エピソード
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Guillaume Durand reçoit cette semaine sur le plateau de « Au bonheur des livres » deux écrivains à la forte personnalité. Jean-Marc Rochette et Olivier Adam ont des parcours très différents : le premier s’est d’abord essentiellement fait connaître dans le monde de la bande dessinée, en particulier grâce à une série culte, adaptée au cinéma par le coréen Bong Joon-ho (palme d'or à Cannes) puis sur Netflix, « Le Transperceneige », et c’est seulement la soixantaine venue qu’il publie son premier récit littéraire, autobiographique et superbe, « Au cœur de l’hiver » (Les Étages Éditions) ; le second s’est fait connaître depuis longtemps par ses romans à succès, et celui qu’il publie aujourd’hui. « Il ne se passe jamais rien ici » (Ed. Flammarion) est déjà le vingtième, sans compter ses nombreux livres pour la jeunesse... mais l'un et l'autre de ces auteurs partagent un certain goût pour la solitude et la mise à l'épreuve de l'homme face aux éléments, ou simplement la société, envers laquelle ils se montrent volontiers circonspects. Leurs deux livres ont en tout cas en commun de se passer dans les Alpes, l'un dans le massif des Écrins, l'autre aux abords du lac d'Annecy, en décrivant à chaque fois un drôle de huis clos. « Il ne se passe jamais rien » se dévore ainsi comme un roman noir, en faisant d'un village un peu oppressant au milieu des montagnes le théâtre d'une sorte de tragédie chorale, qui nous fait réfléchir aussi aux violences de la condition humaine... Et c'est cette même condition humaine qu'évoque Jean-Marc Rochette d'une autre façon, dans « Au cœur de l'hiver », puisqu'il raconte son installation bien réelle avec sa compagne dans une maison d'altitude, à l'écart de tout et de tous, où ils vont vivre une sorte de saison initiatique dans l'isolement magnifique mais parfois rigoureux de la nature : quelques mois dans la parenthèse du monde. On devine en tout cas que ces deux écrivains peuvent avoir beaucoup à se dire : orchestrée par Guillaume Durand, leur rencontre promet d'être passionnante !
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Tandis que l’Euro de football succède à Roland-Garros et que s’ouvre évidemment la perspective prochaine des Jeux Olympiques de Paris, il est beaucoup question de sport en ce moment dans l’actualité… Or, le sport et les livres font volontiers bon ménage, comme l'illustre le plateau de « Au bonheur des livres » cette semaine qui accueille la présidente du CNL (Centre National du Livre) Régine Hatchondo, ainsi que Louis Chevaillier, auteur d’un essai aussi captivant qu'inattendu sur « Les Jeux olympiques de littérature » (Ed. Grasset) et le grand documentariste et écrivain, Jérôme Prieur, connu en particulier pour sa série Corpus Christi, mais qui s’est intéressé aussi aux Jeux Olympiques de « Berlin 1936 » (Ed. La Bibliothèque) et à un intellectuel un peu oublié qui en fut le spectateur, Louis Gillet avec l’ouvrage « Regarder et ne rien voir » (Ed. Seuil). Guillaume Durand s’entretiendra ainsi avec la présidente du CNL, Régine Hatchondo pour évoquer l’opération « Partir en Livre », magnifique festival à l'adresse du jeune public consacré cette année au thème du sport, pour son dixième anniversaire (du 19 juin au 21 juillet 2024). Elle rappellera à cette occasion le travail formidable effectué, au long cours, par le CNL pour la promotion de la lecture et des auteurs… Parmi ces auteurs justement, Louis Chevaillier détaillera l'aventure oubliée d’olympiades culturelles, bien réelles, autrefois consacrées à la littérature, et Jérôme Prieur nous invitera à réfléchir aux liens qui continuent d’exister entre le spectacle sportif et ses implications géopolitiques … même si, heureusement, nous ne sommes plus à Berlin en 1936 ! Sport, littérature, histoire : en faisant dialoguer des écrivains et des personnalités qui sont aussi des passeurs passionnants, « Au bonheur des livres » nous invitera encore une fois à réfléchir aux enjeux de notre temps.
