoin d'aide. Oui, assez vite, c'est venu aussi. Oui, trĂšs, trĂšs vite. Je dirais que peut-ĂȘtre en 2 000, donc moi, je suis diplĂŽmĂ©e en 99, 2 000, 2001, je commençais Ă aller voir quelqu'un. Je commençais Ă aller voir le premier voyant qui Ă©tait dans le sixiĂšme Ă Lyon et qui m'a dit des choses, notamment sur mon futur couple, qui Ă©tait totalement juste. PremiĂšre expĂ©rience de voyance, pas de mĂ©diumnitĂ©, mais de voyance.
00:10:39
LĂ , c'Ă©tait vraiment de la pure voyance, mais qui s'est avĂ©rĂ©e trĂšs juste. Il m'a dĂ©crit trĂšs prĂ©cisĂ©ment la personne que j'allais rencontrer, le couple qu'on allait avoir, et aujourd'hui, c'est encore tout Ă fait valable. C'est drĂŽle. Je vais rentrer progressivement, finalement, toujours par le bouche Ă oreille. J'ai eu beaucoup de chance lĂ -dessus aussi. C'est-Ă -dire que je pense, j'ai Ă©tĂ© beaucoup aidĂ©e, je ne sais pas si c'est de la chance, mais de rencontrer toujours des personnes qui m'ont aidĂ©e Ă accompagner ce cheminement. J'ai envie de dire, tiens, je vais reprendre ce que disait Jacques Martel sur la petite voix expansĂ©e. Caroline, elle a rĂ©visĂ© tous les Ă©pisodes. Je les ai juste Ă©coutĂ©s. Mais expansĂ©e, j'aime beaucoup ce mot. Ăa m'a aidĂ©e Ă s'expander petit Ă petit, en plus du travail sur moi.
00:11:17
OK, donc lĂ , on voit tout le travail personnel que vous faites, mais on l'a Ă©voquĂ©, vous avez votre diplĂŽme en psychologie clinique. Vous allez vous lancer sur le marchĂ© du travail trĂšs jeune. TrĂšs jeune, oui. J'ai Ă©tĂ© diplĂŽmĂ©e en octobre 99. Ma premiĂšre expĂ©rience, c'Ă©tait salariĂ©e, effectivement, dans un organisme de formation. Je crois que ce n'est pas lĂ l'expĂ©rience la plus heureuse que vous auriez pu vous souhaiter pour un dĂ©but de carriĂšre. Pas du tout. Mais elle a Ă©tĂ© trĂšs formatrice dans le sens oĂč je suis restĂ©e trois ans. Ăa m'a permis de me dire, Ă l'issue des trois ans, plus jamais le salariat. Alors, si j'ai pas le choix un jour, Ă©videmment, comme tout le monde, j'y retournerai. Mais en tout cas, si j'ai le choix, je n'y retournerai jamais.
00:11:51
J'ai vĂ©cu, on va le dire, du harcĂšlement. J'ai mis en place des choses qui se sont avĂ©rĂ©es fonctionner, dĂ©veloppĂ© des choses en termes de ressources humaines. Et puis, ça n'a pas plu Ă tout le monde. LĂ , il y a un premier point qu'il faut qu'on prĂ©cise, c'est que vous n'exercitez pas comme psy classique dans un cabinet. Vous, votre sujet de prĂ©dilection, et puis on va le voir, ça a durĂ© trĂšs longtemps, c'Ă©tait la psychologie du travail. Donc lĂ , c'est la premiĂšre expĂ©rience salariĂ©e. C'est au service des entreprises, en fait. Exactement. Et Ă la base, la fonction Ă©tait vraiment assez petite au sens oĂč son champ d'intervention, c'est vraiment les tests psychotechniques. Et puis, j'ai commencĂ© Ă vouloir faire, Ă m'occuper de l'insertion professionnelle, Ă vouloir accompagner des gens qui Ă©taient en difficultĂ©.
00:12:35
Donc, j'ai rĂ©pondu Ă des appels d'offres, j'ai travaillĂ© avec PĂŽle emploi, qui Ă l'Ă©poque Ă©tait l'ANPE. J'ai fait des bilans de compĂ©tences, des accompagnements au reclassement. Et j'ai dĂ©veloppĂ© petit Ă petit cette activitĂ©. C'est lĂ oĂč, en interne, ça a commencĂ© Ă crĂ©er un peu des jalousies. Et le harcĂšlement, il prenait quelle forme ? Il a Ă©tĂ© assez loin. On m'a volĂ© mes clĂ©s de voiture de fonction. On m'a crevĂ© mes pneus de voiture de fonction. On m'a volĂ© des dossiers parce que je rayonnais un peu sur Renal, donc j'allais un peu sur Grenoble, sur B, etc. Parce que l'appel d'offres auxquels on avait rĂ©pondu nous amenait un petit peu Ă rayonner. Et du coup, on piquait mes dossiers avant de partir. Je ne retrouvais plus mes dossiers de personnes que j'accompagnais.
00:13:10
Ăa a pris des proportions comme ça. Je rappelle, vous Ă©tiez une gamine. Vous avez quoi, une petite vingtaine d'annĂ©es ? J'avais 25 ans. Quelle violence ? Une violence Ă laquelle, comme on l'a vu tout Ă l'heure, j'Ă©tais quand mĂȘme relativement habituĂ©e. Je commence Ă comprendre qu'il y a quelque chose vibratoirement parlant que j'attire. Alors, Ă©videmment, pendant un moment, je me dis que c'est moi qui ai un problĂšme. Sauf qu'Ă ce moment-lĂ , j'ai rencontrĂ© ma grande histoire d'amour depuis dĂ©jĂ 1996. C'est un soutien indĂ©fectible avec qui on va passer des heures Ă discuter, des heures Ă essayer de comprendre, Ă mettre du sens, qui va me rassurer, qui va me dire « Non, ce n'est pas toi qui as un problĂšme, mais il y a des choses Ă comprendre. » C'est ça qui va me sauver et ça a accompagnĂ© toute ma vie, l'amour amical et l'amour amoureux.
00:13:54
Je pense que c'est ma planche de salut. C'est trĂšs beau. MalgrĂ© tout, quand mĂȘme, lĂ , vous ĂȘtes sympa, mais ça va ? Au bout de trois ans, vous lĂąchez ? Oui, je dĂ©missionne, en accord avec ma moitiĂ© qui avait un travail salariĂ© plutĂŽt bien rĂ©munĂ©rĂ© Ă l'Ă©poque. Je pars. Ăa va ĂȘtre un peu comme ça tout au long de mon parcours. Au moment oĂč je dĂ©cide de partir, oĂč je vais poser ma dĂ©mission et oĂč j'ai trois mois de prĂ©avis parce que j'Ă©tais cadre, j'ai une main d'un consultant que j'avais croisĂ© dans un contexte de mon contexte d'organisme de formation et qui me dit « Tu veux commencer Ă travailler sur des prestations pour un client qui, lui, a des appels d'offres ? » La sous-traitance.
00:14:35
Ce que je vais faire, et je vais me faire encore avoir. L'abus a Ă©tĂ© vraiment quelque chose de trĂšs un fil conducteur. Et lĂ , je vais perdre Ă©normĂ©ment d'argent. DĂ©jĂ , une premiĂšre fois, je vais perdre peut-ĂȘtre 20 ou 25 000 euros de facturation. C'est-Ă -dire qu'en fait, vous faites tout le boulot, mais vous n'ĂȘtes pas payĂ©. Les factures ne sont pas rĂ©glĂ©es. En fait, il est sous-traitant. Je lui refacture, Ă©videmment, mes prestations d'accompagnement des personnes, que ce soit en bilan de compĂ©tences, que ce soit en reclassement. Et puis, il va me dire « Mais oui, bien sĂ»r, mais attends encore un petit peu. Les organismes publics ne m'ont pas payĂ©, donc je vais ĂȘtre trop gentille. » Ăa a Ă©tĂ© mon souci de dĂ©part, finalement. D'ĂȘtre trop tolĂ©rante, trop gentille, trop dans cette acceptation.
00:15:15
Et pas assez dans le respect de moi-mĂȘme. C'est ça que je vais apprendre et que je vais travailler. C'est ce dans quoi vous avez grandi en mĂȘme temps. Exactement. C'est l'Ă©cho de ça, Ă nouveau. C'est pour ça que je dis que les choses, pour moi, sont des Ă©chos vibratoires. C'est-Ă -dire quelque chose qui, tant qu'il n'est pas rĂ©glĂ©, va nous ĂȘtre reprĂ©sentĂ© sous une forme diffĂ©rente. Et donc, je ne vais pas ĂȘtre payĂ©e, je ne vais pas rĂ©ussir Ă obtenir cet argent. Donc, je vais arrĂȘter aussi, quand mĂȘme, au bout d'un moment, quasiment du jour au lendemain. Au bout de combien de temps ? Au bout de deux ans. Et Ă ce moment-lĂ , je vais dire « Je me dĂ©brouille. Mais vraiment. C'est-Ă -dire que je vais faire moi-mĂȘme en direct. » Il n'y a pas de sous-traitance, machin.
00:15:47
Il n'y a pas de sous-traitance. Il n'y a plus de sous-traitance. Si je veux rĂ©pondre Ă un appel d'offres, je rĂ©ponds Ă un appel d'offres. Et je vais devenir beaucoup plus carrĂ© sur demander des accomptes. Je vais commencer Ă accorder de la valeur, en fait, Ă mon travail. Parce que je ne m'accordais pas suffisamment de valeur. Et donc, je ne m'accordais pas suffisamment de valeur Ă mon travail. Ăa a durĂ©, du coup, aprĂšs un moment, puisque je crois que c'est jusqu'en 2018, non ? Si je ne dis pas de bĂȘtises, que vous avez vraiment Ă©tĂ© dans ce rĂŽle de consultante en psychologie du travail. Oui. Consultante, formatrice et enseignante. Et je me suis de plus en plus lancĂ©e dans tout ce qui Ă©tait liĂ© aux conditions de travail et Ă la souffrance au travail.
00:16:19
Et Dieu sait si ce sont maintenant des sujets d'actualitĂ©. Tout Ă fait. Aujourd'hui, on parle des risques psychosociaux, lorsque Ă l'Ă©poque, on parlait de la souffrance, oui, mais des conditions de travail. Il y a le coaching aussi, en 2010. Oui, c'est en quelle annĂ©e ? Pourquoi ? Pourquoi vous ressentez le besoin de vous former au coaching ? Je l'envisage trĂšs tĂŽt comme une Ă©cole de responsabilisation. Je suis trĂšs, trĂšs vite dans, pour moi, la personne, elle a toutes les rĂ©ponses Ă l'intĂ©rieur d'elle. On est juste des facilitateurs. J'aime bien cette humilitĂ© du coaching. C'est-Ă -dire, je dĂ©teste la position haute potentielle du thĂ©rapeute ou du conseiller au sens large du terme. Donc, je me dis, le coaching, ça peut ĂȘtre trĂšs, trĂšs bien. En plus, on va ĂȘtre dans quelque chose de trĂšs pratiquement avec les plans d'action.
00:16:59
Prise de conscience, matĂ©rialisation via les plans d'action, ça me correspond. J'entends que vous avez quelque chose de trĂšs pragmatique. D'ailleurs, vous le dites, la psychanalyse, ce n'Ă©tait pas votre truc. Peut-ĂȘtre parce que, justement, ça partait un peu loin et que, finalement, vous ĂȘtes plus dans quelque chose de concret, de mise en action pour vous et les personnes que vous accompagnez. Souvent, aux personnes que j'accompagne, je leur dis, je suis une psy parce que, mais trĂšs pragmatique. Je leur dis, alors des fois, ils comprennent directement, mais des fois, ils disent : 'Pourquoi vous ĂȘtes perchĂ© ?' Parce qu'on va en parler certainement aprĂšs, mais j'ai toute une ouverture spirituelle qui est trĂšs importante dans ma vie et qui est trĂšs importante aussi dans ma pratique, que j'ai intĂ©grĂ©e Ă ma pratique.
00:17:35
Eh bien, justement, venons-en à ça, on l'a Ă©voquĂ©, dĂ©jĂ trĂšs jeune, vous avez intĂ©grĂ© ça, vous avez rencontrĂ© des thĂ©rapeutes un peu Ă©sotĂ©riques, voyances et compagnie. Vous avez continuĂ© sur ce chemin-lĂ , donc ça veut dire que dans votre vie de personne, ça, ça prenait de la place. La spiritualitĂ© a trĂšs vite pris beaucoup de place. J'ai toujours continuĂ© mon travail, mais avec plutĂŽt de la thĂ©rapie alternative. Quand j'ai rencontrĂ© cette psy dont je parlais tout Ă l'heure, j'ai travaillĂ© encore sur moi, mais aprĂšs, je suis assez vite basculĂ©e vers des sophrologues. Et en parallĂšle, dans ma vie personnelle, j'allais voir des personnes, peut-ĂȘtre avec des niveaux de conscience de plus en plus Ă©levĂ©s, vous voyez, ça correspondait Ă ma propre expansion.
00:18:14
C'est-Ă -dire que moi, je cherchais Ă avoir un champ de Conscience sur moi-mĂȘme qui Ă©tait fort, du coup, qui Ă©tait le plus Ă©largi possible. Du coup, je rencontrais toujours dans cette vibration des gens qui Ă©taient de plus en plus Ă©levĂ©s dans leur captation. Ăa a toujours accompagnĂ© ma vie, et encore aujourd'hui. Mais pendant longtemps, il y avait comme un truc un peu hermĂ©tique entre votre pratique de psy, du travail, etc. Et puis, quand mĂȘme, il y a eu un moment oĂč tout ça s'est mĂ©langĂ©. Je crois que vous m'avez dit qu'il y a eu un point de bascule en 2018. C'est de ça que vous parlez ? Oui. Alors, on parlait de ValĂ©rie Durdidi tout Ă l'heure. Eh oui. Elle est entrĂ©e en 2013.
00:18:52
Et puis, petit Ă petit, je me suis mise Ă consulter alors jamais Ă©normĂ©ment, mais une Ă deux fois par an ValĂ©rie, ce que c'est dĂ©jĂ pas mal. Et lĂ , j'ai dĂ©couvert la mĂ©diumnitĂ©. C'est-Ă -dire que je connaissais la voyance, mais j'ai dĂ©couvert la mĂ©diumnitĂ©. Petit arrĂȘt sur l'image. La diffĂ©rence entre la voyance et la mĂ©diumnitĂ© ? Alors, ValĂ©rie, elle le dĂ©crit trĂšs, trĂšs bien. Pour elle, la voyance, moi, je crois Ă©normĂ©ment au libre-arbitre, et elle aussi. Et d'ailleurs, toute ma vie me montre que le libre-arbitre, c'est quelque chose de fondamental. Et en fait, la voyance, vraiment, c'est cette notion de pouvoir prĂ©dire d'Ă©ventuelles choses. Moi, dans ma croyance et dans mon expĂ©rience, je pense vĂ©ritablement que certaines rencontres sont Ă©crites.
00:19:30
Je crois vĂ©ritablement qu'il y a des personnes qui sont lĂ , des moments particuliers, qui vont nous aider encore Ă ĂȘtre dans cette expansion. Et la mĂ©diumnitĂ©, c'est vraiment cette captation des guides et des dĂ©funts. VoilĂ , c'est ça, oui. Des Ăąmes dĂ©sincarnĂ©es. C'est-Ă -dire, voilĂ , nous, nous sommes des Ăąmes incarnĂ©es, et ces personnes-lĂ sont dĂ©sincarnĂ©es. Elles peuvent ĂȘtre guides, effectivement, de vie, guides familiaux pour des personnes qui sont dĂ©cĂ©dĂ©es. Et puis, il y a nos guides, moi, j'ai des guides instructeurs. Donc, des guides instructeurs par rapport Ă mon mĂ©tier. Et en 2018, ValĂ©rie, pour revenir Ă votre question initiale, me dit : 'Je t'envoie quelqu'un pour un accompagnement thĂ©rapeutique.' Je lui dis : 'On est amis Ă ce moment-lĂ .' Je lui dis : 'ValĂ©rie, je ne fais pas de thĂ©rapie.' Mais pourquoi tu veux pas faire de thĂ©rapie ?
00:20:12
Je ne fais pas de thérapie parce que c'est statique. Moi, j'ai besoin de bouger, j'ai besoin... Je lui dis : 'C'est pas possible.' Je lui dis : 'Je ne sais pas.' Elle me dit : 'Si, tu vas savoir.' Alors, j'ai appris que quand Valérie dit ça, il faut rester trÚs humble et dire OK. Donc, je lui dis : OK. Comme je suis quelqu'un de défi, comme je suis quelqu'un de nouveauté et trÚs curieuse, j'ai dit OK, tu m'envis cette personne. Je vois que j'ai commencé avec une personne et puis deux, puis trÚs vite, trÚs, trÚs vite, je pense que c'était le chemin, je pense. Et bien, du coup, j'ai eu de plus en plus de personnes et ça m'a permis, finalement, moi qui n'avais pas d'expérience thérapeutique, j'avais de la formation, mais c'était de la connaissance théorique.
