Episodes

  • Pour ce 50ème épisode et avant un probable reconfinement dans les prochaines heures, prenons le large et changeons-nous les idées. En effet, partons à la voile à travers les mers du monde portés par les vents pour faire naviguer chocolats, thés, rhums ou cafés sans émissions de carbone. En 2020, le projet peut vous sembler un peu fou, pourtant TOWT (Trans Oceanic Wind Transport), transport à la voile a été initié en 2010 par Guillaume Le Grand et Diana Mesa. Je vous laisse imaginer la réaction de leurs interlocuteurs à l’époque.

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  • Savez-vous que votre urine est un véritable réservoir de sels minéraux et nutriments précieux pour l’agriculture ? Pourtant, en 1920, la moitié des urines des parisiens collectées dans les égouts étaient valorisées par les agriculteurs. L’arrivée du pétrole a complètement chamboulé ce schéma de traitement de l’urine, à tel point que l’agriculture dominante aujourd’hui importe des minéraux depuis le Maroc ou la Russie par exemple.

    Revaloriser 300 millions de litres d’urines par an

    Notre invité de cette semaine, Michaël Roes connait bien le sujet. Il a co-fondé l’année dernière la société Toopi Organics. Spécialisée dans la valorisation des urines, cette entreprise a pour objectif de valoriser 300 millions de litres d’urine chaque année en France. Le chiffre semble délirant, pourtant cela ne représente « que » 10% des urines nationales annuelles. Dans cet épisode, Michaël nous raconte comment au fur et à mesure des rencontres, il s’est lancé sur ce sujet riche de potentiels. Du retraitement de l’eau à la valorisation de l’urine dans les champs agricoles, en passant par les impacts en termes d’émissions de gaz à effet de serre mais aussi en pollutions et consommations d’énergies évitées, la revalorisation telle que proposée par Toopi Organics permet d’avoir des impacts fantastiques à l’échelle nationale.

    Étant donné nos habitudes de fonctionnement depuis de nombreuses décennies, les générations actuelles n’ont, pour la plupart, pas conscience de tout ce potentiel et réalisent encore moins que c’est le traitement actuel des urines qui est la source de nombreux dégâts. Par exemple, le traitement de l’eau en France est un plus gros marché que celui de l’agriculture. D’autant que ce traitement génère de nombreuses pollution de cours d’eau et donc de pertes de biodiversité par exemple.

    Cette approche systémique du sujet est brillamment racontée par Michaël qui s’appuie également sur la thèse de Fabien Esculié. Dédiée au système alimentation/excrétion des territoires urbains et publiée en 2018, cette thèse met en avant tout le potentiel de valorisation des urines pour repenser le système alimentaire français. Découvrez le résumé éclairant de Fabien en 180 secondes.

    Michaël nous raconte aussi son parcours avec déjà 3 autres entreprises créées, et va, sans aucun doute, vous impressionner par son ambition, les premières réussites de Toopi Organics, tout en restant très humble.

    Je tiens à te remercier pour ta disponibilité pour partager ta passion et te souhaite bonne chance pour la suite.


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  • Rencontre avec Aurélie Deroo, fondatrice de Cocottarium, une solution de valorisation des biodéchets et de création de lien social au cœur des villes.


    Depuis de nombreuses années Aurélie Deroo est passionnée par les phénomènes sociologiques et comment l’architecture et l’urbanisme participent à l’évolution des sociétés et à refléter ces évolutions. C'est donc assez naturellement qu'Aurélie se tourne vers une formation d’architecte d’intérieur et de designer avec l'envie de : « Faire de se métier, le design, un métier où l’on peut changer les choses, les modes de vie, en concevant différemment. ».


    Suite à quoi elle étudiera pendant plusieurs mois le sujet et les projets de reconstruction de la biodiversité sur les plateformes pétrolière en réhabilitation, avant de travailler dans le luxe en tant que designer.

    Après avoir expérimenté ces différents univers, et leurs limites, et inspirée par l’architecte Michel Foucault ainsi que la Nature qui l’entoure, elle se lance dans une nouvelle aventure. En 2016, elle participe au concours « jardins, jardin » pour construire le jardin de demain lors duquel elle se rend vite compte que l’animal n’a plus sa place dans les jardins, et dans les villes.


    Elle a voulu aussi redonner vie aux kiosques à musique d’antan qui étaient des lieux de vie, de rencontres… et souhaite ainsi recréer des lieux de vie où on a "un prétexte" à se retrouver.

    C’est ainsi qu’Aurélie créée Cocottarium.

    Cocottarium c’est un mélange entre le poulailler et le kiosque à musique. Cocottarium est installé au cœur des villes, à destination des habitants, des salariés, des citoyens… Cocottarium c’est un moyen de se rencontrer, de découvrir les poules, de discuter, de valoriser ses biodéchets, d’avoir accès à des œufs gratuitement…

    Mais alors comment ça marche ?

    C’est une idée qui parait innovante mais c’est une idée vielle comme le monde, ce qui change ce n'est pas le poulailler mais la place que lui donne dans la ville., l'usage qu'on en a, ce qu'on construit autour comme expériences et aventures :

    - Dans chaque Cocottarium sont installées des poules, de race ou sauvées de l’abattoir.

