Episodes

  • La Banque de France est une institution indépendante et de confiance , une institution de la République indépendante de l’État.
    La Banque de France est depuis plus de deux siècles la gardienne de la monnaie et du système financier.
    Membre de l’Euro système, la Banque de France est aujourd’hui un service public engagé auprès des Français et des Européens pour assurer le financement de l’économie et la stabilité des prix.
    Comme nous pouvons le lire sur le site internet dédié, femmes et hommes de la Banque de France, œuvrent au quotidien pour définir et mettre en œuvre la stratégie monétaire, maintenir la stabilité financière, servir l’économie et la société. Pour créer les conditions de la croissance et de l’emploi. Pour assurer l’avenir.
    La Banque de France est donc une institution aux multiples facettes, essentielle et pourtant méconnue.
    Pour nous la présenter, expliquer ses missions et nous dire comment on peut la rejoindre, je reçois Frédéric Visnovsky, l’un de ces hauts cadres dirigeants qui exerce justement plusieurs métiers au sein de la Banque de France.
    Frédéric Visnovsky, bonjour et merci de participer aux podcasts de l’ISP.

  • Chaque Etat, en se constituant progressivement vers les formes que nous connaissons aujourd’hui, a vu la douane comme une administration permettant d’en assurer sa sécurité et son intégrité, tout en assurant ses ressources financières.
    Le développement du commerce international, dès l’antiquité, voit ainsi l’imposition d’une fiscalité sur les mouvements de marchandises, à l’époque recouvrée par des compagnies privées.
    Jusqu’à la Révolution, la Ferme générale s’apparente à une direction des douanes. Cette dernière est nationalisée en régie nationale des douanes en 1791.
    Jusqu’en 1940, la douane dispose d’une organisation militaire. Aujourd’hui administration civile, elle a gardé de par ses symboles une certaine empreinte militaire tout en s’adaptant au temps présent.
    Aujourd’hui, la direction générale des douanes et droits indirects est rattachée au MESFIN. Forte de 17 000 agents, répartis en deux branches et en trois catégories, agent de constatation, contrôleur, et inspecteur, la douane exerce des missions variées. La douane ne se résume pas au contrôle en aéroport ou aux péages, mais, intervient par exemple, dans l’accompagnement des entreprises à l’international, dans la gestion du secteur de la viticulture ou encore dans le dédouanement des marchandises aux ports.
    Ancrée dans un paysage européen, la douane a du répondre à de multiples enjeux ces dernières années : COVID, guerre en Ukraine, ou encore les jeux olympiques actuellement.
    Aujourd’hui, nous recevons Alexandre MURATORE, inspecteur des douanes en poste en Seine-Saint-Denis.

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  • « Chez tous les peuples civilisés, le recours d’un juge inférieur à un juge supérieur a été autorisé comme le moyen le plus sûr d’arriver à une exacte justice. C’est donc une institution que l’expérience des siècles justifie » (Louis-Antoine MACAREL, Élément de droit politique, 1833). Aussi, tant pour prévenir que pour corriger une prétendue erreur, est mise à la disposition des justiciables dont les prétentions ont été rejetées, la faculté d’exercer une voie de recours ordinaire : l’appel.
    L’appel est souvent considéré comme la voie de recours par excellence, s’inscrivant dans une logique de recherche de la vérité judiciaire.
    L’appel est une voie de recours ordinaire contre les jugements des juridictions de premier degré et tendant à les faire réformer ou annuler par le juge d’appel, afin de garantir une bonne justice et un nouvel examen de l’affaire (art. 542 C. pr. civ.).
    Depuis 2009, la procédure d’appel en matière civile a été modifiée à plusieurs reprises sur des points essentiels.
    Les décrets n° 2009-1524 du 9 décembre 2009 et n° 2010-1647 du 28 décembre 2010 ont imposé à l’ensemble des parties au litige des délais impératifs pour conclure et assorti ces délais de sanctions automatiques, caducité de la déclaration d’appel d’une part et irrecevabilité des conclusions d’autre part.
    Puis, le décret n° 2017-891 du 6 mai 2017 a instauré une concentration temporelle des prétentions en appel, obligeant les parties à préciser les points du jugement qu’elles entendent expressément critiquer et imposent un formalisme accru des conclusions.
    Ces décrets entendent faire de l’appel une voie d’achèvement maîtrisée du litige, centrée sur la critique de la décision de première instance.
    Dernière réforme en date, le décret du 29 décembre 2023, entré en vigueur le 1er septembre 2024.
    Nous recevons Franck TOURET, professeur de procédure civile au sein de la Prépa ISP pour évoquer l’actualité de la procédure d’appel et le décret du 29 décembre 2023, portant simplification de la procédure d’appel en matière civile.