00:20:48
Et bien, ça m'a permis d'affiner, de crĂ©er ma mĂ©thode. Et alors, le risque d'ennui, j'ai l'impression qu'il est assez vite. Parti. C'est ça. Parti, partie. Parce que je garde un coaching professionnel aussi. Donc, j'avais quand mĂȘme la partie oĂč je ne suis jamais dans la mĂȘme entreprise, oĂč je bouge. Moi, ce que j'ai cru comprendre, c'est que finalement, depuis 2018, vous avez comme affĂ»tĂ© vos outils. Totalement. Et vous l'avez rapidement Ă©voquĂ©, mais vous avez un peu crĂ©Ă© votre propre mĂ©thode. En marchant, c'est-Ă -dire qu'en accompagnant les gens, je me suis rendue compte des choses. L'approche que j'ai eu dĂšs le dĂ©part, c'Ă©tait l'approche holistique. C'est-Ă -dire de prendre vraiment l'ĂȘtre dans sa globalitĂ©. Nous sommes d'abord de l'Ă©nergie. Nous avons diffĂ©rents corps. Nous avons aussi un arbre gĂ©nĂ©alogique. Nous avons des outils Ă notre disposition.
00:21:30
On va peut-ĂȘtre en reparler, comme les fleurs de Bac, qui sont des outils magnifiques pour travailler sur les Ă©motions. Donc, voilĂ . Vraiment, j'ai appris en marchant. Mais ça allait avec le dĂ©fi. Donc, au dĂ©part, vous partiez avec votre valise et votre diplĂŽme en psychologie. Mais tout votre parcours personnel vous a quand mĂȘme ouvert les Ă©coutilles. Vous l'Ă©voquiez la naturopathie, la sophrologie, etc. Donc, vous aviez, sans y ĂȘtre formĂ©, une connaissance de certains outils et une conviction de cette approche holistique. Et donc, ce que je comprends, c'est qu'au fur et Ă mesure des rendez-vous avec les clients que vous accueillez, vous allez affiner. Je vais affiner et un jour, mon guide de vie, via une sĂ©ance avec ValĂ©rie, me dit, j'ai plusieurs guides qui sont lĂ .
00:22:11
Elle me dit, ça ne m'est jamais arrivĂ© encore. Et je lui dis, qu'est-ce que ça veut dire ? Elle me dit, j'ai ton guide de vie. Ton guide qui est lĂ . Le guide qui est lĂ . Notre premier souffle, comme je dis souvent, notre dernier souffle. Et puis, j'ai des guides instructeurs. D'accord ? Donc, je lui dis, voilĂ . Elle me dit, tout ce que tu as vĂ©cu dans ta vie, va te permettre, dans ton enfance si difficile, va te permettre de comprendre, d'avoir cette ouverture vis-Ă -vis des problĂ©matiques. Donc, je vais avoir des tas de problĂ©matiques d'abus, de problĂšmes d'estime de soi, de problĂšmes d'abus sexuels ou autres, mais l'abus dans son sens large du terme, qui va me permettre, en fait, de me servir, de puiser dans ce que moi, j'ai vĂ©cu et de ce que j'en ai fait pour pouvoir avoir cette Ă©coute, cette empathie, cette ouverture vis-Ă -vis des choses, sans ĂȘtre ni trop impactĂ©e, parce que je continue de travailler sur moi.
00:22:59
Je prenais les effets miroirs. Donc, j'ai appris que les effets miroirs Ă©taient lĂ pour me dire aussi ce que je dois encore travailler. Et une fois que j'ai travaillĂ© ça, eh bien, je peux le transmettre. VoilĂ ce que j'ai compris. C'est-Ă -dire qu'une fois que j'ai bien travaillĂ©, parce qu'on va reparler dans mon parcours, je me suis aussi associĂ©e Ă un pervers narcissique. Ah, c'Ă©tait Ă quel moment ? On fait un petit rĂ©trospectif de seconde. C'Ă©tait avant 2018, donc ça devait ĂȘtre en 2008 Ă 2015. Ces situations ont un peu jalonnĂ© votre parcours. Vous l'Ă©voquiez Ă votre pĂšre, votre enfance, votre premiĂšre expĂ©rience Ă votre compte, votre soeur. Et lĂ , situation pro avant 2018, vous vous retrouvez, vous vous associez avec quelqu'un.
00:23:40
Je m'associe avec quelqu'un qui vient me chercher, comme souvent chez les pervers narcissiques, c'est-Ă -dire qu'ils vont aller se servir, finalement, de vos propres compĂ©tences. Ou de vos propres talents, ou de vos propres aptitudes, appelons ça comme on veut. De votre propre trĂ©sor intĂ©rieur, j'ai souvent envie de dire. Que nous, nous ne voyons pas. C'est le principe. Ils savent bien Ă qui ils s'adressent. Comme je dis souvent, ce sont des prĂ©dateurs qui sentent le sang et qui vont aller vers l'agneau du troupeau qui est ensanglantĂ©. Donc voilĂ , ce sont des prĂ©dateurs. Donc je rencontre un homme extrĂȘmement compĂ©tent dans son domaine, trĂšs intelligent. Et puis, il va m'utiliser, clairement. Me faire faire des tas de choses. Et moi, curieuse, toujours Ă vouloir dĂ©couvrir des nouvelles choses. Je vais le prendre comme des opportunitĂ©s, finalement.
00:24:25
Au dĂ©but, tout se passe bien. Parce qu'au dĂ©but, avec un pervers narcissique, tout se passe toujours bien. Il a dĂ©jĂ son entreprise, il a dĂ©jĂ son enquĂȘte de formation. Il va me demander, il va me proposer de m'associer. Et lĂ , moi, qu'est-ce qui va se passer ? Mon Ă©go va parler. Donc je le dis en toute conscience. Il n'y a pas de souci lĂ -dessus. Il va dire, ah, je vais peut-ĂȘtre avoir une assise, je vais m'associer avec quelqu'un. VoilĂ . Il avait des entrĂ©es dans des grands groupes, des choses comme ça. Et moi, ça me donnait des expĂ©riences nouvelles. Parce que c'est tout. Donc c'est tentant, en fait. C'est tentant. Et puis, je vais perdre des sous. C'est-Ă -dire que je vais mettre encore de l'argent dans cette association. Je vais prendre ma part.
00:24:58
Et puis, je ne les reverrai jamais. Combien d'annĂ©es, on va dire ? Sept ans. Sept ans. C'est long. C'est pareil. Ă un moment donnĂ©, je gagne bien ma vie. Il s'est redonnĂ© quand mĂȘme. Je commence Ă voir la valeur et Ă comprendre la valeur de mon travail. Mais quand mĂȘme, in fine, je vais me retrouver Ă mes billes. Mes billes, je ne les rĂ©cupĂ©rerai jamais. Je peux vous demander, votre femme, quel regard elle a portĂ© sur tout ça ? Toujours bienveillant. Toujours dans l'aide. Mais toujours Ă me dire, tes choix sont tes choix. Je les respecterai toujours. Et encore aujourd'hui, c'est comme ça. Par rapport Ă cet homme-lĂ , est-ce qu'elle n'a pas vu, elle, qu'il Ă©tait en train de se jouer peut-ĂȘtre quelque chose de pas juste ? Si, si.
00:25:35
Elle me l'a dit. Comme on dit, elle a un radar. Alors, elle n'est pas du tout sensible, entre guillemets. Elle a un radar. Moi, ce que j'appelle un manipulateur ou un pervers narcissique. Donc, elle ne le cĂŽtoyait pas vraiment. Parce qu'en fait, on ne l'a pas intĂ©grĂ© Ă notre cercle amical. Mais quand elle a commencĂ© Ă le connaĂźtre, elle m'a dit : 'Je ne le sens pas.' Il y a quelque chose qui ne va pas. Elle m'a dit : 'Tu arrives toujours Ă comprendre.' Moi, je te laisse faire ton chemin. J'ai mis du temps Ă comprendre. Et puis, quand j'ai compris, j'ai dit : 'Je veux que ça s'arrĂȘte, Ă©videmment.' Parce que moi, par contre, c'est long. Mais quand ça s'arrĂȘte, ça s'arrĂȘte. Le jour oĂč c'est OK, c'est fini.
00:26:09
Est-ce que cette mĂ©saventure-lĂ qui va jouer un rĂŽle dans la bascule et oĂč vous allez aussi, c'est Ă ce moment-lĂ que ValĂ©rie vous met sur le chemin de la thĂ©rapie. Et oĂč je vais rencontrer, Ă©videmment, quoi ? Beaucoup de personnes en patience qui sont victimes de perversions narcissiques. J'en sortais Ă peine. C'est-Ă -dire que trĂšs vite, je vais me retrouver dans la situation ou dans l'autre situation. La situation, soit de celui qui aide, soit de celui qui va essayer de faire comprendre Ă l'autre. Je crois qu'en fait, une fois qu'on l'a compris, que ce qui nous Ă©tait prĂ©sentĂ© nous servait d'abord Ă nous, que c'Ă©tait OK. Moi, je prends vite conscience, mais j'ai un problĂšme d'acceptation. C'est-Ă -dire que j'ai une bonne conscience, je pense, des choses qui viennent assez vite, mais je mets du temps Ă accepter.
00:26:52
Donc, je bosse sur cette acceptation, justement, rĂ©guliĂšrement. Et finalement, c'est auprĂšs de ces personnes-lĂ que vous accompagnez. Vous allez trouver votre mĂ©thode et vous avez hyper teasĂ© depuis le dĂ©but. Vous avez envie de savoir, c'est quoi cette mĂ©thode ? Alors, dĂ©jĂ , je l'ai dit un petit peu tout Ă l'heure, il y a une dimension holistique. C'est-Ă -dire, quand on prend l'ĂȘtre, on est issu, pour moi, d'un arbre gĂ©nĂ©alogique dont je me suis formĂ© au transgĂ©nĂ©rationnel, au dĂ©codage transgĂ©nĂ©rationnel. Une de mes bibles, vous allez voir, ça va faire une connexion. Le seul bouquin que j'ai sur mon bureau, c'est le dĂ©codage des mots et des maladies de Jacques Martel. Et voilĂ . Coucou Jacques. Et puis, toute cette dimension du naturel que je vais intĂ©grer, notamment sur le psycho-Ă©motionnel, tout la partie fleur de Bac.
00:27:38
Donc, qui va, en fait, me permettre d'avoir des accompagnements beaucoup plus courts. C'est-Ă -dire que je suis toujours partie d'un principe, je dis souvent en rigolant, je ne suis pas lĂ pour que vous me donniez une rente et que j'achĂšte ma maison de campagne. D'ailleurs, je ne l'ai toujours pas. Et en fait, thĂ©rapie courte, c'est-Ă -dire trĂšs concrĂštement, je ne peux jamais dire Ă quelqu'un, Ă©videmment, je ne suis pas voyante, je ne vais pas dire Ă quelqu'un avant, il y en a pour 4 mois, 6 mois, mais en moyenne, je suis des accompagnements de 6 mois. Ăa va tout Ă fait avec ce que vous Ă©voquiez tout Ă l'heure, ce besoin de pragmatisme, d'ĂȘtre dans le concret. Vous ĂȘtes lĂ pour donner des outils ?
00:28:05
Oui, parce que j'ai cette, alors pour le coup, je pense, une chance, ou en tout cas, c'est liĂ© Ă mon cheminement de vie et je l'ai choisi avant de venir. J'ai dĂ©couvert ma claircognition. Ah ! Eh oui ! Nous y voilĂ ! VoilĂ ! Donc, ma claircognition, peut-ĂȘtre pour l'anecdote. On peut dire que c'est de la mĂ©diumnitĂ©, en fait. Claircognition, ValĂ©rie m'a expliquĂ© la diffĂ©rence un jour, ValĂ©rie Durdi m'a expliquĂ© la diffĂ©rence un jour entre clairaudience, clairvoyance, claircognition. Elle entend bien la vibration. Les voix, par exemple, je vais dire, elle entend mon grand-pĂšre. Un jour, nous sommes en vacances, toutes les deux, assez loin d'ici. Le matin mĂȘme, j'avais entendu une voix, une vibration trĂšs trĂšs forte qui m'a dit, j'ai entendu diffĂ©remment et j'ai vraiment fait la distinction entre ma tĂȘte, le mental et la vibration qui passait dans mon corps.
00:28:46
Caro, tu fais toujours attention à tes arriÚres, c'est bien, continue. Je ne comprends pas cette phrase. Et vous n'aviez surtout jamais eu ça, cette sensation-là ? Jamais. Jamais, jamais. Donc, je la ressens dans mon corps, je sens que c'est complÚtement différent. Moi, j'explique souvent à mes patients quand il y a des aptitudes et des dons, parce que j'ai évidemment souvent des gens qui en ont, mais qui ne le savent pas ou qui sont aux prémices de ça. C'est vibratoire aussi. Je leur dis une phrase que l'on entend parce qu'elle nous a été envoyée, est une phrase dont on peut se souvenir des années aprÚs, mot pour mot. Alors que quand on réfléchit, on va se souvenir. Quelle idée ? à quoi j'ai pensé ? J'ai pensé à je ne sais pas quoi qu'il fallait.
00:29:19
Bon, ça peut ĂȘtre des trucs tout bĂȘtes ou autres, mais on ne va pas se souvenir des phrases. Et moi, j'ai les phrases. Dix ans aprĂšs, en 2014, je suis capable de vous ressortir. C'est bien, Caro, tu protĂšges toujours tes arriĂšres, continue. Je suis au Seychelles, donc je suis quand mĂȘme dans un beau truc paradisiaque, dans une espĂšce de baignoire. Donc, je ne comprends pas l'histoire du danger, parce que lĂ , j'ai de l'eau jusque-lĂ , je regarde les poissons. Et puis, on va le mĂȘme jour, 11 septembre, on retourne. Donc, le soir mĂȘme oĂč j'ai entendu cette phrase en fin d'aprĂšs-midi faire cette balade au coucher du soleil, je me baigne parce que j'adore me baigner tout le temps, et surtout au coucher du soleil.
00:29:51
J'oublie, malgrĂ© ma connaissance des choses, que c'est l'heure du coucher du soleil. Donc, dans ces pays-lĂ , potentiellement, les requins, ils sont ils viennent, ils viennent vous voyez ce que je veux dire ? Ils viennent chasser. Et lĂ , j'entends Ă nouveau comme cette voix, cette vibration, comme le matin. J'entends le carreau. T'es en danger, sors de l'eau. J'en fais un peu qu'Ă ma tĂȘte, je mentalise, j'ai pas encore fait la diffĂ©rence. Je ressens que c'est diffĂ©rent, mais je passe dans ma tĂȘte, je remets sur le canal mental et je me dis « Oh, machin. Carreau, sors de l'eau, tu es en danger. » Ăa recommence. Et lĂ , je recule. Je recule un peu et je vois derriĂšre moi, trois requins blancs.
00:30:32
On le voit aprĂšs aux photos parce que Virginie est sur la plage et elle prend des photos. Et elle me fait, avec son calme lĂ©gendaire, je l'appelle mon Bouddha, elle me fait comme ça, elle ne panique pas, elle me fait « Ils sont Ă un mĂštre derriĂšre moi, je vois les ailerons, trĂšs clairement. » Et lĂ , je suis comme poussĂ©e, pardon pour le terme, mais comme une main aux fesses. Je commence Ă partir Ă ce moment-lĂ , mais je suis comme poussĂ©e. Vous allez bien plus vite. Bien plus vite. Et je me retrouve mĂȘme Ă ĂȘtre dĂ©sĂ©quilibrĂ©e et Ă tomber sur la plage Ă plat ventre. Tellement j'ai eu cette sensation de poussĂ©e. ValĂ©rie va me dire plus tard « Oui, ton guide et ton grand-pĂšre sont rentrĂ©s dans la matiĂšre et ont mis une Ă©nergie pour que tu sortes de l'eau.
00:31:06
Ce n'Ă©tait pas le moment que tu meurs de ça. » Et Ă partir de lĂ , je crois que j'ai changĂ© de canal. C'est-Ă -dire que cette ouverture, ValĂ©rie, elle appelle ça « ouvrir le robinet ». Je pense que mon robinet a Ă©tĂ© ouvert et que j'Ă©tais prĂȘte à ça. Et que j'ai commencĂ© Ă Ă©couter vĂ©ritablement. Donc, je l'utilise dans ma pratique pour reboucler avec ce qu'on se disait tout Ă l'heure. Vous utilisez ce canal-lĂ parce que quand vous ĂȘtes en sĂ©ance avec une personne en face de vous, potentiellement les guides instructeurs vont vous communiquer des messages et j'imagine que ça permet d'avancer trĂšs vite au travail. TrĂšs vite. Je vais Ă©videmment utiliser mon mental, le dĂ©codage, comme le livre de Jacques Martel, comme le transgĂ©nĂ©rationnel. Ăa, c'est plus effectivement mes propres connaissances acquises au fil de l'expĂ©rience.