    - Les habitant déposent leurs biodéchets dans des collecteurs de proximité.

    - Des structures d’insertion encadrées par une équipe pédagogique tri et distribuent les biodéchets aux poules.

    - Les œufs sont collectés par ces mêmes professionnels.

    - Enfin, ces mêmes œufs sont distribués gratuitement dans les commerces de proximité, autour du Cocottarium.

    Et cela peut se passer au coeur de la ville ou dans les Parcs en partenariat avec des collectivités, dans des écoles ou lycées ou au sein d’entreprises comme c’est le cas au siège Carrefour de Massy (91)

    Cocottarium c’est donc à la fois :

    - un outil de sensibilisation pour que les gens réagissent dans leur comportement et puisse contribuer au tri des biodéchets

    - un outil de (re)connexion au vivant, qui permet aux personnes de se sentir mieux, d’être apaisés, plus sereins (et c’est prouvé !)

    - un moyen d’aider les particuliers à répondre à la loi de transition énergétique qui les obligera à trier leurs biodéchets à la source d’ici 2025

    - un lieu de vie, de partage, de communication où l’on se retrouve, on apprend, on se rencontre

     

    Et en plus, Cocotarrium c'est un modèle économique viable et durable.

    Autant vous dire que ce projet démultiplie les impacts, en faisant confiance au facture humain, à la nature et en n'utilisant beaucoup de bon sens et de choses simples.


     

    Merci Aurélie, bravo bravo à toi et longue vie au Cocottarium.


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  • Le confinement a provoqué de grosses difficultés économiques et même si l'Etat a mis en place un large système de prêt garanti, la question du financement de la trésorerie entre entreprises reste clé dans cette période incertaine. Peut-être avez-vous déjà entendu parlé du WIR, une monnaie complémentaire inter-entreprise qui existe depuis plus de 100 ans, celle-ci permet aux entreprises d'apporter de nouvelles facilités de trésorerie.


    C'est en appliquant ce principe que Arthur Bard et Samuel Cohen ont créé en 2015 France Barter.


    Mais qu'est-ce que c'est ? C’est une plateforme gratuite, qui permet aux entreprises de faire des économies de trésorerie en remplaçant des achats par des échanges. Cette marketplace créée en 2015, permet de faciliter des échanges multilatéraux, via une unité de compte, le Barter euros. France Barter se rémunère en prenant 5 % du montant de chaque échange en euros. Si cela existe en France depuis 2015, ce système de « troc » s’est développé en Suisse il y a près de 100 ans avec la création de la monnaie WIR. C'est une création ingénieuse d'entrepreneurs qui sert aux entreprises à garantir l'accès à des liquidités. Aujourd’hui, 50 000 PME suisses, soit 1/5 de la globalité des entreprises suisses sont actives dans ce réseau.

    France Barter, un outil d’optimisation d’actifs pour les sociétés.

    Après avoir travaillé sur des opérations de compensation par achat, Arthur Bard s’est inspiré du modèle suisse pour monter France Barter en 2015, avec son associé Samuel Cohen. Selon lui, la mécanique du système Barter c’est un réseau « d’entreprises qui se financent entre elles ». Jusqu’à présent, beaucoup d’entreprises de petite taille et PME étaient plus enclins à participer à cet échange de services. C’est un réseau d’entraide, souvent local, qui attire beaucoup d’entreprises. 80 % des échanges se font d’ailleurs localement. Le fait de se financer entre entreprises sans le besoin d’une banque est un atout indéniable. Avec la crise sanitaire de 2020, de plus en plus grands groupes rejoignent ce mouvement et participent aussi à ce système de compensation. On estime que le montant de ce type de transactions s’élève aujourd’hui à 12 milliards au niveau mondial.

    « Comment peut-on faire mieux avec ce qu’on a déjà ? »

    C’est le leitmotiv d'Arthur Bard et son équipe. Les entreprises ont à la fois des actifs inutilisés et ont du mal à financer leur activité en fonds de roulement. Elles se limitent pourtant à proposer seulement certains services. En effet, ces dernières années, les démarches d'écologie industrielle ou d'économie circulaire se concentrent souvent sur le déchet. France Barter les aide à ne pas se limiter à ces ressources et à utiliser tout ce qu’elles ont à disposition. Par exemple, les espaces de stockage, comme le propose aussi Space Fill, sont souvent des atouts négligés. Plus récemment, des clients comme des CCI ou des réseaux d’entreprises échangent leurs services. France Barter a même intégré une association d’agriculteurs, agri-echange.org, qui leur permet de s’échanger leurs outils de production. France Barter est donc un outil qui facilite la multiplicité et la diversité des échanges, en marge des transactions monétaires classiques.


    Encore merci Arthur pour ton temps et bonne route à France Barter.


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  • Thibault Lamarque a fondé Castalie en 2011 pour "mettre fin à la folie des bouteilles en plastique."


    Avant d'apporter une solution aux restaurateurs, entreprises ou bistrots désireux de proposer de l'eau à leurs clients ou collaborateurs, sans produire de déchet plastique, Thibault travaille sur l’accès à l’eau dans les pays en voie de développement, sur la distribution d’eau et le commerce équitable.