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La guerre n’est jamais finie, semble-t-il : en tout cas, elle continue à nous hanter à travers de bons livres, et parfois même des best-sellers. L’illustration en est donnée sur le plateau de « Au bonheur des livres » cette semaine, où Guillaume Durand reçoit deux écrivains-journalistes remarquables : Annick Cojean, grande plume du Monde qui publie « Nous y étions » (Ed. Grasset), où elle a recueilli 18 témoignages de participants au débarquement de Juin 1944 en France, et Philippe Collin, figure emblématique de France Inter, qui bat des records de vente en librairie avec son premier roman historique, « Le barman du Ritz » (Ed. Albin Michel), véritable « page-turner » restituant l’itinéraire du barman juif du célèbre établissement de la place Vendôme pendant l’occupation. On s’en rendra compte en écoutant ces deux invités passionnants : la vérité historique dépasse souvent la fiction romanesque, surtout quand elle est présentée par des conteurs d’une telle qualité… Et on rêverait d’avoir eu des professeurs d’histoire qui sachent être comme eux des « passeurs » nous faisant revivre les ambiguïtés de l’occupation à travers le microcosme du bar du Ritz, ou le souffle partagé de ce moment crucial que fut le D-Day (dont on vient de commémorer les 80 ans) à travers les voix de quelques acteurs du débarquement en Normandie. On peut compter sur Guillaume Durand, lui-même particulièrement sensible aux enjeux de l’Histoire, pour nous faire participer à une réflexion spécialement stimulante sur les enseignements des conflits du passé, à commencer par la Seconde guerre mondiale, qui continuent d’éclairer notre présent. Ainsi, le « bonheur des livres » est-il aussi de nous (ré)apprendre, sans ennui, les leçons de la mémoire.
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On le sait : c’est souvent avec la réalité que l’on fait les meilleures fictions. Et c’est aussi avec des mythes, fussent-ils contemporains, que l’on écrit volontiers de très bons romans... La preuve en sera donnée, encore une fois, par Guillaume Durand qui accueille dans son émission « Au bonheur des livres » deux femmes remarquables : Tatiana de Rosnay, qui signe « Poussière blonde » aux éditions Albin Michel, et Marie Charrel pour « La fille de Lake Placid » Editions Les Pérégrines. Le point commun entre ces deux livres ? Ils traitent, chacun à leur façon, de grandes figures féminines américaines, d’hier et d’aujourd’hui. Marylin Monroe d’abord, mythe entre les mythes, mais abordé cette fois d’une façon particulièrement originale à travers une héroïne française, Pauline, qu’a imaginée Tatiana de Rosnay : cette femme de chambre, qui devient presque par hasard la confidente de la star, dans un décor qui rappellera les Misfits de John Huston, guide le lecteur au fil d’un récit particulièrement inspiré, qui est aussi une réflexion sur la célébrité. De même Marie Charrel se sert-elle de deux icônes de la musique américaine, de générations différentes, pour raconter avec brio quelque chose de fort dans la mythologie d’outre-Atlantique : Joan Baez et Lana Del Rey… Cette dernière a su séduire son aînée, star à la voix inoubliable, figure marquante du folk engagé, désormais peintre, qui vit retirée en Californie. La pop-star sophistiquée se révèle aussi une poète admirative, et dans la relation des deux artistes se devine un peu des secrets de la création, comme des subtilités du star-system. On aura compris que ce sont des destins de femmes, à travers leurs échos très actuels, qui seront évoqués sur le plateau de « Au bonheur des livres », par deux écrivaines qui ont d’abord le goût et l’art de raconter. Qui savent aussi le communiquer.
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Quelles que soient leurs qualités humaines ou leur possible noirceur morale, les actrices et les acteurs demeurent des êtres à part, qui ont ce pouvoir très singulier : devenir à l’écran des « autres » fascinants. À l’heure du 77e Festival de Cannes, Guillaume Durand s’interrogera dans « Au bonheur des livres » sur cet étrange phénomène, qui pose forcément question lorsqu’un fait de société aussi important que #MeToo amène à confronter le cinéma et la vie. Il le fera en compagnie de deux invités écrivains et critiques éminents, Samuel Blumenfeld et Gérard Lefort. Le premier a écrit, en compagnie de Raphaëlle Bacqué, une enquête très fouillée sur l’une des plus grandes - et des plus controversées - stars françaises, toutes époques confondues, Gérard Depardieu : « Une affaire très française » (Ed. Albin Michel). Ou c.omment un comédien de génie s’est transformé en monstre déchu… Le second signe avec sa complice Marie Colmant et le vétéran Gilles Jacob (longtemps aux manettes du Festival de Cannes), une sorte de dictionnaire amoureux des actrices et acteurs français : « À nos amours » (Ed. Grasset / Calmann-Levy). Le livre suit l’ordre alphabétique, et surtout le seul plaisir des affinités, pour raconter à travers une succession de notules inspirées une certaine histoire du cinéma, d’hier et d’aujourd’hui. Nul doute en tout cas que l’un et l’autre auront beaucoup à dire sur l’état de forme d’un 7e art que les « affaires » n’empêchent pas de continuer à nous faire rêver.
