Episodes
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Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de Dax, l’Immaculée-Conception à Pau, le collège Saint-Pierre-de-Relecq-Kerhuon, Riaumont à Liévin, Notre-Dame-de-Charité-du-Bon-Pasteur d’Angers, Saint-Dominique à Neuilly-sur-Seine, Notre-Dame-de-Garaison dans les Hautes-Pyrénées… Après le choc des violences au sein de Notre-Dame-de Bétharram, près de Pau, un véritable continent de violences physiques et sexuelles sur plusieurs décennies émerge au sein de l’enseignement catholique privé.
Le 14 mai, le premier ministre François Bayrou, qui, selon nos enquêtes, ne pouvait pas ignorer les violences ayant eu lieu à Bétharram, sera entendu par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Au-delà de son cas personnel, c’est toute notre société qui est interrogée.
Pourquoi tant d’années de silence ? Pourquoi l’enseignement catholique est-il si peu contrôlé ? Comment réparer l’immensité des souffrances, des violences et des sévices alors que ce #MeToo de l’enseignement catholique pourrait bien être, selon Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de Bétharram, « le plus grand scandale » de pédocriminalité que la France ait jamais connu ?
Nos invité·es :
Hélène Perlant, professeure, ancienne élève à Notre-Dame-de-Bétharram, fille du premier ministre François Bayrou ;Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Notre-Dame-de-Bétharram, auteur du Silence de Bétharram (éditions Michel Lafon), coécrit avec Clémence Badault, en librairie jeudi 24 avril ;Constance Bertrand, porte-parole de l’Union des collectifs de victimes de l’enseignement catholique ;Paul Vannier, député, corapporteur à l’Assemblée nationale de la commission d’enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, créée à la suite des révélations de Mediapart.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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« Il faut se préparer très jeunes, presque depuis la maternelle, à réfléchir à la façon dont [les élèves] se projettent dans une formation et un métier. » Cette phrase, prononcée par la ministre de l’éducation nationale, Élisabeth Borne, nous a donné envie de faire cette émission.
Car si la qualité d’une société, de ses imaginaires, de ce qu’elle propose se révèle à travers le sort qu’elle réserve à ses jeunes, force est de constater que la nôtre n’est pas au rendez-vous. Partout dans le monde, y compris en France, la santé mentale des plus jeunes se dégrade.
Le succès de séries comme Adolescence sur Netflix, qui interroge la violence des mineurs – un fait ultraminoritaire, il faut évidemment le rappeler – mais aussi l’emprise du masculinisme chez certains garçons, en dit long sur l’inquiétude qui nous travaille face à leur avenir.
Réseaux sociaux, pression scolaire, atomisation de la société, néolibéralisme cruel, monde qui brûle : les générations qui viennent ont des raisons de ne pas aller bien. Et quand elles s’engagent et proposent un autre monde, elles restent trop souvent regardées de haut par des essayistes qui les traitent de geignards narcissiques, ou des dirigeant·es bien plus âgé·es qu’elles qui les veulent aux ordres et n’auront pas, eux, à affronter le monde de demain.
Comment mieux prendre soin de la jeunesse ? Comment lui proposer des perspectives et le plus d’épanouissement possible dans un monde qui déraille ?
Nos invité•es :
Caroline Coq-Chodorge, journaliste à Mediapart ;
Achille Demaillard, étudiant ;Lucas Fugeard, président de la ligne d’écoute pour les étudiant·es Nightline.fr ;
Jonathan Haidt, psychosociologue à New York University, auteur de Génération anxieuse. Comment les réseaux sociaux menacent la santé mentale des jeunes (éd. Les Arènes) ;
Jean Le Goff, psychosociologue, auteur de Politiser l’éco-anxiété (éd. du Détour) ;Salomé Saqué, journaliste à Blast, autrice de Sois jeune et tais-toi. Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse (éd. Payot & Rivages) ;
Lisa Ouss, pédopsychiatre.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Episodes manquant?