    Hormis le fait qu’il soit poisson, le thème de l'eau le ramène a beaucoup de ses plaisirs et environnement. L'eau est l’élément le plus important pour la vie, et d’un point de vue géopolitique il y a de nombreux enjeux. Corréler l'accès à cette ressource avec la génération de déchets ne fait pas sens pour lui. D'autant que Thibault est aussi un fervent adepte d’eau pétillante pour laquelle les alternatives zéro-déchet sont encore rares.


    Lorsqu'il découvre la solution SodaStream, un monde s'ouvre à lui. Thibault souhaite aller plus loin.


    Aujourd'hui, Castalie c'est 90 millions de bouteilles à usage unique économisées. Sur les 16 milliards de bouteilles consommées annuellement la marge est encore grande mais l'entreprise sociale (agrémentée ESUS) a prévu d'aller très loin et de relever le défis. Au delà du développement de son offre de fontaines actuelle, Castalie a d'autres projets en bagage et n'a pas fini de créer de l'impact.


    C'est le premier épisode de notre podcast Activer l'économie circulaire dédié à l'eau et je suis très heureuse de pouvoir parler de ce sujet aussi passionnant qu'inquiétant au regard des tensions existantes sur cette ressource.


    Merci Thibault pour cette interview passionnante, et bravo pour ce parcours.


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  • Qu'en est-il de la résilience du système alimentaire français ? Dans les grandes villes françaises, l'approvisionnement local dans les achats alimentaires tourne autour de 2% en moyenne. Pourtant, on prône souvent la puissance agricole de notre pays qui exporte massivement des denrées alimentaires. Le confinement imposé par la gestion du Covid 19 a néanmoins mis en avant quelques limites de notre système alimentaire: difficultés à trouver de la main-d'oeuvre, perturbation des chaines logistiques et augmentations brutales du prix des fruits et légumes. Le problème serait-il bien plus profond ?


    Quelques jours avant le 2ème tour des élections municipales, j'ai eu l'occasion d'échanger avec Arthur Grimonpont, co-fondateur des Greniers d'Abondance. Créée en 2018, cette association travaille activement sur le sujet de la résilience alimentaire des territoires. Elle a publié cette année un excellent rapport intitulé Les Greniers d’Abondance (2020) Vers la résilience alimentaire. Faire face aux menaces globales à l’échelle territoriale. Après avoir dresser le tableau des menaces qui se font de plus en plus pressante sur le sujet, les auteurs indiquent 11 voies de résilience pour permettre de retrouver du sens dans notre alimentation et affronter au mieux les problématiques du 21ème siècle.

    Reconsidérer notre agriculture comme un sujet central

    En effet, dans nos sociétés modernes, la majeure partie de la population ne réalise pas l'omniprésence du pétrole dans nos approvisionnements et la déconnexion à notre agriculture. Pourtant, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, la problématique de la résilience alimentaire d'un territoire était fondamentale. Dès le Moyen-Âge, l'élection du maire dépendait fortement de sa capacité à répondre à cette question. Au milieu du 20ème siècle, la France a décidé de transformer son agriculture vers un modèle ultra-productif en spécialisant les régions en fonction de leurs contextes. Alors que la productivité et les exportations vont faire un bond majeur, la population agricole et la biodiversité présente dans les champs vont chuter irrémédiablement. Depuis quelques années, le réchauffement climatique multiplie les sécheresses et autres phénomènes météorologiques extrêmes. Un agriculteur se suicide chaque jour. Le tableau est loin d'être reluisant.


    Voilà pourquoi l'éclairage d'Arthur sur cette problématique est éclairant. Arthur et son équipe nous invitent à nous emparer de ses sujets et à les porter auprès des collectivités territoriales. Je vous invite chaudement à lire le rapport en pdf et à l'offrir à votre nouveau Maire ou représentant de collectivité territoriale. Non seulement très accessible, ce rapport livre un constat clair et honnête de la situation. Il donne aussi plein d'espoirs car les chantiers de résilience proposés sont plein de bon sens, vérifiés techniquement et ne demandent qu'à être déployés le plus largement possible.


    Encore merci Arthur pour ton témoignage et très bonne continuation au Grenier d'Abondance.


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  • En pleine crise sanitaire la question se pose : quelle place pour l'usage unique dans notre économie ?


    Après 20 ans d'expérience dans le secteur de l'emballage, c'est son histoire personnelle qui pousse Emmanuel Auberger a fonder Uzaje (ex Solzero) entreprise de l'économie sociale et solidaire spécialisée dans le réemploi des emballages à échelle industrielle.


    Cette création est partie de trois constats :


    - Les conséquences sanitaires et environnementales du plastique à usage unique

    - La place prépondérante des déchets d'emballage dans nos poubelles, nos rues et nos océans

    - Le peu de place accordé à la réutilisation dans les dynamiques et projets d'économie circulaire, au profit de la réduction et du recyclage


    En 2019 Emmanuel décide de s'insérer dans ce contexte pour apporter aux acteurs économiques de la restauration hors domicile une solution pour inscrire leurs modèles dans une économie circulaire. Il fonde Uzaje qui construit et opère des centres de lavages qui vont permettre le réemploi des emballages, à échelle industrielle.