  • Comme souvent dans les podcasts de l’ISP, nous revenons sur des sujets donnés à l’occasion des Grand Oraux de concours. Et en cette période où certains préparent justement ces Grands O, quand d’autres appréhendent la Culture Gé pour préparer les écrits, des concours, nous poursuivons dans l’évocation de ces sujets multiples et hétérogènes.
    Aujourd’hui, nous évoquons l’aviation civile et militaire, un sujet dont j’ignorais presque tout avant la préparation de ce podcast.
    En 2019, Greta Thunberg, à l'avant-garde de la jeunesse engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, avait choisi de se rendre au sommet des Nations unies sur le climat dans un voilier zéro carbone - évitant ostensiblement d'effectuer un déplacement en avion
    De fait, le transport aérien concentre les critiques sur l'impact des transports sur le réchauffement climatique. Mais c'est également un secteur économique de premier ordre, jouant un rôle important dans la balance commerciale française, symbolisant la complexité de l'arbitrage entre les enjeux environnementaux, économiques et sociaux.
    Par ailleurs, le secteur aéronautique est dual - au sens où il est à la fois civil et militaire.
    On sait que dans toute guerre - on l’a vu pendant la 2nde GM avec la bataille d’Angleterre et on le voit encore aujourd’hui avec le conflit russo-ukrainien - c’est un élément stratégique.
    A ce titre, la puissance de l’aviation militaire française est importante.
    Pour appréhender ces différents enjeux, je reçois aujourd'hui Benoît Quennedey, professeur de culture générale à la Prépa ISP.

  • « Séduire et être mère, c'est pour cela qu'est faite la femme » affirme le sénateur Alexandre Bérard en 1919, montrant bien par-là la place qui est attribuée à la femme dans la société française au début du XXème siècle.
    De la même façon dans un numéro de l’Horizon, journal des poilus, de décembre 1918, on pouvait lire : « Ramener la femme au foyer, l’écarter des luttes politiques, n’est-ce pas là le programme qu’il faut suivre, si nous ne voulons pas d’ici quelque vingt ans compter des centaines de milles de Français en moins ».
    Alors que les soldats de la Première Guerre mondiale étaient rentrés du front, l’idée était de confirmer que les femmes n’avaient été « émancipées » que pour les besoins de la guerre et qu’elles devaient donc revenir à leur rôle traditionnel, celui de s’occuper du foyer et de donner des enfants à la famille et à la France.
    Cela pose bien la question de la place des femmes en France depuis le début du XXème siècle alors que des transformations sociales sont à l’œuvre dans une période pleine de bouleversements.
    Et cette question nous allons nous la poser avec Jérôme Calauzènes, professeur agrégé d’histoire et responsable de formation au sein de la Prépa ISP.

  • Situé au 55 de la rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement de Paris, le Palais de l’Elysée est le lieu emblématique du pouvoir politique français, symbolisant aujourd’hui la prééminence institutionnelle du Président de la République.
    Pourtant, son histoire n’est pas seulement liée à la Cinquième République, mais bien à celle de la République française et de ses régimes politiques antérieurs
    Comme nombre de palais de la République, l’Elysée a été bâti au XVIIIe siècle et est devenu une demeure princière, avant d’accueillir le premier président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte, en 1848.
    Le Palais de l’Elysée a ouvert ses portes au public pour la première fois le 14 juillet 1977, à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing, puis régulièrement chaque année depuis 1990, dans le cadre des Journées du patrimoine.
    Nous poursuivons – et achevons – notre tour des lieux de pouvoir en France, après les podcasts consacrés à la place Beauvau, à la place Vendôme et à l’hôtel Matignon. L’architecture de ces lieux s’inscrit en effet pleinement dans l’histoire de France et de ses institutions.
    J’ai le plaisir une nouvelle fois d’accueillir Benoît Quennedey, professeur de culture général et de droit public à la Prépa ISP pour nous raconter l’histoire du palais de l’Elysée .