00:31:48
Et ils vont m'envoyer des messages trÚs précis. Par exemple, il y a un jumeau perdu. Ou ils vont me dire « il y a une blessure de l'ùme ». Ok, donc on va commencer à décoder. Quel est le niveau de connaissance de mon patient ? Est-ce que je lui fais lire d'abord Lisbourg-Beau ? Les cinq blessures de l'ùme ? Ah non, j'ai déjà lu ça, Caroline. Ok. Donc, on va basculer. On va aller travailler. On va enlever les couches, comme on dit. Et puis, quand on arrivera aux blessures de l'ùme, je vais envoyer chez Valérie Durdil. Ou je vais envoyer chez ma femme Virginie, qui est énergéticienne, et qui sait travailler aussi sur les blessures de l'ùme.
00:32:14
Et donc, ce que j'entends dans cet accompagnement, il y a Ă la fois cet aspect trĂšs pratique. L'idĂ©e, c'est qu'on ne paye pas votre rente Ă vie, lĂ . Non, tout Ă fait. Donc, l'accOMPAGNEMENT assez court dans l'action et dans la responsabilisation des personnes que vous accompagnez. Libre arbitre. Donc, en fait, on va aller dĂ©miner lĂ oĂč sont les nĆuds et donner les clĂ©s pour avancer avec cette nouvelle libertĂ©-lĂ . C'est exactement ça. Et pour ĂȘtre trĂšs pragmatique, puisque tout Ă l'heure, on parlait de pragmatisme, je n'impose aucun rythme. Ă chaque fin de sĂ©ance, on va dĂ©finir des actions Ă mettre en place pour que ça rentre bien dans la matiĂšre, que ça expĂ©rimente, et que la personne se dise « Ok, ça, ça ne fonctionne pas, je laisse tomber.
00:32:51
Ăa, ça fonctionne, je continue. ». Je suis beaucoup dans la valorisation. J'essaye d'amener mes patients Ă ĂȘtre dans la gratitude vis-Ă -vis d'eux-mĂȘmes, de leur propre cheminement, de leurs propres avances, et qu'ils soient fiers de ça. Vous utilisez aussi la psychomagie. Alors, c'est quoi la psychomagie ? Oui, les actes psychomagiques. Ăa peut ĂȘtre Ă©crire une lettre Ă un dĂ©funt. Ăa peut ĂȘtre prendre une photo du dĂ©funt, lui lire la lettre Ă haute voix. Ăa peut ĂȘtre aussi la brĂ»ler. Je vais utiliser beaucoup de bonhommes allumettes, ou bonhommes allumettes selon Jack Martel, Ă©normĂ©ment. Je vais utiliser la technique du verre d'eau, de Luc Baudin, par exemple. Il est vraiment dans le psychomagique. On est dans l'intention. On va prendre une feuille A4, on va Ă©crire le problĂšme, pas le souhait, pas la demande.
00:33:33
Le problĂšme, je vais utiliser cette technique du verre d'eau, je vais poser mon problĂšme dans un rond. Je vais poser un verre d'eau que je vais remplir au deux tiers, trois quarts, pas en entier, pas Ă la moitiĂ©, et je vais le changer toutes les 24 heures, mais toujours avec cette intention vĂ©ritablement de rĂ©gler le problĂšme. Je vais lire Ă haute voix ma phrase, poser du problĂšme, pas ma demande, mais c'est important. Et je vais le changer toutes les 24 heures. Et je vais envoyer quelque part aussi cette intention de rĂ©gler ce problĂšme, parce que c'est quand mĂȘme psychomagique et pas que magique. Avec cette intention, on n'est pas quand mĂȘme totalement sur du magique, comme les fleurs de Bac. Les fleurs de Bac, j'informe aussi.
00:34:09
C'est-Ă -dire que quand je veux travailler sur l'estime de moi, je vais l'informer. J'informe en les prenant. Et comme je dis souvent, les fleurs de Bac, elles vont informer, mais elles ne vont pas faire le boulot Ă notre place. Elles vont nous aider Ă ouvrir un peu plus grandes les portes que nous on en trouvons. C'est-Ă -dire que ça nous permet d'aller plus vite. En fait, je vous vois lĂ depuis tout Ă l'heure, je vous Ă©coute, vous ĂȘtes animĂ©e par votre sujet, vous semblez hyper bien dans vos baskets, vous avez un grand sourire. Vous ĂȘtes capable d'Ă©voquer votre parcours difficile avec presque une neutralitĂ©, mais de celle qui a bossĂ© dessus, vous voyez ce que je veux dire ?
00:34:40
Et du coup, par rapport Ă tout ça, j'ai envie de vous demander en conclusion, qu'est-ce que vous aimeriez dire Ă cette petite fille-lĂ qui se demande ce qu'elle fout ici, en fait ? Qu'on aime-t-elle, qu'on a appris Ă l'aimer, Ă avoir la beautĂ© en elle, et qu'en fin de compte, je crois qu'elle et moi, on est plutĂŽt main dans la main et qu'on est assez fiers dans le bon sens du terme, pas au sens Ă©gotique du terme, mais au sens gratitude vis-Ă -vis de soi-mĂȘme. De ce parcours. Moi, je suis super contente de mon parcours, en fait, parce que la phrase que je prĂ©fĂšre, je crois que c'est Sartre, mais je ne suis pas trĂšs bonne Ă ce jeu-lĂ , qui a dit ce que je fais de ce qu'on a fait de moi.
00:35:18
Et ça, c'est ce qui me résume le mieux. C'est-à -dire vraiment, le cÎté de. Ok, il y a eu des choses qui étaient comme ça, mais c'est moi qui peux changer les choses et c'est moi qui peut faire, voilà . Je termine avec mes petites questions. Oui, bien sûr ! Je ne vous ferai pas l'affront de vous demander si vous écoutez souvent votre petite voix, mais du coup, je vous demande plutÎt comment vous l'écoutez. Moi, je travaille beaucoup sur le mental et j'aide mes patients à travailler sur leur mental, c'est-à -dire que j'ai développé aussi une méthode sur le mental que je leur transmets. Donc, je vais, avec cette méthode, arriver à mettre le mental sur pause et à me brancher totalement sur cette petite voix, cette intuition, voilà .
00:35:53
On Ă©voquait les livres, est-ce qu'il y en a un qui vous a particuliĂšrement aidĂ© dans votre vie ? Je dirais qu'il y en a deux. Le pouvoir de l'instant prĂ©sent dĂ©cartelĂ©, je ne l'ai pas compris. Je l'ai lu, je ne l'ai pas compris. J'ai fait, qu'est-ce que c'est que ce truc ? Et puis, des annĂ©es aprĂšs, je le relis et je fais, ah ouais, c'est Ă©vident. Et Conversation avec Dieu de Neil Donald Walsh parce que lĂ , pour le coup, j'ai encore de me refaire le deuxiĂšme tome pendant les vacances et je le relis rĂ©guliĂšrement, les trois tomes, les quatre tomes, il y en a quatre mĂȘme. C'est des lectures qui m'ont beaucoup marquĂ©. Est-ce que vous avez un rituel quotidien pour prĂ©server ? Alors oui, j'ai un rituel.
00:36:26
J'utilise l'outil de la protection de bulles Ă©nergĂ©tiques, donc dans ma pratique, pour me protĂ©ger des dĂ©charges Ă©motionnelles. Je travaille aussi pas mal Ă distance, comme on parlait en off tout Ă l'heure. Et en fait, je visualise dans ma douche, souvent le matin, parce que l'eau est trĂšs conductrice. Quand je prends ma douche, je fais ma bulle, ma bulle de protection, dans laquelle je demande ma protection contre les Ă©nergies nĂ©gatives, toxiques, envieuses, jalouses, et que finalement, je sois protĂ©gĂ©e. Donc les choses qui sont plus dures Ă©motionnellement, les dĂ©charges vont ĂȘtre un peu amoindries par ces bulles. Pour finir, est-ce que vous ĂȘtes heureuse, Caroline ? Ah oui. Maintenant, je suis heureuse, ouais. Je crois que, oui, je suis dans cette gratitude vis-Ă -vis de moi, vis-Ă -vis des autres, vis-Ă -vis des rencontres.
00:37:08
Je suis heureuse, ouais. Merci beaucoup, Caroline. Merci Ă vous. TrĂšs bel Ă©change. Un petit coucou Ă notre amie ValĂ©rie, qu'on a beaucoup citĂ©. Ah oui, un gros bisou. VoilĂ , la petite voix de podcast, c'est fini pour aujourd'hui. Si vous avez aimĂ© cet Ă©pisode, parlez-en autour de vous. Vous pouvez aussi me le dire avec des bonnes notes et des commentaires sur ma plateforme de podcast favorite. Ăa aide vraiment Ă le faire dĂ©couvrir Ă d'autres auditeurs. Si vous voulez prolonger les Ă©changes, je vous donne rendez-vous sur Instagram, Facebook, YouTube ou TikTok, oui, tout ça, en cherchant La Petite Voix, le podcast. Encore mieux, abonnez-vous Ă ma newsletter sur mon site la. petite. voix. co. Un mardi sur deux, je vous raconte tout ce que je n'ose pas raconter ailleurs. Alors prenez soin de vous et je vous dis Ă bientĂŽt.
00:38:13
Au revoir.
Développement personnel ⹠spiritualité ⹠thérapie alternative ⹠santé mentale ⹠résilience ⹠transformation intérieure ⹠médiumnité ⹠psycho-énergie ⹠psychologie du travail
Vous aimerez cet épisode si vous aimez : Métamorphose, éveille ta conscience ⹠La vie suffit de Chloé Bloom ⹠Ressentir ⹠Osez by Nico ⹠Dialogues par Fabrice Midal
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La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
Chaque mardi, plongez dans des parcours de transformation personnelle et des rĂ©cits oĂč la quĂȘte de sens et les nouveaux dĂ©parts prennent tout leur sens. Ces histoires inspirantes de renaissance personnelle montrent comment surmonter les Ă©preuves et changer de vie pour vivre en harmonie avec ses aspirations profondes.
Avec La petite voix, laissez-vous guider par des récits captivants qui accompagnent votre propre cheminement, qu'il s'agisse de réussir un changement de vie, de recommencer à zéro ou simplement de trouver une nouvelle inspiration pour avancer.
Si vous aimez les podcasts Transfert, Passages, Ex, Les rescapés, Les pieds sur terre, Scandales, Bliss stories, Héros, Brise glace, La leçon, Métamorphose éveille ta conscience, InPower⊠alors le podcast La petite voix devrait vous plaire aussi !
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Allez on retrouve aujourdâhui Fabienne Laredo, guĂ©risseuse, qui nous parle de lâun de ses sujets de prĂ©dilection : la lithothĂ©rapie. Fabienne nous donne des clĂ©s pour comprendre lâĂ©nergie des pierres, ou plutĂŽt comme elle le dit joliment pour dialoguer la conscience minĂ©raleâŠ
Pour en savoir plus sur Fabienne :
son site internet : https://fabienne-laredo.fr/son compte Insta : www.instagram.com/fabienne_laredo/RETRANSCRIPTION DE LâEPISODE AVEC FABIENNE LAREDO
00:01:05
Bonjour Fabienne. Bonjour Evelyne. Et bien, bienvenue à nouveau dans La Petite Voix. On se retrouve une semaine aprÚs cet épisode hyper intéressant. Tu nous as parlé de ton parcours et puis de comment tu vis ton rÎle de guérisseuse et de messagÚre. Et dans cet épisode-là , moi, j' aime bien qu' on donne des conseils concrets. Et toi, tu as vraiment un sujet, ton dada. Ma passion. Ta passion, c' est la lithothérapie. Et en plus, on a une approche qui est assez différente. C' Est différent de ce qu' on entend d' habitude. Donc, on va refaire le B . A . B. A. B. C' est quoi la lithothérapie ? Et puis aprÚs, tu nous expliques comment c' est pour toi. Oui, merci.
00:01:40
Je ne suis mĂȘme pas sĂ»re que j' utiliserais le mot lithothĂ©rapie, mais c' est effectivement le mot qui est convenable aujourd' hui, c' est-Ă -dire la thĂ©rapie par les pierres. En fait, moi, je parle de conscience minĂ©rale, de dialoguer avec la conscience minĂ©rale. Je pense qu' on est complĂštement dĂ©butant, complĂštement junior dans notre approche avec les pierres. Et puis, on est dans un espĂšce de brouhaha spirituel. Spirituel, culturel, oĂč on s'y perd. Il y a des tas de bouquins qui sortent sur le sujet. On ne sait plus quelles sont les vertus supposĂ©es des pierres. Lorsqu' on va voir un lithothĂ©rapeute ou une boutique de pierres, on a tendance Ă faire confiance Ă la personne. On dit, par exemple, j' ai tel besoin. Et on va nous dire, c' est telle pierre qu' il te faut.
00:02:19
Ăa, c' est trĂšs, trĂšs prĂ©sent dans nos sociĂ©tĂ©s, d' attendre le conseil, d' attendre que' on nous dise c' est quoi qu' il faut prendre. Un peu comme si on prenait un mĂ©dicament. Oui, c' est ça. Oui, c' est la pierre magique. Oui, la pierre magique. Elle va te guĂ©rir, elle va machin, t' as besoin de ça. Trouvez-moi mon prochain mec, hop, donne-moi la pierre d' amour et voilĂ . Donne-moi confiance en moi, permet-moi de ceci, cela. Et ensuite, on acquiert une pierre. Alors, comme on est grand consommateur, on achĂšte des pierres, des bracelets. AprĂšs, on ne sait pas quoi en faire. On ne sait pas comment les entretenir. C' est trop compliquĂ©, blablabla. Bref, donc, il y a besoin de clarifier la relation avec la pierre.
00:02:48
Et pour cela, il y a besoin d' un profond respect. Pour moi, c' est la base. Dans toute thérapie, c' est un profond respect pour le cadeau de la terre. C' est un cadeau de la terre, la pierre. Elle va arriver du jour au lendemain. Pour tenir la pierre dans vos mains, il a fallu qu' elle soit en gestation pendant des millions d' années, nourrie, abreuvée par les courants telluriques, donc nourrie au sein de la terre-mer, qu' elle soit ensuite extraite de maniÚre souterraine dans des carriÚres, façonnée, taillée, polie, transportée, arrivée dans un magasin. Donc, l' information originale, c' est-à -dire ce que j' appelle la signature vibratoire de la pierre, à l' origine, a été transformée par les diverses manipulations. Donc, elle a perdu déjà sa force, sa vibration.
00:03:31
Donc, la premiĂšre chose, quand on achĂšte une pierre, dĂ©jĂ , se pose la question, est :ce que j' en ai besoin ? Et ensuite, c' est de faire le Ho' oponopono, de demander pardon Ă la pierre pour toutes les mĂ©moires. Ăa peut paraĂźtre bizarre, mais on demande bien pardon Ă un animal ou Ă un autre ĂȘtre humain. Donc, remercier la pierre et lui demander pardon. Pardon pour toutes les mĂ©moires d' extraction. Ăa revient Ă faire briller son argenture. C' est je redonne le pouvoir Ă la pierre, sa vibration originelle. Donc, je reconnais. C' est un cadeau de la terre. Je la remercie pour cela. Je lui demande pardon pour la douleur lorsqu' elle est sortie du ventre de la terre-mĂšre. Je lui demande pardon pour l' extraction, la taille.
00:04:08
Et voilĂ , pour effacer l' ardoise, en fait, de toutes ses mĂ©moires. Et merci, chĂšre pierre, de rejoindre mon foyer et de m' accompagner. Donc, premier principe, c' est ça. Le nettoyage Ă©nergĂ©tique. Alors, on peut se dire, oui, moi, j' ai fait l' assaut, je l' ai posĂ© sur une fleur de vie. Non, le dialogue avec la conscience, c' est ce que j' appelle le processus d' accueil. J' accueille la pierre. Je remercie le cadeau de la terre. J' enlĂšve les mĂ©moires et je l' accueille un peu comme un ĂȘtre vivant. Mais en fait, c' est un ĂȘtre vivant. Tu sais, quand tu commences Ă ouvrir les portes de l' inconscient, tu te rends compte que tout parle, tout est vivant. L' arbre, la pierre, le papillon, l' animal, tout est vivant, tout communique.
00:04:44
On fait partie d' un grand tout. Et la pierre, pour moi, c' est la sagesse de la terre-mÚre. C' est vraiment une densité qui te ramÚne à la présence, qui te ramÚne à la sagesse, qui te ramÚne aux enseignements des origines. Et ensuite, il y a une multitude de fréquences. Donc, de pierres, on ne connaßt pas toutes. On découvre encore des nouvelles pierres. Là , j' ai vu sur un live, il n' y a pas si longtemps, le jaspe unicorne. Je me suis dit, qu' est-ce que On ne va pas inventer ? Donc, on découvre des nouvelles pierres encore. Et donc, on doit un profond respect à la terre, au lieu de vouloir se servir tout le temps comme ça.