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« On ne peut plus rien dire » : c’est peut-être la phrase habituelle de votre oncle aux fêtes de famille. Mais c’est aussi le mantra de Pascal Praud sur CNews, celui du vice-président des États-Unis, J. D. Vance, qui voit en l’Europe une nouvelle URSS combattant la liberté d’expression, et d’une cohorte de commentateurs et commentatrices qui dénoncent les « nouveaux censeurs » que seraient les jeunes, les militants et militantes antiracistes ou les femmes qui se battent contre les violences sexuelles.
Ces derniers temps, cette rengaine est devenue une arme politique pour tout un spectre nostalgique, conservateur ou d’extrême droite, qui déplore une culture de « l’annulation » (cancel culture en anglais) sur les réseaux sociaux, et juge que sa liberté d’expression est directement menacée.
Si ce discours prospère, c’est qu’il rencontre assez facilement les inquiétudes qui peuvent s’exprimer face aux changements du monde. Peut-être aussi parce qu’il n’est pas forcément très simple de comprendre le cadre juridique dans lequel la liberté d’expression s’exerce.
On vous explique tout dans cette émission avec deux spécialistes de la liberté d’expression.
Nos invité·es :
Anna Arzoumanov, maîtresse de conférences en linguistique à Sorbonne-Université, autrice de Juger les mots. Liberté d’expression, justice et langue (éd. Actes Sud, 2025). Elle a publié précédemment La Création artistique et littéraire en procès (Classiques Garnier, 2022) ;Thomas Hochmann, professeur de droit public à l’université Paris-Nanterre, chercheur au Centre de théorie et d’analyse du droit, auteur de « On ne peut plus rien dire… » Liberté d’expression, le grand détournement (éd. Anamosa, 2025).Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Depuis octobre 2023, les actes antisémites explosent dans notre pays – 1 570 actes l’an passé, contre 436 en 2022. De nombreux juifs et juives ont davantage peur pour leur famille, pour leurs proches, pour eux-mêmes.
À Villeurbanne (Rhône) ce week-end, une enquête pour agression antisémite a été ouverte après qu’un homme portant un collier avec une étoile de David a été pris à partie puis frappé et traité de « sale juif ». C’est la troisième agression visant des personnes juives dans cette ville en un mois.
Tandis que l’extrême droite tente de faire oublier qu’elle est historiquement antisémite et que le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella est adoubé en Israël par le gouvernement israélien qui massacre à Gaza, des pans entiers de la gauche sont suspectés de laisser passer, d’ignorer, voire de promouvoir des références ou des raccourcis antisémites. Et de laisser la porte ouverte à l’antisémitisme, au nom de l’antisionisme.
Les juifs et juives de France sont-ils en danger ? La gauche, récemment bousculée par la caricature antisémite de Cyril Hanouna conçue par La France insoumise (LFI), en fait-elle assez ? Comment se sortir d’un piège infernal qui conduit à légitimer l’extrême droite, historiquement antisémite, comme défenseuse des juifs ?
Dans cette émission, nous réunissons trois personnalités françaises, juives et de gauche.
Nos invité·es :
Sylvain Cypel, journaliste à Orient XXI, ancien membre de la rédaction en chef du Monde et directeur de la rédaction de Courrier international. Il a publié plusieurs ouvrages sur Israël, dont Les Emmurés. La société israélienne dans l’impasse (éd. La Découverte, 2006) et L’État d’Israël contre les Juifs (éd. La Découverte, 2020) ;Blanche Sabbah, illustratrice et autrice (@lanuitremue sur instagram), et militante féministe. Elle a notamment publié deux tomes de Mythes et meufs (éd. Dargaud, 2022 et 2023) et une Histoire de France au féminin (éd. Casterman, 2023) ;Valérie Zenatti, autrice de Jacob, Jacob (éd. de l’Olivier), prix du Livre Inter 2014, et de Quand j’étais soldate (École des loisirs, 2002), un livre sur sa conscription dans l’armée israélienne au moment de la première Intifada. Elle a traduit de nombreux ouvrages en français, dont ceux de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Une semaine après la condamnation de Marine Le Pen, pour détournements de fonds, à quatre ans de prison dont deux ferme, on ne le rappellera jamais assez, le fond de l’air reste étouffant. Le parti d’extrême droite soutenu par Donald Trump continue de crier à la chasse aux sorcières, amplifié par certains médias, dont ceux de Bolloré.