  • ENGRENAGES, ALLY MACBEAL, SAMBRES, LAETITIA, LAW AND ORDER, SUITS, ou encore plus récemment la série australienne diffusée sur ARTE en début d'année 2024 : « Après le verdict » qui raconte l'enquête que mènent quelques jurés d'assises une fois leur verdict – l'acquittement – rendu dans une affaire d'assassinat...

    Autant de noms de séries françaises et internationales plus ou moins connues qui démontrent que, très vite, la fiction télévisuelle s'est inspirée de la vie judiciaire, civile ou non, de la chaîne pénale de l'enquête à l'exécution de la peine, en passant aussi par le rôle des enquêteurs, des avocats et bien sûr des magistrats...

    Miroir d'une vie judiciaire riche et fascinante, les séries télévisées constituent un programme généralement accessible à un large public, et qui va entretenir une relation au long cours avec le spectateur.

    Cependant, évoquer la Justice dans les séries télévisées impose de s'interroger sur le rapport entre la fiction et le monde judiciaire, en tenant compte des contraintes artistiques autant que des contraintes de marché : une série télévisée doit exister, sur la durée, ce qui impose à ses créateurs de tordre parfois la réalité pour la rendre plus captivante.

    Sous un autre angle, une série télévisée sur la justice peut être un moyen d'exposer au grand public son fonctionnement de l'intérieur, ses contraintes, ses difficultés, mais également un processus de construction d'un dossier, d'une affaire, d'une décision...

    Finalement, Justice et série télévisée ne se nourrissent l'une de l'autre.
    Les juristes aimeraient que l'art de la série représente aux mieux leur système judiciaire mais est-ce le rôle d'une série télévisé de faire de la pédagogie ?
    L'imagination d'un créateur de série télé doit être totale, mais alors jusqu'où s'éloigner de la réalité judiciaire au nom de la narration, et au risque, sans doute, de décrédibiliser une institution en perpétuelle recherche de reconnaissance ?

    Aussi, une série télévisée peut-elle être un bon miroir de la Justice, sans la déformer complètement ?
    Comment la Justice se sert-elle aussi de ce format de divertissement afin d'exposer son rôle ?
    En d'autres termes, de quelle manière justice et séries télévisées s'enrichissent-elles ?

    Pour répondre à ces questions, je reçois Grégory MARTIN DIT NEUVILLE, juge d’instruction, qui sort ici de sa zone de confort ou peut-être est-ce tout l’inverse d’ailleurs.

  • Entre chance de réinsertion pour les personnes détenues et opportunité pour les entreprises, le travail en détention a, depuis toujours, toute sa place en prison.
    Si, sur le principe on comprend le bien-fondé du travail en détention, on comprend bien toute l’utilité d’une telle possibilité. Demeure qu’en pratique, la situation demeure complexe à bien des égards.

    D’un côté, du point de vue des détenus, le travail en détention peut encore être assimilé aux anciens bagnes. A certains égards, le travail en détention a toujours mauvaise presse : le salaire, bien qu’encadré, peut être qualifié de peu attractif, les missions proposées peu attrayantes et la motivation de certaines personnes détenues manque pour une réelle mobilisation autour d’une activité professionnelle investie.

    De l’autre, les entreprises se plaignent de n’avoir finalement que peu d’information à ce sujet. De plus, travailler en étroite collaboration avec des personnes incarcérées, concentrant pour certaines des difficultés liées au comportement, peut s’avérer complexe voire même peut faire peur.

    Une récente réforme du 1er mai 2022 est venue encadrer davantage le travail en détention, elle vient notamment revaloriser le travail pénitentiaire dans le but de donner envie aux entreprises locales de venir s’implanter.