00:05:15
Et une fois qu' on a la pierre, qu' on l' a purifiĂ©e par ce protocole d' accueil, poser ses intentions. Poser ses intentions, c' est tout d' un coup demander le soutien de la pierre. Et alors, vous allez me dire, comment on fait ? Comment on fait pour poser une intention ? Ăvidemment, il y a, comme je dis, une signature vibratoire originelle de la pierre. Par exemple, lĂ , pendant que je te parle, je tiens une septaria dans la main. Septaria du Maroc, parce que Il existe des septarias de Madagascar. Alors ça aussi, je ne vais pas rentrer dans cette complexitĂ©, mais suivant la provenance, ce n' est pas la mĂȘme frĂ©quence. Et c' est logique que ce ne sont pas les mĂȘmes courants telluriques. Ce n' est pas la mĂȘme information qui est donnĂ©e.
00:05:49
Donc lĂ , j' ai une septaria du Maroc. Donc, la septaraie du Maroc, elle travaille plus prĂ©cisĂ©ment sur nos liens Ă nos racines, Ă nos ancĂȘtres, Ă nos fondations. Donc, Ă©videmment, je ne peux pas poser une intention qui n' a rien Ă voir avec comment elle est censĂ©e m' accompagner. Je peux lui demander, Ă cette pierre, de m' aider Ă voir clair dans mes ancĂȘtres, Ă dĂ©nouer les liens familiaux. S' il y a un nĆud familial dont j' ai connaissance, de m' aider Ă dĂ©nouer ce problĂšme. Je peux lui demander de m' aider Ă trouver ma place, parce que la question de la place, c' est pas seulement le plexus solaire, c' est aussi trouver mes racines, trouver mes fondations. Donc, je peux lui dire ça. Je lui dis.
00:06:26
Je t' ai choisi, je te fais intervenir dans ma vie parce que tu me plais. Et j' ai besoin d' ĂȘtre accompagnĂ©e sur ce sujet-lĂ , en particulier. Et c' est lĂ aussi, je reprends ton exemple tout Ă l'heur. Heure, de quand tu arrives dans la boutique et tu demandes la pierre pour avoir confiance en soi. C' est lĂ oĂč on va pouvoir poser l' intention, parce qu' Ă priori, c' est la pierre qui a la bonne vibration pour le sujet. Mais on va en plus y apporter notre propre intention. Que ce soit dit Ă haute voix, ou ça peut ĂȘtre, jeimagine, fait uniquement dans notre tĂȘte. La connexion Ă la pierre se fait. Oui, tu fais bien.
00:06:56
Je veux préciser, c' est -à -dire que, alors quand on est dans une boutique, évidemment, on n' a pas envie de passer pour une folle. Oh, dans ce genre de boutique, ça passe. Et de le dire à haute voix. Mais c' est ça la base, effectivement. Alors c'est. Est bien, moi, je trouve, de le formuler à haute voix, au moins quand on est rentré chez soi. Quand on est dans une boutique, il y a effectivement une intervention d' un vendeur. Enfin, s' il fait bien son boulot, il va venir à vous, de quoi vous avez besoin, il va faire un conseil. Ne faites pas confiance aveuglément au conseil. C' est -à -dire, sentez la pierre. Moi, je vois des choses chez les gens.
00:07:23
Je vois la structure Ă©nergĂ©tique des gens et je vois la pierre qui est appropriĂ©e. Mais je leur dis toujours, prends la piĂšce, la pierre ressent lĂ . Parce que peut-ĂȘtre qu' elle ne va pas te convenir. Peut-ĂȘtre qu' elle va forcer un peu la porte. Et d' ailleurs, rĂ©cemment, c' est marrant, j ' ai une personne qui m ' a, alors, bon, je rĂ©ponds quand c ' est des clientes et voilĂ , je ne peux pas rĂ©pondre Ă toutes les demandes non plus. VoilĂ , notamment sur un message privĂ© sur Instagram ou quoi. Mais une personne, elle achĂšte un Larimar. Elle ne l ' achĂšte pas Ă moi. Elle me pose la question. Le Larimar est censĂ© travailler sur une fluiditĂ© de la communication, sur la gorge.
00:07:55
Mais depuis que je l ' ai, j ' ai super peur. Je suis super en colÚre. Je ne me sens pas bien. Donc, sa premiÚre idée, c ' est est -ce que la pierre est polluée ou est -ce que la pierre est maléfique ? Je lui dis non, la pierre n ' Est-ce pas maléfique, mais c' est intéressant que tu le crois. La pierre est portée d' une information vibratoire. Par contre, ce que tu as fait, c' est que tu as remis ton pouvoir. Tu as pris la pierre pour ses vertus supposées, mais que tu n' as pas créé le dialogue. Donc, simplement, reprends ta pierre, accueille-la et dis-lui : en fait, j' ai besoin de toi pour me soutenir dans ma communication.
00:08:21
Est-ce que tu acceptes de faire cela pour moi et avec moi ? Sinon, la pierre va rentrer en confrontation avec tes Ă©nergies. Elle peut passer en force avec sa vibration et lĂ , ça va ĂȘtre inconfortable. Il ne faut pas se le rire, il y a des pierres qui sont hyper inconfortables, hyper challenging. Tu les prends, elles sont censĂ©es te faire du bien et tu as un mal de crĂąne, tu as la gorge qui serre. Ben ouais, c' est de l' information subtile. Donc, voilĂ , il y a des pierres, c' est vrai, pour lesquelles on n' est pas forcĂ©ment prĂȘt Ă les accueillir, mais en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, tu peux accueillir n' importe quelle pierre Ă partir du moment oĂč tu sais dialoguer avec elle, oĂč tu poses des intentions et puis surtout, tu n' es pas obligĂ© de souffrir.
00:08:51
Tu te dis, ben voilĂ , moi, j' ai besoin de douceur, en fait, dans ma vie. Donc, est-ce que tu veux bien ĂȘtre douce avec moi ? Est-ce que tu veux bien meaccompagner ? J' ai compris qu' il y avait telle porte Ă ouvrir, mais je veux y aller tranquille, quoi. Et Ă partir de lĂ , ça devient des accompagnantes magnifiques. Tu sais, je te parlai dans l' Ă©pisode prĂ©cĂ©dent que j' accompagnais un groupe, lĂ , c' est mon premier groupe sur la conscience minĂ©rale, oĂč je leur apprends Ă voir au-delĂ de la pierre, c' est-Ă -dire que tu as ta pierre et, en fait, c' est comme si nous, on restait un peu en surface. On voit la pierre, on dirait elle est jolie, elle m' attire, elle ne m' attire pas, point barre.
00:09:22
Et en activant l'intention, c' Est comme si tu te déverrouillais, comme si tu tapais un code secret pour entrer à l' intérieur de la pierre. Et la plupart de nous, on reste en surface, on se contente et on se contente de faire confiance aux sachants, donc aux livres, aux mythothérapeutes, celui qui sait, celui qui a étudié. Mais moi, est-ce que je suis capable, vu que je ne connais rien ? Ben non. Reprendre son pouvoir, ça consiste à ça, choisir la pierre parce qu' elle m' attire, parce que je suis capable de dialoguer avec elle, parce qu' elle va me faire du bien. Elle va me faire du bien soit parce que j' en ai besoin, soit parce qu' elle ouvre un nouvel espace dont je n' ai pas conscience.
00:09:55
VoilĂ . Et plus je lui fais confiance, plus c' est doux, plus c' est beau. Donc, est-ce que tu rĂ©sumerais ça en disant il faut considĂ©rer la pierre, quelle qu' elle soit, celle qu' on a choisie, celle qu' on a sentie ; il faut la considĂ©rer avec un grand respect comme un ĂȘtre vivant et que dĂ©jĂ , si on arrive à ça, comme on le fait avec un animal, en fait ; si dĂ©jĂ on est lĂ , on se met au bon niveau de communication. Ensuite, on pose l' intention et c' est lĂ oĂč on va peut-ĂȘtre obtenir d' elle le meilleur. Exactement. En fait, tu sais, il n' y a pas de supĂ©rioritĂ© entre les rĂšgnes.
00:10:30
Il y a le rĂšgne minĂ©ral, le rĂšgne vĂ©gĂ©tal, le rĂšgne animal, le rĂšgne humain et on a l' impression qu' on est supĂ©rieur Ă tout, que les autres, ce sont des consciences infĂ©rieures. C' est ça qui nous leurre. Il n' y a pas de conscience infĂ©rieure, il y a d' autres frĂ©quences, d' autres enseignants. Moi, souvent, quand je vois une pierre, je vois un ĂȘtre qui est en fait, c' est ce que j' appelle ma reprĂ©sentation de la conscience minĂ©rale. Donc, il y a une conscience Ă l' Ćuvre qui fait partie du grand tout, qui fait partie de la frĂ©quence amour. VoilĂ . Et Ă partir du moment oĂč je reconnais ça, que ce n' est pas un objet mort, inerte, mais que c' est une conscience qui est Ă l'Ćuvre, c' Est lĂ que jeouvre la porte.
00:11:03
Jeouvre la porte Ă l' invisible et Ă la magie aussi. Oui, potentiellement. Les personnes, lĂ , que jeaccompagne, qui dĂ©couvrent, on fait des exercices simples, oĂč je les guide. Alors, je les guide par la voie. Ils ont la pierre entre les mains, puis je leur parle pour qu' ils dialoguent avec la pierre. Ils disent : « Mais je connais cette pierre depuis des annĂ©es, mais jamais je l' avais vue comme ça, jamais elle m' avait donnĂ© ce son-lĂ . » Et ça veut dire que c' est accessible, que c' est possible et que tu n' as pas besoin de mode d' emploi. Juste, c' est comme un enfant, en fait. Comme un enfant qui va dĂ©couvrir son caillou et qui va lui donner des pouvoirs magiques et qui va lui parler.
00:11:35
C' est ça, c' est retrouver la magie au quotidien. Et c' est de la magie enregistrée, c' est de la magie en boßte. Retrouvez votre magie. D' essayer. Merci Fabienne. Merci.
Développement personnel ⹠spiritualité ⹠thérapie alternative ⹠lithothérapie ⹠conscience minérale ⹠nettoyage énergétique ⹠énergie des pierres ⹠énergie des minéraux
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Aujourd'hui, j'accueille Fabienne, ancienne directrice du dĂ©veloppement durable chez Maisons du Monde devenue guĂ©risseuse et mĂ©dium. Son histoire est celle d'une femme qui a osĂ© tout quitter pour suivre sa vĂ©ritable voie, guidĂ©e par ce qu'elle appelle sa "petite voix intĂ©rieure". Une voix qui ne l'a jamais trompĂ©e, mĂȘme si elle lui a fait emprunter des chemins qu'elle n'aurait jamais imaginĂ©s. Vous serez sĂ»rement touchĂ©s vous aussi par la façon dont la maladie de sa meilleure amie Alexandra a Ă©tĂ© le dĂ©clencheur d'une profonde transformation, comme un dernier cadeau qu'elle lui aurait fait avant de partir. Bienvenue dans un Ă©pisode puissant, bouleversant et lumineux. Aujourd'hui, avec Fabienne, nous allons parler de messages mystĂ©rieux reçus pendant le confinement, de coming out spirituel en entreprise, et de cette foi qui dĂ©place des montagnes.
Pour en savoir plus sur Fabienne :
son site internet : https://fabienne-laredo.fr/son compte Insta : www.instagram.com/fabienne_laredo/son conseil lecture : Terre d' Ă©meraude de Daniel Meurois et Anne Givaudanson rituel bien-ĂȘtre : aller se promener avec ses animauxRETRANSCRIPTION DE LâEPISODE AVEC FABIENNE LAREDO
00:02:07
Bonjour Fabienne et merci de me recevoir chez toi. Bonjour Herbine. Merci. Avec plaisir. Alors, on est en pleine nature, en pleine campagne. C'est. Est tout ce que j' aime, donc merci. Ăa me fait une sortie au grand air. Je vais commencer par te prĂ©senter rapidement. Pour les personnes qui nous Ă©coutent, tu t' appelles Fabienne Laredo. Tu as 45 ans et je viens de le dire, tu es installĂ©e dans la campagne et c' est la campagne qui est prĂšs du danger. AprĂšs, normalement, je suis censĂ©e te prĂ©senter et prĂ©senter ton job de thĂ©rapeute. Sauf que je te dis ce qui me vient lĂ . Moi, j' ai envie de dire que tu es chamane, guĂ©risseuse, Ă©nergĂ©ticienne, sorciĂšre. Qu' est-ce qui est le plus juste ? Comment tu te prĂ©sentes, toi ?
00:02:47
Comment je me prĂ©sente ? C' est un vrai sujet de se dĂ©finir. Moi, j' aime bien le mot messagĂšre. J' aime bien le mot mĂ©dium aussi et j' aime bien le mot guĂ©risseuse. C' est un mot que j' ai eu beaucoup de mal Ă assumer au dĂ©marrage parce que j' ai l' impression qu' il gĂ©nĂšre tellement d' attentes. Mais en mĂȘme temps, lorsque je me connecte Ă ma petite voix intĂ©rieure, Ă mes guides, c' est ce que j' entends. J' entends tu es guĂ©risseuse. Je fais ce travail de reconnexion Ă l' Ăąme, de lecture d' Ăąme, pour donner le message que la personne a besoin de mettre en lumiĂšre dans sa vie actuellement. DĂ©jĂ , tu vois, dans ce que tu nous donnes, la grignotĂ©e en tout dĂ©but d' Ă©change, moi, j' Ai envie de te demander, ils sont lĂ avec nous, lĂ , tout de suite, et puis ils sont contents d' ĂȘtre lĂ ?
00:03:32
Il y a pas mal de monde, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, dans cette maison. Mais bien sĂ»r, oui, c' est une sensation de prĂ©sence, d' enveloppement. Donc, c' est cet Ă©tat-lĂ un peu, tu vois. Cet Ă©tat oĂč on va capter les messages du subtil, ça oblige Ă une montĂ©e de taux vibratoire. Donc, on est prĂ©sent, mais en mĂȘme temps, il y a tout un espace qui s' ouvre et qui monte vers le ciel. VoilĂ , et donc, cette sensation est trĂšs prĂ©sente, lĂ . Bon, alors, Ă©coute, on va ĂȘtre les oreilles toutes grandes ouvertes. Pour le coup, je suis venue avec un dĂ©fi Ă relever pour comprendre comment celle qui a Ă©tĂ© un jour directrice du dĂ©veloppement durable de Maisons du Monde a claquĂ© la porte de ce qui me semblait ĂȘtre de l' extĂ©rieur d' une belle entreprise pour se consacrer Ă la guidance.
00:04:14
Je le vois maintenant avec. Le recul, tu sais, ça n' a pas Ă©tĂ© Ă©vident. On ne claque pas la porte, comme tu dis, Ă une carriĂšre, Ă une entreprise sans se poser mille questions, sans avoir peur, sans craindre la folie, la lĂ©gitimitĂ©. En fait, c' est comme si je n' avais pas le choix. J' ai vraiment adorĂ© mon expĂ©rience dans le dĂ©veloppement durable. J' ai pris vraiment beaucoup de plaisir. Ăa a durĂ© 11 ans. J ' ai eu la chance de monter une fondation, de voyager beaucoup, de rencontrer des personnes fabuleuses. Et en mĂȘme temps, j ' avais toujours un vide Ă l ' intermĂ©diaire. Ă l ' intĂ©rieur de moi, Ă remplir, j ' Ă©tais remplie de projets.
00:04:48
J ' avais besoin de tout le temps d ' ĂȘtre la meilleure, de performer, de reprĂ©senter l ' entreprise, de la faire bouger. Et c ' est extrĂȘmement fatigant, voire Ă©puisant, ce mĂ©tier de dĂ©veloppement durable parce que tu passes ta vie Ă convaincre pour faire bouger les choses, pour que l ' entreprise soit plus Ă©cologique. Et mĂȘme si elle a des convictions, mĂȘme si les dirigeants l ' Apportent, cette conviction, il y a des contraintes financiĂšres qui prennent toujours le dessus. Et donc, tu es toujours en train de batailler, batailler pour convaincre en interne, batailler pour les budgets. Et batailler pour emmener avec toi. Et en fait, c' est un travail de solitaire. Tu peux avoir des relais, tu peux avoir une Ă©quipe, mais c' est un peu David contre Goliath.
00:05:25
Tu es un peu seul. Et donc, moi, j' avais besoin de me remplir par une multitude de projets, des personnalitĂ©s inspirantes. J' ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois Pierre Rabhi, Andana Shiva, des gens vraiment qui m'inspiraient. Et en mĂȘme temps, je me suis rendu compte que ces personnes, elles tournaient en boucle dans leurs discours. Et je me suis dit que c' est Ă©puisant, en fait, de faire ce travail -lĂ oĂč il faut rĂ©pĂ©ter tout le temps pour convaincre et prĂȘcher. Et je ne me posais pas trop de questions sur quel Ă©tait le sens de ma vie. Je considĂ©rais que j' Ă©tais plutĂŽt accompli, en fait, parce que j' avais un mĂ©tier stimulant, un mĂ©tier de sens. J' Ă©tais trĂšs sollicitĂ©. C' est ça, en fait.