    Bien que la valeur première de Uzaje soit de proposer des solutions à grande échelle pour le réemploi des contenants, l'entreprise accompagne ses clients sur toute la chaîne et les étapes de conception, pour assurer qu'il ne manque aucune brique et que l'évolution soit la plus facile et impactante possible. Uzaje propose donc également d'accompagner ses clients sur le bon choix des contenants, sur l'optimisation des taux de retours ou la conception d'une expérience utilisateur efficace.


    C'est ainsi que des premières expérimentations voient le jour dans la restauration commerciale avec des distributeurs qui souhaitent s'engager, ou auprès de la restauration collective notamment dans le cadre de la loi EGALIM.


    En plus de s'insérer dans un contexte légal favorable (lois AGEC et EGALIM), Uzaje permet de répondre à l'évolution des utilisations en cours mais également à venir.


    Un podcast qui redonne sa place à l'usager et nous inspire quant à l'évolution en cours des pratiques et à la nécessaire transition des filières, pour sortir du plastique à usage unique, même en temps de crise.


    Merci Emmanuel pour ta lucidité.


    Un épisode par Justine Laurent.


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  • En ces temps de confinement forcé pour près de 4 milliards d’humains, j’ai eu la chance de m’entretenir avec Michel Bauwens. À la fois auteur, conférencier et prospectiviste, Michel est notamment le fondateur de la P2P Foundation en 2005. En tant que grand spécialiste du pair à pair et de la pensée systémique, Michel a un regard très fin sur la situation que nous vivons actuellement, il nous donne des clés de compréhension en s’appuyant sur l’Histoire mais aussi sur de nombreuses initiatives naissantes ou montantes de notre époque. Cela donne un épisode passionnant que je suis heureux de vous partager. Je remercie Emmanuel Mossay pour la mise en relation.


    Suite de l'article sur Activer l'économie circulaire.


    Episodes en lien avec celui-ci

    > Emmanuel Mossay

    > Marc Giget


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  • En France, l'artificialisation des sols est un sujet récurrent. On entend souvent que "l'équivalent d'un département français est artificialisé tous les 7 ans". Cette donnée, aussi imprécise qu'inexacte, cache en réalité une multitude de problèmes (pertes de biodiversité, d'espaces agricoles, moins bonne absorption de l'eau, pertes de résilience et bien d'autres). Sylvain Grisot, fondateur de l'agence d'urbanisme Dixit.net et auteur du récent Manifeste pour un urbanisme circulaire est l'invité de l'épisode 42 du podcast.

    L'équivalent de 5 terrains de foot chaque heure est artificialisé en France

    Sylvain a justement bien étudié ce phénomène qu'il considère comme un "dysfonctionnement systémique" tant il représente la partie émergée de l'iceberg. Il ajoute que l'équivalent de 5 terrains de foot chaque heure est artificialisé en France, soit 30 000 Ha par an. Ce phénomène est aussi européen puisque toutes les 7 semaines, c'est l'équivalent de la ville de Londres (elle-même 7 fois plus étendue que Paris) qui est absorbée sur les campagnes du continent. L'étalement urbain ne suit pas forcément la croissance démographique. Celui-ci a été permis par la voiture. On l'oublie vite mais l'arrivée de la voiture dans nos villes ne datent "seulement" d'une centaine d'années mais son impact sur l'espace urbain a été considérable. Que ce soit par rapport aux piétons ou bien ou termes de développement des infrastructures, la voiture a été et est sur-utilisée. Elle a surtout permis d'habiter de plus en plus loin des centres villes. 

    48% de l'espace urbain est dédié à la voiture

    La ville a donc développé les infrastructures pour ce mode de transport, à tel point que 48% de l'espace urbain ne correspond qu'à des routes et des parkings. L'hébergement, la fonction principale que l'on attribue à la ville, ne représente que 18% de ce même espace. Le déséquilibre est criant. Ce modèle de développement urbain ne date pourtant que des années 70. Les difficultés à venir d'approvisionnements en pétrole et donc la hausse de son prix permet d'anticiper rapidement que ce modèle n'a pas beaucoup d'avenir. Il va falloir repenser la ville et ses usages pour l'adapter aux problématiques du 21ème siècle.


    Dans notre entretien et dans son Manifeste pour un urbanisme circulaire, Sylvain évoque les principes clés de l'urbanisme circulaire :

    Recycler les espacesTransformer l'existantIntensifier les usages

    Il décline aussi de nombreux exemples pertinents qui doivent désormais être généralisés pour s'adapter au plus vite. Je vous invite aussi à vous intéresser au livre très accessible, largement documenté et qui traite de façon globale ce sujet qui nous concerne tous. Je remercie Sylvain pour la qualité de nos échanges et lui souhaite une excellente continuation dans le développement de l'urbanisme circulaire.


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  • Aujourd'hui, nouvel épisode avec Celia Rennesson, Co-Fondatrice et Directrice de Réseau Vrac. Fondé en 2016, Réseau Vrac est une association professionnelle qui réunit les acteurs de cette nouvelle offre en France et à l'international. Étant donné le fort développement du vrac un peu partout en France, il me semblait intéressant de creuser le sujet avec Celia.