    Pour évoquer le travail en détention sous l’angle de cette réforme, nous recevons Charlotte LEPAISANT, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation au SPIP de Paris.

  • Le saviez-vous ? Avant que le chef du gouvernement ne s’installe dans les locaux de l’hôtel de Matignon, il n’avait pas de résidence fixe car il était habituel qu’il cumule ses fonctions avec la charge d’un autre portefeuille ministériel qui abritait alors les collaborateurs du chef du gouvernement. Et pourtant, de l’installation à l’hôtel de Matignon en 1935 à nos jours, en moins d’un siècle, peu de lieux sont devenus aussi emblématiques de l’exercice du pouvoir en France – qu’il s’agisse du faste des cérémonies qui s’y déroulent, ou encore des accords importants – les accords de Matignon – signés en ses locaux.
    Après nos deux premiers podcasts sur les lieux de pouvoir, consacrés respectivement au ministère de l’intérieur et au ministère de la justice, nous nous rendons aujourd’hui au 57 rue de Varenne, à quelques centaines de mètres des locaux de notre école, pour découvrir l’hôtel de Matignon et ses occupants.
    Nous poursuivons notre pérégrination au cœur du pouvoir français et parisien avec Benoît Quennedey, professeur de culture général et de droit à la Prépa ISP, pour qui les secrets d’Etat des lieux de pouvoir de la République n’en sont pas.

  • Le 6 mars 2024, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture, et à l'unanimité, une proposition de loi visant à reconnaître la responsabilité de l'Etat dans les condamnations pour homosexualité de personnes prononcées par les tribunaux judiciaires entre 1942 et 1982, date de la dépénalisation en France de l'homosexualité.

    Cette proposition de loi a été déposée en suite de la commémoration, en 2022, des 40 ans de la dépénalisation de l'homosexualité en France, et est venue signer l'évolution législative remarquable de l'homosexualité abordée sous le prisme du droit pénal.

    Pendant plusieurs centaines d'années, l'homosexualité saisie par le droit pénal, c'était une logique d'interdiction et de répression.

    Après une première dépénalisation sous la Révolution française, le régime de Vichy avait rétabli les infractions pénales spécifiques en 1942.
    Ce n'est finalement qu'en 1982 que l'homosexualité va être définitivement dépénalisée en France sous l'impulsion du Garde des Sceaux Robert BADINTER qui lors de l'examen du projet de loi déclarait le 20 décembre 1981 qu' « il n'était que temps de prendre conscience de tout ce que la France doit aux homosexuels ».

    L'évolution de la place de l'homosexualité dans la société a conduit à purger le code pénal de toute référence à l'incrimination de l'homosexualité.
    Bien plus, le droit pénal, et le droit des personnes et de la famille se sont enrichis d'un mouvement commun tendant à protéger les personnes et les couples de même sexe.

    Ainsi, en ce qui concerne le code civil, deux réformes marquantes méritent d'être rappelées :
    -l'instauration du Pacte civil de solidarité créé en 1999 (article 515-1 du code civil) ;
    -la loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.

    Cependant, ces réformes sont intervenues à l'issue de débats de société intenses où l'on a recensé une forte augmentation des injures et violences à caractère homophobes ; on pense notamment à certains débordements en marge de la « Manif pour Tous » et des propos énoncés dans les médiats, que reprend très bien la chanteuse HOSHI, dans sa chanson « Amour censure ».

    Ces différents débats ont rappelé aussi combien la question de l'homophobie est latente et implique une prise en compte rigoureuse par la matière pénale, afin de prévenir ou, le cas échéant, punir tout comportement portant atteinte à l'orientation sexuelle.

    Évoquer aujourd’hui l'homosexualité et le droit pénal conduit inévitablement à aborder l'augmentation des actes homophobes, ou plutôt LGBTIphobes en 2024.

    Selon une étude statistique du ministère de l'Intérieur publié le 16 mai 2024, et dressant un état des lieux des violences, discriminations, et enjeux auxquels sont confrontés les personnes lesbiennes, gays, bies, trans, et intersexes en France, les actes homophobes ont augmenté de 13 % en 2023 par rapport à 2022, avec un bond de 19% pour les crimes et délits enregistrés par les services de police et de gendarmerie.