00:06:01
C' est un super compromis entre je reste dans un monde corporel et en mĂȘme temps, j' oeuvre pour une plus grande cause que juste le business de l'entreprise. Exactement. Je m' aide Ă la transformation et j' ai ce sentiment d' utilitĂ©. VoilĂ , ça, ça mea beaucoup animĂ©, vraiment passionnĂ©, mĂȘme passionnĂ©. En fait, j' ai eu plusieurs dĂ©clencheurs, dĂ©jĂ une forme de lassitude avec le temps. Je ne n' ai pas vu arriver le sentiment de toujours devoir tout recommencer. En plus, dans les entreprises, les gens changent, les postes de direction changent. Donc, il faut toujours recommencer, reembarquer. Et en fait, j' ai eu des dĂ©clencheurs prĂ©cis. Alors moi, je ne arrives pas vraiment Ă me rappeler si j' ai toujours eu ces capacitĂ©s de connexion.
00:06:41
Moi, je ne viens pas du tout d' Une culture ou d' une famille ou de cartomanciens ou d' une famille ou de gens qui se passent des dons quelconques. Non, non. J' ai une famille avec un pĂšre qui est toujours en activitĂ© Ă 76 ans, qui est business, business, business. Ma mĂšre n' a pas travaillĂ©, mais ma mĂšre est extrĂȘmement pieuse, catholique. Et ça a Ă©tĂ© un poids, une Ă©nclume pour moi, ça. Donc, Ă©videmment, il n' y a pas du tout cette ouverture pour autre chose. Et puis, vraiment, le dĂ©clencheur, je le dis, ça a Ă©tĂ© ma meilleure amie Alexandra, qui est trĂšs prĂ©sente dans mon parcours de vie. Qui est dĂ©cĂ©dĂ©e maintenant, il y a quelques annĂ©es. Donc, on Ă©tait trĂšs, trĂšs proches. On avait le mĂȘme Ăąge, des enfants du mĂȘme Ăąge.
00:07:20
On se connaissait depuis l' ùge de 7 ans. Elle a appris qu' elle avait un cancer du pancréas et qu' elle était condamnée. Elle avait 38 ans. Et la question qu' elle m' a posée juste avant de savoir le diagnostic, elle m' a dit : ' Je sens que j' ai quelque chose de grave.' Elle avait des douleurs énormes et personne ne trouvait. Elle passait des examens. Elle était en Angleterre à l' époque. Et moi, je pensais qu' elle psychosomatisait parce qu' il y avait des choses dans sa vie personnelle. Donc, j' ai un peu nié cela. Et puis, pour moi, on ne meurt pas à 38 ans. Quand elle me A raccompagnée à la gare pour que je prenne mon train puis l' Eurostar,
00:07:52
elle me dit : ' Je sens que c' est quelque chose de grave et je suis passée à cÎté de ma vie.' J' ai dit : ' Comment tu peux dire ça ?' Et elle me dit : ' Mais en fait, je n' ai pas fait les études que je voulais. J' ai fait les études pour faire plaisir à mes parents.' Je suis devenue ingénieure. Je me suis forcée à rentrer dans le cadre. Moi, tout ce que je voulais, c' est faire de la pùtisserie, c' est faire des gùteaux. J' ai un mariage qui ne me convient pas, etc., etc. Elle me retourne la question et me dit : ' Toi, est-ce que tu es passée à cÎté de ta vie ?' Et en fait, moi, je ne m' étais jamais posé la question.
00:08:18
Et en fait, ça me traversa. Je lui ai dit mais j' ai tout en fait. J' ai un mari avec deux enfants qui me remplissent. J' ai un mĂ©tier avec du sens. Je n' ai pas de rĂȘve que je n' ai pas rĂ©alisĂ©. Enfin, en tous les cas, je me remplis quotidiennement. Vraiment, sur le moment, ça ne m' a pas parlĂ©. Et puis, quelques semaines aprĂšs, elle m' appela. Elle Ă©tait en larmes. Elle me dit bon, c' est une tumeur. C' est un cancer stade 4. C' est mĂ©tastasĂ© partout. Les mĂ©decins disent que je ne passerai pas NoĂ«l. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© une espĂšce de scission Ă laquelle IntĂ©rieur de moi, comme un effondrement, comme de la colĂšre.
00:08:50
Je' ai parlé à pas mal d' infirmiÚres qui sont en soins palliatifs, qui disent que les gens sont pleins de regrets à l' aube de leur mort et des choses qu' ils n' ont pas réalisées. Donc, ça a été un peu ma question. Si je meurs demain, à cÎté de quoi je suis passée ? Qu' est-ce que je ne me suis pas autorisée à faire ou à vivre parce que j' avais peur ou que je pensais que ça serait plus tard ? Et en fait, la réponse tout de suite, je la réentends là , c' est un livre. Je voulais écrire un livre. Je voulais écrire un livre depuis que je suis adolescente, en fait. J' écrivais, je participais à des concours de nouvelles. Je me prenais pour un écrivain.
00:09:18
J' avais vraiment envie de faire ça. Et ça m' est revenu comme une claque. Ă l' Ăąge de 20 ans, j' Ă©crivais des portraits sur les gens, des amis ou des connaissances. Et j' Ă©crivais trois, quatre pages qui parlaient d' eux. Et en fait, je ne savais pas si c' Ă©tait de la canalisation. Moi, je pensais que j' Ă©tais Ă©crivain, que j' imaginais quelque chose. Mais en fait, je plongeais dĂ©jĂ en eux. J' en ai fait, je ne sais pas, une dizaine. C' Ă©tant trĂšs rare que la personne prenne bien son portrait. Les gens me disent, mais comment tu sais tout ça ? Et ma mĂšre, qui a Ă©tĂ© Ă la fois mon bourreau et ma raison d' Ătre celle que je suis aujourd' hui, m' a dit, il faut que tu arrĂȘtes avec ça, tu fais du mal aux gens.
00:09:51
Et donc, j' ai condamnĂ© cet espace-lĂ . Tu te posais la question tout Ă l' heure. Cette premiĂšre rĂ©ponse, j' ai envie d' Ă©crire. J' ai envie de sortir un livre, un roman, une histoire. Et je ne sais pas quand est-ce que je vais ĂȘtre publiĂ©e. Juste, il faut que je sorte une histoire de moi. Et en fait, j' entendais. Parce que mon premier canal, c' est ça, c' est la claire audience. J' entendais, c' est l' histoire d' un homme. Un ange gardien qui accompagne une femme dont la vie est en train de basculer. Et ça me rĂ©pĂ©tait ça en boucle. J' Ă©tais Ă l' aĂ©roport Ă Milan. Je revenais d' un stage complĂštement dĂ©bile. J' avais cette histoire, je l' ai notĂ©e sur mes notes iPhone.
00:10:23
Et j' ai commencé à écrire cette histoire. Et j' ai dit à mon amie Alexandra : je vais écrire un livre. Et en fait, je lui ai apporté les chapitres au fur et à mesure. L' histoire veut qu' Alexandra, elle a vécu quatre ans. Elle qui était condamnée trÚs rapidement, à priori. Elle qui était condamnée à trois, quatre mois en son palais, a vécu quatre ans, elle a été trÚs bien prise en charge. Elle a fait un énorme travail sur elle. Quand je dis travail sur elle, c' est vraiment ça. Est-cedire de dépÎt de la colÚre, d' aller chercher des voies alternatives. Elle a vu des chamanes, elle a vu de la résonance cellulaire. Elle a testé pas mal de choses. Et elle me racontait tout ce qu' elle faisait.
00:10:55
Mais ça te parlait Ă toi, qui Ă©tais Ă l' Ă©poque dĂ©connectĂ©e ? En fait, c' est ce qui m' a embarquĂ©e. Parce que moi, j' avais fermĂ© toutes mes Ă©coutilles. Je l' ai dit, j' ai Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans la religion catholique. D' ailleurs, tous les thĂ©rapeutes, je le dis, il y a quelques annĂ©es, pour moi, c' Ă©tait des charlatans. Ăa n' existe pas. Sauf qu' Alexandra, pardon, j' en ai des frissons, mais c' est comme un cadeau. Oui, c' Est un cadeau, bien sĂ»r. Elle me raconte ça. Et en fait, moi, je ne me dis pas qu' elle est folle. Je me dis, ah bon, ok, il y a ça. Et ça me paraĂźt assez naturel. Et donc, je lui emmĂšne les chapitres. Et elle rĂ©clame la suite.
00:11:29
Et donc, je sors ce livre. Je l' Ă©cris. Ă l' Ă©poque, ça s' appelle Dans ta tĂȘte. C' est la petite voix qu' on Ă©coute. Et quand je l' ai fini, elle me dit, il faut que tu le publies. Donc, c' est vraiment l' histoire de JĂ©rĂ©my, qui est dĂ©cĂ©dĂ©, qui est passĂ© Ă cĂŽtĂ© de sa vie parce qu' il n' a pas rĂ©alisĂ© ses rĂȘves et qui devient ange. En fait, quand il arrive au ciel, on lui dit, ben, tu vas devenir ange, tu vas accompagner quelqu'un. Et ça va ĂȘtre Ă la fois ton parcours de rĂ©silience et ta chance, en fait, de retrouver le sens de la vie. Et donc, il accompagne une jeune femme qui a des problĂ©matiques avec sa mĂšre.
00:12:02
Et dont les croyances sont en train de s' Ă©crouler et qui doit trouver, elle, pourquoi elle est faite. Si cette femme, elle n' a qu' une seule envie, c' est de faire de la pĂątisserie. C' est la diffĂ©rence entre ton parcours et celle de ton ami, en fait. Bien sĂ»r, c' est un cadeau. D' ailleurs, le livre lui est dĂ©diĂ©. Ăa me met dans l' Ă©motion aussi. J' ai l' impression que ça fait longtemps que je n' ai pas parlĂ© de ça. Mais c' est complĂštement OK. Donc, ce livre sort. Et en fait, l' histoire, c' est que je n' ai trouvĂ© un Ă©diteur que quatre ans aprĂšs. Mais sur le moment, je ne savais pas que c' Ă©tait les prĂ©mices, cet ange gardien. VoilĂ , j' allais te poser la question.
00:12:33
J' ai l' impression que ce livre, je n' enlĂšve rien Ă ton talent d' Ă©crivain, mais en fait, il t' a Ă©tĂ© beaucoup dictĂ©. Et ça a Ă©tĂ© le dĂ©but. En fait, je me suis dit, c' est ça le dĂ©but de la clairaudience. Cet ange gardien qui fait entendre sa voix Ă travers mon Ă©criture et qui me permet de prendre conscience de l' impossible pour moi. Que oui, on peut entendre des choses et ĂȘtre guidĂ©. Donc, lĂ , on est quand mĂȘme en train de dire que tu es en pleine bascule parce que lĂ , on est en train de focus sur le livre que tu es en train d' Ă©crire. Mais enfin, tes journĂ©es de 8h Ă 20h, c' est le business. C' est le dĂ©veloppement durable chez Maisons du Monde.
00:13:13
Donc, tu as conscience à l' époque de cette espÚce de grand écart que tu fais ? Je ne vois pas encore que c' est un grand écart. Je vais m' en rendre compte un peu plus tard. Je suis toujours effectivement à blinde chez Maisons du Monde. J' ai toujours plein de projets. La question ne se pose pas véritablement. Elle commence à se poser en 2018. Et là , il y a un autre événement. C'est. Est la maladie de mon aßné qui souffre d' asthme. Les crises d' asthme se transforment en pneumonie. Et effectivement, je ne vois pas d' issue. Donc, moi, j' en parle à Alexandra. Donc, je l' ai dit, il voit des guérisseurs. Et elle me dit, écoute, j' en ai parlé à mon guérisseur. Il peut l' apprendre.
00:13:48
Enfin, il peut l' avoir si tu as envie. Et moi, je me dis, attends, je ne vais pas avoir un guĂ©risseur. C' est n' importe quoi. Donc lĂ , quand mĂȘme, ça y est, on atteint ta limite. Tu avais rĂ©ussi Ă avoir l' esprit ouvert pour elle. Mais quand il s' agit de toi et de ta fille, lĂ , il ne faut pas dĂ©conner. Oui, c' est lĂ que tu vois la rĂ©sistance. Moi, j' Ai commencĂ© Ă ouvrir la poche. Et Ă l' Ă©poque, ce que je faisais, comme j' ai besoin de contrĂŽler, je prenais systĂ©matiquement un double rendez-vous. Donc, un rendez-vous pour mon aĂźnĂ©, enfin, pour mon enfant, et pour moi. Afin de tester si, franchement, il ne disait pas que des conneries. Donc, je prends deux rendez-vous chez le guĂ©risseur.
00:14:21
Et lĂ , je me souviens encore, je me souviens de tout. Je me souviens de la localisation, parce que je suis allĂ©e Ă Paris pour ça. Je me souviens du local, des petites statues de Bouddha, de l' encens. Je me disais, mais qu' est-ce que c' est que celui-lĂ ? Et puis, j' Entre dans la petite salle avec mon enfant. Et lĂ , trĂšs vite, je suis en larmes, parce que cet homme -lĂ qui ne me connaĂźt ni neve ni nadan, sait exactement oĂč ma fille a mal, oĂč est le problĂšme. C' est comme s' il avait un scanner et qu' il savait exactement oĂč c' Ă©tait. Ăa dure trĂšs peu de temps, c' est 15 minutes, le rendez-vous. VoilĂ , donc il tombe en transe, il agite les mains, il est comme parcouru par des dĂ©charges Ă©lectriques.
00:14:58
Alors, une partie de moi se dit, c' est du bluff, c' est du cinĂ©ma, machin. Et l' autre est forcĂ©e de constater qu' il a un niveau de comprĂ©hension que je ne peux pas expliquer. Et donc, je vais sortir ma fille. Et puis, il me dit, bon, Ă vous maintenant. Et moi, j ' ai un petit peu un cĂŽtĂ© dĂ©fi dans la tĂȘte. Je me dis, attends, c ' est toi le guĂ©risseur. Donc, c ' est toi qui vas trouver pourquoi je suis venue et c ' est quoi mon problĂšme. Donc, je dis rien. Il me dit, bon, dĂ©jĂ , il y a un problĂšme de circulation, donc on va regarder vos jambes. Puis, il pose la main sur mon genou. Il me dit, marchez maintenant.
00:15:24
Et puis, alors lĂ , j ' ai l ' impression d ' ĂȘtre complĂštement dĂ©sĂ©quilibrĂ©e, parce que j ' ai la jambe sur laquelle il a posĂ© la main qui est hyper lĂ©gĂšre, qui est en train de flotter, et l ' autre qui est hyper lourde. Et il me dit, c ' Est plus lĂ©ger, lĂ , maintenant. J' ai dit, ben ouais. Donc, il me dit : Bon, on va faire l' autre jambe pour ĂȘtre mieux, quand mĂȘme. VoilĂ . Donc, il a de l' humour. Il est un peu joueur. Il est joueur. Il a un peu d' humour. Et voilĂ . Et puis, en mĂȘme temps, il me dit des choses sur mon deuxiĂšme enfant qui n' est pas lĂ dans la piĂšce, comme s' il Ă©tait connectĂ© Ă lui, comme s' il le voyait.
00:15:49
Donc, je me dis : OK, ce type voit et entend des choses. Je ne peux pas l' expliquer, mais il se passe quelque chose. Et lĂ , je finis en larmes Ă nouveau. Et je lui dis, Ă©coutez, ça fait des mois que mon ami qui vient vous voir, qui a un cancer, me parle des formations que vous faites au magnĂ©tisme. Et je me suis dit, peut-ĂȘtre qu' il faudrait que je me forme au magnĂ©tisme. En fait, ça faisait longtemps qu' Alexandra le rĂ©pĂ©tait, etc. Et je disais, je ne veux pas me former au magnĂ©tisme. Et lĂ , tout d' un coup, en fait, j' avais tĂ©lĂ©chargĂ© les papiers et j' attendais de le voir. Et voilĂ . Et lĂ , il m' a dit, peut-ĂȘtre qu' il n' Ă©tait pas le moment pour vous.
00:16:16
Peut-ĂȘtre qu' il y a un juste moment pour tout. Et je dis, oui, effectivement. VoilĂ . Et je ressorts de lĂ , le cĆur hyper lĂ©ger. On jouait. Et voilĂ . Et donc, ça, c' est en janvier 2019. Et Ă partir de janvier 2019, c' est comme si ce type, il m' Avec dĂ©capsulĂ©. Comme s' il avait rĂ©veillĂ© quelque chose en moi que j' avais Ă©tourdi, que j' avais oubliĂ©. Et ensuite, les rendez-vous se sont succĂ©dĂ©s Ă une vitesse affolante parce que rien qu' en janvier, j' ai fait trois rencontres fondamentales. Mais ensuite, c' est comme si ça m' avait rebranchĂ© sur secteur. Donc, tu vas rencontrer d' autres personnes, comment on appelle ça, Ă©veillĂ©es. C' est ça. PerchĂ©es. Oui, perchĂ©es. C' est une autre façon de le dire aussi. Des personnes Ă©veillĂ©es.