Après une manifestation de LFI et des écologistes dimanche dernier, une mobilisation de la société civile est annoncée samedi 12 avril à l’appel de nombreuses organisations (CGT, Ligue des droits de l’homme, SOS Racisme, Amnesty International etc.) et d’autres organisations « pour la défense de l’État de droit ».
Un État de droit que certains au sein même du gouvernement veulent remettre en cause. Tandis que les partis de gauche, eux, semblent assez accaparés par leurs congrès et/ou l’élection présidentielle à venir.
Face au fascisme, ses slogans, et sa tentation dans un monde déréglé, comment organiser le sursaut démocratique et politique, tant qu’il est encore temps ?
Cette émission a été diffusée le mardi 8 avril.
Nos invité•es :
Adel Amara, éducateur, ancien candidat NFP-LFI à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne)Inès Bernard, déléguée générale d’AnticorOlivier Besancenot, porte-parole du NPA, ancien candidat à l’élection présidentielle, auteur de En finir avec les présidents (éd. Seuil)Sébastien Peytavie, député écologiste de Dordogne, secrétaire de l’Assemblée nationaleNathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’hommeDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Depuis que, lundi 31 mars, le tribunal de Paris a décidé une inéligibilité pour cinq ans de Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN) et ses allié·es politiques et médiatiques ont sorti l’artillerie lourde. « Tyrannie des juges », « régime autoritaire », « État de droit violé », dénonciation du « système » : les mots employés sont ceux de l’extrême droite populiste internationale, de Trump à Bolsonaro, au mépris total des faits et de la réalité.
Alors que le RN appelle à une mobilisation à Paris, dimanche 6 avril, en soutien de Marine Le Pen, les médias d’extrême droite de Bolloré, de CNews à Europe 1, amplifient ces discours.
Mais d’autres médias relaient aussi plus ou moins l’idée, fausse, d’un procès politique. Et une large partie du champ politique, à droite surtout, parfois à gauche, met aussi en doute cette décision — Marine Le Pen ayant fait appel, elle est à nouveau présumée innocente.
Une émission préparée par Mathieu Magnaudeix, Marine Turchi et Michaël Hajdenberg, présentée par Mathieu Magnaudeix, et diffusée le jeudi 3 avril.
Avec :
Marine Turchi, journaliste au pôle enquêtes de Mediapart, coautrice des enquêtes sur les assistant·es parlementaires du RN au Parlement européen ;Michaël Hajdenberg, coresponsable du pôle enquêtes de Mediapart ;Vincent Martigny, chercheur associé au Cevipof, professeur en science politique à l’université Côte-d’Azur et à l’École polytechnique. Il vient de coordonner le livre collectif Les Temps nouveaux. En finir avec la nostalgie des Trente Glorieuses (Seuil, 2025) ;Pierre Lefébure, maître de conférences en science politique à l’université Paris 13, spécialiste des médias et de la communication politique.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Pour la première fois, cinq femmes racontent comment l’industrie pornographique les a broyées. Parmi des dizaines d’autres, elles sont plaignantes dans les deux plus grands scandales du porno français, les affaires dites French Bukkake et Jacquie et Michel. Mise en garde Cette émission fait état de violences sexuelles.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Que signifie dire haut et fort ce qu’on a subi ? Et comment fait-on quand celui qu’on accuse s’appelle Gérard Depardieu ? Combien coûte cette parole dans l’espace public ? En temps, en argent, en santé mentale ? Comment le monde judiciaire la reçoit-il ? La société ? Le monde du cinéma ?
