エピソード
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Depuis les années 1980, Jean-Jacques Lecercle développe une œuvre (une trentaine de livres) à la croisée de la philosophie du langage et de la littérature anglaise. La parution de "Système et style. Une linguistique alternative", en 2023, présente la particularité et l’intérêt d’offrir une distillation de cette longue trajectoire d’enseignement, de recherche et d’écriture : quelles en ont été les thèses centrales, les concepts majeurs ? Au gré de quels compagnonnages philosophiques ? Et peut-être surtout, à travers quel rapport à la littérature (anglaise, en particulier) ? "Système et style" donne l’occasion à l’auteur à la fois de revenir sur l’ ensemble des sources théoriques et les lectures de textes littéraires qui lui ont permis d’élaborer une pensée du langage comme institution historique et comme champ de forces. En écho à son "The Violence of Language" (Routeldge, 1990), les titres des deux autres livres que Lecercle à fait paraître dans les quelques mois qui succédèrent la publication de cette « linguistique alternative » apportent une explicitation utile : "Histoire de mots et luttes de langues" (Editions sociales, octobre 2023) et "Lénine et l’arme du langage" (La fabrique, janvier 2024) ; violence, luttes, armes, mais aussi, conjoncture linguistique, interpellation/contre interpellation,… la linguistique prend ici, au contact de Gramsci, Deleuze, Althusser - mais aussi Lucien Sève -, ou Lewis Carroll et Jane Austen (parmi bien d’autres) des couleurs que beaucoup trouveront peut-être imprévues et dans tous les cas, aussi renouvelées et stimulantes que peut l’être de longue date l’approche de l’auteur de "Une philosophie marxiste du langage" (Puf, 2004), entre autres. Entretien réalisé à l'automne 2023. Montage : Ugo Palheta.
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Gaza. Depuis le 7 octobre, la Palestine fait de nouveau la Une de l'actualité. Plus de 30 000 mort·es et des centaines de milliers de blessé·es du côté palestinien. On parle de génocide, de famine, d'apartheid. Des termes forts, trop forts peut-être ?
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Le journaliste et écrivain Gilles Perrault est décédé le 3 août dernier dans le village du Cotentin où il s’était installé depuis 1961. Auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages (romans, reportages, enquêtes, essais), son nom reste lié à quelques-uns d’entre eux, qui connurent un grand retentissement et suscitèrent des controverses importantes. L’entretien qui suit est consacré à "L'Orchestre rouge" (1967), dont la parution a révélé au grand public l’histoire de ce réseau de renseignement actif avant et au début de la Deuxième Guerre mondiale, composé de militant·es communistes chevronné·es, juifs et juives pour la plupart, et dont plusieurs dizaines furent décapité·es, fusillé·es ou pendu·es par les nazis.
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Dans ce nouvel épisode de Contresons, on discute avec nos invitées Solène Brun et Claire Cosquer de leur livre "Sociologie de la race", paru récemment aux éditions Armand Colin. Plaidoyer pour une prise au sérieux des rapports sociaux de race, réflexion sur les concepts (race, racialisation, intersectionnalité, etc.), discussion des questions méthodologiques que soulève l'étude de la race, et synthèse des travaux sur les rapports sociaux de race dans le contexte français, ce livre est un apport majeur pour quiconque s'intéresse au racisme, et plus largement aux inégalités et aux rapports de domination.
Dans cette 2e partie, on revient sur les apports de Frantz Fanon et de Colette Guillaumin, notamment autour des concepts de "racialisation" et de "racisation". On interroge également les manières concrètes de mener des recherches sur la race en sociologie, qu'il s'agisse d'enquêtes quantitatives (posant la question très discutée des dites "statistiques ethniques") ou de terrain (par entretiens et/ou observation). On évoque aussi les croisements, les échanges et les emprunts, voire les imbrications, entre les mouvements sociaux, ici les mouvements antiracistes, qui ont joué un grand rôle dans l'élaboration des catégories d'analyse de la race, et la recherche sur les rapports sociaux de race dans le cadre des sciences humaines et sociales. Et puis enfin on soulève les difficultés et les enjeux proprement politiques que rencontrent les recherches sociologiques sur la race en France ici et maintenant.
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Dans ce nouvel épisode de Contresons, on discute avec nos invitées Solène Brun et Claire Cosquer de leur livre "Sociologie de la race". Plaidoyer pour une prise au sérieux des rapports sociaux de race, réflexion sur les concepts (race, racialisation, intersectionnalité, etc.), discussion des questions méthodologiques que soulève l'étude de la race, et synthèse des travaux sur les rapports sociaux de race dans le contexte français, ce livre est un apport majeur pour quiconque s'intéresse au racisme, et plus largement aux inégalités et aux rapports de domination. Dans ce 1er volet, après être revenues sur les objectifs poursuivis en écrivant cet ouvrage, elles rappellent en quoi la race est une construction sociale et pourquoi il faut la prendre au sérieux.
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Cet épisode de Contresons est consacré au livre de J.S Carbonell, "Le futur du travail", afin de penser les enjeux politiques liés à la question du travail et des travailleur·ses.