    Dans l’Édition du journal Le Monde publiée le 16 mai 2024, le détail est ainsi repris : 2870 crimes ou délits et 690 contraventions (dont 94% liés à des injures homophobes) ont été recensés en 2023.

    Aborder l'homosexualité sous l'angle du droit pénal, c'est évidemment s'interroger sur les rapports entre l'intime et l'identité d'une part, et cette branche du droit qui réunit l'ensemble des règles imposées par le législateur et qui expose à des poursuites celui qui les transgresse, d'autre part.

    De l'évolution du droit pénal sur la prise en compte de l'homosexualité se dégage en réalité une tendance contemporaine : de la répression à la protection.
    Convient-il de s'interroger sur les rapports entre homosexualité et droit pénal, comment le droit pénal, protège-t-il désormais l'homosexualité ?

    Pour répondre à ces questions, Je reçois Grégory Martin dit NEUVILLE, juge d’instruction enseignant au sein de la Prépa ISP.

  • Au lendemain d'élections européennes marquées en France par un succès sans précédent du Rassemblement national, le Président de la République Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale pour la sixième fois sous la Cinquième République et de redonner ainsi la parole aux citoyens, en mettant en avant une volonté de clarification politique.

    Mais l'Assemblée nationale élue à l'issue des élections des 30 juin et 7 juillet 2024 a créé une situation inédite : en effet, le chef de l'Etat ne dispose pas d'une majorité parlementaire, même relative, ce qui devrait logiquement imposer une situation de cohabitation - pour la première fois depuis 2002, après l'adoption du quinquennat et l'inversion des scrutins présidentiel et législatifs. Or, si la coalition de gauche a remporté le plus grand nombre de sièges, elle doit nouer des alliances pour pouvoir gouverner, potentiellement avec tout ou partie des députés de la majorité présidentielle, ce qui ne définit pas une cohabitation - mais une situation de coalition, qui serait nouée après les élections et non avant le scrutin.

    Il ne s’agit pas de se figurer de ce qu’il va se passer dans les prochaines semaines, les prochains mois ou encore dans un an quand le président aura de nouveau la possibilité de dissoudre. Nous n’allons pas jouer les Nostradamus, les Madame IRMA ou encore les Elizabeth Teissier qui a conseillé le président François Mitterrand entre 1989 et 1995.
    Pour prendre de la hauteur, comprendre les enjeux et les perspectives politiques et institutionnels, il faut apprécier la situation actuelle au regard des précédents de l'histoire institutionnelle française, dans le système politique de la Cinquième République, et des cas de figure propres aux pays démocratiques étrangers pouvant servir sinon d’exemples, au moins de références et de points de comparaison.

    Pour évoquer ces perspectives, je reçois Benoît Quennedey, professeur de droit public et de culture générale à la Prépa ISP.

  • La dix-septième mise en examen dans l’entourage du Président de la République comme le récent procès du Ministre de la Justice ne font que nourrir la défiance des citoyens envers leurs élus ébranlant chaque jour un peu plus les fondements démocratiques de notre société.
    A tort ou à raison, la plupart des citoyens considèrent désormais que les élus de la République ne sont plus soumis au principe d’égalité des citoyens devant la loi, trop rarement poursuivis et quand ils le sont, bénéficient d’un laxisme judiciaire.
    S’agit-il d’une idée reçue ? Le droit positif doit-il être modifié et de nouvelles lois adoptées pour renforcer la responsabilité des élus et faciliter sa mise en œuvre ? Les mécanismes juridiques actuels ne suffisent-ils pas pour préserver le sentiment de nos concitoyens de vivre dans un Etat de droit où le pouvoir ne serait pas confié à une caste de personne déconnectées de la réalité et totalement irresponsables ?

    Pour aborder la question nous accueillons Vincent Mazzocchi, Avocat inscrit au Barreau de Paris et Docteur en droit public.