00:16:54
Tout Ă fait. TrĂšs bizarrement, les personnes que je rencontre durant ce mois de janvier ont toutes ce mĂȘme regard sur moi. Elles me disent, mais en fait, tu es mĂ©dium. Mais en fait, tu es clair-audiente. Mais y compris dans des rendez-vous professionnels, c' est-Ă -dire des dĂ©jeuners professionnels. Ah, donc lĂ , tu es avec ta casquette de Wonder Woman machin, en plein business, et on te dit ça. Exactement. Ăvidemment, ça ne t' Ă©tait jamais arrivĂ© en 20 ou 30 ans de vie pro. Ăa ne m' Ă©tait jamais arrivĂ©. Et des discussions qui tournent sur l' au-delĂ , sur les dĂ©funts, sur le passage d' Ăąme. Et je me dis, mais qu' est-ce qu' ils ont tous Ă parler de ça ?
00:17:27
Et en mĂȘme temps, je me dis, mais non, je ne suis pas mĂ©dium. Enfin, si j' Ă©tais mĂ©dium, je le saurais. C' est quand mĂȘme trĂšs bizarre. Mais je n' en fais pas une fixette. Je me dis, c' est n' imperce. Et puis, je commence Ă me documenter, Ă lire des livres. Un jour, je suis dans mon lit. Je m' adresse comme ça dans ma tĂȘte. Je dis, mais en fait, qui suis-je ? Et j' entends, tu es guĂ©risseuse. Est-ce que c' est le premier souvenir trĂšs net de clair-audience que tu as ? Oui. Et lĂ , je refuse ça. Je me dis, c' est n' imperce. GuĂ©risseuse, non, mais au moins, j' aurais fait un truc qui ressemblerait. Je serais devenue infirmiĂšre, mĂ©decin, je ne sais pas.
00:18:01
Un truc qui est en rapport aux soins. Puis, j' Ai ce mot qui tourne comme ça en boucle. Et force est de constater que les expĂ©riences qui suivent m' amĂšnent de plus en plus Ă une perception diffĂ©rente. Et ça se prĂ©cise, en fait, chez Maisons du Monde. C' est-Ă -dire qu' Ă partir du moment oĂč quelqu' un franchit le seuil de mon bureau, j' entends et je vois des choses sur la personne. Ouais, au merde, comme tu dis. Parce que je nearrive plus Ă fermer la porte. Je nearrive plus Ă rester dans ma fonction. J' ai juste envie de dire tout ce que j' entends sur la personne et de lui faire une petite tape dans le dos. Tu deviens guĂ©risseuse. C' est ça, tu as envie d' accapagner.
00:18:35
Mais c'est pas Est-ce le meilleur endroit pour le faire. VoilĂ , j' ai envie d' accompagner. La personne ne l' a pas demandĂ©. Je ne suis pas lĂ pour ça. Mais les gens viennent dĂ©charger dans mon bureau. Je me retrouve avec des gens qui pleurent, des gens qui Ah, ça n' arrivait pas à ça avant ? Non, j' ai l' impression qu' il y a vraiment une espĂšce de tournant et surtout des Ă©vidences oĂč j' entends, dis-lui, dis-lui, dis-lui. Comme s' il fallait absolument que je livre des messages. Et tu fais quoi ? Moi, c' est trĂšs drĂŽle. J' ai toujours eu un problĂšme avec la hiĂ©rarchie. De recevoir des entres, c' est toujours compliquĂ©. Par contre, tout ce que j' Entends, je le fais et je le dis.
00:19:04
Ăa vient d' un autre espace. Une dictature, c' est fait avec amour. Et donc, je commence Ă donner des messages. Je me dis, attends, je ne peux pas faire ça. Et je ne savais pas comment faire on-off. MĂȘme, j' ai des souvenirs de copines qui me disent : ' C' est trop bizarre.' Tout d' un coup, tu as changĂ© d' expression. Tu as parlĂ© comme MaĂźtre Yoda. Et aprĂšs, tu t' es remis Ă dĂ©jeuner comme si de rien n' Ă©tait. Et moi, je n' avais mĂȘme pas conscience de faire ça. Du coup, j' ai quelques amis qui ont flippĂ©. J' ai une copine qui m' a dit : ' Tu devrais peut-ĂȘtre voir un exorciste parce que c'est...' Est quand mĂȘme bizarre ce qui t' arrive.
00:19:35
Je sens que c' est hyper juste. Je ne me souviens pas. Et ça, c' est toujours rĂ©current. Je ne me souviens pas de ce que je livre. Je l' oublie instantanĂ©ment, dĂšs que ça m' a traversĂ©. Donc, en fait, les sĂ©ances de guidance, les messages que je lis, je n' en ai aucun souvenir. Ă quel moment ça va prendre tellement de place que lĂ , ce n' est plus possible ? Je te dis, ça commence avec ce rendez-vous chez le guĂ©risseur en janvier 2019. Ces rendez-vous hyper chelous tout aoĂ»t 2019 oĂč je reçois des signes partout. Et puis, en fait, je me forme au Reiki. Alors moi, je n' ai aucune idĂ©e de ce que c' est le Reiki. Je n' ai jamais entendu parler des Ă©nergies.
00:20:07
Donc, je fais une formation de deux jours. Mais pourquoi alors tu choisis cette formation ? Parce que, en fait, je reçois un mail qui dit : le Reiki va vous permettre de pratiquer des soins d' auto-guĂ©rison pour aider vos proches, etc. Et je me vois aider ma fille qui souffre d' asthme. Je me dis, ça se trouve, c' est ça qui peut l' aider. Bon, j' ai l' impression que c' est le dĂ©lire, que les gens qui sont lĂ -bas sont perchĂ©s, qu' ils racontent que des conneries. On me rĂ©pĂšte tout le week-end que je suis clair-audiente. Et aprĂšs, je propose Ă quelques copines, Ă quelques collĂšgues de maniĂšre trĂšs confidentielle. Je dis : Ăcoutez, je me suis formĂ©e au Reiki.
00:20:35
Si vous voulez qu' on passe une heure ensemble, venez Ă la maison, je vais faire un soin. Ă partir du moment oĂč je dis ça, ça rĂ©agit tout de suite. J' ai des copines qui viennent, j' ai les maris des copines qui viennent. Et moi, dĂšs que j' ai quelqu' un, alors je n' ai mĂȘme pas de table de massage, j' ai un lit simple sur lequel la personne s' allonge. Et moi, je me dis : Attends, qu' est-ce que tu fabriques ? Qu' est-ce que tu vas foutre sur la personne ? Et tout de suite, j' ai des visions, plein de visions du passĂ©. Et lĂ , je dis tout ce que je vois. Je dis, voilĂ , est-ce que, par exemple, il s' est passĂ© ça dans ton enfance ?
00:20:59
Est-ce qu' il y a eu ça ? Je vois ça, machin. Et la personne me dit : tout est vrai. Et la personne pleure, et la personne tremble, et voilĂ . Donc ça, c' est mes dĂ©buts. Mes dĂ©buts d' apprentie sorciĂšre, oĂč j' ai cette initiation au Reiki, je comprends que j' ai de l' Ă©nergie dans les mains, je comprends que j' entends et je vois des choses. Je ne sais pas oĂč ça va mener et ce que je vais en faire. On arrive au confinement mars 2020. Donc tout ça, c' est Ă titre confidentiel. Je ne fais pas payer. J' ai mon boulot qui me couvre chez Maisons du Monde. Confinement, mise au chĂŽmage partiel pour toute mon Ă©quipe. Je me retrouve toute seule Ă gĂ©rer le flot de tout ce qu' il y a.
00:21:31
Et lĂ , je me dis, ah merde, j' aimais bien faire ça, quand mĂȘme. VoilĂ , ce fameux Ă©quilibre, tu vois. Ăa me manque, j' aimais bien faire ça. Et lĂ , je m' adresse Ă l' univers, vraiment. Je suis dans ma petite chambre manzardĂ©e. Et je dis, mais je ne comprends pas. Je croyais qu' il y avait un truc pour moi lĂ -dedans. Est-ce que si c' est ça ? Est-ce que si je dois poursuivre, est-ce que vous pouvez m' envoyer un signe ? Et c' est lĂ que les messages ont commencĂ©, c' est-Ă -dire les vrais messages. C' est-Ă -dire que ce n' Est-ce pas seulement ma petite voix intĂ©rieure qui me dit, une intuition, tu es guĂ©risseuse. Il y a ça.
00:21:57
C' est tout d' un coup, je rentre dans un état de fatigue immense. J' entends notes. Je prends un carnet, un crayon et je me mets à noter un message, genre une rédaction. Genre un message de 5 pages. Tout en étant à moitié endormie et en me disant, qu' est-ce que tu es en train de faire ? Est-ce que tu es en train de faire la liste des courses ? Est-ce que tu veux écrire un sens ? Tu ne sais pas ce que tu es en train d' écrire, en fait. C' est de l' écriture automatique, c' est ça ? En fait, c' est une dictée. J' appelle ça une dictée. J' écris un mot, le mot suivant arrive, je place le mot suivant et ainsi de suite.
00:22:24
Donc je les entends au fur et à mesure. C' est -à -dire que je n' ai pas la phrase complÚte. La fatigue s' enlÚve, un peu comme une chape de plomb qui est aspirée. Et tout d' un coup, je reviens à la conscience, à la présence. Je me dis, attends, je viens de griffonner trois pages, qu' est-ce que j' ai pu écrire ? Je lis ce premier jour du confinement en mars 2020. Je lis, je me mets à pleurer, j' ai des frissons partout. Et je me dis, ce n' est pas moi qui ai écrit ça. Déjà , tout a un sens, la structure des phrases est hyper bonne. C' est que de l' amour. Je n' ai pas écrit ça. Donc ça, c' est le premier jour.
00:22:50
Et vraiment, ça s' est passĂ©, c' est un processus en sept jours. Vraiment. DeuxiĂšme jour, je suis toujours dans ma chambre manzardĂ©e, j' ai mon carnet, mon crayon, et je dis, ok les gars, je suis prĂȘt. Allez-y, envoyez. Bim, fatigue, carnet, crayon, je me remets Ă gratter. Processus de rĂ©veil, je lis le message, je pleure, frissons. LĂ , je descends voir mon mari, je dis, je suis en train de recevoir des messages, je lui lis le message. Il dit quoi, ton mari ? Sur le moment, il a les larmes aux yeux. Ah, il est touchĂ© lui aussi par le message. Il n' Est-ce pas en train de se dire, ma femme, ça y est, je suis en train de la perdre. On est enfermĂ© dans le confinement, elle est devenue folle.
00:23:26
Ăa va durer encore deux mois, sortez-moi d' ici. Non, du coup, lui, il prend tout de suite au sĂ©rieux le message, parce qu' en fait, il est touchĂ©, un peu cueilli. Il a vraiment les larmes au bord des yeux, les yeux rouges, donc il est touchĂ©. Il ne me dit pas, c' est vrai, c' est pas vrai. Il trouve juste ça beau. D' ailleurs, c' est sa posture depuis toujours. Il ne me dit pas, je crois en ce que tu fais. Il me dit : ' Je t' aime et je te soutiens.' Et je vois que tu fais du bien aux gens. C' est hyper joli aussi, d' ĂȘtre capable d' Accueillir comme ça. Et, troisiĂšme jour, je me dis, attend, peut-ĂȘtre que si je suis capable de capter un message, comme ça, peut-ĂȘtre que je peux l' orienter et peut-ĂȘtre que je peux avoir un message pour Alexandra.
00:24:05
Et en fait, lĂ , j' ai l' intuition qu' il faut que je demande qui me parle, parce qu' en fait, je ne posais pas la question de qui me parle. Donc, je demande, mais qui me parle ? Et j' entends Archange RaphaĂ«l. Et donc, j' ai un message que je trouve absolument incroyable pour Alexandra. Un message oĂč je pleure, oĂč je me dis, c' est tellement beau. Alors, ça ne lui dit Ă aucun moment qu' elle va guĂ©rir. Ăa lui parle de son lien Ă la vie, du lien Ă ses enfants, de l' Ă©preuve, de comment elle perçoit l' Ă©preuve, etc. Et donc, ce message, je lui envoie. Je comprendrais, au moment oĂč elle dĂ©cĂšde, qu' elle l' a trĂšs mal vĂ©cue. Elle me le dira Ă ce moment-lĂ .
00:24:37
Qu' elle l' a trÚs mal vécue parce que le message ne lui dit pas qu' elle va guérir. Et je comprends qu' en fait, tu ne peux pas livrer des messages à des personnes qui ne l' ont pas demandé. Le quatriÚme jour, donc comme tu comprends, je m' étais un peu documentée, etc. Donc, j' avais lu d' autres bouquins. Je sais qu' il y a des gens qui canalisent différentes énergies. Et donc, j' étais un peu joueuse. Je me suis dit, attendez, ok, Archange Raphaël, est-ce qu' il y a d' autres formes de présence ? Est-ce que, par exemple, je peux canaliser la Terre ? Et je reçois un message de la Terre qui me dit : mes enfants, je vais bien, etc. Je reçois ce message de la Terre.
00:25:07
Et là , je me dis, attendez, ça, Fabienne, c' est moins cher que le reste. Avec ta fonction de développement durable, si tu envoies à 2-3 personnes le message en disant : j' ai capté un message écologique ou un message de la Terre, ça va passer. Donc, c' est ce que je fais. Ah, donc tu tentes, tu sors un peu du bois, c' est le cas de le dire. Je sors du bois, j' envoie le message. Alors, je ne fais pas un gros mailing, tu vois, j' envoie à 4-5 personnes en disant : les personnes qui sont venues vers moi en soins précédemment, je leur dis, voilà , j' ai un message de la Terre, faites-en ce que vous voulez, et tout.
00:25:34
Et tout de suite, j' ai une collĂšgue qui me dit, mais attends, c' est quoi ce message ? Ăa m' a foutu des frissons partout, je l' ai lu Ă mon mari, c' est incroyable, je voudrais que tu fasses un message pour mon mari, il en a besoin. Alors, je lui dis, attends, je ne connais pas ton mari, je ne sais pas si je suis capable de faire sur commande sur des gens que je ne connaĂźt pas. Elle me dit : attends, je te envoie sa photo, donc par SMS, elle meenvoie la photo de son mec. Et Ă partir du moment oĂč je reçois la photo, c' est moi, on, off, photo, Ă©tat de fatigue, carnet, crayon, je gratte. Oui, bon, donc lĂ , le canal est ultra ouvert.
00:26:01
Ultra ouvert. Je suis Ă la cheminĂ©e, lĂ , ça envoie, ça balance, et donc je gratte neuf pages. LĂ , j' ai mal Ă la main Ă force de gratter. Et aprĂšs, je me dis, je suis folle, je ne vais quand mĂȘme pas envoyer Ă un mec que je ne connais pas un message de neuf pages, parce que je relis. Ăa parle du lien Ă sa mĂšre, des rĂȘves qu' il n' a pas rĂ©alisĂ©s, des doutes, de ce qui ne s' autorise pas, enfin, c' est hyper intime. Et je me dis, soit je fabule complĂštement, soit, effectivement, il y a quelque chose. Et donc, je dis Ă ma collĂšgue, Ăcoute, j' ai un message, mais alors je suis hyper prudente, gna gna gna, Fais-moi le numĂ©ro de ton mari, il faut que je l' appelle, parce que je ne vais pas lui envoyer le truc.
00:26:30
Et donc, lĂ , j' ai le garçon au tĂ©lĂ©phone, et donc, Ă l' Ă©poque, je neosais toujours pas envoyer, je lui dis, Ăcoute, j' ai quelque chose, je vais te le lire, Ă voix haute, voilĂ , avec tout le discernement que tu as, parce que, bon, je ne sais pas ce que je fais, en fait. Et donc, je lis le message, puis il y a un espace de grand blanc. Pendant que moi, j' ai le cĆur qui bat Ă 100 l' heure, en me disant : ' Putain, il est en train de se dire : ' Elle est tarĂ©e', et il me dit : ' Je ne sais pas quoi te dire, parce que tout est juste.' Et le lendemain, ma collĂšgue m' appelle, elle est surexcitĂ©e, elle me dit : ' Mais c' est quoi ce message ?
00:26:57
Ăa faisait des mois qu' il ne dormait pas, il a dormi comme un bĂ©bĂ©, c' est fou ! Je voudrais un message pour moi, et puis je voudrais pour une copine.' VoilĂ , et du jour au lendemain, eux, ils en ont parlĂ© Ă tous leurs copains, Ă toute leur famille. Mars 2020, Ă la fin du mois, j' ai cinq personnes, toutes les semaines, qui commencent Ă m'appeler, m' envoyer des SMS, je ne sais mĂȘme pas comment mon numĂ©ro circule, en fait, qui me disent ? Je voudrais le message de mes guides. Donc moi, je suis toujours Ă temps partiel chez Maisons du Monde, je ne suis pas auto-entrepreneur, je ne suis rien du tout, et je me mets Ă rĂ©pondre Ă des demandes Ă droite Ă gauche.
