Episodios
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Aperçu
à l'ùge de 63 ans, le ProphÚte s'en va accomplir le seul rite qu'il n'avait pas encore pratiqué, le hadj ou le grand pÚlerinage. AprÚs des années de lutte et de résistance, le ProphÚte décide de réaliser son pÚlerinage d'adieu en compagnie de ses fidÚles. Lorsqu'il arrive sur le territoire sacré, il accomplit les différents rites du pÚlerinage. Puis, au neuviÚme jour du mois de Dhu al Hijja de l'an 10 de l'hégire, il tient un discours depuis le mont de la Miséricorde à une assemblée de plus de 100 000 musulmans dans lequel il leur rappelle les grands principes de l'islam avant de leur recommander de s'attacher fermement au Coran et la Sunna. à peine quelques heures plus tard, il reçoit une révélation qui annonçait la fin de sa mission. Dans ce verset, il est dit : « Aujourd'hui, j'ai amené votre religion à son point de perfection. Je vous ai accordé Ma grùce toute entiÚre et j'ai agréé l'Islam pour vous comme religion. » Ce verset suscite les larmes d Abou Bakr qui comprend que cette révélation annonçait indirectement la mort du ProphÚte. Jibrßl qui avait coutume de venir chaque année réviser le Coran avec le ProphÚte pendant le ramadan, était venue cette année-ci à deux reprises. Le ProphÚte en a déduit que sa mission touchait à sa fin.
De retour Ă MĂ©dine, le ProphĂšte se rend au cimetiĂšre des martyrs de Uhud pour les saluer et se remĂ©morer leur sacrifice. Sur le chemin du retour, des compagnons constatent l'empreinte de la tristesse sur son visage et lui en demandent les raisons. Le ProphĂšte rĂ©pond : « câest parce que mes frĂšres me manquent. - Ne sommes-nous pas tes frĂšres ? RĂ©pondent les compagnons - Vous, vous ĂȘtes mes compagnons, mes frĂšres sont ceux qui viendront aprĂšs moi et qui croiront en moi sans mĂȘme avoir vu, dĂ©clare le ProphĂšte. » Quelque temps plus tard, il se rend Ă la mosquĂ©e pour tenir lâun de ses derniers discours du haut de son minbar dans lequel il mettait en garde les musulmans contre lâamour des richesses matĂ©rielles. La nuit suivante, il se rend au cimetiĂšre dâal baqĂźâ pour rendre hommage Ă ceux qui l'avaient soutenu. Et sur le retour, il est gagnĂ© par une terrible douleur Ă la tĂȘte. Son corps commence Ă faiblir et une fiĂšvre intense le touche. Il continue avec peine Ă prĂ©sider la priĂšre Ă la mosquĂ©e pendant une dizaine de jours. Le prophĂšte avait aussi pour habitude de visiter ses Ă©pouses Ă tour de rĂŽle. Mais quand son Ă©tat de santĂ© s'est aggravĂ©, ses Ă©pouses lui ont permis de se rendre chez âĂĂŻcha. N'ayant plus la force de marcher, il est assistĂ© par deux compagnons pour le conduire chez son Ă©pouse âĂĂŻcha. Il peut encore diriger quelque temps la priĂšre et profiter du peu de force qui lui restait pour prodiguer encore quelques conseils Ă ses compagnons.
Un jour, n'Ă©tant plus en mesure de prĂ©sider la priĂšre, il en confie la charge Ă AbĂ» Bakr, son ami le plus fidĂšle. Le lendemain, Ă l'heure de la priĂšre de l'aube, le ProphĂšte soulĂšve le rideau qui sĂ©parait sa demeure de la mosquĂ©e et se met Ă observer les musulmans avec le sourire aux lĂšvres. C'Ă©tait peut-ĂȘtre la derniĂšre fois que les compagnons voyaient le ProphĂšte vivant. Voyant sa santĂ© se dĂ©grader au point de ne plus pouvoir s'exprimer, âĂĂŻcha se place Ă ses cĂŽtĂ©s, le tient dans ses bras et pose la tĂȘte du ProphĂšte contre sa poitrine et suivant le regard du ProphĂšte, alors incapable de s'exprimer, elle comprend qu'il souhaite le siwĂąk que âAbd ar-RahmĂąn ibn âAwf tenait dans ses mains. Elle lui tend et il se nettoie les dents avec avant de lever les mains au ciel en invoquant son Seigneur. Soudain, sa main tombe et sa tĂȘte se fait lourde dans les bras de âĂĂŻcha. Le ProphĂšte vient de retourner auprĂšs de son seigneur. Mais si son corps est contenu dans la terre, sa sagesse, elle, reste vivante et vivifiante dans le cĆur de ses fidĂšles.
Une seule leçon à retenir : toute ùme goûtera à la mort.
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Aperçu
Lâaccord de paix signĂ© entre les deux camps Ă Alhudaybiyya fut une victoire morale dĂ©cisive pour les musulmans. GrĂące Ă cette paix, les musulmans pouvaient, pour la premiĂšre fois, communiquer leur message aux gens plus sereinement. Le rĂ©sultat net de tout cela est que la structure reprĂ©sentĂ©e par les Quraychs commençait Ă sâeffondrer et le ProphĂšte Ă©tait conscient que ses ennemis Ă©taient en perte de vitesse. Lâennemi Ă©tait tout aussi conscient du prestige quâavait acquis la communautĂ© musulmane. Les musulmans nâĂ©taient plus ces pauvres esclaves quâils maltraitaient mais Ă©taient devenus grĂące Ă la foi qui rayonnait dans leurs cĆurs, des hommes de prestige avec lesquels ils Ă©changeaient cette-fois dâĂ©gal Ă Ă©gal.
Deux ans aprĂšs la signature de la trĂȘve, les Quraychs furent impliquĂ©s dans un incident qui reprĂ©sentait une violation flagrante de lâaccord de paix. Suite Ă cela, le ProphĂšte dĂ©cida de mobiliser ses compagnons pour se rendre Ă la Mecque. CâĂ©tait le dixiĂšme jour de ramadan de lâan huit de lâhĂ©gire. Lâennemi Ă©tait parfaitement conscient que non seulement leur trahison Ă©tait irrĂ©parable et mais aussi quâils ne pouvaient plus faire face Ă la prestigieuse communautĂ© du ProphĂšte. Dâailleurs, ils Ă©taient Ă©bahis pas lâimposante et charismatique troupe de Muhammad quâils voyaient pĂ©nĂ©trer dans la Mecque sous leurs yeux dans un sentiment profond dâimpuissance.