  • Souvent peu connue du grand public et des étudiants, la protection judiciaire de la jeunesse est une administration du ministère de la justice dont la mission principale est la prise en charge des mineurs en conflit avec la loi.

    Le métier le plus connu est celui d’éducateur, celui qui assure le suivi du mineur.

    Il existe également d’autres fonctions, notamment dans l’encadrement des équipes.

    Dans ce podcast, nous allons nous intéresser de DPJJ ou plus exactement de DSPJJ, c’est-à-dire de directeur des services de la protection judiciaire de la jeunesse.

    Comment devient-on DSPJJ ? Pourquoi choisir ce métier ? Quelles qualités sont requises ? Quel est son quotidien ? Quelle est la carrière d’un DSPJJ ?

    Pour répondre à ces questions sur le métier de directeur des services de la protection judiciaire de la jeunesse, nous accueillons Lila Lou REYNAL, directrice des services depuis 2016.

  • En février 2024, Missak Manouchian entrait au Panthéon, rejoignant d’autres célèbres résistants : Jean Moulin, Félix Eboué, Germaine Tillion, Pierre Brossolette et Joséphine Baker.
    Face à la défaite française en juin 1940 et à l’occupation d’une partie du territoire français par l’Allemagne, face également au régime de Vichy, des Français, au départ peu nombreux, décident de résister. Cette résistance, double au final, intérieure et extérieure, incarnée par De Gaulle notamment, va être l’un des vecteurs de la libération du territoire français.
    On estime à 150 000 le nombre de résistants en France pendant la Seconde guerre mondiale. Beaucoup sont morts fusillés, morts au combat ou ont été déportés.
    Qui sont ces résistants ? Comment s’est construite la résistance en 1940 et 1945 jusqu’à la libération ?
    Pour évoquer cette histoire de la France, l’histoire de ces hommes et ces femmes pendant la seconde Guerre mondiale, Nous recevons Jérôme Calauzènes.

  • Chaque année dans de nombreux concours, comme les concours de la Police, de l’ENM, de l’INSP, des sujets de relations internationales sont tirés par des candidats admissibles à ces concours et passant les épreuves orales, notamment le fameux Grand Oral.
    Nous allons essayer dans le présent podcast de mettre en évidence le rapport intime qui existe entre les relations internationales et la culture générale et de mettre en évidence les points saillants des relations internationales susceptibles de constituer ces fameux sujets.

    Dans Le Fil de l'épée, paru en 1932, Charles de Gaulle affirme que "la véritable école du commandement, c'est la culture générale". Ainsi présentée, la culture générale constitue le terreau dans lequel doivent s'enraciner les décisions des responsables publics.

    Partie intégrante de la culture générale, la connaissance des relations internationales est, on le comprend, de nos jours, centrale.

    - D'une part, parce que nous nous trouvons tous, à des degrés divers, quotidiennement confrontés à un monde qui nous paraît subjectivement rétréci par les mobilités, par l'omniprésence d'internet et des médias.

    - D'autre part, et de manière plus substantielle, parce que l'étude des relations internationales nous fait accéder à une connaissance vraiment politique du monde qui nous entoure.

    En effet, l'analyse des relations internationales focalise notre attention sur les interactions des personnes particulières que sont les États, personnes publiques qui se distinguent nettement des individus en ce qu'elles sont souveraines et dont la souveraineté concourt, précisément, à structurer le monde.

    L'étude des relations internationales nous conduit donc à considérer prioritairement l'existence et l'action des États à l'échelle du vaste monde, existence et action dont les modalités diffèrent radicalement de celles des simples particuliers, soumis à leur juridiction.

    Pour en parler, je reçois Olivier Chantriaux, docteur en histoire, spécialisé dans les relations internationales. Dans ses recherches, Olivier Chantriaux tend à concilier l'étude de la matière historique avec les méthodes de la théorie des relations internationales. Il a analysé, dans sa thèse de doctorat, la pensée des relations internationales d'Henry Kissinger.