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Les figures du mal font d’excellents sujets de roman, on le sait, et on le vérifiera à nouveau avec les deux invités de Guillaume Durand pour ce numéro de son émission « Au bonheur des livres » avec Caroline de Mulder, qui publie « La pouponnière de Himmler », chez Gallimard, et Lionel Duroy, qui présente « Sommes-nous devenus des criminels ? Vie du maréchal Paulus » (Editions Mialet-Barrault).
Qu’est-ce qui peut intéresser un écrivain d’aujourd’hui chez un personnage historique d’une période déjà maintes fois traitée ?
C’est la question qui peut effectivement se poser, quand Lionel Duroy traite par exemple du fameux Paulus, l’officier qui a dirigé les troupes allemandes à la bataille de Stalingrad… Est-ce l’actualité toujours recommencée de la guerre ? Le défi pour un romancier de se confronter à la réalité mystérieuse d’un être pris dans la tourmente de l’histoire, et qui la traverse du mauvais côté ?
Ces enjeux se retrouvent pour Caroline de Mulder, lorsqu’elle met à l’épreuve de la fiction le sujet terrible de ces « pouponnières » imaginées par le sinistre Himmler pendant la Seconde guerre mondiale, afin de favoriser la reproduction de la « race aryenne ». La réalité historique ne dépasse-t-elle pas, ici, la plus cauchemardesque des fictions ?
Ce n’est pas une mince affaire d’en débattre, on le voit, et il sera d’autant plus passionnant d’écouter la conversation de Guillaume Durand avec ces deux écrivains de talent, dont les exigences esthétiques n’empêchent pas la conscience morale, ni le scrupule historique… Voilà donc une émission pour associer le plaisir de réfléchir au bonheur de lire !
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Chaque année, au mois de mai, le festival de Cannes et son tapis rouge nous le rappellent avec un éclat inégalé : le cinéma est un art majeur de l’incarnation, difficile à imaginer sans le corps, l’aura, la voix des actrices et des acteurs… Ces personnalités hors-normes que nous admirons sur grand écran, les deux invités de Guillaume Durand pour cette émission spéciale cinéma d’Au bonheur des livres, les ont souvent rencontrées, interviewées, côtoyées même, et leurs livres respectifs portent témoignage de cette fréquentation privilégiée des stars. Dany Jucaud, qui a été pendant de longues années, grand reporter pour Paris Match à Hollywood, raconte ainsi, dans « J'ai eu une maison à Los Angeles » (Ed. Stock), son expérience parfois intime du milieu du cinéma américain, où l’on croise au gré des anecdotes une foule considérable de figures marquantes, de Kirk Douglas à Sharon Stone, en passant par l’inévitable Harvey Weinstein, dont le nom est devenu synonyme du séisme qui a secoué Hollywood ces dernières années. Dany Jucaud est-elle nostalgique d’un temps révolu du cinéma ? Elle continue en tout cas d’être fascinée par sa mythologie et le mystère de celles et ceux qui l’incarnent, exactement comme Marc Lambron : l’écrivain et académicien est aussi un intervieweur hors-pair, qui raconte dans « De vive voix » (Ed. Grasset) ses rencontres, entre autres, avec de nombreuses stars du grand écran : Isabelle Adjani, Jeanne Moreau, etc. Ses textes sont des morceaux d’écriture autant que des comptes-rendus d’entretiens, et l’occasion pour Guillaume Durand de parcourir avec ses invités, intervieweurs pour une fois interviewés, une sorte de galerie de portraits mémorables des actrices et acteurs qui continuent de faire la magie du cinéma.
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Kafka et Flaubert au menu d'Au bonheur des livres cette semaine ! On commémore en 2024, les cent ans de la mort de Franz Kafka, à 40 ans, au sanatorium de Kierling, en Autriche. Kafka ? Tout le monde le connaît, même si on ne l’a jamais lu, et ils ne sont pas si nombreux les écrivains dont le nom est passé ainsi dans l'usage courant... « C’est kafkaïen ! », s’exclame-t-on par exemple pour désigner une situation administrative absurde et contraignante. Cette postérité de l’auteur du « Procès » n'a tenu cependant qu’à un fil, puisqu'on sait qu’il avait demandé à son ami Max Brood de brûler à sa mort l’ensemble de ses manuscrits et papiers (très peu de ses textes ayant été publiés de son vivant). Heureusement pour nous, Max Brood a trahi ce testament, et ainsi commença l’histoire compliquée de l’œuvre posthume de Kafka : un authentique roman à suspense que raconte Léa Veinstein, invitée d’Au bonheur des livres pour sa passionnante « enquête littéraire », « J’irai chercher Kafka » (Ed. Flammarion). Guillaume Durand la reçoit en compagnie d’Éric Laurrent, auteur quant à lui d’un récit intitulé « À l'œuvre » qui raconte en détail l’écriture par Gustave Flaubert de « Madame Bovary » (Ed. Flammarion) … Captivante aventure que celle de la création d'un personnage qui passera, lui aussi, à la postérité, et que tout le monde connaît également, sans avoir forcément (re)lu le chef-d’œuvre de Flaubert depuis les années de lycée. Flaubert, Kafka : des "monstres" de la littérature mondiale, dont l’actualité est plus que jamais vivante, comme on le verra dans la riche conversation de Guillaume Durand avec Léa Veinstein et Éric Laurrent, deux écrivains d’aujourd’hui, nullement passéistes et pleins d’un enthousiasme communicatif, qui nous convaincront une fois de plus de l’intemporel bonheur des livres !
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Georges Pompidou est mort il y a 50 ans. Public Sénat ne pouvait manquer cette commémoration, en particulier à travers le rendez-vous hebdomadaire de son émission « Au bonheur des livres » présentée par Guillaume Durand. Le deuxième président de la Ve République fut en effet un homme de livres, normalien et agrégé de lettres, auteur d’une célèbre anthologie de la poésie française et amateur érudit capable de citer au débotté des vers d’Éluard, quand on l’interroge en 1969 sur l’affaire Gabrielle Russier, cette professeure suicidée pour avoir vécu une histoire d’amour interdite avec l’un de ses élèves de seize ans. C’est cet homme de grande culture, fin connaisseur de l’art moderne et contemporain, qu’évoquera Guillaume Durand, avec ses invités, David Lisnard et Christophe Tardieu, qui consignent « Les leçons de Pompidou - 50 ans après, un modèle » (Ed. L’Observatoire), et Pascal Perrineau, qui a participé au monumental « Dictionnaire Pompidou » sous la direction de Christine Manigand et Olivier Sibre (Ed. Robert Laffont) Tous reviendront bien sûr également sur la carrière politique d’un personnage, qui appartient désormais à une forme de mythologie française et incarne des valeurs dont beaucoup aimeraient se réclamer aujourd’hui.
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L’URSS est morte avec le XXe siècle, et la Guerre froide de ces années-là serait, nous dit-on, officiellement achevée… Mais en a-t-on vraiment fini avec l’opposition entre l’Est et l’Ouest, et ce que cela suppose d’affaires troubles et d’agents doubles ? C’est à cette passionnante question que se confrontent, d’une certaine façon, les deux invités de Guillaume Durand cette semaine dans « Au bonheur des livres ». Le premier, le journaliste Vincent Jauvert, publie sous le titre éloquent « À la solde de Moscou » (Ed. du Seuil), une enquête très fouillée sur les personnalités françaises, entre autres du monde du journalisme, qui auraient été - en particulier dans les années 60 et 70 - des espions ou informateurs du bloc communiste… Le livre, on le verra, n’est pas avare de révélations ! Le second invité, l’écrivain Iegor Gran, parle quant à lui du monde soviétique « de l’intérieur », fils lui-même d’un professeur de littérature russe dissident qui a subi les rigueurs de la censure, il propose avec « Le manuel d’embauche du KGB » (Ed. Bayard), la traduction commentée, à la fois désopilante et terrible, des instructions de recrutement d’un agent soviétique de la grande époque… Au lendemain de la réélection de Vladimir Poutine, c’est donc à une originale et très plaisante leçon d’histoire que nous invite Public Sénat, à travers deux livres qui, bien sûr, font aussi réfléchir au temps présent.