    D'abord porteuse de projet d'une boutique de vrac à Paris puis co-fondatrice de Réseau Vrac, Celia nous dévoile l'historique du secteur depuis quelques années et les premières réussites de l'association créée avec Zero Waste France et Didier Onraita (Fondateur de My Retail Box et Day by Day). Dans cet épisode, Celia nous explique le succès grandissant du vrac auprès des français, ses nombreux impacts sur la chaine de valeur du secteur de l'alimentaire que ce soit de la production (agriculture bio, relocalisation de la production...) jusqu'au consommateur (le fait-maison, le gaspillage alimentaire, la sortie des emballages jetables...) en passant évidemment par les distributeurs et les marques.


    Un grand merci à Celia et son équipe pour leur accueil et très bonne chance pour la suite.


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  • Isabelle Susini est directrice depuis 5 ans du 1% For the Planet France, une organisation à but non lucratif dédiée à la philanthropie environnementale.

    La protection de l'environnement a vite été pour Isabelle une évidence.

    Après des études de commerce dans le marketing, Isabelle rapidement repris ses études en protection de l’environnement. Elle a travaillé chez Yves Rocher et après 1 année de voyage a vélo, elle a rejoint l’équipe Patagonia Europe, en tant que directrice de la RSE et de la philanthropie.

    Cette aventure chez Patagonia lui a permis de rejoindre très vite l’aventure 1% For the Planet France et de participer à son développement en Europe. Car c'est bien Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia, qui a été également à l’initiative de 1%.

    Philanthropie environnementale, de quoi parle-t-on ?

    La philanthropie environnementale est un transfert de ressources, en général financière mais également de compétences, vers les organisations qui jouent un rôle dans la protection de l'environnement, qui visent à limiter la destruction des écosystèmes ou encore à valoriser les actions de restauration et de résilience.


    Alors que la protection de l’environnement est la préoccupation principale des français depuis 2018 d'après le CREDOC, uniquement 7% des sommes de la philanthropie dédiées par les entreprises, sont reversées à la protection de l’environnement. Ce qui est encore plus contradictoire par rapport à la place de la protection de l’environnement dans les médias.


    Aujourd'hui, la philanthropie concerne d'avantage la culture, en France du moins.

    Qu'est-ce-que le mouvement 1% For The Planet ? Comment fonctionne-t-il ?

    Le mouvement 1% For the Planet France, s’adresse aux entreprises de toutes tailles, et vise à les convaincre de reverser 1% de leur chiffre d'affaire à l’une des 500 associations agréés (en France) les plus efficaces sur les thématiques environnementales. Leur action consiste non seulement à ressembler les mécènes au sein d'une même communauté, mais également à identifier et valoriser les entreprises les plus efficaces en matière de protection et régénération des écosystèmes naturels, et à faciliter et augmenter le don auprès de ces associations.


    Quel est l'objectif de réunir les acteurs de la philanthropie au sein d’une même communauté (donneurs-associations-partenaires médias) ?

    rassurer les entrepreneurs et entreprisescréer des partenariats (co-financement, rencontres) et se rencontrer notamment à travers les Rencontres associations et philanthropesaccélérer les dons grâce à un partage et à une mise en commun de convictions ce qui permet notamment aux associations de dégager d’avantage de temps pour défendre leurs actions

    Les associations passant la majorité de leur temps à cherche des financement ou des mécènes, l'action de One Percent For The Planet, leur permet de dégager du temps pour ce qui est vraiment utile : protéger et régénérer les écosystèmes naturels.


    Et chez One Percent, l'Humain a une place importante ! C'est ça qui fait la force du réseau.

    Pourquoi devenir mécène ?

    Ce que nous dit Isabelle c’est que dans la plupart des cas, il y a une cohérence entre l’engagement philanthropique et la politique RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) menée par l’entreprise. Donc le premier point est tout simplement de compléter, continuer ou valoriser une démarche RSE de qualité.


    La philanthropie est également l’acte le plus facile en matière de soutien à une cause, notamment la protection l'environnement. "C'est presque la première étape à mettre en place." Dans les fait, la plupart des entreprises qui sont membres de 1% sont déjà engagées et souhaitent rejoindre un réseau avec qui elles partagent leurs valeurs et leurs actions.

    La philanthropie est l’acte le plus facile. C'est presque la première étape à mettre en place.

    Enfin, la philanthropie, comme première action, peut permettre à l'entreprise de faire évoluer sa démarche RSE ou sa stratégie. Car si c'est l’entreprise qui nourrit la philanthropie, c'est également la philanthropie qui nourrit l’entreprise car elle peut être un fil conducteur pour une politique RSE.


    Pour conclure, bien au delà d'une action "pansement" la philantrophie environnementale défendue et proposée par One Percent For The Planet permet d'investir dans des projets qui font sens et d'inscrire son entreprise dans une démarche collaborative et impactante. De manière simple.

    Car comme aime le dire Isabelle :

    Tout le monde a à 1%.