  • L'annonce de la dissolution a été un véritable coup de théâtre.
    Le dimanche 9 juin 2024 à 20h58, Emmanuel Macron a annoncé à la télévision la dissolution de l'Assemblée nationale, dans la foulée des résultats désastreux aux élections européennes où le Rassemblement National (RN) a engrangé plus du double des voix de la liste Renaissance (31,4% contre 14,6%) (Site vie publique)
    Dans un premier temps, le président semblait pourtant réticent à cette option risquée. Selon les projections des sondeurs, une dissolution pourrait offrir la majorité absolue de 289 sièges au RN, voire faire entrer jusqu'à 300 députés d'extrême droite à l'Assemblée, soit 162 élus supplémentaires. Une ministre assurait ainsi une semaine avant le scrutin : "Jamais Emmanuel, homme d'habitudes qui n'aime pas le désordre, ne prendra le risque de dissoudre".
    Mais, dans un second temps, face au raz-de-marée annoncé du RN, le scénario de dissolution s’était peu à peu imposé à l'Élysée après des mois de préparation secrète par une petite cellule d'une dizaine de personnes seulement. D'anciens proches de Nicolas Sarkozy comme Gérald Darmanin et l'ancien sénateur Pierre Charon ont activement poussé Macron dans cette voie risquée, avec l'espoir d'obtenir une majorité claire aux nouvelles législatives et de permettre ainsi au chef de l’Etat de reprendre la main plutôt que de subir une majorité parlementaire introuvable.

    Pour parler du droit de dissolution, je reçois évidemment Grégory Portais, professeur de droit public et de note de synthèse au sein de la Prépa ISP.

  • Qualifié par Napoléon d’homme le plus puissant de France, le juge d’instruction est une des rares figures du système judiciaire français clairement identifiée par le grand public. Personnage emblématique, héro de romans et de séries, acclamé ou décrié, il a déjà fait l’objet de deux podcasts de l’ISP en 2021 et en 2022.
    Pour rappel, vous pouvez retrouver tous nos podcasts actuels comme anciens sur notre site internet www.prepa-isp.fr ou encore sur toutes les plates-formes de streaming et dédiées à l’écoute des podcasts.
    Lors de notre dernier podcast consacré au cœur du métier du juge d’instruction, l’immense Christian Guéry avait brillamment décrit le quotidien d’un magistrat instructeur et la réalité de son travail. Le podcast se terminait en effleurant cette question : faut-il supprimer le juge d’instruction ?
    La question de la suppression du juge d’instruction n’est pas nouvelle et qui revient régulièrement dans le débat public. Déjà, en 1990, le rapport Delmas Marty sur la mise en état des affaires pénales préconisait sa disparition.
    Plus proche de nous, en 2010, à la suite d’un souhait formulé explicitement par le Président de la République, un projet de loi finalement avorté prévoyait sa suppression.
    Plus récemment encore, à l’occasion des Etats généraux de la justice, la suppression du juge d’instruction s’est invitée dans les travaux de l’atelier dédié à la simplification de la procédure pénale, avant d’être finalement abandonnée.
    En Italie, en Allemagne et en suisse, les juges d’instruction, inspirés du modèle français, ont été supprimés.
    Tout se passe donc comme si, à intervalles réguliers, le projet revenait sur le devant de la scène, sans pour l’heure aboutir.
    Pour essayer d’y voir plus clair, nous recevons Jean-Baptiste Crabières, magistrat et ancien juge d’instruction.

  • En déplacement à Créteil le 21 janvier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’est félicité de résultats records dans la guerre menée contre le trafic de drogues. Sur l’année 2023, ce n’est pas moins de 36 429 trafiquants qui ont été interpellés sur le territoire national. En 3 ans, 1000 points de deal ont été démantelés sur les 4000 au total.

    Plus récemment, c’est environ 1 500 individus qui ont été appréhendés depuis le lancement des opérations anti-drogue baptisées "place nette XXL" menées à travers la France.
    La première intervention a eu lieu le 19 mars dernier à Marseille puis quatre autres opérations ont été lancées dans le Nord, dans la région métropolitaine de Lyon, à Dijon (Côte-d'Or) et en région parisienne, notamment à Sevran (Seine-Saint-Denis) et Colombes (Hauts-de-Seine).Ces opérations englobent des arrestations, des perquisitions, la découverte d'appartements servant de caches pour la drogue, la désinfection de l'espace public et le déploiement de forces de maintien de l'ordre pour entraver le trafic de drogue dans les zones ciblées. Un vaste dispositif policier est en place sur l'ensemble du territoire plus de 15 000 policiers, gendarmes et douaniers ont été mobilisés sur une semaine.

