Soitettu
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Cette semaine, j'ai donné la parole à Karl Paquette, danseur,et ancien danseur étoile de l'Opéra de Paris. À partir du 30 novembre, il adapte le célèbre ballet de Tchaïkovski, "Le lac des cygnes" au Théâtre Mogador, dans "Mon premier lac des cygnes", un spectacle pensé pour les petits comme pour les plus grands. Au cours de 25 représentations exceptionnelles, il profite de son expérience de danseur étoile "retraité" pour mettre en lumière ce chef-d'oeuvre, et, par la même occasion, rendre le ballet résolument accessible. Et avec Karl Paquette, on a parlé de la force du "Lac des Cygnes", de ce que veut dire être danseur retraité lorsqu'on à la quarantaine, mais aussi de la couleur des collants sur scène ! Bonne écoute !
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Cette semaine, c’est d’humour et de scène dont il va s’agir avec l’humoriste Marina Rollman. Son spectacle s’appelle sobrement « un spectacle drôle », et se joue en ce moment au Théâtre de l’Oeuvre, à Paris. Vous pouvez également retrouver Marina sur France Inter chaque semaine, où elle officie avec une chronique : « la drôle d’humeur de Marina Rollman ». Il y a également de nombreuses vidéos sur Youtube où vous pouvez un petit peu voir ce qu’elle produit. Et justement, puisque Marina Rollman est si « drôle », j’ai décidé de l’inviter et de lui donner la parole pour saisir ce qui se joue lorsqu’on veut faire rire et lorsqu’on y arrive. Et avec elle, on va parler de l’écriture de l’humour, de la question du corps sur scène, mais aussi de son premier bide, et de sa relation avec cette hypothèse que ça se reproduise. Bonne écoute !
Vous pouvez retrouver le podcast sur Instagram (@la.quille), ou encore sur Facebook, Twitter, et même sur Youtube ! -
Aujourd’hui, je reçois Constance Debré, qui, depuis quelques temps maintenant, a quitté sa casquette d’avocat pour celle d’écrivain. Après son roman "Play Boy", qui mettait en scène une entrée dans le monde homosexuel (via les amours, les sexualités, et le changement de perspective de vie), elle poursuit son travail d’autofiction avec "Love me Tender", publié chez Flammarion. En creux, il y a cette question de l’amour, sous toutes ses formes, notamment l’amour maternel. Au milieu, il y a ce fils, que le père veut retirer à la mère. Et entre tout ça, il y a ces rencontres, dont on ne sait où elle vont si ce n’est à l’essence même de soi. Vous le verrez, Constance est une femme passionnante, je n’ai pas eu besoin de beaucoup parler tant elle porte en elle son livre et sa vision d’une vie qui n’éclate aucun codes sinon les siens. Elle nous parle de famille, d’homosexualité, de l’écriture de l’intime, mais aussi de son dernier coup de coeur culturel, qui, par un heureux hasard, se trouve être mon livre préféré (teasing !), bonne écoute !
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Aujourd’hui, on va parler de goût, d’art, d’espace, puisque je reçois l’architecte d’intérieur Pierre Yovanovitch. Après avoir travaillé aux côtés de Pierre Cardin, Pierre ouvre son agence parisienne en 2001. Depuis, il figure parmi les meilleurs architectes d’intérieurs du monde selon le connu et reconnu AD. Avec un style épuré, moderne, et équilibré, il a créé son univers grâce à des projets éclectiques, des plus privés aux plus institutionnels. De l’hôtel Marignan à Paris, en passant par le flagship Christian Louboutin, la nouvelle galerie de Kamel Mennour, mais aussi de gros projets résidentiels. Vous l’aurez compris, la réputation de Pierre n’est plus à prouver, si bien qu’il a finalement ouvert sa première adresse à New York, en 2018. Et avec Pierre Yovanovitch, on va parler de ce que ça implique d’utiliser les contraintes d’un lieu pour répondre à une demande, de ce qu’aménager un intérieur veut dire de nous, ou encore de la notion de goût et de la manière dont elle entre en jeu. Bonne écoute !
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Pour introduire cet entretien, je voulais vous raconter une histoire. L’histoire de Paul, retraité, qui vit avec son épouse une vie de couple intellectuellement riche, socialement développée, où les activités sont nombreuses. Et pourtant, chaque soir, Paul et son épouse dorment séparément, et depuis plus de 35 ans, ils vivent une période d’abstinence, sans pour autant répudier l’autre corps, et sans relation extraconjugale non plus. Il n’en parle pas, cela ne semble pas poser de problème, personne n’a l’air malheureux, alors il n’y a pas de sujet. Et pourtant, à bien y réfléchir, il y a peut-être quelques stigmates du passé, quelques frustrations bien enfouies, que Paul a fait mine de ne pas voir, de ne pas tenir, et puis c’est passé. Et puis, au fond, avec son épouse, il s’aiment. Alors ça va. Cette histoire, Emmanuelle Richard nous la raconte dans son livre qui vient de sortir chez Flammarion, « Les corps abstinents ». Dans ce recueil de témoignages, à mi chemin avec l’essai, Emmanuelle Richard place la notion d’abstinence au centre, celle qui, au final, fait appel à ce qu’il y a de plus commun dans nos vies : l’amour, la séduction, la libido, la masturbation, l’autre, le désir, la confiance, l’engagement, le corps, la tendresse, les codes, le couple, le sexe, les sentiments, les envies, les frustrations, bref, l’abstinence est un thème presque collectif. Emmanuelle Richard met donc ici en exergue des témoignages, d’inconnus, mais aussi le sien, ce qui n’est pas sans nous rappeler que la littérature est toujours une affaire de soi. Et avec Emmanuelle Richard, on va parler de la charge sociale que représente la sexualité, des stéréotypes à déconstruire autour de la question, ou encore la question de l’intime en littérature. Bonne écoute !
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Aujourd’hui, je reçois non pas un invité, mais deux invités : Alice Odiot, et Jean-Robert Viallet. Ils ont réalisé le film documentaire « Des hommes », en salle actuellement. "Des hommes", c’est une immersion dans la prison des Baumettes, à Marseille. 30.000m², 2000 détenus, dont la moitié n’a pas 30 ans, enfermés à 2 voire 3 personnes dans des cellules de 9m². En 2012, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, qualifie les conditions de détention de la prison d’"inhumaines".
La première scène du film montre un homme enfermé dans une sorte de cachot, à la recherche d’une cigarette. Seule une vitre en plexyglas le sépare de la caméra. Comme un moyen de le rencontrer. Et cette cigarette, cette foutue cigarette, il ne la trouve pas. Et ça le rend dingue. Cette scène est la première, mais aussi la dernière scène du film, car le quotidien, aux Baumettes, c’est cyclique, c’est redondant, c’est dur. Mais il y a aussi de l’humanité, des rires, des rencontres, que Jean-Robert Viallet et Alice Odiot montrent à merveille, comme si toute peine n’était pas fondamentalement perdue. Et avec eux, on va parler des conditions de tournage dans un tel lieu, de la figure des surveillants de prison, ou encore du système judiciaire français, perfectible à certains endroits. Bonne écoute !