Jamais, ils nâavaient vu un homme aussi vĂ©nĂ©rĂ© que Muhammad. Ce dernier, aprĂšs avoir accompli des circumambulations autour de la Kaâba, sâest tournĂ© vers ceux qui venaient de trahir le pacte en les interpellant en ces termes : « Que vais-je faire de vous Ă prĂ©sent ? » VulnĂ©rables, ses ennemis rĂ©pondirent : « Tu gĂ©nĂ©reux et le fils dâun frĂšre gĂ©nĂ©reux. » A ces mots, le ProphĂšte leur dĂ©clara « Allez, vous ĂȘtes un peuple libre ! » Et Tandis quâun compagnon sous lâemprise de la colĂšre annonça quâĂ©tait venu pour les musulmans le jour de la vengeance aprĂšs tant dâannĂ©es de persĂ©cutions, le prophĂšte lâapostropha aussitĂŽt en dĂ©clarant : « Aujourdâhui est le jour de la misĂ©ricorde. » Puis, il se dirigea Ă lâintĂ©rieur du sanctuaire sacrĂ©e et dĂ©truisit avec son bĂąton toutes les idoles quâil abritait pour faire triompher le MonothĂ©isme.
Enseignements
1. Lâattitude du ProphĂšte nous enseigne quâil ne faut jamais se laisser perturber par les turbulences extĂ©rieures en restant toujours attentif Ă la PrĂ©sence divine. La haine de lâautre ne doit pas ĂȘtre lâoccasion dâune vengeance mais au contraire lâopportunitĂ© de tĂ©moigner de la misĂ©ricorde divine. Les perturbations extĂ©rieures ne doivent pas dĂ©ranger la concentration intĂ©rieure du croyant.
2. La vĂ©ritable libertĂ© que Muhammad offre Ă ses anciens ennemis est davantage de nature spirituelle que politique en ce quâil les libĂšre des fausses croyances qui emprisonnaient leur Ăąme dans la prison de la haine et altĂ©raient leur perception de la rĂ©alitĂ©. Et cette libertĂ© intĂ©rieure qui dĂ©livre lâhomme de lâemprise de son Ă©go quâest venu offrir le ProphĂšte Ă lâhumanitĂ©.
3. En brisant les idoles de la Mecque, le ProphĂšte nous indique que ce sont ces idoles, visibles ou subtiles, matĂ©rielles ou idĂ©ologiques, qui rendent le cĆur de lâhomme opaque Ă la VĂ©rité⊠Aussi, nous invite-t-il Ă briser spirituellement toutes ces idoles quâabrite le temple intĂ©rieur de lâhomme, comme lâamour de lâargent, du pouvoir, de la mode etc. pour que le cĆur soit plus disposĂ© Ă accueillir la LumiĂšre divine.
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Aperçu
Environ six annĂ©es aprĂšs lâarrivĂ©e du ProphĂšte Ă MĂ©dine, les musulmans se trouvaient dans une situation trĂšs favorable et leurs ennemis devenaient de plus en plus vulnĂ©rables. Une nuit, le ProphĂšte se vit en rĂȘve aller prier Ă la Kaâba avec ses compagnons. La tradition nous enseigne que quand un ProphĂšte fait un rĂȘve, câest une indication de ce qui va lui arriver. Ce rĂȘve Ă©tait donc une bonne nouvelle car cela faisait plusieurs annĂ©es que le prophĂšte et ses compagnons nâavaient revu leur terre natale Ă cause de lâhostilitĂ© de leurs ennemis.
AnimĂ©e par cette bonne nouvelle qui lui fut subtilement inspirĂ©e, il entreprit de prendre la route en compagnie de ses fidĂšles en direction de la Kaâba pour accomplir le petit pĂšlerinage. Mais la nouvelle Ă©tant parvenu Ă ses ennemis, ces derniers usĂšrent de tous les moyens pour le dissuader et lâempĂȘcher dâentrer dans la ville. Câest ainsi que le ProphĂšte, sous inspiration divine, fit une halte sur la plaine dâAlhudaybiyya, Ă lâentrĂ©e de la Mecque, oĂč ils campĂšrent quelques jours, en espĂ©rant trouver un terrain dâentente avec ses ennemis. Il ne manqua pas de leur faire savoir Ă plusieurs reprises quâil nâĂ©tait pas venu faire la guerre, mais uniquement accomplir le petit pĂšlerinage avant de retourner Ă MĂ©dine.
Mais aprĂšs plusieurs Ă©changes avec diffĂ©rents pourparlers des Qurayshs, le prophĂšte finit par conclure une trĂȘve de dix ans avec ses ennemis. Ce pacte de paix Ă©tait toutefois soumis Ă des conditions qui, en apparence, nâĂ©taient pas Ă lâavantage des musulmans notamment le fait de nâaccomplir le petit pĂšlerinage que lâannĂ©e dâaprĂšs. Lâentourage du ProphĂšte sâĂ©tait impatientĂ© devant toutes les concessions que le ProphĂšte faisait Ă ses ennemis alors que les musulmans Ă©taient Ă cette Ă©poque clairement en position de force. Ils finiront par comprendre que lâattitude apparemment injuste du ProphĂšte contenait au fond les graines dâune « victoire Ă©clatante. »
Enseignements
1. Cet Ă©pisode souligne un aspect fondamental de lâĂ©thique islamique : favoriser le dialogue mĂȘme avec ses ennemis, et ĂȘtre toujours disposĂ© Ă dissiper les tensions et les hostilitĂ©s. La paix sociale doit se gagner mĂȘme au prix dâun sacrifice personnel. Ici le ProphĂšte a poussĂ© ses disciples Ă sacrifier leur ardent dĂ©sir dâentrer Ă la Mecque pour permettre Ă long terme de faire triompher la paix et la justice.
2. Toutes les choses que le ProphĂšte a concĂ©dĂ©es Ă ses ennemis montre quâil savait se mettre Ă la place de lâAutre, il Ă©tait dans une attitude dâouverture et de comprĂ©hension. Il comprenait lâennemi de lĂ oĂč il parlait sans chercher Ă lâenfermer dans sa vision de la rĂ©alitĂ©
3. Dâun point de vue spirituel, la signature de ce pacte montre combien la perception de la rĂ©alitĂ© du ProphĂšte Ă©tait extrĂȘmement profonde tandis que celle de ses compagnons restaient Ă ce moment limitĂ© Ă ce quâils percevaient immĂ©diatement. Cette attitude du ProphĂšte nous enseigne que plus nous sommes Ă©veillĂ©s Ă la PrĂ©sence divine, plus nous voyons les choses avec du relief et moins nous sommes prisonniers des apparences souvent trompeuses.
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Histoire
La Bataille du Fossé, également connue sous le nom de Bataille d'Al-Khandaq, est l'une des batailles les plus significatives de l'histoire islamique. Elle a eu lieu en 627 aprÚs J.-C., lorsque les Qurayshites de la Mecque, alliés à d'autres tribus, ont formé une coalition et ont marché vers Médine dans le but d'éradiquer l'Islam et ses adeptes. Face à cette menace massive, le ProphÚte Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) a consulté ses compagnons sur la stratégie à adopter. Suite à une proposition de Salman Al-Farisi, un Persan converti, il fut décidé de creuser un fossé autour des zones vulnérables de Médine. Cette tactique, nouvelle pour les Arabes, a pris l'ennemi par surprise. La coalition ennemie, incapable de franchir le fossé, a assiégé Médine pendant plusieurs semaines. Face à des conditions difficiles et à des dissensions internes, les assiégeants ont finalement levé le siÚge et se sont retirés, et les musulmans ont remporté une victoire défensive sans précédent.
Enseignement
La Bataille du FossĂ© nous enseigne plusieurs leçons prĂ©cieuses. Tout d'abord, elle souligne l'importance de l'innovation et de la stratĂ©gie en temps de crise. La suggestion de Salman Al-Farisi de creuser un fossĂ© Ă©tait novatrice, dĂ©montrant que l'intĂ©gration des connaissances et des expĂ©riences de diverses cultures peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique dans la rĂ©solution de dĂ©fis. En outre, la bataille a renforcĂ© le concept de solidaritĂ© et d'unitĂ© parmi les musulmans, car ils ont travaillĂ© ensemble pour dĂ©fendre leur ville, indĂ©pendamment de leur origine ou de leur statut. La patience et la foi inĂ©branlable en Dieu, mĂȘme dans les moments de dĂ©sespoir et de peur, sont des thĂšmes centraux de cet Ă©vĂ©nement. Pour les croyants, la Bataille du FossĂ© est un rappel que mĂȘme lorsque les chances semblent dĂ©favorables, avec la foi, l'unitĂ©, l'ingĂ©niositĂ© et la confiance en Dieu, la victoire est possible.
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Aperçu
MalgrĂ© leur victoire Ă Badr, les musulmans devaient se montrer vigilants quant aux intentions criminelles des Quraychs. Ces derniers, ayant mal digĂ©rĂ© leur dĂ©faite humiliante, ne songeaient qu'Ă se venger de l'armĂ©e musulmane. Ă peine un an s'Ă©tait Ă©coulĂ© qu'ils se sont mis en route pour affronter les musulmans dans un nouveau combat. InformĂ© de la situation par son oncle Al âAbbĂąs, le ProphĂšte, conformĂ©ment Ă ses habitudes, consulte ses compagnons sur la stratĂ©gie Ă adopter. Une fois la dĂ©cision prise, le ProphĂšte quitte MĂ©dine Ă la tĂȘte de 1000 soldats pour aller rĂ©sister Ă l'ennemi. Mais en cours de route, Abdallah bnu Ubay, chef des hypocrites, non content que le ProphĂšte, n'ait pas favorisĂ© son avis durant la consultation, se retire de l'armĂ©e en compagnie de ses 300 hommes, mettant ainsi Ă mal le plan du ProphĂšte. Bien Ă©videmment, son attitude avait pour unique but de diviser l'armĂ©e musulmane, qui ne comptait dĂ©sormais plus que 700 soldats.
Nous sommes au dĂ©but du mois de ChawwĂąl, en l'an 3 de l'hĂ©gire. Une fois au pied de la montagne de Uhud, le ProphĂšte donne ses directives et mobilise un groupe de 50 archers qu'il place sur un monticule pour assurer les arriĂšres. Puis il insiste en leur disant que, quelque soit la tournure de la bataille, il devait rester Ă leur poste jusquâĂ nouvel ordre. Sur le champ de bataille, la stratĂ©gie du ProphĂšte consistait Ă exploiter les lieux de telle sorte Ă ce que le positionnement des musulmans obligeait l'ennemi Ă combattre sur un terrain Ă©troit qui ne leur permettait pas d'exploiter la totalitĂ© de leurs effectifs. La bataille tournait Ă lâavantage des musulmans. Les archers qui assuraient la garde sur le monticule observaient la situation victorieuse des musulmans ainsi que le butin de l'ennemi qui jonchaient le sol. Ă leurs yeux, la victoire Ă©tait manifeste et, craignant ĂȘtre oubliĂ©e par le ProphĂšte dans le partage du butin, ils ont quittĂ© leur poste. C'est alors que KhĂąlid ibn Al-WalĂźd, alors gĂ©nĂ©ral des Qurayshs, profite immĂ©diatement de cette opportunitĂ© pour offrir une seconde chance Ă lâennemi dâattaquer les musulmans par derriĂšre. La bataille connaĂźt alors un renversement qui a coĂ»tĂ© cher aux musulmans. Plusieurs martyrs, dont Hamza et un ProphĂšte blessĂ© physiquement malgrĂ© la bravoure de certains compagnons qui ont tentĂ© de le protĂ©ger par tous les moyens, notamment en faisant de leur corps un bouclier contre les flĂšches qui pleuvaient sur lui.
Enseignements :
1. Cet épisode nous enseigne que deux choses en l'occurrence causent la perdition d'un individu ou d'une communauté. La désobéissance au ProphÚte et l'amour de ce bas monde. En effet, ce qui a causé l'échec des musulmans dans cette bataille, c'est la transgression de l'ordre prophétique par les archers ainsi que leur attirance pour le butin de la dunya. Le croyant ne peut triompher de son ùme que s'il l'oblige à se conformer à la sagesse du ProphÚte et à se détacher intérieurement de la vie.
2. Le croyant doit savoir se tenir sur le mont de sa conscience pour assurer la garde contre les suggestions de l'Ăąme en les repoussant par la flĂšche du dhikr. Car au moindre relĂąchement spirituel, Ă la moindre convoitise de la vie terrestre, l'Ăąme saisira l'opportunitĂ© de s'emparer du cĆur pour la soumettre aux influences nĂ©gatives de la dunya. L'attitude des archers sur la colline symbolise l'Ă©tat de vigilance intĂ©rieure qui ne doit laisser aucune occasion Ă l'Ăąme grossiĂšre de triompher de nos aspirations spirituelles.
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Aperçu
MalgrĂ© toutes les dispositions prises par le ProphĂšte pour crĂ©er un climat apaisĂ© Ă MĂ©dine, la situation demeurait complexe. En effet, l'Ă©migration des musulmans Ă MĂ©dine n'a fait qu'accentuer la haine des Qurayshs. Ă cela s'ajoutait l'apparition des hypocrites dont le chef emblĂ©matique Ă©tait Abdallah Ibn Ubay Ibn SalĂ»l. La haine des Qurayshs et la duplicitĂ© des hypocrites menaçaient en permanence l'ordre Ă©tabli par le ProphĂšte. Les Qurayshs Ă©taient Ă l'affĂ»t de la moindre opportunitĂ© pour combattre les musulmans. Tout Ă©tait prĂ©texte Ă faire la guerre au ProphĂšte. Et il en fallut peu pour que les Qurayshs lancent leur premiĂšre offensive contre les musulmans Ă MĂ©dine, sous prĂ©texte de rĂ©agir Ă une tentative musulmane dâinterception dâune caravane dirigĂ©e par AbĂ» SufyĂąn, contenant les biens confisquĂ©s aux musulmans. Ces derniers, composĂ©s de 313 hommes, se voyaient ainsi dĂ©fiĂ©s par une armĂ©e d'environ 1000 soldats trĂšs bien Ă©quipĂ©s.
Le ProphĂšte consulte ses compagnons et aprĂšs avoir obtenu l'assentiment des AnsĂąrs et des MuhĂąjirĂ»n, il se met Ă Ă©laborer une stratĂ©gie de rĂ©sistance pour faire face Ă l'ennemi qui Ă©tait en supĂ©rioritĂ© numĂ©rique : choix dâun lieu tactique, disposition rĂ©flĂ©chie de lâarmĂ©e musulmane. Le tout renforcĂ© par lâarme de lâinvocation que le ProphĂšte nâa cessĂ© de manier tout au long cette bataille. Ă cela sâajoutait le soutien subtil de Dieu : forte pluie encombrant le camp de lâadversaire, un renfort dâanges venus combattre aux cĂŽtĂ©s des musulmans. Au mois de RamadĂąn, en l'an 2 de l'HĂ©gire, les musulmans remportent, Ă proximitĂ© des puits de Badr, leur premiĂšre victoire militaire face aux Qurayshs qui connaissent un bilan lourd en perdant 70 de leurs soldats dont la plupart Ă©tait des notables. Une sourate nommĂ©e « Le Butin alAnfĂąl » viendra cĂ©lĂ©brer ce moment dĂ©cisif de l'histoire de l'islam.
Enseignements :
1. Ce qui fait la force d'une communautĂ©, ce n'est pas son nombre mais la qualitĂ© de ses hommes. Les musulmans Ă©taient certes trois fois moins nombreux, Ă peine 313 contre 1000. Mais il s'agissait de soldats, d'hommes de qualitĂ©, formĂ©s par un maĂźtre illustre qu'est le ProphĂšte. Ce sont des hommes qui, pour la plupart, ont Ă©tĂ© formĂ©s Ă la prestigieuse Ă©cole d'alArqĂąm. LâĂducation est le moyen le plus efficace de fonder une civilisation rayonnante et capable de triompher de toutes les injustices.
2. L'arme qui a donnĂ© la victoire aux musulmans n'est point le sabre des musulmans, mais l'invocation du ProphĂšte faites dans l'intimitĂ© de son Seigneur. Les Ă©pĂ©es de l'armĂ©e musulmane n'auraient eu aucune efficacitĂ© sans le pouvoir de l'invocation. Lâinvocation est la vĂ©ritable arme du croyant face Ă n'importe quelle Ă©preuve. Le croyant doit avoir le rĂ©flexe d'invoquer son Seigneur.
3. Toutes les conditions matérielles étaient à l'avantage des négateurs, qui étaient trois fois plus nombreux que les musulmans et largement mieux équipés. Mais si la bataille s'est soldée par une victoire pour la communauté de Muhammad, c'est parce que Dieu s'est subtilement manifesté dans le combat, notamment par cette pluie qui a encombré le terrain des Qurayshs. Mais aussi en envoyant des anges qui combattaient mystérieusement aux cÎtés des musulmans, leur permettant ainsi d'avoir largement le dessus sur leurs ennemis. La Main invisible de Dieu opérait dans cette épreuve. Ainsi en va-t-il pour le croyant qui, face aux épreuves de la vie, n'oublie jamais d'intégrer le monde invisible, d'intégrer Dieu dans son équation. Car une équation sans Dieu n'offre que trÚs peu de perspectives.
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Quelques treize annĂ©es aprĂšs la premiĂšre RĂ©vĂ©lation, le ProphĂšte reçut lâordre de quitter sa ville natale, la Mecque, et dâaller sâinstaller Ă MĂ©dine oĂč le climat social Ă©tait plus propice Ă lâĂ©tablissement dâune communautĂ© de paix. Le peuple Mecquois se montrait de plus en plus hostile et virulent Ă lâencontre du message de Muhammad tandis que les mĂ©dinois manifestaient davantage dâinclinations pour lâislam. Cette disposition intĂ©rieure des MĂ©dinois Ă©tait donc une belle opportunitĂ© qui se prĂ©sentait au prophĂšte pour accomplir sa mission de rĂ©conciliation de lâhomme avec Dieu et dâharmonisation des hommes entre eux.
Le lundi 27 septembre 622 de lâĂšre chrĂ©tienne, le ProphĂšte fit donc son entrĂ©e dans lâoasis de MĂ©dine, aprĂšs un long voyage planifiĂ© avec sagesse et intelligence, et marque ainsi le dĂ©but du calendrier musulman. Puis, aprĂšs avoir Ă©voquĂ© la paix, la priĂšre, lâaumĂŽne, la famille et le paradis dans un joli discours, il entreprit trois initiatives qui devaient constituer les bases dâune nouvelle civilisation : la construction dâune mosquĂ©e, lâĂ©tablissement dâun lien de fraternitĂ© entre les immigrĂ©s mecquois et les auxiliaires mĂ©dinois, et la rĂ©daction dâune constitution rĂ©gissant la vie sociale de MĂ©dine Ă laquelle Ă©tait joint un pacte dâalliance avec la communautĂ© juive qui se voyait accorder une pleine libertĂ© de conscience. Il devint ainsi le chef temporel dâune communautĂ© naissante et veillera tout au long de sa vie Ă crĂ©er les conditions dâune vie sociale harmonieuse.
Enseignements
1. LâĂ©migration du prophĂšte, bien que physique, a une portĂ©e fondamentalement spirituelle : lâexil consiste dâabord en un voyage intĂ©rieur qui permet de se prĂ©munir contre les sollicitations intempestives de lâĂąme charnelle pour instaurer un climat de paix sous le rayonnement de la foi. Car, comme lâenseigne lâensemble des traditions spirituelles, lâennemi vĂ©ritable est en nous-mĂȘme.
2. La construction de la mosquĂ©e permet non seulement de rassembler les croyants et de crĂ©er une communautĂ© unie par la foi, mais aussi et surtout de crĂ©er un espace de recueillement et de concentration permettant au croyant de se recentrer sur lâessentiel et de ne pas se laisser distraire par le bas monde. La mosquĂ©e devient ainsi le repĂšre principal du croyant dans la construction de son mode de vie.
3. LâĂ©tablissement dâune Constitution rĂ©gissant la vie sociale montre que lâislam ne vient pas couper lâhomme du monde mais au contraire le conduit Ă faire sociĂ©tĂ©. Cette constitution montre que Muhammad, en plus dâĂȘtre un vĂ©ritable maitre spirituel enseignant la spiritualitĂ© et la paix intĂ©rieure, Ă©tait aussi un vĂ©ritable artisan de la paix sociale.
4. En reconnaissant aux juifs de MĂ©dine leurs droits au sein de la citĂ© musulmane, le ProphĂšte tĂ©moigne par-lĂ de lâimportance de sâouvrir aux autres et de se prĂ©munir contre les dangers du communautarisme. Cette attitude montre que la religion musulmane vise aussi Ă souligner le sentiment dâappartenance Ă une mĂȘme humanitĂ© quelques soient les croyances des uns et des autres.
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Histoire
à un moment crucial de la mission prophétique de Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui), alors que les persécutions mecquoises s'intensifiaient, deux délégations de Médine (alors appelée Yathrib) ont rencontré le ProphÚte lors des pÚlerinages annuels à la Mecque. Ces rencontres, connues sous le nom de premiers et seconds traités d'Al-Aqaba, ont joué un rÎle déterminant dans l'histoire de l'Islam.
Lors du premier traitĂ©, douze hommes de MĂ©dine ont prĂȘtĂ© serment d'allĂ©geance au ProphĂšte, acceptant l'Islam et promettant de le protĂ©ger comme ils protĂ©geraient leurs propres familles. L'annĂ©e suivante, lors du second traitĂ©, une dĂ©lĂ©gation plus importante, composĂ©e de soixante-treize hommes et deux femmes, a prĂȘtĂ© un serment similaire, jetant les bases de la future migration (Hijra) du ProphĂšte et des musulmans de la Mecque Ă MĂ©dine.
Enseignement
Les traitĂ©s d'Al-Aqaba symbolisent la puissance de la solidaritĂ©, de la confiance et de la foi en action. Alors que les musulmans de la Mecque Ă©taient assiĂ©gĂ©s et marginalisĂ©s, des individus d'une ville lointaine ont tendu la main, prĂȘts Ă soutenir un ProphĂšte qu'ils venaient tout juste de connaĂźtre. Ces serments ont prĂ©parĂ© le terrain pour un refuge Ă MĂ©dine, oĂč l'Islam pourrait s'Ă©panouir librement. Pour les musulmans, ces Ă©vĂ©nements enseignent l'importance de la confiance mutuelle, de l'unitĂ© et du soutien communautaire. Ils nous rappellent Ă©galement que Dieu ouvre souvent des portes inattendues lorsqu'on fait face Ă des dĂ©fis insurmontables. La foi, la patience et la persĂ©vĂ©rance, combinĂ©es Ă la volontĂ© d'agir en faveur de la justice et de la vĂ©ritĂ©, peuvent conduire Ă des changements profonds et transformer le cours de l'histoire.
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Aperçu
Neuf ans aprĂšs les premiĂšres RĂ©vĂ©lations, tandis que le ProphĂšte dormait au pied du sanctuaire de la Kaâba, Gabriel vint Ă lui et lâinvita Ă enfourcher un animal blanc nommĂ© AlburĂąq, tenant de la mule et de lâĂąne, et qui portait sur ses flancs des ailes qui lui servaient Ă mouvoir ses pattes. Gabriel lâemmena jusquâĂ JĂ©rusalem oĂč un groupe de prophĂštes â Abraham, MoĂŻse, JĂ©sus et dâautres â se porta Ă leur rencontre. Le prophĂšte entra ensuite dans le temple pour accomplir une priĂšre Ă laquelle prit part le groupe de prophĂštes en se rangeant derriĂšre lui.
Sur le rocher situĂ© au milieu du site du Temple, Muhammad monta derechef alBurĂąq qui prit immĂ©diatement son envol en sâĂ©levant verticalement sous la conduite de lâAnge Gabriel. Ils sâĂ©levĂšrent au-delĂ du domaine de lâespace et du temps terrestres et des formes corporelles. Tandis quâils traversaient les sept Cieux, ils rencontrĂšrent de nouveau les prophĂštes en compagnie desquels il avait priĂ© Ă JĂ©rusalem. Le sommet de lâascension est marquĂ© par le Lotus de la limite. A ce stade, il reçut pour son peuple lâordre dâaccomplir cinq priĂšres par jour.
En effet, durant cette ascension, le ProphĂšte a Ă©tĂ© tĂ©moin de scĂšnes impressionnantes. Il a vu par exemple Ădam sourire toutes les fois qu'il tournait son visage Ă droite et pleurait lorsqu'il le tournait Ă gauche. Et le ProphĂšte en demande les raisons Ă Jibril, qui lui rĂ©pond : « Chaque fois quâil regarde Ă sa droite, il aperçoit les gens promises au paradis. Et chaque fois qu'il regarde Ă sa gauche, il voit les gens destinĂ©es Ă l'enfer. Au fur et Ă mesure de son ascension, le ProphĂšte dĂ©couvre des scĂšnes de tout genre et il se montrait fascinĂ© par la splendeur des cieux et de cet univers empli de signes d'AllĂąh.
Le ProphĂšte et JibrĂźl continuent Ă s'Ă©lever dans les cieux jusqu'Ă atteindre une limite. Et lĂ , l'Ange confie au ProphĂšte qu'il ne peut dĂ©passer cette borne. Il s'agissait du « Lotus de la limite ». Ă ce niveau, le ProphĂšte lit sur le visage de JibrĂźl l'inquiĂ©tude car redoutant la MajestĂ© de Dieu. JibrĂźl lui dit alors : « Si je continuais de m'approcher d'un rien, je serais consumĂ©. » En effet, c'est une limite que nulle crĂ©ature en dehors du ProphĂšte n'a jamais eu le droit de dĂ©passer. Le ProphĂšte allait rencontrer le Tout MisĂ©ricordieux. AprĂšs tant de peine, Dieu l'Ă©lĂšve au-delĂ des sept cieux pour lui montrer Sa clĂ©mence et Sa grandeur. Et durant cette merveilleuse rencontre, AllĂąh a prescrit au ProphĂšte 50 priĂšres par jour. Puis, lorsque le ProphĂšte rebrousse chemin, il est interpellĂ© par MoĂŻse au sixiĂšme Ciel, qui lui conseille de retourner auprĂšs d'AllĂąh pour qu'il allĂšge la charge de sa communautĂ© en diminuant le nombre de priĂšres obligatoires. AprĂšs plusieurs requĂȘtes motivĂ©es par les conseils de MĂ»ssa, le nombre de priĂšres a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă cinq. Dieu a voulu, Ă travers ces multiples requĂȘtes du ProphĂšte, manifester Sa bontĂ© et Sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Tant que le serviteur le sollicite, AllĂąh rĂ©pond Ă ses sollicitations. La priĂšre a Ă©tĂ© donc prescrite au-delĂ des sept cieux, contrairement Ă toutes les autres obligations qui ont Ă©tĂ© prescrites sur Terre. Ceci marque d'emblĂ©e l'importance et la singularitĂ© de cette pratique quotidienne. Une obligation tellement importante qu'AllĂąh a prĂ©fĂ©rĂ© Ă©lever le ProphĂšte pour la lui prescrire directement, sans l'intermĂ©diaire de l'Ange de la RĂ©vĂ©lation. A ce titre, le ProphĂšte dit : « La priĂšre est la premiĂšre obligation dont l'homme devra rendre compte le jour de la RĂ©surrection. Si elle a Ă©tĂ© faite convenablement, toutes ces bonnes actions seront agrĂ©Ă©es et dans le cas contraire, elles seront toutes rejetĂ©es. »
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Histoire
Face Ă la montĂ©e de l'Islam Ă la Mecque, les Qurayshites ont intensifiĂ© leurs persĂ©cutions contre le ProphĂšte Muhammad (paix et bĂ©nĂ©dictions soient sur lui) et ses adeptes. Les hostilitĂ©s ont culminĂ© avec l'imposition d'un boycott social et Ă©conomique sĂ©vĂšre contre la tribu de Banu Hashim, Ă laquelle appartenait le ProphĂšte. Durant trois longues annĂ©es, les musulmans et leurs soutiens ont Ă©tĂ© isolĂ©s dans un ravin appelĂ© Shib Abi Talib. Les sanctions les empĂȘchaient d'acheter ou de vendre, et ils Ă©taient ostracisĂ©s socialement. Beaucoup ont souffert de la faim et des privations. Ce boycott n'a pris fin que lorsque plusieurs chefs mecquois ont reconnu son injustice et l'ont annulĂ©.
Enseignement
Le boycott des musulmans Ă la Mecque est un rappel poignant des sacrifices que les premiers croyants ont dĂ» faire pour leur foi. Ces Ă©preuves ont renforcĂ© la solidaritĂ© et la rĂ©silience de la communautĂ© musulmane, forgeant un lien indĂ©fectible entre eux dans la lutte pour la justice et la libertĂ© de croyance. Leur endurance face Ă une telle adversitĂ© est une leçon pour tous sur la valeur de la patience, de la persĂ©vĂ©rance et de la confiance en Dieu. MĂȘme dans les moments les plus sombres, ils n'ont jamais abandonnĂ© leur foi ni leur ProphĂšte. Pour les musulmans d'aujourd'hui, cette pĂ©riode historique enseigne l'importance de rester unis face Ă l'oppression, de soutenir ceux qui sont marginalisĂ©s et de ne jamais compromettre ses valeurs fondamentales, mĂȘme face Ă des dĂ©fis immenses.
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Aperçu
Face aux circonstances aggravantes de La Mecque, le ProphĂšte a tentĂ© dâobtenir un soutien extĂ©rieur. En effet, le ProphĂšte dĂ©cide de se rendre Ă pied en compagnie de Zayd Ibn HĂąritha Ă TĂąif, ville situĂ©e Ă une centaine de kilomĂštres de La Mecque, qui Ă©tait habitĂ©e par le peuple de ThaqĂźf. Le ProphĂšte espĂ©rait y trouver du soutien. Il est restĂ© presque dix jours sur place pour tenter d'exposer son message aux diffĂ©rents notables de la ville. Mais il ne reçut que mĂ©pris et fut violemment chassĂ© de la ville.
Le ProphĂšte finit par trouver refuge dans un verger appartenant Ă deux frĂšres mecquois. Il s'assied auprĂšs d'un arbre Ă lâombre duquel il adresse une vibrante priĂšre Ă son Seigneur. Les deux frĂšres propriĂ©taires du verger, âUtba et Shayba, fils de RabĂźâa, ont Ă©tĂ© pris par un sentiment de pitiĂ© en observant discrĂštement cette attitude du ProphĂšte et ont envoyĂ© leur jeune esclave chrĂ©tien, âAddĂąs, lui apporter une grappe de raisin. AprĂšs avoir Ă©changĂ© quelques mots, âAddĂąs, reconnaĂźt immĂ©diatement les signes de la prophĂ©tie en la personne de Muhammad.
Le ProphĂšte reprend ensuite son trajet et Ă la tombĂ©e de la nuit, il fait une halte et en profite pour veiller en priĂšre dans l'intimitĂ© de son Seigneur. Un peu plus tard, Dieu lui rĂ©vĂ©lera l'un des effets inattendus de cette priĂšre qu'il venait d'accomplir. En effet, au dĂ©but de sourate « les djinns » dâAllĂąh informe le ProphĂšte qu'un groupe de jinns ayant entendu le ProphĂšte rĂ©citer le Coran durant sa priĂšre ont Ă©tĂ© touchĂ©s par la puissance spirituelle du Verbe d'Allah et ont aussitĂŽt adhĂ©rĂ© Ă son message.
GalvanisĂ©s par leur orgueil, les Qurayshs vont prendre des mesures plus radicales pour tenter dâanĂ©antir la communautĂ© de Mohammad. Leur atrocitĂ© les a conduits Ă soumettre les musulmans Ă un blocus, les privant de tout lien social et de toute transaction commerciale. Pendant trois ans, les musulmans ont endurĂ© lâĂ©preuve inouĂŻe de cet Ă©touffement social. Il manquait tellement de nourriture qu'on entendait leurs enfants crier de faim. C'est une miraculeuse intervention divine qui viendra dĂ©livrer les musulmans de cette douloureuse Ă©preuve. Mais si les musulmanes trouvent le soulagement, les choses allaient connaĂźtre une tournure dramatique du cĂŽtĂ© du ProphĂšte.
Peu de temps aprĂšs l'embargo, la femme du ProphĂšte, KhadĂźja rend l'Ăąme et il ne passa pas longtemps avant que son oncle AbĂ» TĂąlib, autre soutien indĂ©fectible, tombe malade avant de dĂ©cĂ©der alors que le ProphĂšte est Ă son chevet. En l'espace de quelques jours, le ProphĂšte perd donc ces deux ĂȘtres les plus chers sur lesquels il s'appuyait pour assurer sa fonction de ProphĂšte. Ce fut une annĂ©e de tristesse. Mais en plus de le rendre profondĂ©ment triste, cette double disparition a fait naĂźtre en lui un sentiment de vulnĂ©rabilitĂ©. Il ne se sentait plus en sĂ©curitĂ© devant la menace des Qurayshs.
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Aperçu
Face à l'intensité de la répression mecquoise le ProphÚte décide d'ouvrir une nouvelle perspective en recommandant à ses compagnons d'émigrer en Abyssinie ou le roi chrétien, le Négus, était connu pour son sens aigu de la justice. L'émigration devait se faire dans la plus grande discrétion pour ne pas éveiller l'attention des Négateurs.
L'Ă©migration en Abyssinie n'Ă©tait pas une simple fuite des musulmans pour sauver leur peau. Il s'agissait surtout d'un choix stratĂ©gique du ProphĂšte qui s'inscrivait dans une vision Ă long terme. Ayant eu vent de la situation les Qurayshs dĂ©pĂȘchent deux Ă©missaires pour dissuader le NĂ©gus d'accueillir les exilĂ©s musulmans. Il tente mĂȘme de corrompre certains courtisans du NĂ©gus en leur offrant des cadeaux pour qu'ils puissent appuyer leur requĂȘte auprĂšs du roi chrĂ©tien. Mais le NĂ©gus ne se laisse pas aussi facilement convaincre et demande Ă examiner la situation en invitant les musulmans Ă porter leur version des faits.
Les fidĂšles de Muhammad dĂ©signent Ja'far ibn Abi TĂąlib comme porte-parole qui dit au NĂ©gus : « MajestĂ©, Nous Ă©tions paĂŻens et nous adorions les statues. Nous mangions la bĂȘte morte. Nous commettions les turpitudes. Nous coupions les liens familiaux. Nous ne respections pas le voisinage le plus fort parmi nous dĂ©vorait le plus faible. Jusqu'au jour oĂč Dieu nous envoya un Messager parmi nous et dont nous connaissons la filiation, la loyautĂ©, la sincĂ©ritĂ© et la chastetĂ©. Il nous demanda d'adorer Dieu lâUnique et de ne rien lui associer, de renoncer Ă l'adoration des statues, de dire la vĂ©ritĂ©, de veiller sur les objets confiĂ©s, d'entretenir les liens de parentĂ©, de respecter les rĂšgles de voisinage, de renoncer Ă l'illicite et au sang. Il nous interdit les turpitudes, le faux tĂ©moignage et les biens de l'orphelin. Il nous recommanda la priĂšre et le jeĂ»ne. Mais notre tribu s'est mise Ă nous persĂ©cuter pour nous faire changer de croyances. Ne supportant plus le poids de la rĂ©pression, nous sommes venus avec l'espoir de trouver justice dans ton royaume. » Le NĂ©gus lui demande ensuite qu'on lui rĂ©cite quelques paroles de cette nouvelle RĂ©vĂ©lation. JaâfĂąr se met alors Ă rĂ©citer un passage de sourate Maryam. BouleversĂ© par cette Parole sublime, le NĂ©gus dĂ©clare ceci : « Ce que JĂ©sus avait apportĂ© Ă©mane de la mĂȘme source. » Puis, s'adressant aux Ă©missaires Quraychites, il dit : « Partez, par Dieu, je ne vous les remettrai pas. »
Mais nos deux Qurayshs ne se sont pas laissĂ© aussi facilement dĂ©couragĂ©s et sont revenus Ă la charge dĂšs le lendemain pour tenter de placer les musulmans dans une situation dĂ©licate vis Ă vis du NĂ©gus. En effet, ils se sont efforcĂ©s de faire croire au NĂ©gus que les musulmans tenaient des propos blasphĂ©matoires au regard du christianisme. FidĂšle Ă son attitude, le NĂ©gus tient Ă prĂȘter oreille Ă la version des musulmans avant de se prononcer. C'est alors que JaâfĂąr rĂ©pond : « Nous disons de JĂ©sus ce que le ProphĂšte nous a enseignĂ© : c'est le serviteur de Dieu, son messager et son esprit. Il est la Parole de Dieu transmise Ă la Vierge Marie. » TouchĂ© par le propos, le NĂ©gus reconnaĂźt devant son assemblĂ©e que cela ne diffĂ©rait pas tant de ce que leur enseigner leur religion, avant de garantir dĂ©finitivement sa sĂ©curitĂ© aux exilĂ©s musulmans. Le plan des Qurayshs a donc Ă©chouĂ© et, déçus, ils sont aussitĂŽt retournĂ©s Ă La Mecque.