    Il faut dire que la lutte contre le trafic de stupéfiants était l’un des principaux défis du Gouvernement. En septembre 2019, il a instauré le plan national de lutte contre les stupéfiants, également connu sous le nom de « plan stups », composé de 55 mesures collaboratives impliquant divers acteurs tels que la police, la gendarmerie, les douanes, la marine nationale, le ministère de la Justice, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, ainsi que le secrétariat général de la Mer, sous la coordination de l'OFAST.
    Cette approche interministérielle, déployée à l'échelle internationale jusqu'aux niveaux territoriaux les plus proches, se concentre sur deux axes majeurs : d’une part l’entrave à la circulation des produits stupéfiants et d’autre part l’entrave à l’action des organisations criminelles.

    Bref, un sujet de premier ordre. Comment est définit le trafic de stup, quelles en sont les principales problématiques et évolutions, pour nous en parler aujourd’hui nous recevons le capitaine Damien Toba.

  • La signature du Pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, provoque l’ultime crise qui mène au déclenchement de la guerre. La France décide alors de soutenir militairement la Pologne en cas d’agression probable de l’Allemagne.
    Le 1er septembre 1939, Hitler, tirant prétexte d’un incident de frontière monté de toutes pièces, fait pénétrer les troupes allemandes en Pologne, sans déclaration de guerre. Le jour même, la France décrète la mobilisation générale et le 2 septembre, le Parlement vote les crédits militaires.
    C’est le début de la seconde Guerre mondiale et de bouleversements importants pour la France. Cela signifie notamment la mise en place du régime de Vichy, suite à la défaite de juin 1940, et des divisions profondes au sein de la population. Vichy reste ne effet une guerre franco-française, dans la lignée de celles de la Révolution française (guerre de Vendée) ou de la Commune de Paris (1871). L’histoire de Vichy fut difficile à faire compte tenu des fractures profondes de l’après-guerre.
    Comment interpréter Vichy dans l’histoire de France ? S’agit-il d’une crise, d’un accélérateur, d’un frein ou d’une parenthèse dans l’histoire de France ? Comment articuler l’unité du régime avec la pluralité de ses composantes ? Dans quelle mesure doit-on parler de continuité ou de rupture avec la IIIème République ? Peut-on parler d’une fascisation progressive de la France ?
    Pour répondre à ces questions et revenir sur cette période obscure de la France, nous recevons Jérôme Calauzènes, professeur d’histoire, enseignant et responsable de formations au sein de la Prépa ISP.

  • Depuis le début du mois d’avril, l’Assemblée nationale a inauguré les premières « questions au chef du Gouvernement », de l’histoire de la 5ème République.
    Cette nouvelle formule, testée officiellement pour 5 mercredis consécutifs, permet au Premier ministre de répondre, seul, aux questions des députés.
    Ce nouveau format ne laisse pas indifférents dans les couloirs du Palais Bourbon ! 45 minutes de questions-réponses entre les députés et Gabriel Attal en solo le lendemain de la traditionnelle séance de « Questions d’actualité au Gouvernement », celle prévue le mardi par la Constitution et à laquelle les Français étaient plutôt habitués jusqu’ici…
    Les députés de l’opposition l'appellent le "Attal show", la pratique divise jusqu’au sein même de la majorité. Les députés rivalisent d’expressions pour dénoncer pêlemêle : un exercice narcissique, un numéro de claquettes du Premier ministre, du grand guignol, et même un « numéro de cirque » selon les mots de Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste.
    Mais cette surexposition de Gabriel Attal pose en réalité une question de fond dans notre démocratie : au fond, à quoi il sert le Premier ministre ?
    Pour répondre à cette question, je reçois aujourd’hui notre spécialiste des institutions politiques, enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal.