Episodit
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Elle avait un joli nom mon guide, Marife.
Nous nous sommes retrouvés à Manille un mardi en fin d’après-midi. Le lendemain, nous nous envolions vers Legazpi.
À la sortie de l'avion, alors que nous marchons sur le tarmac vers le hall de l'aérogare, elle dit: regarde, derrière toi". Je me retourne, et ma mâchoire inférieure manque de se détacher. Je reste immobile plusieurs secondes. Loin au-dessus de l'horizon, une cheminée laisse échapper un filet de fumée blanche qui se confond avec les nuages. Elle est au sommet d'un immense cône à la symétrie parfaite et aux courbes fières. Un tapis vert et brun le recouvre, parsemé de taches noires.
Ce jour-là, j'ai rencontré le Mont Mayon.
Mayon qui, de temps à autres, tousse et crache quelques caillots de lave, raison pour laquelle personne ne s'en approche dans un rayon de 6km.
Mayon le remarquable, Mayon le majestueux. Vous pouvez être au milieu d'une rizière sans personne autour de vous, vous ne vous sentirez pas seul. Mayon est là. Si loin, et pourtant si près.
Souvent dans la journée, il se fait discret, caché derrière quelques stratocumulus. Mais au petit matin, tout nu, quand il n'a pas encore eu le temps de s'habiller de nuages et que le soleil caresse son sommet, quelle beauté ! -
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Chapter 1 : episode 53
Chapter 2 : episode 54
Chapter 3 : episode 61
Chapter 4 : episode 67
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C'est l'heure de dire l'heure ! Aujourd'hui, je vous raconte ma routine quotidienne. Une bonne façon de s'entraîner à dire l'heure, mais également un moyen subtil de vous expliquer pourquoi j'ai été absent si longtemps !
Ma journée commence bien tôt, alors qu'il fait encore nuit, avec mon réveil qui sonne à 4h25. Puis à 4h28, et enfin à 4h et demie. En une dizaine de minutes, je suis levé, douché, habillé, tout cela le plus silencieusement possible. Le reste de la maisonnée dort à poings fermés.Vers 5h moins quart, je prends le temps de manger un fruit, ou bien une tartine de miel. Je vérifie que mon sac est prêt, que je n'ai pas oublié d'emporter mon déjeuner, et je quitte la maison à 5h au plus tard, pour prendre le bateau de 5h10.
Le trajet dure moins de trois quarts d'heure, j'arrive donc à destination avant 6h. En quelques minutes, je suis au bureau, prêt à commencer ma journée de travail.
Je fais une pause déjeuner entre midi et une heure.
Nous avons deux manières de dire les heures de l'après-midi : suivant le système sur 12h ou suivant la convention sur 24h.
Ainsi, je peux dire que l'après-midi, je travaille de 1 à 5h, ou bien de 13 à 17h. À la fin de la journée, cela fait toujours 10h de travail, donc il n'y a pas un système qui m'arrange plus que l'autre !
Le bateau quitte le quai à 17h30, et j'arrive chez moi peu après 18h.
J'essaie de dîner vers 7h du soir (19h). Le temps de manger, de discuter autour de la table avec ma famille, puis de faire la vaisselle, il est déjà 8h et demie ! Je fais ma toilette et me mets au lit en vitesse, mon objectif est d'être sous les draps avant 9h. Je lis un peu pour me détendre, je m'endors et quelques heures plus tard, le cycle recommence...
Un jour, je changerai de vie, et j'écrirai des épisodes au lieu d'aller au bureau. Ne le dites pas à mon patron, il va paniquer !
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Ma petite sœur m'épate.Elle fait ce que j'ai souvent rêvé de faire sans en avoir le courage. Elle aquitté son travail pour se consacrer entièrement à sa petite entreprise d'enseignement du français. Vous la connaissez peut-être déjà ? En quelques mois elle s'est constitué une solide communauté sur Instagram, et elle a récemment lancé sa newsletter. Pour l'encourager, je m'y suis abonné. Il a fallu casquer (il faut bien qu'elle mange, la pauvre petite), mais je dois dire que je ne le regrette pas.
Mes chers amis, pour la première fois dans l'histoire de French Through Stories, une page de publicité.Je me permets cette entorse parce que je le fais par amour !
La newsletter (ou infolettre, comme disent les puristes) d'Aurélie est remarquablement bien ficelée, autant par son contenu (j'ai dévoré les cinq premières et attends impatiemment les suivantes) que par sa forme. La petite se distingue de songrand frère par une traduction non pas "par petits morceaux", mais par paragraphe. Chaque paragraphe est lu de façon claire et articulée (la voix radiogénique doit être un trait de famille), à vitesse normale.
Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse faire connaissance avec sœurette. Vous la trouverez sur internet sous le nom Your Best French. C'est prometteur hein ?
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L’épisode d’aujourd’hui est dédié à Sara, qui m’a écrit pour me dire que « ce serait sympa d’avoir des histoires drôles » dans mon podcast. C’est vrai que l’humour se fait rare ces derniers temps !
J’ai dû me creuser un peu la tête pour trouver une histoire qui convienne à tous publics, car je sais que de jeunes oreilles innocentes m’écoutent. Finalement, je me suis rappelé lablague du mexicain qui va à l’église.
Je vais d’abord la raconter en français sans interruption, puis je la dirai en anglais.
C’est donc l’histoire d’un mexicain qui, par une journée écrasante de chaleur, va à l’église. Il monte les quelques marches du perron, pousse les lourdes portes et entre, sombrero sur la tête et guitare en bandoulière.
À l’intérieur, une pieuse atmosphère règne. Quelques fidèles prient en silence sur les bancs.
Alors que le mexicain avance d'un pas calme et sûr dans la nef, des têtes se lèvent sur son passage, et des murmures montent dans la salle : "señor, el sombrero!". Mais il continue de marcher vers l'autel, imperturbable. Autour de lui les murmures se font plus insistants : "el sombrero, señor!"
Le mexicain est à présent arrivé au pied de l’autel. Il monte les deux marches qui le séparent du pupitre, se retourne face à l'assemblée. Avec un grand sourire, il saisit sa guitare, gratte quelques accords et lance de sa voie forte et décidée : « Señoras y señores, à la demande yénérale, El Sombrero ! »
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Quand j’ai lu Cent ans de Solitude il y a quelques années, les noms de certains personnages m’avaient étonné.Pilar est une diseuse de bonne aventure, et son nom signifie pilier. J’ai dû faire quelques recherches pour comprendre que c’est un prénom donné en référence à Notre-Dame du Pilier, que je ne connaissais pas mais qui est célébrée dans le monde hispanophone.
Un autre personnage central du livre est Remedios la belle, dont la beauté est quasi surnaturelle. Je trouvais ce prénom étrange, avant d’apprendre qu’il se rapporte en fait à Notre-Damedes Remèdes.
C’est à cette époque que j’ai compris le sens de nombreux prénoms espagnols tes que Dolores, Concepción,Mercedes, Carmen…
Je vous raconte cette histoire car c’est aujourd’hui l’anniversaire de Marifé. Comme beaucoup de Philippins et de Philippines, elle porte un nom espagnol, un mélange de Maria et "fé'…,Marie et foi. Lorsqu’elle m’a dit son prénom, l’univers fantastique de Cent Ans de Solitude m’est revenu à l’esprit.
Joyeux anniversaire Marifé, et merci pour ce voyage dans mes lectures passées.
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Aujourd'hui, je brode.
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Chapter 1 : episode 53
Chapter 2 : episode 54
Chapter 3 : episode 61
Chapter 4 : episode 67
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Mon frère est un sacré travailleur. En plus de son travail à plein temps, il a une passion pour le jardinage. Je ne parle pas de quelques marguerites plantées dans une jardinière, non. Quand il s’y met, il déplace d’énormes rochers, et creuse des trous larges et profonds pour y planter toutes sortes d’arbres : des bananiers, des manguiers, des ramboutans, des citronniers, des pamplemoussiers, …
Souvent, le samedi ou le dimanche après le déjeuner, il disparait avec ses outils pendant plusieurs heures, pour aller aménager des terrasses dans la montagne, transporter des brouettes pleines de terre, édifier des murets en pierre… Il revient à la nuit tombante, sa pelle sur une épaule et sa pioche sur l’autre, couvert de terre et de sueur.
Parfois, il m’emmène faire un tour sur son lopin de terre ; je regarde en silence tous les arbres plantés et lui lance : « dis-donc, regarde tous les arbres fruitiers qui ont surgi de terre depuis la dernière fois ; ça pousse comme de la mauvaise herbe ! »
Il sourit. Entre frères, on aime se taquiner.
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Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)
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Quand je me prépare pour un voyage, que ce soit pour quelques jours seulement ou pour plusieurs semaines, je fais toujours mes valises à la dernière minute.
La veille du départ, mon sac est vide, car je suis toujours persuadé d’être suffisamment rapide et efficace pour empaqueter tout ce dont j’aurai besoin en quelques minutes avant de partir. La nuit, je dors peu car l’excitation du voyage me tient éveillé jusque tard, et me tire du sommeil bien tôt, aux aurores. Le matin venu, je ne mange pratiquement pas car j’aime voyager l’estomac léger.