    Rendez-vous sur : https://www.onepercentfortheplanet.org/fr


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  • Ces derniers mois, plusieurs scientifiques ont affirmé qu'il fallait planter massivement des forêts pour permettre de réduire le changement climatique. Capturer le carbone présent dans l'atmosphère peut s'avérer salvateur, non seulement, pour lutter contre le dérèglement climatique mais aussi pour régénérer la biodiversité, améliorer la vie des sols et améliorer les rendements agricoles. La géo-ingénierie, le fait de tenter de manipuler le climat à grande échelle, est souvent liée à des techniques très sophistiquées mais rarement éprouvées à grandes échelles. Pourtant, quand on regarde bien, les écosystèmes vivants proposent des solutions très pertinentes qu'il nous faut répliquer à grande échelle. C'est exactement ce que Martin Beaudoin Nadeau a compris en créant Viridis Terra. Basé au Québec avec aussi des activités sur l'ensemble du continent américain et en Afrique, Martin nous raconte dans ce nouvel épisode tout ce qu'il a mis en place depuis 2015 pour régénérer les terres dégradées.

    "On propose des placements pour régénérer des forêts avec des rendements de 10% par an"

    Viridis Terra s'est notamment concentré sur les terres détruites par l'extraction minière. Les techniques développées par l'entreprise permettent de faire repousser des plantes en quelques mois et donc d'imaginer de faire repousser des forêts durables et autonomes. Martin et son équipe ont développé un savoir-faire exceptionnel et nous raconte toutes les subtilités liés aux régions notamment entre les tropiques ou plus proches des pôles pour capturer efficacement du carbone.


    Terres détruites en Haïti puis terres ensemencées par Viridis Terra après quelques mois

    Plantations en Haïti après quelques années


    Martin évoque également le lancement prochain du fond Trees of Lives qui permet à des investisseurs de n'importe quel taille (particuliers ou fonds d'investissements) d'investir dans des placements pour permettre la régénération des sols. Cela permet des impacts énormes que ce soit en terme économiques (rendement de 10% par an), de régénération des sols, de la biodiversité ou encore d'amélioration de la résilience des populations qui vivent des productions des arbres plantés.


    Je tiens à remercier Martin pour sa disponibilité et à lui souhaiter bonne chance pour ces prochaines années cruciales sur ces problématiques.


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  • Pour clore cette mi-série sur le recyclage avec Stephan et Arnaud, nous avons rencontré Olivier Humeau, entrepreneur nantais, fondateur notamment de Solutions Recyclage. Il nous présente son parcours mais nous raconte aussi toutes les subtilités du modèle d'affaire des recycleurs à moins grandes échelles que les majors du secteur (Veolia, Suez, Paprec notamment). Que ce soit pour les bouteilles, les gobelets ou bien d'autres gisements encore, les contraintes sont nombreuses. Néanmoins, à l'époque où Olivier s'intéresse au sujet, il identifie beaucoup d'opportunités et surtout un besoin croissant exprimé par de plus en plus d'entreprises.


    L'aventure Solution Recyclage est lancée mais, au même moment, la crise de 2008 est déclarée. Les débuts sont plus compliqués que prévus mais, après 12 ans, les faits sont là. L'entreprise suit les besoins de ses clients et lance même une nouvelle activité dans le secteur de la construction, premier gisement de déchets au niveau national.


    Dans cet épisode, vous aurez le retour d'expérience d'Olivier sur :

    comment faire évoluer son business model suite à des évènements contrairescomment les entreprises ont évolué sur le sujet du recyclage depuis une quinzaine d'annéescomment la société a récemment changé de regard sur le sujet des ressources et du changement climatique

    Un grand merci à Olivier pour la qualité des échanges et bonne chance pour la suite !


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  • Pour reprendre l'année 2020, nous nous sommes intéressés à un sujet très précis : le papier. Cela peut paraitre anecdotique mais la situation de la filière papier en France est de plus en plus délicate. Malgré son utilisation plus que millénaire, l'utilisation du papier diminue. Que ce soit le courrier ou les journaux quotidiens, on en lit de moins en moins via ce support.


    Néanmoins, il reste de multiples usages du papier pour lesquels celui-ci n'est pas remplacé. Chacun de nous en touche tous les jours. Pourtant, les industriels français liés à ce gisement si particulier sont de moins en moins nombreux. Il y a quelques mois, la fermeture de deux usines d'un des acteurs majeurs de la filière, Arjowiggins, a remis sur le devant de la scène les nombreux problèmes rencontrés par les professionnels. Les impacts sociaux sont évidents car cela implique la suppression de plusieurs centaines d'emplois par site. Les impacts environnementaux apparaissent aussi rapidement, cela nécessite un approvisionnement provenant de l'étranger et un manque de solution pour valoriser les papiers triés dans le pays... 35% sont déjà valorisés hors de France selon Citeo et cela pourrait encore augmenter.


    Voilà pourquoi j'ai contacté Arnaud Dauxerre, Sourcing Manager chez UPM sur le site de la Chapelle Darblay en Normandie pour connaitre un état des lieux précis sur la situation. Ce site joue un rôle majeur puisqu'il permet le recyclage de 400 000 tonnes par an de papier, soit l'équivalent du tri de 20 millions de français.


    Je tiens à remercier Arnaud pour sa sincérité et le temps accordé, en espérant qu'une issue positive sera trouvée pour le site de la Chapelle Darblai.