00:27:26
Mais en fait, surtout, je vois ça un peu comme la lubie du confinement, tu vois, en fait. Il y en a qui font du yoga, toi tu canalises. Ok, ok ! Et surtout, je me dis, c' est trĂšs bizarre, je me dis, une fois que j' aurai fait tous les pots, ça va s' arrĂȘter, tu vois, les gens vont arrĂȘter d' appeler, les gens vont retourner Ă leur vie, et voilĂ . Donc pour moi, c' est assez temporaire. Et donc, j' ouvre une caisse, sauf qu' en fait, les dons s' enlĂšvent sur la caisse, les gens font des dons de 100, 120 euros par message, et lĂ je me dis, attends, il est en train de se passer un truc, et le flow ne se tarie jamais !
00:28:02
Donc toutes les semaines, j' ai des nouvelles personnes qui viennent de je ne sais pas oĂč, et parallĂšlement, surtout, moi je reçois des messages, pour moi, tous les jours. C' est coaching Ă fond, tous les jours, c' est, tu es messagĂšre, tu vas changer de vie, c' est ça que tu es venu faire, et ne t' InquiĂšte pas, tout va bien se passer. Tu vas quitter ton boulot, ça va bien se passer. Tu seras accompagnĂ©. Ton cĆur aspire Ă vivre Ă la campagne ; il te sera permis de vivre Ă la campagne. Tes enfants iront bien. Fais confiance. Tu ne connais pas le plan ; et ce n' est pas Ă toi de contrĂŽler ce qui va t' arriver. Laisse faire. Fais confiance Ă la vie et la foi, etc.
00:28:35
Et ça te fait quoi, toi ? Moi, j' Ă©tais transpercĂ©e par l' amour et cette Ă©vidence ; et d' un autre cĂŽtĂ©, la peur qui ressurgissait, mais puissance mineure. Attends, tu ne vas pas quitter un boulot oĂč tu as tout, pour aller faire la mĂ©dium de Pacotti, Ă livrer des messages Ă des gens ; tu ne sais mĂȘme pas si ils vont vouloir te suivre, donc tout le temps, j' avais ça, et dĂšs que j' avais, mais franchement, dĂšs que j' avais un doute, je me disais : non, bim, message. Donc, Ă quel moment tu vas vraiment ĂȘtre capable d' entendre ça et de te dire : ok, je dĂ©missionne ? Ăa m' a pris six mois, c' est-Ă -dire entre mars 2020 et juillet 2020. Hyper vite !
00:29:08
Oui, ça va hyper vite. Parce qu' en fait, j' ai ces messages qui viennent tous les jours, ce flot de gens qui arrivent toutes les semaines, et en fait, j' ai eu, j' ai Ă©tĂ© trĂšs trĂšs aidĂ©e, j' ai Ă©tĂ© trĂšs trĂšs aidĂ©e par l' univers, par les gens qui sont prĂ©sentĂ©s dans mon bureau, et en fait, quelqu' un m' a aidĂ©e Ă partir. VoilĂ , donc je la remercie, elle sait qui c' est, mon ancienne boss, qui m' a facilitĂ© le travail, qui est une amie de cĆur, maintenant. Et en fait, du jour oĂč j' ai sautĂ©, mon agenda Ă©tait plein. C' est incroyable. Mais il fallait aussi avoir ce courage de couper complĂštement avec l' ancien monde, j' ai envie de dire, enfin, en tout cas, ton ancien monde Ă toi.
00:29:39
Donc, ça veut dire que depuis l' été 2020, que t' en dis-tu ? Et Guide, on peut dire que c' était Guide qui te parlait quand tu disais que t' étais coach ? Oui, mes guides, mes coachs, mon équipe de lumiÚre, ma part divine, mon ùme. Tout ça s' est révélé vrai. Tu es aujourd'hui Hui dans cette activité -là . Tu vis en pleine campagne dans une grande maison. Bon, a priori, ils avaient raison. Vraiment, j' ai une foi absolue. Quand je te dis que j' ai une foi absolue, alors elle est testée, elle est mise à l' épreuve réguliÚrement, mais tout ce que j' ai reçu s' est avéré vrai. Ces produits, que ça soit pour l' abondance, que ça soit pour le lieu de vie.
00:30:14
J' ai reçu un livre, un nouveau livre en canalisation. Et à chaque fois, c' est vrai. à chaque fois, ça se produit. Donc, moi, le seul truc qui me challenge, c' est la temporalité, la matérialité. C' est -à -dire, j' ai une forme d'impatience. Donc, quand je fais quelque chose, je me dis, bon, ok, ça va déboucher sur un contrat, sur ceci, sur cela, sur les travaux d' aménagement. Et en fait, donc, le temps s' étire, mais ça finit toujours par se produire. Et donc, la maison, ici, c' est trÚs étonnant parce que pendant tout le confinement, je voyais une longÚre en vieille pierre avec un grand jardin. J' avais besoin de beaucoup de nature. Et quand je suis arrivée ici, j' ai pleuré.
00:30:45
La maison m' a dit, ici, c' est chez toi. Et j' ai dit, mais c' est pas possible. En fait, on est sur 19 hectares. Il y a tout Ă refaire. C' est pas possible. Et mes guides m' ont dit, tu vas ĂȘtre aidĂ©e. T'inquiĂšte pas. Tu as besoin d' un endroit pour recevoir, pour faire des stages. Tout va bien se passer. J' ai fait confiance. C' est beau, cette histoire de foi. C' est le cĆur de mes enseignements aujourd' hui. Dans les groupes que j' accompagne, c' est de retrouver la foi. Et la foi au-delĂ , en dehors de toute connotation religieuse. Tiens, d' ailleurs, tu me mĂšnes sur ce terrain-lĂ . Je suis obligĂ©e. Elle se marre d' avance parce qu' elle sait oĂč je l' emmĂšne.
00:31:18
Mais je suis obligĂ©e de te poser la question parce que ceux qui nous Ă©coutent se la posent. Ăa a Ă©tĂ© comment pour ta maman de voir sa fille devenir guĂ©risseuse et messagĂšre ? Eh bien, ça neexiste pas, en fait. Alors, c' est pas un sujet qu' on aborde. C' est pas un sujet dont on parle. C' est pas admis. Ăa sera toujours l' axe de diffĂ©rence avec ma mĂšre. Elle n' est pas en capacitĂ© d' entendre cette voix-lĂ . C' est tellement contre ses croyances. Elle est partagĂ©e par certains instants. Quand elle souffre de maladies, ça lui arrive dĂ©jĂ de m' appeler et de me dire : ' J' ai besoin que tu fasses quelque chose.' Et aprĂšs, elle dit non, tu me touches pas. Ăa neexiste pas.
00:31:52
Ăa a Ă©tĂ© la derniĂšre personne Ă qui je l' ai dit, ma mĂšre. Ăa a Ă©tĂ© au moment oĂč j' Je suis accompagnĂ©e mon ami Alexandra en soins palliatifs, que je me suis retrouvĂ©e face Ă ma mĂšre le soir mĂȘme et j' Ă©tais Ă©puisĂ©e psychiquement par ce qu' est la journĂ©e. J' Ă©tais face Ă ma mĂšre et je lui ai dit : ' Maman, il faut que je te dise, je suis guĂ©risseuse et je quitte mon boulot pour faire cette activitĂ©.' Et elle m' a juste dit : ' Tu ne guĂ©ris personne.' Seuls les prĂȘtres guĂ©rissent. Fin de la discussion. C' est amusant quand tu nous parles de ton parcours. Finalement, j' imagine que ce n' est pas aussi simple que ça, mais tu n' as pas eu tant de temps ni de difficultĂ© Ă accepter ce nouveau rĂŽle-lĂ .
00:32:27
Je crois que tu me disais : ' Quand on avait préparé l' Entretien, quand tu as fait ton pot de départ de Maisons du Monde, bye bye tout le monde, moi je deviens un médium. C' est assez clair en fait. J' avais cette lucidité queil fallait faire ce que j' appelle un coming out franc et définitif. C' est-à -dire que j' avais la conscience que j' allais me séparer d' un certain nombre de personnes qui ne suivraient pas ma lubie. C' était complÚtement OK. Et je l' avais déjà vécu quand j' ai déménagé, quand on s' est mariés. Il y a des gens qui sont là à un moment de ta vie et qui disparaissent.
00:32:59
Et j' avais trĂšs conscience aussi queen Ă©tant directrice dĂ©veloppement durable, j' avais un certain nombre de gens qui m' engageaient dans la main, qui me rĂ©clamaient de l' argent, qui Ă©taient lĂ dans les petits papiers parce que je donnais beaucoup d' argent aussi. Et ces gens-lĂ ont disparu. Et c' est toujours trĂšs Ă©tonnant de voir ce qui reste. Il y a des personnes qui maintiennent le contact et ce n' est jamais ce Ă quoi on s' attend. Je l' ai fait dans une double optique, c' est-Ă -dire quand j' ai quittĂ© MaĂźson du Monde et j' ai dit je pars parce que je suis mĂ©dium. Je sais qu' il y a eu un espĂšce de gros blanc oĂč les gens se sont dit : ' Est-ce qu' elle vient dire ?
00:33:23
Un appel d' air dans la salle. Et en mĂȘme temps, je me suis dit : Ă©coute, comme ça, c'est.' Est clair, les gens qui veulent venir me voir, ils savent oĂč me trouver. Et en mĂȘme temps, il faut que je l' affirme. On a besoin d' affirmer ça, d' affirmer ce en quoi on croit. Et tu sais, il y a tellement de gens qui cachent leur perception. Le nombre de gens qui sont venus me voir, qui se sont arrangĂ©s pour me croiser dans les couloirs, pour me dire, en fait, moi aussi, je sens des Ăąmes, je ne sais pas Ă qui on parlait. C' est tellement courageux. Courageux, ça veut dire quoi ? Courageux, c' est le choix du cĆur. C' Ă©tait le cri de l' Ăąme, c' Ă©tait lĂ .
00:33:54
Et c' Ă©tait tellement manifeste. Tous les jours, je te dis, je reçois ces messages, je ne pouvais pas faire comme si ça n' existait pas. Et bien sĂ»r, je me suis demandĂ© si je n' Ă©tais pas folle, si je n' allais pas finir Ă l' asile, si je n' Ă©tais pas en train de m' illusionner. C' est la foi qui me ramĂšne, c' est cette petite voix intĂ©rieure qui me recentre Ă chaque fois. Je neai pas toutes les rĂ©ponses. Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Je suis challengĂ©e en permanence. Vraiment, il faut que tu le saches, je suis challengĂ©e en permanence. J' ai commencĂ©, au bout de trois mois oĂč j' Ă©tais installĂ©e, j' ai entendu, tu vas faire des cercles de guĂ©rison.
00:34:22
J' Ai dit, mais attendez, les cercles de guérison, les gars, je ne sais pas ce que c' est, je ne sais pas ce qu' on fait, c' est quoi le programme, il y a qui qui vient, voilà . Tu vas faire des cercles de guérison. J' ai posé quatre dates dans l' agenda, quatre dates qui ont été pleines en 24 heures, avec des gens sur liste d' attente. Et ça n' a pas désempli, je ne sais plus, pendant un an et demi, deux ans, j' avais toujours un monde fou, des gens sur liste d' attente. Puis un jour, mes guides m' ont dit, les cercles de guérison, c' est terminé. On dirait la voix de The Voice. C' est terminé. Et j' ai dit, comment ça c' est terminé ?
00:34:48
N' importe quoi, c' est un succĂšs fou, ça ne veut pas du tout terminer. J' Ai posĂ© une autre date dans l' agenda, zĂ©ro inscrit. Et lĂ , je me suis dit, mais c' est quand mĂȘme fort de cafĂ© ça. Et je suis censĂ©e faire quoi maintenant ? Ah bah, tu vas trouver. Pour la part humaine qui veut contrĂŽler, qui veut savoir, etc. C' est insupportable, tu te dis, mais puree, et de quoi je vais vivre demain, et machin, et pourquoi on m' enlĂšve ça, est-ce que je suis punie, est-ce que j' ai mal fait ? Non, c' est juste, c' est terminĂ©. C' Ă©tait l' apĂ©ritif, tu t' es entraĂźnĂ©e avec ça, maintenant tu passes Ă autre chose. Mais quoi ? Tu verras.
00:35:14
Et donc, dans le grand cheminement, il y a un an et demi, donc Ă l' ĂtĂ© 2022, lĂ , tous les jours, j' entends, il faut que tu Ă©crives, il faut que tu Ă©crives, nous avons des enseignements Ă faire passer. J' ouvre mon ordinateur, je me mets dans ma yourte, je dis ok, ça y est, je suis prĂȘte, on envoie. Et donc lĂ , j' ai plus du tout cette histoire de taux vibratoire, tu sais, avec cette fatigue, machin, maintenant ça arrive. Donc ça met dans un Ă©tat d' expansion de conscience, avec mes Ă©nergies qui montent trĂšs trĂšs haut, donc c' est quand mĂȘme assez fatigant, donc je ne tiens pas des heures non plus. Je peux Ă©crire 3-4 heures. Ok, ouais, quand mĂȘme.
00:35:47
3-4 heures, mais rĂ©guliĂšrement, je leur dis : ouais, les gars, baissez la frĂ©quence, parce que je suis en train de craquer, mais donc je cadence, je commence, et puis j' entends exactement ce que je te dis. C' est -Ă -dire, chapitre bidule, nom du chapitre, bam. Dactylo, c' est exactement ce que tu dis, t' es dactylo. Chapitre suivant, bing, voilĂ ! Et donc moi, je me dis : j' espĂšre qu' il y a bien un script qui connaĂźt le plan, parce que moi, je ne sais pas oĂč je vais. Et j' Ă©cris, et j' Ă©cris, et j' Ă©cris. Et donc, fin de l' Ă©tĂ©, je suis prise par les tourments, machin, des enfants, les difficultĂ©s, tout ça. Donc, j' arrĂȘte. Et en mĂȘme temps, je ne relis pas du tout ce que j'ai Ă©crit.
00:36:17
Ai Ă©crit, mais je sens que ça me challenge. Parce que ce sont des enseignements sur le sens de la vie, la mort, le pardon, le lien au bourreau, le lien Ă la victime, le lien au Christ, le Christ en soi. Et je me dis, attends, qui suis-je pour porter un bouquin pareil ? J' ai la sensation que c' est Ă©norme. J' ai la sensation que m' est confiĂ©e une tĂąche qui me dĂ©passe complĂštement, et je me dis, mais je ne suis pas Ă la hauteur pour ça. Donc je bloque. Je bloque pendant six mois. Et je reprends au mois de janvier, j' ai des amis qui viennent pour m' aider Ă planter les forĂȘts, lĂ que tu vas voir, la forĂȘt guĂ©risseuse.
00:36:48
Donc sur ce bouquin, les copines, enfin les guérisseuses, les femmes, viennent planter au mois de janvier, et elles me disent tu sais, tout est bloqué pour toi tant que tu n' as pas fini d' écrire cet ouvrage, parce que c' est ça ta priorité, c' est ça qu' on te demande de faire. Et je le savais, voilà . Mais il appartient à moi de résister. Mais vraiment, j' étais dans mes peurs, je me suis dit je vais devoir prendre un avocat, je vais avoir l' ordre des médecins sur le dos, je vais avoir le Vatican, n' importe quoi. Et donc j' ai fini d' écrire ce bouquin en janvier 2023, et aprÚs je me suis dit : easy les gars, ils ont passé commande.
00:37:20
Ils ont trouvĂ© la dactylo, maintenant ils vont me trouver un Ă©diteur, ça va ĂȘtre hyper fluide, donc attendons. Peut-ĂȘtre que quelqu' un va m' Ă©crire. Fin du suspense, personne ne m' a Ă©crit. Ăa a durĂ© jusqu' Ă l' Ă©tĂ© 2023, donc moi j' attendais mon petit Ă©diteur, et puis Ă l' Ă©tĂ© je fais une rencontre qui amĂšne une autre rencontre. Et lĂ , la blagounette, la blagounette de l' univers, franchement je me dis ils sont tellement forts lĂ -haut. J' ai une copine qui illustre des oracles chez un grand Ă©diteur, et elle me dit : Je suis dĂ©solĂ©e, je sais que ton livre n' a pas marchĂ©, enfin qu' il n' a pas Ă©tĂ© pris par mon Ă©ditrice.
00:37:52
Je lui dis : Ăcoute, tu me le Apprends parce qu' elle ne m' a jamais rĂ©pondu, et pourtant je t' ai persuadĂ© que c' Ă©tait elle, mais bon, ok. Et elle me dit : Ăcoute, en fait, elle a vu que ça ne correspondait pas Ă sa ligne Ă©ditoriale, si tu veux Ă©crire un livre, tu n' as qu' Ă faire un pitch, juste avec le sommaire, le rĂ©sumĂ©, un extrait, et voilĂ . Et en fait, tu as compris, moi, j' aime les pierres, je travaille beaucoup avec la pierre, ça fait partie des enseignements que je veux passer aussi. Donc, je revenais d' un salon oĂč j' avais achetĂ© plusieurs kilos de pierres, et je me dis : Je veux faire un livre sur les pierres. Donc, un autre livre, lĂ . Oui, un autre livre.
00:38:21
Et donc je fais un pitch, ça me prend 30 minutes de faire mon pitch. Je fais un message des pierres, je fais un extrait, ma bio, j' envoie, et aprĂšs j' oublie que j' ai fait ça parce que je n' ai pas Ă©crit de livre. Et puis en octobre de cette annĂ©e, je reçois un mail de l' Ă©diteur pour me proposer un contrat pour ce livre des pierres, que je n' avais pas Ă©crit. Le livre qui n' existe donc pas encore. Le livre qui n' existe pas. Et lĂ je me dis c' est quand mĂȘme fort de cafĂ©, d' attendre pendant neuf mois un livre pour un bouquin qui est essentiel, qui n' a pas prendre, d' avoir un contrat pour un bouquin qui n' est pas Ă©crit.
00:38:51
Et là je me dis c' Est quoi la blague ? C' est quoi l' entourloupe ? Et en fait ça me descend comme ça, ça me dit en fait il faut d' abord que tu sortes le livre sur les pierres. C' est ton marchepied pour aprÚs aller vers ce livre plus grand. Et c' est effectivement ce qui se passe en fait. Quand j' ai eu l' éditrice au téléphone, je lui ai dit : Je sais que vous n' avez pas pris le premier mais il est essentiel ce livre. Et elle mea dit : Il faut le réviser. J' ai dit : C' est ok, je vais le réviser. Je ne vais pas le réviser sur la partie enseignement canalisation parce que ça je n' ai pas le droit d' y toucher.
00:39:15
Par contre sur la partie de dĂ©marrage, l'introduction, l' Autobiographie, ça c' est ok. Je peux retoucher. Et banco. Et donc c' est bon. Tous les enseignements, c' est trĂšs marrant quand tu me parles de la foi, vraiment je te dis, c' est au cĆur des enseignements. L' Ă©ditrice, elle m' a posĂ© cette question, elle m' a dit comment c' Ă©tait pour vous dans la matiĂšre pendant ces neuf mois oĂč vous avez attendu et il ne se passait rien. Et j' ai dit mais mes guides, ils m' ont toujours dit ça va arriver. Tu enseignes la foi au quotidien, est-ce que c' est toi qui va perdre la foi maintenant ? Il y a un timing divin. On t' a dit que ça allait arriver donc maintenant tu attends.
00:39:43
C' est ça qui est le plus dur. Ce qu'on n' A pas fait, je m' aimerais bien qu' on essaie de rĂ©sumer un peu aujourd' hui en quoi consistent tes activitĂ©s. LĂ on comprend en fait quelle est ta source oĂč tu vas chercher l' info. Maisquelle forme ça prend au quotidien ? Le cĆur de mon activitĂ© c' est de livrer des messages et donc de lire dans l' Ăąme de la personne comme dans un livre ouvert. Donc au dĂ©marrage je livrais juste des messages comme ça avec le message que la personne a besoin de mettre en lumiĂšre dans sa vie. Mais aujourd' hui je fais des visio oĂč la personne me pose toutes les questions. Qu' est-ce que j' ai besoin de comprendre de cette relation ?
00:40:15
Qu' est-ce qui me limite dans ma vie ? Qu' est-ce qui m' empĂȘche d' atteindre mon plein potentiel ? Quels sont les blocages issus de ma lignĂ©e ? Donc je vais beaucoup dans le passĂ©. En fait, je lis le passĂ©, je lis l' Ă me et je lis le passĂ©. Et j' apporte l' Ă©clairage. Et c' est comme si on voyait clair Ă l' intĂ©rieur de toi et que vous remettez les briques du puzzle. Donc ça c' est la majeure partie de mon activitĂ©, ce sont des guidances individuelles en visio. Et ensuite j' ai des cycles en ligne qui cartonnent depuis le dĂ©marrage et que j' adore faire. J' ai un cycle qui s' appelle le cycle des magiciens dans lequel je AmĂšne les gens Ă se reconnecter Ă leur magie et Ă retrouver la foi.
00:40:47
Et j' ai un cycle sur la conscience minĂ©rale oĂč j' invite les personnes Ă comprendre que la pierre est une Ă©nergie et qu' Ă jourd' hui on en est aux prĂ©mices de la lithothĂ©rapie. Qu' on prĂȘte des vertus supposĂ©es aux pierres mais qu' en fait c' est une interaction entre deux consciences, la tienne et la conscience minĂ©rale. Que tu peux ouvrir des portails avec une pierre, que tu peux recevoir un soin Ă©nergĂ©tique, que tu peux recevoir un message, que c' est une alliĂ©e thĂ©rapeutique. Comment se connecter ? Comment se connecter Ă leur cĆur ? Comment prendre conscience qu' ils sont capables de tout ça ? Qu' ils sont leurs propres guides, leurs propres guĂ©risseurs, leurs propres guides. Moi j' ai envie de conclure cet entretien. On va venir aprĂšs Ă nos questions rituelles.
00:41:24
Je repense Ă cette question que tu avais posĂ©e Ă Alexandra il y a quelques annĂ©es sur les regrets. Qu' est-ce que tu lui rĂ©pondrais aujourd' hui ? Que je ne regrette rien. En fait, ça m' a donnĂ© une force vraiment nouvelle de ne pas hĂ©siter. De ne pas hĂ©siter Ă prendre des risques mĂȘme si on n' a pas les rĂ©ponses, mĂȘme si on n' est pas sĂ»r que ça va marcher. De faire ce vers quoi on est appelĂ©. Je vois tellement de gens en sĂ©ance qui neosent pas, qui hĂ©sitent par peur de perdre l' autre, par peur de dĂ©cevoir, par peur du jugement de l' autre, par peur de l' abondance. Mais dĂšs que tu suis l' Ă©lan de ton cĆur, les choses s' alignent.
00:41:58
J' en ai la preuve tous les jours. Donc je la remercie infiniment pour le cadeau qu' elle m' a fait et de m' avoir remis sur ma juste voie. On va finir avec les quelques questions rituelles de la petite voix. La premiĂšre, comment tu entretiens ton lien au quotidien avec ta petite voix ? Est-ce qu' il faut muscler ? Oui, tout Ă fait. C' est exactement ça, c' est un muscle. Plus tu le pratiques, plus tu gagnes en fluiditĂ©. Aujourd' hui, je forme des gens Ă se connecter Ă leurs archives akashiques. Tu sais, ce n' est pas un problĂšme de capacitĂ©. Ce n' est jamais un problĂšme du chakra coronal ou de lien Ă l' invisible, c' est toujours un sujet du cĆur.
00:42:31
C' est notre blessure d' incarnation qui parle parce que recevoir la guidance, c' est recevoir l' amour. C' est accepter de se laisser traverser et aimer. Et c' est ça qui bloque, c' est je ne suis pas digne de recevoir. Donc c' est toujours le cĆur. Retourner au cĆur, c' est accepter que oui, je suis digne de recevoir les grĂąces, les bienfaits, l' amour, la lumiĂšre. Parce qu' en vĂ©ritĂ©, c' Est ma vĂ©ritable constitution. Je ne suis pas simplement un ĂȘtre de chair, je suis lumiĂšre. Je comprends que la lumiĂšre ne se mĂ©rite pas, qu' elle est dĂ©jĂ lĂ en fait. Moi, je dialogue quotidiennement avec cette petite voix. C' est-Ă -dire que presque je la ritualise. Je parle Ă mes guides tous les jours. Tous les jours.
00:43:12
Donc je me mĂ©nage des moments parce que je donne beaucoup. Et ça me demande un Ă©tat de prĂ©sence plus-plus. Donc je fais trois sĂ©ances par jour. Ăa m' arrive de monter Ă quatre. Alors, quatre, j' ai du mal Ă redescendre aprĂšs. J' ai besoin d' aller me ressourcer. J' ai besoin de la campagne. D' oĂč cette maison absolument nĂ©cessaire. Ăa permet de me rĂ©ancrer, d' aller marcher, d' aller me connecter Ă la forĂȘt, aux pierres. DĂšs que je me connecte Ă cette petite voix intĂ©rieure, j' ai de la clartĂ©. Parce que sinon on est embrouillĂ© par le mental. Le mental qui veut contrĂŽler, qui veut des rĂ©ponses, qui veut des solutions. Il n' y a pas de solution. Et de l' instantanĂ©itĂ©. Donc il est dans la stratĂ©gie en permanence.
00:43:50
Alors que le cĆur, lui, il dit l' Ă©vidence. MĂȘme s' il n' y a pas de solution, mĂȘme s' il n' y a pas de stratĂ©gie derriĂšre, Est-ce qu' il y a un livre qui t' a particuliĂšrement aidĂ© dans ton cheminement, dans ton ouverture spirituelle ? Alors, j' ai tout de suite un titre qui me vient Ă l' esprit, qui en termes de pertinence n' est pas mal. Ăa s' appelle Terre d' Ă©meraudes de Angie Vaudan et Daniel Noir. On en a parlĂ©. Et en fait, Terre d' Ă©meraudes, j' ai rien compris quand j' ai lu. Je me suis dit qu' ils ont fumĂ© la moquette. En fait, c' Ă©tait tellement loin de mes croyances, de mon Ă©ducation et tout. Est-ce que tu as un rituel bien-ĂȘtre quotidien ?
00:44:29
Parce que les animaux, ça ramĂšne Ă la prĂ©sence. Donc, aller me promener avec mes chiens, la ronron-thĂ©rapie avec mes chats. Est-ce que tu es heureuse, Fabienne ? Oui, je le suis. J' ai vraiment trouvĂ© ma voie, ma place. Je suis en chemin, donc je dis pas que tous les jours, c' est facile, que je traverse pas le chaos. Et surtout, l' enseignement le plus important pour moi, c' est mĂȘme si tu es trĂšs connectĂ©, trĂšs guidĂ©, tu ne s' Ă©chappes pas Ă l' Ă©preuve. On a tendance Ă croire que, un peu, tu vois, comme le syndrome du bon Ă©lĂšve. Donc, c' est normalement, tout va ĂȘtre fluide. Maintenant, je vais vivre une vie de paix et d' harmonie. Maintenant, si tu dois traverser la maladie, tu traverses la maladie, la perte d' un proche.
00:45:06
Tu ne s' Ă©vites pas l' Ă©preuve. La seule chose, c' est que tu la traverses le cĆur plus lĂ©ger, avec la foi. Merci beaucoup, Fabienne. Merci. VoilĂ , la petite voile au podcast, c' est fini pour aujourd' hui. Si vous avez aimĂ© cet Ă©pisode, parlez-en autour de vous. Vous pouvez aussi me le dire avec des bonnes notes et des commentaires, sur votre plateforme de podcast favorite, ça aide vraiment Ă le faire dĂ©couvrir Ă d' autres auditeurs. Si vous voulez prolonger les Ă©changes, je vous donne rendez-vous sur Instagram, Facebook, YouTube ou TikTok, oui, tout ça, en cherchant la petite voile au podcast. Encore mieux, abonnez-vous Ă ma newsletter sur mon site lapetitevoile. co Un mardi sur deux, je vous raconte tout ce que je ne osais pas raconter ailleurs. Alors, prenez soin de vous, et je vous dis Ă bientĂŽt.
DĂ©veloppement personnel âą spiritualitĂ© âą thĂ©rapie alternative âą transition de carriĂšre âą reconversion âą reconnexion Ă soi âą chemin de vie âą intuition et signes âą quĂȘte de sens
Vous aimerez cet Ă©pisode si vous aimez : Se sentir bien (Esther Taillifet) âą MĂ©tamorphose, Ă©veille ta conscience âą Ressentir âą Osez by Nico âą Les Lueurs
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La petite voix : le podcast d'histoires inspirantes et de récits de vie qui transforment vraiment
La petite voix explore des histoires vraies et des rĂ©cits de vie authentiques qui rĂ©sonnent profondĂ©ment. Ces tĂ©moignages intimes et inspirants rĂ©vĂšlent des chemins de vie extraordinaires oĂč la rĂ©silience, la spiritualitĂ© et le dĂ©veloppement personnel jouent un rĂŽle clĂ©. DĂ©couvrez comment des hommes et des femmes surmontent une crise de la quarantaine, osent une reconversion professionnelle, et trouvent leur voie en Ă©coutant leur intuition et leurs Ă©motions.
Chaque mardi, plongez dans des parcours de transformation personnelle et des rĂ©cits oĂč la quĂȘte de sens et les nouveaux dĂ©parts prennent tout leur sens. Ces histoires inspirantes de renaissance personnelle montrent comment surmonter les Ă©preuves et changer de vie pour vivre en harmonie avec ses aspirations profondes.
Avec La petite voix, laissez-vous guider par des récits captivants qui accompagnent votre propre cheminement, qu'il s'agisse de réussir un changement de vie, de recommencer à zéro ou simplement de trouver une nouvelle inspiration pour avancer.
Si vous aimez les podcasts Transfert, Passages, Ex, Les rescapés, Les pieds sur terre, Scandales, Bliss stories, Héros, Brise glace, La leçon, Métamorphose éveille ta conscience, InPower⊠alors le podcast La petite voix devrait vous plaire aussi !
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Mieux encore, abonnez-vous Ă ma newsletter, câest lĂ que jâose vous raconter un mardi sur deux ce que je ne dis pas ailleurs đ
Si vous aimez La petite voix, je compte sur vous pour laisser des commentaires, des Ă©toiles âš et des bonnes notes sur votre plateforme de podcast prĂ©fĂ©rĂ©e. Merciđ
Dans cet épisode qui clotûre (en beauté !) cette série en immersion au Québec, j'interviewe Isabel Rancourt, organisatrice du stage en immersion au Québec.
Elle nous raconte l'histoire de son chalet familial, un sanctuaire en pleine nature hĂ©ritĂ© de son pĂšre, et partage la symbolique de son tambour sacrĂ©, quâelle a elle-mĂȘme confectionnĂ© pour accompagner ses rituels de guĂ©rison.
Isabel nous ouvre les portes de son parcours unique, fait de transmission, de rituels et de quĂȘte intĂ©rieure.
Un Ă©change touchant et inspirant.
Pour en savoir plus sur Isabel et ce lieu magique : www.lelfecreative.ca
Développement personnel québec ⹠spiritualité québec ⹠féminin sacré ⹠stage en pleine nature ⹠stage développement personnel ⹠stage féminin sacré ⹠voyage intérieur ⹠retraite spirituelle ⹠stage de guérison du féminin ⹠croissance personnelle
Vous aimerez cet Ă©pisode si vous aimez : Dose de psy de Dre Janick Coutu âą Emotions âą ĂmancipĂ©es de LaurĂšne Sindicic âą MĂ©tamorphose âą Les lueurs âą Transfert âą Les Baladeurs
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Chaque mardi, plongez dans des parcours de transformation personnelle et des rĂ©cits oĂč la quĂȘte de sens et les nouveaux dĂ©parts prennent tout leur sens. Ces histoires inspirantes de renaissance personnelle montrent comment surmonter les Ă©preuves et changer de vie pour vivre en harmonie avec ses aspirations profondes.
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Un mois aprÚs mon retour du Québec, je fais le bilan de cette immersion unique.
Chaque instant passé dans la nature et avec les femmes du stage a laissé une empreinte profonde.
Du rendez-vous improvisé avec Jacques Martel au concert de Starmania, ces moments de légÚreté et de spontanéité continuent d'influencer mon quotidien.
Je me sens plus alignĂ©e, prĂȘte Ă ralentir, et Ă donner davantage de place Ă l'ĂȘtre plutĂŽt quâau faire.
Entre gratitude pour ce voyage et ces rencontres et nouveaux Ă©lans professionnels, je partage mes apprentissages (toujours en cours !).
Pour en savoir plus sur Isabel et ce lieu magique : www.lelfecreative.ca
Développement personnel québec ⹠spiritualité québec ⹠féminin sacré ⹠stage en pleine nature ⹠stage développement personnel ⹠stage féminin sacré ⹠voyage intérieur ⹠retraite spirituelle ⹠stage de guérison du féminin ⹠croissance personnelle
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AprÚs une semaine intense de partage et de reconnexion en pleine nature, le dernier jour de stage s'achÚve dans un mélange de nostalgie et de gratitude.
Entre baignade matinale, cercle de clĂŽture sous le tipi, marche introspective en forĂȘt et rituel du bĂąton de pouvoir, cette journĂ©e de transition est lâoccasion de poser nos intentions pour lâavenir.
Le retour Ă QuĂ©bec, avec ses conforts modernes, contraste fortement avec lâimmersion.
Cet Ă©pisode explore la fin dâun cycle et les dĂ©fis d'intĂ©grer cette expĂ©rience dans le quotidien.
Pour en savoir plus sur Isabel et ce lieu magique : www.lelfecreative.ca
Développement personnel québec ⹠spiritualité québec ⹠féminin sacré ⹠stage en pleine nature ⹠stage développement personnel ⹠stage féminin sacré ⹠voyage intérieur ⹠retraite spirituelle ⹠stage de guérison du féminin ⹠croissance personnelle
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