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Faut-il dire une « écrivain » ou une « écrivaine » ? Les deux invitées que reçoit Guillaume Durand cette semaine, sur le plateau de « Au bonheur des livres », ne sont pas forcément d’accord sur ce point, ce qui ne les empêche pas l'une et l'autre d’écrire merveilleusement sur les femmes, leur condition, leur destin. Marie Darrieussecq publie ainsi Fabriquer une femme (Ed. P.O.L), qui raconte l’entrée dans la vie adulte de deux amies adolescentes, Solange et Rose, dans les années 1980, entre le Sud-Ouest à Paris…. C’est un formidable roman d’apprentissage au féminin, plein d’humour et de souvenirs d’époque, où l’on retrouve aussi avec plaisir des personnages et situations de certains livres précédents de l'autrice (Clèves, Il faut beaucoup aimer les hommes et La Mer à l’envers) dans une sorte de manifeste énergique et léger pour la liberté. Dans son nouveau roman, J'ai pêché, j'ai pêché dans le plaisir (Ed. Grasset), Abnousse Shalmani plonge quant à elle plus loin encore dans le passé : à Téhéran, en 1955, quand la grande poétesse Forough Farrokhzad (1934-1967) rencontre un jeune homme érudit et francophile, Cyrus, qui lui traduit en persan les poèmes de Pierre Louÿs et lui raconte son amour avec la fascinante Marie de Regnier... La romancière va faire ainsi se croiser les destinées de deux femmes exceptionnelles, à des époques distinctes et dans des contextes différents, mais unies par un commun désir d’émancipation et de liberté artistique. Voilà qui devrait nourrir une discussion passionnante : sur la place des femmes dans la littérature et nos sociétés, hier et aujourd’hui, en Orient et en Occident.
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Le cinéma est doublement à l’honneur, cette semaine dans « Au bonheur des livres », puisque Guillaume Durand reçoit deux auteurs qui le célèbrent formidablement, chacun sa façon. Le premier est un producteur français et ancien patron de « Gaumont », Nicolas Seydoux, qui propose de revenir sur ses 50 ans de cinéma dans un livre-événement (« Le cinéma, 50 ans de passion » - Ed. Gallimard) où il raconte comment il a traversé un demi-siècle au contact des figures les plus marquantes du septième art : Maurice Pialat, Federico Fellini, Georges Lautner, Jean-Luc Godard, Jean-Jacques Beinex, etc. C’est un livre de souvenirs, mais aussi de réflexion sur l’évolution d’un monde et d’une industrie, à travers le regard avisé d’une personnalité de premier plan. Le second est à la fois un intellectuel brillant et un musicien et compositeur chevronné, Karol Beffa, qui se propose de présenter, dans un essai très inspiré, l’un des plus célèbres compositeurs de musiques de films : Bernard Herrmann, dont on sait quelle importance il eut par exemple dans la filmographie d’Alfred Hitchcock (« Bernard Hermann » -Ed. Actes Sud). Le producteur et le musicien : voilà une belle façon d’entrer dans l’univers des images pour s’interroger, de façon originale, sur la manière dont continue de fonctionner aujourd’hui l’usine à rêves du cinéma.
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Cette semaine dans « Au bonheur des livres », Guillaume Durand accueille un invité unique exceptionnel, Alain Finkielkraut, qui publie un livre original aux résonances parfois testamentaires : « Pêcheur de perles » (Ed. Gallimard). L’écrivain y propose à la lecture une série de citations d’auteurs qui lui sont chers (Hannah Arendt, Milan Kundera, Paul Valéry… ou Paul McCartney) et dont le commentaire, voire la glose, est l’occasion de réfléchir à sa vie, son œuvre… comme à notre époque contemporaine en général. Alain Finkielkraut reste en effet un inlassable et volontiers virulent commentateur de notre temps, qui ne le réjouit guère, c’est peu de le dire. Guillaume Durand pourra le vérifier en l’interrogeant ainsi sur l’ensemble de son parcours d’intellectuel, de Mai 1968 à l’Académie française, de la casquette mao au couvre-chef réactionnaire dont on le coiffe souvent. L’occasion, à ne pas manquer, d’entendre s’expliquer une voix toujours passionnée de notre monde des livres et des idées.