Dans cette émission spéciale, Mediapart donne la parole à neuf femmes réunies sur notre plateau et deux autres que nous avons rencontrées chez elles. Certaines témoignent pour la première fois en leur nom et à visage découvert.
Leur point commun est d’avoir, chacune, accusé Gérard Depardieu de comportements problématiques : des propos injurieux ou sexuels, des agressions sexuelles, des viols. L’acteur les conteste tous et est présumé innocent pour les faits qui sont judiciarisés.
Au terme d’un procès mouvementé pour agressions sexuelles dans l’affaire du tournage du film Les Volets verts, durant lequel les avocates des plaignantes, Carine Durrieu-Diebolt et Claude Vincent, ont bataillé face à la virulence de Jérémie Assous, conseil de Gérard Depardieu, le parquet de Paris a requis jeudi 27 mars dix-huit mois de prison avec sursis et une obligation de soins psychologiques contre le comédien.
Avec :
Charlotte Arnould, actrice ;Ruth Baza, journaliste ; Sarah Brooks, actrice ;Marie Dalibon, journaliste ;Nathalie Dorval, ancienne actrice ; Aurélie Dauchez, responsable commerciale ;Adèle Esposito, directrice de casting ;Léa*, assistante à la réalisation ; Lucile Leidier, ancienne costumière ;Amélie Morel, décoratrice ensemblière ;Sarah*, ancienne assistante à la réalisation.Une émission enregistrée jeudi 27 mars après la fin du procès et préparée et présentée par Valentine Oberti et Marine Turchi.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Marine Le Pen est jugée coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des emplois fictifs du Rassemblement national (RN) au Parlement européen.
La députée d’extrême droite du Pas-de-Calais a été condamnée, lundi 31 mars, à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme, aménageables avec un bracelet électronique, et à 100 000 euros d’amende.
Mais surtout, l’ancienne présidente du RN est déclarée immédiatement inéligible, et pour une durée de cinq ans.
Marine Le Pen a l’intention de faire appel, a annoncé son avocat. Mais ses chances de se présenter à l’élection présidentielle sont désormais compromises.
Cette décision majeure bouscule le paysage politique français. Elle intervient quelques jours à peine après le réquisitoire du Parquet national financier (PNF) qui a demandé sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy pour « corruption, association de malfaiteurs, recel de détournement de fonds publics et financement illicite de campagne électorale » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
Dans les prochaines heures et les prochains jours, vous allez entendre une avalanche de réactions, d’arguments, mais aussi de dénégations et de mensonges sur ces deux affaires.
Dans « À l’air libre », retour sur les faits, sur ces deux affaires, sur ces procès, et ce que dit la loi.
Une émission enregistrée lundi 31 mars, avant l’intervention de Marine Le Pen sur TF1.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Mercredi 26 mars, l’émission quotidienne de Cyril Hanouna, diffusée depuis trois semaines en webtélé, va s’arrêter. Une émission longtemps diffusée sur la chaîne C8, où la violence et l’humiliation sont promues, depuis des années, à l’antenne et hors antenne. De même que les idées d’extrême droite, qui y sont très largement représentées.
Hanouna, C8… Ce n’est pourtant que la partie émergée de l’empire économique et médiatique du milliardaire Vincent Bolloré. Loin de l’image sympathique de l’industriel breton, c’est un financier qui a construit sa fortune sur des opérations boursières brutales et constitué un empire dans les ports, le ferroviaire, l’huile de palme et les caoutchoucs en Afrique.
Un milliardaire désormais à la tête d’un empire des médias et de l’édition (Europe 1, CNews, Le Journal du dimanche, Hachette, etc.), dont le projet réactionnaire est clair et que de nombreux activistes, journalistes et voix de la société civile appellent à « stopper », à « désarmer » ou à « déborder ».
Dans « À l’air libre », enquête sur un monde de brutes combinant violence économique et sociale, mais aussi humaine et idéologique.