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  • Pour ce nouvel épisode, je suis parti à la rencontre d’Emile Meunier, Avocat à Paris spécialisé dans les problématiques autour de l’économie circulaire et la mobilité. J’ai découvert Emile sur mon fil Linkedin, à chaque fois, je trouvais un contenu de qualité sur les enjeux règlementaires liés à l’obsolescence programmée par exemple. Voilà pourquoi j’ai fini par le contacter. Résultat, un entretien passionnant avec une personne très impliqué depuis le début de sa carrière sur le sujet.


    D’abord, assistant parlementaire, Emile a contribué à l’adaptation dans le droit français des premiers textes européens sur l’économie circulaire, puis a participé à la création de l’Institut National de l’Economie Circulaire en 2013. Ensuite, il co-fonde HOP Halte à l’obsolescence programmée en 2015. Il a notamment participé à la première plainte pour obsolescence programmée contre Apple pour ses iPhone. Cette première mondiale a eu des répercussions dans de nombreux pays et remet en question ouvertement le modèle économique du leader mondial. Depuis, Emile a fondé son propre cabinet et accompagne des entreprises sur ces sujets.


    Pendant notre entretien, on a évoqué notamment l’obsolescence programmée avec notamment ses causes :

    > le comportement des marques de distributeurs, par exemple, qui pour pouvoir tirer les prix vers le plus bas vont inciter à fabriquer avec le moins de qualité possible.

    > notre taux d’équipement est si élevé et étant donné le business model des entreprises, seul le renouvellement des équipements permet au système de continuer. C’est finalement une des origines majeures de ce phénomène dès les années 30 pour soutenir la consommation des masses.

    > l’obsolescence logicielle qui créé une forme de dépendance et qui accélère l’obsolescence matérielle artificiellement

    > le design des composants, des produits, des business models qui intègre et matérialise l’OP pour permettre aux marques de continuer à croitre.


    Emile évoque des signaux encourageants pour sortir de ce paradigme :

    > l’arrivée de nombreuses entreprises sur le sujet du reconditionnement à l’image de Recommerce qui fait désormais office de pionnier.

    > le redéveloppement des savoir-faire de la réparation à l’image des Repair’Café.


    Encore merci Emile pour ton temps et bonne chance pour la prochaine municipale à Paris.


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  • Dans ce nouvel épisode, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Julien Dossier, consultant spécialiste des questions liées aux émissions de CO2 et récent auteur du livre Renaissance Écologique. Paru au printemps dernier, ce livre révèle une excellente histoire mais surtout un outil de compréhension, de réflexions et de projection pour la transition qui doit être la nôtre aujourd’hui. Inspirée d’une fresque du 14ème siècle du peintre Lorenzetti pour la ville de Sienne, cette fresque permet d’ouvrir la discussion et de passer à l’action. Vous apercevez ci-dessous l’Allegorie du bon gouvernement dans laquelle il existe une belle harmonie entre les différents éléments. La profondeur de champ et la minutie des détails permet de multiples interprétations sur une multitude de sujets. D’autant plus que cette fresque a été commandée à une époque ou les textes étaient accessibles seulement à un petit nombre, la culture de l’image était très différente et beaucoup plus fine qu’aujourd’hui paradoxalement.


    Retrouvez les images sur le site Activer l'économie circulaire


    À travers un livre de grande qualité, bien illustré et didactique, Julien Dossier nous présente une adaptation de la fresque à notre époque et nous invite largement à nous impliquer collectivement. La démarche proposée est très inclusive et accessible pour le plus grand nombre, cela permet notamment de lever l’obstacle récurrent de la complexité qui restreint la volonté d’agir. Assisté par Johann Bertrand D’hy, Julien a fait apparaitre les 24 chantiers nécessaires à la transition.


    À une époque ou nous sommes submergés d’images, notamment à travers les réseaux sociaux, le fait de repartir d’un autre cadre avec différents niveaux de lectures permet aussi d’offrir plus de recul, de faire comprendre toutes les imbrications et la portée des choix qui s’offrent encore à nous. Voici un exemple de fresque de Renaissance Écologique lors de l’évènement Food Forum à Nantes en 2017.


    Bref, n’hésitez pas à commander le livre Renaissance Écologique chez votre libraire. Merci Julien pour ton temps précieux et cet exposé passionnant, c’est à nous tous désormais de se réapproprier la fresque pour faire les bons choix.


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  • Pour ce 34ème épisode du podcast Activer l'économie circulaire, je suis partie à la rencontre de Navi Radjou.

    Originaire de Pondichéry, Navi partage sa vie entre la France, les États-Unis. Après avoir travaillé pour IBM et Forrester Research, il se dédit depuis une quinzaine d'année à l'enrichissement d'une démarche d'innovation inspirée des pays émergents, le principe de faire plus avec moins.


    En Hindi, ce mode de pensée et d'actions orienté optimisation et sobriété, se traduit par JUGAAD, et s'utilise pour qualifier le détournement d'objets ou de situations pour en multiplier les fonctionnalités : un véhicule fabriqué à partir de pièces récupérés, un réfrigérateur en argile qui fonctionne sans électricité, une bouteille de javel qui permet de produire de la lumière après avoir été exposée au soleil.