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Ce sont deux écrivaines formidables que reçoit Guillaume Durand cette semaine dans « Au bonheur des livres ». Virginie Bloch-Lainé et Violaine Huisman ont en commun d’écrire sur leur famille, et plus particulièrement sur les hommes qui la constituent : mari, père, grand-père… Et pas n’importe quelle famille !
Dans « Profils perdus » (Ed. Stock), Virginie Bloch-Lainé raconte ainsi son rapport intime à une lignée prestigieuse d’inspecteurs des finances, à commencer par son père, dont le nom est célèbre dans la haute administration française : de façon très personnelle, elle établit par là une sorte de carte du tendre de ses relations avec les hommes, lesquels dessinent en définitive un très beau livre de réflexion sur la vie.
Dans « Les monuments de Paris » (Ed. Gallimard), Violaine Huisman dresse quant à elle le tombeau de son père Denis, personnage flamboyant, auteur d’un manuel de philosophie célèbre et créateur d’une école d’attachés de presse qui fit sa fortune, fils lui-même d’une figure formidable de la IIIe République que l’on découvre ici, Georges Huisman, chartiste érudit et directeur des Beaux-Arts, cofondateur du festival de Cannes et personnage hautement proustien auquel sa petite fille rend un hommage inattendu, en s’interrogeant surtout sur le sens de sa propre existence.
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Ce sont deux invités exceptionnels qu’accueillera cette semaine « Au bonheur des livres » pour parler de la création artistique. Guillaume Durand recevra en effet le grand peintre catalan Miquel Barcelo et l’écrivain multiprimé Yannick Haenel. Le premier vient de publier une sorte d’essai autobiographique illustré, « De la vida mia », dans la magnifique collection « Traits et portraits » du Mercure de France : c’est l’occasion d’évoquer de façon poétique et inspirée le parcours d’une œuvre considérable, aujourd’hui internationalement reconnue. Le second fait son entrée dans la collection « Une nuit au musée », Ed. Stock, qui invite un écrivain à raconter son expérience personnelle et nocturne dans un musée de son choix : Yannick Haenel a opté pour celui d’Art moderne au centre Pompidou de Paris, et plus particulièrement pour les tableaux de Francis Bacon, à l’occasion d’une exposition qu’il évoque dans un récit enflammé, « Bleu Bacon ». Les deux hommes ont en commun une passion vive et communicative pour l’expérience artistique dans ce qu’elle a de plus profond : nul doute que leurs échanges seront passionnants.
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Il sera question de politique cette semaine dans « Au bonheur des livres », avec deux écrivains qui tiennent avec grand talent la chronique de notre vie publique. Franz-Olivier Giesbert d’abord, homme de média et de plume qu’on ne présente plus, et qui poursuit son travail très personnel de mémorialiste politique avec la publication de « Tragéd ie française », troisième tome de son « Histoire intime de la Ve république » (Ed. Gallimard) : l’occasion d’évoquer, non sans une certaine malice, les mandats des derniers présidents en exercice… Et de converser avec le second invité, le romancier Matthieu Falcone, qui publie quant à lui une fiction caustique, voire féroce, librement inspirée de personnalités réelles au pouvoir en France : « Le roi est nu » (Ed. Albin Michel). La république est-elle en voie de monarchisation ? A-t-elle toujours eu quelques soucis avec l’ego de ceux qui la dirigent ? Et la politique n’est-elle au fond qu’une affaire d’individus ? Autant de questions qui alimenteront, pour sûr, une émission passionnante.