Avec :
Yunnes Abzouz, journaliste médias à Mediapart ;Soazic Courbet, libraire indépendante à Lille, responsable de la librairie L’Affranchie et du podcast du même nom, engagée dans le collectif d’éditeurs et d’éditrices indépendant·es Déborder Bolloré ;Olivier Petitjean, journaliste, cofondateur de l’Observatoire des multinationales et auteur d’un rapport à paraître, en avril, sur le « vrai visage » de Bolloré et de son groupe ; David Perrotin, journaliste au pôle enquêtes de Mediapart.Une émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Alors que Vladimir Poutine et Donald Trump discutent d’un éventuel cessez-le-feu en Ukraine, et que l’Union européenne se réarme, craignant d’être militairement lâchée par les États-Unis de plus en plus alignés sur Moscou, « À l’air libre » prend un peu de hauteur pour s’interroger sur ce que veut vraiment le président russe.
Trois ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui aurait fait à ce stade selon le Wall Street Journal 80 000 morts ukrainiens et 200 000 morts russes, Vladimir Poutine souhaite-t-il vraiment la « paix » avec l’Ukraine, et de quelle paix s’agit-il ?
Quelle est sa vision de la Russie dans le monde et des relations internationales ? L’Europe doit-elle se sentir menacée par ce qui serait un nouvel impérialisme russe ? Comment définir le projet politique du régime russe, qui a fait de la dénonciation de l’Occident un de ses piliers et se retrouve aujourd’hui en tête-à-tête avec le président états-unien pour discuter de l’Ukraine ?
Bref, Poutine a-t-il un plan pour l’Ukraine et l’Europe, et si oui lequel ?
Réponse dans cette émission avec :
Maxime Audinet, chercheur à l’RSEM, enseignant à l’université Paris-Nanterre, membre du collectif de recherche Coruscant, auteur de Russia Today (RT). Un média d’influence au service de l’État russe (éditions de l’INA, 2021) ;
Marlène Laruelle, historienne et politiste, professeure en affaires internationales et science politique à l’université George-Washington, ancienne chercheuse à l’Institut français des relations internationales, autrice d’Ideology and Meaning-Making Under the Putin Regime (Stanford University Press, 2025), un livre sur l’idéologie du régime russe paru aux États-Unis, pour l’instant non traduit en France.Une émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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« À l'école, je n’ai pas assez bien appris le sujet. » Voilà comment Thomas Sotto, présentateur de la matinale de RTL, a justifié sa surprise lorsque le journaliste Jean-Michel Aphatie a évoqué les « massacres » de la colonisation française en Algérie, suscitant une intense campagne de haine et des commentaires nostalgiques ou racistes dans les médias d’extrême droite.
Cette polémique est un révélateur. Beaucoup de Françaises et de Français ne connaissent pas forcément la litanie de razzias et de massacres qui ont accompagné la conquête de l’Algérie à partir de 1830. Et ce paradoxe : nombre de généraux et de militaires qui ont mené ces opérations ont aujourd’hui encore des avenues et des statues à leur nom dans certaines villes françaises.
Auteur d’un livre-somme sur le sujet, La Première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 (éd. La Découverte), l’historien Alain Ruscio revient sur la brutalité de cette colonisation. Et nous raconte en détail ce que certains ne veulent surtout pas que vous sachiez.
Une émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Alors que Donald Trump tourne le dos à l’Ukraine et désavoue l’Otan, sommes-nous en train de vivre une grande bascule géopolitique ? Face à l’unilatéralisme américain et à la volonté russe d’affaiblir l’Europe, l’Union européenne se retrouve-t-elle seule ? Doit-elle soutenir encore plus l’Ukraine, se réarmer, et si oui avec quelle ampleur et quels moyens ? Peut-elle tourner le dos aux équipements militaires américains ?
Comment financer cet effort, alors que le gouvernement exclut déjà de taxer les plus riches ? Va-t-on envoyer des troupes françaises au sol en Ukraine pour garantir un éventuel cessez-le-feu ?