    Ces "systèmes D", sont bien plus que de simples solutions à des petits problèmes du quotidien: Navi base ses travaux de recherche, de formation et d'écriture sur l'application des principes du JUGAAD à l'innovation à impact positif. Des principes qui appliqués au management, au design produit ou encore à la création de modèle économique, permettent de développer des solutions à forts impacts, avec peu de ressources financières, naturelles ou techniques.


    Dans cet épisode du podcast, Navi nous parle de son parcours mais aussi de beaucoup d'autres choses: sa peur des arbres en hiver, son enfance en Inde, son expérience avec des acheteurs de grandes multinationales.


    Merci Navi pour ton partage et ton travail.


    Bonne écoute. Et vous pouvez aussi lire son dernier livre : Le guide de l'innovation frugale


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  • Dans cet épisode, j'ai rencontré Emmanuel Delannoy que j'ai eu l'occasion de rencontrer pour la première fois il y a 3 ans déjà. Après avoir lu ses deux livres, et être intervenue avec lui dans certaines formations, j'ai été plus que ravie de partager le micro avec lui.


    Biologiste et manager, Emmanuel a une double casquette avec un parcours aux multiples facettes. Mais que ce soit dans la finance ou les sciences, la nature a souvent été pour lui une source d’inspiration, notamment pour comprendre ou expliquer des choses complexes.

    Pour lui le biomimétisme, c'est à dire la manière dont on intègre la nature dans nos processus et notre manière de pensée, est un puissant outil pédagogique mais également un cadre de référence pour réfléchir aux stratégies des organisations.


    Pour appliquer et faire vivre le biomimétisme, il a créé l’Institut Inspire, think tank qui réfléchissait à des stratégies qui permettaient de réinscrire le mode de développement humain dans la logique de la biosphère. Pour cela il a travaillé avec des scientifiques, entrepreneurs, économistes, sociologue, écologues…


    Il est aujourd'hui conférencier, formateur et consultant notamment auprès avec Pikaia, sur le sujet de la permaéconomie, un concept qu'il introduisait pour la première fois en 2015. Inspiré de la permaculture, ce concept est un cadre de référence et un ensemble de principes qui conviennent pour concevoir et piloter des systèmes de production humain durable.


    Inspirés par les dynamiques et principes de systèmes agricoles résilients et durables, la permaéconomie est aujourd'hui appliquée dans de nombreux secteurs comme l'éducation ou l'industrie.


    Prenez part à cet échange passionnant, qui réveillera en vous en plus du bon sens, une envie de reconnexion au vivant et de découverte. J'en suis convaincue !


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  • Aujourd'hui, je vous présente un vrai personnage de l'économie circulaire en France. En effet, j'ai eu la chance de rencontrer Stephan Martinez, le fondateur de Moulinot, entreprise référence dans la valorisation des biodéchets professionnels, notamment pour le secteur de la restauration. Issu d'une lignée de restaurateurs, Stefan a été prof de tennis puis ouvert plusieurs brasseries dans Paris. Jusqu'au jour ou il s'est posé la question de ce que devenait ses biodéchets.


    S'ensuivent alors de nombreuses expérimentations d'abord dans sa cave puis du côté de la rue Montorgueuil à Paris. C'est là ou Stephan va prouver qu'on peut valoriser à grande échelle les déchets des restaurateurs. Les équipes de Moulinot vont ensuite participer à des évènements de grande envergure comme la COP 21 ou encore l'Euro 2016 au point d'apparaitre aujourd'hui comme une référence dans le domaine. L'entreprise dépasse en quelques années les 60 salariés et a encore de très belles ambitions pour les années à venir.


    Stephan est un entrepreneur très inspirant, avec des convictions fortes que ce soit pour la place de l'entreprise aujourd'hui ou pour la société. Je vous laisse apprécier son franc-parler et les nombreuses anecdotes sur l'ascension très rapide de Moulinot. J'en profite pour remercier Laurent D. pour la mise en relation. Bonne écoute à vous.


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  • Il y en a qui relèvent les challenges et les autres.

    À la question, est-ce que vous pouvez prouver que ce que vous dîtes a de l'avenir ? Benoit Varin a répondu oui et s'y est consacré pleinement avec un de ses amis Pierre-Etienne Roinat. En effet, après avoir étudié avec les acteurs du secteur le potentiel du réemploi dans les années 2000, il a lancé Recommerce en 2009, un des leaders français du reconditionnement de smartphone.


    La réussite et la qualité de l'expérience offerte par Recommerce est la meilleure preuve que le secteur du réemploi est une excellente opportunité pour optimiser les ressources à disposition et ainsi diminuer l'extraction de nouvelles ressources, créer des emplois grâce à des activités de réparation et de reconditionnement et faciliter l'accès au plus grand nombre à ses produits à des prix plus accessibles.


    Benoit évoque aussi son engagement politique à travers la création de l'association Rcube, la Fédération des Acteurs Professionnels du Réemploi, de la Réparation, de la Réduction et de la Réutilisation, qui organise le 21 novembre prochain les Assises du Réemploi ainsi que son expérience en tant que candidat pour le partie EELV aux élections législatives de 2017.


    Enfin, Benoit nous promet très bien un code promo à utiliser sur Recommerce, il sera mis sur cette ligne dès qu'on l'aura reçu ;-)


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