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Cet épisode de Contresons est consacré aux collaborations dans le cadre de recherches réalisées par des géographes et des acteur·ices de Peuples autochtones, en particulier les Innus au Québec, et aux enjeux de savoir et de pouvoir qui les traversent.
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La gauche de transformation sociale a-t-elle perdu tout ancrage dans les classes populaires ? Ces classes ont-elles déserté en bloc la gauche au profit de l'extrême droite ? Mélenchon peut-il concurrencer Le Pen sur ce terrain ? Dans ce nouvel épisode de Contresons, on essaie de comprendre les zones de force de la gauche dans les territoires populaires avec deux co-auteurs du livre "Votes populaires", qui vient de paraître aux éditions Le Croquant. Manière aussi, évidemment, d'éclairer la séquence électorale actuelle.
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Dans cet épisode de 57 minutes, Marion Tillous, Judicaëlle Dietrich, Marianne Blidon et Cyril Blondel discutent des géographies féministes et queers. Elles expliquent comment ces géographies permettent de mieux saisir les rapports de domination construits sur le genre et la sexualité. Elles affirment que ces géographies transforment notre manière de comprendre les espaces et de penser la production scientifique. Ces approches questionnent aussi nos pratiques pédagogiques et nos positions au sein des institutions universitaires. Aujourd'hui, face à la multiplication des attaques, quelles sont nos perspectives de lutte ?
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Dans ce nouvel épisode de Contresons on présente, avec la sociologue Juliette Galonnier, les recherches menées en sciences sociales à propos de l'islamophobie. À partir de sa thèse, qui a porté sur l'expérience des converti·es à l'islam en France et aux États-Unis, on s'interroge en particulier sur ce que la conversion révèle de l'islamophobie, à la fois la manière dont ce racisme singulier fonctionne mais aussi comment les principaux·les concerné·es font avec le stigmate et les discriminations.
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Ce troisième épisode de Contresons réinterroge la Commune de Paris sous un angle philosophique à partir du livre récemment édité par Stathis Kouvélakis : Karl Marx et Friedrich Engels, « Sur la Commune de Paris. Textes et controverses. Précédé de Événement et stratégie révolutionnaire » (Les éditions sociales, 2021). Il y discute avec Alexis Cukier de la participation de Marx et d’Engels à la Commune, et de la manière dont leur interprétation de cet événement a renouvelé leur conception de l’État et de la révolution.
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Dans cet épisode préparé par l'équipe des géographes de Contresons, nous explorons avec Clémence Léobal, Juliette Morel, Matthieu Noucher et Florian Opillard les enjeux politiques de la cartographie, à partir de l'Atlas critique de la Guyane (2020). Nous montrons comment la cartographie critique transforme radicalement les manières de produire des cartes, mais aussi de les comprendre et de les utiliser. Les productions cartographiques habituelles, majoritaires, s'inscrivent dans des rapports de pouvoir qu'elles permettent d'instituer et de perpétuer. Subvertir la raison cartographique et décoloniser les cartes sont donc des enjeux cruciaux pour la géographie critique. Montage et préparation : Marie Chenet, Muriel Froment-Meurice, Gilles Martinet, Mari Oiry-Varacca, Florian Opillard.
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Pour ce premier épisode de Contresons consacré à l’histoire dans une perspective critique et émancipatrice, le sujet choisi est celui de la Commune de Paris. Expérience certes brève puisqu’elle a duré seulement 72 jours entre mars et mai 1871, elle est cependant incroyablement foisonnante tant elle réalise une œuvre sociale et politique majeure toujours évocatrice aujourd’hui.
La Commune est décrite ici d’abord pour comprendre un processus révolutionnaire et comment il s’opère, ce d’autant plus que cette révolution est doublement populaire : d’abord par ses protagonistes, issu·es du prolétariat et du peuple de Paris, ensuite par la forme que revêt le pouvoir, une démocratie fondée sur des mandataires – dont le mandat est révocable – élu·es parmi des ouvrier·es, des employé·es, des artisan·es, des instituteur·rices… C’est donc une tout autre conception de la démocratie qui se met en place. Elle s’accompagne d’une restructuration majeure des rapports sociaux, avec une auto-organisation populaire par un travail émancipé du joug du capital. Les femmes y jouent un rôle crucial. Enfin, une œuvre scolaire basée sur l’émancipation et l’égalité, contre la reproduction des dominations, des aspirations à la créativité et à l’art partagé, s’y accomplissent également. Ce sont là autant d’espoirs, de pratiques et de projets dans lesquels on peut toujours puiser. Pour cet épisode, la discussion se mène avec Ludivine Bantigny qui a publié aux éditions La Découverte un ouvrage intitulé La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps.Un épisode préparé et réalisé par Fanny Gallot, Vanessa Caru, Ludivine Bantigny, Vincent B. et Gilles Martinet.
Crédits
"La Commune n'est pas morte", paroles d'Eugène Pottier, interprétée par Francesca Solleville
"Against The Currents", par La Commune, https://lacommune.bandcamp.com
Le texte lu dans l'épisode est une déclaration du Conseil de la Commune du 19 avril 1871.