Aurélien Saintoul (La France insoumise) et Anna Pic (Parti socialiste) ont été élu·es dans la même alliance électorale il y a moins d’un an, mais sur nombre de ces sujets, les deux députés, membres de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, divergent largement.
Une émission préparée par Fabien Escalona et Mathieu Magnaudeix, présentée par Mathieu Magnaudeix.
Nos invité·es : Aurélien Saintoul, député LFI des Hauts-de-Seine ; Anna Pic, députée PS de la Manche.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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« Riposte graduée », « humiliation », « rapport de force » : Bruno Retailleau fait monter la tension envers l’Algérie, dont le pouvoir ne cesse de se raidir. Quelles sont les vraies raisons de cette escalade ? Peut-on en sortir, et comment ? Nos invité·es : Nejma Brahim, journaliste à Mediapart ; Adlene Mohammedi, chercheur et enseignant en géopolitique ; Nadia Henni-Moulaï, journaliste, autrice de "Un rêve, deux rives" (éd. Slatkine Et Cie) ; Akram Belkaïd, journaliste, rédacteur en chef du Monde diplomatique, auteur de "L’Algérie en 100 questions. Un pays empêché" (éd. Tallandier) ; Mathieu Belezi, écrivain, auteur d’"Attaquer la terre et le soleil", prix du livre Inter 2022 (éd. Le Tripode), et plus récemment de "Moi, le glorieux" (même éditeur).
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Après le clash historique à la Maison-Blanche, vendredi dernier devant les caméras du monde entier, Donald Trump vient de suspendre l’aide militaire à l’Ukraine pour forcer son président à signer rapidement un cessez-le-feu qu’il ne lui sera pas possible de négocier.
L’Ukraine et son président humiliés : la politique américaine « coïncide largement » avec les objectifs russes, salue le Kremlin.
Sous nos yeux, l’histoire s’accélère, trois ans après l’invasion russe en Ukraine, et après des décennies durant lesquelles les États-Unis ont servi de parapluie militaire à l’Europe.
L’Union européenne se mobilise dans la panique. Elle souhaite épauler l’Ukraine face à la Russie, lui garantir un peu de sécurité face à Moscou en cas de cessez-le-feu, et, si elle le peut, peser sur les négociations. A-t-elle les moyens de ses ambitions ? Que peut-elle imposer ? Peut-elle se passer militairement des États-Unis ?
Entrons-nous en Europe et en France dans une « économie de guerre » qui accentuera l’austérité ? Que veulent vraiment Trump et ses soutiens ? Quel sort pour l’Ukraine ?
Une émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix
Nos invité·es :
Fabien Escalona, journaliste à Mediapart, co-animateur de l’émission « Retex » ;Pierre Haroche, professeur de politique européenne et internationale à l’Université catholique de Lille, auteur de Dans la forge du monde. Comment le choc des puissances façonne l’Europe (Fayard) ;Régis Genté, journaliste, auteur de Notre homme à Washington, Trump dans la main des Russes (Grasset) ;Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre, autrice de Jamais frères ? Ukraine et Russie, une tragédie postsoviétique (Seuil).Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Les milliardaires français vont-ils se voir imposer de participer davantage à l’effort de solidarité collective ?
Spécialiste des questions fiscales, l’économiste Gabriel Zucman, professeur à l’École normale supérieure, est à l’initiative d’une proposition de loi écologiste adoptée à l’Assemblée nationale le 20 février, qui vise à instaurer un impôt minimum de 2 % sur les hauts patrimoines dont la valeur est supérieure à 100 millions d’euros.
Selon l’économiste, la France est devenue un eldorado fiscal pour les milliardaires qui paient moitié moins d’impôts que le reste de la population. Alors que dans le même temps, les recettes fiscales viennent à manquer pour équilibrer les comptes publics... D’où la nécessité impérieuse, selon lui, de taxer les ultrariches.
Une émission préparée et présentée par Mathias Thépot.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Le premier ministre, François Bayrou, dénonce une « mécanique du scandale » à propos des révélations successives de Mediapart sur l’affaire de Bétharram, ce collège-lycée catholique proche de la ville de Pau, dont il est maire, où pendant des décennies, les violences physiques et sexuelles ont été érigées en système.
François Bayrou dit avoir tout ignoré. En réalité, depuis le milieu des années 1990 au moins, il ne pouvait pas ne pas savoir ce qui se passait dans cet établissement où il a scolarisé certains de ses enfants et où son épouse enseignait le catéchisme.
François Bayrou savait et il a menti, y compris devant les député·es. N’est-ce pas à une mécanique du silence qu’il a contribué ?
Mardi 25 février, « À l’air libre », l’émission de Mediapart, revient sur cette affaire, sans doute la plus grande histoire de violences connue à ce jour dans l’éducation en France, qui dépasse la seule personne du premier ministre.
Car Bétharram, c’est surtout le récit d’un océan de violences pendant des décennies. De vies brisées. Le symbole d’une société qui a longtemps méprisé la voix des enfants. Et un cas typique de blanc-seing accordé par les autorités à une institution catholique privée, qui n’a jamais été contrôlée malgré les alertes, et où le pire était quotidien.
Avec :
Antton Rouget, journaliste au pôle enquête de Mediapart ;David Perrotin, journaliste au pôle enquête de Mediapart ;Némès Ehongo-Grasset, élève de Bétharram entre 1986 et 1992.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Ce n’est pas une surprise, mais ça sidère quand même. En moins d’un mois, Donald Trump, épaulé par l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, a pris toutes sortes de décrets, de décisions et de positions qui commencent à changer les États-Unis.
Licenciements massifs de fonctionnaires, purges, mesures discriminatoires et transphobes, attaques contre les scientifiques : « un coup d’État » en direct, selon de nombreux observateurs.
Et dans le monde, un chaos annoncé, de Gaza à l’Ukraine, tandis qu’Elon Musk utilise son réseau social X pour doper l’extrême droite en Europe.
Face à cette avalanche, nous pouvons être tétanisés. Mais que faire de cette sidération ? Comment la transformer en action ? Comment dire non à ce monde orwellien qui s’annonce ?
Face à ce chaos, pourquoi les gauches françaises apparaissent-elles si désemparées et divisées, ballottées par un contexte médiatique de plus en plus concentré et hostile ? Ont-elles encore quelque chose à proposer ? Quelles politiques, quels imaginaires doivent-elles défendre ?
Peut-être faut-il, déjà, commencer par comprendre ce qui se joue.
Une émission en direct préparée par Imen Mellaz et Mathieu Magnaudeix, et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Nos invité·es :
Ludivine Bantigny, historienne, autrice de Battre l’extrême droite (éd. du Croquant) ;François Bougon, journaliste à Mediapart ;Léa Chamboncel, journaliste, autrice d’Au revoir Simone (éd. Belfond) ;Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados ;Romaric Godin, journaliste à Mediapart ;Laëtitia Hamot, maire de La Crèche (Deux-Sèvres), membre du réseau Actions Communes ;Sarah Legrain, députée insoumise de Paris ;Sylvie Laurent, historienne, autrice de Capital et Race (éd. Seuil) ;Michèle Riot-Sarcey, historienne, autrice de Mais où est passée l’émancipation ? (éd. du Détour) ;Nedjib Sidi Moussa, politiste, auteur de Le Remplaçant (éd. L’échappée) ;Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes ;Félix Tréguer, chercheur associé au CNRS, Technopolice (éd. Divergences).Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Dans certains médias, sur les chaînes d’info, Grigny, 27 000 habitant·es dans l’Essonne et ville la plus pauvre de France métropolitaine, est la « cité qui fait peur ». L’exemple même du « ghetto » où régneraient le « séparatisme » et l’« ensauvagement », des mots martelés à longueur de journée pour décrire les quartiers populaires.
Dans leur livre-événement, Grands ensemble. Violence, solidarité et ressentiment dans les quartiers populaires (éd. La Découverte), les sociologues Fabien Truong et Gérôme Truc questionnent ces idées reçues.
« Parler de Grigny, c’est parler de la France en général », disent-ils. Arrivés en 2015 dans la ville d’où est originaire Amedy Coulibaly, le terroriste de l’Hyper Cacher, ils ont d’abord documenté la mobilisation, réelle, de la population de la ville, contre les attentats et contre la stigmatisation médiatique.
Puis ils ont poursuivi leur enquête, en s’intéressant aux violences qui traversent la ville. Celles dont on parle dans les médias, la violence des faits divers liés aux trafics et aux règlements de compte. Mais aussi celle dont on parle beaucoup moins : le « ressentiment » lié au fait d’être traités comme des citoyens de seconde zone par les « raids policiers », les médias et les politiques ; les violences économiques au sein d’une ville pauvre où vivent beaucoup de travailleuses et travailleurs essentiels ; les violences intimes ; les violences de genre, etc.
Mardi 28 janvier, les deux auteurs ont lancé leur livre à Grigny. Mediapart était là pour animer la soirée et capter les échanges entre les sociologues, des témoins cités dans le livre, et des habitant·es de Grigny. « Ce sont les premiers qui écrivent ce que nous sommes vraiment […]. Sans cacher nos peurs, nos difficultés, les violences que l’on traverse », dit Philippe Rio, le maire de Grigny.
Il faut écouter ces discussions durant lesquelles s’exprime une parole trop souvent tue : celle d’une ville qui concentre les difficultés, mais où l’on vit aussi le mieux qu’on peut, en cultivant la solidarité.
Une émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Avec (certain·es habitant·es ont souhaité apparaître avec leur seul prénom) : Fabien Truong, sociologue, coauteur de Grands ensemble (éd. La Découverte) ; Gérôme Truc, sociologue, coauteur de Grands ensemble (éd. La Découverte) ; Philippe Rio, maire PCF de Grigny ; Souleymane Hissourou, président d’Élan citoyen ; Orkia Benaissa, animatrice socio-culturelle ; Yveline Le Briand, élue, enseignante à la retraite ; Khadija Ouhdi, enseignante ; Cheik Sidibe, étudiant ; Jean Art, animateur culturel ; Raymonde, habitante, ancienne élue ; Habiba, présidente de l’association Saberines ; Jayanthi, enseignante.
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Dans cette nouvelle ère politique où la confusion et l’extrême droite marquent des points, le climat n’est plus seulement une affaire de polémiques : il devient un objet de bataille culturelle.
Aux Etats Unis, Donald Trump a fait de l’écologie une ennemie, une menace pour l’économie, le bouc émissaire parfait pour justifier sa politique de dérégulation totale. Mais en Europe aussi, l’écologie est de plus en plus décrite comme uniquement « idéologique », et « punitive» ; la droite et l’extrême droite du Parlement européen s’échinent à démanteler les politiques pour le climat ; et les scientifiques spécialistes du climat ou de la biodiversité sont attaqués pour leurs études.
Comment et par qui ce grand déni est-il organisé ?
Comment se protéger contre cette grande désinformation sur le climat et la biodiversité ?Une émission préparée par Lucie Delaporte et Mathieu Magnaudeix, et présentée par Mathieu Magnaudeix.
Nos invité.es : Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, chercheuse au Laboratoire des SCE du Commissariat à l’énergie atomique, ex coprésidente du groupe n°1 du GIEC ; Stéphane Foucart, journaliste au Monde, co-auteur avec Stéphane Horel et Sylvain Laurens du livre Les gardiens de la raison (éd. La Découverte) ; Camille Parmesan, écologue, directrice de recherche de la Station d'écologie expérimentale et théorique (SETE) du CNRS à Moulis ; Lucie Delaporte, journaliste au pôle écologie de Mediapart
Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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