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Cette semaine, dans « Au bonheur des livres », Guillaume Durand reçoit deux personnalités en apparence très différentes : un auteur confirmé, couvert de récompenses, adoré par un lectorat fidèle et nombreux : Sorj Chalandon, pour son roman « L’enragé » (Ed. Grasset) ; et une écrivaine débutante de seulement 24 ans, Emma Doude van Trootswijk, qui publie un premier roman particulièrement original et très remarqué par la critique, « Ceux qui appartiennent au jour » (Ed. de Minuit). Le premier raconte le destin d’un enfant battu placé dans une « colonie pénitentiaire pour mineurs », dans les années 1930, qui va se révolter contre son sort ; la seconde évoque le retour d’une jeune femme dans sa famille de pasteurs d’origine néerlandaise installée en France. Deux mondes, deux regards, deux générations, mais une commune attention, dans ces beaux livres, à l’importance de l’enfance dans la formation des êtres. Et dans la naissance, peut-être, d’une vocation d’écrivain.
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Ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale (entre autres), Laurent Fabius est aujourd’hui à la tête du Conseil constitutionnel, cette institution essentielle mais mal connue de notre république. Pour essayer de faire mieux comprendre son rôle et son histoire, il sera l’invité de Guillaume Durand dans « Au bonheur des livres », pour une émission spéciale où il présentera l’histoire du Conseil en bande dessinée : « Dans les couloirs du Conseil Constitutionnel » (Ed. Glénat), un ouvrage étonnant réalisé par Gally (dessinatrice) et Marie Bardiaux-Vaïente (scénariste), également présente sur le plateau. Pour dialoguer avec Guillaume Durand et ses invités, une autre intervenante de grand renom, journaliste émérite et figure-témoin capitale de la vie politique française depuis plusieurs décennies : Michèle Cotta, qui publie un passionnant livre de portraits et souvenirs, « Ma Cinquième » (Ed. Bouquins). Rendez-vous sur Public Sénat avec des acteurs décisifs de notre histoire au présent !
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« Au bonheur des livres » a cette semaine des parfums de série noire, en accueillant deux fortes personnalités, à la fois dirigeants de média et hommes de plume. Guillaume Durand reçoit ainsi le journaliste et patron de Radio Classique, Hervé Gattegno, pour son enquête sur « l’affaire Markovic », Un cadavre sur la route de l’Élysée (Flammarion), et l’ancien directeur des programmes de RTL, Jacques Expert, pour son tout nouveau roman policier, Le grand test (Calmann-Lévy). Dans les deux cas, c’est un cadavre qui fait mystère. Celui de Stevan Markovic, pour l’une des affaires politico-criminelles les plus troubles de la fin de l’époque gaullienne, qui voit se croiser Alain Delon, Claude Pompidou, des stars et des caïds, et dont Hervé Gattegno rouvre le dossier dans une sorte de thriller documentaire passionnant. Celui de Sergio Destrebecq, personnage de patron et potentat local imaginé par Jacques Expert, qu’on retrouve assassiné au début d’un récit qui va nous mener de piste en piste à la recherche d’un coupable. Dans un cas, la complexité d’une affaire réelle follement romanesque ; dans l’autre, la fiction parfaitement huilée d’une énigme hyper-réaliste. Nos deux invités auront alors à cœur d’expliquer ce que sont pour eux les ressorts d’un crime, et comment on peut essayer, en écrivant, de tracer une voie vers la vérité...
Autant dire qu’ils ont beaucoup à raconter !
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Cette semaine, « Au bonheur des livres » réunit deux personnalités qui reviennent avec brio sur leur passé… Dan Frank, l’auteur-scénariste multi-plébiscité de « La séparation » (Prix Renaudot), raconte ainsi dans « L’arrestation » (Ed. Grasset) un épisode de sa vie sur lequel il était toujours resté discret : au début des années 1980, pour avoir un peu trop naïvement frayé avec le groupe Action directe, il a été arrêté par la police et condamné à plusieurs mois de prison. Cette expérience longtemps dissimulée l’a littéralement traumatisé, en conditionnant d’une certaine façon sa vie entière, comme il l’explique à Guillaume Durand, qui accueille également un très grand témoin des cinquante dernières années, Jean-Marie Périer. Le photographe star de « Salut les copains » et de tout ce que la hype comptait de personnalités dans les années 1960-70, tient dans « Mes nuits blanches » (Ed. Calmann-Lévy) la chronique douce-amère de ses souvenirs, en livrant entre deux anecdotes une très belle réflexion sur le temps qui passe et la valeur des amitiés. Rendez-vous à ne pas manquer avec deux artistes remarquables, à la sensibilité à la fois souriante et écorchée !
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