Enfin, il arrive un moment où je réalise que le temps presse, et qu’il faut que je me dépêche. Alors je deviens une espèce de feu follet, je me mets à courir un peu partout, à jeter des vêtements dans mon sac, à faire des listes que je perds dans mon agitation, à charger mon téléphone, à choisir un livre dans ma bibliothèque…
Bien évidemment, j’ai systématiquement l’impression d’oublier quelque chose. Pourtant, aujourd’hui je pense m’être bien préparé : je suis sur une petite île dans l’océan Pacifique, loin de tout, mais j’ai bien pensé à emporter un cahier et un stylo pour écrire cet épisode.
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Chère Nanna-Émilie,
C’est aujourd’hui ton dix-huitième anniversaire, je voulais donc faire quelque chose d’extra-spécial pour toi, et te dire tout ce que j’aime dans notre amitié, mais en
français !
J’aime chanter à tue-tête les chansons de Taylor Swift avec toi, et j’aime quand tu t’entraînes à mémoriser les paroles avec moi, pour que je ne me trompe pas pendant le concert.
J’aime quand tu me recommandes des livres géniaux à lire, et la façon dont tu t’enflammes quand tu en parles, parce que tu connais tous les personnages par cœur.
J’aime quand nous rentrons ensemble à la maison à vélo presque tous les jours, bien que ça te fasse faire un petit détour.
J’aime quand tu apportes ton aide en maths, à moi ou à quiconque en a besoin.
J’aime aussi ta tortue, quelle championne, même si elle ne sait pas faire la différence entre le bien et le mal.
J’aime que tu sois, pas seulement de temps en temps mais en permanence, un être humain bien étrange. Tu es affectueuse et fofolle, mais la plupart du temps tu es tout simplement chaotique.
Les derniers exemples en date sont la fois où as mangé une grosse tomate avec les doigts au restaurant, et le fait que tu traînes toujours ta veste par terre.
Mon amie chérie, c’est tout en toi que j’aime.
- Sofie -
Il y a quelque temps, j’ai reçu un très gentil message de Janette, qui vit dans le nord-ouest de l’Angleterre et qui me propose de semer des indices sur l’endroit où je vis…
Eh bien laissez-moi vous raconter ce que j’ai vu l’autre jour, alors que je faisais des courses en ville, à vélo. La ville n’est pas spécialement jolie ni intéressante, et il y fait chaud : il y a peu de jardins et beaucoup de béton, peu d’arbres et beaucoup de panneaux de signalisation.
Pédaler dans la ville sous une chaleur écrasante n’est pas une activité très réjouissante, et pourtant, alors que je tournai dans une petite ruelle, je levai la tête et je vis un panneau qui me fit sourire : Ces mots y étaient inscrits : « Attention chute de mangues ».
Je me suis dit : « Quel avertissement étrange ; ils auraient tout aussi bien pu écrire Attention, de délicieux fruits tombent du ciel ».
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Mon neveu, cet adorable petit garçon, est dans une phase très amusante.
A deux ans et demi, il commence quasiment toutes ses phrases par « pourquoi ». Cela nous mène parfois à des discussions comiques. L’autre jour, alors que je mettais un pansement sur mon doigt, que j’avais égratigné en écaillant un poisson, il m’a demandé :
« Tu t’es fait mal ?
_ Oui, je me suis blessé
_ Pourquoi tu t’es blessé ?
_ Parce que je suis maladroit
_ Pourquoi tu es maladroit ?
_ Parce que je n’ai pas réfléchi.
_ Pourquoi tu n’as pas réfléchi ?
_ Parfois, je suis idiot
_ Pourquoi tu es idiot ? »
Là, je n’ai pas su quoi répondre, et je lui ai dit d’aller mettre un tricot pour ne pas qu’il attrape froid.
Ce matin encore, il m’a fait beaucoup rire. J’étais assis sur la terrasse, je mangeais une tartine de fromage en le regardant jouer dans le sable. Il a couru vers moi et m’a demandé :
Qu’est-ce que c’est ?
- Du pain
- Je veux du pain
- Non
- Pourquoi je veux pas de pain ?
J’ai souri. Décidément, cet enfant a l’esprit bien vif. -
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Chapter 1 : episode 53
Chapter 2 : episode 54
Chapter 3 : episode 61
Chapter 4 : episode 67
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Je vous souhaite un joyeux Noël.
Il y a plusieurs mois, en août, Daria m’avait demandé de lire Le Petit Prince. Alors j’ai lu et enregistré les deux premiers chapitres.
Et puis je me suis arrêté. Vous l’avez remarqué, ça m’arrive parfois.
Aujourd’hui pour Noël, je voudrais vous offrir ce présent : le premier chapitre du Petit Prince. J’espère que les autres suivront…
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