Enseignements :
1. La perspective de l'Ă©migration montre que mĂȘme si le mot d'ordre du ProphĂšte Ă©tait la patience, cela n'a jamais Ă©tĂ© synonyme de passivitĂ©. D'ailleurs, aucun mot français ne saurait rendre compte du mot sabr. Patienter signifiait rĂ©sister Ă la tentation intĂ©rieure de rĂ©agir passionnĂ©ment Ă la rĂ©pression des Qurayshs, tout en se donnant les moyens perspicaces de se dĂ©livrer de l'Ă©touffement social auquel les musulmans Ă©taient assujettis.
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Histoire
Dans les premiĂšres annĂ©es de l'Islam, les musulmans ont fait face Ă d'intenses persĂ©cutions de la part des Qurayshites. Au milieu de cette oppression, deux conversions majeures ont apportĂ© un regain d'espoir Ă la communautĂ© musulmane : celles de Hamza ibn Abdul-Muttalib et d'Omar ibn Al-Khattab. Hamza, l'oncle paternel du ProphĂšte Muhammad (paix et bĂ©nĂ©dictions soient sur lui), a embrassĂ© l'Islam aprĂšs avoir entendu comment un polythĂ©iste avait insultĂ© et maltraitĂ© son neveu. Sa conversion a renforcĂ© la position des musulmans dans la Mecque hostile. Peu de temps aprĂšs, Omar ibn Al-Khattab, qui Ă©tait auparavant un fervent opposant Ă l'Islam et avait mĂȘme envisagĂ© de tuer le ProphĂšte, s'est converti aprĂšs avoir lu des versets du Coran. Son embrassement de la foi a Ă©tĂ© un tournant, ajoutant non seulement un dĂ©fenseur redoutable Ă la cause musulmane mais aussi l'un de ses plus grands champions.
Enseignement
Les conversions de Hamza et Omar nous rappellent que le changement peut venir des endroits les plus inattendus et que l'espoir ne doit jamais ĂȘtre perdu, mĂȘme dans les moments les plus sombres. Ces conversions ont enseignĂ© aux premiers musulmans, et Ă tous ceux qui suivent leurs pas, que le cĆur humain est imprĂ©visible et que le message de l'Islam a le pouvoir de toucher et de transformer mĂȘme ses adversaires les plus ardents. Ces histoires nous montrent Ă©galement l'importance de ne jamais sous-estimer l'impact que peuvent avoir un ou deux individus sur une cause ou une communautĂ©. Chaque conversion, chaque adhĂ©sion Ă la vĂ©ritĂ©, a le potentiel d'apporter un changement monumental. Pour les croyants, il est essentiel de rester ouvert, de ne jamais dĂ©sespĂ©rer de la misĂ©ricorde et de la guidance de Dieu, et de se rappeler que la vĂ©ritĂ© a une force irrĂ©sistible qui peut Ă©clairer les cĆurs les plus endurcis.
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Histoire
Les premiÚres années de la mission prophétique de Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) ont été marquées par de fortes oppositions et persécutions de la part des Qurayshites de la Mecque.
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Histoire
Bilal Ibn Rabah, un Abyssinien d'origine, était l'un des premiers convertis à l'Islam. En tant qu'esclave à la Mecque, il a subi des persécutions indicibles pour sa nouvelle foi.
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Aperçu
AprĂšs trois annĂ©es de prĂ©dication discrĂšte et restreinte Ă un petit noyau de convertis, le ProphĂšte reçoit lâordre coranique dâexposer publiquement le message.
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Histoire
DÚs le début de la Révélation, deux concepts fondamentaux ont été mis en avant dans le message que le ProphÚte Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) a été chargé de transmettre : le Tawhid (l'unicité de Dieu) et la croyance en l'au-delà .
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Histoire
AprÚs les premiÚres révélations dans la caverne de Hira, le ProphÚte Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) a traversé une période sans aucune nouvelle révélation. Cette période, souvent appelée la "Période de Silence" ou "Fatrah", a duré environ six mois.
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Histoire
La premiÚre révélation reçue par le ProphÚte Muhammad (paix et bénédictions soient sur lui) s'est déroulée dans la caverne de Hira.
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Aperçu
Lorsque le prophĂšte approcha la quarantaine, il commença Ă Ă©prouver de puissants signes intĂ©rieurs qui le conduisirent Ă accomplir des retraites spirituelles. La retraite Ă©tait une pratique traditionnelle parmi les descendants dâIsmaĂŻl, et Ă chaque gĂ©nĂ©ration, il sâen trouvait toujours un ou deux qui de temps Ă autres se retiraient dans un lieu solitaire pour une pĂ©riode exempte de lâagitation des hommes.
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